Attack on Titan
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[Done] L'habituel défaut de l'homme est de ne pas prévoir l'orage par beau temps. (Vega)
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Nahel O. Murawski
Nahel O. Murawski
Nahel O. Murawski
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Nahel O. Murawski
Dim 10 Mai - 0:03
Elle est si proche. Habituellement tu la tiens contre toi, tu peux l’enlacer, tu la poses sur tes genoux, mais jusqu’à maintenant elle n’a jamais été sur toi. Partout. Tu as l’impression que ton corps à la volonté de se fondre avec le sien, de ne faire qu’un. Et c’est problématique parce que tu sais que toi, ça va te rendre dingue. Et mine de rien, Nahel, tu ne veux pas que ça tourne comme ça. Depuis toujours tu es persuadé que si tu sautes le pas avec elle, tu vas la perdre. Tu es certain, mon vieux. Certains que tu vas casser quelque chose. Ou alors tu as peur, mais l’un dans l’autre, tu ne dois pas. Et pourtant tu la pousses.

Et quand ses lèvres viennent te chercher, tu te tends, un instant, comme si tu allais la repousser, l’écarter, mais tu ne gagnes pas la lutte de la raison sur le corps. Tu réponds à son baiser, tu viens même grogner quand elle te mord et tes mains se sont mises à courir sur son dos sans que tu ne le voies. Tu ne ressens que sa peau sous tes doigts, et tu perds pied, jusqu’à ce qu’elle se recule.

Ce qu'elle te dit te brise le coeur. En tout cas, ce qu’elle commence à dire. Ce jeu qu'elle cesse. Mais si tu es en train de sombrer dans la douleur, elle vient prononcer ces deux petits mots que tu as toujours voulu entendre dans sa bouche. Et ton souffle s’arrête. Tu as l’impression que même ton coeur cesse de battre. Le temps s’étire et d’un seul coup, tu aboies presque :

« Qu’est-ce que tu racontes ?! Je... Tu… On… »

Quelle intervention. Ça te frustre tellement que tu refermes un bras sur elle pour rouler, la repousser sur le matelas et la bloquer sous toi. Tes yeux semblent briller de bien des choses. Envie, besoin, amour, colère, violence. Et tu reviens l’embrasser, de toutes tes forces, de toute ton envie. Tu ne réfléchis plus, gamin, tu veux juste qu’elle cesse de dire ces conneries. Tu te débats avec son vêtement pour libérer sa poitrine, pouvoir la toucher, la caresser sans limites et tu ne cesses de l’embrasser que lorsque ta tête tourne et que ton coeur cogne dans ta tête.

« Ne dis pas de conneries ! Tu claques, véritablement blessé et fou de ce qu’elle te dit. C’est moi qui suit venu à toi… Ne me dis pas que je ne… Que moi je ne t’aime pas ! »

Et tu viens attraper son visage de tes mains pour la forcer à te regarder, et soudainement, comme si tu prenais conscience de ta violence, tu reviens chercher un baiser. Un baiser comme on l’offre la première fois à une fille. En douceur, en la serrant, en la protégeant de tes bras. D’une tendresse qui contraste ta colère, au fond.
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Vega Koenig
Vega Koenig
Vega Koenig
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Vega Koenig
Dim 10 Mai - 0:29
Tu as complètement lâcher prise, Vega. C’est terminé, tu es bien décidée à te faire entendre, cette fois, et quand tu l’entends te demander de l’aimer à demi-mot, c’est terminé, il n’y a plus de limite, il n’y a plus de barrière, il n’y a plus le moindre verrou. C’est fini. Tu as décidé que tu le voulais, oui, mais aussi que tu l’aurais, ou du moins, que tu ferais tout ce qu’il faut pour ça. Pas demain. Pas dans une semaine, non. Maintenant. Ce soir. Cette nuit. Et ça commence par ce baiser que tu viens chercher, lui offrir, les deux. Tu n’as jamais embrassé personne, jeune fille. Il a été le premier dont les lèvres ont toucher les tiennes, ce soir, et pourtant, tu as tant de fois imaginer ça, que c’est comme si tu savais y faire à la perfection. Tu sais ce que tu veux. Et tu le prends. Tu prends ses lèvres, tu les caresses, tu les embrasses, tu les aimes, tu le goûtes du bout des lèvres et tu profites de ça durant de longues secondes avant de te redresser, et de lui dire, presque de but en blanc ce que toi, tu veux.

