Attack on Titan
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[TERMINE] Voir, c'est croire ; mais sentir, c'est être sûr ! (Jude)
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Azur O. Davenport
Azur O. Davenport
Azur O. Davenport
+ MESSAGES : 110
Azur O. Davenport
Dim 17 Mai - 1:22
Tu étais sur le pied de guerre, ce matin, Azur. Avant même que tes soldats n’arrivent, tu avais refait le tour des chevaux, de votre matériel, puis des fiches de missions. Les tiennes, celle des prises de notes que tu fais aux réunions. Tu en fais rire plus d’un avec cette manie, il n’empêche que toi, tu n’oublies jamais rien. Sortir du mur Rose par Karanes, descende au sud-est pendant une matinée, jusqu’à tombée dans les ruines d’un château fortifié, abandonné quand Shiganshina était tombé. Vous deviez vous y installer pour quelques jours, avec des canons que la section Armement venait de mettre au point. L’objectif était différent des autres fois. Sécuriser l’endroit, tester l’armement, et tenter de faire de cet endroit une place forte. Si ça marchait, vous alliez gagner quelque chose de conséquence : un avant-poste.

Dans un sérieux ourlé de vitesse, tu avais accueilli tes hommes et la petite dernière de la même manière. Tu avais veillé à ce qu’ils fassent tous connaissance avant cette première mission, et quand tu étais passée devant le box de Silver, tu n’avais pas pu t’empêcher d’avoir un mot rassurant pour la blonde, dont le cheval avait été désensibilisé et ne présentait plus de risque. Un sourire, un mot de courage puis tu étais reparti au point de dernière minute avec les Caporaux, Lieutenants, Capitaines et votre Major.

¤ ¤ ¤

La chevauchée n’avait été troublée par l’apparition d’un titan déviant. Léandre, de son poste, avait mené la troupe à coup de fumigène vert pour éviter les titans de fumé rouge et toi tu n’avais pas relâché ta surveillance sur la jeune femme que tu avais choisi de faire chevaucher devant toi. Devant elle, deux de tes hommes. De chacun côté d’elle, un autre cavalier. Elle était le centre de votre formation, pour ne pas la mettre en danger.

Au final, les murs gris, même pas si abîmés étaient apparus en fin de matinée, sous un soleil doré et joyeux. Tu n’avais rien dit, claquant même ta langue pour calmer un de tes subordonnés qui commençaient à s’emporter un peu trop dans la joie de voir l’objectif en vue. Au final, vous aviez fait le tour des murs sans ne rien repérer. Une partie des éclaireurs de Bailey et Hodgen étaient entrés dans l’enceinte en premier, puis vous aviez suivi sous les fumigènes verts. Ce n’est qu’en posant le pied à terre que tu ouvres la bouche, pas si bavard que ça quand il s'agit d’être performant en mission.

« Notre mission est d’entrer et de sécuriser la tour Nord-Est. Les autres équipes d’éclaireurs se répartissent dans chacune des autres tours. Restez sur vos gardes, des titans de petites tailles et donc agiles peuvent être entrés sans soucis, par les portes. Le support s’occupe de nos montures. En route. »

Tes hommes acceptent leurs ordres et vous vous mettez au pas de course. Dès que vous passez en porte, tu sépares le groupe en duo, et si tu envoies les 4 autres vers les niveaux supérieurs, tu récupères les catacombes avec ta binôme du jour, la petite Jude.

« Ça va ? Tu lui demandes, en venant attraper une lampe à huile que tu viens d’allumer. J’espère que tu n’as pas peur du noir et des espaces clos. Ce sont tes premiers mots depuis que vous êtes hors des murs. »
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Jude Y. Bragolan
Jude Y. Bragolan
Jude Y. Bragolan
+ MESSAGES : 102
Jude Y. Bragolan
Dim 17 Mai - 1:58
C’est ta toute première sortie, Jude. Tu as appris ça, un peu sur le tas, et si tu avais pensé avoir bien des jours pour de te préparer mentalement à l’idée de sortir d’entre ces murs dans lesquels tu étais enfermée depuis toujours, ça n’avait pas été le cas. Deux jours. C’est le temps que tu avais eu pour te faire à l’idée, et bien entendu, il avait fallu que tu endures toutes les recommandations de ton père, ce n’était pas une mission ordinaire, et il avait répéter ça un sacré bon nombre de fois. Néanmoins, il voulait évidemment que tu restes prudente, et chose qui n’était pas dans ses habitudes, et qui t’avais fait comprendre à quel point il avait peur pour toi : il t’avait même demandé de ne pas aller au combat si ce n’était pas totalement nécessaire. Ton père, ne t’as jamais demandé de rester en retrait, tu vois, d’ailleurs, tu as grimacé quand il l’a fait, mais tu n’as pas répondu, pour ne pas l’inquiéter, en fait, tu t’es contenté de lui sourire, et de hocher la tête, tu n’as pas dit un mot, parce que ça t’aurait forcé à mentir. Tu n’es pas du genre, à rester en retrait.

