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Aller à la page : 1, 2, 3, 4 | | | Amy-Lou Morgenstern Dim 5 Juil - 0:27 Dernière fois, Amy. Dernière, putain de fois, que tu te lances dans un truc pareil, surtout avec ce … ce … ce tu sais pas quoi, mais, bref, hein. Ouais, non, là, vraiment, ça n’aurait pas pu plus mal se passer, c’est ce que tu te dis, alors que tu vois, tu n’es pas très réaliste, ma grande, parce que, disons que t’aurais pu finir avec une cheville pétée, par exemple. Vous auriez pu ne même pas finir. Il aurait pu te trainer au sol comme un vieux tapis troué et dégueulasse. Non. Vraiment, hein, il aurait pu se passer un million de choses que tu aurais pu qualifier de « pire » que ce qui est arrivé. Vous n’avez pas gagné, oui, bon, mais ça, c’était prévisible, aussi. Est-ce que tu espérais vraiment réussir à arracher la victoire avec un équipier pareil attaché à la jambe ? Non. Ou alors il aurait fallu qu’ils soient tous vraiment nuls, ou que vous ayez tous les deux un sacré coup de chance.
Toujours est-il que tu te laisses finalement tomber au sol, sur les fesses, et que, pendant plusieurs minutes, t’es là, à tirer sur la corde qui lie ta cheville à celle d’Andras. « C’est qui le connard qu’a fait c’putain de nœud à la con ? » Et tu t’acharnes, tu tires, t’agites même ton pied, comme si ça pouvait aider, et puis finalement, tu chopes la connerie de paire de ciseaux que l’arbitre du bordel vient de te tendre, en lui lançant un regard bien noir avant de couper le lien, de le balancer au loin, de te redresser à la vitesse de la lumière et aller remettre l’objet coupant entre les pattes du blondinet à moitié paniqué – il croyait quoi, lui ? que t’allais l’égorger ? – pour ensuite t’éloigner, soupirer, grogner. T’as chaud, bordel de merde. T’as soif, aussi. Pis tu sens les regards des gens de la foule, là, tu captes des sourires bizarres, et tu piques un fard monumental avant de te retourner, rageusement. « Qu’est-ce tu fou ? Tu te magnes ? »
Ouep, ma grande, t’es sacrément agressive, tout à coup, faut dire que … Ouais, quand même quoi. Déjà qu’il t’a pompé l’air, dès le départ, à tirer sur ta jambe comme un dingue, pour finalement, foirer totalement une épreuve en courant droit devant, et ouais, alors le coup du tunnel là, t’en frissonnes encore, et on ne précisera pas de quoi tu frissonnes, tu préfères éviter d’y penser. Et dire qu’il a encore eu le culot de te porter sur la fin. « C’était bien la peine de me porter comme un vieux bagage. » Que tu finis par crachouiller, une fois que vous êtes bien à l’écart de la foule et de l’endroit où se déroulait cette foutue course à la noix. « J’ai des jambes. » Tu marmonnes, avant de penser à souffler un grand coup, et t’arrêter, parce que bon sang, c’était limite si tu ne courais pas, tellement tu traçais vite pour … fuir. Littéralement. « Tu sais quoi ? La prochaine fois, t’auras qu’à m’envoyer chier si je reviens avec une idée d’merde pareille. C’était complètement naze ! » Bah tiens. Mauvaise perdante. Mauvaise joueuse. Sale caractère. Et puis surtout, ce que tu gères tes propres émotions et réactions, ma grande, c’est un truc de malade. « J’ai soif. » Que tu finis par cracher, tout en te laissant tomber les fesses sur une vieille souche, au beau milieu d’un petit bosquet, à l’écart de la foule reloue.
| | | Andras P. Ceallaigh Dim 5 Juil - 0:53 T’es paniqué. Nan attends, gamin, c’est pas ça, c’est trop facile ça. T’es… t’es… t’es… au fond du trou. Enfin pas complètement au fond, tu s’rais au fond que t’aurais fui en l’emportant avec toi parce que t’aurais oublié (aussi) que vous êtes reliés par la patte, tels des siamois. Mais du coup, là, voilà, t’es au fond, mais pas trop, et du coup tu paniques, mais pas trop, et tu la suis sans t’enfuir, mais sans oser parler. En gros, t’as l’air d’un vieux déchet quoi.
C’est Amy qui t’sauve en faite. Parce qu’elle se démerde pour vous débarrasser de la corde alors que toi, t’as une tête de renard perdu qui voudrait s’enfuir en courant. Elle se démerde même pour faire peur au type qui vous a accroché ensemble, alors qu’c’était toi qui voulais le tuer plus tôt. Nan, à bien y réfléchir, cette gamine elle est bien pour t’compléter, mais… Ah putain, Andras, si toi tu veux oublier ce qu’il s’est passé dans la course, ton corps lui, il se rebelle hein. Il est encore en train de gueuler du “nousonveutrevenircontreelle” que tu restes planté sur place.
