|
Aller à la page : 1, 2, 3, 4 ... 11, 12, 13 | | Karhlya Koenig Karhlya Koenig« wings of freedom » | Karhlya Koenig Lun 8 Juin - 14:32 Peut-être que tu pourrais trouver ça bon hein. Tu n’as jamais avalé la moindre gorgée de whisky jusqu’à présent, alors, peut-être bien qu’en temps normal, tu pourrais aimer … du moins, tu pourrais peut-être en aimer un autre que celui-ci. Tu n’as jamais aimé le miel, au grand dam de ta mère qui adore ça, et qui en place dans à peu près toutes ses pâtisseries, et dans tous ses biscuits. Elle a dû s’adapter, comme toujours, maintenant, tu as toujours ta part, préparée à part lorsqu’il y a du miel quelque part, les biscuits qu’elle fait pour toi, elle les met de côté, sans miel, parce que, de façon inexplicable, tu n’as jamais bien supporter le goût, même avec tous les efforts du monde. Du coup, pour ne pas vexer, froisser, tu as ce réflexe de venir te cacher pendant que tu grimaces un peu et que tu te forces à avaler cette gorgée, difficilement. « Alors ça c’est certain. Ça va, ne t’en fais pas … le goût de miel passe toujours mal. » Tu lui offres un sourire, rassurant, même si l’arrière-goût que tu conserves en bouche est désagréable, il passera. Et quand la bouteille revient, tu laisses Laszlo tout embarquer pour finalement ressortir de la boutique, non sans un sourire poli en guise d’au revoir.
Une fois dehors, tu prends une grosse bouffée d’air frais. Le soleil est déjà plus haut dans le ciel que tout à l’heure, signe que la matinée avance à une vitesse folle et que toi, ma grande, tu ne vois vraiment pas le temps passer. « Mh, ça va, c’est vraiment le miel qui m’a posé problème. » Heureusement, ce n’était qu’une journée, il t’en faut probablement bien plus te secouer. « Je suis résistante. » Même si tu as tes limites, et tu le sais. « On peut y aller. » Tu lances, en te remettant en route à travers la grande rue du marché. Tes yeux se remettent à se balader, un peu partout, tu connais bien ce marché, cette fois, tu es en terrain connu, parce que, tu y viens souvent, à chaque fois que tu restes à Karanes. Tu y as quelques repères, quelques marchands que tu apprécies, par-ci, par-là. Et pendant de longues minutes, tu es silencieuse, occupée à tout regarder, à humer l’air et les bonnes odeurs qui se propagent et qui se mélangent.
A sa question, tu as cette grimace, largement exagérée, avant de te remettre à rire. « Non, je déteste ça, depuis que je suis toute petite. » Autant dire que ça a été une vraie plaie, les fois où tu tombais malade, et que ta mère essayait de te faire boire du lait chaud avec du miel. Déjà parce que tu n’aimes pas le miel, oui, mais aussi parce que tu n’aimes pas le lait non plus. Un véritable petit poison. « Mh … j’aime ce qui est fruité. Les pommes, surtout les pommes. » Tarte aux pommes, biscuits aux pommes, parfum de pomme, jus de pommes. Toute une institution la pomme avec toi. Et tu ne relèves pas sa remarque sur un éventuel cadeau, ça te touche, Karhlya, mais tu t’entends déjà lui dire qu’il n’a pas besoin de faire ça, et … tu sais déjà que ce ne sera pas utile, qu’il le fera, de toute façon, parce que, ça semble lui faire plaisir à lui. Et que finalement, c’est peut-être ça le plus important.
Tu t’engages machinalement dans la rue qui mène à la fois aux écuries, et chez le fleuriste, c’est une rue plus calme, dans laquelle quelques marchands ont sorti leurs étals, mais où il y a bien moins de monde, où il est bien plus facile de marcher, de circuler. « Ça sent bon l’été … » Tu as le nez en l’air, en train de profiter de l’odeur fleurie qui provient probablement de la boutique dans laquelle vous vous rendez. « Oh, on y est. Wow, elle a encore changé la devanture, ce que c’est joli. »
| | | Laszlo Koenig Lun 8 Juin - 15:02 Tu ne cesses pas de la regarder Laslzo, et si tu pouvais te voir de l’extérieur, tu te dirais probablement que tu en fais trop, que tes yeux reviennent beaucoup trop à elle, que tout cela risque de la mettre mal à l’aise. Le problème, c’est que tu te sens étrangement dévoué à ce qu’elle aille bien. Tu ne sais pas vraiment pourquoi, d’autant plus que c’est différent de tes soeurs, ou d’Iliana par exemple. Tu te sens proche d’elle alors c’est presque comme si tu prenais de soin à travers elle. C’est bizarre dis comme ça, mais toi, ça te remue dans le bon sens du terme.
Et vraiment quand elle te répond que tout va bien, qu’elle est résistante, tu ne lui imposes pas de s’arrêter de souffler. En faite, toi qui prends toujours trop soin des autres, tu entends sa réponse et tu t’y rallies. En douceur, te voilà à reprendre ta marche près d’elle, tout en sachant que si quoi que ce soit se passe, tu réagiras vite parce que toute ton essence est tournée vers elle. Et tu reviens l’interroger en la taquinant un peu au passage.