Et là, tu vois, tu as l’impression de l’avoir … complètement perdu, l’espace d’un instant. Et puis, sa voix tonne dans la chambre, et tu ouvres de grands yeux, surprise de sa réaction. Tu ne sais pas trop ce qui lui arrive, est-ce que … c’est parce qu’il ne te croit pas ? Qu’il refuse de te croire. Ou alors est-ce qu’il refuse ton aveu, qu’il ne veut pas l’entendre, tout simplement ? Tu ne sais même plus comment réagir, à vrai dire, tu songes à reculer, peut-être même à t’excuser, à mettre tout ça sur le dos de l’alcool tout en lui précisant que tu l’avais prévenu. Qu’il aurait dû le savoir. Mais voilà, tu sens ses bras qui brutalement se referment sur toi, et il t’entraîne, il te fait basculer, et te voilà à nouveau sous lui. Sauf que cette fois, il t’y bloque, tu ne peux pas bouger. Tu es complètement à sa merci. Et tu sais quoi ? Ça te plait. « Nahel … » Que tu commences, timidement, du bout des lèvres, c’est à peine audible, et de toute façon, c’est interrompu, parce qu’il revient t’embrasser, brutalement, presque violemment, et toi, tu t’accroches à lui, comme s’il allait te perdre en route, tu le sens tirer sur ton sous-vêtement, tu sens ses mains sur ta poitrine, sur ton corps, et tu gémis tout contre ses lèvres Vega, tu ne peux pas t’en empêcher, tu ne parviens pas à les retenir. C’est plus fort que toi. Si bien que, quand il s’éloigne, tu es à bout de souffle. Et le revoilà qui parle, toujours la même phrase, ne dit pas de conneries. Ça te fait froncer les sourcils … jusqu’à ce que tu entendes la suite.

Ton regard s’accroche au sien, tu ne dis rien, tu n’y arrives pas, tu n’es pas capable d’articuler le moindre mot, et tu le laisses simplement t’embrasser encore une fois, plus en douceur, tendrement, tu lui rends chacun de ses baisers tandis que tes mains se sont mises à caresser sa peau, à la parcourir. « Dis-le-moi … j’ai besoin de te l’entendre me le dire. » Que tu finis par glisser, alors que tu restes accrochée à lui comme si ta vie en dépendait. Ta main finit par remonter, par passer dans ses cheveux avant de se mettre à caresser l’une de ses joues. « Je ne veux que toi, alors si tu m’aimes comme je t’aime dis le moi … parce que moi, je t’appartiens déjà. »
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Nahel O. Murawski
Nahel O. Murawski
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Nahel O. Murawski
Dim 10 Mai - 0:43
T’entends sa voix mais tu t’en fiches. L’espace de quelques secondes, ou quelques minutes tu n’arrives pas à le savoir, tu oublies qu’elle est humaine et qu’elle ne t’appartient pas. Tu pourrais forcer, lui arracher tout de force. Et c’est le souci, Nahel, parce que tu deviens dangereux. Tu le sais, c’est au fond de toi. Tu as cette colère qui s’est cristallisé qui est devenu un puits de violence et de haine. Et tu pourrais… Tu pourrais tellement lui faire de mal.

Sauf qu’elle t’appelle, elle te parle, elle te touche. Et mieux que ça, elle répond à tes baisers. Alors si ça n’éteint pas le feu de haine en toi, ça le contrôle, ça le fait couver. Tu arrives à reprendre ses lèvres plus en douceur, à l’embrasser pour qu’elle comprenne combien elle est importante. Elle l’est pour toi, pour ta vie, pour ton coeur. Tu l’aimes, Nahel, c’est un fait, mais quand elle vient te demander de le lui dire, tu te relèves un peu, pour regarder son visage. Malgré la nuit, l’obscurité, tu vois ses rougeurs, tu as entendu son gémissement. Tu sais que tu lui fais de l’effet et toi, ça te fait une douche froide.

