Attack on Titan
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- … As-tu peur de la mort ? - Tu n’imagines même pas à quel point ! (Astrid, Theresa, Sage)
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Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
+ MESSAGES : 109
Theresa S. Adams
Mer 1 Juil - 23:20
Ça se met à bouger, tout à coup ! C’est des voix, que vous avez entendues, et toi, tu comprends que c’est des voix humaines. Le truc, Theresa, c’est que tu penses vraiment qu’il s’agit de types random, qui cherchent une certaine Carla. Et du coup, si tu suis tout le monde, tu te dis surtout qu’ils vont vous louper et clairement, gamine ça te fout un coup d’angoisse… C’est violent d’un seul coup et du coup, quand Sage parle du fumigène, tu galères, tu fouilles, mais tu finis par le tenir en main et piailler.

« C’est bon, c’est bon, je me dépêche ! »

Tu te dépêches ouais. Mais surtout tu vises. Et vraiment t’arrives à faire un truc, Theresa, même que si t’avais voulu faire aussi bien, t’aurais jamais réussi. L’explosion de fumée rouge éclate entre tes doigts, non pas vers le sol, mais entre les arbres, directement vers les lanternes. Si avec ça vous n’êtes pas repérées, alors c’est vraiment qu’ils sont aveugles ces andouilles à cheval.

« Allez, allez, dépêchez-vous ! »

Tu les presses, parce que t’en peux plus, ma grande. T’as mal aux jambes et tu la voir, toi, ta folie qui est en train de te ronger l’esprit. Alors tu repars devant elles, et là encore, tu as cette bouffée de puissance. T’es plus la gamine de 19 ans qui fait peur aux autres. Tu deviens un animal souple et vif, qui se balance de branche en branche sans souffrir de la peur et de la gravité. Et finalement avant que les filles ne te rejoignent, tu prends une impulsion et te voilà à dégringoler dans les branches. Le truc, c’est que si c’est maîtrisé au départ, tu t’emballes, tu prends de la vitesse et sur les 3 derniers mètres c’est une chute libre, que seules les branches et feuilles ralentissent.

Et puis voilà, tu t’retrouves à glisser, tomber, retenir un cri parce que tu te dis que les filles vont encore dire que tu fais trop de bruit. Et tu t’effondres comme une grosse merde sur le cheval d’un homme que tu ne reconnais même pas, mais que tu emportes avec toi dans ta chute. Son cheval se cabre, et t’as juste le temps de rouler avec lui pour l’éloigner des sabots avant qu’il ne t’envoie voler dans les pattes du cheval d’un autre type.

« EH ! T’es un sale con toi ! J’viens de te sauver la vie ! T’es en pétard, ma petite. Tu te relèves d’un coup et toute la pression de ces deux putains de journées explose alors que tu sors tes épées (seul morceau d’équipement qui a tenu, rappelons), et tu les dresses contre ceux qui sont là pour vous sauver. PIS POURQUOI VOUS AVEZ MIS SI LONGTEMPS ?! »

Et voilà. Voilà pourquoi t’es pas la petite gamine sans défense que tout le monde croie, t’as la rage Theresa. T’es furieuse, maintenant, parce qu’on vous a laissés derrière. T’es furieuse, ouais. Pis désespérée, alors d’un seul coup, tu craques et ouais, tu te mets à pleurer, avec cet air de tueur sur le visage.

Dés : Fumi = 1; Tarzan = 2; Descendre au sol = 6; choix de la personne sur qui elle tombe = Micah
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Jeu 2 Juil - 9:52
T’en reviens pas, là. Tu as vaguement eu l’impression d’entendre quelque chose, c’est un fait. Le truc c’est que, bien vite, tu as eu l’impression d’halluciner parce que, si tu as bien capté une voix, tu as aussi reconnu, ou cru reconnaître celle de Kanaan. Tu sais que c’est impossible. Pas à cette heure. Ils sont rentrés, Karhlya. Personne ne viendra vous chercher, c’est comme ça, et ça, tu ne le dis pas à voix haute parce que, si tu es dans un sale état, si tu demeures relativement sombre depuis quelques heures, tu n’es pas non plus celle qui viendra briser des espoirs, même s’ils sont vains. C’est comme ça que ça fonctionne dans le Bataillon, et Léandre Stellaa ne laissera jamais ses soldats sortir à nouveau, si vite, pour juste … Non. Il n’y a pas de raisons de venir, parce que, si témoins il y a eu, ils vous auront simplement vus vous faire dévorer.

Et pourtant … Tu te rends compte bien assez vite que tu n’es pas la seule à l’avoir entendue, et quand, une à une, les filles confirment ce que tu pensais n’être que le fantasme de ton esprit torturé, tu … Oui, non vraiment, tu craques de l’intérieur. Parce que maintenant, tu sais, et tu as la conviction qu’il s’agissait de ton frère. Sa voix, tu la reconnaîtrais entre mille, comme celle de ta mère, comme celle de Laszlo. Alors, oui, subitement, tout va très vite, les filles s’agitent, bougent, repèrent même des lumières et … Et toi, tu n’en reviens pas. Ce crétin. Cet idiot. Qu’est-ce qu’il a encore fait, à la fin ?

