Attack on Titan
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- … As-tu peur de la mort ? - Tu n’imagines même pas à quel point ! (Astrid, Theresa, Sage)
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Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
+ MESSAGES : 139
Astrid Eïvinnd
Jeu 25 Juin - 0:14
L’eau t’a fait du bien ma grande. Un bien fou. En plus de te débarrasser de cette sale odeur et de cette immonde texture gluante et sanguinolente, elle a le mérite de te faire reprendre tes esprits, du moins en partie. Tu vois. T’es vivante. Vous êtes vivantes, toutes les quatres. C’est un point positif. Mais en fait c’est sans doute le seul. Un cheval. Un équipement. Un… un quart de point positif. Et tu soupires. T’essayes de pas penser aux murs. T’essayes de pas penser à Hodgen. Hodgen qui est au final la seule personne qu’il te reste à l’intérieur. Autant dire que ta perte n’aura pas de répercussion sur énormément de monde… Triste n’est-ce pas? Tu secoues la tête, essayant de ne pas te focaliser sur ton Caporal et ce qu’il peut ressentir à cet instant. T’as besoin de rester concentrée sur le moment présent parce que… tu vois, même si tu proposes à deux femmes de partir sur le canasson et de vous laisser derrière, tout simplement parce c’est ce qui te paraît le plus… logique, toi t’as envie de rentrer. Tu veux pas mourir là, t’as encore des choses à vivre et… et t’as envie de le revoir. Tu lui as promis de rester toujours là, tu ne veux pas faillir. Et c’est ce qui te donne la force d’avancer. Tout comme les paroles réconfortantes de Sage. Et le fait de savoir qu’au final… personne ne sera laissé derrière.

« Allez Theresa. Grimpe avec Sage sur ton canasson qu’on file. » Tu vérifies le peu d’équipement qu’il te reste, c’est à dire tes lames, et tu viens emboîter le pas de… Ainsley du coup. « On changera entre deux quand on commencera à fatiguer. » Et si tu es débarrassée du gros de l’équipement, tu te sens bien mal à être aussi légère. « Chasser avec ça... » Tu désignes ta lame. « ça me parait compliqué à moins d’avoir un coup de chance. On va pas s’amuser à utiliser le restant de gaz pour poursuivre une bestiole… On trouvera sans doutes des fruits, des baies, des racines… ce genre de choses. » Tu rumines. Le fait de savoir que tu vas devoir être au sol et sans arme fait monter un vent de panique en toi mais tu pousses à nouveau un soupir pour reprendre contenance.

Toi tu penses que personne viendra vous chercher. Vous étiez au beau milieu du champ de bataille, tout le monde a vu ce qu’il s’est passé. Tout le monde a vu, que le titan s’en est pris à vous et… et t’es même presque sûre que Hodgen n’a rien loupé. Tes poings se serrent alors que tu te mets à courir dans la direction indiquée par Ainsley. Même si t’essayes de te concentrer sur votre survie, une partie de toi se focalise sur lui. « Aller économise ta salive Theresa. On a pas beaucoup d’eau non plus. » Que tu finis par soupirer.

Il vous faut de longues, très très longues minutes avant d’arriver à l’orée de la forêt. Le soleil est presque couché lorsque vous l’atteignez et si vous avez la chance de ne croiser aucun monstre pendant ce laps de temps, tu n’en es pas moins toujours à cran. C’est une fois aux pieds des arbres, les jambes flageolantes que tu te mets à regarder autour de toi. « Regardez. Il y a pas mal de choses dans les buissons. Des cassis, des framboises… Y’a pas de quoi casser trois pattes à un canard mais c’est déjà mieux que rien... » Et si tu te mets déjà en devoir d’en cueillir, tu te tournes vers les autres. « On fait quoi, on se repose un peu en hauteur vous êtes fatiguées? Ou on essaye… Je sais pas y’a pas un chemin tracé quelque part? » T’avais entendu qu’à force de passer dans cette maudite forêt le bataillon avait fini par tracer une voie. « Je pense que c’est mieux de continuer mais si vous avez besoin de vous poser un peu… Vaut mieux prendre du temps pour être un peu plus en alerte après. Sinon on change de cavaliers.»
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Sage Koenig
Sage Koenig
Sage Koenig
+ MESSAGES : 42
Sage Koenig
Jeu 25 Juin - 22:37
Au moins nous arrivons à nous mettre d'accord sur le fait de ne pas se séparer. Et si grimper aux arbres semblent être la meilleure solution pour passer la nuit, encore faut-il pouvoir réussir à monter. La première branche de ses arbres à plusieurs mètres au dessus de nos têtes. La solution évidente serait sûrement que Karhlya nous hisse toutes à tour de rôle mais le gâchis de gaz est tout aussi évident. « Je peux toujours essayer de monter avec un seul grappin. » Je n'étais pas sûre du résultat. Mais qui ne tentais rien… « Ou je te donnerais mon gaz. En cas d'attaque tu es notre meilleure chance. » Dans tout les cas pour le moment. Ce n’est pas le cas.

Nous avons plus ou moins un plan décidé et rapidement, nous prenons la route. Une route bien longue, même si j’ai la chance d’avoir le premier tour sur le cheval de Theresa. Ce qui me laisse largement le temps de penser à ce qui peut se passer à la maison pendant ce temps. Et rien de ce qui me vient à l’esprit de ne me fait plaisir. Je donnerais tout pour serrer ma famille dans mes bras. Et Marshall aussi, je dois l’avouer.

