Attack on Titan
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[TERMINE] Le sac des désirs n'a pas de fond. (ft Alecto)
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Saïph Nine
Saïph Nine
Saïph Nine
+ MESSAGES : 92
Saïph Nine
Jeu 23 Avr - 18:58
Tu ne dors pas. Tu ne dors plus serait presque plus vrai, mais tu ferais un peu d’exagération. Disons plutôt que, depuis ce qu’il s’est passé dans la forêt, tu vas te coucher bien après la petite femme qui partage ton lit. Tu te lèves bien avant elle. Et tu te réveilles 50 fois par nuit pour vérifier que tu es assez loin d’elle. Donc oui, tu es fatigué, un peu de mauvaise humeur aussi, mais tu ne dis rien.

En faite, ce qu’il s’est passé t’a visiblement bien remué la tête, parce qu’après être rentré en silence, tu as juste choisi de ne pas en reparler. Vous êtes allez vous coucher directement en rentrant. Tu t’es levé aux aurores pour aller au boulot, tu es même allé boire un verre avec tes collègues à la fin du boulot pour rentrer plus tard.

Tu te revois encore, choisir un pantalon, une chemise, un pull et une robe dans la boutique, avant d’aller à l’auberge. Et bien entendu, tes collègues n’étaient pas loin. T’avais juste pas pensé que cette fouineuse d’Analynn t’aurait suivi. Et quand tu as vu les yeux qu’elle a posés sur toi, ça t’a fait l’effet d’une claque. Bien sûr que les gens se font des idées !

Tu as tout ramené à Alecto, en t’excusant du bout des lèvres d’avoir mauvais goût. T’as prétexté des maux de tête pour te renfermer dans le silence jusqu’à ce qu’elle aille dormir et que toi tu te mettes à penser. Tu ne peux pas continuer comme ça. Tu le savais que ça finira mal, et tu ne veux pas que les gens la fassent souffrir avec leurs projections perverses. T’as retourné ça dans ta tête dans tous les sens, alors que les heures de la nuit s’égrenaient lentement.

Et bon, tu as beau retourner le problème dans tous les sens, tu y reviens toujours, à ta solution. Tu connais suffisamment bien Alen pour savoir qu’elle ne dira pas non à aider une personne dans le besoin, encore plus si tu le lui demandes. Et plus les heures passaient, plus le froid venait te croquer le corps et plus tu t’es persuadé que c’était la bonne solution.

Tant et si bien que tu t’es endormi dans le fauteuil inconfortable où tu t’étais réfugié. Comme depuis deux nuits ton sommeil a été agité de chevaux qui courent, de filles qui pleurent, de ses yeux qui te regardent. Et quand tu reviens à toi, t’es juste encore plus brûlant que dans ce bois. Ton visage suinte de sueur et ton corps est tendu. Tu te sentirais presque malade…

C’est en silence que tu t’enfermes dans la salle de bain et que tu t’imerges dans le baquet d’eau glacée. Ça te fait mal tant t’es brûlant, mais tu te raccroches à la sensation de froid pour reprendre le dessus. Tu y paresses quelques longues minutes et quand tu sors de là, tu es certes propre, mais tes doigts de mains et de pieds sont bleuis. Tes lèvres aussi. T’as même ta mine des mauvais jours.

D’un regard tu t’assures qu’elle n’a pas bougé et qu’elle ne pleure pas dans son sommeil (c’est quelque chose qui ne cesse pas de te mettre dans l’angoisse, ça) et tu finis par t’arrêter de marcher dans la cuisine. T’es de repos. Tu lui as promis de passer du temps avec elle… Tu sais déjà que tu vas tenter de l’amener chez ta soeur et de la convaincre qu’elle y sera bien. En attendant, tu prépares un genre de gruau bien sucré que tu aromatises de miel et d’herbes aromatiques.

« Au moins ça sent bon… »

T’es dépité à ce point. Tu finis par te laisser tomber sur une chaise, ta portion de petit déjeuner devant toi et la cuillère dans la main. Et pourtant, tu te perds une fois de plus dans tes pensées. Quelle merde, vraiment.
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Alecto
Alecto
Alecto
« citizens »
+ MESSAGES : 67
Alecto
Ven 24 Avr - 0:40
Tu te sens triste, Alecto. Tu te sens triste, parce que tu as l'impression d'être passée de la chaleur agréable et dévorante de l'été, au froid glacial et blessant de l'hiver, et ce, du jour au lendemain. Visiblement, et comme bien trop souvent, Nine et toi aviez été incapables de vous comprendre. Tu t'étais résolue à remettre le sujet de la balade en forêt sur le tapis, une fois que vous en seriez rentrés, en fait, tu te voyais avoir cette conversation, tranquillement, sans l'énervement de la soirée. Tu aurais voulu trouver les mots. Mais tu t'étais heurtée à un mur de glace, à ton tour, et tu avais compris, douloureusement, pourquoi les voisins s'efforçaient de rester loin de Nine. C'était tout simplement parce que c'était le message qu'il ne cessait d'envoyer, le signal qu'il transmettait autour de lui, celui que tu n'avais jamais vu, ou jamais voulu voir jusqu'à ce soir-là, où finalement, il t'avais donné l'impression de vouloir te rejeter toi aussi.

