Attack on Titan
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[TERMINE] C'est comme une balle en plein cœur. [Karhlya & Laszlo]
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Dim 7 Juin - 15:40
Tu es restée silencieuse sur le chemin du retour jusqu’au QG. Probablement que la fatigue avait commencé à s’insinuer en toi, ou alors étais-tu subitement encore plus préoccupée. Tu n’en sais trop rien, Karhlya, disons simplement que tu n’as pas cherché à faire la discussion plus que ça. Déjà, parce que, tu n’as pas forcément trouvé quoi dire, ce qui est rare, parce que, si on ne peut pas dire que tu sois excessivement bavarde, tu n’es pas non plus quelqu’un de timide, généralement, tu trouves toujours un sujet pour faire un peu la conversation. Là, rien ne t’est venue. Tu t’es posé trop de questions. Parce que, tu t’es simplement dit qu’il serait bon d’éviter les sujets qui fâchent … tu as proposé ton aide, ton soutien, tu ne te voyais pas y revenir. Ensuite, tu t’inquiétais toujours pour Kanaan. C’est ridicule quand on y pense, parce que vous l’aviez déposé chez Saskya, et tu sais qu’avec elle, tout se passe forcément bien. Tu as probablement craint qu’il ne se réveille sans rien comprendre, étant donné qu’il était finalement passé de la taverne au lit de sa blonde sans même se réveiller, ou ouvrir un œil.

Du coup, tu es rentrée, tout simplement. Tu as assuré à Laszlo que tu allais parfaitement bien, tu lui as offert un sourire quand il t’as dit qu’au besoin, il n’était pas loin, et tu es simplement allée t’enfermer dans ta chambre, tu t’es laissée tomber sur ton lit, tu y es restée de longues minutes, avant de bouger à nouveau pour te débarrasser de tes vêtements les plus gênant, tu as regardé quelques secondes le bleu qui avait pris place sur ton ventre, et puis, tu t’es allongée, et là, encore, tu es restée un long moment les yeux grands ouverts à fixer le plafond. Il y a tout un tas de choses qui te sont passées par la tête. De la colère, dirigée vers toi, déjà. Des regrets, aussi. Des réflexions qui finalement, à cause de la fatigue sont parties dans tous les sens.

Tu vois, ma grande, tu t’es mis à te dire que, même si tu prétends faire partie de cette seconde famille depuis des années … il y a bien des choses qui t’échappent encore. Tu ne connais pas bien ton supérieur. Tu côtoies Ezechiel sans réellement le faire. Tu connais Iliana, mais dans les grandes lignes. Tu n’échanges jamais plus de trois mots avec Kaiden. Et que dire de Koenig, que tu as eu finalement l’impression de découvrir ce soir, alors que vous étiez occupés à vous taper dessus ? Ce n’est pas brillant. Ce n’est pas comme ça qu’on traite sa famille, Karhlya. On leur offre du temps, de l’attention, un minimum de protection. Tu ne fais rien de tout ça … et c’est sur cette pensée que tu trouves finalement le sommeil.

Tu as un sommeil réparateur mais … étrangement court. Tu ouvres les yeux très tôt, de toi-même, sans la moindre assistance et quand tu constates qu’il est si tôt, ton premier réflexe c’est de tenter de dormir un peu plus. Le problème, c’est que tu te rends bien vite compte que tu es bien trop en forme, ton corps entier semble être bourré d’une énergie étrange qui te pousses à quitter ton lit pour aller prendre une douche. Juste après ça, tu sors, tu quittes le QG, et c’est en passant devant le stand d’un boulanger sur le marché que tu es prise d’une idée soudaine … Du coup, tu achètes à la hâte quelques viennoiseries, tu prends une bouteille de jus de pomme tout frais, tout juste mis en bouteille et puis … tu retournes au QG. Sauf que, non, tu ne t’enfermes pas dans ta chambre pour te goinfrer et profiter de ton petit-déjeuner, en fait, tu vas frapper contre la porte de Koenig, plusieurs fois, et quand il ouvre enfin, tu brandis la bouteille, et le sachet en papier. « Petit déjeuner. » Tu annonces. « Tu veux manger où ? »
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Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
+ MESSAGES : 237
Laszlo Koenig
Dim 7 Juin - 16:26
Ce n’est pas que tu as mal dormi, Laszlo, non. T’as même étrangement bien dormi, mais tu as du mal à émerger. Il faut dire qu’hier, ce qu’il s’est passé te semblait irréel une fois que tu t’es retrouvé seul dans la chambre du QG que tu utilises parfois. Tu t’es retrouvé assis sur ton lit, à regarder tes mains, sans vraiment savoir ce que tu y voyais. Tu es resté si longtemps immobile et silencieux, à ressasser le tout que lorsque ton corps a commencé à craquer sous la fatigue, tu t’es rendu compte que tu devais te bouger de là.

T’as passé l’heure suivante dans ta salle de bain. D’abord sous une douche chaude, bien mérité par tes muscles endoloris, puis ensuite assis devant un miroir à terminer les soins que la petite brune avait commencés pour toi. Tu termines de nettoyer les plaies et puis tu y passes un onguent pour éviter que ça ne s’infecte ou boursouflé trop. T’échapperas pas aux bleus, mais c’est déjà ça. C’est en t’intéressant au reste de ton corps que tu y voir l’état de ton poignet gauche. Enflé et bleuit. Avec une grimace, tu finis par l’entourer d’un bandage serrer fortement et tu te dis que demain, tu iras voir un soigneur.