« Viens là »

Tout à coup, tu l’attrapes tu la serres contre toi, tu reviens l’embrasser, sur les joues, le front la bouche. Tu la berces, tu la caresses, et tu finis par essayer de lui expliquer ce que tu ressens. Le souci, Nahel, c’est que tu es maladroit, tu es bête, tu ne sais pas y faire alors avec ta voix tout écrasée par l’émotion tu lui murmures :

« Viens là… Tu vois, je ne te lâche pas… Tu relèves son visage vers elle, pour ne pas qu’elle pense que tu te joues d’elle. Je ne peux pas Vega… Pas… comme ça, maintenant. Tu tentes de la calmer d’avance, de lui montrer que tu lui restes dévoué. Tu as bu, Trésor, tu n’es pas toi-même. Il faut que tu dormes, maintenant, ou tu seras malade demain. Je ne te lâche pas, d’accord ? »

Et tu te brises le coeur. Tu le fais pour elle, Nahel. Parce que tu ne lui prendras rien en la sachant alcoolisée. Tu as trop peur qu’elle ne se rende pas compte de ce qu’elle fait et ce qu’elle demande et puis… Il y a autre chose. Tu ne veux pas lui dire ces mots alors que Sanya est en bas et qu’elle pourrait débarquer à tout moment. Ce ne serait pas juste pour la jeune femme que tu cajoles tant bien que mal. Tu comprends, mon vieux, que tu referas les choses correctement, quand tu pourras te présenter à elle, comme un homme digne et honnête. Mais là…

« Je suis désolé, Trésor, je n’aurais pas dû lancer ce jeu. Je… Tu comptes trop pour moi pour que je te blesse. »
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Vega Koenig
Vega Koenig
Vega Koenig
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Vega Koenig
Dim 10 Mai - 1:06
Tu veux l’entendre. Tu veux qu’il les dise, ces quelques mots … il a demandé, il a obtenu, tu veux savoir. Tu as besoin de ça, Vega, parce que tu l’attends depuis trop longtemps, et que tu as l’impression que ça pourrait être maintenant, enfin. Tu te dis que tu peux l’avoir, cette place, que tu peux enfin être au-dessus de toutes les autres, qu’il peut vouloir de toi, plus qu’aucune autre. Tu veux l’entendre te dire qu’il t’aime, parce que tu sais à quel point tu l’aimes, toi. Tu sais que tu peux tout lui offrir, tout lui donner, tu t’es dévoilée, tu as tout avoué Vega. Tu as pris le risque, parce que, tu as confiance cette fois. Il a su faire en sorte que tu ais assez confiance pour parler.

Mais à la minute où tu prononces ces mots, tu as l’impression que les choses changent, son regard change, et s’il revient déposer quelques baisers sur ta peau, même ça, ça te semble brutalement retenu, et différent. Il revient contre toi, il te berce comme il l’a fait tout à l’heure mais toi, tu ne parviens pas à sourire, tu ne parviens pas à te détendre, et quand il se remet à parler, c’est pire que toi. C’est comme s’il venait de tout balayer, de tout effacer, ce jeu, tout ce qui en découle, il vient de mettre un coup de balai violent sur tout ça, pour en revenir à son attitude, au moment où il est entré dans ta chambre. Et maintenant, tu l’entends te dire qu’il ne peut pas, tu l’entends lui, prendre l’excuse de l’alcool que tu as bu, tu l’entends te dire que tu n’es pas toi-même, et ça vient juste … te briser. Il ne veut pas te blesser, c’est ce qu’il te dit, hein, mais c’est pourtant bel et bien ce qu’il vient de faire avec ces quelques mots. Tu le prends mal. Si mal. Tu te trompes sans doute, hein, mais tu prends ça pour des excuses, et c’est comme s’il te poignardais. Ces mots, il ne les a pas dits. Alors tu comprends que tu t’es trompée, et tu es si honteuse, que te finis par te dégager de son étreinte, un bras sur ta poitrine, et tu cherches ton chemisier de l’autre, une fois que tu l’as-tu l’enfiles rapidement avant de quitter le matelas, et de remettre tes cheveux en arrière. « Va-t’en. » Ça claque, subitement, violemment. Tu as si mal, tu sais que tu vas te remettre à pleurer, pire, tu sens la crise de larmes et les sanglots qui montent, peu à peu dans ta gorge et qui menacent d’éclater. Tu as tout avoué, bon sang, et il est incapable d’en faire de même, pour toi, ça veut simplement dire que tu as raté ta chance, c’est peut-être en parti ta faute, mais ça ne t’empêche pas d’être en colère derrière ta souffrance. « Je t’en prie sors d’ici … » Tu rattaches les boutons de ton vêtement à la hâte et rageusement, te voilà à lui désigner la porte d’un geste de la main. « Tu l’aurais fait avec elle. » Que tu glisses. C’est fou, hein, mais ça sort tout seul, tu voudrais simplement te retrouver seule, pour ne rien dire, mais il est là, et tout remonte à la surface. « Si ça avait été elle, sous toi, à moitié nue, t’aurais couché avec elle. » Ce n’est même pas ça, le problème, c’est pas ça que tu attendais, mais c’est quand même par là que tu choisis d’attaquer, parce que t’es aveuglée par ta douleur. « Avec un peu de chance elle est encore en bas … t’as qu’à y aller. »
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Nahel O. Murawski
Nahel O. Murawski
Nahel O. Murawski
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Nahel O. Murawski
Dim 10 Mai - 12:50
Tu essaies de la rassurer, de lui montrer que tu es là, que si tu ne veux pas te précipiter, pas profiter d’elle, tu vas prendre soin d’elle, tu restes son ami le temps d’être assez propre, libérer de tout ce que tu tires avec toi, pour lui dire que tu l’aimes. Tu lui redemandera de partager ta vie, mais pas maintenant, pas comme ça. Tu refuses de lui faire le même coup qu’aux autres. Tu veux… ouais Nahel, tu veux la traiter comme une princesse.