La première nuit, tu avais dormi dans un coin, lui de l'autre, il s'était efforcée de ne pas te frôler du tout, il t'avais tout simplement tourner le dos, et lorsque tu avais ouvert les yeux au matin, il n'était déjà plus là. Le soir, tu l'avais attendu, et il était rentré si tard que tu avais fini par sombrer avant de pouvoir le voir. Ce soir-là, tu as pleuré. Tu t'es endormie avec les yeux humides et douloureux. Quand tu l'as vu, le lendemain, il t'avais acheté des vêtements, il s'est excusé, et toi, tu n'as pas eu le cœur à te plaindre, tu as simplement dit merci, et tu as tout déposé dans un coin, sans même y jeter un œil. Il y a eu cette nuit, aussi, durant laquelle il était resté sur le fauteuil. Tu l'avais vu, en t'éveillant de ton sommeil, tard, dans la nuit, alors tu t'étais tournée contre le mur, et tu avais versé quelques larmes de plus, en silence, avant de te rendormir pour de bon.

Et en ouvrant les yeux, ce matin-là, tu soupires Alecto. Parce que tu sais qu'il est de repos. Il te l'avais dit, avant de t'emmener en balade. Il t'avais promis de passer ce temps-là avec toi, et pourtant, quand tu t'éveilles toute seule, tu te dis simplement que c'est probablement déjà compromis, que tu peux même oublier tout ça, et enterrer tes espoirs, s'il t'en restais, du moins. Pour la première fois depuis que tu as repris conscience, tu peines à te lever, et tu traînes des pieds, pourtant, tu choisis quand même de t'habiller, de te glisser dans ce pantalon ajusté à ta taille et qui te vas parfaitement. De passer ce chemisier, et de le boutonner avant de le rentrer dans ton pantalon. Tu prends même le temps de t'occuper de tes cheveux avant de te glisser à la cuisine et de t'arrêter un instant, au milieu de la pièce. Au moins, il est là. Il n'est pas parti. Tu t'attendais presque à ce qu'il ai fuit sa propre maison, encore, mais il est là, installé à table en train de manger. Ça te fais mal, Alecto. Tu ne sais pas pourquoi c'est aussi vif, comme douleur, mais quand tu poses les yeux sur lui, et que tu as cette pensée, qui te dis qu'ici non plus, tu n'es plus à ta place, et qu'ici aussi, t'es un poison – et tu ne sais pas d'où peut bien venir tout ça – tu dois faire un effort colossal pour ne pas te remettre à pleurer.

« Tu es là. » Tu vas faire mine d'avoir oublier. Ce sera plus simple pour lui, il pourra s'échapper plus facilement. Tu ne lui rappelleras pas. Tu vas simplement faire comme si tu étais surprise de lui tomber dessus à cette heure, puisque ces derniers jours, à chaque fois que tu t'es réveillée, tu étais toute seule. Dans d'autres circonstances, tu aurais même probablement parader dans ce pantalon qui lui, te plaît bien, et cette chemise que tu aimes bien aussi. Mais ça aussi, ça te paraît … fade. Tu crains de refaire une bêtise. De toute façon, tu n'as toujours rien compris, alors tu te méfies de ton comportement en entier. Tu es probablement une fille un peu stupide, mais, tu n'arrêtes pas de repenser à tout ça. Et à chaque fois, c'est pareil, tu le revois te faire basculer sur l'herbe, s'installer au dessus de toi, t'embrasser, tu te revois le tirer contre toi. Ça passe en boucle dans ta tête. Et puis, tu reposes les yeux sur lui, et tu fixes ses yeux, et tu ne vois plus rien de ce que tu as pu lire dans son regard ce jour-là. Du coup, tu ne fais que te glisser à table, à l'opposé, et tu attrapes le bol tout prêt pour toi pour manger en silence. « Tu as froid … ? » Que tu finis quand même par demander, tout en l'observant du coin de l’œil. « Tu as l'air … frigorifié. »
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Saïph Nine
Saïph Nine
Saïph Nine
+ MESSAGES : 92
Saïph Nine
Ven 24 Avr - 14:11
Tu es perdu bien bien loin Nine. Ça faisait bien longtemps que tu n’étais pas allé aussi profondément en toi. Habituellement tu t’arrêtes à tes pensées, à tout ordonner dans ta tête jusqu’à ce que tout soit aussi propre et rangé que ta vie. Mais là, vois-tu, en faisant tourner ta cuillère dans le gruau tu t’hypnotises toi-même. En quelques minutes tu dépasses tes pensées c’est dans une introspection douteuse que tu tombes. Et tu peux dire rapidement quelque chose sur toi, Nine : c’est le merdier. Dans ta tête, dès que tu dépasses le hall glacé de ta conscience, tu découvres que tout est sens dessus dessous. Quand tu interroges un peu ton coeur, tu y trouves un feu inquiétant. Même tes entrailles semblent en plein bouillon. Et tu sais, toi, que toute cette chaleur n’est pas la bienvenue… pire… que tout cela va devenir de plus en plus dangereux.

Et c’est comme ça que tu ne la vois même pas se lever. En faite, tu es perdu trop loin, trop figé, les yeux braqués sur ton gruau qui a refroidi à un tel point qu’il te dégoutera, tu le sais. Tu ne reviens brusquement à toi uniquement quand tu entends sa voix. C’est comme… comme un appel à l’aide. Ça te met une claque et d’un seul coup tu cesses de remuer ce foutu gruau pour relever la tête vers elle.