Quand nous atteignons la forêt, Astrid nous trouve alors de quoi nous nourrir. Ce serait bien la première fois que je me faisais un repas composé entièrement de fruits sauvages, mais bon, difficile de faire la fine bouche là. Je cueille alors une framboise que je fais exploser entre mes dents. « Au moins, elles sont bonnes. » Il faut prendre le côté positif pour tout. « On peut essayer de grimper à un arbre pour essayer de voir ce qu’il y a autour de nous. On aura une meilleure idée de où on est. Avec un peu de chance on repèrera aussi la route. » Et puis si personne ne venait nous chercher, il allait falloir qu’on trouve le chemin vers le mur seules. Ce qui nous promettait pas grand chose. « Je peux essayer de grimper avec un seul grappin. Ca nous évitera de gâcher le gaz du seul équipement qui fonctionne correctement. » Celui de Karhlya en l’occurence.

Je lance donc mon une unique grappin sur une branche et mon corps est propulser vers le haut. Dans un équilibre précaire mais je parviens à tomber sur ma branche quand même. Voilà un truc qu’on devrait faire à l’entraînement, apprendre à n’utiliser qu’un seul grappin. On serait mieux armé face à certaine situation. Je porte alors ma main au dessus de mes yeux, pour me protéger du soleil couchant qui m’éblouit. Je tourne la tête d’un côté, puis de l’autre. Je pointe alors le doigt dans une direction. « Là, le chemin ! Suffisamment large pour que les chariots puissent passer. Pas de doute, c’est l’explo qui la fait celui là ! » Je redescend alors au sol, tombant assez lourdement. Avec un grappin en moins, faut oublier la grâce par contre. J’ai l’impression d’être un éléphant dans un magasin de porcelaine. Mais au moins, j’ai rempli ma mission. « On part dans cette direction du coup ? Karhlya devrait monter sur le cheval. Il vaut mieux qu'elle garde son énergie si on est attaqué. » On devrait alors s'en remettre entièrement à elle. Si je pouvais grimper à un arbre immobile avec un seul grappin, je doutais de réussir la manoeuvre sur un titan en mouvement.
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Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
+ MESSAGES : 109
Theresa S. Adams
Jeu 25 Juin - 22:58
Toi, t'es con. Tu t'en fiches bien de te le dire ou qu'on te le rabache, tu le sais, c'est comme ça. Tu as probablement griller nombres de neurones pendant ton enfance clairement pas normale. Certains diraient inhumaine. Tu préfères dire originale. Donc ouais, si tu piailles, tu piafes, tu fais du bruit et tu sembles jouer, c'est surtout que tu n'es pas comme ces filles. Tu ne sais pas... quoi faire, quoi dire, quoi choisir. En faite, Tessa, tu es complètement paumée, probablement aussi inquiète qu'elles autres mais tu es incapable de le montrer ou dire alors à la place, tu pas complètement en vrille.

« AH ! Tu cries presque quand Karhlya te reprend sur ton ton, avant de chuchoter sans cesser pour autant de parler. Okok, je vais faire attention, mais vous pourriez être plus détendues. Déjà, on aurait du être en morceaux, y'a quand même du positif dans cette histoire ! Tes yeux brillent d'une folie qui va aller en s'empirant. Ca f'ra une super histoire à raconter ! »

Si vous vous en sortez vivant, ça t'y avais pas penser par contre. Du coup, tu continues un peu de bavasser, parce que pendant un long moment y'a plus de bruit, et que ça t'angoisse mille fois plus que des titans. Et c'est quand vous arrivez aux abords de la forêt que tu les vois regarder les baies et toi, t'as une grimace affreuse.

« Des framboises ? J'déteste les framboises... »

T'es chiante, ouais, mais tu vas pas manger des framboises où ya surement un million d'animaux qui sont venus pisser dessus. T'es comme ça, t'as des manières quand même. Alors à la place, tu repères un mouvement dans les buissons et pendant que Sage grimpe, tu quitte la selle d'Hotaru, un de tes couteaux de lancer en main et tu t'éclipses comme tu le fais si bien. Jusqu'à... Lancer. Entendre un cri aigu. Te jeter dans le buisson. Te battre quelques instants. Ressortir avec un lapin. UN. PUTAIN. DE. LAPIN !

« Ehhhhhhh ! Tu chuchotes trop excitée en revenant vers elles, la bouche en cœur. Regardez ce que j'ai choppé moi ! Tu tends la carcasse inanimée sous leur nez, avec l'air d'avoir accompli un truc de folie. J'ai pas bouffé de viande depuis des mois et là, bam, on se fait croquer, et je mange un lapin. je suis refaite ! »

En faite, t'es si bien refaite que quand Sage évoque le fait de laisser la Caporale harnacher se reposer, tu te mets à hocher de la tête. Pire. PIRE QUE Ca. Toi, avec ton metre 65 les bras levé, ta carcasse toutes maigres et tes bras en brindille, tu colle l'animal mort dans les mains de ta collègue, puis tu viens te planter devant Karhlya et oui, au calme, tu te penches, tu viens refermer tes bras contre ses cuisses et sans lui avoir laissé le temps de comprendre tu la relâche comme un sac de blé sur la pouliche qui s'ébroue.