Et heureusement, le début de mission se passe … étrangement calmement. Silver est parfaitement calme, elle t’obéit, et comme prévu, tu as l’impression assez agréable que toi, et cette jument, ça va coller. Tu as encore des moments où elle semble t’échapper, mais tu t’es convaincu que c’est parce que c’est toi qui ne la comprenais pas bien. Toujours est-il que tu as été placée au beau milieu de la formation de l’escouade du Lieutenant … Tu ne sais pas trop s’il l’a fait exprès, si c’est une manière pour lui de préserver la dernière arrivée, mais toi qui t’étais toujours dit que tu ferais des étincelles dés ta première sortie, tu es finalement rassurée de ne te frotter à des titans que de loin. Tu vois les autres en éliminer plus à l’avant, mais à aucun moment tu n’as à bouger de ton cheval en cours de route, et pour ça, une fois arrivée devant le fameux château qui représente votre objectif principal, tu souffles un grand coup, pour toi-même, peut-être légèrement honteuse d’être soulagée de ne pas avoir eu à te battre.

C’est donc après un tour rapide de la bâtisse pour s’assurer qu’aucun titan ne rôde dans le coin, que tu peux enfin poser un pied au sol. Ton cheval est laissé libre, et peu habituée à ça encore, tu l’observes du coin de l’œil tandis qu’elle s’éloigne avec les autres montures, avant de reporter ton attention sur Azur qui donne ses ordres et ses instructions pour la suite. Ce n’est pas tellement le genre de mission à laquelle on s’attends quand on entre au Bataillon, c’est même bien loin des habituelles luttes sans merci contre des titans puisque, pour le moment, le but est de sécuriser le château. Le Lieutenant vous annonce bien que certains petits titans sont susceptibles d’être entrés, mais c’est tout, et c’est en silence que tu entres avec les autres.

L’escouade est séparée rapidement en plusieurs duos, et étant donné que tu ne connais encore personne, et que tu viens juste de faire connaissance avec les autres, tu avoues être relativement rassurée de te retrouver avec ton supérieur sur ce coup. Tu lui suis, un peu anxieuse, tu regardes un peu partout autour de toi, avant de reporter ton attention sur lui. « Ça ira … je crois. » Tu es mal assurée, sur ce coup. Tu l’avoues. Tu n’as pas peur du noir. Tu n’as pas peur des espaces clos. Mais la perspective de te retrouver face à un titan au fin fond de ces caves humides ne t’enchantes guère. « Vous pensez vraiment que des titans ont pu entrer là-dedans ? » Que tu demandes, comme si tu cherchais à lui faire dire le contraire de ce qu’il a pourtant déjà annoncer. « Je crois qu’il y avait de vieilles histoires à Shinganshina, avant, à propos de ce château. Je n’aime pas ce genre d’endroit. » Et pourtant, tu t’avances quand même sans chercher à te défiler, pour rejoindre l’escalier qui va dans le sous-sol de la bâtisse.
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Azur O. Davenport
Azur O. Davenport
Azur O. Davenport
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Azur O. Davenport
Dim 17 Mai - 13:51
Tu as posé un pied dans l’escalier en colimaçon, paré dès à présent à descendre. Si tu dédies une de tes mains à porter la lampe, de l’autre tu tiens ton épée, bien en main. C’est même en première position que tu te places, devant la jeune femme. Tu as promis de veiller sur elle, et même si tu n’arrêtes pas de penser à elle ou à rêver d’elle, tu ne vas pas faillir à ça. Comme tu l’as dit à tes amis il y a quelque temps : t’as pas le choix, avec elle t’as juste pas le droit, un point c’est tout.

