Extrait de la réponse de Hope ... ; Un éclair. Puissant, vient illuminer le ciel. Et tu te dresses de toute ta hauteur, de tes 15 mètres devant la porte de Trost. Tu concentres toute ta volonté pour utiliser ta capacité de durcissement. Tes poings se cristallisent, et après avoir poussé un cri de rage, tu frappes le mur. Une fois. Deux fois. Trois fois. La porte n’est désormais plus qu’un trou béant. Tu empoignes les morceaux restants et commences à les balancer dans le district. Aussi bien pour élargir la porte pour les titans que pour faire plus de dégâts. Tu ne penses à rien. Hormis ta mission. Et ton frère. Alors tu évites le morceau de l’artère principal où tu l’as laissé planté derrière toi… Et tu te mets en devoir d’écraser des soldats qui se trouvent à tes pieds. Tu te laisses encore quelques minutes avant de disparaître. Tu te laisses quelques minutes, le temps que les autres titans n’apparaissent à ta suite…

Saïph.
Alecto.
Olympe.
Altaïr.
Sage.
Marshall.

T’es en fonction, aujourd’hui. En tant que Caporal, tu te dois d’être à ton poste et d’organiser ton équipe pour que ce fichu festival se déroule sans heurte. Tu as du quitté la maison tôt, et tu as laissé un peu d’argent sur la table pour que Alecto puisse se faire plaisir. Ce n’est pas grand-chose, hein, mais tu te dis que ta petite protégée pourra surement se faire quelques bons souvenirs pendant ces quelques jours d’allégresses.

Du coup voilà, tu as surveillé les environs dans la rue pendant une partie de la journée, puis tu as effectué un roulement avec un membre de ton équipe en râlant parce qu’il te manque toujours cet imbécile de garçon tatoué. Un inutile, mais tu aurais bien eu besoin d’un inutile de plus aujourd’hui.

Tu es sur les toits, quand tu la vois. Enfin… Tu crois la voir. Une fille, dans la foule, à les cheveux d’Alecto, mais tu sembles la voir accompagnée d’une autre personne et ça te met le doute. Alecto ne connait plus personne, tu t’attendrais presque à ce qu’elle n’ose pas sortir. Sans vraiment le voir, Nine, tu te mets à avancer de toit en toit, sans utiliser l’équipement 3DM pour éviter d’épuiser en vain du gaz pour voir si tu te trompes.

Et tu n’as pas le temps de vérifier. D’un seul coup un éclair te fais sursaute, Nine, et tu te tournes à l’opposé de cette rue, pour y voir… un TITAN ?! Et putain, ça te coupe la voix, le souffle, presque les jambes mêmes. Tu restes là, à regarder le monstre faire des ravages et quand un éclat de pierre vient tout droit sur toi, tu déclenches ton équipement.

Le grappin vient s’enfoncer dans le mur du bâtiment de l’autre côté de la rue et tu te propulses avec le gaz. Et c’est dans ton mouvement que tu la reconnais. C’est bien Alecto plus tard, avec une femme que tu ne connais pas. Et c’est sans réfléchir que tu te laisses tomber à quelques mètres d’elles pour gueuler aux citoyens :

« NE RESTEZ PAS LA ! TOUT LE MONDE VERS LA PORTE INTERNE, LE DISTRICT EST ATTAQUE ! LES SOLDATS AVEC MOI ! »

Et quand la foule se met à courir dans le bon sens (au moins ils ont compris quoi faire) tu bondis vers Alecto et son “amie” et tu les pousses contre un mur pour éviter qu’elles ne soient écrasées.

« Vous devez partir vous aussi ! »

C’est la première fois que quelqu’un semble te reconnaître, Alecto. Et ce n’est pas comme si tu étais dans l’optique de refuser de croire ce genre de chose … tout est bon à prendre, même si tu as toujours ces drôles de doutes quant à ton passé, même si tu crains qu’il ne soit plus effrayant encore que le simple fait de tout ignorer. Tu ne veux pour autant pas fuir cette jeune femme, elle a l’air bouleversée de te voir, ça te fait dire qu’elle est très probablement sincère. Alors, ce serait ça, ton prénom. Malaury … pas Alecto, mais Alecto quand même, parce que, tu t’y es habituée. « Je suis désolée j’ai … je me rappelle de rien. » Et tu ne sais pas non plus ce qui t’es arrivée pour que tu oublies tout. « Je … » Tu finis par faire un pas, tes doigts viennent caresser son visage et effacer quelques larmes. « Ton visage m’est familier, Olympe … » Tu la connais, tu le sais, au fond, tu la connais. Mais c’est tout, c’est tout ce que tu parviens à extraire de ta mémoire si défaillante avant que cet éclair ne fende le ciel.

