Extrait de la réponse de Hope ... ; Un éclair. Puissant, vient illuminer le ciel. Et tu te dresses de toute ta hauteur, de tes 15 mètres devant la porte de Trost. Tu concentres toute ta volonté pour utiliser ta capacité de durcissement. Tes poings se cristallisent, et après avoir poussé un cri de rage, tu frappes le mur. Une fois. Deux fois. Trois fois. La porte n’est désormais plus qu’un trou béant. Tu empoignes les morceaux restants et commences à les balancer dans le district. Aussi bien pour élargir la porte pour les titans que pour faire plus de dégâts. Tu ne penses à rien. Hormis ta mission. Et ton frère. Alors tu évites le morceau de l’artère principal où tu l’as laissé planté derrière toi… Et tu te mets en devoir d’écraser des soldats qui se trouvent à tes pieds. Tu te laisses encore quelques minutes avant de disparaître. Tu te laisses quelques minutes, le temps que les autres titans n’apparaissent à ta suite…

Léandre
Kelsier.
Astrid.
Dylan.
Pandore.
Alen.
Ethan.

Elle te provoque. Elle te cherche. Elle ne cesse de le faire … et tu dois bien admettre que tu aimes ça, que tu pourrais céder, te laisser prendre à ses jeux, aussi dangereux soient-ils. Tu t’es déjà bien trop approché d’elle, son odeur t’enivre, elle chatouille tes narines, elle pourrait te rendre ivre et ça te dérange autant que tu aimes ça. Alors, heureusement, Hodgen, heureusement qu’elle bouge, qu’elle se dégage parce que toi, tu te voyais déjà fondre sur elle, là, maintenant, ici, tout de suite. Juste parce que ça fait bien trop longtemps qu’elle te tourne autour … qu’elle te tente. Toi, tu soupires, autant de soulagement que de frustration, parce que tu deviens un paradoxe à toi tout seul à cause d’elle. Et tu la suis, et si tu attrapes son fameux muffin, tu es bien trop occupé à l’observer, si bien que tu n’as pas le temps de croquer dedans à ton tour que l’éclair vient éclairer tout le festival …

Tu lâches le gâteau. Tu lâches tout. « Merde ! » Que tu claques. Et partout ça court, et toi, tu la vois d’ici, cette silhouette si familière et en même temps tellement différente de tout ce que tu as pu voir jusqu’à présent. Le mur est creusé. Elle s’acharne. « Fait chier ! » Tu ne peux pas rester ici, Kelsier, t’as pas d’équipement, c’est vrai, t’es même pas en service, t’es en congé, mais c’est un titan, et les titans, c’est le boulot de l’Exploration, c’est ton point de vue. Alors, tu attrapes le bras d’Astrid. « Venez par ici. » Aucune délicatesse, tu l’emmènes, c’est tout, tu veux l’avoir à l’œil, pour plein de raisons, et quand tu balades ton regard dans la rue, tu soupires. « ADAMS RAMENEZ VOTRE FESSIER DE PETITE TRAÎTRESSE ICI. » Si t’as encore le passage de la prison en travers de la gorge ? Oui, tout à fait. Et tu lui feras payer jusqu’à ce que tu décides que c’est terminé. « Il nous faut de l’équipement. Faut l’abattre, et empêcher que ce district de ne se remplisse avant que ça ne tourne à la boucherie. » Autant dire que tu vas avoir besoin de tous les bras possibles.

Il te suit sans rechigner. Il se laisse entraîner à ta suite, et cela finit d’achever de te mettre du baume au coeur. Il laisse sa main dans la sienne, toi qui pensais qu’il allait sans doute essayer de se retirer. Alors tu l’observes, tantôt te mettant face à lui, tantôt te retournant pour voir où tu mets les pieds. Et tu souris, tu ris Astrid, tu es heureuse, ce jour s’annonce plein de surprises, joyeux, chaud… Et voir que tu réussis à apprivoiser Hodgen te met dans de meilleurs conditions. Il ne dit rien. Pas de piques, pas de remontrances, il se contente de prendre ce gâteau que tu lui tends et de te fixer sans un mot.