Et dans le fond, tu te doutais que ça ne tournerait pas bien. Tu t’attendais à ce qu’elle pleure, à ce qu’elle te frappe. Quand elle quitte tes bras, te voilà à ressentir le froid de la pièce sur toi, à grelotter. Et elle claque cet ordre qui te fige. Non… Non ! Tu ne veux pas partir ! Tu… Et tu paniques, elle cache sa poitrine comme si elle ne voulait plus que tu la voies, comme si tu avais fait quelque chose d’impardonnable. Et tu glisses hors du lit, mais tu ne te rhabilles pas.

« Vega… Vega, calme-toi, je t’en prie… Ne… Ne dis pas ça… »

Et tu sais quoi ? Elle recommence. Elle te demande de sortir et tu recules les mains dévoilées pour ne pas lui sembler agressives. Tu voudrais lui expliquer, tenter de la calmer, lui prouver qu’elle se trompe, que tu ne la repousses pas, que tu fais ça pour son bien, mais elle revient à l’attaque. Et cette fois-ci elle te fige un instant. Tu ne comprends pas de quoi elle parle, jusqu’à ce qu’elle continue. Elle. Sanya. Et ça te fait montrer la moutarde au nez.

« Je ne voulais pas coucher avec toi ! Tu claques, sur un ton colérique. Tu m’es bien trop précieuse pour que je te salisse ! »

Et tu ne vois pas que ça peut paraître horrible dans ta bouche. T’essaies juste de t’expliquer en faite. Et pourtant ce qu’elle a dit finit par te faire bouger tu traverses la pièce en direction de la chambre, de larmes de rage dans les yeux.

« Tu te trompes ! Tu grognes, avant d’attaquer à ton tour. Je n’ai dit ces mots à personne… surtout pas à elle ! »

Et elle enfonce le clou. Elle te dit de descendre la chercher. Et tu ne sais pas si c’est parce que tu refuses de tomber sur Sanya ou si c’est pour provoquer Vega, mais tu fonces droit vers la fenêtre du couloir. Tu l’ouvres d’un mouvement brusque, le verre se fissure sous la violence. Et t’es doué hein. Tu as l’habitude de rentrer ou sortir par des fenêtres. Tu ne veux pas te suicider quand tu sautes dans le noir de la nuit.