« C'est bon, je marche moi ! Si je revois du gibier, je veux retenter le coup ! Par contre, soyez cool avec Hotaru, quand on aura trouvé le grand chemin, on la laissera se reposer hein ! Et te voilà à te tourner vers Astrid, les yeux brillants d'idées toutes plus folles les unes que les autres. Dis, dis, dis ! Tu veux faire un concours de grimpe dans les arbres avec moi ?! »

Dé chasse : 3 & Dé force pour attraper Karhlya : 1
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Jeu 25 Juin - 23:44
Tu sais quoi ? On ne voit rien, là, comme ça, mais en vérité, il y a probablement de gros nuages noirs autour de ta tête, tandis que tu te mets à marcher, d’un pas bien trop rapide, trop ferme, trop décidé, en direction de la ligne d’arbres. Tu es déjà à bout de nerfs, et tu essaies de dissiper tout ça, parce que tu sais que c’est risqué, de continuer sur cette lancée, tu le sais, que ça ne va pas le faire, si tu ne parviens pas à rester focalisée sur l’instant. Il faut que tu parviennes à détacher tes pensées de tout le reste. Que tu cesses de penser à ta mère, à ton frère, au bébé de Saskya, que peut-être tu ne verras jamais, et à ton mari … futur mari, qui finalement, risque de ne jamais le devenir.

Et si derrière toi, ça parle de chasser, ça fait des plans, toi, tu ne fais qu’écouter d’une oreille, tout en te pressant, parce que le soleil décline, de plus en plus, que la nuit tombe, qu’il fait sombre, oui, mais pas encore assez sombre à ton goût. Tu aimerais éviter le combat, le plus possible, parce que tu vois, tu es seule à pouvoir te battre, et c’est peut-être égoïste, ma grande, mais le fait est que tu n’as pas envie de le faire … parce que, tu seras seule, pour te battre, parce que, tu ne veux pas mourir, tu veux les aider, tu veux les sauver, mais, c’est plus fort, tu songes surtout à rentrer, et ça te mets la rage au ventre, de penser de cette manière, mais à la fois, c’est comme ça, tu refuses de l’abandonner, lui. Pas encore. Pas maintenant. Jamais, en fait.

Enfin à l’orée de la forêt, tu croques une framboise, une seule, avant de te détourner. L’estomac complètement retourné, tu finis par soupirer. Tu observes Sage, tu poses les yeux sur Theresa, sur son lapin crevé, et tu grimaces, avant de te détourner. « J’ai pas besoin qu’on me ménage. » Tu grinces. T’as pas spécialement envie de représenter quoi que ce soit. Ni un espoir de s’en sortir, si une aide sur laquelle s’appuyer, parti comme c’est parti, tu ne seras sans doute pas d’une grande utilité, en réalité. Et pourtant … la rouquine vient quand même se caler devant toi, et durant un instant, tes yeux clairs se mettent à la fixer durement, comme si tu la mettais au défi de faire quoi que ce soit. Sauf que, si tu ne l’as pas encore remarqué, cette nana est capable de tout. Probablement qu’elle n’a pas le moindre instinct de survie, parce qu’elle se permet d’agripper tes cuisses et de te balancer sur sa monture. Le truc, Karhlya, c’est que t’es pas en état de supporter qu’on aille contre ta volonté, loin de là, alors, agilement, voilà que tu te redresses sur le dos de l’animal, et … tu as ce regard, ma grande, un regard d’acier, froid, tranchant. Ta jambe se tends, et ton pied frappe contre le dos de la rousse qui a fait l’erreur de te tourner le dos pour se mettre à proposer des plans foireux, et ça, bon sang, ça t’énerve encore plus.

Tu finis donc par sauter au sol – parce que t’es têtue, ouais, c’est de famille, visiblement – et si tu pourrais juste te remettre à marcher, voilà que tu te plantes au milieu des trois filles. « Recommence un truc pareil, et j’te massacre. » Et tu le feras. Tu n’hésiteras pas. Tu frapperas, s’il le faut, bien plus fort que le simple coup de pied qui n’a fait que la pousser en avant. « Je peux marcher, j’ai des jambes, et cessez trois minutes de vous amuser, vous vous croyez où là ? En classe verte ? » Ça te … ronges. Vraiment. Tu n’as déjà pas grand espoir de parvenir à regagner les murs, dans ces conditions, plus ça va, et plus ça te parait juste irréalisable, ça te donne la nausée, rien que d’y penser, ça fait mal, en dedans, c’est en train de te bouffer, parce que, tu ne parviens pas vraiment à avoir de l’espoir, tu vois. « Prenez un peu de fruits si vous voulez, ensuite, on emprunte la direction donnée par Sage. »