« Ahh je… ouais j’arrive. »
T’arrives… Nan, mais sérieusement ? Tu devrais t’barrer, courir, fuir, pas la suivre gentiment alors que toi, tu sais très bien qu’au moindre faux-mouvement, tu vas avoir envie de revenir coller ton putain de nez à sa putain de peau qui le putain de bégonia. Et puis du coup, t’es donc toujours comme un p’tit renard paniqué, qui suit une furie énervée et tu la laisses causer sans réussir à ouvrir la bouche. T’es tout pâle, tout recroquevillé. T’es… complètement à l’opposé du monstre qui a déjà explosé devant elle pour lui faire du mal. Gros changement hein ?!
« Nan, mais t’es plus lourde que j’l’avais prévu. »
Ahhh, grosse défense, ça Andras. Tu viens de lui dire grosso merdo qu’elle pèse son poids et qu’c’est sa faute si t'as ralenti sur le grand final. Bravo, c’est certain qu’après le coup du tunnel, elle va adorer le compliment. Alors ouais, tu recules, parce qu’tu te souviens, toi, qu’elle a dit qu’elle pouvait être dangereuse et qu’là t’es déjà trop au fond pour pouvoir avaler une grosse baffe de surcroit hein.
« Ok, j’te le dirai, mais… Et tu t’arrêtes, tu recules encore, tu pâlis même et te voilà à rajouter. J’aidéjàessayerdeteledirequandtum’astirédedans…. »
Et du coup bah t’as l’air d’un coup, qui sait plus sur quel pied danser. En faite, c’est quand elle commence à se poser en râlant que, AMEN, tu vois ta rédemption arriver. Sans rien lui dire, tu la plantes là, sur sa vieille souche moisie, et tu pars en courant (plus rapide que sur la course dit donc). Tu finis par revenir avec deux gros verres de grogs du guerrier (débordant d’alcool, sinon t’aurais pas pris) que t’as volé des mains d’un freluquet qui voulait impressionner une moche et tu viens le coller dans ses mains, avant de te laisser tomber assis devant elle.
« Tiens, bois ! Tu tiens ton verre sans y toucher, et t’finis par marmonner. J’suis désolé c’était… j’aurais… tu… Un carnage. J’suis naze pour ces trucs… Et tu viens relever des yeux de chaton sur elle. T’es déçue d’avoir perdu ? »
| | | Amy-Lou Morgenstern Dim 5 Juil - 1:14 T’aurais dû rester dans ton coin. Ouais. Du côté de Rose, là, à faire tes trucs de merde, dans ta vie de merde, tu vois pas pourquoi t’es sortie de ta routine naze, pour te traîner jusqu’ici, en écoutant tes parents. Putain, t’aurais dû sentir le truc arriver, pourtant, tu revois ton père avec son grand sourire là, tout fier de t’avoir payé une chambre, bien en sécurité, pour que tu t’amuses à cette fête de merde. C’est pourtant pas ton délire d’aller faire la fête, encore moins de participer à des conneries comme ça, mais là, t’as tenté, tu sais même pas pourquoi, tu comprends même pas ce qui a bien pu te passer par la tête pour que t’en viennes à vous inscrire tous les deux, genre, toi, et lui là, à une épreuve dans ce style. Sérieux, si encore t’avais eu la jugeote de vous inscrire à un truc où vous auriez été en compétition mais là. En équipe ! Bordel. Quelle idée à la con.
Alors ouais, tu rages. Tu rages sacrément même, tu grognes, t’es à bout, t’arrêtes pas de rouspéter, de reprocher, de râler. Pourtant, t’es pas si mauvaise parce que, bon sang, même quand il vient sous-entendre que t’es lourde, et que c’est potentiellement ta faute - c’était pourtant son idée de te décoller du sol hein ! – si vous avez perdu tu … Tu rien du tout. Tu lui lances un regard noir, tu ricanes, un vieux rire jaune tout naze, et puis c’est tout, tu continues juste de râler. Point. Tu viens te plaindre que t’as soif, aussi. Parce que t’as chaud. T’as sacrément chaud, ouais, et le pire, le pire Amy, c’est que dans ta tête, t’en es à te demander si tu dois mettre ça sur le compte de la chaleur étouffante du début d’été ou … au tunnel, tsé. Brr.
Et le voilà subitement, qui détales, comme un lièvre, en courant, et toi, ma grande, t’es là, à te tendre un peu en avant, c’est limite si tu lèves pas une main, pour on ne sait quelle raison, et puis … rien de plus. Il s’est barré, et pendant plusieurs minutes, t’es toute seule, les yeux plissés, assise sur ta souche, jusqu’à ce qu’il revienne, avec deux verres, et là, tu lui lances un drôle de regard, avant de juste attraper la boisson, et de boire, un peu trop vite, de tousser, parce que c’est fort, parce que, t’as beaucoup de défauts, mais tu bois pas tant que ça, à l’origine. « Qu’est-ce que t’as ? » Tu finis par demander, parce que, ouais, là, vraiment, il est sacrément bizarre. Il vient de s’excuser Amy, genre, de te dire qu’il est désolé. Et maintenant, devant toi, avec son verre là, il a juste l’air d’un petit chaton, t’en viendrais presque à le trouver mignon, c’est flippant.
