Attack on Titan
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[TERMINE] - [MINI-RP] Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert. (Karhlya -maybe Micah-)
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Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
+ MESSAGES : 237
Laszlo Koenig
Sam 6 Juin - 20:38
Ton coeur continue de battre beaucoup trop fort, Laszlo, ça va finir que tu ne tomberas pas sous les coups, mais sous une bonne vieille crise cardiaque. Il faut dire que ça en fait beaucoup pour toi, beaucoup en quelques jours. Tu ne comprends pas ce qu’il se passe, ce qu’il s’est passé. La haine t’aveuglait tant et si bien que tu aurais pour renier ta famille. Mais, là, maintenant que tu serres Karhlya contre toi, que tu la tiens loin de son frère, tu renoues avec ce que tu es profondément : un protecteur, un de ces gars qui croient toujours au bien-fondé des gens et des choses. T’es épuisé et tu te sens mal, mais au fond de toi tu te dis que t’aurais pas pu faire autrement.

« Genial. »

Tu marmonnes contre la jeune femme quand elle te dit ne pas connaître le bouton-stop de son frangin. Et si elle vient s’extirper de tes mains, de tes bras tendus, tu ne restes pas gentiment sur le côté à la regarder se comporter de manière inconsciente. Sans vraiment y réfléchir, tu fais un pas vers elle et tu attrapes une de ses mains en la retenant, alors qu’elle essaie de convaincre son frère de se calmer.

« Ne fais pas… Je… Tu t’arrêtes et tu vois, maintenant que tu es calme, tu vois Karhlya clairement. Forte. Capable. Respectable. Fais attention à toi. »

Et tu recules, tu laisses s’échapper ses doigts et toi-même tu viens lever les mains au niveau de ton visage paumes ouvertes, présentées face à l’homme et tu recules jusqu’à te retrouver dos au mur, a 1m50 de la jeune femme. Tu ne partiras pas, tu n’abandonneras pas la brune comme ça, mais tu choisis sa solution parce que ton corps ne supportera pas une autre salve de haine.

« Elle a raison. C’est bon, je ne veux plus me battre. T’as gagné, j’pourrais même pas t’envoyer un coup de plus. Tu fais entendre. Kanaan, écoute ta soeur, elle a besoin de toi. »
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Kanaan Frei
Kanaan Frei
Kanaan Frei
+ MESSAGES : 176
Kanaan Frei
Sam 6 Juin - 20:39
Son poing dévie et la douleur éclate dans son avant-bras, jusqu’à l’épaule. Il grogne. Ses yeux se voilent et pendant un instant Micah a la sensation qu’il va couler, qu’on l'étouffe en dedans. Il sombre, il se débat et quand il reprend le contrôle, Karhlya n’est plus là. Il n’y a que lui et le mur. Lui et le vide. Et dans un grondement il abat son second poing. Puis encore et encore. Quelques coups d’une grande violence pour que la douleur prenne le dessus de la haine.

C’est les paroles de Laszlo, puis la voix de Karhlya qui lui font cesser ses coups. Le corps secoué d'énorme frisson. Il inspire par petite bouffée, fais un pas vers elle, recule. Et quand il voit le mouvement de Laszlo pour elle, ce mouvement de main pour la retenir, il craque et d’un seul coup, le voilà à gueuler d’une voix déchirée :

« VOUS APPROCHEZ PAS ! »

Il ne peut faire que ça pour eux. Il entend bien que c’est fini, mais dans sa tête il n’y a que la rage et la frustration. La peur d’avoir dérapé. La honte d’avoir blessé sa soeur. L’angoisse qu’elle l’abandonne pour ce type. Et tout ça le submerge et en laissant les larmes de Fahim couler sur ses joues, il se détourne et c’est contre le mur de brique qu’il vient passer sa colère. Comme une bête, un animal. Sans les entendre, en oubliant jusqu’à qui il est.