Le fumigène est lancé, les trois femmes bougent, tu vois même Theresa disparaître d’un coup et toi, t’as cette putain de mauvaise idée, qui visiblement, est inscrite dans ton sang, celui que tu partages avec ton jumeau, parce que. « KANAAAAAAAN !! » Karhlya. C’était ça. Par Carla. Karhlya. C’est ton prénom que cette espèce d’abruti était en train de hurler à travers la pampa légèrement baignée de lumière, au beau milieu des titans. Et tu sais quoi ? Pendant un instant, tu te le dis, clairement, il va t’entendre, putain, il va clairement t’entendre. Il est malade. Et il n’est pas seul, tu l’as compris, pour le moment, t’es juste focalisée sur le fait qu’il est venu, qu’il est sorti, tu le connais, tu le ressens au fond de toi, tout ça, c’est son idée. Son. Idée. Alors qu’il a Saskya, à la maison, qu’elle est enceinte. Qu’il y a ce bébé qui pousse et qui désormais bouge bien dans son ventre.

Theresa est au sol … elle vient accessoirement d’emporter ton frère dans sa chute, et comme à son habitude – c’est même rassurant pour toi – il a réagit violemment pour la repousser. Toi, encore dans ton arbre, tu agis vite maintenant, tu cours, tu glisses, tu chutes, ton dos et tes côtes heurtes violemment la branche du dessous et finalement si tu laisses Sage descendre par elle-même, tu envoies du gaz, tu te précipites sur Astrid pour l’attraper, l’enserrer entre tes bras et te jeter dans le vide avec elle, pour atterrir, un peu durement, en bas, et enfin la laisser s’échapper.

Et tu ignores ta douleur. Tu … passes, tu traces, tu ne jettes un œil à personne, tu ne regardes pas qui a eu la folie de venir, non, c’est sur Kanaan que tu fonces, directement, et tes mains le repousser, violemment, viennent heurter ses épaules. « QU’EST-CE QUE TU FICHES ICI, TOI ? SASKYA SAIT QUE TU ES LA ? » Le pire, c’est que c’est surement le cas, et qu’elle a probablement décidé de lui faire confiance. Tu devrais le faire aussi. Mais tu ne veux pas concevoir qu’il puisse se mettre en danger pour toi. « Ce bébé aura besoin de son père ! Tu penses à lui ? T’as pensé à ta femme ? A MAMAN ! » Si ta mère perdait ses deux enfants, mon dieu … « T’es complètement allumé ou quoi ? » En colère, mais la voix brisée, tu finis par te ruer sur ton frère, par le serrer, brièvement contre toi, et puis, tu le repousses. « Vous auriez pu vous f-- … »

Tu t’es arrêtée nette maintenant. Tes yeux sont passés sur les autres. Hodgen. Yvarah. T’as repéré Bailey, et pendant une demi-seconde, tu t’es demandée ce qu’il fichait ici avant de juste tomber sur Laszlo et là, là, c’est comme une pierre au fond de ton estomac. Ce crétin à embarqué Laszlo là-dedans … tu pourrais hurler plus fort encore pour ça. A la place, tu te figes, tu t’avances vers l’homme que tu aimes, et … et rien. Rien parce que maintenant tu as trop mal, rien parce que, le voir, ici, maintenant, ça te parais tellement surréaliste que tu crains qu’en allant le toucher, il ne finisse par s’évaporer.
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Kanaan Frei
Kanaan Frei
Kanaan Frei
+ MESSAGES : 176
Kanaan Frei
Jeu 2 Juil - 15:07
« KARHLYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! »

Encore son cri, qui résonne entre les arbres, comme chaque 5 minutes qui passent depuis qu’ils sont entrés dans la forêt. Les autres hommes ont tenté de le faire taire, ou de lui faire comprendre qu’il prenait des risques considérables, Micah n’écoute plus. En faite, pire que ça, il a sorti une de ses dagues dragons, bien visibles, histoire que si quelqu’un s’interpose, il n’ait qu’un mouvement à faire pour le faire taire.

« LA ! »

Nouveau cri, c’est parce qu’il voit un truc leur foncer dessus. Un nuage, rouge, explosif. Un fumigène ! Micah accélère le rythme de Courage, et se prépare à braquer vers la direction par laquelle vient la fumée colorée, mais là encore il n’a le temps de ne rien faire. Il y a du mouvement au-dessus et au loin. Et lui, il croit voir des cheveux bruns, alors il regarde au loin, mais la menace lui tombe par au-dessus. Une furie rousse, qui l’entraîne au sol et qui terrifie la jument qui se cabre aussi sec.

« Putaaaain dégage sale conne ! Il l’envoie bouler plus loin, les armes en vue, prêt à s’en servir et la gamine fait la même chose en se relevant. Me cherche pas ou… »

Rien. Karhlya vient de tomber non loin d’eux et ça le souffle, aussi sec. Il se passe ce truc, en lui, d’une violence inouïe. La joie de la voir vivante. Puis la colère, de la voir vivante. Parce qu’elle l’était bien ! Cachée dans cette foutue forêt. Et en plus voilà qu’elle se jette sur lui, en hurlant, en le percutant, en le repoussant.

« TAIS-TOI ! Qu’il gueule au moins aussi fort qu’elle, en la repoussant de la même manière. SASKYA ME FAIT CONFIANCE POUR QUE JE RENTRE VIVANT ! Ses yeux deviennent des ouragans de colère. Elle, elle sait que je rentrerai toujours ! Et il le sous-entend, fort, beaucoup trop, que Karhlya n’a pas tenue sa parole, elle. Qu’est-ce tu fous ici ? Pourquoi tu t’es laissée bouffer ?! Puis, merde, pourquoi t’es pas rentrée hein ?! Il finit par voir la pouliche noire qui arrive derrière les filles. PUTAIN ! Y’avait un cheval et t’es pas rentrée avec ? J’te préviens, me sors pas le coup de la protection des autres gonzesses, où j’réponds plus de moi ! »

Il continue, il crie, il écume, il pointe du doigt le cheval, puis les filles, comme un monstre plein de rage, mais après tout, c’est ce qu’il est, au fond de lui. Pourtant, elle ne répond pas. Tout à coup elle le serre dans ses bras et Micah craque pour lui rendre son étreinte sur un grognement douloureux. Il souffle, à son oreille, juste pour elle : “Ptain tu m’as fait peur, gamine.” Et déjà le câlin cesse.