Ton premier réflexe, c’est d’attraper la main de la petite blonde, et tu viens tout contre elle, tout en levant les yeux sans rien comprendre. Tu recules, d’un pas ou deux, jusqu’à entendre cette voix qui perce à travers les cris de panique. Tu n’as que le temps de te retourner, il est déjà là, il vous pousse toutes les deux contre un mur, à l’abri de la foule qui court maintenant dans tous les sens. « Nine … » Que tu finis par souffler. Il a raison, il faut probablement partir. Cependant … « Tu ne vas quand même pas rester ici ? » Tu les entends, tous, crier qu’il y a un titan … et ça t’effraies immédiatement. Il est soldat, tu le sais, c’est son travail. Néanmoins … tu as peur. « Nine. » Que tu ajoutes, avant de venir saisir sa main de celle qui te restes libre, sans lâcher Olympe.

« Je suis désolée j’ai … je me rappelle de rien. » Je ne savais pas que mon coeur pouvait être davantage brisé qu’il ne l’ait déjà. « Je … » La pauvre, comment croire une inconnue qui vient vous dire que vous êtes sa soeur. Je n’ai aucune preuve à lui apporter en plus. Pourtant, c’est elle qui fait le geste qui me surprend, venant vers moi pour essuyer une larme. « Ton visage m’est familier, Olympe … » Voilà qui me console un peu. Ses souvenirs ne sont peut-être pas totalement perdu. Mais je n’ai pas le temps de m’en réjouir qu’un éclair transperce le ciel. Malaury m’étreint la main, se pressant contre moi. Je sens que c’est plus un réflexe qu’autre chose pour elle. Son corps m’a peut-être reconnu lui. Mon autre main se pose sur son épaule se voulant rassurante.

Mais c’est vite le chaos. Nous nous éloignons de quelques pas, alors qu’une foule arrive, hurlant de peur. Un type débarque alors, nous poussant contre le mur. « NE RESTEZ PAS LA ! TOUT LE MONDE VERS LA PORTE INTERNE, LE DISTRICT EST ATTAQUE ! LES SOLDATS AVEC MOI ! » Une attaque ?? Les titans sont là ? Non, non non. Pas alors que je viens de retrouver ma soeur. « Nine … » Malaury semble connaitre le soldat. L’aurait-elle rencontré depuis son amnésie. « Vous devez partir vous aussi ! » Non, je ne pouvais pas partir, moi. Je regarde ma soeur, qui parle de nouveau à cet homme. « Tu ne vas quand même pas rester ici ? » Elle prononce son nom une nouvelle. Je garde ma main gauche dans la sienne, mais je me tourne vers l’homme en posant mon poing droit contre mon coeur. « Olympe Fray, membre de la brigade d’entrainement. » J’étais un soldat. Je l’avais choisi. Je n’avais plus qu’à assumer mon choix. « Malaury, tu dois courir vers les portes, quitter le district pour te mettre à l’abri. » Bon sang, je venais de récupérer ma soeur et je la perdais déjà. C’était quoi ce karma de merde ? « Si jamais on se retrouvais pas, saches que tu t’appelles Malaury Fray. Mais ne cherche pas plus. Nous n’avons que notre père et il ne nous a jamais aporter rien de bon. Tu devras vivre comme tu le veux, d’accord. » J’étais un peu mélodramatique. Et surtout nous n’avions pas le temps pour ça.

Et puis soudain, un deuxième éclair. Mais que se passait-il, bon sang ? Une pierre tombait lourdement dans mon estomac, la peur m'étreignait.

C’était presque plaisant … oui, presque, Altaïr, disons que tu as plutôt tendance à jouer les rabats joie … le casseur d’ambiance dans une fête plutôt sympathique, c’est toi, tu t’arranges toujours pour critiquer quelque chose. Il faut dire que tu es seul, que tu n’as pas la moindre distraction à te mettre sous la dent. C’est bête, hein, parce que tu as du temps, et beaucoup d’énergie, mais c’est comme ça, rien ne te tente à part peut-être l’alcool qui coule à flot et dont tu as d’ailleurs commencer à profiter. Tu flânes, en somme. Tes yeux clairs balayent la foule à la recherche d’un visage connu et intéressant, et probablement que ça aurait pu durer un bon moment si soudainement, cet éclair aussi assourdissant qu’éblouissant n’était pas venu te faire sursauter. Immédiatement, tu balances ton verre, tu te mets à courir, le regard fixé sur la silhouette que tu distingues au loin.