Elle est là, assise en face de toi. Et tes yeux tombent aussi sec dans les siens. Tu ouvres la bouche pour savoir si tout va bien, pour t’inquiéter pour elle, mais tu t’arrêtes, tu hésites et tu finis par soupirer doucement. Une main sur ton visage, tu te ramènes complètement à la réalité.

« Je n’ai pas… Et tu regardes tes doigts bleuis avant de soupirer encore. J’ai du prendre une douche trop froide, ça va passer. Tes yeux glissent sur son visage et tu finis par bouger pour poser ton menton dans ta main. Tu as bien dormi ? Tu vas bien ? »

Pourquoi tu lui demandes ? Tu te doutes que depuis ce qu’il s’est passé elle ne dort pas si bien. Il t’a semblé l’entendre remuer, voire pleurer, et tu te dis que ta présence ne doit clairement pas l’aider. C’est aussi pour ça que tu as fini par rester sur ton siège et ne pas lui imposer ta présence dans le lit une nuit de plus… Et ça te rappelle le but que tu t’es mis pour la journée.

« Tu veux toujours aller te promener aujourd’hui ? Tu es lent, comme si tu cherchais comment l'amener à accepter l’offre que tu vas lui faire. On pourrait aller te chercher d’autres vêtements qui te plaisent, là j’ai pris ce qui me semblait à ta taille, mais… j’étais pressé. Ouais t’avais Ana sur le dos quoi. Et puis, je pensais te montrer les quartiers nord qui sont bien plus calmes et agréables qu’ici. Ça pourrait te plaire… »

D’y vivre, d’y rester, de rester loin de toi. Mais tu n’oses pas. Tu n’as même pas le courage de le formuler. A la place tu viens prendre une immense cuillère de gruau froid que tu enfournes dans ta bouche. Et c’est de peu que tu ne recraches pas tout ça dans le bol tant ça t’écoeure. C’est gluant et trop sucré. C’est froid. C’est… brrr.

Tu avales la cuillère avec une grimace particulièrement écoeurée et tu t’envoies un verre d’eau ensuite pour faire passer la désagréable sensation du plat. Ça te suffit, tu ne vas même pas manger plus. Tu te lèves, tu déposes ton bol dans l’évier et tu finis par aller rechercher ta trousse de soins.

« Comment vont tes mains ? »

Parce qu’il y a ça aussi, tiens. Tu lui avais dit que tu lui apprendrais le tir à l’arc, mais maintenant que tu y repenses, tu te dis que c'est peut-être une mauvaise idée… Quelle merde, vraiment.
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Alecto
Alecto
Alecto
« citizens »
+ MESSAGES : 67
Alecto
Sam 25 Avr - 17:22
C'est qu'en vérité, tu ne peux pas t'empêcher de parler … au moins pour dire quelques mots. Le silence, ça n'a pas l'air d'être ton fort, Alecto, quoi qu'on en dise. Et même si c'est visiblement tendu en ce moment, même si tu n'oses plus être aussi exubérante que tu l'étais encore il y a quelques jours, et bien, tu ne peux pas être une tombe, non plus. Tu sens que tu as besoin de l'entendre te parler, tant pis si c'est à toi d'aller le chercher, tant pis si finalement, ce ne sont que des réponses à tes questions ou tes sollicitations, tu te dis que c'est toujours mieux que rien. Peut-être aussi que tu commences à te dire que tu l'as assez laissé dans son coin, au fond, tu aimerais vraiment relancer la conversation au sujet de … tout ça, mais tu sembles aussi avoir compris que foncer tête baissée n'était pas la bonne solution auprès de Nine. Il n'y a qu'à voir les réactions qu'il a eu dans cette forêt. Non, vraiment, Alecto, tu peux bien avouer toi aussi que c'est sans doute allé bien trop loin, trop vite. Oui. Mais ça ne t'empêches d'en garder un souvenir loin d'être désagréable.

« Trop froide … ? » Froide, c'était une chose. Rien qu'à voir l'état de ses bouts de doigts, et même de ses lèvres, ce n'était plus « froid » ça avait du être carrément glacial. Comme s'il n'avait même pas pris la peine de chauffer la moindre petite goutte d'eau de ce bain, ou de cette douche. Néanmoins, tu ne vas pas plus loin. Tu aurais bien aimé pourtant, lui demander ses raisons, mais tu crains que ce soit encore trop personnel, trop gênant. Alors si tu soupires, tu le fais de façon presque imperceptible. Et tu réussis même à lui sourire un peu tout en hochant la tête. « J'ai dormi. » Bien, certainement pas. Quand à la question suivante, tu décides juste de l'ignorer, parce que, toutes les réponses que tu te sens capable de donner te paraissent soit être des mensonges, soit être … bien en dessous de la réalité, de toute façon. Et puis tu n'as pas envie de te plaindre. Au final, c'est peut-être plus facile quand vous ne parlez plus du tout, même si ça te fais mal de l'admettre. D'ailleurs tu t'es mise à remuer l'espèce de bouillie sans forme qui trône dans ton bol … mais tu ne mets vraiment pas longtemps à repousser le bol quasiment à l'autre bout de la table. Pas faim. Pas appétissant. « Tiens, tu veux toujours ? » Tu as sans doute demander ça de façon un peu trop brusque, voir de manière un peu trop agressive, mais … ça t'as échappé, Alecto. A vrai dire, tu ne t'attendais pas vraiment à ce qu'il revienne là-dessus, tu t'étais même imaginé qu'il s'arrangerait pour faire comme si ça n'avait pas exister, ça aussi.

