Attack on Titan
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[TERMINE] La mauvaise herbe n'est jamais qu'une plante mal aimée. (Aedan)
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Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
+ MESSAGES : 48
Kaelyne A. Wrench
Sam 16 Mai - 12:09
Ses yeux. Le monde est en train de se résumer à ses yeux. Alors que tu le regardes, que tu lui parles puis que tu lui retires son haut. Ta cage est bleue. De la couleur de ses yeux, quand il t’arrête, qu’il t’attire et te retient contre lui. Et tu ne te débats pas Kaelyne, parce que tu viens de découvrir la chose la plus dangereuse chez cet homme. Ses yeux de captivent, tu pourrais le laisser faire tout ce qu’il veut contre une plongée dans les tumultes que tu y lis. Pendant un instant alors qu’il vous relève, tu te dis que c’est à sens unique, que tout ce que tu peux offrir à ce que tu lis dans ses yeux, c’est ta fascination, jusqu’à découvrir autre chose.

Tu t’es longtemps pensée cassée, petite fleur. Pas par la main d’un autre, simplement loupé sur quelque chose, de naissance peut-être. Tu n’as jamais éprouvé aucune attirance, aucun désir, aucun plaisir. Pourtant tu t’y es frotté, hein, quelques fois, mais le résultat était le même : désintérêt et perte de temps, que tes motivations soient la volonté enfantine de découvrir ça avec un amoureux (tu avais 17ans) ou le besoin dangereux de te sortir quelque chose de la tête (l’année dernière, le mauvais type, pour les mauvaises raisons). Et si tu es au départ calme dans ses bras, égale à toi-même et à cette particularité de toi, il finit par faire demi-tour et tu sens une drôle de sensation te prendre à la gorge. De la chaleur ? Tu ne le vois pas, mais tu as rougi, gamine. Et quand il te repousse dos au lit, c’est quelque chose de nouveau qui éclate en toi. Du désir, brûlant et violent qu’il vient combler aussi sec en t’embrassant presque violemment. Juste après cette remarque, qui va foutre la merde dans ta tête, mais c’est une autre histoire ça.

Toi qui ne réagissais à rire, si aux baisers, aux caresses, aux griffures, à rien, te voilà à te cambrer sur ses bras. Et tu n’es plus une enfant, Kaelyne, quand bien même tout le monde semble le croire. Tu sais avoir ce que tu veux, tu sais pousser les gens dans le bon sens. Et si une de tes mains s’agrippe avec violence à ses cheveux, l’autre passe sur sa peau, ongles sortis. Tu ne veux pas blesser, juste faire assez mal pour laisser ta trace quelques instants contre lui. Et puis te voilà à t’agrippés à lui. Tes jambes l’attrapent, le ceinture et le tire contre toi dans gémissement et tu as un instant où tout se fige quand il se recule pour respirer. Où tu vois ce que tu fais, avec qui, où, comment, quelles circonstances. Et tu comprends que l’angoisse est en train de combler le vide de ton cerveau.

« Ne me laissez pas penser ! Aedan ! »

Un ordre, ou une supplique, tu ne sais pas. Les deux. En tout cas, si tu le lui demandes, l’instant suivant tu es agrippée à lui et tu l’embrasses à nouveau avec une violence que tu ne maîtrises même pas. Tu n’as jamais ressenti tant de choses dans ton corps, tu n’arrives juste pas à te contenir. Et pourtant si tu trembles de tout ça, si ta bouche est scellée à la sienne et que ton corps s’agrippe au sien, tu as un sursaut d’humanité, où tu le relâches un instant, pour lui permettre de fuir, de te fuir s’il le veut. Et tes yeux reviennent se poser dans les siens, s’en nourrir.