Ce n’est pas bon ça, Altaïr. Tu es bien placé pour le savoir. Tu sais que tu ne vas pas pouvoir rester sans rien faire, mais heureusement, t’es un mec plutôt débrouillard, alors, tu continues de t’avancer, et tu viens taper plusieurs fois sur cette table, près de laquelle tu trouves deux soldats du Bataillon que tu reconnais parfaitement. « Faut s’bouger ! » Que tu leur lances simplement en continuant ton chemin. Et là, tu vois, tu déboules sur la place sur laquelle c’est littéralement la panique. Ça hurle. Ça détale. Tu te fais bousculer, mais heureusement, ça ne t’empêche pas de trouver les roses au milieu de tout ce boxon. Celles qui ornent l’uniforme de ton frère. Tu ne sais pas si les deux autres t’ont suivi, mais toi, tu fonces droit devant. « Saïph ! » Que tu cris en t’approchant. Tu arrives à temps pour le trouver avec ces deux petites blondes … tu en reconnais une, celle qui tiens la main de ton frère, parce que tu l’as surpris, il y a quelques jours, dans une rue de Trost, en train de la porter sur son dos. Il souriait. Et toi, tu ne peux pas t’empêcher de faire pareil en la voyant. Mignonne. Et intéressant de voir ton cadet agir de cette manière …

Tu sursautes, une seconde fois. « Cadet ? » Que tu fini par demander, parce que c’est ce que tu es pratiquement certain que c’est ce que tu as entendu de la bouche de l’autre blondinette. « T’as déjà vu un vrai titan, ma jolie ? » Que tu demandes en te penchant sur Olympe. Non. Bien sûr que non. « Tu te sens de taille à affronter celui-là ? Et tous ceux qui suivent ? » Tu finis par te redresser. « Tu comptes jouer au héros, ou tu me le files cet équipement, Saïph ? »

Un instant avant, tout allait bien. Puis il y a eu cet éclair. Je m’étais levée d’un bond avant d’apercevoir cette silhouette près du mur. Non. Ce n’était pas possible. A la maison qui plus est… Quelqu’un frappa plusieurs fois sur la table. Je reconnais son visage. Il bosse avec le major. Autant dire que je ne lui a jamais adressé la parole. « Faut s’bouger ! » Il a raison. J’échange un regard avec Marshall avant de lui emboiter le pas. Ma tête redevient froide. Je me concentre sur l’instant présent. Je repousse toutes les autres pensée parasites. Mon inquiétude pour ma maison, ma famille, je garde ça ranger dans un coin de ma tête. Leur meilleure chance, c’est que nous faisions notre boulot. Nous suivons alors Nine dans les rues -puisque je me souviens de son nom-. Nous le voyons s’arrêter auprès d’un soldat de la garnison et de deux filles. Il allait nous falloir trouver des équipements. Le plus rapide était encore de prendre ceux des soldats de service ce jour là.

Un deuxième éclair. A croire que le ciel aussi nous annonce la fin du monde.

Nous arrivons au moment où il parle à l’une des deux filles. « Cadet ? T’as déjà vu un vrai titan, ma jolie ? Tu te sens de taille à affronter celui-là ? Et tous ceux qui suivent ? » Pauvre gamine. Il est où l’intéret de lui mettre autant la pression ? Elle ne nous sera d’aucune utilité pour le moment. De toute façon, elle n’a même pas d’équipement. « Sans équipement, elle sera d’aucune utilité face à ce titan. Tout comme nous. Elle nous sera peut-être plus utile en aidant à l’évacuation des civiles ou au ravitaillement en gaz. » Nous aussi nous étions inutile sans équipement. « Tu comptes jouer au héros, ou tu me le files cet équipement, Saïph ? » Donc il connaissait le soldat de la garnison. Mais ne se montrait pas plus agréable avec lui. On perdait du temps en terrorisant des gamines. Je me tournais vers Marshall. « Faut qu’on mette la main sur des équipements. On devrait se dépècher d’aller en direction de la garnison. »

Comment ça se fait que t’as jamais le moindre moment de réelle tranquillité quand tu traînes avec Sage ? Tu vas finir par croire que c’est une sorte de punition divine, voir carrément que Miles t’envoie des trucs à la tronche pour te demander de t’éloigner de sa nana. Il n’était pas comme ça, ton frère, probablement parce qu’en vérité, tu n’as jamais tourné autour de Sage … avant sa mort. Bref. Toujours est-il que tu as à peine le temps de tremper tes lèvres dans ta boisson que ça pète, et que Nine – celui de l’exploration – débarque en tapant sur la table. Il n’a pas tort, et de toute façon, Sage le suit alors … tu fais pareil, jusqu’à te retrouver sur la place en compagnie d’un soldat de la Garnison et de deux petites blondes qui te sont complètement inconnues.