Ensuite… Tu coules dans un sommeil gluant et sans rêve. Calme et profond. Tu pourrais même rester endormi des jours entiers (en tout cas c’est ton impression) quand tu es réveillé par des coups sur ta porte. En deux temps, trois mouvements, tu quittes ton lit et t’enfiles un t-shirt blanc sur ton caleçon sans réfléchir trop loin. Et t’ouvres, avant d’avoir le souffle coupé.

« Oh, salut. Tu lui souris, sans réfléchir et quand tu sens les bonnes odeurs du paquet de viennoiseries ton ventre se fait entendre. Hm, dehors ? J’ai envie de m'aérer les neurones. Et tu la regardes, avant de soudainement voir ta propre tenue. Heu… Je me change vite fait ! Attends-moi. »

Et tu laisses la porte ouverte, pas vraiment gêné qu’elle puisse entrer et regarder chez toi. A la place, tu attrapes une chemise, un pantalon et tu disparais dans la salle de bain en emportant ta rougeur avec toi. Tu mets moins de 5 minutes pour ressortir de là propre et habillé d’un pantalon fin, ajusté sur tes jambes et une chemise claire que tu finis de boutonner en revenant vers elle.

« Tu as l’air en forme, ça me fait plaisir. T’as bien dormi ? Et tu viens la rejoindre dans le couloir avant de fermer ta porte à clé, et te tourner vers elle avec ce même sourire agréable. On peut aller au bout du terrain d’entrainement si tu veux, il y a un petit bosquet d’arbres où personne ne va jamais ! »

Et d’un pas un peu raide à cause des douleurs, tu lui emboîtes le pas, sans cesser de glisser un regard attentif sur elle et en essayant de ravaler ta surprise quant à sa présence ici, ce matin.
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Dim 7 Juin - 17:21
Tu ne sais pas bien ce qui t’as pris, en réalité. Tu étais décidée à aller manger un morceau, à profiter du week-end, à te reposer un peu, tu t’étais même dit que tu pourrais en profiter pour enfin aller voir ta mère, et puis, tu avais aussi pensé à aller amener un petit quelque chose pour le petit-déjeuner à Kanaan et à Saskya, tu en aurais profité pour vérifier que tout allait bien pour ton frangin et puis … Rien. Au dernier moment, une autre idée était apparue dans ton esprit, et tu avais décidé d’opter pour cette dernière, sur un coup de tête, et après avoir embarquer de quoi manger, et un jus de fruit frais, te voilà à venir cogner dans la porte de la chambre de ton collègue, à brandir ce que tu as dénicher pour le premier repas de la journée, tout en lui offrant un sourire avant de … vivement détourner les yeux, quand tu te rends compte que ce dernier vient de t’ouvrir, encore un peu enfariné, et seulement à moitié habillé.

« Dehors ça me va. » Ça te va même tout à fait, visiblement, Karhlya, tu es sacrément en forme – sans te l’expliquer, toujours – alors, tu n’as aucune espèce d’envie de rester enfermée. En plus, il fait bon. Tu as toujours aimé les prémices de l’été, la température chaude, mais pas trop, le soleil, présent du matin au soir, les longues soirées fraîches, les couchers de soleil rayonnants, le ciel bleu, l’immense voûte azurée qui te donnes si souvent ce sentiment plaisant de liberté, lorsque tu lèves les yeux vers elle. Tu hoches donc la tête, sans perdre trop de ton sourire, tu laisses Laszlo s’éclipser, et tu viens t’appuyer dans l’encadrement de la porte, tu es sage dans un premier temps, tes viennoiseries qui sentent bon dans les mains, tu gardes les yeux dans le couloir, pour éviter de te montrer trop curieuse sauf que … ça ne dure pas, ma grande. Et rapidement, ton pied pousse légèrement la porte pour l’ouvrir un peu plus en grand, et tes yeux passent sur la pièce, s’attardent sur quelques objets, avant de s’en détourner à nouveau.

L’homme ne tarde pas, il ne s’écoule que quelques minutes avant qu’il ne revienne à toi, entièrement habillé cette fois-ci, ou presque. Tu l’observes, tandis qu’il boutonne ta chemise et puis, tu te redresses pour retourner faire quelques pas dans le couloir tandis qu’il ferme sa porte et qu’il vient enfin te rejoindre. « Mh, courte nuit, mais bizarrement, je me sens en forme, oui. Et toi ? Pas trop difficile ? Ça fait toujours mal ? Tu devrais voir un médecin. » Tiens. Voilà que tu te mets à agir comme tu pourrais agir avec Kanaan, maintenant. Et quand tu t’en rends compte, tu t’arrêtes aussi sac, tu te tais, tu te mords l’intérieur de la joue. « Ah, oui, parfait ! » Tu vois de quoi il parle, habituée à l’endroit après tant d’années à y traîner, du coup, tu te presses, tu traverses le couloir, ressors du côté du terrain d’entrainement pour le traverser. « Je t’ai pas dérangé ? Tu n’avais rien de prévu ? » Tu y penses, maintenant, parce que, tu n’as jamais fait ça, tu te rends compte que tu as céder à une pulsion sans réfléchir aux détails au préalable.
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Laszlo Koenig
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Laszlo Koenig
Dim 7 Juin - 17:38
Tu te sens bizarre, mon vieux. Pas mal, pas gêné plus que ça par la douleur, mais tu ne te sens pas comme si tout allait bien. Le temps que tu passes dans la salle de bain te permet de souffler, d’essayer de reconnecter avec l’homme si doux et si passif que tu es habituellement. Pourtant, quand tu reviens et que tu la rejoins dans le couloir, tu te sens encore bizarre. Content et inquiet. Attentif et comme dérangé parce que tu as la sensation de ne pas être à ta place à ses côtés. Alors oui, tu brises le silence, tu essaies de rendre votre marche plus légère.