Et alors que tu es prête à lui demander s’il compte continuer de te dévorer du regard ou s’il ne préfère pas jeter son dévolu sur le gâteau… Un éclair zèbre le ciel, te faisant lâcher le reste de ton crumble. Et tandis que tu entends Kelsier jurer, tu te tournes d’un bond pour voir un titan. Ou plutôt une… Titane? Titanide ? Femelle titan? Bref Astrid est-ce que c’est vraiment le moment pour réfléchir à ça… Et si tes yeux sont déjà surpris par ce qu’ils voient… Ils sortent carrément de leurs orbites lorsque tu vois le deuxième éclair… Et cette seconde silhouette qui se dresse. « Ils sont à l’intérieur des murs… » S’il y a bien quelque chose que tu comprends à cet instant Astrid… C’est que ces titans ne sont pas comme ceux qui se trainent dehors…

Et ça cogite dans ta petite tête, encore plus lorsque tu vois le premier se jeter sur l’autre. Mais t’as pas le temps d’admirer le spectacle. Te voilà entraîner par Kelsier qui t’aggripes le bras de toutes ses forces. Mais tu es tellement sur le cul que tu ne remarques même pas la douleur. « Kelsier… L’éclair… Le deuxième éclair… Il était à l’intérieur des murs… » Et ça. Ça tu sens que ça a une importance capitale pour la suite. Tu finis par te reprendre et te mets à courir à ses côtés. « … Il y aurait des… » Tu tournes le regard vers lui, à la fois tétanisée, choquée et réfléchissant à plein régime. « Des titans parmi nous? » Ça te parait tellement impossible et pourtant… C’est la seule réponse qui te parait logique. Mais tu sais que tu ne peux pas réfléchir à ça pour le moment. L’heure est à la guerre.

Et tandis que vous courrez… Voilà qu’un soldat se pose face à vous, les bras chargés d’équipements. « Vous cherchez quelque chose? » Dis-il avec un sourire éclatant à la ultra white qui te file direct l’envie de lui coller un pain dans la figure. « Ethan… » Murmures-tu de mauvaise grâce avant de t’emparer des sangles et des lames. « Ça va pas être facile dans cette jolie robe Astrid… Je peux t’aider à t’en débarrasser si tu veux. » Tu lui lances un regard noir, sifflant entre tes dents. « Dégage. » Puis, remarquant qu’il a raison, tu prends l’une des lames et découpes ta robe à hauteur des mi cuisses afin d’avoir le plus d’amplitude possible, non sans maugréer entre tes dents..

C’était la première année que je me retrouvais de garde le jour du festival, habituellement, je restais enfermé dans mon atelier, je n’étais pas forcément fan de ses festivités ou plutôt petite mon père ne m’avait pas habitué à y participer, puisqu’il était toujours coller à ses réparations. Alors je découvrait l’ambiance particulière de cette journée, ses danses, sa musique et les rires des enfants et je devais bien dire que ce n’était pas désagréable de se balader dans les rues en compagnie de Raven. Enfin, jusqu’à ce que Lightwood ne nous rejoigne et ne m’ordonne de partir rapidement avec mes outils, il y avait un soucis apparement avec un engrenage et il fallait aller réparer. Je lui fis un signe de tête et m’éloignait rapidement après un petit salut vers Raven.