C’est bizarre, mais à un moment, il te semble que la conversation s’est mise à tourner au petit règlement de compte, alors, si tu interviens finalement, c’est pour soupirer lourdement. « Hé gamine, reste avec ta copine, ou emmène là avec toi. » C’est pas le moment de laisser les gens courir partout, d’autant que tu n’es pas bien perspicace, hein, mais tu vois comme un nœud au milieu de ce gens que t’es pas certain d’avoir la patience de défaire. Autant le garder. « T’as qu’à venir à la Garnison avec nous, tu t’occuperas du ravitaillement, le remplissage de bonbonnes, tu sais faire ça ? » Parce que tu vois, tu le sens d’ici que vous allez en avoir besoin que y’a plutôt pas intérêt à ce que ça vienne à manquer à un moment donné. « On ferait mieux de se grouiller, la Garnison doit se remplir, et le nombre d’équipement déjà limité aussi, si on arrive après la guerre, on sera condamnés à rester au sol. J’sais pas vous, mais j’aimerais autant pas foutre mes mains dans mes poches et regarder le carnage. »

Avant c’était le Chaos, mais quand ton frère débarque devant toi, alors là, clairement Nine, ca devient l’enfer. Tu ouvres la bouche pour répondre à Altaïr d’aller crever, mais tu vois, il y a la main d’Alecto dans la tienne. Il y a cette jeune fille qui l’appelle Malaury puis qui veut se rendre utile alors qu’elle n’est qu’une gamine en formation. Et quand deux soldats du bataillon arrivent, tu grognes. Putain, mais quel enfer.

« Olympe, Alecto, vous allez nous aider avec le ravitaillement. Nous allons avoir besoin de gaz en continu et les autres soldats qui oseront se bouger aussi ! »

Tu te tournes vers Altaïr puis les deux autres.

« Vous trois, avec moi ! La caserne est par là. Tu te mets en marche rapidement, mais plutôt que de courir et de mourir sous un lancer de rocher, tu préfères te tournes vers ceux que tu ne connais pas. Caporal Nine, vous êtes exceptionnellement sous mon commandement soldats ! »

Tu arrives à la caserne la plus proche au même moment et si tu indiques à tous les soldats de s’y rendre, tu retiens ton frère par le bras. Ta main devient une serre contre sa peau et tu le tires vers toi pour poser un regard de pure colère contre lui :

« Toi, ne t’avise pas de me désobéir, de faire ton petit show habituel où je m’arrange pour te foutre en prison si tu n’crèves pas avant, c’est entendu ?! »

Et si tu le relâches aussi brusquement, c’est pour rejoindre les deux jeunes femmes que tu as enrôlées avec vous, à défaut de pouvoir les laisser courir dans les rues où des titans risquent de se promener.

« Notre principal objectif va être de vérifier qu’il n’y a plus de citoyen aux alentours de la caserne. S’il faut les accompagner à la porte interne, on vous y déposera aussi, vous deux. Les deux femmes, non pas à cause de qui elles sont, mais de ce qu’elles ne sont pas : des soldats. Si des titans se dirigent tout droit vers les portes intérieures du district, éliminez-les. Les autres, on les freine au maximum ! C’est entendu ? »

Et tu vérifies ton équipement, tout en attendant l’assentiment de tous… surtout de ce triple idiot qu’est ton frère. Et en tentant de ne pas poser un regard sur celle pour laquelle ton coeur bat à t'en tuer. Si elle meurt, bon dieu... Nine...

Tu n’as aucune envie de le voir foncer au-devant du danger. En fait, Alecto, tu es déjà complètement terrifiée, et il te faut prendre sur toi, énormément, pour ne pas piquer une crise de panique au beau milieu de la foule. Tes nerfs sont mis à rude épreuve, et c’est pire encore lorsque cet homme débarque, quasiment sorti de nulle part, et qu’il s’adresse à tout le monde, en se contentant de te lancer un drôle de regard qui immédiatement te mets grandement mal à l’aise. C’est probablement pour ça que tu ressers la main d’Olympe, ainsi que celle de Nine. Entre les deux, tu as probablement l’air de la petite fille qu’il faut protéger, un soldat, et une jeune femme qui aspire à le devenir.