« Ça va, j’ai dormi comme un roc jusqu’à ce que tu me réveilles. Ça faisait plusieurs semaines que je n’avais pas eu un sommeil aussi profond. À croire que… Tu hésites, tu t’arrêtes et tu lui coules un regard en coin, franchement désolée. Que j’avais besoin de ça pour me vider un peu la tête. »

Tu n’es pas fier de ressentir ça, c’est même peut-être pour cela que tu es si mal à l’aise depuis qu’elle est apparue à ta prote, mais tu n’as pas envie de lui mentir. Les choses ont été dites, et si tu sais qu’il reste certainement des explications à se donner l’un à l’autre, tu es conscient que maintenant tu diras honnêtement les choses à la jeune femme, sûrement à son frère aussi.

« Toujours un peu, mais ça va, ne t’inquiètes pas. Le plus dérangeant c’est mon poignet, mais je comptais trouver un médecin dans la journée, au moins pour avoir une attelle plutôt qu’un vieux bandage comme ça. »

Et tu souris, doucement, parce que tu ne t’en fais pas tant que ça. Tu as mal oui. C’est probablement fêlé, peut-être cassé (quoique, tu en doutes maintenant), mais tu es si soulagé que ton esprit s’apaise que la douleur physique n’est rien. À la place, tu te laisses entraîner par son pas plein d’énergie et vous êtes déjà arrivé sur le champ d'entraînement quand elle s’inquiète de tes plans.

« Non, au contraire. Je suis… content de passer du temps avec toi. Tu lui offres un beau sourire. J’ai besoin de me couper un peu de ma routine habituelle donc c’est même parfait. Tu tends un doigt vers un arbre droit devant. On se met là ? Et toi, d’ailleurs, tu n’avais rien de prévu pour le week-end ? »

C’est sûrement un peu bête, Laszlo, mais tu t’es toujours imaginé Karhlya comme étant ton opposé. Là où tu es calme et fuis la vie en groupe pour profiter des tiens, tu imagines tellement la brune comme vivant à 100 à l’heure, toujours en mouvement, toujours à croquer la vie à pleine dent. Ça te plait cette image, oui, et c’est pour ça que tu lui retournes la question. Tu te rends compte que tu as envie d’en savoir plus sur elle.

Tu finis par t’installer sous l’arbre. Tu t’appuies contre le tronc d’arbre et tu lui fais signe de s’installer à tes côtés si elle le souhaite. Ensuite, tu prends une longue inspiration, tu fermes les yeux, et tu relâches profondément ton souffle en te laissant choir contre l’écorce.

« [color=#ff9900]Il fait bon… J’adore cet endroit. J’ai toujours l’impression d’être… hors du monde ou de ce qu’on attend de moi. Tu finis par rouvrir les yeux. [b]Je peux te poser une question, Karhlya ? … Pourquoi tu es venue me chercher, ce matin ? »
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Karhlya Koenig
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« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Dim 7 Juin - 18:07
Tu l’as réveillé. A ça non plus, tu n’y avais pas pensé. Maintenant qu’il le dit, ça te parait plutôt logique … vous êtes rentrés en même temps hier soir, tu as mis du temps avant de t’endormir, et tu t’es levée tôt, probablement bien trop tôt. C’est étonnant que tu ne sois pas complètement à plat, tu n’as pas d’explication à ça, par contre, tu te doutes que ça va venir, l’énergie va s’user, retomber, et tu finiras par être complètement crevée. Pour l’instant, néanmoins, tu profites d’être en pleine forme. Cependant, tu grimaces tout de même légèrement. « Mince … je t’ai réveillé, je suis désolée. » C’est bien le problème quand tu es si pleine d’entrain, tu emportes tout sur ton passage sans même réfléchir un minimum, c’est une qualité, comme un défaut selon ta mère, elle le supporte quand elle a assez d’énergie pour le faire, sinon, tu le sens, parfois, que tu as tendance à l’épuiser, même si elle ne dit rien, parce qu’elle est toujours bien trop heureuse que tu sois dans ses pieds. Mais c’est pas pareil, tu vois. C’est ta mère. « Par contre, je suis d’avis que tu trouves autre chose pour te sentir mieux que ce genre de soirée moisie … » Ouais. Parce que, même si tu as bien conscience que c’était probablement nécessaire, que finalement, ça a plutôt bénéfique sous certains aspects, et bien … il n’empêche que c’était violent, que tu as eu peur, tu t’es plusieurs fois imaginer que ça allait vraiment mal tourner. « Mais c’est bien, si ça va un peu mieux. »