« La chevauchée t’a tendue, j’imagine ? Tu lui demandes, plus pour faire la conversation et lui changer les idées que pour avoir confirmation. Tu peux avoir confiance en nous, chacune des personnes de mon escouade sait quoi faire en cas d’attaque, pour se protéger eux-mêmes, mais aussi te protéger toi. »

C’est un peu maladroit, mais de toute façon, dès qu’elle est dans le coin, ça finit toujours par le devenir. Tu ne comprends pas comment tu fais pour te louper comme ça à chaque fois. C’est… juste que dès qu’elle ouvre la bouche, tu te tournes vers elle, tu l’écoutes, tu finis par vouloir l’aider et tu te retrouves dans des situations bizarres. Ne parlons pas d’Athanasia et de son cheval qui ne pigeait rien à ce que tu lui disais hein.

« C’est possible oui. Logiquement, ils n’iraient pas s’enfoncer dans les sous-sols sombres, mais les déviants font souvent des choses étranges. Tu lui expliques et cette fois-ci tu entames ta descente, avant de l’écouter encore. Ah ouais ? Les rapports du Major disaient qu’il s’agissait simplement d’une excentricité d’un vieux noble qui voulait faire un empire loin du coeur de ville. Tu as entendu quoi, toi ? »

Et tu tends l’oreille, mais pour l’instant tu n’entends rien. Pas un bruit, pas un mouvement d’air à part vous. Ceci dit les titans sont souvent inactifs dans les ombres de la nuit, il ne faut pas se penser en sécurité maintenant. Encore plus que tu as la lampe au bout de ton bras.

« Oh ! Attention. Tu l’arrêtes en tendant ton bras sur le côté. Les 3 dernières marches sont cassées ou érodés je ne sais pas… Et tu tends un peu ta lampe devant pour évaluer le saut (50cm à tout casser) et vérifier l’absence de montrer avant de sauter en douceur sur le sol frais et même glissant d’humidité des catacombes. À toi. Je suis là pour te rattraper, s’il faut ! »

Et tu ne poses pas la lampe, mais tu ranges ton arme pour te préparer à la réceptionner en cas de besoin. Tu sais bien que le saut en lui-même n’est pas problématique, mais tu sens clairement sa tension. Avec la peur, parfois, les choses nous font faire de drôles de choses.
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Jude Y. Bragolan
Jude Y. Bragolan
Jude Y. Bragolan
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Jude Y. Bragolan
Dim 17 Mai - 14:56
Tu n’aimes pas l’ambiance de cet endroit. Tu détestes ce genre de vieille bicoque, trop grand pour toi, et qui sent clairement l’ancien. Tu ne l’aurais déjà pas approchée de toi-même si elle était bien enfermée, en sécurité, entre les murs, mais, là qu’elle est au beau milieu du territoire de Maria, abandonnée, susceptible d’avoir laissé entrer en ses murs des titans, aussi petits soient-ils, tu es encore bien moins rassurée. Pourtant, Jude, tu te fais violence pour ne pas ressembler à une enfant transie de peur, tu restes droite, un peu crispée sans doute, mais tu avances, tu suis, et tu obéis. S’il faut descendre dans les caves froides et humides de cette vieille maison, tu vas le faire jeune fille. Tu vas affronter la peur qui gronde au creux de ton estomac et te vrilles le ventre. Ça finira par passer. Tu te rassures même un peu en te disant que tout de même, le passage est étroit, et qu’il n’y aura probablement pas le moindre titan en bas.

« Pas grand-chose, quand je vivais à Shinganshina, les gens disaient que le vieil homme était fou … » Et il y en a eu des histoires glauques à propos de l’endroit, qui se sont propagées dans les rues du pauvre district, à l’époque. Des histoires qui faisaient peur, et qui se racontaient au coin du feu, chez les mineurs, au coin d’une table à la vieille taverne. On pouvait entendre de tout, de l’histoire la plus réaliste au récit le plus absurde. « Il y a des histoires qui parlent d’enlèvements. Il est mort avant la chute de Shinganshina, et les gens disaient que c’était hanté. » Ouais. Autant dire que du coup, c’était soit l’attraction à voir, pour les plus fous et courageux, soit l’endroit qu’il fallait éviter à tout prix pour les plus raisonnables ou peureux, comme toi. Cela dit, tu hausses doucement les épaules, comme si tu voulais faire penser à ton Lieutenant que tu t’en fiches, alors que le simple fait d’avoir raconté ça vient de te coller un sale frisson dans le dos.