La chute est courte pourtant si tu commences à te préparer à rouler pour amortir le choc, quand le sol percute tes pieds, la douleur dans ton estomac éclate et tu pars en arrière. Une poutre de bois vient cogner contre tes reins, se répercute dans ton ventre et un hurlement de douleur t’échappes. Ensuite… tu perds le nord. Le monde devient glacé et toi, mon vieux, tu coules dans l’inconscience.
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Vega Koenig
Vega Koenig
Vega Koenig
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Vega Koenig
Dim 10 Mai - 13:27
Tu ne peux pas rester calme, Vega. Tu ne peux pas simplement restée dans ses bras, à moitié nue contre lui après ça. Ce sont tous tes doutes qui sont remontés à la surface, subitement, tout ce que tu penses habituellement. Tu n’arrêtes pas de te dire que non, tu ne seras jamais celle qu’il choisira d’aimer, que tu devras te contenter de son amitié, et si tu continues en demander davantage, peut-être que tu finiras par perdre ça aussi. Et ça fait mal. Voilà que tu te dis que tu n’es même pas assez belle pour lui plaire, que même ton corps à moitié dévoilé ne suffit pas à lui faire quelque chose. Tu ne provoques rien, en lui, quand chacune de ses caresses t’apporte un plaisir certain. Tu ne peux plus le regarder, non, tu as bien trop mal en dedans, tu vas pleurer, tu vas t’abandonner aux larmes, aux sanglots, à ta peine et à ta douleur, et tant pis si pendant ce temps-là, il retourne près d’elle pour faire ce qu’il a refuser de faire avec toi. Tant pis … tu n’as plus la force de l’en empêcher, ou de lutter.

Et il se lèves, à son tour, il est suppliant, mais tu refuses de l’entendre. Tu veux qu’il sorte de ta chambre, c’est tout ce que tu veux, et c’est tout en contradiction avec ton envie de l’avoir avec toi, juste toi. Tu lui lances ce qui pèses si lourd sur ton cœur. Et quand tu l’entends te dire qu’il ne veut pas faire ça avec toi, tu as la nausée, et tu es même obligée de venir porter ta main jusqu’à tes lèvres. Même ce qui suit, tu ne l’entends plus, bien trop aveuglée par la douleur, la peine, la colère. Et toi, tu le pousse encore vers la sortie, elle y arrive, elle, à l’avoir, elle lui fait assez d’effet pour qu’elle ai l’occasion de s’en vanter tous les jours, alors, qu’il y aille, qu’il aille la retrouver. De toute façon, tu n’écoutes plus rien, tu t’es ramassée contre un mur, à l’opposé de lui, et tu continues de tout retenir en toi … jusqu’à ce que tu le voies foncer vers la fenêtre, et sauter. Et toi, à ce moment tu paniques, Vega. Tu sais qu’il ne fait que sortir, mais tu fonces droit vers la fenêtre, et tu hurles son prénom. Tu le vois chuter, tu entends son cri, et puis, tu le vois au sol, il ne bouge plus, et d’en haut, tu continues de l’appeler en hurlant avant de réagir, et te mettre à courir dans le couloir. Tu descends l’escalier à toute vitesse, débraillée, décoiffée, les joues encore rouges de ce qui vous est arrivés, et c’est Graham qui te rattrape en bas, qui te demandes ce qui t’arrives, et toi, tu pleures, et tu parviens entre quelques sanglots à lui dire rapidement. Tu le supplies, et il est obligé de te faire répéter plusieurs fois avant de comprendre et de te tirer vers l’extérieur.

Tu te jettes littéralement à genoux au sol pour l’attraper, et le serrer contre toi. « Nahel … réveilles toi. » Tes larmes n’en finissent plus de couler, tandis que Graham s’efforce de voir comment il va, avant de te pousser légèrement pour le soulever, il te secoue, il te dit qu’il faut l’emmener, l’allonger, qu’il a besoin de se reposer et de voir un médecin, qu’il en a un sous la main. Du coup, tu l’aides à le redresser, tu l’aides à le déplacer, et c’est quand vous passer à nouveau par la grande salle de l’auberge que tu l’entends, que tu la vois, elle essaies de te pousser, de te prendre ta place et ton sang ne fait qu’un tour, tu laisses le soin à Graham de soutenir Nahel, tu pousses Sanya de toutes tes forces, et quand tu l’entends te rappeler à quel point t’es dérangée, tu lui envoies ton poing dans le nez. Le sang ne tarde pas à couler, elle se plaint, elle panique, elle t’insulte, mais tu reviens prendre le bras de Nahel tout en lui grognant rageusement de ne plus s’approcher de lui.