« Eh bien, voilà qui doit être pratique quand tu as des rhumes ou des angines. »
Nan parce que toi des cuillères de miel aux fleurs de ta mère, tu n’y échapperas jamais même si tu as déjà 35ans. Tu te dis que maintenant tu as la preuve en réel qu’il y a bien des gens qui n’aime pas ce nectar d’abeilles. Quelque chose que tu ne comprends pas parfaitement toi-même parce que c’est doux et sucré, rassurant dans la bouche, mais tu l’entends et tu vois, tu ne te moques même pas.
« Les pommes ? En faite tu as des goûts plutôt simples, Karhlya ! Je m’arrangerai pour que tu gouttes la tarte aux pommes de ma mère quand tu viendras à la maison. Elle met quelque chose dedans, son ingrédient secret que même nous, nous ne connaissons pas, c’est… divinement bon ! »
Une tuerie, même. Et tu songes à ça quand vous empruntez le chemin de la fleuriste. Tes pensées s’envolent vers ta famille, mais aussi vers ce que tu pourrais lui faire découvrir des tiens. Et puis c’est en entendant sa remarque sur l’odeur et la devanture que tu reviens à toi. Tu te figes, un instant, avant de humer l’odeur avec un sourire enfantin, presque rêveur sur les lèvres. Les fleurs ont vraiment un pouvoir magique sur toi, c’est certain.
« C’est toujours un plaisir de venir ici ! Bonjour ! Tu lances à la vendeuse. Sans attendre, tu entraines la jeune femme vers un bout de l’étal pour l’arrêter devant les pivoines. Elles sont magnifiques, j’en reviens pas. Que penses-tu d’un bouquet avec des couleurs d’été ? Et te voilà à attraper des tiges rouges, roses, jaunes, oranges et les arranger dans tes mains. Ça, ça me plait ! »
À croire que tu as peut-être un savoir-faire pour ça, dis donc. En tout cas, tu finis par tendre le bouquet à la vendeuse après avoir laisser Karhlya te donner son avis, et l’agrémenter et tu finis par lâcher la main de la brune.
« Ne bouge pas, je vais juste prendre quelque chose dans le magasin ! Et tu disparais quelques minutes avant de revenir avec la vendeuse. Le bouquet dans les bras, et une petite boite dans une main. Tiens, ça c’est pour toi. »
Tu as un sourire immense quand tu déposes la petite attention pour elle. Pas grand-chose, juste une des spécialités de ce magasin. Une rose blanche, agrémentée de quelques feuilles vertes et de petites fleurs blanches, tressées sur une épingle à cheveux. Tu remercies la vendeuse, et tu laisses Karhlya découvrir cette attention, en lui expliquant d’une voix douce.
« Je me suis dit que tu mérites ta part de fleurs aussi ! Ça te plait ? Je ne connaissais pas tes goûts, mais je trouve que la rose blanche te va bien. En tout cas… c’est comme ça que je te vois. Et tu rougis après coup tes paroles maladroites. Enfin… Tu peux l’échanger si tu veux, bien entendu. »
| | Karhlya Koenig Karhlya Koenig« wings of freedom » | Karhlya Koenig Lun 8 Juin - 15:35 Quand tu viens ici, c’est toujours pour ta mère. Ce n’est pas si souvent. Mais, elle adore les fleurs, elle adore recevoir un bouquet, de temps en temps, et tu aimes voir son sourire lorsque tu viens lui en déposer un entre les mains, et qu’elle te sert dans ses bras. Elle s’arrange toujours pour le faire durer au maximum, elle est douée pour ça, elle en prend toujours le plus grand soin. Du coup, quand tu viens ici, c’est toujours avec le cœur léger, et en joie, et tu passes toujours un petit temps à tout admirer, à te perdre au milieu des bouquets, des plantes, tu t’enivres des odeurs, et en ressortant, tu as toujours un bouquet, et un sourire accroché aux lèvres.
Tu prends quelques secondes pour admirer la décoration de la boutique, de la vitrine, de l’étal, et puis, tu te laisses volontiers entraîner vers les pivoines, tu observes chacun des bouquets avec attention, mais tu ne dis rien, peu importe les couleurs, ta mère les aiment toutes, tu le sais, alors, tu restes silencieuse, et encore une fois, tu laisses Laszlo choisir, lui, ce qui lui plait le plus. Et tu n’es pas déçue, parce qu’il finit par te montrer un bouquet bien garni, oui, mais aussi et surtout magnifiquement coloré, avec des fleurs impeccables, bien ouvertes qui dégagent cette odeur, délicate, rafraîchissante, une odeur qui colle parfaitement avec la saison qui arrive, qui te rappelles ta mère, et qui te fais du bien. « Il est parfait. » Tu n’aurais probablement pas fait un choix différent, et tu vois, ma grande, ça t’impressionne. Même s’il a dû le faire selon ses goûts à lui. Avec son approche personnelle. Tu ne peux pas t’empêcher de lui sourire, parce que, tu n’aurais probablement pas pu t’imaginer ça.