Je marchais d’un pas vif vers le lieu de rendez vous, m’éloignant de la fête, même si les rues restaient noir de monde. Mais alors que j’approchais de là où l’on avait besoin de moi, un premier éclair me fit sursauter. Je regardais bouche bée le Titan apparaître, attaquer le mur et tout ceux qui se trouvait à proximité. Je me demande combien de temps je serais resté à regarder si soudain une poutre ne s’était pas dirigé vers moi. Sans réfléchir, je lançais mes grappins et me sortis in-extremis de la trajectoire du projectile. Je devais absolument rejoindre mon unité, un instant je pensais y aller grâce en passant de toit en toit, mais quand le deuxième éclair eut lieu non loin de là, que soudain un deuxième Titan rejoignit le premier et que de nouveau des pierres et du bois se mirent à voler dans le ciel, alors qu’une dizaine de Titan faisaient leur entrée, je me dis que finalement, la voie terrestre serait la plus sûr et qu’économiser le gaz ne serait pas bête.

J'atterris alors dans une rue où trois personne se trouvait déjà. Le premier je le connaissais bien, Ethan, nous avions passé un moment ensemble à boire un verre, il me troublait beaucoup trop pour mon bien, mais je réussis à repousser tout cela au fond de ma poche, car c’était loin d’être le moment. Je me tournais vers les deux autres et même si je ne leur avait jamais adressé la parole, je connaissais au moins le caporal de vue. Caporal, deux titans semblent se battre devant la porte de la ville, mais… une dizaine de titan de toutes tailles sont en train de s’engouffrer dans la brèche. C’est à lui que je m’adressais en premier, les salutations seraient pour plus tard, là il y avait urgence.

Ouais. Tu vas les laisser là hin. A deux. Seuls. T’as vraiment pas envie qu’on te prenne pour le père de cet enfant. T’aimes pas les enfants. Jamais tu les aimeras d’ailleurs. Alors moins tu restes à côté de ce garçon plein de microbes et de bave, mieux tu te portes. T’es gentil, t’es doux, c’est bien pour ça que t’as pas pu le laisser dans la ruelle. Ça plus le fait que tu l’as vu en train de se prendre une trempe par d’autres mioches et… Et ça ça fait forcément écho à ton passé. Alors voilà, t’as fait ta bonne action de la journée, tu l’as ramené à une infirmière. Maintenant il faut que l’infirmière s’en occupe, toi tu vas pas rester là à tenir la main de ce gamin enfin. T’as d’autres choses à faire. Aller manger. boire un verre, danser ou…

Un éclair zèbre le ciel.

Ou faire ton travail de soldat. Aussi. C’est pas vraiment ce qui était prévu au programme ça. Tu lances un coup d’oeil dehors tandis que les cris fusent et les gens courent partout. Juste à temps pour voir ce second éclair qui fait trembler le sol. Tu pousses un lourd soupir avant de retourner dans la tente. « Ça va aller petit. » Tu lui tapotes la tête gauchement avant de faire un signe à la jeune femme. « Vous. Emmenez tout le monde vers Rose. Et sortez tout ce que vous avez comme matériel… Vous allez en avoir besoin. » Tu te tournes, t’apprêtes à sortir, puis lui lance un dernier regard. « Restez calme. Agissez avec prudence. L’exploration est dans les rues. Cela se passera bien. » Puis avec un dernier signe à l'enfant. « Pas bouger. » Et tu refermes le pan de la tente derrière toi.

Tu cours dans les rues, tu cherches quelqu’un qui pourrait te guider, un chef, une élite, quelqu’un avec la tête sur les épaules et qui fait preuve de bon sens… Tu finis par remarquer ce petit groupe avec un soldat à la licorne qui vient de déposer deux équipements au sol. Et un caporal. « Caporal Hodgen. Je vous offre mes services. » Tu grimaces. Ce n’est certes pas le plus sympathique mais tu sais que Stellaa lui voue une profonde reconnaissance. Alors tu t’approches d’eux. « Vous n’auriez-pas un équipement en plus par hasard? » Demandes-tu au soldat vert.