Et quand la douleur se met à se répandre dans tout son corps, c’est le visage de Saskya qui se pose enfin devant ses yeux. Habituellement, il frappe plus longtemps, jusqu’à tomber dans les vapes. Mais là, le visage de sa blonde lui sourit, lui offre sa rédemption. Et Micah tombe à genou, en sanglotant, et sans comprendre, il referme ses bras sur lui-même, et s’écrase sur lui-même.

« J’voulais pas… J’voulais… juste protéger… »

Dé : colère à 9, il ne vient pas faire de hug xD
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
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Karhlya Koenig
Sam 6 Juin - 20:58
Tu avances. Le risque, tu le prends, même si tu n’es pas à l’abri qu’il revienne à la charge, parce que, tu le sais, tu sais. Tu sais que c’est difficile pour lui, au niveau de la colère, tu l’as compris, tu sais que c’est quelque chose de probablement difficile à gérer, tu sais aussi qu’il fait des efforts. Par contre, tu sais aussi que tu n’es pas Saskya. Ça aussi, tu l’as compris. L’amour qui l’a pour elle donne le pouvoir à cette petite blonde, si elle était là, elle pourrait le calmer. Si elle était là, elle ferait ça bien mieux que toi. Et ça te bouleverse, au fond, tu te sens soudainement si inutile. Tu peux bien tout donner pour le protéger des autres, tu seras sans doute toujours incapable de le protéger de lui-même. La preuve en est, quand tu avances, quand tu lui ouvres tes bras, il refuse, il hurle. Il ne veut pas que tu l’approches, et il se détourne, il se met à frapper, à décharger sa rage sur un mur, et toi, tu grimaces, parce que, ça te sert le cœur de le voir dans cet état. Pourtant, tu ne peux pas détourner les yeux, parce que tu dois voir, savoir, et comprendre. Même si ça te fait un mal de chien, bon sang de le voir enfermé dans une telle souffrance.

Tu ne cherches pas à l’interrompre. Il sait mieux que toi ce dont il a besoin, c’est ce que tu te dis. Alors, tu le laisses faire, pendant de bien trop longues minutes, jusqu’à ce qu’il cesse, qu’il s’arrête, et tombe à genoux. Et là, tu te rends compte que les larmes sont venues envahir ton visage, qu’elles se sont mises à couler d’elles même. « Kanaan … » C’est entièrement ta faute, c’est ce que tu te dis, tu te le répètes, encore et encore tandis que tu t’avances et que tu viens juste te laisses tomber à genoux près de lui, tu viens l’entourer de tes bras, et tu le sers fort, si fort tout contre toi. Tes mains viennent frotter son dos, tout doucement, puis caresser ses cheveux un instant, et quand tu recules, tes doigts effacent ses larmes d’un geste doux, et rapide avant que tu ne viennes déposer un baiser sur son front. « Je suis désolée, pardonne-moi, j’aurais pas du … je suis vraiment désolée. » Si tu étais parvenue à te calmer plus tôt, plus vite, rien ne serait arrivé. « Lève-toi, on peut pas rester là ... » Que tu finis par ordonner, sans pour autant le brusquer, tout en te redressant, et en le tirant légèrement vers toi, pour qu’il en fasse de même. Et tu le relâche, tu ne le colles pas plus que tu ne le devrais, parce que tu le connais, il va encore te balancer à la tronche qu’il a déjà une femme, blabla.
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Kanaan Frei
Kanaan Frei
Kanaan Frei
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Kanaan Frei
Sam 6 Juin - 21:17
Son monde est noir et rouge. Son monde s’est effondré. Il a recommencé, les mêmes erreurs, les mêmes bêtises, la même monstruosité. Et Micah ne voit que le négatif, il ne prend conscience que de ses erreurs. S’il arrivait à sortir de leur corps, de les voir, il comprendrait qu’aujourd’hui, il s’est arrêté avant d’aller au fond. Parce que sa soeur était la pour lui rappeler sa part d’humanité, et parce que Saskya veille sur lui. La douleur le rend humain, c’est vrai, mais l’amour de ces deux femmes le rend plus humain encore.