« Je vous veux. C’est tout ce que tu donnes comme argument pour le convaincre. »
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Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 60
Aedan Stellaa
Sam 16 Mai - 13:34
Pour une fois, dans ta vie, voilà que tu ne cherches pas à te retenir, ou t’empêcher. Tu ne sais pas trop ce qui se passe avec cette femme, mais depuis que tu lui as tombé dessus dans cette salle d’entrainement, tu ne résistes même plus à tes soudaines envies de la toucher. Il faut que tu viennes à elle, même pour un effleurement. Tu n’y peux rien. Même quand tu tentes de te raisonner, rien ne fonctionne, et tu finis quand même par sauter le pas. Comme là, lorsqu’elle fouillait ses placards, et qu’il a fallu que tu t’approches, que tu l’arrêtes, que tu fasses de ses mains tes prisonnières et puis … c’est toi finalement, qui te retrouves prisonnier, elle t’entraîne, elle te touche, et tu craques. Tu ne peux pas ne pas craquer. Alors tu l’attires à toi, tu la prends dans tes bras, et tu l’allonges sur le lit pour l’embrasser, presque violemment, brutalement. Tu ne sais pas ce que tu fais, ou si, mais tu ne sais pas pourquoi tu le fais, et tu ne parviens pas à te mettre à te poser des questions. Et quand tu recules, pour reprendre ton souffle, tu essaies désespérément de puiser en elle, de voir … quelque chose chez elle. De la crainte. Du dégout. Quelque chose qui viendrait te convaincre que tu dois t’arrêter. Mais c’est tout le contraire qu’elle fait, mon vieux. Elle t’appelle. Elle revient à toi, tu sens ses jambes accrochées à toi, ses mains, tu sens ses ongles qui entament ta peau et ça te rends fou. Encore plus quand tu entends ces quelques mots … A partir de là, tu sais qu’elle t’a perdu, que tu as déjà cédé. Elle te veut, elle t’aura, parce que tu la veux tout autant. Tu es brûlant de désir, comme jamais, alors, tes mains se mettent à parcourir son corps. Tes lèvres glissent sur sa peau, viennent dévorer son cou, avant de l’abandonner, et tu glisses ta tête jusqu’à son ventre que tu viens embrasser, et tu remontes, lentement, jusqu’à la débarrasser du tissu qui t’empêche de l’avoir, et de la voir. Tu la dévores avec une avidité palpable, et tu ne t’arrêtes pas, tu ne t’arrêtes plus, tu la fais tienne, tu l’embrasses, tu la caresses, tu lui cèdes tout, absolument tout.

***

Tu as fini par t’endormir, sans penser à rien. C’est l’une des rares fois où tes songes se décident à te laisser en paix, et ton sommeil est … plus réparateur que jamais. Tu ne l’as pas lâchée. Tu l’as prise tout contre toi, tu as retenu son corps nu contre le tiens, et lorsque tu ouvres les yeux, tu as le nez dans ses cheveux, et tu te prends à t’enivrer de leur odeur, avant de te remettre à embrasser son cou … Et puis tu t’arrêtes. Et tu recules. Un soupire s’échappe d’entre tes lèvres, et tout doucement, tu te glisses hors du lit pour ne récupérer que ton pantalon abandonné au sol, tu l’enfiles, tu te glisses hors de la chambre pour aller te passer un peu d’eau sur le visage. Toi qui disais hier qu’aujourd’hui, ça ne serait plus rien, tu t’es lourdement trompé. Tu te sais capable de ne pas en parler, du moins, tu ne le feras pas, si elle ne le fait pas, mais tu te rends compte que cette nuit là va te hanter … et qu’elle va te revenir en tête, encore et encore. Il te suffit déjà de fermer les yeux pour la revoir s’accrocher à toi, et ça te fais échapper un drôle de soupire, avant que tu ne passes ta main à l’endroit où ses ongles ont laissé quelques marques.

Tu restes quelques secondes dans la salle de bain, avant d’en ressortir, et de venir t’appuyer contre le cadrant de la porte de la chambre, les bras croisés, tes yeux se posent sur elle, sur son corps que tu peux voir, en parti, à cause du drap qui a glissé par endroit. Et tu restes là … sans bouger. Tu n’arrives même plus à détacher tes yeux d’elle, Aedan, et tu te devrais déjà te rendre compte que ça, ce n’est pas bon.
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Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
+ MESSAGES : 48
Kaelyne A. Wrench
Sam 16 Mai - 14:30
Tu t’es endormie. Tu ne t’es pas vu partir, tu te souviens juste d’avoir été accrochée à lui jusqu’au bout, agrippée à ses lèvres, les mains plantées dans sa peau. Tu ne sais même pas ce qu’il se passe après, si c’est toi qui restes accrochée à lui ou lui qui te retient. Tu papillonnes, tu te vois chercher ses yeux à bout de souffle, et avant de les trouver, tu sombres, épuisée. Et tu fais un rêve étrange Kaelyne. Tu es à Trost, dans la rue il y a ton papa en tenue de la garnison, qui le rendait si beau et fier. Ta mère a un bouquet de fleur bleue dans les bras et ils te regardent en souriant. Pourtant, quand tu fais un pas pour les rejoindre, tu sens une résistance. Ta main est dans celle d’un homme, et tu ne vois rien de lui, tu ne sens que sa présence. Habituellement, c’était ton père qui te retenait d’aller serrer ta mère dans tes bras, provoquant hurlement et larmes. Et là, pourtant tu les vois tous les deux, heureux et amoureux, et si les larmes douces coulent sur tes joues, tu ne paniques pas. Tu les regardes partir après avoir reçu leur mouvement de main. Tu acceptes de rester en arrière pour la première fois.