Je commençais à soigner l’enfant, à désinfecter les plaies sur son visage alors que l’homme en face de moi m’assure soudain qu’il n’est pas le père de l’enfant. Je me redresse alors, me mordille la lèvre inférieure gênée. Oh ! Excusez moi, j’ai crus…. désolée… Je rougis avant de baisser de nouveau la tête pour reprendre mon travail. Un éclair me fait lever la tête surprise, mais la peur se peint sur mon visage quand le bruit assourdissant me fait penser à un mur qu’on démolit. Les hurlements ne tardent pas et sans attendre je prend le petit dans mes bras, heureusement, la tente est presque vide, ce sont des blessures légères et tout le monde va pouvoir évacuer les lieux.

L’homme revient vers moi, il a le visage fermé, déterminé et c’est sans attendre qu’il me donne des consignes. C’est un soldat, sa manière de penser, de diriger, il n’y a aucun doute la dessus. D’accord. Ma voix tremble, mais je garde un visage calme, ce n’est pas le moment de faire peur aux autres et encore moins à l’enfant que je repose sur le lit. Attends ici, je me prépare et je t’emmène en sécurité d’accord. L’homme me fait une dernière recommandation et je hoche la tête simplement la tête pour lui montrer que j’ai compris avant de me tourner vers le reste des personnes présentes.

Tous les médecins et infirmières étaient partis dans les rues, j’étais seule ici pour plusieurs heures, ainsi, il n’y a que les patients. Vous avez entendu ce qu’il a dit, sortez de la tente, dirigez vous vers les portes menant à Rose. Prenez soin des autres et rester en sécurité ne faites rien d'héroïque. Je les regarde partir avant de rapidement sortir deux sacs, un sac à dos et un sac à bandoulière. Je risque d’être chargé, mais la situation allait être critique. Je me tournais vers l’enfant, il était jeune, il ne comprenait pas et pleurait en réclamant sa mère. Patiente petit, je vais t’amener à elle d’accord. Je lui souris pour tenter de le rassurer puis je me dépêche de fourrer autant de matériel que possible dans mes deux sacs.

Je me tournais alors vers lui, mes deux sacs installés sur mes épaules et je me sentis blanchir. Petit ? Petit ? Tu es où ? Sans attendre je sortis de la tente et le vis au loin dans la rue presque déserte, tourner au coin de la rue en direction des Titans. Hey petit ! Et alors que j’ai dis aux autres de ne pas jouer aux héros, me voilà à courir aussi vite que possible dans les rues, allant souvent à contre courant pour tenter de retrouver cet enfants. Je ne fis pas attention où j’allais, mais c’est alors que je finis par entrer dans une rue déserte en manquant de tomber quand je glissais sur un caillou. Là il y avait cinq personnes qui discutait et surtout l’homme qui m’avait demandé de partir pour Rose. Ils se retournèrent vers moi et j’eus un sourire gênée et crispée, mais je ne me démontait pas. Vous n’auriez pas vu un enfant… d’environ 4 ans, il s’est sauvé par ici. J’avais le souffle court, mes sacs me tiraient déjà sur les épaules, mais hors de question de m’en séparer.

Tu traines. Ouais tu traînes à Trost. Quelle drôle d’idée t’as là. C’est bien la première fois que tu viens à un festival. C’est pas le genre de truc qui t’éclates pourtant. Mais t’avais rien de mieux à faire de toute façon. Revan est occupé. A quoi ça c’est une énigme. En tout cas pas à faire les yeux doux à une nana ça c’est certain. Alors tu marches. Tu regardes les étals. Tu fricotes un peu… Bon ok. Beaucoup. *C’est pas une mauvaise idée d’ailleurs de venir jusqu’ici pour chasser* Que tu te dis en embrassant un soldat de la garnison que tu as déjà délestée de ton son équipement tridimensionnelle. Et alors que t’es tout occupé à ton affaire, voilà qu’un bruit monstrueux et un tremblement de terre vous projette au sol. « Putain qu’est-ce que… » Tu relèves le regard vers la porte pas loin. Et tu le vois. Le mur qui se brise sous les coups. Oh putain. Ça pue. Alors tu te redresses. Tu te rhabilles en quatrième vitesse et tu piques le matériel de la jolie dame qui aurait pu être un si bon coup. Et la voilà qui se rapproche du mur, comme.. Hypnotisée ou… Non tu dirais plus abrutie par le spectacle. Tu t’en occupes pas vraiment, bien trop occupé à te sangler correctement. « Tu ferais mieux de filer ! » Lui cries-tu avant de t’envoler avec son équipement. Ce que tu sauras jamais. C’est quand te tirant de cette manière aussi… Peu galante qu’on se le dise… T’as sauvé ta peau. Car quelques secondes après ton départ… Un énorme morceau de pierre s'abat sur elle.