Tu ne peux pas t’empêcher de l’observer. Tes yeux passent surtout sur son visage … Les bleus sont là, c’était inévitable, cependant, on sent bien que ça a été nettoyé, qu’il a dû s’en occuper, ou que quelqu’un l’a fait, du moins. « Oh … j’ai … tu sais, ma mère s’est installée chez une amie dans une ferme, à deux pas de Karanes, je comptais aller lui rendre visite aujourd’hui, tu peux venir avec moi si tu veux, elle est infirmière, elle pourra s’occuper de toi. Enfin si tu veux. » Elle ne le refusera pas. Tu le sais. Elle va probablement te lancer de drôles de regards, parce que finalement, tu ne lui ramènes jamais personne, peu importe la raison, tu n’as ramené aucun de tes collègues à la maison, jamais, pourtant, elle te l’a demandé, proposé, plusieurs fois. Tu as toujours refusé.

Un sourire. Pourtant, tu n’es pas forcément complètement à l’aise. Tu ne te l’expliques pas, parce que, tu l’apprécies, Laszlo. Mais ce n’est pas habituel. C’est nouveau. Ça te fait bizarre, même si c’est toi qui es venue à lui ce matin, même si c’est de ton fait, et de ton initiative, c’est comme ça, c’est bizarre. Comme si … tu n’étais pas censée être ici aujourd’hui, et malgré tout, tu te sens bien, vraiment bien, même si c’est bizarre, tu souris, et c’est bien la preuve que ça te fait plaisir, à toi aussi. Tu acceptes le choix de la place d’un signe de tête, tu le laisses s’installer, et puis, tu viens t’asseoir juste à côté de lui, dos appuyé au même large tronc d’arbre avant de souffler, et de poser ce que tu tenais dans les mains par terre, devant vous deux. « Mh … des tonnes de choses en fait. » Des tonnes, oui. A tel point que tu n’aurais probablement même pas eu assez d’un seul week-end pour tout faire. Probablement pour ça que tu as tout envoyer valser mentalement. « Mais j’ai changé d’avis, on verra plus tard. »

Tu finis par replier une de tes jambes, par la ramener à toi pour appuyer ton bras sur ton genou. Tête appuyée contre l’arbre, tu tournes finalement un peu vivement la tête vers lui, et encore une fois, Karhlya, tu prends ces quelques secondes pour l’observer. Comme si tu ne le connaissais pas avant, c’est bizarre, hein, c’est comme si tu posais réellement les yeux sur lui pour la toute première fois aujourd’hui, comme si tu ne l’avais jamais fait avant, et pourtant, ma grande, ça fait des années que vous bossez ensemble tous les deux. « Je … je sais pas trop … » Et tu le lâches du regard, tu tournes à nouveau la tête, et tu te mets à fixer un point fixe droit devant toi, avant de soupirer. « J’avais prévu plein de choses et puis … j’ai pensé à t’inviter pour le petit-déjeuner et ça a pris le pas sur le reste. » Et tu bouges, à nouveau, tu étales à nouveau tes deux jambes, tu les croises, comme si tu cherchais une position confortable. « Je me suis dis que tu serais seul, et j’avais pas envie de te laisser seul. » Inexplicable, en somme. Il aurait très bien pu être avec n’importe qui.
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Laszlo Koenig
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Laszlo Koenig
Dim 7 Juin - 18:30
Tu as un vague sourire quand elle te rappelle qu’il faudrait trouver autre chose que le genre de soirée que vous avez passé hier pour te calmer. Elle a raison, tu le sais, mais tu te rends compte aussi que tu ne sais pas comment faire. Tu te sens… tout seul pour le coup. Habituellement, tu mets les problèmes de côté et ils passent sans souci, mais là, tu te retrouves avec un sac plein de problèmes sur le dos et tu n’as personne pour te dire comment l’alléger.

À la place, tu continues de marcher et entends sa proposition quant à sa maman. Ça te fait… extrêmement bizarre, soyons honnête Laszlo. Tu rougis, tu viens même un peu enfoncer ta tête dans tes épaules et tu te dépêches presque à aller jusqu’à cet arbre. Ce n’est qu’une fois installé que tu oses enfin la regarder à nouveau, et réponds, tout doucement, parce que tu as peur de te greffer à quelque chose qui ne te regarde pas.

« Si tu penses que c’est une bonne idée, je pourrais venir. Je comptais justement… Tu t’arrêtes, tu passes une main dans tes cheveux encore une fois, clairement en terrain inconnu. Je comprends combien la famille est importante pour toi, je m’étais dit que si ta maman avait besoin de quelque chose, même juste de s’occuper, de voir du monde, vous pourriez passer toutes les deux, à la maison. Ma mère adorerait certainement avoir quelqu’un pour parler des choses de mère. »

Et tu es si rouge, si perdu, si gêné que ça te fait prendre conscience du pas de géant que tu es en train de faire. Tu n’as jamais invité personne chez toi, ta famille c’est ton jardin secret et la seule chose où tu te montres égoïste. Ils sont à toi, tu ne les partages pas. Pourtant, d’imaginer que la jeune femme est loin de sa maison, que sa mère aussi est loin de chez elle, tu ne peux pas t’empêcher de comparer ça à ta propre mère et l’idée t’est venue tout naturellement hier, en prenant ta douche.