Et tu vois, tu ne te rends peut-être pas compte, de ta manière d’agir. Ça ne te ressemble pas. Vraiment pas. Mais disons qu’à situation exceptionnelle … Ouais. Bon. Non. Ça n’excuse pas tout. Il n’empêche que tu les attends, ouais, et lorsque tout le monde semble prêt, tu te remets en marche forcée, malgré la fatigue de la journée, malgré tes jambes qui faiblissent un peu plus à chaque pas, tu marches, longeant la ligne d’arbre pendant un sacré bout de temps, avant qu’enfin, les arbres géants apparaissent, ainsi que la route dessinée par vos chariots. Il fait noir, maintenant, alors tu avises rapidement la hauteur des branches des premiers arbres. « Tu te sens de grimper seule, Sage ? » Elle est parvenue à le faire plus tôt, tu la laisses donc aviser de son côté. « Laquelle je fais monter en premier ? Quand on sera en haut, on pourra marcher de branche en branche pour rester à l’abri. » L’avantage de ces grands arbres, en hauteur, les branches se touchent, sont proches les unes des autres. « On devrait profiter de la nuit pour avancer vers l’ouest. »
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Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
+ MESSAGES : 139
Astrid Eïvinnd
Ven 26 Juin - 15:57
Tu vois Astrid, tu prends soin des autres avant de penser à toi. Tu ne prends pas place sur le canasson en premier tout simplement parce que tu te sens en état de marcher et que tu préfères que les autres se reposent avant toi. Hotaru étant la pouliche de Theresa, il te paraît bien évident que cette dernière grimpe dessus en premier, et si la Caporal décide de partir devant… tu fais vite un signe à Sage pour qu’elle grimpe à son tour dessus. Toi, tu te reposeras plus tard, même si tu sens la fatigue de gagner, tu sens surtout l’angoisse te nouer les tripes et tu as besoin de bouger pour essayer de l’évacuer. De ce fait tu te concentres sur les autres pour éviter de penser à toi. Comme d’habitude.

La nuit tombe déjà lorsque vous atteignez la forêt. « Bon. Au moins on sait où on se trouve c’est une bonne nouvelle. » que tu finis par soupirer lorsque Sage redescend. Si les buissons alentour regorgent de fruits et que Sage ne fait pas la fine bouche… ce n’est pas le cas d’Adams. « Commence pas, faut faire avec ce qu’on a et… Où tu vas? » Y’a pas hin, cette rousse t’en fais voir de toute les couleurs depuis que t’es rentrée chez Hodgen. Et tu le sais, tu le sais qu’elle va continuer comme ça. D’autant plus qu’étant ta binôme t’as intérêt à pouvoir la supporter longtemps encore. Un jour elle finira par avoir ta peau tiens. La preuve, elle a bien failli t’avoir là, c’est parce que t’es parti à sa poursuite que tu fini par te trouver là où tu es actuellement. Perdue au beau milieu de la pampa. « Dis moi tu sais comment le dépecer au moins? » que tu finis par soupirer alors qu’elle brandit un lapin sous le nez de tous. « T’éloigne pas s’il te plait. Et forces-toi à manger, on peut pas faire les difficiles. Et je suis même pas sûre qu’on ai de quoi faire du feu. »

Et tu vois, lorsqu’elle colle Ainsley en selle, et qu’elle se tourne vers toi les yeux brillants… toi tu soupires et tu te demandes comment faire pour la calmer. Impossible que t’es en train de te dire. Pourtant si t’ouvres la bouche pour essayer… tu finis bien vite par reculer après l’avoir cueilli dans les bras. Et tu lances un regard furieux à la brune. « Non mais ça va pas la tête qu’est-ce qui te prend? Tu veux la blesser ou quoi? » Tu remets Theresa sur ses pieds et croises les bras tandis que Karhlya reprend la parole. Et là ma grande, ton sang ne fait qu’un tour. Tu te souviens très bien de cette femme pour l’avoir eu dans cette pseudo équipe de bras cassés lors de la sortie avec Malcal. Et déjà elle t’avait cassé les pieds avec cet autre homme, à partir sans dire merci et en prime avec un regard noir. T’avais pas cherché à comprendre pourquoi, et même encore maintenant tu t’en moques, par contre tu ne supportes pas qu’on vienne toucher à tes amis de la sorte. Et encore plus alors que la situation est critique. « T’as pas à la bousculer. Putain t’es caporal ou pas? Le sang froid tu connais? »

Tu prends une grande inspiration pour te calmer. Le visage de Hodgen s’impose à ton esprit et tu essayes de réfléchir à la manière dont il aurait gérer la chose. Bon… En fait tu sais pas. T’es pas Hodgen, tu te laisses sans doute bien trop submerger par tes émotions, comme maintenant tu vois. Parce que même si tu te dis que te bagarrer ça sert à rien… Bah tu vas quand même pas rester sans rien dire. « On est toutes dans le même bateau. On a décidé de rester ensemble. On te ménage pas on s’entraide putain. » Tu secoues la tête avant de reprendre les rênes de la pouliche et de les coller dans les mains de ta coéquipière. « Tiens. Remonte dessus si tu veux. J’ai besoin de marcher. Et autant la ménager vu le trajet qu’il nous reste à faire. » Ouais. Et si vous rentrez aussi. Parce que si ça vient à commencer à gueuler… Toi t’as rien sur toi à part tes lames. Autant dire que niveau espoir pour toi, y’a pas grand chose. Pourtant tu ne lâches pas, parce que vous êtes toujours en vie, et que tu luttes toujours. Jusqu’au bout. C’est ton espoir autant que ta peur qui te fait avancer.