Un peu honteuse, tu rentres légèrement la tête dans les épaules. « C'est pas urgent, je peux me débrouiller avec ce que j'ai … ça me suffit. » Et puis tu refuses maintenant qu'il continue de t'entretenir plus que de raison. Tu as l'air de t'être mise en tête qu'il ne voulait plus de toi, qu'il était sur la bonne voie pour se décider bientôt à te faire quitter cet endroit. Tu ne sais pas trop ce qu'il attends pour le dire à nouveau, mais tu sens, toi, qu'il va le faire. Ça se voit. Et tu n'es pas idiote, Alecto, quand bien même parfois, tu en as peut-être l'air, en ce qui te concerne mieux vaut éviter de se fier aux apparences. « Pourquoi me plaire, qu'est-ce qu'ils ont de différents d'ici, au Nord ? » Tu te tournes légèrement pour t'installer sur le banc dos à la table au moment où lui, il se lève, et qu'il revient avec la boîte que tu reconnais parfaitement, maintenant. Et une nouvelle fois, tu soupires. « J'ai plus mal. Ne remets pas de bandage. » Cette fois, ce n'est pas une demande. Cette fois, tu ne lui demandes même pas son avis, s'il veut regarder ces brûlures, il peut le faire, tu le laisseras aussi retirer les bandages, mais il est hors de question qu'il vienne en remettre. « Je veux pouvoir m'en sortir correctement, j'en ai marre de rester sans rien faire. » Et puis, tu avais laissé ces brûlures tranquilles pendant plusieurs longs jours, tu estimais que maintenant, ça suffisait.
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Saïph Nine
Saïph Nine
Saïph Nine
+ MESSAGES : 92
Saïph Nine
Sam 25 Avr - 17:56
Ça commence à te tendre, toute cette histoire Nine. Tu es de mauvaise foi, alors tu es en train de te persuader que cette mauvaise humeur provient juste de la douche trop froide. Pourtant à chaque fois que tu ouvres la bouche pour lui répondre, tu sens bien que ça s'aggrave et quand elle en fait de même, ça résonne encore plus entre vous. Elle aurait semble… distante ? Froide ? Et ça ne te plait pas du tout, c’est certain.

« Je te l’avais promis, pourquoi je reviendrais sur ça ? »

Et là, si tu claques ta langue contre ton palais, c’est parce que tu te rends compte que tu n’es pas franc. Tu le lui avais promis, oui, mais ce serait faut que de dire que tu n’as pas pensé, à un moment, simplement annuler ton jour de repos et tenter ‘d’oublier’ ce que tu lui avais proposé. Ça t’irrite de te rendre compte combien tu es en train de glisser hors de tes préceptes et ce que tu as toujours fait de ta vie. Tout ça pour quoi, hein ?

Le truc, Nine, c’est que rien ne semble vouloir revenir sur la bonne route, bien droite, que tu menais jusqu’à aujourd’hui. Et ça, c’est en train de te mettre de plus en plus en colère. Tu la regardes refuser un à un toutes les choses que tu dis et que tu proposes. Tu as l’impression d’être revenu aux premiers jours avec Alecto, où tu devais lui rappeler que tu faisais ça parce que tu le voulais bien et non pas parce qu’elle t’y obligeait. Alors, oui, mon vieux, tu gardes le silence pour ne pas dire un mot plus haut que l’autre.

Tu fuis, tu finis même par abandonner ton repas et aller chercher la boîte de soins. Et quand elle s’installe de manière à te regarder venir vers elle et qu’elle a le culot de te dire quoi faire pour ses mains, ça dépasse le peu de patience que tu as quand tes nerfs sont dans un tel état. À vif. Tu es littéralement et complètement à vif…

« On les bandera s’il le faut. Tu t’arrêtes, devant elle, tu poses la boite sur la table, dans son dos, et te voilà à croiser les bras sur ton torse. Je ne sais pas à quoi tu joues Alecto, mais il semblerait que ma patience soit limitée. Je vais donc te redire une dernière fois ce que je t’ai déjà dit : je m’occupe de toi et t’offre ce que tu as besoin parce que je le veux. Si tu le veux, tu me rembourseras quand tu seras remise sur pied, pas avant. »

Tu as l’air… terrible. Pas méchant, de toute façon, tu ne sais pas l’être, mais tu es froid et distant. Tu es l’exemple parfait de ce que tes voisins te reprochent. On pourrait presque croire que tu n’es pas humain et pas altruiste… et quand on sait à quoi sert ton boulot, on se rend vite compte que ce n’est pas vrai. Tu es dévoué, tu veux le bien des autres. Tu es juste… fatigué. C’est ça.