En faite, il ne comprend pas pourquoi Laszlo ne s’est pas jeté sur elle, et quand il voit qu’elle l’a vu lui aussi, qu’elle n’bouge pas ça le bouffe. Il n’y comprend rien, mais le voilà qui a mal pour eux. Laszlo éclate en sanglot, parle de douleur, de torture et ça le gonfle de haine.

« Dis pas à ma soeur qu’elle t’torture ou j’te tue. »
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Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
+ MESSAGES : 139
Astrid Eïvinnd
Jeu 2 Juil - 19:45
T’es… tu sais pas. Y’a un mélange d’émotions en toi qui défile et te fait tourner la tête. Ton espoir vient de grimper en flèche, avec lui une montée d’adrénaline pure. Il faut que vous vous fassiez remarquer. Il faut aller à leur rencontre. Et toi bien évidemment, t’es obligée d’attendre qu’on s’occupe de toi, ça te fait grogner, ça te fait chier, mais tu peux pas descendre seule. T’es obligée de patienter, t’es obligée qu’on te prenne en charge et… dieu sait que t’as horreur d’être un poids. T’es en colère parce que tu peux pas descendre, t’as bien dans l’idée d’utiliser tes lames commes piquets mais clairement t’as pas envie de te planter. T’es stressée à l’idée qu’on vous remarque pas. T’es tendue, sur les nerfs, fatiguée, excitée… tout ça à la fois. Mais ce qui transperce le plus au final, c’est ta joie.

Tu vois, depuis que t’as entendu ce cri, et surtout depuis que t’as vu ces loupiotes… tu ne peux empêcher ton cœur de battre à mille à l‘heure. Là bas. Il y a des gens. Tu sais pas s’ils sont à votre recherche ou si il s’agit d’une nouvelle mission, mais dans les deux cas tout ça te paraît hautement improbable. Dans un premier temps parce qu’il faut plusieurs semaines à l’Exploration pour récupérer et se décider à sortir à nouveau hors des murs. Et aussi… parce que nombreux sont les soldats à vous avoir vu vous faire engloutir. Hodgen en premier. Alors clairement, qui s’amuserait à penser que tu es toujours vivante. Qui s’amuserait à envoyer un groupe de soldats chercher des disparus ou des morts. Aucune personne saine d’esprit ne risquerait des pertes pour ça, et encore moins Stellaa. Lui tu l’as vu qu’une fois. Mais ça t’a suffit pour te faire une idée du bonhomme. Et même sans ça… tu comprends le point de vu.

Mais tu vois, à peine as-tu mis les autres au courant que… bah que t’as le temps de rien faire. Tu vois la rouquine attraper une liane et prendre de la vitesse, et si un « THERESA ! » angoissé t’échappes… T’as pas le temps. Pas le temps d’essayer de te lancer à sa suite pour essayer de la retenir qu’Ainsley vient te percuter de plein fouet après avoir gueuler pour te descendre du haut de l’arbre. Bringuebalée sur son dos, t’as juste le temps d’écarter tes bras pour éviter de la transpercer. Et c’est une fois au sol que tu te précipites d’abord vers la rousse qui s’est mise à pleurer en tenant ses lames, prête à réagir. « Tessa…» Ta main se pose doucement sur son épaule afin de la tranquiliser tandis que la seconde se relève pour se placer devant tes yeux afin de regarder au delà de la lumière projetée par la lanterne. Celle-ci finit par se baisser doucement, révélant un visage asiatique parfaitement inconnu, mais tu remarques alors derrière lui d’autres chevaux et d’autres cavaliers. Et sur l’un d’entre eux...

« Kelsier. » Tes yeux noirs, glaciaux servant ta nouvelle résolution de rester en vie s’écarquillent sous l’effet de la surprise. Tes jambes vacillent mais tu restes debout. Si ta main se referme sur l’épaule de Theresa pour avoir cette impression de garder un pied dans la réalité, ton autre main laisse échapper ton épée. C’est sous l’effet de la surprise et de la joie que tu t’avances vers lui presque hésitante, haletante tant sous l’effet du stress qui semble redescendre que pour l’angoisse et la crise de larmes que tu contiens. Tu rêves pas hin ? Tu n’oses même plus cligner des yeux tant tu as peur d’être dans un rêve. C’est bien lui. Ça a l’air en tout cas. Tes lèvres finissent par trembler alors que tu t’approches de l’étalon et que tu lui lances un regard fiévreux. « Tu es venu… » Il est là. Il est bien là. Avec un groupe d’hommes qui ont tous l’air agacés, surpris, en colère et vides. Tu tends la main vers lui. « On est toutes les trois vivantes. On va… » Bien ? Non pas vraiment. Vous avez soif. Vous n’avez pas mangé depuis deux jours. Vous n’avez pas dormi. Vous avez les nerfs à fleur de peau et tu penses sincérement que tu auras sans doute terminé par péter un plomb toi aussi. Autant dire que si physiquemment t’as que quelques égratinures… psychologiquement t’étais pas très loin de sombrer. « Ça va. »