Cependant, on ne va pas se mentir, Alecto, tu as peut-être perdu la mémoire, mais tu sais comment les choses fonctionnent. La Garnison n’est pas faite pour aller au-devant du danger, ce n’est pas le rôle de ses soldats, alors, à l’attitude de cet homme, puis des deux autres qui arrivent ensuite, tu comprends qu’ils sont probablement plutôt de l’Exploration, et que c’est donc à eux d’y aller. C’est pour ça que tu espères que Nine finisse par lui donne son équipement … Evidemment, il refuse. Et toi, tu fais l’effort de te contenir pour ne pas remettre ce sale type à sa place lorsqu’il se permet de tenter d’effrayer ta … sœur. « Au ravitaillement ? » Tu ne sais même pas ce que ça veut dire. T’es pas soldat. T’es pas un cadet non plus. Tu n’y connais strictement rien, et en vérité, tu n’as qu’une envie : fuir très loin de tout ça. A tel point que t’as envie de te mettre à frapper sur Nine pour son idée à la noix, et tu l’aurais probablement fait, s’il n’était pas bien trop occupé à distribuer ses ordres de façon super impressionnante, d’ailleurs. Cependant … c’est plus fort que toi. Et tu finis par relâcher Olympe, une fois que la voix de Nine s’est éteinte, tu t’en approches, tu l’entraînes un peu plus loin, de quelques pas. « Depuis quand c’est ton boulot de faire ça ? Je veux pas rester ici ! Pourquoi tu les laisses pas faire ? » Dans ta tête, c’est aussi simple que ça. Il va finir par se faire tuer, avec ses âneries. « Les titans, c’est dangereux ! » Comme s’il l’ignorait, Alecto …

C’est un foutu bordel. Je sais que Malaury devrait nous laisser pour aller se mettre à l’abri. Mais je ne sais pas du tout ce que je dois faire. Et quand un autre type débarque, c’est encore pire. Il vient me mettre la pression. Non, je n’avais pas du tout prévu de me retrouver face à des titans. Mon but, c’était de rentrer dans la garnison pour avoir un poste tranquille qui me permette de vivre avec ma soeur. Je n’avais pas d’autres ambitions. Mais je m’étais engagée. Et je ne revenais pas sur ma parole. Alors, j’allais devoir mettre la main à la pâte. Même si je ne savais pas ce que ça signifiait exactement et ce que j’allais pouvoir faire. Deux autres personnes suivent celui qui m’a mis la pression. Un garçon et une fille. J’en déduis que les trois derniers font partie du bataillon d’exploration. Je vois que la fille tente de faire comprendre que non, je ne peux pas me battre contre des titans. Le garçon approuve, disant que je n’aurais qu’à faire le ravitaillement. Il demande même si je sais remplir les bonbonnes. « Bien sûr monsieur ! » Si je ne savais pas faire ça, je n’avais plus qu’à reprendre l’entrainement depuis le départ. Dénèb se moquerait bien de moi. J’espèrais qu’il va bien. Qu’il n’est pas ici. Je sais qu’il aurait aimé me suivre, j’ai tout fait pour partir seule. J’espère sincèrement qu’il ne m’a pas suivi.

Je vois alors une guerre de pouvoir ce jouer. C’est l’homme que ma soeur appelé Nine qui dit prendre le commandement. Mettant lui même un coup de pression à l’homme qui m’avait tant intimidé juste avant. Nous prenons le chemin de la caserne nous y arrivons bien vite. Je jettes un regard à ma soeur, qui semble complètement perdu. Elle ne comprend même pas ce qu’on lui demande de faire. Et j’aurais aimé que jamais elle n’ai à faire ça. « Restes avec moi, je te montrerais comment remplir les bonbonnes de gaz, d’accord ? » Malaury ne semble pas plus rassuré. Elle me lâche la main, allant parler à Nine -puisque c’est son nom-. Je me tourne alors vers les autres, en train d’enfiler les équipements qu’ils ont trouvé. Je me tourne vers la femme et me décide à l’aider à s’hanarcher. S’il autre homme avait besoin d’aide, je le ferais aussi, mais hors de question d’aller voir l’autre… Il avait réussi à me faire bien flipper.