« Les Quartiers nord sont plus calmes, et ils t’effrayeront moins qu’ici. Tu pourras sortir te promener plus facilement, et tu ne seras plus obligée de vivre à mon rythme qui n’est, définitivement, pas sain pour une jeune femme comme toi. »

Ah. Bon bah c’est sorti plus clairement que tu ne le voulais, avant l’heure en plus. Tu recules d’un pas, tes bras se décroisent pour ne pas lui laisser croire que tu es en colère contre elle. Et quand tu finis par venir poser une main sur son épaule, maladroitement, c’est pour soupirer longuement.

« Écoute, Alecto, avec tout ce qu’il s’est passé ce n’est pas… Je ne veux pas que… Tu… Et tu soupires encore, en détournant la tête. Tu as le droit de m’en vouloir. »
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Alecto
Alecto
Alecto
« citizens »
+ MESSAGES : 67
Alecto
Sam 25 Avr - 19:00
Tu es agacée, bien sûr que tu l'es, tu le sens, maintenant, que t'es agacée. Et pas moyen de te calmer, en fait, ça fait probablement des jours que ça monte, encore, et encore et que ça prends sa place dans ton cœur. Si bien que, maintenant qu'un semblant de discussion semble avoir été établi, et bien, ça gronde, ça grogne. Et toi, tu râles. Et surtout, te voilà en train d'essayer de t'affirmer un peu en songeant que, tu ne peux pas laisser Nine faire ce qu'il veut avec toi. Il t'as embrassée, tu ne lui en veux pas le moins du monde pour ça, au contraire, même, sinon, tu ne l'aurais pas ramener à toi, pour avoir ses lèvres à nouveau. Pourtant, tu lui en veux bien pour quelque chose : parce qu'il semble avoir décréter tout seul que non, ce n'était pas bien. Alors, non, il n'a rien dit de tel, en fait, il n'a juste rien dit du tout, il t'as laissé présumer, te faire tes hypothèses toute seule, encore. Et tu ne sais pas si ce que tu penses est la vérité, ou si tu te fais encore une fois des films nuls.

« J'sais pas. » Que tu marmonnes. Ouais. Si. Tu le sais. Mais tu t'efforces de ne rien lui dire à ce sujet, encore une fois. Tu te contentes d'imposer ta petite volonté quand il revient avec la boîte à pharmacie. Pas de bandages. Tu n'en veux plus. Tu as envie de retrouver l'usage de tes mains, tu en as besoin. Non parce que, te faire des films, c'est encore pire quand tu ne peux pas t'occuper à faire autre chose. C'est handicapant, et c'est énervant pour toi, tu veux pouvoir … vivre par toi-même, du moins, en partie. Et avoir les doigts bloqués dans ces bandages là, ça pèse un peu trop sur ton moral. Il devrait le comprendre. Mais il insiste. Mieux, il revient te faire un discours sur sa volonté de s'occuper de toi. Il perd patience. Ça tombe bien, toi aussi. Et si visiblement, tu es assez polie et bien élevée pour le laisser aller jusqu'au bout de son petit discours à deux sous, tu boues à l'intérieur, clairement.  Déjà, quand il évoque sa patience, ça t'irrite. Quand il se répète sur la question des soins qu'il t'apporte, encore plus. Mais alors quand il revient sur ses quartiers du Nord, là, tu vois rouge. Et si tu exploses finalement, c'est parce qu'il a le culot de mettre des mots sur ce à quoi tu pensais depuis des jours. Et ce n'est pas sa main sur ton épaule qui va suffire à te calmer, oh, ça, certainement pas. La preuve, tu finis même par passer une main sur cette même épaule pour repousser la sienne, et puis, tu te bouges, tu te glisses sur le côté, tu te dégages pour te remettre sur tes jambes, et tu fais quelques pas, avant de te retourner. « Déjà, ce sont mes mains ! Si j'ai pas envie d'y mettre un bandage, il n'y aura pas de bandage. » Ça, ça ressemble un peu aux revendications bizarres d'une enfant, cependant, tu avais besoin de le dire. Tu te sens assez grande pour décider, et surtout, pour savoir comment tu te sens. « Ensuite … je crois être assez grande pour savoir ce dont j'ai envie ou besoin, Nine. Merci, mais non merci, encore une fois. » Et là, tu souffles, parce que tu vas attaquer la partie la plus délicate. Les sujets que tu évites d'aborder depuis des jours, et qui clairement, te mettent dans des états … déplorables autant que catastrophiques. « Quand à tes histoires de jolis quartiers, si tu veux que parte, il suffit de le dire clairement, plutôt que d'inventer des histoires à base de … journée de congé à passer avec moi. J'ai pas besoin d'être couvée. J'ai bien compris que t'avais plus envie de m'avoir dans ton champ de vision, alors au lieu de rester le plus loin possible de moi pendant des jours, et d'aller jusqu'à dormir dans ce saleté de fauteuil pour ne pas le faire avec moi, il suffisait de dire que tu voulais que je m'en aille ! » Et maintenant, tu cris. Tu cris tellement que ça te fatigue. Et tu n'as plus envie de crier, tu n'aimes pas le conflit, tu n'aimes pas te disputer, si tu cherches au fond de toi, tu irais même jusqu'à dire que ça t'effraies, et que ça te donne la nausée. Alors tu te retournes, tu refais quelques pas en direction de la porte, avant de revenir à la charge en faisant volte-face. « Quand à … ce qui s'est passé, si tu regrettes, c'est ton problème parce que pas moi. Je garde aucun mauvais souvenir de tout ça, alors, cesse de trouver des excuses dans mon pseudo bien être, ou je sais pas trop quoi encore. » Et là, finalement, tu ouvres cette fichue porte et tu t'élances dans la rue, tout en te défaisant de ces bandages – encore – pour les balancer dans une poubelle en passant devant. S'il ne veut plus de toi dans les pattes, il a gagné, toi, tu changes de crèmerie.
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Saïph Nine
Saïph Nine
Saïph Nine
+ MESSAGES : 92
Saïph Nine
Sam 25 Avr - 20:24
Attends, tu as dit que tu étais énervé, irrité ou ennuyé par toute la situation Nine ? Parce qu’à bien y penser, ce n’était rien par rapport au pic de colère qui grimpe en toi quand elle vient exploser, comme ça, devant toi. Et tu sais ce sur quoi elle râle en premier ? Ses mains ! Ses foutues mains qu’elle a brûlées pour toi, parce qu’elle ne voulait pas renverser ton souper. Et toi, mon vieux, ça te donne envie de casser quelque chose sous son nez. Mais en vrai, tu ne le fais pas… ce n’est pas ton genre.