« Kar...hlya… Il fait entendre près d’elle, et il la sent le serrer dans ses bras, essuyer ses larmes, mais c’est quand elle vient déposer un baiser tout léger sur son front qu’il comprend son important. J’suis… déso… lé… »

Elle dit les mêmes mots au même moment, et lui il lutte pour ne pas sombrer, pour l’entendre jusqu’au bout. Elle le relève, et dans sa tête, Micah a l’impression qu’on est en train de le tirer hors de l’eau. C’est une brusque et longue inspiration qu’il prend lorsqu’elle le redresse, et si elle a un mouvement pour s’écarter, le trentenait la retient, maladroitement. Il l’attire, s’effondre contre elle, son visage contre son épaule, son poids contre elle.

« T’as rien… rien… fait… J’suis… cassé… »

C’est ça, ouais. Il lui manque une pièce quelque part et ça finit toujours par tout faire dérailler, plus fort que de raison. Il souffle, il frotte maladroitement son dos, comme Saskya le faisait pour Kanaan, gamin, et il finit par se redresser, en prenant appui sur elle. Ses yeux injectés de sang, fatigué, se tournent vers Koenig, qui ne bouge plus, qui les regarde avec cet air… de comprendre ce qu’il se joue devant lui. Et Micah l’étudie pendant de longues secondes, relâche la brune et fait un pas, puis un second vers l’homme.

« On est… quitte. Qu’il murmure devant lui. J’voulais pas… te mettre… dans cet é… tat. »
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Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
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Laszlo Koenig
Sam 6 Juin - 21:19
Tu es obligé de te retenir d’avancer, d’intervenir, Laszlo. Ce qu’il se joue devant toi, ce n’est plus de ton ressors, tu le comprends en le voyant. C’est le dialogue de deux personnes liés par le sang. Et tu vois, tu as eu la chance de venir au monde dans ta famille, d’aimer tes soeurs, de les connaître depuis toujours, mais tu comprends au comportement des deux autres qu’ils n’ont pas eu cette chance. Ils s’aiment, tu n’en doutes pas, mais ils veulent tant se protéger, l’un et l’autre, qu’ils ne voient pas qu’ils se font du mal. Et toi, mon vieux, ça te serre la gorge au point où tu déglutis difficilement.

Finalement, c’est quand Kanaan cesse de frapper ce mur en te tirant une expression de plus en plus angoissée avec les minutes que tu reprends ton souffle. Karhlya s’en charge, elle l’enserre, le calme essuie ses larmes et ça te… touche ? Tu restes en retrait, silencieux, sans cesser de poser ce regard sur eux. Celui de la compréhension, de la désolation. Tu t’en veux d’avoir provoquer cette dissension à cause de tes nerfs trop fragiles, et quand il le relève, tu es en train de devenir protecteur avec les deux, comme si… tout était fini, clôturé et que tu avais déjà fais un pas dans un nouveau chapitre.

« On est quitte. Tu répètes calmement quand Kanaan se traine devant toi. Et si l’homme s’excuse, s’il semble faible sur ses jambes, tu finis par faire un pas vers lui, et tu poses ta main, légère, sur son épaule. Moi aussi. On a foiré en beauté tous les deux. L’essentiel c’est que ce soit fini et que ta soeur n’ait rien. »

Et le regard que Kanaan t’adresse te… fait un drôle d’effet. Comme s’il te jaugeait, qu’il tentait de savoir si tu es encore une menace. Il finit par perdre un peu l’équilibre et sans réfléchir tu viens l’attraper, glisser son bras au-dessus de tes épaules et glisser un des tiens autour de son dos.