Un léger sourire fend ton visage tandis que quelques larmes de joie coulent sur tes joues. Tu vois, t’avais bien fait de garder ton optimisme malgré tout. T’avais bien fait de garder la foi et de ne pas te laisser aller. T’avais bien fait, de penser à lui, de garder l’espoir. Même si t’aurais sans doute finit par sombrer plus tard. « Comment tu te sens ? » que tu lui demandes tandis que des hurlements se font entendre derrière toi, et si t’entends à peu près ce qui se dit, si t’as juste envie de foutre un pain à Frei… tu te contentes de lui lancer un regard galcial et dégoutté pour te concentrer sur Kelsier, qui voit non pas une, mais trois femmes de son équipe réapparaître aussi brutalement qu’elles avaient disparues. Ouais. Y’a pas. Toujours les autres avant toi hin. Et surtout lui.
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Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 94
Kelsier Hodgen
Jeu 2 Juil - 20:15
C’était n’importe quoi. Complètement. Ça t’a d’ailleurs traversé l’esprit, quand Bailey est venu cogner contre la porte de ton bureau, que ce mec avait littéralement perdu la tête, et pourtant, mon vieux, tu étais dans un tel état de faiblesse – et tu l’es encore – que tu as cédé. Oui. Tu as voulu y croire, tu ne sais pas bien ce qui t’as pris, mais maintenant, une part de toi le regrette, amèrement. Non seulement tu as perdu la moitié de ton escouade, la femme que tu … que tu, oui, c’est tout. Tu l’as perdue. C’est suffisant. Tu n’as pas besoin de te poser plus de question, ce n’est pas le moment de tenter de mettre des mots sur ces choses-là. C’est trop tard, en fait. Mais du coup, en plus, maintenant, avec tout ça, avec la colère qui te bouffe, en plus de la peine et de la douleur, tu es en train de te rendre compte que tu vas peut-être crever, toi aussi, et qu’on se le dise, tu n’es pas du même bois que Koenig et compagnie. Tu souffres, oui. Mais tu n’es pas de ceux qui lâchent prise, toi, tu aspires à surmonter les choses, tant pis, si ça te ronge toute une vie, tu penses que tu as encore une utilité sur terre, que tu ne dois pas mourir pour le seul principe de mourir. Ce serait stupide. Et ridicule.

Tu es réellement à deux doigts de leur hurler de faire demi-tour, parce que, c’est bon Hodgen, cette fois, tu en as littéralement ras le cul. Frei ne cesse de brailler le prénom de sa frangine, Koenig tire une sale gueule d’assassin depuis le départ, ne parlons pas de Bailey qui a l’air d’avoir oublié son âme quelque part, et puis … Ouais, non, vraiment, il n’y a que Marshall Yvarah qui demeure relativement calme, c’est même assez étrange, tiens. Pourtant, voilà que subitement, un écho semble répondre à Frei, et tu relèves le nez, subitement, surpris, et tu te prends à accélérer le pas alors qu’un nuage de fumée rouge apparaît, après une détonation bien caractéristique. Puis vient Adams, qui s’écrase sur le cheval de Frei, avant de rouler, d’être balancée dans les pattes de ton canasson, et te voilà à faire une embardée pour l’éviter, en grognant. Non mais Hodgen, tu n’en reviens pas. Cette idiote est en vie. Et voilà qu’Ainsley déboule derrière, suivant de Sage, et d’Astrid et … Et ouais, mon vieux, tu restes figé, parce que, c’est complètement invraisemblable, hein, on est d’accord.

Et c’est évidemment Eïvinnd, qui approche de toi, en premier, en bas de ton cheval. Tu vois que ses lèvres tremblent, tu sens la détresse de son regard, et ça te … remues. Ça te déchire. Ça te fait mal. Ça te donne envie de tout détruire sur ton passage, de la voir comme ça. Néanmoins, tu ne dis rien, tu ne fais rien, et c’est dans le plus grand des calmes, pour l’instant, que tu descends de selle, et tandis que Frei continue son cirque, qu’Ainsley s’y met, tu soupires, tu te retiens de leur demander de la fermer cinq minutes, parce que, quand même, vous n’êtes pas rentrés et tu … soupires, et ton regard se fait dur, sévère, et tu passes près d’Astrid sans lui accorder un regard de plus. « A quoi est-ce que vous jouez, Adams ? Vous êtes vous crue dans un festival avec vos cascades dans les arbres ? » Franchement. Elle n’en rate pas une, celle-là, hein. « Les fumigènes, ça se tire dans les airs. » Et là, t’es clairement de mauvaise foi, mais bon … « J’espère que vous avez une bonne explication, toutes les trois, au fait d’avoir réussi à vous faire avaler, ensemble, le même jour, au même moment. C’est du travail bâclé, et vous avez manqué de prudence. » C’est ça, c’est ça, prends ton rôle de grand méchant Caporal pour t’éviter de littéralement péter un câble, comme les autres crétins à deux mètres derrière toi, t’es à deux doigts de faire comme Koenig, et de céder à la colère et à la pression pour agir comme un zombie, mais toi, au moins, t’as la décence de te retenir.