On pourrait même dire que tu gardes une expression presque normale quand elle s'énerve là-dessus. Tu boues en dedans, mais tu ne dis rien, tu ne laisses rien voir. Dans le fond, Nine, tu as toujours pensé que si personne ne méritait de voir tes émotions positives, il en est de même pour les émotions négatives. C’est la seule chose qui te retient et qui lui laisse le champ libre pour continuer sa crise.

Et vraiment, c’est là que tu te perds le plus dans la colère. Le souci, mon vieux, c’est que tu es beaucoup de choses, mais pas quelqu’un de raisonné quand tes sentiments sont de la partie. Alors si tu entends à peu près tout ce qu’elle t’envoie dans le nez sans aucune retenue, tu n’arrives pas à emboiter les morceaux les uns avec les autres. Et tu vires à une frustration froide quand elle te repousse.

« T’as raison va, je vais finir par simplement te laisser aller chez ma soeur, ça cessera de me prendre l’air ! »

Et bon dieu, mon petit Nine, tu regrettes presque aussi sec que tu balances ça, sous le coup de l'énervement. Tu te sens tellement impuissant, tellement démuni face à sa colère et à tout ce qu’elle a l’air de ne pas comprendre que ça sort sous forme de cette phrase stupide. Dites pour laisser couler le trop-plein d’émotions. Peut-être pour la provoquer aussi. Mais tu sais quoi ? Elle est déjà à la porte.

« Quoi ? Elle est déjà partie, en claquant la porte. Aucun mauvais souvenir… Qu’est-ce qu’elle… »

Et tu restes sans bouger, ce n’est parce que tu veux la voir loin de toi. C’est uniquement, car ses mots ont ouvert un vide sous tes pieds. Et toi, mon pauvre, tu es complètement en équilibre sur un fil fin. Et tu sais déjà ce que ça va donner… tu tomberas, d’un côté ou de l’autre de ton filin. Ça fera mal. Ça va être complexe. Mais la faille est trop grande pour que tu puisses simplement fermer les yeux dessus, cette fois-ci.

Tu restes de longues minutes sans bouger. Les bras ballants, les yeux éteints, à tenter de te reprendre. Alecto a chassé ta colère d’un mouvement de main et d’une parole de trop. Elle t’a fait tomber dessus une angoisse pulsante en claquant la porte. Et toi, tu restes trop longtemps à te demander quoi faire. À tenter de savoir ce qu’il serait bon de faire. Ce que tu as le droit de faire. Et quand tu finis par l’imaginer, toute seule, dans ces rues qu’elle ne connait pas, tu craques. Tout simplement.

Si tu sors de chez toi comme un ouragan, en ayant autant oublié ton manteau que ton écharpe, avec juste ton arc sur l’épaule, comme s’il allait te guider vers elle, tu n’as pris le temps de ne pas réfléchir plus. Tu fermes à clé avant de partir en courant, le souffle court. Et tu sais, mon vieux, quand au bout de 10 minutes de courses dans les rues vides tu ne vois nulle part sa chevelure blonde, tu paniques. Et te voilà à crier son nom, encore et encore, le visage déchiré et les yeux fous.

« Alecto ! ALECTOOOOOO ! ALECTO RÉPONDS MOI PUTAIN ! Et dire que tu ne voulais jamais jurer… J't'en prie ! »
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Alecto
Alecto
Alecto
« citizens »
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Alecto
Sam 25 Avr - 21:00
Non mais tu l'avoues, tu n'es plus juste … agacée, là, Alecto, tu es complètement énervée. Enervée au point de claquer toutes tes vérités au nez de Nine, au point de l'envoyer sur les roses bien comme il faut, et puis de juste claquer la porte et de quitter cette maison dans laquelle de toute façon, tu n'es plus la bienvenue. Non mais, tu l'as entendu, avouer qu'il allait t'envoyer chez sa sœur ? Toi. T'envoyer chez sa sœur. Pour qui est-ce qu'il se prends, en plus ? T'es quand même pas un colis non plus maintenant, ou un objet qu'on peut déplacer à sa guise. T'es humaine, bon sang, toi aussi tu penses, et tu agis, t'as un cœur à la fin ! Et lui, ce grand imbécile, il n'arrête pas de le malmener. Dire qu'il allait juste … te refiler à son idiote de sœur. Tu ne sais pas si elle est idiote, d'ailleurs, tu ne la connais même pas cette femme, mais vu que t'es énervée, et vu que c'est la sœur de crétin, elle est forcément idiote dans ta tête. On a pas idée d'avoir un comportement pareil. Il a réussi à te mettre en colère, toi, en colère. Regarde toi tourner en rond dans les rues d'un pas déterminé, comme si tu savais exactement où aller alors que ça bien trois fois que tu passes devant le même jardin et trois fois que la pauvre dame qui s'occupe de son potager te regardes passer d'un air interloqué.