« Vas-y embarque Theresa. » Que tu réponds à Ainsley en surveillant les alentours, les poils dressés sur ta peau, lame en main. Bon tu sais bien que ça te servira pas à grand chose mais… Le poids de la lame à quelque chose de rassurant. Lorsqu’elle revient pour te porter jusqu’en haut, tu te permets néanmoins d’ajouter quelque chose « Excuse Theresa. Elle gère son stress d’une manière différente de toi. Je vais essayer de la canaliser. » Une fois au sommet, tu hoches tout simplement la tête avant de suivre tout le monde, la peur au ventre à l’idée de tomber de si haut. « Vérifie bien que ton cheval nous suit Theresa. » Ajoutes tu avant d’avancer prudemment sur les branches. « On essaye d’avancer comme ça jusqu’à la lisière du bois je suppose? »
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Sage Koenig
Sage Koenig
Sage Koenig
+ MESSAGES : 42
Sage Koenig
Mar 30 Juin - 20:28
Notre groupe de nourritures pour titans par en cacahuète. Entre Theresa qui part chasser, Theresa qui fout Karhlya sur son cheval de force et Theresa qui parle beaucoup… Oui bon, c’était surtout Theresa qui semblait incapable de tenir en place. Elle était elle même quoi. Si j’en avais l’habitude en mission, là, alors que nous risquions de mourir à tout un instant, cela me semblait totalement différent. D’ailleurs, c’est à deux doigts d’en venir au main alors que ma belle-soeur pousse la rousse. Malgré tout, nous parvenons à reprendre la route. Sans que Ka ne monte sur le cheval. J’ai du mal à retenir un soupir. Si elle s’épuise et que nous ne faisons attaquer… Il vaut mieux ne pas y penser.

Nous reprenons la marche forcé jusqu’à atteindre les arbres géants. « Pas de problème. » Je lance mon grappin pour grimper à nouveau. J’aurais peut-être pu porter une des filles, mais je n’étais pas sûre de pouvoir la poser en douceur. Déjà que mon atterissage est assez remuant. Je laisse donc Karhlya s’occuper de mes coéquipières. Puis nous avançons sur les branches, faisant attention où nous mettons les pieds. Moins nous avons de lumière, plus il est facile de poser son pied aux mauvaises endroits. Heureusement que je n’avais pas le vertige, mais cela ne me donnait pas plus envie de m’écraser quelques mêtres plus bas. Je gardais alors une main poser une ma poignée, prête à lancer mon unique grappin s’il le fallait. Mais je me minais le moral toute seule à penser au pire. Nous avancions depuis un moment vers l’ouest, ignorant nos courbatures quand j’ouvris de nouveau la bouche. « Quand on sera à la maison, je réclamerais le bain chaud le plus moussant du monde. Et je demanderais un massage des épaules à ma petite soeur. » Véga allait être ravie. Je la laisserais me coiffer en échange. Mais parler nous ferait passer le temps plus vite. Et puis, ça nous permettait de se focaliser sur un but. Aussi futile soit-il.
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Mer 1 Juil - 10:55
Tu traces. Oui. Complètement. Tu n’attends personne, tu n’as pas la patience pour ça, pas ici, pas maintenant, pas dans ce genre de situation, pas quand tu te sens si … vide, démunie, impuissante. Tu as tous ces sentiments, toutes ces émotions en horreur, elles sont acides en toi, elles te font agir et réagir de la plus mauvaise des manières et tu vois, ma grande, tu aimerais, vraiment, tu aimerais pouvoir affirmer que ça ne te ressemble vraiment pas, mais ce sera mentir. C’est toi. Tout toi. C’est un morceau de la partie immergée de l’iceberg qu’est ton caractère, ta personnalité. Oui, tu as ta part d’ombre … et c’est quand tu perds chacun de tes repères que cette dernière se manifeste, c’est quand la vie, le monde ose toucher à ce qu’il y a de plus précieux à tes yeux. Ta famille. Tes amis. Ton amour. Tout ça en même temps, en l’occurrence, parce qu’à ce moment précis, tu te sens seule, désespérément seule. C’est comme si on venait de tout t’arracher, d’un seul coup, et vraiment, franchement, il n’y a pas de douleur plus vive au monde que celle que tu ressens, actuellement, elle te dévore, dans le plus grand des silences, parce que tu ne peux pas crier, tu ne peux pas hurler sans mettre en danger ces femmes qui t’accompagnent, tu ne peux pas pleurer, parce que, tu n’as pas le droit d’être faible. Tu n’as pas le droit d’abandonner. Tu dois continuer de te battre … réparer ce qui est probablement en train de se jouer, chez toi, depuis que tu as disparue. La peine que tu as probablement causé à ta mère. A ton frère. A l’homme que tu aimes. Tu voulais éviter de complètement vriller, Karhlya, la vérité, c’est que ça a déjà commencé.

Et dieu qu’il t’en faut, de la force, de l’énergie, du contrôle, pour ne pas sauter à la gorge de cette brune qui vient défendre la rouquine, bec et ongle, face à toi. Ses mots te percutent, de plein fouet, et pourtant, encore une fois, te voilà à encaisser, silencieusement et sans ciller. Tu ravales ta rage, difficilement, tu la mets dans la même partie de ton cœur que la détresse, et la douleur, pour simplement te remettre en marche et forcer le pas jusqu’à la forêt, jusqu’à cette route bien dessinée à travers l’étendue d’arbres géants. Et tu vois, si encore tout à l’heure, tu étais dans l’optique de faire au mieux, et d’agir comme un soldat, un Caporal, ce n’est déjà visiblement plus à l’ordre du jour, puisque tu viens d’envoyer valser ta résolution de ne pas gaspiller le gaz qui reste dans tes bonbonnes. Tu t’épargnes le fait de devoir faire grimper Sage, lui accordant seulement ta confiance afin qu’elle se hisse elle-même jusqu’en haut, et puis, d’un simple signe de tête, tu acceptes de faire passer la rousse en premier. Malgré tout, tu gardes un œil sur la sœur de ton aimé, tu ne dis rien, tu n’interfères pas dans ce qu’elle est en train de faire, mais tu surveilles, Karhlya, parce que … dans ton cœur, Sage fait probablement déjà partie de ta famille. De ton clan. Elle est de ceux que tu veux protéger, même si tu sais qu’elle est très capable, même si tu sais que tu n’es pas la seule à veiller dessus, aujourd’hui, il n’y a que toi, alors, oui, tu veilles au grain, et c’est triste à dire, mais elle se placera première dans tes priorités, si à un moment tu dois choisir entre les trois femmes qui t’accompagnent.