Et tu avances. T’es même près à retourner fissa vers le mur de Rose quand un mec de la garnison t’approches. Et tu peux pas vraiment dire que tu fais face à Jean le rigolo à ce moment là. « Filez. Aider. Tout. De suite. » Dit-il d’une voix basse et grave en regardant ton insigne et en te fixant droit dans les yeux. Et toi… Si t’avais pas remarqué qu’il était un haut gradé… Tu te serais tiré vite fait. Cela dit son rang et l’éclair glacial qui traverse son regard te font comprendre qu’il n’en restera pas là si tu te casses...Et toi… Toi tu veux pas perdre ta place bien au centre. Alors tu t’inclines devant lui, ironiquement. « J’avais besoin d’équipements… » Feins-tu avec un grand sourire avant d’en embarquer un.

« Fait chier, fait chier, fait chier sa race putain. » Tu grognes. Tu grommelles. Mais qu’est-ce qu’il t’a prit putain de venir jusqu’ici. EN PREMIÈRE LIGNE. Juste pour le plaisir de forniquer. Plus jamais. Et alors que t’essayes de voir où tu peux filer en douce, t’aperçois soudain cette silhouette que tu reconnais. Tu retombes sur le sol, piques l’équipement d’un soldat mort, et repars dans les airs avant d'atterrir devant la jeune femme et son coéquipier. « Vous cherchez quelque chose? » Dis tu avec un large sourire avant de poser les deux équipements au sol. Et tu la vois te fixer de ses grands yeux noirs, semblant mécontente de te voir alors qu’elle prend l’un des équipements. « Ça va pas être facile dans cette jolie robe Astrid… Je peux t’aider à t’en débarrasser si tu veux. » Ceci dit elle n’a pas l’air réellement d’accord avec ta proposition. « On t’a jamais appris à dire merci? » Lui répliques-tu, ton sourire s’agrandissant.

Mais voilà que quelqu’un d’autre débarque, et quelle n’ait pas ta surprise lorsque tu remarques… « Dylan. » Tu la salues avant de croiser les bras. Et avant que tu ne puisses à nouveau l’ouvrir, voilà qu’un dernier apparaît à tes côtés. « Caporal Hodgen. Je vous offre mes services. » Bien, il semble qu’ils fassent tous preuve encore de civisme ici alors que le monde entier est en panique. Ils vivent dans leur petit monde hin… « Ouais ouais. Tout pareil que lui.» Finis tu par bougonner à la suite - bien contre ton gré - tandis qu’il s’adresse à toi, te demandant un nouvel équipement. «Eh tu m’prends pour Marie Poppins ou quoi? » Tu secoues la tête. « Y’a quelques cadavres de soldats pas loin. C’est plus près que le QG de la garnison.» Et voilà qu’une énième personne débarque dans le groupe. « Quelle entrée fracassante ! »  Dis-tu avant de lui tendre la main pour l’aider à se relever. Après tout tu ne laisses jamais une demoiselle en détresse...