D'ailleurs, c'est devant ce même jardin que tu finis par t'arrêter. Et tu tends l'oreille, un instant avant de soupirer lourdement. C'est ton prénom que t'entends là, et sa voix que t'entends aussi. Bon sang, Alecto, le voilà en train de brailler dans la rue et à chouiner pour que tu lui répondes. Il ne va pas te laisser tranquille, hein. Déjà que tu es complètement perdue, que tu ne sais même pas quelle rue emprunter pour enfin sortir de ce maudit quartier, mais si en plus il est à tes trousses, c'est mal barré. Alors oui, te voilà à faire demi-tour, et à suivre sa voix jusqu'à lui tomber dessus. Tu te plantes au beau milieu de la rue, quand tu le vois débouler d'on ne sait où, et tu colles tes poings fermés sur tes hanches, un air déterminé et colérique accroché sur ce visage pourtant si souvent angélique. « Qu'est-ce que tu veux encore ? » Tu as un de ces culot, tu ne sais même pas d'où ça sort, tiens. Tu as même l'audace folle de t'approcher de lui, probablement un peu pour le provoquer et lui montrer que t'as pas peur – et que t'es dingo, un peu, parce qu'on est bien d'accord que s'il te choppe, il est capable de te ramener en deux secondes trente. Faut dire que t'es fourbe aussi, tu profites un peu du fait d'être en pleine rue, en te disant qu'il n'osera probablement pas te toucher, bah oui, Alecto, tu sais, ce que penses les autres, ta réputation, pas envie de te faire du tort. Ouais. T'as déjà entendu ça quelque part. « T'es venu me récupérer pour me balancer chez ta sœur par la force, maintenant ? » Tu ne la vois pas hin, mais la vieille dame dans son jardin, elle s'est carrément approchée de sa clôture pour observer la scène, et elle vient d'afficher un regard outrée. Ouais. Toi aussi t'es outrée. « Si je te pompe l'air, tu devrais rentrer chez toi avant d'étouffer, ça pourrait devenir dangereux. » Non, tu ne vas pas lâcher l'affaire, c'est trop tard maintenant de toute façon, il t'as donné un nom de furie, visiblement, il ne s'est pas trompé parce que présentement, c'est exactement ce que tu es. « Ne te fais pas de soucis, je te rembourserais tout. Les vêtements, la nourriture, et même l'hébergement. T'es venu pour quoi, tu veux récupérer ce que je porte ? » Et te voilà à te battre avec les boutons de ton chemisier, tiens, t'es tellement en colère que t'es prête à tout retirer en pleine rue pour tout lui balancer à la tête.
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Saïph Nine
Saïph Nine
Saïph Nine
+ MESSAGES : 92
Saïph Nine
Sam 25 Avr - 21:21
Nan, mais sérieusement, Nine, qu’est-ce qu’elle te fait pas faire cette fille. Bon, OK, tu es sûrement un peu en tort… très… bon peut-être totalement, mais t’y peux rien, toi si tu veux juste essayer de ne pas lui faire de mal. Tu l’as dit cent fois que tu ne savais pas y faire, que tu étais paumé, un peu maladroit aussi. Et voilà que tu es en pleine rue, à gueuler son nom en tentant vainement de ne pas voir le regard des gens. Et dans ta tête, c’est comme si tu entendais leur voix. On se demande si tu as perdu ta petite soeur, ta fille peut-être. On va dire que tu lui as fait du mal. Ils vont croire qu’elle a besoin d’aider et…

« Alecto ! »

C’est encore son prénom, mais sur un ton sacrément soulagé quand elle daigne enfin t’honorer de sa présence. Tu la vois clairement venir vers toi et si, pour toi, la colère est déjà retombée tout au fond de tes chaussures, tu comprends en un regard qu’il n’en est pas de même pour elle. Elle semble… furieuse, inarrêtable… Aussi implacable que le prénom que tu lui as offert.

« Écoute, je veux juste te parler… Et tu vois la petite vieille dans son dos qui s’approche, qui semble choquée. Les regards des badauds dans la rue. Même un rideau qui bouge derrière une vitre à ta droite. S’il te plaît, suis-moi je veux juste… »

Oh non… Alecto a peut-être semblé faible et fragile les premiers jours, mon pauvre Nine, mais la voilà qui hurle son désappointement et elle tape où ça fait mal. Tu ne peux même pas lui en vouloir de te renvoyer les mots que tu as eus en trop tout à l’heure, même si ça inscrit une vilaine grimace sur ton visage. Et que ça inquiète les gens. Tu es même sur le point de faire demi-tour, ou au moins de reculer en lui disant que tu ne lui veux pas de mal, mais la voilà qui commence à s’en prendre à tes cadeaux… et qui se déshabille ?!