« Fait ce que tu as à faire. J’en ferais de même. » Que tu te contentes de souffler à Astrid, alors que tu la hisses, à son tour, sur l’arbre. Tu n’as aucun besoin de ses excuses, ou encore de ses explications. Ce n’est pas le moment. Elle n’a pas à justifier quoi que ce soit, non plus. En clair, tu ne veux rien entendre. « On avance juste autant que possible. » Jusqu’à ce que vous ne teniez plus debout, et qu’il faille s’arrêter pour de bon, en somme.

***

Si tu fais en sorte d’avancer le plus possible durant la nuit, à un moment, c’est à regret – de ton côté – que tu te résignes à t’arrêter, pour souffler, mais aussi parce que le jour se lève, et que tu sais que dans votre situation, il faut à tout prix rester à couvert, si vous souhaitez continuer d’espérer rentrer en vie, à un moment donné. La journée est consacrée au repos, de longues heures, chaudes, compensées par la fraîcheur et l’ombre que peuvent offrir les épais feuillages de la grande forêt. Tu ne dors pas, cela dit. Tu n’y arrives pas. En vérité, tu t’isoles, ma grande, tu te refuses à rester près des trois femmes, de peur de craquer. Et tu passes, des heures, et des heures, perchée sur cette branche, le regard complètement vide, la mine éteinte, à triturer ta bague, à l’observer, à la passer à ton doigt, à la retirer, à la remettre au bout de sa chaîne. Tu laisses échapper quelques larmes, mais tu réprimes les sanglots, de toutes tes forces, et ce, jusqu’à ce que le soleil se couche à nouveau, et là, seulement, tu sautes en bas, fatiguée, épuisée, sans doute, mais toujours bien debout du fait de l’adrénaline qui semble vouloir persister dans tes veines.

C’est alors que tu es en train de te préparer, de réajuster ton équipement que tu … lèves le nez, subitement. Un pressentiment, étrange, sans que tu comprennes pourquoi, un écho lointain viens faire s’imposer l’image de ton frère dans ton esprit. « Vous avez entendu ça ? » Tu demandes, peu sûre, finalement, de ce à quoi tu fais allusion. « Mh … avançons. »
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Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
+ MESSAGES : 109
Theresa S. Adams
Mer 1 Juil - 13:17
T’y bites rien Tessa. Tu peux essayer hein, mais d’un seul coup et alors que t’essaies d’être sympa, on t’attaque. Ensuite, ça gueule, Astrid s’en mêle et toi tu fronces les sourcils un peu plus. Pourquoi t’es exclue de ta propre prise de gueule en faite ? Non, vraiment t’y pige rien, et tu dois reconnaître que la fatigue, de toute façon, ça t’aide pas. T’as l’air d’un chaton abandonné sur le bord de la route, avec son vieux lapin mort dans les mains. Chelou.

Au final, tu finis par juste ne plus rien dire. Tu les laisses s’engueuler, puis tu grimpes dans les arbres. Ensuite, tu vérifies d’un sifflement qu’Hotaru reste proche de vous, et tu les suis. Tu marches, en silence. Si ces jeunes femmes te connaissaient mieux, Theresa, elle verrait que c’est pire que tout. C’est que ta tête déborde de merdier, et t’entends les paroles de ton mentor qui t’a appris que c’est ta vie ou la leur. T’es littéralement en train de penser à les laisser mourir, sans savoir si t’as vraiment envie de rentrer entre les murs comme ça, quand la journée se lève.

Tu fais cuire ton vieux lapin sans l’accord des autres, et si on t’jette un regard surpris, peut-être même mécontent, tu as cette attitude que t’as jamais montrée à l’armée. Même pas à Astrid. T’as l’air d’un animal sauvage, accroupi près de ton feu. Tes yeux sont brûlés, rongés par la folie. Tes lèvres restent parfaitement closes. Et quand le lapin est terminé, tu finis par éteindre le feu rapidement, le découper et avec ce sourire adorable, enfantin, parfaitement à l’opposé de ton attitude précédente tu fais la distribution de viande à tout le monde, même à Karhlya qui s’est isolée.

T’es de nouveau en train de piailler à voix basse sur le fait que tu entends des oiseaux chanter et qu’tu pourrais probablement essayer de les avoir quand Karhlya revient et qu’elle parle, tout à coup d’un coup, d’entendre quelque chose. Toi, tu tends l’oreille et…

« Ohhhh, on dirait une voix ? Mais… Tu plisses les yeux, tu te tournes vers les filles. C’est qui Carla ? »

Ouais, bon, hein ! Tu entends, c’est déjà ça de pris, mais tu ne bites pas grand-chose à ce que tu entends. Et tu vois, tu finis par te relever, et si tout le monde se met à bouger dans une certaine précipitation, mené par la petite brune silencieuse, toi tu avises des lianes de plante qui pende de-ci de-là pour les suivre tel un enfant nez dans la jungle que tu ne connais pas !