« Tu peux m’aider Karhlya ? Tu demandes à la brune. C’est qu’il pèse son poids le petit gars. On va te ramener chez toi, Kanaan.
-Naan… Il grogne, et s’il ne parvient pas à se défaire de la prise, Micah rajoute. J’veux un verre d’alcool pour m’remettre d’aplomb. J’ai b’soin de ça pour oublier. Vous aussi ! »

Et bon, t’as clairement la sensation que ce n’est pas vraiment une demande, alors tu échanges un regard avec sa soeur avant de te mettre en route en soufflant sous la douleur de ton propre corps.
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
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Karhlya Koenig
Sam 6 Juin - 21:40
C’est quand même dingue d’en être arrivés à une telle extrémité, hein. Il n’y a jamais rien qui va de travers dans cette escouade, normalement. C’est l’entente cordiale depuis des années, pas un mot plus haut que l’autre, le respect, de la part de tout le monde, et pour tout le monde. Et voilà que vous vous mettez à vous taper dessus, tous les trois. Et ça n’y va pas de main morte, hein, il suffit de regarder l’état de Laszlo, celui de ton frère, qu’il a en plus aggraver lui-même. Toi, ça va. Un bon coup dans l’estomac, probablement un hématome, c’est tout. Rien de plus.

Kanaan te retiens, il s’appuie contre toi. Il souffle. S’excuse. « Arrête, c’est rien … » Tu ne peux pas lui en vouloir. Tu n’y parviens pas, tu n’y parviendras jamais. Il a bien trop d’importance, de place dans ton cœur. Tu l’aimes ton frère, d’un amour unique, inconditionnel, tu l’as accepté auprès de toi, sans condition, quand bien même vous n’avez pas grandi ensemble, quand bien c’est récent, peu importe, tu as décidé qu’il aurait cette place, si importante dans ton existence, et tu ne changeras plus d’avis, c’est une évidence.

Tu le laisses s’échapper, cependant, et si tu le gardes à l’œil quand il approche de Laszlo, tu es soulagé de constater qu’il est calmé. Ils sont quittes. C’est terminé. Et tu te sens soulagée, alors tu souffles imperceptiblement, tu les laisses échanger quelques mots, sans les interrompre, et c’est seulement quand Koenig se met à soutenir Kanaan, probablement faible sur ses jambes après tout ça, que tu approches, et tu viens de l’autre côté, tu fais la même chose, le bras du grand gaillard sur tes épaules, le tiens dans son dos, avec celui de Laszlo, pour le soutenir, et tu souffles, avec ce sourire qui se dessine sur tes lèvres, parce qu’il a pas envie de rentrer. « Si tu veux. » Que tu marmonnes.

Du coup, ce n’est pas vers la maison de Kanaan que vous vous dirigez. Quelques centaines de mètres, à marcher comme ça, en silence, tous les trois, et c’est à la taverne des Garroway que vous finissez par vous échouer. Kanaan déposé sur un siège, tu vas récupérer un plateau sur lequel tu ramènes trois verres et un pichet, et puis tu te laisses tomber sur la chaise qui se trouve en face de ton frère, avant de servir tout le monde, et d’avaler la moitié de ton verre d’une traite, et de soupirer lourdement.
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Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
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Laszlo Koenig
Sam 6 Juin - 21:53
Tu laisses Karhlya venir te filer un coup de main pour poser la lourde carcasse du jeune homme qui ploie de plus en plus sur ses jambes et sans un mot, simplement en prenant sur toi pour supporter la douleur et trouver l’énergie, tu les suis vers l’auberge des Garroway. Tu connais l’endroit, mais t’y viens quand même bien peu souvent. Tu n’es pas le collègue qui sort le plus, qui se mêle le plus aux autres quand il s’agit de vivre en dehors du boulot, tout simplement parce que toute ton énergie tu la transmets à ta famille dès que tu quittes l’uniforme. C’est sûrement pour ça, d’ailleurs, que tu es toujours célibataire, à bien y réfléchir.