« Si ça te dit, je pourrai le lui proposer en personne, qu’elle sache qu’elle est la bienvenue chez moi. Tu reposes ta tête contre le tronc et tu finis par l’écouter à nouveau, avec un léger sourire, qui calme un peu tes rougeurs. Ça ne m'étonne pas de toi. Tu as l’air tellement… pleine d’énergies et de piquants. Je me suis toujours dit qu’on ne devait pas s’ennuyer à tes côtés. »

Et tu vois, ça te fait rire doucement d’imaginer combien les choses doivent être bien différente d’avoir toi, qui te suffit d’asseoir tes fesses sous un arbre pour t’y perdre une journée complète avec un livre ou de quoi griffonner quelques dessins. Ça te plait, parce que ça vous différencie tout en te donnant envie de la découvrir. T’es comme ça, mon grand, tu aimes les gens et leurs différences. Tu adores apprendre d’eux et leur donner un peu de toi en échange.

Et c’est à ce moment-là qu’elle répond à ta question. Pourquoi toi ? Pourquoi venir ? Pourquoi ce petit déjeuner ? Et si tu l’observais sans le voir, voilà qu’elle tourne la tête et tes yeux tombent dans les siens. Tu frissonnes, et tu cesses de réfléchir pour simplement… l’écouter. Tu sais quoi, Laszlo ? Ce qu’elle te dit te touche, parce qu’habituellement tu donnes aux autres, mais tu ne reçois rien. Et là, elle vient d’inverser la donne et ça te donne l’impression d’être quelqu’un… qui compte.

« Oh. Je… Tu… Tu t’arrêtes, tu souffles, et tu finis par tendre une main maladroite vers les siennes. Tu viens serrer brièvement ses doigts dans les tiens, en lui souriant. Tu es vraiment une belle personne. Je ne sais pas si je mérite vraiment ta gentillesse, mais… Merci. Merci vraiment, Karhlya, tu n’imagines pas ce que ça peut me faire. »

Et si ta main quitte la sienne, tu viens caresser du bout des doigts ses cheveux, les remettre derrière son oreille et tu finis par te détourner, rouge brique vers les fameux croissants pour lui en tendre un et en récupérer un pour toi, que tu attaques aussi sec, comme si tu cherchais à te cacher derrière. Le silence revient quelques instants et tu finis par le troubler à nouveau.

« Tata alors…? D’un coin d’yeux, tu la regardes et lui adresses un sourire entendu. Tu dois être sacrément contente, n’est-ce pas ? »
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
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Karhlya Koenig
Dim 7 Juin - 19:11
Tu proposes, toujours dans le but de réparer tes erreurs, Karhlya. Tu n’as pas oublié que tout ça, c’est entièrement ta faute. Tu n’as pas oublié que, c’est toi, ma grande, qui a provoqué, qui a embarqué ce pauvre Laszlo dans cette rue, tu ne sais pas dans quel but, à la base, mais tu l’as fait, et à peine a-t-il ouvert la bouche, que tu t’es mise à hurler, pire, à frapper, tu n’as pas su rester calme, tu as une nouvelle fois céder à ta colère, et quand tu y penses, ça t’énerves, ça te mets la rage, contre toi, parce que tu n’es qu’une idiote, tu aurais du savoir que ça n’allait pas bien tourner. Et si c’est Kanaan le responsable de ce carnage sur le visage de Laszlo, si c’est aussi probablement lui qui a abîmé son poignet, tu continues de te dire que si tu étais simplement partie après cette légère bousculade, et bien, il irait bien, à l’heure qu’il est. Même si tu ne serais probablement pas là, et que ça, égoïstement, ça te fait dire que tout n’est finalement pas mauvais dans cette histoire. Tu te dis juste que tu éviteras de dire toute la vérité à ta maman … et puis c’est tout.

Le truc, c’est que tu ne t’attendais certainement pas à ce qu’il te propose un truc pareil en échange. C’est bizarre, hein. De ne pas se côtoyer pendant des années, et de céder autant de terrain chacun de son côté si brutalement. Du coup, tu … hoches la tête, simplement. On ne va pas se mentir, quand l’idée même de te trouver au beau milieu de sa famille t’effleures, tu ne te sens pas des plus à l’aise. « Je … d’accord. » Pourtant, tu le laisses faire. S’il veut le proposer à ta mère, qu’il le fasse, et la connaissant, c’est qu’elle risque d’accepter, en plus, parce qu’elle est bien moins comme toi, elle va vers tout le monde, facilement, elle aime ça, rencontrer d’autres personnes. Et puis, il faut dire qu’elle n’a pas tant d’autres mères de famille que ça dans ses relations …

Et puis, il y a cette question a laquelle tu n’as pas de réponse claire qui t’arrive sur le coin du nez. Tu ne t’y attendais pas, ça te surprend, pourtant, tu essaies de t’expliquer le plus clairement possible. Tu as pensé à aller voir Kanaan, mais lui, tu savais qu’il serait bien entouré. Tu ne sais pas pourquoi tu t’es imaginé Laszlo rester seul dans sa chambre aujourd’hui, peut-être à ruminer tout ça. En tout cas, tu n’as pas voulu laisser ça comme ça, en moins de dix minutes, tu avais les croissants, le jus de pomme et tu frappais à sa porte. Et là, à côté de toi, il se met à bafouiller et toi, tu fronces légèrement les sourcils, tu en viens à te demander ce que tu as encore dit de mal, jusqu’à ce qu’il s’explique et, si tu n’as certainement pas remarqué le changement de couleur de sa peau, tu te mets de ton côté à rougir, toi aussi. « Je … j’ai … enfin c’est … c’est rien. » D’accord. Alors visiblement, soudainement, il a ce pouvoir sur toi, de te faire rougir, de te faire bafouiller, juste avec quelques mots gentils et une main qui capture la tienne. Juste en venant remettre tes cheveux derrière ton oreille.