Du coup, tu glisses de ta souche morte pour rejoindre le sol, tu poses ton verre, en sécurité – plus ou moins – et te voilà, assise en tailleur, juste devant lui, légèrement penchée en avant, dans sa direction, comme si t’étais en train de l’analyser. « Nan j’men fou … » Toujours les yeux plissés, ouais, tu le scrutes, tes yeux parcourent son visage, sa tête, en fait, t’es en train de chercher si par hasard, sans que tu le voies il aurait pas pris un coup sur la caboche. « J’suis nulle aussi. Mais … pourquoi tu tires cette tête ? Tu t’es cogné ? T’as pris un coup de soleil sur le crâne ? » Y’a forcément une explication dans ce style, d’ailleurs, tu finis même pas lever la main, pour venir la poser à plat sur ton front, avant de poser l’autre sur le tien, en cherchant à faire la comparaison … « Tsk, j’sais pas comment elle fait ma mère … t’es aussi bouillant que moi. »
| | | Andras P. Ceallaigh Dim 5 Juil - 1:33 T’es vraiment pas normal là. C’est flippant. Bon, toi t’es trop au fond pour voir que t’es flippant, mais elle, quand tu reviens avec les boissons, t’as juste à voir dans ses yeux pour savoir qu’t’es flippant. Et le truc c’est qu’tu flippes qu’elle flippe. À c’rythme-là, vous êtes pas sortis d’l’auberge on est d’accord, mais tu sais bien comment t’dois réagir. Parce que t’es pas bien. Pis bon, t’veux pas non plus parler de c’qui, potentiellement, va pas. Mais en même temps, tu t’vois mal la larguer là et rentrer à la maison. Déjà, parce qu’t’as pas de cheval pour rentrer. Surtout parce qu’elle risque de t’coller au cul en te la fichant, ta grosse baffe. Chiant.
« J’ai rien ! J’te ramène juste à boire. »
Ah, ah, ah. Rien que ça déjà c’pas normal. Tu ramènes pas à boire aux autres. On rappelle, Andras, mais normalement tu prêtes pas c’que tu bois. Toi, t’picoles dans ton coin, c’est moins relou et pour la deuxième fois, c’est avec elle qu’tu pourrais trinquer. Donc elle a le nez fin, la Amy, parce que ouais, c’est pas normal.
T’essaies quand même de t’en sortir en parlant du fait qu’vous avez perdu comme des grosses merdes, mais elle balaye ça d’la main, et toi, tu t’ratatines un peu plus sur toi-même. Parce si c’est pas ça, alors t’imagines un peu c’que c’est. Le truc c’est qu’vraiment, t’as beau le retourner dans ton crâne tout vide, tu vois pas comment t’peux parler de CA… avec elle. Nan, parce qu’elle est timbrée oui, mais elle a l’air… un peu trop… innocente ? Ouais, disons ça comme ça.
« T’es nulle aussi. Tu finis par accepter, en gros boulet que t’es. On aurait du savoir qu’deux nazes ensemble, ça irait pas loin. Ceci dit, l’jury il a dit vrai, on a quand même l’mérite d’avoir fini la course. »
Etttt, oui ! Encore une fois, tu refuses d’parler de toi, de c’qui tourne pas rond dans ta tête, en essayant de détourner la conversation. Sauf que si t’es têtu et probablement con, Andras, la brune est au moins toute pareille que toi. Alors elle se penche, après s’être assise devant toi, et BAM, t’as le temps de rien qu’elle t’a collée sa main sur ton front et toi, t’as un putain de gros frisson qui te secoue, presque à t’en faire claquer les dents.
« J’sais pas, ça marche pas ça. Et pourtant tu tournes les yeux en commençant à quitter l’fond du panier pour t’renfrogner. J’ai rien j’te dis. T’avais juste l’air en colère et j’sais bien que t’es ultra relou quand t’es comme ça. »
En deux rencontres, que t’as compris ça, mon garçon, c’est pas mal hein ? D’autres diraient qu’t’es un peu trop attentif à la jeune femme et à ses émotions, toi tu diras juste que tu t’intéresses aux gens qui valent le coup. L’un dans l’autre, tu t’intéresses à elle, hein. Oh god, t’es pas sorti de la merde, tu vois.
« Pis bouge ta main, tu m'chauffes ! Tu repousses ses doigts, en venant tâter ton front par toi-même. J’y peux rien, on a couru comme des bêtes, c’normal d’avoir chaud non ? Pourquoi t’veux que ce soit autre chose. Surtout pas le tunnel quoi. C’est forcément ça ! »
Et tu commences à t’énerver en faite, parce que tu t’sens vraiment tout nul, tout con, tout maladroit et que t’aimes pas ça du tout. Alors tu finis par prendre ton grog et l’avaler cul sec, comme si c’était du p’tit lait avant de soupirer un gros coup et tenter encore une fois de détourner la conversation.