Tu descends avec prudence, les mains crispées sur les poignées de tes lames, et tu sursautes légèrement lorsque la voix d’Azur te surprend. Tu te penches un peu pour voir l’escalier, tu le laisses sauter, et puis, sans grande hésitation, tu en fais de même sans le moindre problème, et tu lui envoies même un petit sourire, avant de te remettre à le suivre sur quelques mètres dans une large galerie, bien plus large que le passage de l’escalier en tout cas. De chaque côté, se trouvent des pièces, des cages en réalité, et tu grimaces. Dans ta tête, tu es en train de te faire mille films, en rapport avec les histoires que tu as pu entendre de ce lieu. Pourtant, pendant plusieurs minutes, mis à part vos pas et le bruissement de vos mouvements, il n’y a pas le moindre bruit. Et puis. Il a ce son de chaîne, ce claquement métallique sinistre qui résonne, une fois, deux fois, et si tu continues d’avancer, tu as fini par te rapprocher dans le dos d’Azur et ses doigts sont même venus s’accrocher à sa veste. « Il y a quelque chose qui bouge … là. » Tu désignes, l’une des cages grandes ouverte. Les barreaux sont au sol, pliés, à tes pieds, et dans la pénombre, si tu perçois un mouvement, tu ne sais pas ce que c’est. Et c’est encore une fois pour te rassurer que tu te dis que c’est le vent.
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Azur O. Davenport
Azur O. Davenport
Azur O. Davenport
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Azur O. Davenport
Dim 17 Mai - 15:20
Ah tiens, t’étais pas au courant de cette histoire toi. En même temps, les “on dit” de la populace, ce n’est pas ce qui a du vraiment préoccuper le Major quand il a demandé à ses hommes de se renseigner sur le bâtiment. La majorité de vos réunions, c’était de déterminer si l’endroit était assez solide et défendable en territoire Titan. S’il risquait d’en avoir beaucoup à l’intérieur. Ce genre de chose.

« Hanté, rien que ça. Tu réponds avec un sourire clairement amusé, après avoir sauté en bas. On va pouvoir vérifier ça cette nuit, du coup, quand on dormira entre les murs. En plus, c’est la pleine lune, ma mère me disait toujours que les fantômes aimaient la lune ! »

Comme toi, mais tu évites de le dire. Tu as juste envie de la piquer un peu, et de la faire frissonner, sans forcément déclencher une immense panique en elle. Tu es taquin, parce que toi, les histoires de fantômes, ça fait bien longtemps que ça ne te fait plus rien. Tu es un guerrier, titan ou fantôme, tu te battras contre pour t’en sortir.

Et t’es en train d’avancer dans ce qui ressemble à une première pièce utilisée pour de la prison. Des geôles s’étirent de chaque côté, et tu avances doucement. En surveillant les environs, tu te déconcentres pourtant quand elle vient agrippés ton haut. Tu sens sa peur, et c’est pour ça que tu te places devant elle, et que d’un bras tu la repousses un peu en arrière pour ensuite approcher tout doucement et tendre la main avec la lanterne.

« Recule ! Tu claques tout à coup, en voyant les yeux luisants de la créature coucher là. Près des marches. Si y’a un problème, tu remontes. »

Et te voilà à poser la lanterne au sol, et du bout de ton arme tu la pousses vers le titan tout petit, tout maigrelet et clairement inactif. Il ne bouche pas, mais il est réveiller et en vous sentant si proche, il se met à émettre des genres de cris ou gémissements clairement dérangeants. Toi, mon vieux, tu cherches le meilleur angle pour t’en débarrasser. La pièce n’est pas haute, la 3DM ne va pas pouvoir être utile. Alors tu finis par reculer, prendre de l’élan et soudainement tu cours droit sur lui. Tu sautes avant que ses bras ne commencent à bouger et tu retombes dans son dos. Tes lames coupent la nuque sans difficulté et tu attends de voir la vapeur commencer à s’échapper pour faire le chemin inverse.