T’es pratiquement certain d’avoir vu sa foutue tignasse rousse passer dans le coin à toute vitesse, comme toujours, Adams est en vadrouille et si t’as gueulé pour qu’elle ramène sa carcasse, tu l’as visiblement fait dans les vides. Ah mon pauvre, faudra qu’on t’explique un beau jour, pourquoi qu’à chaque fois que c’est la merde, on te colle les pires des pires dans les pattes. Déjà, t’as Eïvinnd, et ce n’est pas une mince affaire, parce qu’elle n’est encore jamais sortie de ces fichus murs, qu’elle n’a encore jamais affronter le moindre titan de sa vie, du coup, le seul soldat que t’aurais pu avoir, d’un peu potable … et bah c’est un raté, et un gros. Et après ça, tu sais quoi ? C’est le défilé mon vieux. Un véritable sketch, entre le crétin qui déboule tout sourire pour faire du charme en souriant comme un rat édenté, la petite brune de la Garnison qui te viens un rapport de ce que tu sais déjà, et une rousse – encore une – qui vient de pomper l’air avec son histoire de gosse paumé dans la pampa, toi t’es … Non, on peut le dire, tu le sens déjà que ça va être complexe. Et il n’y a bien que ce soldat dont tu as oublié le nom qui t’inspire un peu de sympathie, parce qu’il est poli, parce qu’il ne parle pas pour rien dire et surtout, parce qu’il a l’air d’être décidé à obéir sans faire d’histoire.

« Vous. » Que tu commences par lancer, en pointant le type qui te rends de l’équipement du doigt. « Contentez vous de vous taire, votre voix m’insupporte. » Et puis si c’est pour raconter des conneries aussi grosses que lui, autant qu’il évite de l’ouvrir, il pourrait te prendre l’envie de le balancer toi-même sur le mur pour faire diversion. Tu finis tout de même par lui arracher l’équipement des mains, et puis, tu te mets à l’enfiler aussi vite que possible. « Vous, miss Garnison, je suppose que vous n’avez jamais vu un titan de votre vie ? » Toi, et ta si mauvaise image des ces soldats rouges … Décidément. « Il y a un début à tout, tâchez de ne pas vous faire dévorer, je n’irais pas vous ramasser. » Tu finis en tirant sur les sangles pour bien resserrer le tout, tu vérifies les lames, pleines, le gaz, plein aussi. « Vous allez me suivre, restez collé à moi s’il le faut, c’est clair ? Ça vaut aussi pour vous Eïvinnd. Quant à vous … » Bordel, c’est quoi son nom à celui-là, encore ? « Fate. On va se rapprocher du mur, vous passerez par le hangar de la Garnison pour vous équiper, ensuite, vous savez ce que vous avez à faire. »

Avec des gestes simples et rapides, tu termines de donner tes ordres au niveau militaire, et lorsque tu te tournes vers les deux autres, tu souffles. « Wideed, et … vous là, nous allons vous escorter. Vous, oubliez ce gamin pour le moment, je n’ai pas le temps de jouer à chat, si vous voulez le faire et mourir ici, je ne vous retiens pas. Ai-je été assez clair pour tout le monde ? » De toute façon, tu ne répéteras pas.

Qu’est-ce que tu avais dit déjà? Ah oui. Une belle journée en perspective. Oui en effet. Elle avait très bien commencé et tu penses, très sincèrement qu’elle aurait très bien pu se finir. Mais non. Non il faut toujours qu’une merde te tombe sur le pif. Et là en l'occurrence plutôt deux. La première, les titans. La seconde. Wideed. Même si ce con se rapplique avec un équipement t’apprécies absolument pas les remarques qu’il te lance à la figure et tu lui fais bien comprendre par le biais de grognements et de regards noirs. Ceci dit t’as pas que ça à faire et t’as bien vite fait d’enfiler l’équipement. T’es bien ravi d’avoir tes bottes, mais tu te sens bien mal à l’aise avec ta robe courte. Et si tu te dis que les titans s’amuseront pas à mater sous ta robe, y’en a au moins un dans le lot qui se fera un plaisir de le faire pour eux. « Eh Marie Poppins? T’aurais pas un pantalon quelque part? » Que tu lui sors avec une moue cynique avant d’équiper tes lames. Et l'autre te répond avec un grand sourire qui t'arraches un grimace, faisant fit de l'intervention d'Hodgen. « Non. Et même si j'en avais un c'est bien plus agréable de voir une femme se battre en robe ! »