« T’veux continuer à te promener ? C’pas parce qu’on a perdu qu’tu dois pas t’amuser. Si… Tu peux choisir c’qu’on fait, j’promets de pas grogner. Et ça, ça en dit long de comment tu veux changer la conversation. C’est même ultra visible non ? »
| | | Amy-Lou Morgenstern Dim 5 Juil - 9:42 Il a rien qu’il te dis. Genre. Là, maintenant, il n’y aurait rien qui cloche chez lui … Gros mouais, hein, Amy, t’as beau le connaître que depuis quelques jours, l’avoir croisé deux fois, c’est tout, t’es presque certaine que tu ne te trompes pas quand t’affirmes qu’y a un truc qui tourne pas très rond là. C’est pas tellement l’image que t’as pu te faire de lui la dernière fois qu’il t’offre là, hein, parce que, il vient quand même de détaler, d’un coup, pour aller te chercher à boire, alors qu’il est sans doute aussi crevé que toi, parce que, bah, vous venez de courir et de faire tout un tas de trucs relou dans c’te course toute naze là. Ouais, nan, la dernière fois, il avait clairement pas l’air d’un chevalier servant, tout à l’heure encore, non plus.
Et puis surtout, c’est quoi cette façon de te regarder, là ? De s’excuser. Nan parce que, finalement, tu t’énerves, tout ça, c’est vrai, mais t’en as rien à secouer de cette fichue course, c’était couru d’avance que vous alliez pas gagner de toute façon, donc bon, t’es peut-être casse couille, clairement, mais pas à ce point si tu rages c’est … pour autre chose. Parce que, tu sais pas réagir. Tu sais même pas si tu dois te mettre à causer de ce qui te titille ou pas, il le fait pas, du coup, tu te dis que vaut mieux pas, ouais puis, tu saurais même pas par quel bout commencer. C’est … Ouais bah ça va ! C’est pas comme si ça t’arrivais tous les jours non plus, un truc pareil, sérieux.
Du coup, tu préfères prendre les choses autrement, passer sur ce qui te bouffe une partie du cerveau, et si tu viens boire dans le machin pas super bon qu’il vient de te ramener – même de l’eau putain, t’aurais préféré – bah, tu le poses, tu glisses sur le sol herbeux, et te voilà à poser une main sur ton front, l’autre sur le sien, pour voir s’il a de la fièvre. C’est ta mère ouais, qui vient ça, elle compare, du moins, c’est ce que t’as compris de la manœuvre, mais toi, tu prends pas soin des autres, hein, clairement, alors bon, t’es pas bien douée, tu t’y essayes, mais c’pas concluant, il est tout chaud, son front, mais le tien est tout pareil, du coup, tu sais pas bien quoi en penser. C’est quoi ça ? Il a de la fièvre et toi aussi ? Ou alors c’est rien du tout ? « Mouais. » Tu finis par lui envoyer, alors qu’il repousse tes doigts, et que toi, tu laisses ta main reposer sur tes cuisses.
Tu te remets à soupirer … t’es certainement super chiante, là, depuis tout à l’heure, mais t’y peux rien, vaut mieux que ça que tu te mettes à gueuler des conneries, dans le fond. « J’suis pas en colère hein. » Ouais, non, si tu l’étais c’est sûr que ça se verrait, ce serait complètement différent de maintenant, t’aurais déjà agressé quelqu’un pour zéro raison, juste pour passer tes putains de nerfs en pelote là. « Pourquoi j’voudrais que ce soit autre chose ? » Ah, là, par contre, t’as un mini coup de pression tout bizarre, qui fait que, ouais, tu tends, et pis tu te replies un peu sur toi-même, et que tu changes carrément de position. Tu passes du tailleur à une boule, parce que t’as ramené tes jambes contre toi, que tu les as entourés des tes bras, et que t’as posé ton menton sur tes genoux. T’as même ce petit geste, tout bizarre, de revenir coller ta main quelques secondes sur ton front à toi, encore tout chaud, pour … vérifier, ou tu sais pas trop quoi d’ailleurs. « P’tain, à tous les coups, on a choppé une insolation avec ces conneries, j’me sens trop bizarre. » Ah bah ça…
« J’sais pas. » Ouais, tu sais même pas ce que tu veux en fait. Y’a sans doute plein de trucs à faire sur ce genre de danse, mais quand t’essaies de te faire une liste mentale de ce que les gens font … ça t’inspire que dalle. Genre danser. Tu pourrais te mettre à rire toute seule, rien que de penser à ça, brr. « Putain mais picole pas autant j’vais devoir te ramener en te traînant par terre pour te coller au pieu après. » Ouais, ouais, tu sais à quel point il peut avoir l’air d’une larve et s’endormir vite, tu l’as vu la dernière fois, quand il s’est endormi contre toi comme un gros bébé là. Ouais, et pourtant, tu lui colles ton verre encore pratiquement plein entre tes pattes, en bougeant, d’un coup, et pis tu le tires, de toutes tes forces, pour le forcer à se bouger, à se redresser, à se lever. « Viens on va voir ce qui se trame dans les rues, parait qu’y des types qui crachent du feu et tout … je te paye à manger si t’as envie. » Autant que tu profites efficacement des petites pièces que t’ont donné tes parents, quoi. « Aller Andras, bouge ton cul. »
| | | Andras P. Ceallaigh Dim 5 Juil - 12:15 T’es perturbé, pour pas dire que t’es paniqué. Parce qu’t’sais pas vraiment c’qu’il s’passe dans ta tête, dans la sienne aussi. T’es juste… Arrrh t’aimes pas ça, Andras, mais t’es comme un putain d’ignorant. En vrai, tu voudrais récupérer son cerveau et le décortiquer sous tous les angles pour savoir c’qui y’a dans sa tête, mais déjà t’es pas docteur, t’imagines bien qu’il va pas t’indiquer la zone problématique à base d’une pancarte “c’est ici”, pis en plus, pour faire ça, faudrait qu’tu la tues et c’est pas trop l’programme du jour quoi.