« Jude ? Tu l’appelles, pour qu’elle puisse revenir vers toi. C’est bon. Il était inactif à cause de l’obscurité. Par contre je ne sais pas ce qu’il faisait là. Tu regardes la bestiole fondre avant de tendre le bras vers elle, pour la faire approcher, sans réfléchir. On continue, il faut aller voir jusqu’au fond du chemin. Et ça, ça peut être très court comme très long. T’espères juste que vous retrouverez votre chemin là-dedans. Tiens, prend la craie et fait des croix par chaque couloir qu'on emprunte, d'accord ? »
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Jude Y. Bragolan
Jude Y. Bragolan
Jude Y. Bragolan
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Jude Y. Bragolan
Dim 17 Mai - 16:15
Toi qui voulais éviter de lui montrer que, quand même, tu as peur, que tu n’es pas rassurée dans cette maudite vieille maison … te voilà finalement accrochée à lui lorsque tu entends ces bruits étranges. C’est bizarre, Jude. Tu es en mission, actuellement, et n’importe quel soldat parcourant actuellement cette maison doit craindre l’apparition d’un titan, mais toi, quand tu entends ces bruits de chaîne, c’est à des fantômes que tu penses en premier. Ces histoires auxquelles tu n’as pourtant pas repensé depuis des années tournent en boucle dans ta tête et très honnêtement, pour le coup, les discours de ton Lieutenant n’ont rien de rassurants pour toi. Il te rappelle que vous allez devoir passer la nuit dans cet endroit, et puis, surtout, voilà qu’il pense utile de te rappeler que c’est la pleine lune. Tu ne dis rien, hein, mais tu n’en penses pas moins, au point de te dire que tu préfères encore camper dehors à la belle étoile – malgré les titans, oui – que d’essayer de fermer l’œil dans cet endroit effrayant.

Tu essaies d’y voir quelque chose, dans le noir, en vain. Tu perçois un mouvement, mais c’est tout, et avant que tu n’aies trouvé le courage de faire ne serait-ce qu’un pas en avant, ton supérieur te fais reculer, il se place devant toi, te demandes même de te replier, et tu comprends mieux la manœuvre lorsqu’il pose sa lampe au sol, qu’il la pousse, et que la faible lumière de lanterne à huile dévoile une partie du titan rachitique qui se trouve ici. Ton souffle se fait court immédiatement, dans un réflexe de soldat, tu te mets à regarder tout autour de vous, et tu te rends compte que s’il vous saute dessus, vos mouvements sont limités. Du coup, Jude, tu obéis, tu recules, et ton cœur rate un battement lorsqu’Azur s’élance droit sur la créature. Heureusement, il ne bouge pas. Il est même éliminé très rapidement, et toi, tu souffles avant de rejoindre l’homme non loin de la carcasse fumante. « Comment … Comment est-ce qu’il a pu entrer ici ? L’escalier était … trop étroit. » Tu n’as pas bougé, pourtant, tu as l’impression nette et désagréable d’être essoufflée. Tu ne peux pas t’empêcher de regarder la carcasse déjà fondue en partie, il est maigre, il n’est pas épais, mais il est tout de même bien trop grand pour être passé du même côté que vous, à moins de s’être contorsionné en conséquence. Tu vois mal un titan régulier agir de la sorte, sauf si c’était pour attraper quelque chose. « Peut-être qu’il y a un autre accès. » Et si c’est le cas, il vous faut vérifier les sous-sols en entier pour empêcher le moindre titan supplémentaire de se glisser ici à un moment donné, durant votre présence dans les parages. Ça pourrait être dangereux.

Tu attrapes la craie, en hochant la tête, et puis, de nouveau, tu reviens de placer derrière ton Lieutenant, tu te contentes de le suivre sans le toucher, cette fois, et à chaque nouveau couloir, virage, tu marques l’endroit d’une croix. « C’est quand même bizarre, toutes ces cages, et ces chaînes, dans la maison d’un simple noble. » S’il avait s’agit d’un homme normal, équilibré, d’un riche lambda, tu aurais presque vu une cave pleine d’étagères remplies de bouteilles d’alcool, par exemple. Mais là, oui, ça te fait froid dans le dos. Manquerait plus que vous tombiez sur des cadavres, tiens. « Hé … Lieutenant, il y a déjà une croix ici, je crois qu’on est déjà passés ici. » Que tu finis par faire remarquer. C’est que tout se ressemble, là-dedans, et que dans la presque pénombre, ce n’est vraiment pas évident. Du coup, tu rajoutes une deuxième croix, pour te rappeler l’endroit et éviter de refaire la même bêtise. « Ne me dîtes pas qu’on s’est déjà perdus ici … »
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Azur O. Davenport
Azur O. Davenport
Azur O. Davenport
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Azur O. Davenport
Dim 17 Mai - 16:49
Tu la laisses revenir vers toi, et tes yeux la détaillent. Tu ne peux pas t’empêcher de veiller sur elle sans cesse, de vérifier comment elle va, comment elle se sent, si elle tient le coup. C’est trop, tu ne fais pas autant pour tes autres recrues, mais ça tu te passes bien de le lui dire. Tu préfères noyer le poisson et faire comme si c’était la chose la plus normale qui soit. Pour l’instant, personne ne le sait… à part Aedan et Kelsier qui doivent te jeter des coups d’oeil bizarres, parfois.