« Attends ! »

Nan, mais tu crois vraiment qu’elle va accepter de t’écouter, alors qu’elle te hurle sa colère au nez depuis qu’elle est revenue vers toi ? Sauf que cette fois-ci, tu ne peux pas rester sans rien faire. Elle fait sauter le troisième bouton qui laisse une vue un peu trop plongeante sur la peau de son buste et sa gorge. Alors tu bondis, sans réfléchir.

« Alecto, tu ne vas pas te déshabiller en pleine rue. Tes mains congelées se sont posées sur les siennes, et c’en est presque douloureux. Je t’en prie, calme-toi. Tu es en colère, OK. Tu peux me hurler dessus autant que tu veux, mais ne… Ta voix s’étouffe parce que tes yeux sont tombés sur sa peau et tu tournes la tête en ravalant ta surprise. Ne les laisse pas te voir comme ça. »

Tiens, ça faisait quelque temps que tu n’avais plus eu cette légère once de possessivité dans ta voix qui est devenue plus grave, plus sourde aussi. Tu refuses de les laisser voir ça. Tu… Tu pourrais certainement la charger sur ton épaule contre son gré et l’avis de la bonne population du quartier si elle continue à se dénuder.

« Écoute, je me suis laissé dépasser par le manque de sommeil et les événements de ces derniers jours. Pourrait-on… parler ? Tes yeux glissent sur tous les gens qui sont en train de vous écouter ostensiblement. Seul à seul de préférence. »

Tu n’avais pas envie, Nine, mais tu vas bien être obligé de mettre les choses à plat visiblement.
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Alecto
Alecto
Alecto
« citizens »
+ MESSAGES : 67
Alecto
Sam 25 Avr - 22:36
Et qu'est-ce qui provoque ça exactement, Alecto ? Si on fait pause, juste quelques minutes pour y regarder de plus près, on s’aperçoit que, Nine est maladroit avec toi. C'est un fait, il ne sait pas s'y prendre, mais, il t'avais prévenue, et normalement, tu l'avais accepté. Du coup, on peut déjà éliminer cet aspect, normalement, tu n'as pas tellement de raison d'être aussi en colère, juste parce qu'il est comme il est. Non, il y a forcément autre chose. Tu ne peux pas dire que Nine cherche à te manipuler … en ouvrant un peu plus les yeux, on se rend juste compte qu'il ne veut que ton bien, même quand tu hurles quand il te parle de sa sœur, c'est encore qu'il cherche à t'épargner certaines choses. Le soucis, en fait, Alecto, c'est que tu as l'impression qu'il continue de te voir comme une enfant, et si au départ, ça ne te posais pas plus de problèmes que ça, maintenant, la donne a un peu changée. Sentir qu'il te rejette et s'éloigne soudainement après s'être approché de toi de façon significative, ça te blesse. Ne pas réussir à lui faire comprendre que tu n'as honte de rien concernant tout ça, c'est frustrant. Et tout ce que tu as trouvé pour te faire entendre, comprendre, c'est la colère, les cris, la violence. A croire que tu ne connais que ça, que tu ne sais pas discuter, que ça fini toujours par déborder avec toi. Bon sang.

Et regarde toi, au beau milieu de la rue en train de hurler toute cette … frustration, parce que ce n'est pas tellement de la rage, encore moins de la haine, de la colère peut-être, de l'incompréhension, certainement, de la déception aussi, très clairement. Tu n'as même plus conscience des choses, comme si toutes ces émotions contradictoires étaient juste capable d’annihiler ton jugement et ta réflexion. Tu es même prête à retirer ton chemisier, ici, comme ça, sans porter attention aux yeux qui pourraient se poser sur toi. C'est dire comme tu t'es perdue dans tout ça. Et heureusement, avant que tu n'en montres trop, il est sur toi, il vient se saisir de tes poignets pour t'empêcher de continuer, et tu te figes en relevant nez vers lui … et tu soupires avant de détourner les yeux, à nouveau, honteuse maintenant. Tu finis même par hocher la tête. « Seulement si tu oublies ton idée de me balancer comme un courrier chez une inconnue. » Une inconnue pour toi, pas pour lui, évidemment. Mais tout de même. Tu refuses, catégoriquement. Elle peut bien être douce et gentille, sa petite sœur, c'est probablement le cas d'ailleurs, vu qu'il veut te confier à elle, mais c'est comme ça, tu ne le veux pas, tu as décidé que tu irais contre cette décision, même si ça finit par impliquer le fait que tu doives te retrouver seule et à la rue, peu importe. Tu n'irais pas là-bas.

Tu te dégages, finalement, doucement cette fois, sans forcément, simplement en faisant comprendre que tu retires juste tes mains, que tu ne fuiras pas à nouveau. Et tu viens même refermer un bouton de ton chemisier, un seul, avant de te remettre à marcher, de le dépasser, et d'avancer dans la rue pour t'arrêter cinquante mètres plus tard. « C'est par où la maison, déjà … ? » Ouais. En fait, tu ne seras jamais capable de vivre toute seule dans la rue, Alecto ...
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