C’est dans ta chambre que tu fais en sorte de l’installer, sur ton lit. Rapidement, le médecin passe, s’en occupe, tu entends vaguement parler d’un sacré coup sur le ventre, et ton cœur se sers quand tu te rends compte de ce bleu sur sa peau. Tu ne l’avais même pas vu, dans la pénombre de la chambre. Avant de partir, le vieil homme t’indiques simplement qu’il a besoin de se reposer, que c’est le choc, et la douleur, du coup, tu hoches la tête, et quand Graham quitte la chambre pour t’y laisser seule, tu soupires, tu essuies tes yeux, et puis, tu viens t’allonger près de Nahel, blottie contre lui, pour veiller sur lui.
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Nahel O. Murawski
Nahel O. Murawski
Nahel O. Murawski
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Nahel O. Murawski
Dim 10 Mai - 14:46
Ça bouge et ça tangue. Tu entends des voix, tu sens une main sur toi. Tu n’es plus là, pas complètement éteint non plus. C’est un entre-deux étrange et inquiétant. Il te semble entendre la voix de Vega et sentir les mains abîmées par le travail de Graham. Tu sens le droit de l’extérieur. Mais rien n’a de formes ou de sens. Tu es sans l’être. Un rien, un quelque chose. Par moment tu coules, tu es fatigué, tu ne comprends rien. A d’autres tes paupières bougent parce que tu tentes de revenir à la conscience. Et dans ce brouillard collant, il te semble qu’on te ramène au chaud. Tu entends la voix de Sanya et tu te rends compte combien tu exècres, cette voix. Vega apparaît, disparaît, du sang, des cris, elle revient. Tu t’apaises et tu lâches prise. Vega est là.

Tu ne sais pas combien de temps tu dors, mon vieux, mais cette nuit-là tes rêves sont agités et la douleur vient remplir tes songes du visage des tiens. Ton père refuse de te faire voir ce qu’il tient dans ses mains, et il finit par tomber, une balle en pleine tête devant toi. Tu entends Elrik qui te demande de partir. Tu le vois te repousser, paniquer. Tu lui obéis, tu pars et après quelques mètres il t’appelle. Et quand tu te retournes, lui aussi est au sol, dans un bain de sang. Joran te serre dans ses bras, mais les doigts du titan l’arrachent à toi. Il se fait déchiqueter devant tes yeux. Il ne reste que Samael et ta petite soeur. Et toi, tu fermes les yeux parce que tu refuses de les voir mourir. Tu tombes à genoux. Tu craques et tu pleures…

¤ ¤ ¤

« NON ! »

Un cri qui t’échappe, alors que ton visage est trempé de larmes, fiévreux. Tu tentes de te débattre et de te relever, d’un bond, les mains tendues, mais tu ne peux pas. T’as trop mal. Ça te ravage comme si on t'électrocutera… Tu retombes sur ton coussin, sur le dos, les mains contre ton ventre à pleurer de plus belle. T’as si mal… T’as si peur aussi. Rien n’est clair dans ta tête, et tu te crois reparti des années plus tôt, à la maison, en proie aux cauchemars violents qui réveillent toute la maisonnée.

Sauf qu’autre chose revient se mêler à toutes ces émotions qui te dévorent. Un parfum, une odeur que tu connais par coeur. Celui de la seule femme que tu ne peux retirer de ta vie. Et tu passes une main sur ton visage pour revenir à la réalité à travers tes sanglots étouffés. Tu finis par tendre ta main pour tâter à côté de toi sans oser boucher. Jusqu’à trouver sa main… et te voilà agrippé à ses doigts comme si elle était l’unique ancre de ce cauchemar… Et elle l’est.
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Vega Koenig
Vega Koenig
Vega Koenig
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Vega Koenig
Dim 10 Mai - 15:07
L’inquiétude est en train de te dévorer de l’intérieur, mais elle n’est pas toute seule. Il y a aussi la culpabilité qui s’est installée avec elle, et toi tu te sens juste … idiote. Tout ça, c’est entièrement ta faute, ça tourne en boucle dans ta tête, et personne ne te feras changer d’avais à ce sujet. C’est toi qui as tout gâcher, c’est toi qui lui as demander de sortir, c’est toi qui l’as rejeté et qui l’a poussé à bout. C’est entièrement ta faute, uniquement ta faute. Et tu te dis que tu devrais vraiment arrêter d’insister, tu te dis qu’il est temps de comprendre que rien de ce que tu veux n’arriveras jamais entre vous, il faut que tu cesses d’insister, que tu acceptes d’être son amie, pour toujours. Il le faut. Et pourtant, tu n’y arrives pas. Pourtant, tu continues d’y penser. Tu as même eu le culot de frapper Sanya, et si tu ne le regrettes pas, parce que de ta part, c’était totalement mérité, et bien, tu te dis aussi que tu n’avais pas à lui dire de rester loin. Ce n’est pas ton rôle. Ça ne te regarde pas. Si Nahel à décidé que tu ne serais que son amie alors … tu n’as sans doute pas le droit de mettre le nez dans ses histoires de cœur. Pourtant, ça a été plus fort que toi. Pourtant, tu te prends encore à espérer que ça lui servira de leçon et qu’elle n’y reviendra même pas. Égoïste que tu es …