« Je ne sais pas… On en parlera à la section scientifique en ressortant. Mais avant, il faut vérifier, où mènent ces boyaux. »

Parce que c’est à peine des couloirs, et rapidement ça devient presque plus des tunnels. T’es pas spécialement serein, maintenant que vous avez trouvé un titan en bas, mais tu ne le montres pas. Armé de ta lumière et de ton épée, tu avances dans les couloirs en la laissant faire le travail que tu lui as confié. Et même quand elle vient s’interroger sur les pièces que vous rencontrez, tu ne trahis rien.

« Tu sais, tous les châteaux sont construits sur le même modèle, et dans les catacombes, on y mettait toute sorte de choses. Des prisonniers, certes, mais aussi des animaux parfois, et puis j’imagine que notre excentrique devait avoir un petit côté mégalo pour faire quelque chose d’aussi immense. Mais ça ne veut pas dire que toutes les cellules ont servi. »

Et t’es pas certain que tu es très rassurant là, Azur, mais tu ne vois pas trop quoi dire d’autre que la vérité. À la place tu te concentres pour ne pas te faire surprendre. Il y a deux ou trois portes que tu es obligé de faire rompre à coup de pied pour vérifier que les pièces dernières sont vides. Et tu es en train de regarder droit devant, obnubilé par votre avancement quand elle dit un truc qui te fige aussi sec.

« Quoi ? Mais… Tu n’as pas l’impression d’avoir tourné en rond. Tu recules pour regarder les deux croix. Je ne te le dis pas alors. Tu marmonnes, avant d’hésiter à avancer ou reculer. Continuons jusqu’au prochain croisement et on prendra un couloir non marqué. Tu lui proposes finalement. »

Et en faite, vous faites 5 minutes de marche en plus jusqu’au croisement. Deux des trois couloirs sont déjà marqués d’une croix, alors tu prends le dernier et tu fais quoi… 100m avant de trouver une porte. À coup de pied tu la fais céder à son tour (les gonds sont grippés) et quand la porte s’ouvre en grand, tu régis.

« Oh putain… C’est moche ça, mais l’intérieur de la pièce qui ressemble à une salle de torture… ou d’expérience, ça a l’air encore plus moche. Sur quoi on est tombé ? Et sans réfléchir, tu fais un pas en avant pour regarder les drôles d’instruments, les pots gélatineux sur les étagères, les ossements, les objets flippants. Est-ce que c’est… Et tu t’arrêtes avant de te placer devant le bocal pour cacher à la vue de ta recrue une paire d’yeux qui flottent dans tu ne sais pas quoi. »
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Jude Y. Bragolan
Jude Y. Bragolan
Jude Y. Bragolan
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Jude Y. Bragolan
Dim 17 Mai - 18:55
Tu sais quoi, Jude ? Si tu espérais encore à un moment que ton Lieutenant puisse se montrer rassurant quant à cet endroit, tu viens définitivement de faire une croix dessus. Il est bien gentil, hein. Mais ce qu’il te raconte, ça te fait presque toujours plus froid dans le dos. Cet endroit, il ne t’inspire pas, c’est tout. Et il a beau te sortir des banalités historiques pour te faire comprendre que c’est probablement normal comme ambiance, toi, tu n’y crois absolument pas. L’ambiance est pesante. Tu as ce pressentiment étrange qu’il s’est bel et bien passé quelque chose ici, tu ne sais pas quoi, et peut-être que c’est encore dû à toutes les histoires qui te reviennent en tête, mais tu n’es pas prête d’en démordre. C’est bizarre. Ça fait peur. Et tu ne te sentiras pas mieux tant que tu ne seras pas remontée là-haut, et que tu auras pu respirer un grand bol d’air frais.

Pour l’heure, tu fais ton travail parce que tu en as un, tu marques tes murs sans en oublier un seul et c’est ce qui te permets assez rapidement de te rendre compte qu’en réalité, vous êtes en train de tourner en rond. Ça ne te plait pas, ça, tu vois, parce que, tout se ressemble et que, sans le marquage à la craie, tu ne t’en serais probablement pas rendu compte, et à voir la réaction de ton Lieutenant … lui non plus. Tu soupires, donc. Et si tu continues de le suivre, et de le laisser prendre les décisions – parce que c’est son rôle – tu es de plus en plus tendue, et de plus en plus méfiante. D’ailleurs, tu as l’impression de devenir parano, Jude, parce que, tu te mets à frissonner, et à regarder partout autour de toi, parce que, tu as l’impression d’être épiée, observée, et que ça te met mal à l’aise.