« Bah si t’es pas en colère, t’iras dire ça au mec du jury qui a cru qu’t’allais le planter avec son vieux ciseau hein. Tu répliques, en faisant clairement ta mauvaise tête. Et puis naaan, justement c’est zéro autre chose ! Arrête de remuer le truc ! C’est rien, c’est… Tu paniques, mais genre grave en plus, et la voilà qui te donne, enfin, une bonne porte de secours. Ouais, de ouf ! Tant qu’on gerbe pas, c’est pas trop grave, mais faut boire, y paraît, pour les coups de chaud ! »
Clairement, c’est mieux d’accuser le soleil que d’accepter que ça vient d’toi, de ton corps qui continue de te gueuler mentalement des trucs pas normaux, et d’elle qui t’a toujours pas giflé pour c’que t’as fait ou fait sentir, t’sais pas bien encore. Et tu vois, tu continues dans ta stratégie de lâche, là, à vouloir savoir ce qu’elle veut faire, à lui proposer de la suivre “gentiment” pour éviter qu’elle remue encore plus les soucis de cette putain de course. Au moins, t’es d’accord avec elle sur un point : vous auriez jamais dû y participer…
« Maaaais ! J’te dis qu’il faut boire si c’est une insolation, m’fait pas chier ! Et puis en plus elle te refile le sien, elle est folle, elle. Toi aussi faut qu’tu boives ! Va au moins te chercher un jus de fruits comme les gamins, parce que sinon c’est moi qui vais d’voir te porter quand tu seras tombé dans les pommes. »
Ouais, ça te saoule. Nan parce que c’est bon, hein, t’as donné du tien pour la porter, mais visiblement c’est pas le bon pif avec toi. Elle, elle râle, et toi t’as envie de la sniffer. Nan ouais, c’est bon, t’as tenté l’diable une fois, là, tu vas te tenir loin d’elle, et attendre et… ouais au pire tu vas la laisser aller s’amuser et… Ah bah non. Non, parce qu’elle t’entraîne et vu qu’tu bouges pas assez vite, elle t’engueule.
« J’ai faim. Tu lui annonces en finissant par suivre son mouvement pour t’remettre debout puis la suivre d’un pas presque lent. Et si y’a des mecs avec du feu, j’veux voir ça. Ouais ok, ça te plait un peu quand même cette fête, c’est vrai. Pis y’avait des gens, là où j’ai piqué les boissons, qui parlaient d’une tombola. Je veux gagner un truc ! Et t’accélères un peu le mouvement maintenant. Y paraît qu’y’a de l’alcool à gagner ! »
Ouais, ça et de la bouffe, et d’autres trucs certainement bien inutiles. Donc voilà, t’es un peu plus motivé maintenant donc tu la suis sans râler, et sans forcer pour ça (quelle victoire !) avant de l’entrainer vers le premier stand de bouffe que tu trouves et pointer du doigt des churros odorants, recouverts de chocolat et bien gras comme il faut pour des gens comme vous qui avez que la peau sur les os.
« Ça ! Vas-y on partage une barquette ! Et t’es un peu trop comme un gosse là, maintenant. Tu veux qu’j’le vole, si tu veux pas payer ? Tu proposes quand même, sans penser un instant qu’toi aussi t’as quelques pièces qui trainent au fond d’tes poches. »
| | | Amy-Lou Morgenstern Dim 5 Juil - 12:47 Ouais, bon finalement, t’as l’air décidée à t’en remettre à son avis. Faut que t’arrêtes de fouiner, de remuer le truc et de te poser trop de question, tu vas finir par virer encore plus dingue, et ça, on sait tous que ce serait pas bon du tout. Du coup, te voilà, à juste donner une explication rationnelle, ouais, toi, le genre de truc auquel n’importe qui pourrait penser dans votre cas, parce que finalement, bah pour une fois, c’est vachement plus facile de faire comme tout le monde … Une insolation. Bah voilà qui explique tout ! T’as chaud, t’as le cerveau tout fondu, t’as soif, tu te sens toute bizarre, du coup, bah ouais, t’as juste pris un coup de chaud sur la tronche, pas de quoi fouetter un chat.
« Faut boire de l’eau, pas t’enfiler c’truc dégueu. » C’est que tu te connais, Amy, s’il finit par s’effondrer, tu vas pas le laisser tout seul au beau milieu de nulle part, ouais, tu vas devoir le traîner par terre comme un vieux cadavre parce que, t’as vraiment pas la force de porter sa carcasse. « J’me trouverais un autre truc que ça. » Ouais. Un jus de fruit, de l’eau, un truc sucré, mais pas ces machins qui puent, c’est fou, tu sens encore l’odeur alors que tu viens de lui refiler le tien pour t’en débarrasser, et que dire du putain de sale goût que ça à laisser dans ta bouche ? Brr. Horrible.