Tu es venue te blottir contre lui, en fait, tu as même fini par t’endormir auprès de lui, après l’avoir regardé pendant un long moment, après avoir caresser longuement ses cheveux, après avoir essuyer un rester de larmes sous ses yeux. Tu as sombré. Cependant, quelques heures plus tard, c’est sa voix qui te tire difficilement de ton sommeil. Tu l’entends crier, tu le sens bouger, mais tu es si épuisée que tu peines à réagir convenablement. Tes yeux papillonnent un instant, jusqu’à ce que tu le sens s’accrocher à tes doigts, tu finis par ouvrir tes paupières, et tu te redresses légèrement, pour revenir au plus près de lui, tant pis si tu n’as plus le droit de faire ça, tu tends les bras, et tu remontes sur le matelas pour le serrer contre toi, visage contre ta poitrine alors que tu viens déposer un baiser dans ses cheveux humides. « Comment tu te sens ? » Finis-tu par souffler, alors tu le cajoles, qu’à ton tour, tu le berces, tu le caresses délicatement. « Tu m’as fait peur … je suis désolée, je ne voulais pas Nahel, pardonne-moi. » Parce que tu refuses de le perdre, parce que sans lui, Vega, tu perds tout simplement ta raison d’être.
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Nahel O. Murawski
Nahel O. Murawski
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Nahel O. Murawski
Dim 10 Mai - 15:21
Tout est gluant et sombre. Sa main est la seule chose qui a de la texture, qui t’est douce, et c’est pour ça que tu serres tes doigts autour des siens. Ta respiration est difficile, autant par la douleur que la peur. Tu n’arrives même pas à appeler à l’aide. Tu ne sais pas si tu vas rester comme ça longtemps, à pleurer et à souffrir, mais tu n’as la force de rien. Te rebeller est au-delà de tes forces. Alors tu serres ses doigts, tu t’accroches à elle. Tu combats la folie par son odeur.

Et elle bouge tout à coup. Tu ne comprends pas que tu l’as éveillé, Nahel, mais son mouvement te fait peur, sur le coup. Tu émets un cri étouffé par la douleur, tu fais un mouvement pour t’échapper, mais elle vient t’attraper. Et tout à coup, ton monde est elle. Tu ne vois rien, tu ne sens rien d’autre qu’elle. Ton visage contre elle, ses mains autour de toi. Tu n’as plus à avoir peur parce que ta vie est entre ses mains. Drôle de manière de penser, non ?

« V… Vega… Tu murmures contre elle, et tu bouges les bras difficilement pour la tenir. Où… Où je suis… ? »

Tu ne comprends pas pour le moment. Il y a comme un pic à glace dans ta tête, qui te dit que tu loupes des éléments douloureux, mais tout est comme de la purée. Avec les minutes, tu finis par comprendre que le goût amer dans ta bouche est un remède de médecin. Tu identifies la douleur de ton ventre et une dans ton dos. Ça te compresse à te faire pleurer. Alors tu lèves une main pour essuyer tes yeux quand elle s’excuse.