Et s’il se détourne, tu vois, toi, tu restes figée un petit moment. Tu ne dis plus rien. Tu ne bouges plus non plus. Et lorsque tu viens attraper le croissant qu’il t’offre, c’est presque mécanique, et puis, tu te détournes à ton tour, le temps de souffler, parce que bizarrement, tu as besoin de ça, au moins une fois. Et puis, tu croques dans ton croissant, tu mâchouilles un instant, et puis … tu as ce sourire, radieux, lumineux, heureux, qui revient sur ton visage lorsqu’il évoque le bébé. « T’as pas idée. » Oh, oui, que tu es heureuse. Si heureuse. Plus heureuse que jamais, parce que, forcément, avant tout ça … tu t’étais imaginé que tu n’aurais jamais cette joie de voir ta famille s’agrandir. « J’ai gagné un frère, une belle-sœur et bientôt une nièce, ou un neveu. » Tu manges encore un peu de ton croissant avant de venir boire un peu du jus de fruit, puis de lui offrir la bouteille. « J’ai pas penser aux verres. » Tu avoues, avant de soupirer un peu. « Je ne suis plus la seule à porter la responsabilité de faire de ma mère une mamy gâteau. Et ça, tu vois, c’est non négligeable. » Parce qu’autant dire qu’elle aurait pu attendre encore un long, très long moment avec toi. « Tu as des neveux et nièces, toi ? C’est comment ? »
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Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
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Laszlo Koenig
Dim 7 Juin - 20:06
T’es quand même sacrément maladroit quand tu t’y mets, Laszlo. Tu vois bien que tu en proposes sûrement trop, trop vite. T’es quelqu’un comme ça, on ne pourra jamais dire le contraire. Ton bien-être passe après le bonheur des autres, et c’est comme si les coups de la jeune femme t’avaient décidé à t’inquiéter pour elle, à la rajouter à la liste de ces gens qui comptent. Parce que… tu t’en veux ? Tu sens sa culpabilité ? T’as appris à la connaître ? Un peu des trois, certainement.e

« Chhht. Tu lui fais entendre quand elle rougit en refusant de voir ce qu’elle fait pour toi. Ce n’est pas rien pour moi, et je suis content de pouvoir te le dire. »

Et tu vois, c’est déjà beaucoup, mais tu ne vas pas lui en rajouter plus sur les épaules. À la place, tu viens attaquer ton croissant avec un grognement satisfait alors que tes joues refroidissent un peu. Tu relances sur un autre sujet et tu continues de regarder ailleurs, et elle en coin, alors qu’elle te tend la bouteille. Pas vraiment gêné de devoir y boire directement, tu en prends une longue gorgée avant de souffler de bonheur. Tu aimes ces petites choses.

« J’avoue que ça te donne plein de nouvelles personnes a aimé tout à coup. Je comprends mieux ta réaction, maintenant. Tu souris doucement, en reposant la tête contre l’écorce. Ça doit être une sacrée nouvelle de découvrir tout cela maintenant. »

Ce n’est pas un reproche que tu lui fais ou de l’inquiétude, non. Toi, tu trouves ça plutôt beau que la vie lui offre à elle et à sa mère d’ailleurs, de nouveaux membres de la famille. Et puis, tu es en train de dériver sur le fait, que mine de rien, ça retire surement de la pression sur ses épaules quand elle vient te le dire. Et pendant quelques instants, tu tournes brusquement la tête vers elle, éberlué avant de te mettre à rire. Quand tu arrives à te reprendre, tu as l’air vraiment amusé, Laszlo, doux, d’une humeur bien plus lumineuse que ces derniers jours.

« J’étais exactement en train de me dire ça, même si tu as encore le temps pour trouver la personne qui t’ira et avec qui tu vivras. Tu as un sourire en coin, quand tu lui offres un peu de ta réalité aussi. Quand ma soeur a eu ses enfants, je me suis senti… soulagé. Parce qu’au moins ma mère aurait le bonheur d’être mamie sans que je doive me presser. Finalement, ce n’est que depuis quelques années que tout le monde recommence à me demander quand je me poserai. »

Parce que c’est une réalité aussi. Tu te le disais hier, mon grand, mais mine de rien, tu as de nombreuses pressions sur les épaules. Celle-ci est une de celle que tu ne partages pas avec grand monde, surtout pas avec ta famille. Tu es seul, tu n’as pas de compagne et tout le monde s’attend à ce que tu sois le prochain. Parfois, ça te sape complètement le moral, et d’autres fois tu en ris, comme maintenant.