Tu le laisses reculer, tendre le bouquet à la jeune vendeuse, et puis, il se détache de toi, s’éloigne, et tu hoches la tête pour l’attendre, docilement. Tu te fais quelques pas le long de l’étal, tu passes devant un bon nombre de fleurs différentes, tu les observes, tu viens te pencher pour les sentir, et puis, tu t’arrêtes sur les gardénias pour les admirer un instant avant de relever vivement la tête lorsque Laszlo réapparaît avec la vendeuse qui te souris. Il a les bras chargés maintenant, et il vient t’offrir une boîte que tu passes de longues secondes à juste regarder, surprise. « Pour moi ? Mais … » Ce n’était pas la peine, oui. C’est ce que tu allais dire. Mais encore une fois, tu t’empêches de le faire, et à la place, tu te penches sur le cadeau, et tu ouvres délicatement la boîte pour y trouver cette épingle sur laquelle est montée cette rose blanche, pure et parfaite, entourée de petites fleurs blanches et de quelques feuilles. « C’est … » Tu rougies. Tu rougies à nouveau, violemment pour le coup. Parce que, ça te touche. Autant le cadeau que ce qu’il vient de te dire pour l’accompagner. C’est bien la première fois qu’on t’offre une fleur, ma grande, même si c’est une fleur montée sur un objet, c’est la première fois, personne n’a jamais fait ça pour toi. Et puis, ce compliment, encore un. Tu n’es tellement pas habituée à ça que tu restes longuement figée sur l’épingle.
« L’échanger ? Oh, non, non ! » Surtout pas. Elle est si belle, Karhlya. Et ça te fais tellement plaisir, subitement. « Je … je ne sais juste pas quoi dire, c’est vraiment magnifique. Merci, Laszlo … ça me touche. » Plus qu’il ne peut l’imaginer, c’est une certitude. D’ailleurs, tes yeux brillent, subitement, et ça se voit, quand tu relèves un peu la tête, et que tu détaches tes cheveux, jusqu’à présent retenus dans une queue de cheval très habituelle chez toi. Ensuite, tu viens débarrasser un peu ses bras, en te permettant de poser la bouteille, les biscuits et le bouquet sur un tout petit coin libre de l’étal de fleurs. « Tu veux bien me la mettre ? » Que tu demandes, tu lui tendant la boite, et en approchant d’un pas.
| | | Laszlo Koenig Lun 8 Juin - 15:56 T’es toujours attentionné, c’est comme ça. Si tu ne penses pas aux autres, tu dépéris. La colère qui te tient depuis la dernière sortie t’apprend aussi que si tu ne penses pas à toi, tu finiras par te perdre. Tu le sais, tu l’as compris, mais tu détournes un peu cette pensée parce que tu es calmée. Une bonne partie de la pression qui t’étouffait hier est loin, et tu vois, tu t’en veux que Karhlya se sente responsable. Tu t’en veux aussi d’avoir tenté de la frapper. Et puis… oui, tu t’en veux ne de pas avoir appris à la connaître avant. Alors c’est aussi vite que tu as vu sa réaction aux compliments de Jeff que tu as décidé de lui offrir quelque chose, de la mettre en valeur et surtout de lui faire comprendre qu’elle le mérite. Tu n’es pas complètement certain de ton choix, mais tu es quelqu’un qui parle avec le coeur et l’instant et c’est ce que tu essaies de lui dire maladroitement en rougissant.
« Oh ça te plait ? Je suis content si c’est le cas. Et tu lui souris, avec une sincérité totalement, avant de reprendre, lentement. Ça me semblait normal de t’offrir une fleur aussi, tu sais. Même si j'admet que je suis un peu... fleur bleue et vieille traditions, j'aime beaucoup ça. »
Tu ne veux pas qu’elle se sente gênée de ton geste ou qu’elle puisse croire qu’elle t’en demande trop. Au contraire, le fait qu’elle te laisse faire sans t’empêcher, sans refuser c’est peut-être le plus beau des cadeaux qu’elle puisse faire. Il faut dire que ça te manque, Laszlo, de ne pas avoir d’autres femmes que celles de la famille à gâter. Tu ne penses même pas à une femme, mais juste une amie. Tu te rends compte que tu es plutôt seul, finalement.
« Bien entendu ! Tu réponds avec entrain à son entrain et quand elle se tourne, tu viens attraper ses cheveux tout doucement et tu te retrouves à parler, sans réfléchir. Tu devrais détacher plus souvent tes cheveux, ça te va bien. D’ailleurs, j’ai cru voir que tu n’aimais pas les compliments ? Ça te met mal à l’aise ? Tu l’interroges en finissant d’arranger sa coiffure (tu rendrais fière Vega, dis donc) avec l’épingle et la fleur. Tu ne devrais pas, tu les mérites. Ce n’est pas la fleur qui est jolie sur toi, c’est toi qui la rends jolie, tu vois ? »
Et tu te recules, pour reprendre dans tes mains les autres achats alors que la vendeuse tend un petit miroir à ta compagne d’un jour. Tu la laisses regarder l’effet du beau bouton de rose en pleine éclosion, sur ses cheveux sombres, mais toi tu sais déjà que tu trouves ça absolument magnifique et adorable. Ça te plait, et si elle se pense ne pas mériter ça, tu le lui répétera jusqu’à ce qu’elle se voit avec tes yeux.