« Bah justement bouge si t’as faim. » Tu le presses maintenant. Parce que ouais finalement, t’as envie de bouger, tu préfères, plutôt que de rester là à rien faire, et à psychoter sur des trucs complètement bizarres. Bon, il t’en faudra plus que ça te sorte de la tête, ça c’est certain mais en attendant, bouger, manger, voir des trucs, ça va t’occuper. Ouais, Amy, bon plan. Carrément. D’ailleurs, il se lève le Andras, il est lent, alors que toi, tu trottines comme une gamine, mais au moins, il se bouge alors t’évites de râler. « Cool ! » Que tu lâches à l’idée de la tombola, avant de … ouais, de ralentir, de lui lancer un drôle de regard, limite paniquée, un peu quoi. Et pis. « J’ai jamais de bol à ces machins, je gagne que des trucs de merde. » Ouais, et tu sais pas trop ce qu’ils ont foutu dans les lots, à part l’alcool qu’il semble tant vouloir mais, disons que tu te méfies, pour le coup. « Un ticket chacun ! » Que tu annonces, avec cette mine de ‘aller soyons fous’ imprimée sur la face.
Tu te fais finalement entraîner vers le tout premier stand de bouffe qui passe et … ouais clairement c’est pas n’importe lequel parce que, tu te retrouves bien vite face à des churros qui dégoulinent de chocolat et qui sentent carrément trop bon. T’as rarement eu l’occasion de te gaver de trucs comme ça, du coup, t’hésites même pas une seconde de plus, tu viens juste coller un mini coup de poing dans l’épaule d’Andras. « Dis pas d’conneries. » Ouais, t’as pas trop envie de t’attirer des ennuis et d’avoir les Brigades au cul pour le reste de la journée pour une histoire de churros volés. Ce serait quand même dommage, avouons-le.
Tu t’empares finalement de la grosse barquette chaude, et bien grasse, et si t’en pique un, bien rempli de chocolat, tu viens caler le reste dans les pattes d’Andras. « Bouffe pas tout, j’te préviens. » Et tu lui lances un faux regard noir, avant de t’enfiler ta petite douceur, pour finalement venir en rechercher un aussitôt. « Mohlala c’est trop bon cette connerie ! » Tu t’es remise à zigzaguer dans les allées, tout en évitant au maximum les gens, tout en grignotant tes machins remplis de chocolat qui coule partout. « Oh, là, ton truc de tombola chelou ! Vas-y ! Un chacun. On partage ce qu’on gagne, ça te va ? »
| | | Andras P. Ceallaigh Dim 5 Juil - 16:59 Tu souffles. Nan, mais vraiment, elle va finir par te rendre chèvre, elle, à force de te contredire. Déjà t’es au fond du fond, mais là, Andras, elle vient même t'engueuler sur ce que tu bois. Et pendant un instant, tu t’gonfles tel un crapaud branché au bout d’une pompe à vélo, puis tu réfléchis à c’qu’elle dit et tu finis par juste… te dégonfler comme un vieux pneu en marmonnant :
« Moi j’ai pas l’eau, ça m’fait rouiller. Bois ton truc nul, j’me contenterai d’alcool. »
Faut dire que, d’puis le temps que t’avales de l’alcool matin, midi et soir, ton corps doit être à 80% composé d'gniole bon marché non ? P’t’être que si on te lançait une torche sur la tronche tu ferais une grosse explosion ? Haaan, ce serait fou ça ! L’homme torche-humain. Tu douillerais, ouais, mais… ça serait classe non ? Nan ? Mouais, bon peut-être.
« Arrêtes d’râler, tu vas encore tirer le meilleur loin alors que j’vais m’cantonner d’un vieux truc pourri et ça va me foutre les boules. Tu la pousses vers la baraque. Tiens, plutôt qu’dire des conneries, va acheter des churros ! »
Ah, c’est clairement que la galanterie, tu ne connais pas toi. De toute façon, c’est sa faute, c’est elle qu’a pas voulu que tu voles une barquette, alors c’bien normal qu’elle paye votre repas ! Et tu vois, elle le fait. Donc tu la laisses y aller, et tes yeux reluquent tous les gens qui tournent dans ce coin. T’es pas intéressé par eux, pas par les miches des femmes, ou autre chose. Nan, tu cherches juste une bourse avec un peu de piécettes pas trop difficiles à voler pour pouvoir dormir quelqu’part ce soir. Nan parce que tu l’as accompagné sans réussir à dire non, mais maintenant, faut quand même que tu trouves ou dormir hein. Dans la rue, t’es presque sûr que les soldats vont t’arrêter et te foutre aux geôles. Quelle merde, ça encore.