« J’ai un neveu et une nièce, ce sont les enfants de ma soeur aînée. Un sourire rêveur se pose un peu sur tes lèvres. C’est tous les avantages des enfants sans que ce ne soit les tiens ! Un rire t’échappe. Je peux en profiter dès que Gabrielle, ma soeur, vient nous voir. Je les adore, je les vois grandir, s’ils ont besoin de quelqu’un je serai toujours là pour eux. Et mine de rien, je sais qu’ils sont bien plus infernaux à la maison, avec leur mère que quand je les serre dans mes bras. J’adore cette sensation qu’ils seront le flambeau de notre famille. Voir les générations rassembler les unes à côté des autres, c’est sûrement mon image préférée. »

Et tu t’arrêtes de parler avec cet incroyable sourire sur les lèvres. Tu regardes le ciel, tu te perds dans tes souvenirs et tu finis par te tourner vers elle, sans perdre ton bonheur sur le visage.

« Je te souhaite vraiment ça, c’est magique. Et tu finis ton croissant, t’en entames un autre, avant de lui demander. C’est probablement indiscret, mais… tu veux des enfants, toi ? »
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Dim 7 Juin - 20:57
C’est la normalité, pour toi, de te soucier des autres. Tu le fais toujours. Pour ta mère. Pour Finn. Pour Kanaan. Pour Saskya. Pour les gens de l’escouade Bailey, aussi, bien que tu viennes de te rendre compte que tu ne le montrais probablement pas assez pour que ça se sache vraiment. Alors, forcément, que ce n’est rien. Tu n’as fait que venir le réveiller avec des croissant et un peu de jus de pomme, parce que tu refusais de le laisser ruminer dans son coin. Tu craignais probablement que les événements de la veille ne soient venus ajouter à ce dont il t’a parlé hier soir … néanmoins, quand il te corrige, quand il te dit à quel point ça peut être important, comme ça peut compter pour lui, tu te tais, encore une fois, te voilà à hocher la tête, et à sourire sans insistance.

Tu te sens bien. Tu n’aurais probablement pas cru te sentir si bien le lendemain de tout ça, tu te voyais t’enfermer dans tes regrets, dans ta culpabilité, mais, tu te retrouves là, à échanger avec Laszlo, avec un petit déjeuner simple, mais sympa quand même, à parler famille, à discuter de tout, de rien à la fois, et ça te fais un bien fou. Tu te rends compte que tu n’as pas fait quelque chose comme ça depuis une éternité, qu’il n’y a même probablement personne d’autre avec qui tu puisses faire ça si tranquillement. La preuve, Karhlya, tu te rends compte maintenant que tu n’as même pas pu extérioriser ta joie, depuis que Kanaan est venu t’annoncer la grossesse de Saskya. Que tu viens juste d’annoncer – et encore, tu n’as pas eu le loisir de le faire toi-même, que la nouvelle a été crachée au beau milieu d’une joute – le fait que Kanaan et toi partagiez le même sang. Tout ce qui arrive dans ta vie, tu le gardes pour toi, probablement parce que t’es trop occupée à écouter, et observer les autres. « C’est … particulier, un peu bizarre, je crois, mais ça me va, j’ai toujours rêvé d’avoir une famille, avant, il n’y avait que moi et ma mère, alors ça change tout. » Vous n’êtes pas une grande famille, mais elle s’est agrandit quand même, et tu aimes ça, tu aimes te dire que ces gens font parti de ton clan, lorsque tu les regardes.

« C’est ce que je me dis, aussi, même si … avant que Kanaan ne débarque, avant qu’il n’annonce l’arrivée prochaine de ce bébé, je n’arrêtais pas de me dire qu’il fallait que je m’y mette. J’étais la seule, je voulais voir cette joie sur le visage de ma mère, mais en même temps … je sais que j’ai encore besoin d’un peu de temps. » Et pour plein de raisons, tu vois. Parce que tu es seule, pour commencer, parce que, tu as du mal à imaginer un avenir, pour l’instant, parce que, tu es bien trop concentrée sur le fait de garder ta mère à l’abri du besoin depuis des années, parce que, tu t’oublies, parfois, souvent. Parce que tu doutes encore d’avoir les épaules aussi solides que ta mère et parce que, quand tu y penses, le fait d’avoir un jour à endosser le même rôle qu’elle te semble … effrayant. Peut-être parce que tu es seule, justement. Peut-être que tu ne veux pas avoir à faire ça seule, comme ta mère a dû le faire. Peut-être aussi parce que tu te poses bien trop de questions.

Et puis, tu l’écoutes, parler de sa famille, de ses neveux, nièces, des enfants de sa sœur, et ton sourire ne te quittes pas, parce que, en plus de l’écouter, tu as les yeux rivés sur lui. Tu captes son sourire, la brillance qui règne dans ses yeux … mais, oui. Son sourire, Karhlya. C’est vraiment ce qui te captives le plus à ce moment précis. Doux, rêveur et passionné. Sincère et lumineux. Il rayonne. A tel point que tu ne parviens plus à en détacher tes yeux. « C’est une belle image. » Tu finis par dire, tout en ne sachant plus très bien si tu parles de ce qu’il vient de te confier sur sa famille, et ce qu’il peut ressentir à leur égard, ou de ce sourire.