« Ehhh allez pas trop vite, Hotaru a du mal à nous voir à cette hauteur ! Parce que t’es bien la seule à penser à la pouliche qui zigzague entre les arbres et essaie visiblement de suivre tes sifflements de temps en temps. Vous croyez que y’a des gens qui sont venus nous chercher ? Tu finis par lancer comme on balance un bidon d’essence sur le feu. »

Dé tarzan : 5
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Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
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Astrid Eïvinnd
Mer 1 Juil - 20:21
On ne touche pas ceux qui te sont chers. C’est sans doute l’une des rares choses qu’il faut savoir sur toi Astrid. Tu es douce. Tu es compréhensive. Tu sais être patiente, très patiente. Peut-être même trop parfois. Mais tu fais toujours passer les autres avant toi. Tu es du genre à te dire qu’une action ne se fait pas au hasard, qu’elle est toujours dictée par une envie, un caprice, une émotion, et si tu sais à peu près garder ton calme, tu te rends compte qu’actuellement… tu commences à le perdre. Parce que même si tu sais que la merde dans laquelle vous êtes toutes les quatre peut vous amener à vous comporter comme des sauvages… toi tu tiens à rester humaine jusqu’au bout. Et tu vois, sans doute que si t’étais égoïste, tu te serais ruée sur Ainsley pour lui arracher son équipement et planter toutes les autres avant d’essayer de filer vers le mur, seule. Sans doute que, si t’écoutais ton instinct de survie, tu laisserais tomber ces filles, tu te démerderais de ton côté, tu chercherais pas à les protéger. Et si t’écoutais cette voix, cette part d’ombre en toi que chacun possède… tu filerais sans demander ton reste, prête à les abandonner pour sauver ta peau… et tout faire pour essayer de retrouver Hodgen. Mais tu vois, encore une fois, ce n’est pas cette ombre qui se manifeste. Toi tu veux ramener tes amies, tes coéquipières chez elles. Et la caporal aussi même si tu ne la connais pas. Parce qu’au fond, lorsque tu les vois, tu te dis que chacune doit avoir une bonne raison de rentrer. Un ami. Une famille. Un amant.

Alors t’avances au même rythme que les autres. T’ajoutes rien de plus. Tu ne parles plus. La fatigue finit par avoir raison de toi, et très sincérement tu te vois mal faire la causette aux autres même si tu connais Sage et Theresa. Si Sage semble être la plus positive du groupe en plus de toi, tu vois bien qu’il faut que tu évites de te frotter à Ainsley, qui finit par s’éloigner dans son coin. Et si t’es pourtant du genre à aller vers les autres pour les rassurer… tu te contentes de te concentrer sur Theresa et Sage dans un premier temps avant de finir par aller t’isoler lorsque tu vois le regard d’Adams lorsqu’elle fait cuir son fichu lapin.

Et tu vois Astrid, si tu as fini par marcher toute la journée au sol, puis toute la nuit sur les branches, il n’empêche que tu finis toi aussi par atteindre un point de rupture. Si la marche t’a permis de te focaliser sur ta survie… maintenant que tu es posée tu ne peux empêcher ton esprit de vagabonder. Tes jambes ne te portent plus et tu te sens bien incapable de faire ne serait-ce qu’un pas en plus. Alors tu te niches dans un trou du tronc, pas trop loin des filles, mais pas trop près non plus. Tu as besoin d’un peu de calme pour réfléchir dans ton coin. Tu t’enfermes dans ta bulle au même titre que les autres, tu te concentres sur ton but. Tu fais le point. Tu croyais mourir dans la gueule du titan, pourtant tu es toujours vivante. Tu n’es pas seule, et personne n’a voulu abandonner les autres. Malgré un unique cheval et un seul équipement en bon état, vous êtes en sécurité en haut des arbres. Pour le moment tout semble bien parti. Ouais. Pour le moment. Sauf qu’à part ce lapin que Theresa a gentiment partagé, vous n’avez plus rien à manger et que l’eau… bah y’en a pu. Tu pousses un lourd soupir avant de te nicher dans le creux du tronc tandis que le soleil fait son apparition.

xxx


La journée passe lentement. Trop lentement. Si tu restes isolée des autres pour essayer de te reposer… tu te rends vite compte que tu ne réussiras pas à dormir. Dès que tu fermes les yeux la gueule béant du titan s’offre à toi, et tu te sens bien trop peu en sécurité pour t’endormir. Il fait chaud malgré l’ombre que projettent les branches. Alors tu te roules en boule dans l’antre de l’arbre, menton posé sur les genoux, les noires pensées que tu tentes de maintenir de côté depuis que tu as été recrachée finissent par revenir en force. Les yeux dans le vague, tu te sens craquer tandis que tes pensées vagabondent vers la seule personne qui a de l’importance pour toi – hormis tes coéquipières qui se trouvent à tes côtés. Tu te demandes comment a réagi Hodgen. Tu vois, tu te posais bien des questions à son sujet encore. Tu l’asticotes. Tu le provoques. Et maintenant que tu as une place dans son lit parfois… tu sais, tu espères être un peu plus qu’être une femme de passage. Et c’est horrible de penser ça mais… une partie de toi espère qu’il pense plus à toi qu’à Theresa ou à Sage. C’est égoïste. Tu le sais. Pourtant il est sans doute la seule pensée à laquelle tu t’accroches pour avancer. Tu veux le revoir. Tu veux être là pour lui. Rester à ses côtés. Et tu sais quoi ? T’aimerais lui dire, vraiment. Parce que là, si jamais tu disparais… il ne saura jamais ce que tu éprouves pour lui. C’est étrange, c’est fragile. Mais toi tu veux que ce lien se renforce. Et t’es prête à tout donner pour arriver aux murs.