Tu souffles, finalement. « Choisissez un cheval, quelqu’un avec qui monter et en route. Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, vous n’êtes pas tirées d’affaire, mesdames, et nous ne sommes pas là de façon très officielle. » Tu finis par te détourner, et puis, sans demander un avis, sans prévenir, sans même prononcer, un mot, tu hisses Astrid sur le dos de Stitch, avant de venir te caler derrière elle, tu le fais avancer, tu fais simplement mine de reprendre la route dans un trot très lent, pour attendre les traînards et puis … tu craques, tu ressers tes bras autour d’elle, tu la presses de toutes tes forces contre ton torse, et tu baisses la tête, pour enfouir ton visage contre son cou, un instant, rien qu’un instant mon vieux … juste quelques secondes de faiblesse, ensuite, tu redeviendras celui que tu es toujours et depuis toujours, ou presque.
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Sage Koenig
Sage Koenig
Sage Koenig
+ MESSAGES : 42
Sage Koenig
Jeu 2 Juil - 22:19
Je suis des yeux le fumigène de Theresa. Une courbe parfaite. Pour une fois qu’on demande pas à ses trucs là de monter haut dans le ciel. Et puis tout s’accélère. Tessa dégringole, moi qui avait la main pret de mes grappins, je ne réagis même pas. Heureusement pour elle, elle tombe sur un homme à cheval. Karhlya réagit rapidement au son de la voix du type qui se retrouve à rouler au sol avec elle. Elle attrappe et descend à son tour. Je suis la dernière à descendre. Je ne sais même pas quand j’y arrive alors que mes mains semblent trembler sous le coup de l’émotion et que mon coeur cherche visiblement à s’échapper de ma cage thoracique. Pourtant mes pieds finissent par toucher le sol, avec une douceur incroyable sachant que je n’ai qu’un grappin. Puis je vois que l’homme que la rouquine à faucher est le frère de Ka. J’apperçois alors le visage de mon frère. Plus loin, notre caporal. Et quand mon regard croise celui de Marshall, mes jambes ne parviennent plus à me tenir et je me retrouve à genou sur le sol. Des larmes silencieuses se mettent à couler sur mes joues. L’émotion est tout simplement trop forte et je ne contrôle plus rien. 


Visiblement, je ne suis pas la seule. Laszlo se met à pleurer lui aussi. C’est qu’on est fort chez les Koenig… Je voudrais me jeter dans ses bras, mais je vois bien qu’il est perdu dans son moment. Qu’il a besoin de retrouver sa fiancée. Si la petite fille en moi voudrait bien se vexer et piquer une crise parce qu’elle veut son grand frère, l’adulte en moi sait se maitriser. Et peut-être parce que dans le fond, il y a d’autres bras dans lesquels j’ai bien plus envie de me réfugier. Même s’il va certainement se mettre à m’engueuler dérrière. C’est pas grave. Une fois que j’aurais eu mon calin, je saurais me disputer avec lui à nouveau.


Et alors que notre caporal nous demande comment nous avons fait pour nous faire bouffer comme des débutantes, je me relève pour me jeter dans les bras de Marshall qui vient de descendre de cheval. Après ces heures à marcher dans ce silence morbide, j’ai l’impression de voir enfin la lumière au bout du tunnel. J’entend Hodgen dire qu’ils ne sont pas là de façon officiel. Je trouvais ça étrange aussi une mission de sauvetage. Comment diable ont-ils pu passer de l’autre côté du mur. Peu importe, je ne trouve même pas la force de parler pour le moment. Je cache juste mon visage contre le torse de Marshall, incapable de faire plus. J'avais besoin de temps pour reprendre pied. Pour repousser cet état d'esprit sombre dans lequel nous nous étions enfermées pour survivre.
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Marshall Yvarah
Marshall Yvarah
Marshall Yvarah
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 34
Marshall Yvarah
Jeu 2 Juil - 23:09
T’es bien calme, mon vieux. C’est étrange, venant d’un type qui a littéralement casser les pieds à sa famille en rentrant, qui a même casser de la vaisselle, voir du mobilier, qui a vomi ses tripes sous l’effet de la douleur et qui a juste … suivi, sans grande conviction, le cœur encore bien trop lourd de rage et de culpabilité. Le truc, tu vois, c’est que t’es visiblement possédé par un éclair de maturité, tout le long de ce périple à la noix. Tu n’as aucune espèce d’envie de te rabaisser à leurs joutes qui ressemblent à s’y méprendre aux bagarres des enfants dans la rue … sérieusement, Marshall, Frei vient littéralement de balancer des pommes de terre à ses petits camarades et toi, t’es sérieusement en train d’hésiter sur le fait de savoir si tu dois rire ou pleurer.

Tu n’as pas le temps d’y penser plus que ça, en réalité. Parce que, ouais, Frei, il continue de gueuler, et tu vois, mon grand avant que tu ne comprennes réellement, et complètement ce qui est en train de se passer, il y a cette rousse qui tombe du ciel, puis la nouvelle recrue chez les Caporaux qui suit au sol, et … ouais, toi, tu restes sur ton cheval, à regarder tout ça, complètement éberlué quand tu en viens à te dire que ces femmes sont véritablement en vie. Un miracle, c’est comme ça qu’on appelle ça, non ? Rare et surprenant. Tu souffles, t’es figé. T’es choqué. T’es ailleurs. Catapulté sur une autre planète mais … tes yeux, eux, ils ont su la trouver immédiatement, ils se sont braqués sur elle, quand bien même ton esprit est ailleurs. Quand tu reviens un peu à toi, Kelsier est en train de faire une leçon de morale qui, à ton sens, n’as rien à faire là, cependant, chacun sa façon de gérer son stress hein, toi, en attendant, tu quittes enfin la selle de Pop, tu rejoins le sol et … elle vient, elle court jusqu’à toi, elle vient d’elle-même jusque dans tes bras et bon dieu, Marshall, te voilà subitement à la serrer si fort contre toi, c’est comme si ta vie en dépendait, comme si la lâchait signifiait ta propre mort. Tu t’accroches à elle comme à une ancre, c’est comme si tu étais en plein naufrage, dis donc.