Quand tu te réveilles, tu as froid et ton corps est étrange. Il te faut passer une main sur tes yeux, en émettant un bruit qui ressemble à un ronronnement et quand tu revois la veille, tu finis de revenir à la réalité. Tes yeux glissent sur sa place vide et si un air angoissé s’imprime sur ton visage tu te calmes en le découvrant dans l’encadrure de la porte. Torse nu. Et comme la veille, tu découvres ce même désir en toi. Son corps t’appelle, il est bien fait, mais au-delà de ça. Il est beau. Il te plait.

« Bonjour Lieutenant Aedan. »

Tu lui lances avant de bouger. Absolument pas gênée de te nudité (il faut dire qu’à force de manipuler des corps à longueur de jour on en oublie la pudeur), tu repousses le drap et tu enfiles ta culotte avant d’attraper une veste en laine sur une chaise, une à toi qui traine tu ne sais pourquoi ici. Et tu sais quoi ? Tu es indécente sans le vouloir, à venir vers lui sans refermer le vêtement, simplement rabattu sur ta poitrine.

« Petit déjeuner ? Tu lui proposes avec cette voix bien plus calme, presque moqueuse ou joueuse comme tu l’es au naturel. Je m’en voudrais de vous affamer alors que je vous ai sermonné sur vos repas la dernière fois. »

Et tu le repousses doucement pour passer par la porte sans forcément être honteuse ou inquiète de la veille. Tu as bien en tête ce qu’il t’a dit, Kaelyne. Tout est oublié, tu as eu ce que tu voulais. Tu imagines qu’il te l’a cédé pour te calmer. Tu te doutes qu’il n’a pas envie d’en reparler, même si toi, tu voudrais en prendre plus. Et si l’idée t’effleure, tu n’en dis rien. Ou pas tout de suite plutôt.

« Je voudrais rester ici aujourd’hui et repartir demain. Il faut que je m’occupe des plantes, et que je réfléchisse. A ce que tu vas faire de la maison, aux affaires et aux souvenirs. Mais avant ça, déjeuner. »

Et tu te souviens qu’il t’a dit hier qu’il n’oserait rien toucher alors tu reviens attraper sa main pour l’entrainer avec toi dans la cuisine et lui faire signe de s’installer. Toi, en quelques minutes tu ravives le feu du poële et te voilà à dégoter des oeufs et des légumes encore bons pour préparer une omelette et des légumes fris en plus d’une tisane de plantes que tu poses devant son nez avec un sourire en coin :

« Des herbes dans de l’eau chaude, pour votre plus grand plaisir. C’est bon pour vos côtes. »
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Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 60
Aedan Stellaa
Sam 16 Mai - 15:39
Tu ne parviens pas à décrocher tes yeux de cette femme. Tes yeux glisses sur sa peau, sur ce que tu peux voir de son corps sans avoir besoin de t’approcher pour tirer sur le drap, même si l’idée t’effleures l’esprit, tu en as bien conscience. Tu restes planté là, durant de longues minutes, parfaitement silencieux, complètement immobile. Tu la regardes bouger, s’éveiller, tu ne dis rien quand elle se redresse, quand le drap glisse sur elle et qu’elle vient remettre quelques vêtements qui pourtant, ne cachent pas grand-chose de son corps. Tu es encore en train de la regarder, quand elle s’approche de toi, tes yeux remontent le long de son ventre, passent sur sa poitrine tout juste cachée avant de remonter jusqu’à ses yeux. Tu pourrais la repousser sur le lit immédiatement, si tu ne te faisais pas violence, et surtout, si tu n’avais pas en tête les mots que tu lui as laissé, avant de fondre sur elle, la veille. Et puis. Mis à part sa tenue, elle est … comme d’habitude, avec toi. Rien n’a changé dans sa façon de s’adresser à toi. Elle conserve la même appellation, et le même vouvoiement trop respectueux dans la bouche d’une femme qui s’est accrochée à toi comme elle l’a fait cette nuit. « Bonjour. » Un mot, un seul qui glisse de ta bouche dans un son rauque et mal assuré. Tu la laisses passer près de toi, et t’effleurer sans un mouvement, et elle t’entraîne avec elle sur le chemin inverse de la veille.