Si tu t’es sans doute laissé aller quelques heures dans ton antre… t’as fini par sécher tes larmes rageusement et à ranger ta tristesse au fond du placard. Maintenant que tu es à nouveau devant les autres femmes, c’est ta rage de vivre et tes regrets qui te font avancer. Ta lame toujours en main, tu ressers ta cape avec un frisson tandis que la nuit tombe. Et tu finis par te remettre à avancer en suivant les autres, mâchoire serrée, visage radicalement différent, yeux noirs. Tu vois, t’étais déjà prête à laisser Ainsley et Adams partir en avant hier, parce qu’elles avaient le plus de chance pour s’en sortir. Mais le fait d’avoir passer la journée à comater dans ton coin à sans doute changé quelque chose en toi. T’étais prête à laisser les autres te laisser derrière, maintenant tu t’interdis de crever. Parce qu’au final t’as quelqu’un qui t’attend. Ou du moins tu l’espères. Et tu donneras tout. Absolument tout pour ne pas être un poids et pour arriver à cette fichue porte en vie. Et entière.

C’est lorsque Ainsley s’arrête net avant de repartir que tu tends à ton tour l’oreille… et tu l’entends. Ce nom hurlé, en même temps que Theresa. « J’ai entendu. » que tu finis par dire en t’arrêtant et en descendant légèrement plus bas pour essayer de scruter les environs. « Oui ! » que tu finis par crier, sans doute un peu trop fort, en réponse à Theresa. « Je les vois ! » Tu tends le bras en direction d’infimes petites lumières qui se dirigent vers vous. « Ils sont là ! Ils… Avec des lanternes ! » Et là ma grande, tu le sens, l’espoir qui remonte en flèche. Et tu te mets à courir sur les branches pour rattraper les autres, ayant soudainement peur qu’elles te laissent plantées en haut des arbres sans pouvoir redescendre. « Ils sont venus ! Les filles on est sauvées ! » Puis tu t’accroupis pour suivre le cheminements des lanternes avant de commencer à siffler pour avertir les chevaux – et leur soldats de l’exploration juchés dessus – en toute discrétion. Manquerait plus que t’attires les titans en gueulant tiens.

HRP; Est-ce que Astrid entend les voix? ; Est-ce que Astrid voit les lumières?
Dé: Oui ; Oui
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Sage Koenig
Sage Koenig
Sage Koenig
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Sage Koenig
Mer 1 Juil - 21:08
Ce silence finit par me peser encore plus. Ma vaine tentative de penser à notre retour n’a pas vraiment eu d’effet. Nous sommes chacune perdues dans nos noires pensées. Il suffit de voir nos visages pour s’en rendre compte. Karhlya s’isole de nous, Astrid et Theresa s’enferme dans leur mutisme. Ce qui encore plus préoccupant concernant la rouquine. L’ais-je déjà au silencieuse ? Je crois bien que non. Je tente de capter son regard quand elle nous donne de la viande, mais sans grand succès. Mais son lapin est délicieux. C’est surement le manque de viande et la faim qui parle, mais il semble me réchauffer de l’intérieur. Ou alors, il me réconforte juste un peu. Quand nous reprenons la route, c’est de nouveau dans le silence.


Je me retrouve alors seule avec mes noires pensées. Je n’ai pas besoin d’aller loin pour imaginer ce qui se passe chez moi. D’imaginer la souffrance de mes proches. Après tout, Miles n’est pas parti depuis si longtemps et la souffrance de ses parents est encore marqué au fer rouge dans mon esprit. Mon ventre se tord en imaginant cette même souffrance chez mes parents. Et Laszlo qui doit la vivre doublement… Et Marshall. Juste après son frère, voilà que c’est mon tour de disparaitre en mission. Et si je ne revenais jamais ? Je ne voulais pas l’imaginer. Pourtant, il serait si facile d’en arriver là. Un autre titan qui viendrait nous avaler pour de bon cette fois-ci. Une chute de ses arbres maudits et sans possiblité d’utiliser le seul grappin qui me reste. Nous pourrions aussi érrer des jours, jusqu’à ce que nous mourions de faim. Des scénarios catastrophes, il y en avait des tas. Et ils semblaient tous vouloir s’infiltrer dans mon cerveau. C’est finalement un lointain écho qui me sort de ma torpeur. L’espoir est très rapide à s’infiltrer. Ils sont là ? Ils sont venus nous chercher ? Même si je me demandais quel fou aurait donner l’autorisation d’une telle mission, je ne pouvais m’empêcher d’espérer. L’energie qui nous manquait tant jaillit finalement de nos veines et nous nous précipitons vers les bruits que nous avons entendu. Puis Astrid nous montre les lanternes. « Je les vois aussi ! » Ce sont des larmes que je retiens. On est sauvé ! Je tourne ma tête vers mon autre coéquipière, l’espoir ayant totalement retiré la mine sombre que j’affichais tout juste avant. « Tessa ! Ton fumigène ! Il faut qu’ils nous voient ! » Je tournais de nouveau la tête dans la direction de nos sauveteurs, incapable de détacher mon regard de ses lumières tremblotantes.  

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