Tu te remets en marche, en silence toujours, méfiante toujours, et tu suis le Lieutenant lorsqu’au croisement suivant il emprunte la seule des directions qui n’est pas marquée. Au moins, c’est un endroit que vous n’avez pas encore vu … Néanmoins, tu déchantes très vite. Parce que, lorsque tu entres à la suite d’Azur, tes yeux se mettent à parcourir ce qui se trouvent dans cette pièce et là, tu viens poser tes deux mains sur ta bouche, comme si tu voulais à tout prix t’empêcher de te mettre à hurler. Tu fais un pas, et ça craque sous tes pieds. Quand tu baisses les yeux, tu vois que c’est un os qui s’est brisé sous ta botte, et tu relèves rapidement la tête pour éviter de te demander à quoi, ou à qui il appartenait. Seulement, c’est pour mieux tomber sur les outils posés, exposés sur une table, et cette autre table, justement, à laquelle sont fixées des chaînes solides. Le tout est maculé de ce qui ressemble à du sang séché, et tu peux aussi voir qu’il y en a une belle quantité au sol … l’odeur est désagréable, ferreuse, le temps à fait son œuvre et l’odeur de pourriture n’est plus, mais tu ne peux qu’imaginer qu’elle devait régner ici à une époque.

Cinq minutes. C’est le temps que tu passes dans l’endroit, avant de craquer et de te dire que tu n’y passeras pas une seconde de plus, tu te précipites littéralement sur Azur pour attraper sa main dans les tiennes et te voilà à le tirer en dehors de la pièce avec une grimace et un regard littéralement suppliant. « On doit pas rester ici, c’est trop horrible … » Tu te sens oppressée. Tu ne sais pas ce qui s’est passé ici, et très honnêtement, tu ne veux pas le savoir, du coup, tu veux juste chasser cette vision d’horreur de ton esprit et tu forces, tu tires, vers la sortie, avant de sursauter lorsqu’un nouveau bruit résonne à travers les galeries. Et là, tu lâches ton Lieutenant, et te voilà à reculer, encore et encore, jusqu’à te retrouver dos contre son torse. « Qu’est-ce que c’était que ça, encore ? »
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Azur O. Davenport
Azur O. Davenport
Azur O. Davenport
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Azur O. Davenport
Dim 17 Mai - 19:49
T’es pas un type bizarre, fasciné par des trucs encore plus bizarres quoi, qu’on soit d’accord, mais tu n’es pas non plus un froussard. Et si tu es pourvu de nombreuses qualités et d’encore plus de défauts, tu es curieux aussi. Alors si tu bouges pour éviter à la jeune femme de voir les yeux qui font trempette, tu continues quand même de passer l’endroit au crible en y trouvant mille questions. Tu t’attendais à bien des choses en venant ici, Azur, mais pas à cette découverte. À quoi servait cet endroit ? Depuis combien de temps n’est-il plus utilisé ? Certaines des choses ici pourraient-elles vous être utiles ?

Et en faite tu es en train d’inspecter les autres bocaux quand tu la vois venir vers toi. Tu comprends bien qu’elle a peur ou que l’endroit la stresse, mais tu ne t’attendais pas vraiment à ce qu’elle t’attrape et te tire hors de là. T’es si surpris de son attitude que tu lui emboites le pas.

« Ça va aller, cet endroit est abandonné. »

T’es vraiment nul pour ce qui est de rassurer les autres hein. Tu n’en sais rien, en plus, si l’endroit est si abandonné que ça, certains bocaux contiennent des trucs en si bon état que tu te demandes si c’est si vieux que ça. Mais tu t’abstiens de lui dire. Elle veut repartir, et toi tu es tellement sensible à son état que tu envisages de la faire sortir de là puis d’y retourner seul. Et quand un bruit se fait entendre, tu sursautes, non pas de peur, mais simplement de surprise. T’as même pas le temps de dire quelque chose qu’elle se retrouve tout contre toi.

« Jude… Tu murmures tout prêt d’elle. Calme-toi, ce n’est sûrement rien. Du vent sur une porte ou quelque chose comme ça. »

Pourtant sa terreur te fait sacrément mal au coeur, Azur. Tant et si bien que tu fais un truc passablement stupide quand on sait les pensées qui tournent par moment dans ta tête. D’une main tu la fais pivoter, et tu la prends dans tes bras. Tout doucement, presque tendrement. Tu la cales tout contre toi, et pendant de longues secondes tu ne fais plus que frotter son dos en cercles lents, avant de parler.