Tu hoches la tête, presque bêtement en l’entendant te parler de ses projets, de de petit-déjeuner. Quand elle te lâche, tu finis par te laisser tomber sur une chaise que tu recules un peu de la table, en soupirant. Tu n’as même pas pris le temps de remettre une chemise, et elle est toujours dans cette tenue qui est en train de te retourner le cerveau à tel point que tu évites maintenant de poser les yeux sur sa silhouette pendant qu’elle cuisine, néanmoins … tu ne peux pas éviter de lever le nez vers elle, lorsqu’elle t’apporte sa maudite infusion, toujours avec les mêmes recommandations. Tu te mords l’intérieur de la joue. A t’en faire saigner, d’ailleurs, le goût ferreux se propage dans ta bouche, et te pousses à venir souffler sur la tasse pour en boire une gorgée qui te fais évidemment sacrément grimacer. « Je resterais si vous avez besoin que je reste. » Que tu finis par glisser, en détournant à nouveau les yeux pour te perdre … partout, sauf sur elle, en réalité. Tes yeux passent sur les plantes, les souvenirs, les bibelots. Partout. Mais tu continues de l’éviter à tout prix, comme si soudainement, tu avais compris que tu allais avoir du mal à te retenir, surtout quand elle est si peu habillée. Tu as même dans l’idée subitement de lui demander d’aller passer quelque chose, mais ça non plus, ça ne vient pas, comme si tu luttais contre toi-même à l’intérieur. « Dans le cas contraire, je vous ai emmenée, et je repartirais. Je ne peux pas me permettre de m’attarder, de toute façon, Léandre doit déjà se demander pourquoi j’ai manqué sa réunion. » Ce n’est pas la première fois, hein. Mais tu ne sais pas pourquoi, tu as l’impression que tu vas l’avoir sur le dos plus que d’habitude après ton attitude bizarre juste sous son nez. « Donnez-moi simplement une date de fin pour votre congé, que m’assure que personne ne vous ennuie à cause de votre absence. »
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Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
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Kaelyne A. Wrench
Sam 16 Mai - 16:50
Tu ne sais pas ce que tu cherches Kaelyne. Tu te sais dépourvue de cette pudeur que bien des femmes ont, mais tu es bien élevée, cet homme est ton supérieur et tu devrais t’habiller, te faire présentable. Tu n’en as pas envie, c’est là la réponse. Tu devrais cesser de l’approcher, au point de le frôler, mais c’est plus fort que toi. Tu n’as pas le droit de le toucher, de l’attirer comme ça, mais tu n’as pas envie de reprendre ton attitude obéissante. Tu sais quoi, ma fille ? Tu as goûté à l’interdit d’être égoïste et tu n’as visiblement pas envie de l’abandonner. Sauf que tu te rappelles sa remarque de la veille et tu crois pouvoir trouver l'entre-deux. Tu pourrais certainement le faire, mais… il vient reprendre la parole quand tu parles de rester ici et ça te… Ça t’énerve ? Ça te frustre ? Ça te blesse ? Un mélange de tout ça.

« Vous êtes ici par ma faute, Lieutenant. Tu lui rappelles en en finissant avec le repas que tu sors du feu et que tu sépares sur deux assiettes, comme un robot. Puisque c’est le cas, laissez-moi me charger de l’expliquer au Major Léandre. Si quelqu’un doit subir son mécontentement, cela ne me fait pas peur que ce soit moi. »

Tu m’étonnes, Kaelyne, tu les connais les punitions de Léandre. Tu les as subis pendant 4 ans, tu as appris à les accepter et à les comprendre. Comme tu as trouvé une manière de te faire entendre et à ne plus plier l’échine. Mais ça, c’est ton secret, ton Lieutenant ne doit pas le savoir. Personne ne doit savoir que tu agis comme ça face à l’homme tout en haut des rangs du Bataillon, ce serait dangereux pour ton Major et probablement pour toi.

« Ça ne me va pas. Tu réponds finalement dos à lui, en train de fouiller dans un placard pour trouver des verres. Et tu te retournes avec ta trouvaille, mais sans venir à lui. Simplement en plaquant ce regard sur lui. Je suis celle qui vous a amenée ici. Celle qui a pris les décisions. Ce que vous avez décidé hier soir ne me va pas, alors je change la règle. Mon voyage, ma maison, mes règles. Tu poses les verres sur la table. Ce qui se passe à Trost reste à Trost. C’est un voyage sous le signe de l’égoïsme, je viens de découvrir que je ne voulais pas le rejeter maintenant. »

Et ça n’a pas l’air d’avoir beaucoup de sens. Ou ça en a beaucoup trop. En tout cas, tu ne lui laisses pas vraiment le temps de réagir, de répondre ou de prendre peur. Tu es déjà devant lui. Et ta main se plaque sur ton épaule pour le coincer contre la chaise. En moins d’un souffle ta jambe se plie, et tu poses le genou en travers de ses cuisses pour t’assurer qu’il ne va pas s’enfuir. Tes yeux s’accrochent aux siens.