« Merci encore. Tu lances à la fleuriste, avant de te remettre en route. On a tout, ou tu as besoin de quelque chose toi ? Par où doit-on aller pour nous rendre là où vit ta maman et ton oncle ? »
Tu es tout sourire et tu regardes autour de toi, comme si tu pensais voir une version de Karhlya apparaître à tout moment devant toi. Il faut dire que tu étais surpris, puis touché, tu es plutôt enjoué maintenant à l’idée de rencontrer sa famille. Tes yeux glissent sur elle, encore une fois, et tout en marchant vers l’écurie, tu lui souffles, sans réfléchir :
« Tu es vraiment très belle. Le blanc de la rose contraste à merveille sur tes cheveux. »
| | Karhlya Koenig Karhlya Koenig« wings of freedom » | Karhlya Koenig Lun 8 Juin - 16:37 Tu n’attendras pas. Tu es comme une enfant, Karhlya. Tu n’as aucune espèce d’envie de laisser ce cadeau dans sa boîte, tu la trouves magnifique, tu es bien trop touchée par cette attention, par le compliment qui va avec, pour ne pas avoir envie de faire honneur à ce cadeau. Alors, tu le débarrasses de son chargement, le temps d’un instant, tu t’approches, tu viens lui demander de la mettre lui-même dans tes cheveux. Ta mère serait surprise, ma grande, elle peine tellement à ne serait-ce que te faire enfiler une robe, parce que, ton attitude et tes habitudes de soldat ont pris le pas, parce que, depuis tes quatorze ans, c’est ce que tu es, et que maintenant, tu es bien plus à l’aise dans tes pantalons. Là, pourtant, tu veux réellement faire cet effort, alors, quand il accepte, tu te tournes, et tu le laisses s’occuper de tes cheveux. Tu sens ses doigts dans ta chevelure foncée, tandis qu’il les met correctement en ordre. « Oh c’est … je n’y pense pas, je crois. J’ai l’habitude de les attacher pour éviter qu’ils ne me gênent. » Parce que manœuvrer avec des cheveux si longs, c’est gênant, si tu ne les attaches pas, tu les as systématiquement dans les yeux. Tu as rougi, encore. Oui. Mais tu sais quoi ? C’est pire encore quand il te pose sa question.
Les compliments, ma grande, c’est ta maman qui te les fait. Finn aussi. Ta mère, depuis que tu es petite, ne cesse de te répéter à quel point tu es belle, talentueuse, elle se fait un malin plaisir de te rappeler à quel point elle aime tes yeux, à quel point tu es belle, jolie, merveilleuse. Les compliments d’une mère pour son enfant. Généralement, tu lui souris, tu lui offres un baiser sur la joue, quand elle le fait devant les autres, tu rougis, tu lui fais les gros yeux, mais, ça reste les compliments de ta mère. En dehors de ça, personne ne vient jamais à toi pour te dire que tu es jolie, par exemple. Il faut dire que tu es centrée sur ta famille, tes amis les plus proches, et puis, tes collègues et ton travail. Tu laisses peu de place au reste. « Je ne suis juste … pas habituée. » Tu l’avoues, sans bouger, en mordillant un peu l’intérieur de la joue. Tu t’en fiches, Karhlya, tu n’as jamais aspiré à être une espèce de princesse aux yeux de qui que ce soit, mais, mine de rien, tu en as reçu des compliments, aujourd’hui, et si tu as rougi, si tu t’es détourné, tu as trouvé ça agréable. « Ce n’est pas que je n’aime pas ça c’est juste … je ne sais pas, ça me gêne, je crois. » La preuve, quand il t’en offre un nouveau … le rougissement de ton visage semble s’intensifier encore, ça chauffe, ma grande, et surtout, ça vient faire battre ton cœur un peu plus fort, maintenant. Une accélération soudaine, rapide, brève, mais puissante.
Tu te tournes à nouveau, lorsque tu sens qu’il a fini, tu es probablement encore bien rouge, ou rose, mais tu lui souris, avant de te regarder, un instant, dans le miroir tendu par la vendeuse. Par sourire, d’une manière bien particulière parce qu’aujourd’hui, c’est l’une des rares fois où tu te dis que c’est vrai, tu es plutôt jolie, avec cette barrette dans les cheveux, cette rose surtout.
Tu finis par rendre le miroir. « Non, on peut y aller. » Et tu te remets en route, en suivant la rue. « On va récupérer Mousse, elle loge en dehors du District. » Et te voilà, à traverser la rue en direction des écuries où se trouve ton précieux étalon blanc, quand tu l’entends à nouveau, et si ta peau avait probablement commencer à reprendre des couleurs plus pâles, tu sens que tes joues se réchauffent à nouveau, et sans réfléchir, tu vois, tu viens attraper la boîte de biscuit qu’il tient sous le bras, pour la porter, toi, et pour pouvoir reprendre sa main dans la tienne, surtout. Tu le tires avec toi, sans un mot, et c’est seulement aux abords de l’écurie que tu t’arrêtes. « Attends ici. » Et tu te presses, Karhlya, tu selles Mousse à la vitesse de la lumière, et tu proposes à Laszlo de placer ce qu’il tient dans une des sacoches accrochées à ton cheval avant de te mettre en selle et de lui tendre la main. « Oublie l’idée de prendre ton cheval, avec ton poignet, on va éviter. Grimpe derrière moi, le chemin ne sera pas long. »
| | | Laszlo Koenig Lun 8 Juin - 16:55 Tu vois, tu t’en doutais un peu que les compliments ne lui étaient pas chose facile. C’est un peu comme toi, mais la plupart du temps tu lâches vite prise et tu concentres sur le bonheur que ça donne. Pourtant, tu ne sais pas pourquoi, mais pas mal des jeunes femmes qui t’entourent n’ont pas l’air d’être à l’aise avec ça. Ça ne tiendrait qu’à toi, Laszlo, tu viendrais lui glisser une douceur chaque jour pour leur rappeler que c’est vrai et qu’elles n’ont pas à être gênées, mais tu te retiens.