Ça dure, de longues minutes, cette étreinte, dans le plus grand des silences, alors qu’autour de vous, d’autres semblent se déchirer, tu ne dis rien … du moins au début. « Idiote. » Que tu finis par marmonner, alors que, tu vois, sans que tu ne t’en rendes compte, tes mains sont venues trouver refuge dans ses cheveux sombres. Tu n’as probablement jamais eu de tels gestes pour personne, aucune autre femme au monde ne peut se vanter de ça de ta part, mais, te voilà, à lui caresser les cheveux, à passer tes doigts entre ses mèches. « Je t’avais dit de faire attention, je t’avais dis d’être prudente. Bon sang, Sage, t’en fais toujours qu’à ta tête … » Ouais, tu râles, mais c’est vraiment la douleur qui te fait parler, tu es soulagé, pourtant, de la sentir contre toi, plus proche que jamais, mais, t’as ce reste, au fond de ton cœur, qui continue de te malmener, t’essaies probablement de l’évacuer, à ta manière. « Faut toujours être derrière toi, regarde ce que tu me forces à faire putain … qu’est-ce que tu me fais … » Ah. Merde. Tu … Est-ce que tu t’es remis à pleurer, Marshall ? Ouais. Complètement, si bien que tu paniques, à l’idée qu’elle voit ça, t’as complètement honte de tes larmes, alors, tu viens rageusement passer ta manche sur ton visage, et ce bras, calé contre ses reins se renferme un peu plus fort encore sur elle, si c’était possible. Et puis, tu te penches, en avant, tu te plies, tu ploies face à elle pour venir poser ta tête contre son épaule, quelques instants, avant de … la décoller du sol, de la soulever tout en la maintenant contre toi, le visage enfoui dans son cou, maintenant. Tu ne regardes même pas où tu vas, tu avances, avec elle, tu trébuches même, sombre crétin que tu es, heureusement, tu ne chutes pas, et quand tu oses un regard sur le monde qui vous entoure, c’est pour constater que t’es près de ton cheval. « Je te ramène, on rentre. Laisse-moi faire ça … laisse-moi te protéger. » Tiens … depuis quand tu lui demandes l’autorisation, toi ?
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Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
+ MESSAGES : 237
Laszlo Koenig
Ven 3 Juil - 15:19
La chevauchée a été épuisante. Les coups bas de paroles t'ont rendu plus instable que jamais. La chute après l'attaque à coup de patate de Kanaan t'a laissé une estafilade sur le côté droit du visage et un bras douloureux. La vieille entorse doit être revenue, voilà ce que tu te dis. Et puis, plus vous avanciez, plus tu commençais à te dire qu'il fallait vraiment que tu trouves un moyen pour renvoyer les deux petits chez eux. Avant le pire... Avant que vous ne cessiez d'éviter avec brio les titans et que vous ne tombiez, à votre tour. Avant... le hurlement de Kanaan, encore une fois.

Tu n'y prêtes même pas plus d'attention que d'habitude. Les arbres sont là, et tes yeux ne voient plus grand-chose parce que tu es mentalement épuisé, Laszlo. Jusqu'à ces hurlements. Ou pas. Tu ne sais plus vraiment. Juste que d'un seul coup tu vois un visage, t'entends Kanaan gueuler, invectiver, menacer. Et si tu te dis qu'il va probablement tuer Kelsier cette fois-ci, tes yeux la voient elle. Et là, mon grand... tu meurs. Intérieurement, tout s'éteint. Ton coeur cesse de battre. Tu sens même le froid glacial monter en toi et te figer comme une statue de glace. Et... rien. Elle est là. Elle est vivante alors que tu la pensais morte. Elle... Rien.

Rien parce que tu t'étais fait une raison Laszlo. Elle était morte, et elle avait emporté ton âme, ton coeur et ton espoir avec elle. Sauf qu'elle vient, elle court, elle s'arrête devant toi et toi, petit garçon maladroit, tu te dis qu'elle est un mirage. Que tu as tant et si bien perdu la tête qu'elle t'apparait maintenant. Et... tu te mets à pleurer. De gros sanglots, hideux et violent. Ca te fait te tourner, refuser la vérité. Ca te fait voir cette rouquine qui pleure. Puis l'autre fille brune aussi. Et c'est la que tu vois Sage. Et pendant un instant, ton monde se résumme à ta soeur. Tu refuses la vérité en te précipitant sur elle, avant de la serrer dans tes bras rapidement, sauf que tu ne peux rien faire de plus. Sage a Marshall qui l'attend. Toi, t'es venu pour quelqu'un d'autre aussi. Alors tu recules d'un pas, attrapes ta tête entre tes mains et te recroquevilles comme l'enfant que tu n'es pourtant plus.

« Pourquoi ma tête me torture à ce point ?! »

Une question sans réponse, Laszlo, tu le sais. Tu pleures de plus belle et si Kanaan n'apparaissait pas à tes côtés tout à coup, et ne te parlait pas (sans que tu n'entendes ce qu'il disent) avec cet air menaçant comme le jour où tu lui as dit aimer sa soeur, tu fuirais sûrement. Sauf que non. Jamais ce garçon ne te regarderait de cette manière si ce n'était pas sa soeur qui te faisait face. Et toi, ça explose littéralement. Tu es soufflé, tu le repousses si fort qu'il part en arrière et qu'il tombe, sans que tu ne le remarques. Et puis, tu te jettes sur elle. Tu la happes. Tu la soulèves. Mais non, Laszlo, tu ne cherches pas à la serrer contre toi ou à te rassurer, en faite tu fuis, avec elle. Tu recules, avec ce regard de tueur pour tous ceux qui t'accompagnent jusqu'à la reposer à quelques mètres de là.