« Ça sent trop booon ! Elle te colle la barquette dans les doigts en revenant. Eh, je le tiens, je mange à mon rythme. Si j’bouffe tout, c’est que t’auras été trop lente, c’est tout. »
Tout est bon quand il s’agit de bouffer Andras, encore plus quand c’est sucré et gras. T’en as presque jamais, du sucré et gras. T’as même pas envie de le partager, mais… bah tu peux rien faire, c’est elle qu’à payé. Par contre, quand elle parle de payer les quelques pièces de bronze des tickets tu hoches la tête fort. Et là… Gagnants. Vous deux. Tu l’entraînes pour aller chercher vos lots et quand le type te met un papier nul (ça s’mange pas, t’as vérifié) entre les pattes, et qu’il vient déposer une putain de caisse de whisky devant Amy, tu fais un truc bien con, comme tu sais le faire.
« Eh meuf. »
Tu l’attrapes par le poignet et d’un mouvement un peu brusque, t’la coinces devant toi, dos au stand de tombola. Et p’tain, tes yeux s’collent aux siens, tu t’approches, probablement trop près et… ouais ouais, tu tentes le tout pour le tout.
« Ça t’dit, on échange nos tickets ? T’es trop une princesse, ça t’irait bien un titre d’ami avec une couronne (ouais t’as mal lu le papier en plus). Moi, j’veux bien porter le whisky jusqu’à c’qu’on rentre à Karanes, en échange ! Ça te dit ? »
Et ça pourrait être drôle… non ça l’est certainement. Sauf que t’es tout collé à elle, et que t’as un demi-sourire tout bizarre sur les lèvres, parce que t’essaies d’être sympa, mais en vrai, tu fais un peu peur.
| | | Amy-Lou Morgenstern Dim 5 Juil - 17:36 Evidemment que t’as pas confiance en ce genre de truc. C’est un jeu de hasard. C’est basé sur la chance. Tu dépenses ton fric, et puis, tu vois, t’as un pourcentage de chance de juste l’avoir balancé dans le vide, un autre de gagner, mais de gagner un truc de merde et enfin, le dernier, bien trop lointain pour toi, pas spécialement à ta portée, de remporter quelque chose de relativement intéressant. En l’occurrence, Amy, t’aurais tendance à dire qu’à vous deux, vous allez probablement cumuler les deux premiers. Pourtant, tu prends quand même le risque d’essayer, ouais, de prendre pas un mais deux fichus tickets, et puis, pendant que tu gardes quand même un œil sur la barquette de churros, histoire de pouvoir te jeter dessus si tu viens à te rendre compte qu’elle se vide trop vite à ton goût, tu passes au stand voisin, avec ton ticket.
Et tu vois, tu lances un regard dépité au bout de papier, bien merdique, que le bon monsieur il colle dans les pattes grasses d’Andras. Par contre, quand devant ton nez, il vient déposer une grosse caisse en bois, et qu’il t’indique qu’il s’agit d’un bon, très bon whisky, tu … Non, en fait, vraiment, t’y crois pas. Parce qu’il va de soit que pour toi, c’est vraiment un truc de merde, tu te dis qu’au mieux, bah t’auras qu’à revendre les bouteilles, une par une pour te faire du bénéfice, mais en même temps, bordel. Et dire que ce crétin t’a poussée à participer à ce machin, juste pour l’alcool et que, toi, tu remportes pile le bon lot. Tu pourrais presque croire qu’y a anguille sous roche, si c’était possible.
Toujours est-il que bon, t’es pas tellement ravi de ton gain, hein, loin de là, en fait, tu soupires lourdement, parce que, t’aurais probablement préféré un truc qui se bouffe, tiens. « C’est … » Tu t’apprêtes clairement à lui dire que c’est franchement tout naze, mais, il te coupe, il attrape ton poignet, et puis, il te tourne, te pousses brusquement, et tu te retrouves, les fesses contre la table du stand, bloquée par ce crétin qui s’est pratiquement collé à toi, devant toi et qui te fixes, d’une drôle de manière. Et tu sais quoi ? Pour le coup, t’entends bien ce qu’il te raconte, hein, mais t’en sais rien, t’as de nouveau une réaction étrange, tu te sens à nouveau tout bizarre, et t’as le réflexe bizarre de lever le nez pour regarder le soleil qui entre temps, s’est couvert de quelques nuages. Tu peux pas tellement avoir l’excuse du soleil qui se fait plus chaud que tout à l’heure, là … alors t’es prise d’un moment de panique, et tes deux mains viennent se poser contre son ventre, tu le repousses, rapidement, tu choppes le papier de ses mains, en plus de la barquette toute grasse, tu te retournes, tu soulèves la caisse, tant bien que mal, et tu la lui fou dans les bras, entre vous deux, comme si c’était une barrière super efficace pour éviter ce genre de … truc. « Voilà. » Que tu claques, avant de rajouter le papier, sur la caisse, coincée dans un bout de planche fendue. « T’as les deux, c’est cadeau, c’est complètement naze, je t’avais dit que j’gagnais que de la merde. »
C’est ça, c’est ça. Même que tu finis par balancer un regard noir au pauvre type de la tombola, avant de te dégager de là, en croquant dans un churros. « Tu vas pas te balader avec cette connerie tout le long du bordel, c’est super chiant, putain. » Parce que toi, en plus, tu vois, tu traces, hein, t’avances, droit devant, comme une furie, sauf que tu cherches pas à te battre, non, tu fuis. Littéralement. « Oh, j’sais, on va aller les déposer ! T’as nulle part où dormir en plus j’me trompe ? » T’es complètement en train de partir sur n’importe quel sujet qui soit pour éviter de te remettre à penser, d’ailleurs, tu parles trop, même toi, tu t’agaces toute seule. Mais tu fouilles dans ta poche. Tu finis par en sortir une clé dorée. « Mes parents m’ont payé une chambre pour deux jours dans une toute petite auberge, dans c’te rue là. » Un truc vachement mignon, en plus, rien à voir avec les grosses auberges qui craignent, non.