À la place, tu suis silencieusement la jeune femme, les bras remplis de tes achats, et tu l’écoutes. Tu te rends compte que ça te fait quelque chose ce qu’elle te dit. Tu es… touché ? Quelque chose comme ça, et le problème c’est que ça te frustre parce que tu ne peux pas lui montrer qu’elle compte, qu’elle a le droit à ce que tu lui dis. Jusqu’à ce qu’elle débarrasse tes mains et qu’elle revienne simplement lier ses doigts aux tiens.
« Oh d’accord, je te suis ! »
Tu lui obéis, même, quand elle vient te demander d’attendre. Un peu nerveux, tu restes devant l’écurie en regardant ton poignet douloureux, avant de lever la tête vers le nuage. Et tu as tout le nez vers le ciel quand elle revient et qu’elle te prend de vitesse quand tu es sur le point depuis parlé d’aller chercher ta jument pie bai. Un petit rire t’échappe, en comprenant qu’elle aussi, elle commence à te comprendre.
« Attends. Tu l’attrapes avant qu’elle monte, et tout doucement tu viens te placer devant elle quand elle en a fini de ranger tout dans les sacs de voyage du cheval. Je peux ? Tu lui demandes en approchant les mains de son visage. Tu attends un assentiment et tes mains fraîches se posent sur ses joues, tout simplement. Je ne suis probablement pas celui qui devrait dire ça, mais tu ne dois pas te sentir gênée, Karhlya. Toi, comme tout le monde, femme et homme, mérite qu’on te dise de belles choses, des belles choses vraies, d’ailleurs. Je suis certain que ta maman serait de mon avis. Alors, regarde-moi bien dans les yeux et écoutez mes mots : tu as beau être une guerrière, une impressionnante soldate, une femme de caractère, tu es belle. Accepte-le et profites-en, tu verras, tu seras encore plus heureuse. »
Et tu relâches doucement son visage, et sans rougir cette fois-ci, parce que ça te tient à coeur. Tu sais que tu outrepasses la bienséance, certainement, mais tu te devais de le faire, ou tu aurais ruminé cela toute la journée. Sans attendre, tu la laisses se mettre en selle. En poussant sur tes pieds et tes mains, tu finis par te glisser derrière elle et tu finis par passer tes mains, légèrement, autour de sa taille pour ne pas tomber en cas de mouvement brusque de l’étalon.
« On peut se mettre en route ! Tu lui fais entendre, derrière elle, sans oser trop t’approcher de son dos, avant d’hésiter, serrer un peu plus nerveusement tes mains autour d’elle et murmurer. Désolé si je t’ai mise mal à l'aise. Ça m’énerve de voir que tu es gênée parce que ça veut dire que personne ne prend la peine de te le dire. Je me doute qu’avec ce qu’il s’est passé hier, c’est bizarre… Je me rattraperai pour mon sale comportement de ces derniers jours, d’accord ? »
Ouais, voilà, enfin tu le lui dis. Auprès d’elle et de son frère, tu vas faire amende honorable, tu le sais, parce que tu l'as décidé.
| | Karhlya Koenig Karhlya Koenig« wings of freedom » | Karhlya Koenig Lun 8 Juin - 17:26 Tu ne vas pas le laisser forcer sur son poignet. Si tu l’emmènes voir ta mère, à la base, c’est en premier lieu pour qu’elle s’occupe de ça, parce que, tu te sens toujours entièrement responsable de son état. De ses bleus. De ce poignet abimé. Tu répares, du moins, tu fais en sorte de te rattraper, de lui prouver que tu veux t’excuser, être pardonnée – même si tu ne sais pas si tu le mérite – et faire quelque chose de bien. Du coup, tu reviens avec Mousse, et avant qu’il n’ait l’idée de vouloir amorcer un mouvement pour récupérer sa jument, tu l’arrêtes. Hors de question que tu le laisses prendre les rênes d’un cheval, d’autant que la sienne avait semblé être sur les nerfs, la veille, durant l’entraînement. Tu ne veux pas prendre ce risque, et puis, tu te dis juste que ce sera plus simple.