Tu te détournes cependant, au bout d’un moment, tu t’enfonces un peu plus contre l’arbre avant de souffler du nez à sa question. « Je veux des enfants, oui. Un jour. » Malgré la crainte, c’est ce que tu souhaites, tu t’es toujours dit que tu aurais des enfants. « Plusieurs même. Je te l’ai dit, je veux une grande famille. » Et ça te fais sourire, d’y penser. Tu veux une grande maison pleine de vie, tu aimerais avoir une vie paisible, tu aimerais avoir ces enfants, et les voir grandir, tu aimerais te sentir aimée, et te sentir fière des tiens. « Et toi ? Je pari que oui. Tu ferais assurément un super papa. » C’est un fait. On pourrait douter de toi, pour bien des raisons, mais, quand tu regardes Laszlo, quand tu l’écoutes, tu sais. Tu n’as pas le moindre doute. Cet homme à des allures de pilier pour une famille entière. Ça te fait sourire, tiens, et tu tournes à nouveau la tête vers lui. « Grande ou petite famille ? »
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Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
+ MESSAGES : 237
Laszlo Koenig
Dim 7 Juin - 21:21
Tu es touché de ce que la jeune femme te dit, parce que tu te rends compte qu’elle peut être honnête aussi. Tu es content d’être celui qui reçoit ses paroles. Tu te sens à la fois privilégié et à la bonne place, et dans le fond ça te plait Laszlo. Alors oui, tu l’écoutes te parler de ce qu’elle envisageait devoir porter à la place de son frère avant de savoir qu’il existait et tu te retrouves dans ses mots. À la différence que tu as une dizaine d’années de plus qu’elle, toi, et qu’elle, elle a encore du temps devant elle. Ça te touche, parce que tu as l’impression de la voir plus… fragile, plus cristalline que jamais, et toi, ça te donne juste envie de la serrer dans tes bras. Sauf que tu n’oses pas. Alors à la place, tu lui souris, avec confiance.

« Chaque chose en son temps. Je suis sûre que ta maman te l’a déjà dit aussi. Tu verras, quand ce sera le bon moment, tu le sauras sans en douter. Tu te fais apaisant maintenant. C’est ce que je me dis, en tout cas, et ça fait pas mal redescendre la pression. »

Alors oui, tu lui offres un peu de ton propre truc, de cette maxime qui fait que tu es normalement un homme qui vit sa vie à son rythme, sans courir et sans traîner. Tu es quelqu’un qui paraît parfois à l’ouest, mais c’est simplement que tu as ton propre rythme, et ton tempo varie. Parfois tu es rapide, décidé, tu devances tout le monde,e t d’autres fois, comme maintenant, tu es au ralenti. Tu profites d’un éclat de lumière qui danse sur le sol, d’un mouvement d’air dans la cime des arbres… du sourire d’une jolie jeune femme.

Et c’est en gardant ce rythme lent, doux, que tu lui parles de ta famille, toi qui la tiens secrète depuis si longtemps. Tu parles de tes neveux, qui te rendent heureux à chaque fois que tu les serres dans tes bras. Tu lui parles de ce que tu vois dans ta famille et bien entendu, mon grand, que ça te rend encore plus fleur bleue, émotif. Tu es dans ton plus simple appareil, tu es honnête… Tu es toi, Laszlo. Toi, uniquement toi. Et ça fait un bien fou.

« Ça ne m’étonne pas de toi. À croire que je commence à bien te cerner. Tu lui souris, complice, et tu viens tourner la tête pour l’observer. Comme je ne doute pas un instant qu’une lionne dans ton genre devienne une mère parfaite. »

Tu ne cherches pas à la charmé, à la rassurer, tu es sincère en disant ça. Il y a des femmes qui te laissent parfois perplexe sur leur capacité à être mère, parce qu’elles sont trop passives, trop égoïstes, trop de chose. Tu sais que c’est mal de juger et dans ce genre de cas tu ne dis rien et tu ne fais qu’espérer. Sauf que tu ne vois pas ça en Karhlya. Tu vois une guerrière, un coeur énorme, une complicité sincère, une belle éducation. Sincèrement, tu ne doutes même pas un instant de ce que tu lui as dit.

« J’adorerai, mais… Tu laisses une seconde de trop passer, éteindre un peu ta joie et tu reprends en essayant de retrouver ton beau sourire. Les choses ne se font pas tout seules. Chaque chose en son temps, mais disons que mon temps est déjà bien écoulé. Tu frottes ta main dans tes cheveux, un signe clair de nervosité chez toi, et tu tentes d’en rire. Mais une grande famille ! Je viens d’une famille nombreuse, je ne m’imagine pas avec moins d’enfants que je n’ai de frères et soeurs. »

Et tu détournes les yeux, un peu gênés. Sans réfléchir, tu te retrouves à jouer avec ton bandage franchement pas si bien fait, pour éviter de la regarder et de voir… sa pitié ? Son jugement ? Ta propre bêtise ? Ta solitude, peut-être. Tu restes silencieux un moment, mais quand tu te remets à parler, tu es ailelurs, tu parles sans réfléchir.

« Tu sais, tout à l’heure, je ne voulais pas t’imposer ma famille, n’hésite pas à me dire non. Je n’ai jamais invité personne chez moi, mais… Tu as un haussement d’épaules. Disons que je l’ai proposé naturellement. Il n’y a rien de forcé ni pour moi ni pour toi, ok ? »

Pourquoi tu reviens sur ça au juste ? Ah, oui, tu as peur de t’imposer, encore et encore.
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