Dès que tu installes Kanaan sur une chaise, Karhlya s’écarte et cette fois-ci tu la laisses faire sans l’arrêter. Tu viens t’asseoir à ton tour en grognant de douleur et un petit ricanement de Kanaan te tire un drôle de sourire, mi-moqueur, mi-fatigué.

« Merci. Tu fais entendre quand la jeune femme revient. »

En silence, tous les trois vous venez attraper vos verres et vous vous en envoyez une bonne partie. Enfin… toi et Karhlya, parce Kanaan l’avale cul sec, s’en sert un deuxième dans la foulée et d’un seul coup, sa tête ploie, et il s’écrase sur la table en grognant de fatigue.

« Wow, c’était rapide. Tu murmures en venant quand même vérifier que le jeune homme respire toujours. J’imagine que vu sa crise de colère de tout à l’heure, il a de quoi être fatigué. »

Et tu vois, pour la première fois en bien longtemps, tu es seul avec une jeune femme. Et si habituellement tu resterais en retrait, silencieux et dans tes pensées après un événement pareil, tu finis par te tourner vers la brune, et tu oses ouvrir à nouveau la bouche.

« Ça ne fait pas longtemps, hein ? Tes yeux la scrutent et te voilà à jouer avec ton verre. Que tu sais qu’il est ton frère, je veux dire. Avant, vous ne sembliez pas spécialement bien vous entendre. Il repoussait tout le monde, il faut dire. Et tu passes une main sur ton visage douloureux. Si t’as envie d’en parler, de ça ou d'autre chose… j’t’écouterai. »

Après tout, la famille pour toi et pour elle, ça a la même signification il faut croire vu les coups que vous avez échangés. Et puis, là, tu n’as plus aucune haine, tu es enfin apaisé. Peut-être pour seulement quelques heures, mais c’est déjà ça de pris.
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Sam 6 Juin - 23:28
Tu te détends, tu souffles, tu essaies de reprendre un peu tes esprits, tu es bien plus calme que tu l’étais, et puis, visiblement, Kanaan avait raison, tu avais besoin d’un verre. Ça t’apaise. L’amertume de l’alcool semble être en mesure de te remettre les idées en place, même si tu y vas doucement, comparé à ton frère qui lui enfile son verre, un second et s’effondre littéralement sur la table après seulement quelques minutes. Ça te fait sourire … ça te rassures, aussi. Il dort. Il a l’air si calme. Si paisible, maintenant. On dirait presque un autre homme.

Toi, tu reposes ton verre assez vite. Et puis, étrangement, tu t’enfermes dans le silence. C’est bizarre, Karhlya, ça fait des années que tu bosses avec Laszlo, pourtant, t’as jamais pris le temps de prendre un verre avec cet homme-là, tu ne t’es même jamais retrouvée seule avec lui. Jamais. Alors, forcément, tu ne sais pas quoi dire, quoi faire, surtout après tout ça. Tu sais que tu lui dois des excuses, déjà, tu pourrais peut-être commencer par-là, non ? Fait ça. Ouais. Sauf qu’il te prend de vitesse, il se remet à parler, et toi, tu baisses un peu les yeux, parce que, c’est vrai que t’as rien expliqué à personne concernant tout ça. « Quelques semaines, un truc comme ça… » Pas énorme, sur vingt-cinq années durant lesquels vous auriez dû être ensemble, grandir et évoluer ensemble. Apprendre ensemble. On vous l’a retiré, tout ça, maintenant, que ce soit toi, ou lui, vous n’avez pas d’autre choix que de faire autrement. « Y’a pas grand à en dire … maintenant qu’il est là, j’essaie juste de faire mon mieux, je m’adapte, j’apprends ce que c’est que d’avoir un grand-frère. »