Mais quand que tu n’aies l’occasion, ou le temps de te grimper sur le dos de Mousse, il te rattrape. Et tu te retrouves, le dos pratiquement contre ton cheval, et face à lui, avec ses mains qui attendent un accord que tu ne tardes pas à lui donner pour se poser sur ton visage. Et le voilà qui te parles, qui te dis que tu n’as pas à te sentir gênée des compliments qu’il t’offre. Et il a raison, ma grande, ta maman est du même avis, et tu te mets à te dire qu’elle va l’adorer, en réalité. C’est certain, ma grande, ta mère ne peut qu’apprécier Laszlo, autant pour sa douceur, son dévouement, sa sincérité. Tu le découvres, Karhlya, hier soir déjà, tu as eu un aperçu rapide de ce qui t’as échappé durant ces dernières années, et depuis ce matin, tu vas de surprises en surprises, des surprises agréables. Et ce que tu vois en lui, ça te plait. Chacune de ses qualités, et les défauts que tu as notés. Tout. « Je vais essayer … » Tu ne peux qu’essayer. Tu ne sais pas si tu parviendras à faire ça, mais tu feras au moins l’effort d’essayer juste parce que ça semble lui tenir à cœur, et parce que, il n’a eu de cesse de te faire sourire, aujourd’hui, et que tu aimerais le lui rendre, au moins un petit peu. Il le mérite. Il le mérite mille fois …
Tu grimpes finalement sur ton cheval, tu lui tends une main, et tu le laisses s’installer derrière toi, poser les mains sur ta taille pour s’y tenir, et avant que tu ne mettes ton cheval en route, il te glisse quelques mots de plus, et toi … tu souris. Simplement. Tu relâches les rênes de l’une de tes mains, et tu viens brièvement serrer la sienne posée sur toi. « Tu es déjà en train de le faire. » Que tu glisses, en te tournant légèrement, avant de te reprendre la lanière de cuir, et de tirer dessus pour détourner Mousse et le lancer au trot sur la route pierreuse.
Comme prévu, la route jusqu’à la ferme n’est pas longue, dix petites minutes à peine. Tu vas directement vers l’écurie, et tu laisses Mousse en dehors, attaché, afin qu’il profite un peu de l’herbe fraîche et du grand bac d’eau qui se trouve devant le bâtiment ancien. Ensuite, tu laisses Laszlo récupérer ce qu’il veut sur ton cheval, et tu l’invites à te suivre, pour frapper une fois contre la porte de la ferme, lui lancer un sourire qui se veut rassurer, et entrer. Et aussitôt, ton prénom résonne de tous les côtés, ta mère vient immédiatement t’embrasser, tu sers Finn dans tes bras et puis, tu te décales et lorsque tu captes le sourire et le regard interrogateur de ta mère qui s’est déjà avancée pour saluer l’homme qui t’accompagne, tu retires ta veste. « Je vous présente Laszlo, c’est l’un de mes collègues soldat, maman. » Et tu lis la surprise chez elle, mais aussi la joie. A croire que c'est ... presque un grand jour pour elle.
| | | Laszlo Koenig Lun 8 Juin - 17:45 Tu tiens vraiment à t’excuser, à trouver un moyen de devenir une meilleure personne parce que, maintenant que tu la connais, tu sais qu’elle en vaut la peine. C’est idiot de te dire ça, encore plus qu’habituellement tu juges que tout le monde a le droit à de la douceur et de l’attention, mais c’est au-delà de ça. Ce que tu découvres de la jeune femme avec qui tu travailles depuis si longtemps te pousse à vouloir vraiment rattraper les choses. Que ce soit ton sale comportement avec elle ou son frère, ce combat de la veille, mais aussi le fait que tu ne t’es jamais intéressé à elle avant.
Et tu vois, Laszlo, quand tu finis par lui dire ça, tu sens que ça la touche, sa main contre la tienne te fait un bien fou. Sans parler, sans en rajouter, tu restes silencieux dans son dos et tu profites simplement de la balade. Tu n’as jamais été dur à satisfaire, Laszlo, est là, le fait d’être à cheval, de voir le chemin défiler, de ne pas être seul, tout cela sont des petits plaisirs qui finissent par t’apaiser et poser un sourire doux sur tes lèvres.
Ce n’est qu’en arrivant à ce qui semble être la fameuse ferme que tu reviens à la conscience. Tu te tends légèrement, parce que tu es un peu nerveux d’entrer dans un cercle privé qui n’est pas le tien. Et c’est en suivant Karhlya que tu vas vers la grange, puis que tu récupères le bouquet et la bouteille. Tes yeux glissent sur la jeune femme, et tu inspires à fond avant de lui sourire. Ensuite… et bien tu la suis jusqu’à la maison, tu restes en retrait, sur le pas de porte pour ne pas t’immiscer dans ces retrouvailles qui viennent te tirer un sourire adorable, parce que cette scène est pleine d’amour et te touche. Jusqu’à entendre ton prénom. Là, enfin, tu oses avancer vers la mère de ta compagne.
« Mrs Ainsley. Tu inclines la tête en lui offrant ton plus beau sourire. Une petite fée m’a dit que vous aimiez ces fleurs. Tu lui tends le bouquet en rosissant un peu, avant de te présenter clairement. Laszlo Koenig, je fais partie de l’escouade de votre fille. Elle m’a proposé de passer vous voir aujourd’hui, j’espère que ne dérange pas. »
Et tu vois, tu montres une autre facette à ta jeune amie. Tu es nerveux, légèrement tendu, mais surtout tu t’adresses aux adultes comme un adulte. Tu es bien élevé, à un tel point que tu n’en dis pas trop, que tu offres plus de sourire que de mots. Et avant de recevoir une réponse, tu vois un homme arriver sous ton nez, souriant, quoique… scrutateur ?