« Je… Tu n’as… rien fait. »

En tout cas c’est ce qu’il te semble. Tu ne ressens ni colère ni rancune pour elle. T’as juste peur qu’elle te lâche. Alors tu t’accroches un peu plus à elle, en respirant au mieux que tu peux, et c’est en collant ton nez contre sa peau que tu finis par renouer avec quelques souvenirs disparates. Le jeu. Vos baisers. Sa demande. Ta colère. La chute.

« Je pensais pouvoir sortir sans souci, j’avais… oublié le coup dans mon ventre. Tu murmures finalement, un peu plus clair. Tu n’as rien fait… Je suis tellement désolé… j’ai encore réussi à t’attirer des ennuis… et te faire pleurer… »

Et pourtant tu ne veux pas la relâcher. Tu te sens trop mal, trop perdu. Depuis longtemps, tu viens de te rappeler que tu n’as presque plus personne dans ta famille, et ça te fait plus mal que la douleur physique. Ça t’écrase le coeur.

« Ne m’abandonne pas… Tu murmures en tentant de réfréner les larmes. je deviendrai quelqu'un de bien... laisse-moi juste... le... temps »
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Vega Koenig
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Vega Koenig
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Vega Koenig
Dim 10 Mai - 15:40
Tu refuses de t’éloigner, tu refuses de le laisser, tu refuses catégoriquement de le lâcher, quand bien même ce soir, tu as littéralement tout fait de travers. Tu es allée bien trop loin, tu lui as demander plus que tu n’aurais dû le faire, tu as été égoïste – tu l’es toujours quand ça le concerne – et bien trop gourmande. Et voilà ce que tu as fait. Alors, oui, quand tu le sens bouger, quand il vient attraper ta main, tu bouges à ton tour, et s’il a tout fait plus tôt dans la soirée pour te rassurer, et pour que tu crois ses mots, tu es décidée à faire pareil, à lui montrer que tu es là, et que tu n’abandonneras pas. Tu le sers contre toi, tu te presses contre lui, vous revoilà dans une étreinte étroite, bien plus intime que celles que partagent des amis, mais ça, vous êtes tous les deux bien trop idiots et ailleurs surtout, pour vous en rendre compte.

« Shht, je suis là, tu es dans ma chambre, dans mon lit, tout va bien. » Du moins, il est en sécurité, quant à aller bien et bien, tu ne sais pas. Le médecin a dit que la douleur passerait dans plusieurs jours, mais qu’en attendant, il allait avoir besoin d’être prudent, de bouger le moins possible, et puis, il a promis à Graham de lui laisser un anti-douleur et toi, tu as laissé ton patron s’occuper de tout ça en te jurant d’aller le trouver dés que possible pour lui poser la question, parce que, c’est toi qui va t’occuper de Nahel, tu ne laisseras personne d’autre le faire, même si tu n’as jamais été la plus douce, même si tu n’as jamais été la plus douée à ça, tu le feras. « Je n’aurais pas dû te dire toutes ces choses … » Tu n’es pas même sûre de penser la moitié de tout ce que tu lui as lancé au visage. Déjà, tu sais que tu ne voulais pas qu’il aille la retrouver, et dans un sens, ça te soulage presque qu’il n’a pas décidé de le faire à la minute où tu lui as dis d’y aller. « Tu aurais dû me dire que tu étais blessé, idiot, je me serais occupée de toi. » Tu te fiches du reste. Parce que tu as peur qu’il soit bien plus gravement blessé que ça. Qu’est-ce que tu aurais fait, hein, Vega, si tu l’avais perdu, s’il n’avait pas ouvert les yeux, et si le médecin avait eu à t’annoncer quelque chose de bien plus sérieux ? Tu te serais probablement laisser mourir de douleur. « Ne dis pas de bêtises. Je vais rester avec toi, c’est nous deux, rien que nous deux, comme on avait dit. » Et tu t’efforces de ne pas répondre immédiatement à ce qui suit. Parce que tu le sais qu’il a des défauts, tu les connais par cœur, tout comme tu connais chacune de ses qualités, tout comme tu pourrais énumérer toutes ses manies, ses habitudes, tout ce qui lui est propre est gravé en toi. Tu sais qui il est. Tu sais ce qu’il est. Tu connais sa part d’ombre, comme sa part de lumière. Tu l’aimes avec tout ça. « Je t’attendrais, quand tu seras prêt, je serais là pour toi, je serais toujours là pour toi. »
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