Du coup, sans lui demander son avis, tu le pousses en avant, et c’est comme ça jusqu’à l’auberge. Une fois que t’es dedans, tu le guides, jusqu’à la chambre, où t’as déjà déposé deux trois machins, tu lui ouvres la porte et pis … Voilà, quoi. « T’as qu’à laisser c’truc, ici. » Et t’en profites, pour balancer ta veste sur le grand lit qui trône au milieu de la petite pièce. « C’est quand même vachement mieux que ta piaule moisie et ton pieu qui grince. »
| | | Andras P. Ceallaigh Dim 5 Juil - 18:23 À quoi tu joues, Andras ? Putain, mais à quoi tu joues ? T’es en train de te coller à la nana que ton corps a décidé de choisir pour se rendre accro. En plus, tout contre elle comme ça, t’as sa putain d’odeur dans le pif. Nan, mais p’tain, t’adorais les bégonias avant ça, mais là, t’as l’impression qu’ils font exprès d’te torturer. C’est grave bordel… Et tu vas déraper, dériver, perdre la tête, parce qu’elle t’rend dingue même si tu sais pas bien pourquoi. Sauf qu’elle t’sauve et bordel, faudrait bien que tu la remercies un jour. Elle te repousse, elle s’échappe et si t’as un mouvement pour l’arrêter, elle te prend par surprise.
« Quoi ?! Mais j’veux pas du papier moi. Et mes churros ?! P’tain mange pas tout hein ! »
En faite, t’es comme on dit un vrai con. Tu veux le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière toi. Le bon whisky, pas le papier que tu piges pas et la bouffe. Mine de rien, si tu trouves un pieu, t’auras trouvé ce qu’il t’faut pour bien survivre. À boire, à manger et de quoi dormir… Sauf que t’as pas vraiment le temps d’y réfléchir, d’envisager p’t’être de vendre le papier pour avoir de quoi payer une chambre quand la gamine t’entraine en courant. Et toi, t’as ta vieille caisse de 5 gros kg dans les bras et tu la suis sans bien voir où tu poses les pieds.
« Bah non, t’es v’nue me chercher c’matin sans me prévenir de rien, j’ai pas eu le temps de trouver une solution. Pourquoi ? Tu vas me dire que t’avais prévu le coup et… »
Une auberge. Elle est en train de t’emmener à une auberge et tu t’rends compte que cette fille, elle est vraiment impressionnante. À croire qu’elle arrive à t’doubler sur bien des trucs, comme si… elle était dans ta tête. Ouais hein, non, vaut mieux pas qu’elle entre dans ta tête ou tu vas flipper grave. Elle aussi d’ailleurs. Parce que là, dans ton ciboulot, c’est la fête aux hormones, sous la chaleur torride de la frustration. PAR-FAIT !
« Tes parents ? Ils sont blindés de thune ? Tu finis par demander, sans penser qu’tu pourrais p’t’être être blessant. Elle est grave bien c’t’auberge. Et du coup, elle te fait entrer dans une chambre et tu te figes à l’entrée, en voyant le lit unique, mais quand même deux places. Ah ouais, le grand luxe, tu vas pouvoir rouler dans le lit sans gêner personne. »
Parce que du coup, toi, t’as compris qu’elle a une piaule et que tu peux poser tes affaires dedans. T’es d’ailleurs en train d’faire ça. Tu te penches, tu viens laisser retomber la caisse en bois dans un coin de la chambre et tu te relèves en scannant vraiment la pièce de tes yeux tous noirs, là.
« Attends, j’veux bien te laisser le whisky, mais t’y touches pas hein ?! Te mets pas en tête de le revendre, où j’te casse la tête en deux. Tes yeux se plissent et en moins de 5 secondes t’es sur elle, pour venir attraper un churros et l’engloutir aussi vite. Pis j’y peux rien si ma piaule elle est naze. T’crois que j’ai les moyens d’payer un truc comme ça ? Tu soupires, avant de te laisser retomber assis sur son lit, à elle. T’crois qu’ils ont une écurie et qu’j’pourrais dormir dans la paille, discretos ? »
Nan parce que tu pourras jamais te payer ça, toi, c’est sur et certain. Et ça te fait ni chaud ni froid, parce que c’est comme ça depuis toujours donc bon. Par contre tu finis par te tourner vers elle, et ton cerveau te double pour utiliser ta bouche.
« T’ramènes souvent des mecs dans les chambres d’auberge qu’tes parents ils payent ? Bah parfait, ça Andras ! C’est bien gênant comme question… »
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