« Vous devez être Finn ? Tu lui demandes en souriant à son hochement de tête silencieux. J’espère que vous aimez le whisky, parce ceci est pour vous. Et tu vois son regard s’arrondir, il prend la bouteille, l’observe, t’observe puis glisse ses yeux de la mère à la fille. -Merci ! On y goutera ensemble ! »
Et avec une tape sur l’épaule, il t’accueille dans le foyer. Avant que tu puisses comprendre, on t’invite à rentrer et tu vois le fameux oncle se glisser auprès de Karhlya et lui glisser un mot à l’oreille avant de s’écarter avec un sourire immense et entraîner la mère de ton amie vers le salon en proposant de servir des boissons fraîches. Toi, tu avances lentement vers la brune et tu finis par murmurer avec les yeux brillants.
« Ils sont incroyables ! Je comprends encore mieux pourquoi tu es si protectrice ! Et tu restes tout prêt d’elle, en sachant que tu n’outrepasseras aucune règle, en restant à son niveau. Tu crois que ça ne les dérange pas que je sois-là ? Je n’ai même pas eu le temps de parler des raisons de ma visite. »
| | Karhlya Koenig Karhlya Koenig« wings of freedom » | Karhlya Koenig Lun 8 Juin - 18:27 Et te voilà … en famille. Ce n’est pas la maison, c’est un cadre bien différent de la maison de ton enfance, mais ta mère est là, et Finn est là. C’est tout ce qu’il te faut pour te sentir chez toi quelque part, parce qu’ils sont tes repères les plus importants, ma grande. Alors, tu fais comme d’habitude, tu embrasses ta mère, tu salues ton oncle, et puis, lorsque c’est fait, tu présentes Laszlo, simplement, et oui, tu vois le regard de ta mère qui s’illumine, qui passe de lui, à toi, plusieurs fois, avant qu’elle ne s’avance vers lui. Et toi tu … tu es comme frappée en plein cœur, lorsque tu vois ta mère, souriante, face à cet homme qui l’est tout autant. Tu l’écoutes s’adresser à la femme de ta vie, tu l’observes agir avec elle, et te voilà à sourire, puis à mordiller doucement ton doigt devant sa douceur et sa presque parfaite aisance. Tu ne regrettes pas une seconde de l’avoir amené ici. Tu ne peux même plus détacher les yeux de lui, tu l’observes, tu vois ta mère attraper les fleurs, les respirer, lui dire à quel point il a du goût, et le remercier mille fois au moins, le visage baigné de lumière et les yeux brillants de joie avant qu’elle ne se détourne pour en prendre soin comme elle le fait toujours.
Et puis c’est Finn qui approche, et tu vois, tu captes ce regard soupçonneux, si habituel, Finn est moins simple à séduire que ta mère et pourtant, il se met tout de même à sourire, il accepte la bouteille, ravi, il invite même Laszlo à boire avec lui et, ça te fait tellement chaud au cœur. Tellement plaisir, Karhlya. Même si tu es obligée d’envoyer ton poing dans l’épaule de Finn quand il se glisse près de toi et vient t’offrir ces quelques mots, à l’oreille. Des mots qui te font rougir immédiatement, parce que, tu te rends compte que, oui, c’est le premier homme que tu présentes à ta famille, même s’il n’est pas ton petit-ami, il n’est qu’un collègue, mais, ça peut prêter à confusion, surtout aux vues des cadeaux qu’il vient d’offrir, du sourire que tu affiches, de la rose que tu portes dans tes cheveux, aujourd’hui, et qui n’est pas habituelle pour toi. Il vient ensuite, toujours souriant et fier, entraîner ta mère dans le salon de la fermette, et tu souffles légèrement, alors que Laszlo revient vers toi, et que tu lèves de nouveau les yeux. « N’est-ce pas ? » Tu coules un regard vers Finn et ta mère, ta maman qui donne ses directives, Finn en train de faire de son mieux pour les suivre à la lettre.