Un soupire. Et puis tu reviens boire un peu de ton verre avant de te tourner vers Koenig … et t’as cette petite grimace en le regardant, parce qu’il est quand même sacrément amoché. Du coup, tu te lèves, encore une fois sans un mot, tu te dépêches, tu vas simplement récupérer un chiffon propre et un peu d’eau fraîche dans un bac auprès de Madame Garroway, avant de revenir. Et tu ne reviens pas à ta place, tu te plantes à côté du soldat, avec le chiffon humide entre les doigts. « Lève la tête. » Tu ordonnes, et sans laisser le temps, tu viens poser les doigts sur son menton pour lui faire lever la tête vers toi. « Je vais essayer d’y aller doucement … » Et te voilà, à essuyer le sang sur son visage, tout doucement, pour limiter la douleur, même si tu te doutes que ça va piquer. « Je suis désolée. » Les voilà, tes excuses, et pour le coup, elles sont sincères. Vraies. « J’ai pas cherché, je me suis énervé, j’ai frappé, j’aurais du écouter … mais j’ai jamais eu pitié. C’est important que tu le saches. J’ai toujours été sincère. »
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Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
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Laszlo Koenig
Dim 7 Juin - 1:28
Tu l’écoutes. Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu lui as posé cette question-là, précisément, Laszlo mais tu as l'impression qu'elle est toi, vous vous ressemblez sans le voir. Elle a l’air aussi accroché au sien, et toi, tu te demandes comme ça se fait que ce Kanaan soit subitement passé du collègue relou qui grognait tout le temps à un type prêt à tuer pour elle. Et tu vois, quand la réponse arrive, tu as un léger sourire. Beaucoup de genre serait outré, choqué, inquiet, toi, tu es juste content pour elle.

« Tu le fais déjà très bien. Tu viens frotter instinctivement ton menton en réminiscence du coup qu’elle t’a mis. Vous avez déjà un lien très fort, même si je ne peux pas le comprendre. J’imagine que ta mère aussi doit être contente. »

Tu connais de loin Mrs Ainsley, parce qu’elle est docteur et que tu l’as déjà vue officier à Trost. Du plus loin que ta mémoire remonte, tu te souviens d’une femme forte et courageuse, seule aussi. Alors tu te dis que pour une mère, découvrir un autre enfant ça doit être particulièrement fort et important. Pourtant, Laszlo, tu finis par croire que tu as dit ou fait une bêtise parce qu’elle se lève tout à coup. Doucement, tu viens finir ton verre pour essayer d’enfouir ton angoisse au fond de toi et tu as coulé un regard intrigué sur Kanaan quand elle revient. Sauf qu’elle ne se rassoit pas. Quand ses doigts glissent sous ton menton et toi, tu rougis légèrement, peu habituer à ce que quiconque ait ce genre de geste avec toi. Habituellement tu es celui qui soigne, pas celui qui reçoit.

« Oh… D’accord, mais ne t’inquiètes pas je suis résistant et puis… Tu détournes les yeux, pour les ramener à Kanaan et tu finis par murmurer tout doucement. Je le mérite aussi. Ce n’est pas grave si j’ai mal, ça ne fera que me rappeler mes erreurs. »

Et tu vois, si tu restes de longues minutes à regarder son frère alors qu’elle commence à passer le torchon humide sur ton visage, tu finis par ramener tes yeux sur elle. Et ce qu’elle dit te bouleverse complètement Laszlo, parce que tu te rends compte combien tes mots l’ont heurté. C’est bête hein ? T’as pleuré pour rien de tout cela depuis des jours, tu ne laisses pas une goutte salée couler pour la douleur, mais là, sans comprendre, tu sens tes yeux se charger de chagrin et si tu les retiens c’est uniquement pour ne pas perdre la face devant elle.