« C'est bien toi ? Tu finis par murmurer, le visage humide et les yeux fous. Je ne suis pas fou ? Cest... Tu es... Je... Et tu finis par plier en deux pour la serrer au plus fort que tu peux contre elle. »

Et puis, tu finis par l'attraper, la serrer, la porter, l'emporter loin des autres, vers ton cheval. Et tu vois, tu reprends cette attitude si noire, si dangereuse quand tu relèves la tête vers le groupe qui se reforme. Et les mots qui glissent de ta bouche sont venimeux, bien loin de l'homme doux que tu as toujours été :

« Je te ramène à la maison. Et personne ne t’approche. Tes yeux glissent autant sur les autres hommes que le frère de Karhlya. Je ne te lâcherai pas. Plus jamais. Ton visage prend une expression inquiétante, bestiale. Et si quelqu’un se dresse entre nous, je m’en débarrasserai. »
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Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
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Astrid Eïvinnd
Mer 8 Juil - 18:27
Y’a… tout un mélange d’émotions qui te traverse lorsque tu vois Kelsier ma pauvre fille. Si tu n’avais pas réussi à être aussi optimiste jusque là… tu serais sans doute tombée à genoux comme Sage derrière toi, en pleurs. Mais ce n’est pas le cas, tu vois, au moment où tu commençais tout juste à tomber, il y avait eu ces lumières qui avaient attirés ton regard. Il y avait eu ces voix et… et enfin lui. Le premier qui avait attiré ton regard. Si t’avais pas été aussi surprise de le voir ici, sans doute que tu aurais eu moins de retenue. Sans doute que tu aurais couru vers lui pour réclamer sa présence rassurante, son odeur, son étreinte. Mais ma pauvre, t’étais tellement… confuse, étonnée, heureuse de le voir que… t’as marché vers lui comme un automate avant d’attendre sagement en bas de son cheval, tétanisée à l’idée qu’il s’envole. Tu l’as vu baisser un regard… sombre sur toi, un regard orageux... Un regard qui t’a chamboulée. Et… t’as tendu le bras, juste… tu ne sais pas. Pour le toucher, être certaine qu’il soit vraiment là. Pour… le rassurer de ta présence, être sûre qu’il aille bien après avoir vu trois de ces soldats revenir miraculeusement à la vie. Et… tu sais pas trop à quoi tu t’attendais. Si tu avais juste envie de pouvoir le prendre dans tes bras, tu ne t’attendais certainement pas à ce qu’il se rue sur toi. Par contre…

Tu ne t’attendais pas non plus à ce qu’il descende de son cheval et passe à côté de toi sans un regard de plus. Et c’est à peine si tu entends les mots qu’il adresse à Theresa. C’est à peine si tu entends les reproches dont il vous accable toutes les trois, à vous être faite dévorer l’une après l’autre, à avoir manqué de prudence. Il agit comme… En tant que Caporal. Ta main toujours sur le flanc de l’étalon, tu tournes mécaniquement la tête vers lui pour le suivre du regard, troublée et… peinée du fait qu’il ne t’accorde qu’à peine un regard. Tu vois, tu… non. Tu ne t’attendais à rien du tout tout simplement parce que tu ne t’attendais pas à ce qu’on vienne vous chercher. Tu pensais peut-être réussir à rentrer par tes propres moyens. Mais qu’il soit ici en chair et en os… Alors attendre quelque chose de lui, autre qu’il soit là devant toi de manière non officielle, ça serait presque… déplacée de ta part, non? Et pourtant, pourtant tu aimerais tellement qu’il ait… un geste, une attention envers toi. Un truc quoi. Un truc qui te montre que tout ce que tu as partagé avec lui jusqu’à présent c’est… autre chose que le plaisir de la chair.

Tu pousses un léger soupir en sentant tes yeux s'embuer, mais tu prends une large inspiration avant de déglutir. Il est là. Il est venu. Que ce soit pour les autres ou pour toi… c’est déjà une bonne chose. Tu prendras le temps de réfléchir au reste plus tard. Tu le regardes avec un air… franchement tu dois sans doute faire peine à voir à ce moment là. La tête remplie de questions, de désillusions qui commencent à tomber. La joie. La peur. La déception un peu tout de même quoi que tu dises. Si tu finis par détourner le regard de lui, si tu finis par fermer les yeux pour essayer de reprendre ta respiration - et tes esprits - et pour t’éviter de te mettre à pleurer… tu sursautes lorsque tu sens la main de Kelsier se poser au creux de ton dos. Sans un mot, il te hisse sur le dos de ton étalon, sans un mot, il vient se poser derrière toi. Et tu restes silencieuse tandis qu’il lance son cheval au trot. T’es toute perdue Astrid. Toute perdue, fatiguée… Tu as tout simplement hâte d’être rentrée, hâte d’être enfin à l’abri… bien que tu te sentes en sécurité là. Alors qu’il ferme ses bras autour de toi. Alors qu’il te sert, si fort contre lui que pendant un instant… une partie de toi te dit qu’il a l’air… heureux de te retrouver, bien qu’il ne fasse pas étalage de ses émotions comme les autres. Mais en même temps… il n’est pas comme tout le monde, sinon tu ne serais pas… tombée sous son charme. Parce que c’est ça au final. Tu le sais.