« Les déranger ? » Tu souris, toujours, encore. « Non, ils ont l’air très heureux de ta présence, au contraire, tu as été parfait. » Tu ne sais même pas pourquoi tu dis ça, exactement, ça t’échappe, ça sort tout seul, parce que, c’est ce que tu as pensé, en l’observant offrir ce bouquet de fleurs à ta mère. Du coup, tu viens subitement attraper sa main, à nouveau, ou plutôt son poignet. « Maman ? Tu veux bien venir une minute ? » Et tu es déjà en train de retirer le bandage que tu as fais plus tôt dans la journée, doucement. Il a tenu, mine de rien, comme quoi observer sa maman, ça a du bon. Quand ta mère approche, tu te décales légèrement, tu lui confies simplement le poignet de l’homme. « Tu veux bien y regarder ? Il s’est blessé hier soir. » Et tu la vois, lever les yeux, t’observer. Tu ne lui amènes jamais personne, aujourd’hui, tu lui amènes l’un de tes collègues, masculin de surcroît, et ce, pour qu’elle s’occupe d’un bobo. Elle est suspicieuse, tu le sais, mais rapidement, elle force Laszlo à s’asseoir, elle se met à examiner son poignet, à appuyer par endroit. « Ce n’est pas brisé, même si ça aurait pu. Il y a une belle entorse par contre, je reviens. » Tu fais le tour, tandis qu’elle s’éloigne, tu viens t’asseoir près de Laszlo, sur le banc, épaule contre épaule, tu fixes sa main en silence, et puis, quand ta mère revient, elle pose un atèle solide, lui assurant que ça va se remettre assez vite s’il évite de trop le solliciter. Ensuite, elle retourne au salon. « Ça va ? Il te fait encore mal ? » Tu as cette légère grimace tout en observant l’atèle, et puis, quelques minutes plus tard, la voix de Finn résonne, et vous voilà invités à vous asseoir tous les deux sur le petit sofa, face à la table basse du salon.
| | | Laszlo Koenig Lun 8 Juin - 18:50 Tu es nerveux, mais tu fais vraiment de ton mieux, mon grand. Et rapidement, tu as la sensation d’être au sein de ta famille. Ils sont moins nombreux, mais il y a la même chaleur, la même envie de sourire à ne plus en finir. Alors oui, tu offres tes cadeaux, tu essaies d’être agréable et de ne pas t’imposer. Et quand tu reviens vers la jeune femme, tu vois ses yeux brillants de bonheur et tu te dis qu’elle doit être sacrément heureuse d’être là. Tu ne peux que la comprendre. Pourtant quand elle te parle de toi, de ton attitude, tu… es soufflé.
« Rien que ça… Tu souffles, en lui offrant un de tes petits sourires en coin. Bon, je suis content si j’ai fait bonne impression, ma maman sera fière de moi. »
Tu ris, un peu, et dans le fond tu as beau avoir 35 ans, tu restes le fils de tes parents, et tu as envie de leur faire honneur, quel que soit l’endroit ou le moment. Tu n’as par contre pas le temps de faire ou dire autre chose que la jeune femme appelle sa mère. Et quand elle lui montre ton bras, toi, tu as ce mouvement gêné, désolé, en baissant les yeux pour ne pas laisser la jolie femme voir ta honte. Tu te retrouves assis sur un banc, Karhlya a tes côtés.
« Je ferai plus attention la prochaine fois. Tu réponds doucement, en regardant Mrs Ainsley déposer une attelle sur ton bras. Merci beaucoup Mrs. »
Elle t’adresse un beau sourire et toi tu la regardes partir en ne pouvant pas ignorer le regard dévoué que jette Finn sur la mère de Karhlya. Un sourire innocent, probablement comme un enfant devant un conte de fées t’échappe et tu finis par te tourner vers ton collègue. Elle s’inquiète pour toi, et tu vois, ça te fait chaud au coeur. Tu bouges ton bras et tu finis par enserrer ses épaules pour lui donner une accolade douce, quoique maladroite.
« Ça va, bien maintenu comme ça, c’est supportable. Je ferai attention et ce sera vite derrière moi. J’espère surtout que tout va bien pour Kanaan aussi. Tu murmures d’un air un peu plus inquiet. Tu penses que je peux passer chez sa compagne pour lui déposer de quoi se soigner ? Elle a l’air d’une sacrée tigresse, sa jolie blonde, d’ailleurs. »
C’est ça ouais. Tu l’avais déjà repéré dans le bataillon quand elle s’est engagée. Une belle blonde, à l’époque tu pensais être attiré par ce stéréotype. Pourtant tu as vite changé ton idée. Saskya est belle, c’est certain, mais elle te fait bien plus peur qu’elle ne t’intrigue. Toi, mon vieux, tu te rends compte que tu n’aspires qu’à une vie douce avec une femme douce. Tu veux des enfants et une famille. Tu ne dis pas non à un peu de piquant, mais pas que ça. Et c’est sur ces pensées que tu finis par te lever et rejoindre le salon. Toi qui étais nerveux, tu te retrouves à parler facilement avec les deux adultes, sans monopoliser l’attention. Tu leur parles rapidement de ta famille, de ton nombre de frères et soeurs, tu leur transmets cette invitation avec un sourire adorable, mais tu les laisses surtout se retrouver tous les trois, tu prends plaisir à voir la complicité entre la mère et la fille.
C’est quand l’apéro se finit que Mrs Ainsley propose de s’atteler au déjeuner et t’invites à rester. Tu acceptes avec plaisir et quand Finn t’indiques, l’air de rien, que le verger la maison est sublime, tu hoches la tête en te relevant. Sans réfléchir, tu tends ta main à la jolie brune qui est restée à tes côtés tout ce temps.
« Mademoiselle, m’accompagneriez-vous prendre l’air ? Tu lui adresses un beau sourire et tu te penches pour lui glisser. Tu as raison, ton oncle et ta maman, ils ont besoin de temps pour eux. Cet homme lui est tellement dévoué ! »
Et puis tu attends son accord ou non pour l’entrainer dehors dans l’immense verger plein d’arbres fruitiers, de fleurs et d’herbes hautes.
| | | |
| |