« Tu n’as rien fait, Karhlya. Je suis juste… pas bien en ce moment et j’ai outrepassé toutes les règles pour aller juste déchaîner ma colère sur quelqu’un. Je… Tu souffles, tu arrêtes sa main sur ta peau et tu te relèves, pour lui offrir une étreinte, toute simple et rapide, comme celle qu’elle t’avait donnée. Tu es quelqu’un de bien, ne l’oublies jamais, d’accord ? »

Et tu finis par la relâcher et lui offrir le plus doux des sourires que tu as en stock, avant de te rassoir et de la laisser finir son travail si elle le veut.
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Dim 7 Juin - 1:49
Tu fixes son visage, tu en viens à te dire qu’en fait … tu n’es pas celle qui a fait tous ces dégâts, non. S’il n’y avait eu que toi, ma grande, probablement qu’en dehors d’une lèvre coupée, ou d’un nez abîmé, il n’aurait pas eu grand-chose, mais, vraiment, Kanaan s’est acharné. Il a frappé fort. Il n’a rien épargner, et ça t’embête vraiment de le voir si abimé. C’est pour ça que tu prends sur toi de t’occuper de nettoyer, au moins ça, de passer ce chiffon imbibé d’eau fraîche sur les plaies, les bleus, en espérant soulager un peu tout ce que tu vois, parce que, non seulement, c’est impressionnant à voir, mais en plus, tu te dis que ça doit faire sacrément mal. « Je n’en doute pas. » Un soldat, quoi. Quand on a subi l’entraînement de l’armée, et supporter plusieurs années dans le Bataillon d’Exploration, on est forcément résistant. « Ne dit pas de bêtises. Tu ne méritais pas ça … » Pas autant. « Moi j'ai pas envie que t’ai mal. » Plus maintenant, du moins.

Et c’est fou, la différence qui règne entre la Karhlya qui perd les pédales, et celle que tu es, habituellement, et maintenant. Le contraste, entre cette douceur, et cette attention que tu lui offres, et les coups que tu as portés, les cris lancés. Heureusement, c’est sous le coup de la colère que tu n’es plus toi-même, encore une fois, c’est rare, mais visiblement, quand ça arrive, ça peut prendre des proportions incroyables. Alors tu t’excuses. Il le faut. Et quand tu l’entends te dire que tu n’as rien fait, tu t’apprêtes à balayer tout ça, parce que, tu connais tes torts. Sauf qu’il se redresse, après avoir arrêté ta main occupée à passer de l’eau sur son visage, il se lève, il t’offre une étreinte, brève et douce, avant de retomber sur sa chaise, et tu restes quelques secondes, plantée, immobile, avant de secouer légèrement la tête, et de reprendre là où tu étais arrêtée avec le chiffon, durant quelques secondes. Et puis, tu te détournes, tu rinces, tu y reviens. « Pourquoi tu vas pas bien ? C’est à cause de la mission de la dernière fois ? » Que tu finis par demander, avant de t’arrêter de le toucher, pour reculer d’un pas, t’appuyer sur la table, pour rester près de lui. « Tu n’as rien fait de mal. Ce sont des choses qui arrivent, Laszlo. Parfois, ça dérape, on n’y peut rien, tu restes un être humain, comme moi, comme nous tous. Tu as le droit à l’erreur. » Tu as probablement donner l’impression de lui en vouloir, d’ailleurs, il faut dire que tu as eu particulièrement peur, ce jour-là. C’est parti loin en quelques secondes, mais, tu sais que tu ne lui en as pas voulu. Parce que, c’est comme ça, quand on sort en dehors de ces murs … et tu as appris à l’accepter. « Tu feras mieux la prochaine fois … c’est parce que tu doutes de toi que tu échoues. Relâches la pression, je peux t’assurer que ça ira mieux. » Et tu lui offres ce sourire, sincère, encourageant, avant de te redresser, de venir tapoter son épaule. « Je reviens. » Tu finis par ramener le bac d’eau à Madame Garroway en t’excusant, en la remerciant, et quand tu es enfin de retour, c’est pour terminer ton fond de verre, sans prendre la peine de t’asseoir. « Dis … tu veux bien m’aider à le ramener chez lui, maintenant ? » Tu demandes, en désignant Kanaan, toujours profondément endormi sur la table.
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