« Je suis là... » que tu dis tout simplement en laissant glisser tes mains sur les siennes pour les serrer. « Je suis désolée... » Mais pourquoi tu t’excuse encore Astrid. C’est pas de ta faute quand même si t’es morte et puis… pas morte au final. Mais tu te dis que… le pauvre, ça doit lui faire vraiment bizarre de revoir trois disparues. « Je t’avais dit que je serai toujours à tes côtés. » Et là… là t’as quelques larmes qui tombent. Tu fermes les yeux lorsque tu sens son nez se poser dans ton cou. Tu savoures son contact tandis qu’un sanglot t’échappe et que tu pinces les lèvres pour t’éviter de te mettre à pleurer comme tes coéquipières. « Je suis revenue... » Et tu penches la tête en arrière pour la poser sur son épaule pendant quelques longues secondes avant de venir déposer un léger baiser dans son cou. Un léger, si léger baiser alors que tu aimerais tant pouvoir lui donner plus.
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Aiji Bailey
Aiji Bailey
Aiji Bailey
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Aiji Bailey
Mer 8 Juil - 18:28
La chevauchée reprend. Flambeau en main, tu lèves le bras afin de pouvoir éclairer le chemin devant vous. Assez large pour laisser passer les chariots, il retombe dans le silence dès que le corps du monstre retombe au sol lorsque tu en as terminé avec lui. Et tu t’enfermes dans ton mutisme alors que cet abruti de Frei recommence à beugler. Sauf que… tu ne dis plus rien. Si tu pousses un lourd soupir rempli d’agacement… t’arrête de l’ouvrir. Parce que tu te dis que si tu l’ouvres une nouvelle fois tout ça va finir par partir en bagarre. Et tu ne veux pas que ça parte en bagarre n’est-ce pas? En tout cas pas hors des murs. Tu ne vas pas risquer de mettre en danger ces autres hommes qui t’accompagne. Toi. T’es peut-être en train de couler, mais il y a toujours quelque chose qui te garde en vie, il y a toujours quelques personnes au sein des murs qui t’attendent et… tu ne peux décidément pas les laisser tomber. Raven. Ezéchiel et les autres comptent sur toi. Tu coules Aiji, tu ne sais pas si c’est pire que la première fois, mais en tout cas c’est très différent. Car il y a une partie de toi, minuscule certes, mais une partie qui ne demande qu’à se laisser aller à cette douleur sans nom en entraînant tout ceux qui se trouvent sur ton passage. Mais c’est ta conscience de Caporal, de soldat, qui te garde à flot, si minime soit-elle en cet instant. C’est elle qui te contraint à ne pas te laisser aller, et à ne pas laisser ces hommes sombrer dans leur folie seuls, c’est elle qui t’a fait les accompagner. Bien plus que ton espoir.

Alors tu vois, quand soudainement il y a ce cri féminin qui résonne… ça te hérisse le poil. Tu te demandes si tu as bien entendu ou si c’est juste le fruit de la fatigue et de la frustration. Mais t’as pas le temps de te poser plus de questions que ça puisqu’il y a cette femme, cette rouquine de l’équipe de Hodgen qui débarque en… en tombant de l’arbre en fait. Et si t’es surpris quand tu la vois, tu tombes carrément des nus lorsque tu en vois trois autres descendre. Les trois soldats de Hodgen… et Ainsley. Et là Bailey. Pendant que les cris commencent à résonner dans cette sinistre forêt, pendant que tu vois les autres extérioriser leur rage, leur peine, leur peur, toi… Tu es… Tu ne sais plus. Tu vois. La colère, la rancoeur, la peine laissent doucement mais surement place à… rien. Un vide. Le néant. Parce que tu vois, les yeux de Karhlya passent sur toi comme si tu n’étais pas là. Comme si tu n’avais jamais été là pour elle ces six dernières années et… et au final… tu crois que ça finit par te conforter dans ton idée.

Tu les regardes se hurler dessus le visage entièrement éteint. En fait, si tout ce qu’ils semblent se lancer aux visages l’un l’autre t’aurait sans doute fait sortir de tes gongs avant... Si tu leur aurais demandé de se la boucler et de régler ça lorsque vous serez rentré - enfin si vous y arrivez parce qu’avec le boucan que font ces cons c’est pas gagné - aujourd’hui tu les regardes juste… s’entretuer sous tes yeux. Tu vois, si certaines choses te sautent aux yeux… tu n’es pas encore prêt à les accepter. Elles te passent au dessus de la tête sur le moment. Sans doute plus tard t’en rendras-tu compte mais… actuellement tu n’y es pas tu vois, tout simplement parce que clairement, le fait que ces femmes soient en vie, c’est un miracle. Un véritable miracle.

« On y va. » que tu finis tout simplement par dire lorsqu’ils semblent enfin s’être calmés un minimum. Après t’être détourné d’eux pour éviter de voir tout le monde se ruer dans les bras de tout le monde. Ouais. Clairement t’as pas envie de voir ça. T’as envie de rien voir du tout. Elles ont réussi à survivre. T’es… content. Ouais. Autant que te laisse l’être le vide dans ton coeur et dans ta tête. Mais maintenant tu veux rentrer. T’es à bout. Et même si au final votre petite sortie est couronnée de succès… tu vois toi, tu vas embarquer personne sur ton canasson. Y’a personne qui est… heureux de te voir. T’es important pour aucune de ces femmes. Tu le vois. Parce que Marshall prend déjà Sage avec lui. Même Hodgen embarque l’un de ses soldats sans dire un mot et commence à avancer dans son coin. Ouais. Même lui. Étonnant hin, qui l’aurait cru. Certainement pas toi en tout cas. Et forcément Ainsley…

Tu lui lances un dernier regard alors qu’elle se dirige vers Koenig et toi… toi t’avances, tout simplement. Tu suis le cheval de Hodgen qui avance… bien trop doucement à ton goût alors… tu finis par le dépasser en lui jetant à peine un regard. Si tu le vois serrer les bras autour de son soldat… tu ne dis rien et tu lances ton cheval au trot, sans même regarder s’ils te suivent. « Dépêchez. Raven ne peut pas nous attendre indéfiniment. »
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