« Je suis là pour te protéger, d’accord ? Tant que tu es avec moi, il ne t’arrivera rien, je te le jure. Tu finis par la décrocher un petit peu de toi, juste pour relever sa tête vers toi et poser tes yeux dans les yeux. Cet endroit est un vieux château qui n’a rien d’anormal. Maintenant, regarde-moi, Jude. Oublie cette pièce. Concentre-toi uniquement sur moi, d’accord ? »

Et sans la lâcher du regard tu l’enveloppes d’un bras sur ses épaules et tu l’entraines finalement en marche. Tu avances rapidement, dans ce couloir que vous n’aviez pas encore arpenté quand tu crois percevoir un bruit lointain. Un bruit d’eau. Et pour l’instant de toute façon le chemin ne fait qu’aller tout droit.
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Jude Y. Bragolan
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Jude Y. Bragolan
Dim 17 Mai - 20:32
Tu t’étais juré de ne pas paniquer. De ne pas avoir peur. De travailler normalement. Oui. Tu te l’es répété des dizaines de fois avant de partir en mission … le truc, Jude, c’est que tu t’attendais à de titans, oui, mais pas à ce genre de choses. Pas à de vieilles histoires de fantômes. Pas à tomber sur ce genre d’endroit horrible dans lequel tu peux te faire des milliers de films, tous aussi horribles les uns que les autres. Tu n’aimes pas montrer tes faiblesses, tu n’aimes pas agir comme une petite fille. Toi, tu aimerais pouvoir réagir comme un soldat, pourtant, visiblement, là, c’est bien trop pour toi, et te voilà à paniquer un peu, à tirer ton Lieutenant avec toi pour le forcer à sortir de là à cause de l’ambiance trop pesante. Sauf qu’il y a ce bruit qui résonne dans les galeries, et toi, tu te figes, tu recules, et te voilà collée contre Azur, probablement légèrement tremblante, à fixer l’extérieur de la pièce, le long couloir plongé dans le noir.

Il a beau te dire que l’endroit est abandonné, hein. Tu essaies de souffler, de rationaliser autant que lui, mais ça n’est pas tellement efficace. Tu l’entends bien appeler ton prénom, continuer d’argumenter, de te dire que c’est peut-être le vent, une porte qui grince, ou qui claque, mais de ton côté, c’est plus fort que toi : tu t’attends presque déjà à voir quelque chose d’horrible vous foncer droit dessus. Heureusement, tu cesses de trop réfléchir lorsqu’il te fait te tourner vers lui, et qu’il t’attire contre lui. Tu sens ses doigts dans ton dos, et ça te fais frissonner, si bien que tu finis par souffler, par t’apaiser un peu, et par hocher la tête lorsqu’il te fait reculer un peu. Tu l’écoutes. Tu ne regardes plus autour de toi, tu te contentes de le regarder, lui, uniquement lui, durant quelques secondes … et puis tu le laisses t’entraîner avec lui dans le long couloir, son bras autour de tes épaules.

Le couloir que vous suivez maintenant est long … tu ne vois même pas le fond à la lueur de la lanterne, et si tu as l’impression de sentir un courant d’air, tu n’en es pas certaine non plus. Tu entends ce bruit, comme des gouttes, de l’eau, tu ne sais pas d’où ça vient, tu ne sais pas ce que c’est, mais tu essaies de toutes tes forces de ne pas sombrer à nouveau dans la panique. Tu rationalises, Jude, et tu penses même à marquer le mur, de temps en temps, juste au cas où, histoire de vous souvenir plus tard que vous n’avez fait qu’avancer tout droit. « On dirait … que le sous-sol couvre toute la surface du château. » Et autant le dire, hein, c’est énorme. Tu as l’impression d’avoir déjà marcher sur plusieurs kilomètres de galeries.

Et puis finalement, après un bon moment, environ six minutes de marche, voilà que des caisses se mettent à apparaître. Disposées le long du couloir, certaines sont bien fermées, d’autres sont entrouvertes, et tu finis par ralentir, t’approchant d’une caisse à moitié éventrée pour regarder dedans à la faible lueur de la lampe. « Ce sont … de vieilles armes. Et … des uniformes ? » Certains de la garnison, d’autres des brigades, il y a même une vieille cape du Bataillon sur un côté. Peut-être de la contrebande. Tu n’en sais trop rien, toi.
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