Et c’est lorsque la nana te parle d’un gamin… Que tes pensées reprennent le chemin vers Lupin. Tu l’as oubliée. Complètement. A jouer avec Hodgen, tu as fini par totalement le zaper. Et là tu regardes autour de toi, paniquée. Tu l’as laissé tomber… Et aucune idée de savoir par où il est parti, s’il s’est enfui ou non… Tu es… Dépitée Astrid. Et tu sais que tu ne peux tout simplement rien faire parce que tu ne sais pas où tu l’as laissé la dernière fois. Alors tu te forces à prendre sur toi, tu te forces à écouter la voix grave de Hodgen tout simplement parce que… Tu as confiance en lui, qu’il est ton caporal, et que tu ne peux pas te laisser aller. Et tu ne peux pas le laisser tomber non plus d’ailleurs.

Alors tu l’écoutes parler sans broncher. Sans rien dire. Pour une fois. Il te demande de rester coller à lui et forcément toi tu t’agites. Bien évidement que tu vas lui coller au train, t’as pas envie d’être ailleurs qu’avec lui. T’es toujours pas sortie hors des murs, et la dernière fois que t’as été aux prises avec un titan c’était lors de la chute de Shiganshina. Alors. T’avais bien réussi à en tuer quatre, on est bien d’accord, sauf que toi tu mises beaucoup sur la chance du débutant… « Ne me prenez pas trop pour une bleusaille Caporal, en combat réel je me défend pas trop mal. » Quelle idée à la con. Après quatre titans t'as raison. « Je surveille vos arrières ne vous en faîtes pas… » Tu lui lances un petit sourire mutin avant de vérifier les restes de ton équipement. Et lorsqu’il a fini sa tirade tu acquiesces. « Oui Caporal. » Et… Tu t’envoles déjà vers le premier bâtiment avant d’observer les alentours. « Vous pouvez y aller, c’est libre pour le moment. Mais dépêchez il y en a un qui se rapproche ! »

J’ai atterri près du groupe et j’entends la voix d’Ethan, je lui fais seulement un petit sourire avec un mouvement de la tête. J’avais donné mes informations au Caporal et maintenant j’attends en silence. Je n’ai jamais été une forte tête, j’écoute les ordres et j’obéis, je les remets d’ailleurs rarement en question. Alors une fois que j’ai parlé je reste silencieuse, j’attends de savoir ce qu’il veut que je fasse. Et quand il s’adresse à moi je grimace un peu devant le ton qu’il emploie pour supposer que je n’ai jamais affronté de Titan, pourtant, il n’a pas tord, alors je me contente de répondre d’une voix ferme. Effectivement monsieur. Je prend une profonde inspiration, de toute évidence, il veut que je me battes, il ne compte pas m’envoyer aider les habitants et je l’accepte. Je ferais de mon mieux monsieur. Je suis nerveuse, je regarde autour de moi, évitant Ethan, je ne peux pas me permettre de me déconcentrer, je cache aussi mes mains dans mon dos pour cacher qu’elles sont en train de trembler.

Je regarde la jeune femme qui s’envole vers un toit, je n’attends pas et je la rejoins le temps qu’il finisse de donner les ordres. Elle repère la première le Titan et elle en informe le Caporal et ceux restés au sol. Il s’approche lentement cela dit, on a pas trop à s’inquiéter pour le moment, car la civile n’est pas en sécurité et l’un des soldats n’est pas équipé. Seulement au moment où je pense ça, le Titan saute sur le toit d’une maison et j’avalais ma salive de travers… merde…. donc non seulement, j’allais devoir affronter les titans, mais le premier était… Caporal, c’est un déviant. Cette fois il est plus difficile pour moi que cacher mes tremblements.