« Je ne suis pas satisfaite. Je n’ai jamais pris aucun plaisir, aucun intérêt à coucher avec un homme, jusqu’à vous. Utilisez ça comme bon vous semblez, vous avez trouvé un levier contre moi. Tu lui apprends avec un ton étrangement calme, sérieux. Mais moi, je ne vous laisserai pas repartir sans moi »

Et tu ne lui laisses pas plus le temps de te répondre. Tu sais qu’il aura la force de te repousser ou de te frapper s’il ne veut pas de toi ni de ce que tu veux lui prendre. Il n’a pas besoin que tu le cocoones, sur ça au moins. Alors tu viens juste te pencher et l’embrasser, sans douceur, sans retenue. Tes mains s’agrippent à lui et tu ne fais que prendre un peu plus. Tu te noies dans cet égoïsme étrange.
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Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 60
Aedan Stellaa
Sam 16 Mai - 18:11
C’est ça, Aedan. Fuit. Ou du moins, essaye de fuir. Tu as bien compris que tu ne pourrais pas rester ici pendant des jours, avec elle, sans faire une nouvelle grosse bêtise. Tu ne parviens pas à poser les yeux sur elle sans que ton cerveau ne se trouve parasité par les envies de ton corps, et franchement, ça t’emmerde, parce que, tu sais ce que tu as dit. Tu sais ce que tu comptais faire. Sauf que tu as dit ça sur un coup de tête, mon vieux, et que tu n’avais rien prévu de tout ça. Du coup, tu te dis que tu ferais bien mieux de t’en aller, et de rentrer. De juste, la laisser ici, régler ses affaires en tête à tête avec elle-même. Tu l’as accompagnée, tu sais qu’elle est en sécurité, avec le nombre de soldats qui traînent dans les parages, tu n’auras pas le moindre mal à laisser derrière toi, du moins, le temps de te remettre les idées en place, juste un peu.

Alors te voilà, assis sur cette chaise à boire cette infusion à la noix par dépit, et annoncer que tu peux repartir, que tu peux t’occuper de son congé, et tu te proposes même à demi-mot de gérer ton cousin. Oui. Toi. Léandre. Alors que le simple fait de l’avoir dans ton champ de vision à moins de trois cent mètres à tendance à te donner envie d’écrabouiller des escargots de manière criminelle, tu te proposes de t’occuper de lui, pour la couvrir, et faire en sorte que le congé passe sans faire d’histoire. Tout, plutôt que d’endurer ce que tu es en train de supporter là. C’est brûlure. Ce feu dévorant qui essaie de prendre possession de tout ton corps, et que tu peines à contenir parce que tu réussis à peine à retenir tes yeux de glisser sur son corps.

Le problème c’est que, vraisemblablement, tu as oublié un petit quelque chose dans tes calculs : cette fille va rarement dans ton sens. Pourtant, c’est toi le Lieutenant, c’est toi qui prends les décisions. Le problème, c’est que tu te retrouves dans la situation où, ici, tu n’es qu’un homme, et elle est une femme. « Je suis ici parce que je l’ai accepté. » Que tu rappelles, parce que, quand même, tu ne vas pas tout lui céder sans au moins essayer de te battre un peu. Même si pour le coup, tu n’es pas certain de jouer à armes égales avec elle, non. En fait. Tu en es certain. Il te suffit de la regarder à nouveau pour savoir qu’elle te tient, et que toi, face à elle, tu es faible mon vieux. Et tu t’en rends compte encore plus lorsqu’elle se remet à parler, et si au départ, tu vois, tu ne sais pas trop de quoi elle parle, quand elle s’approche de toi, et que tu comprends, c’est trop tard, tu es déjà pris au piège. Une main sur ton épaule, son genou en travers de tes cuisses, tu souffles, parce que tu n’as plus moyen de regarder ailleurs, et parce qu’elle est penchée … tu as un accès direct sur sa poitrine.

Tu redresses difficilement la tête. Et … ses mots ça te. Rend dingue. Encore. Oui. Exactement. Tout à fait. Parce que, ça remonte à loin la dernière fois où tu as pris de ton côté du plaisir avec une femme. Très loin même. Et cette nuit, tu avais ressenti du plaisir. Beaucoup de plaisir. Alors, tu vois, forcément, quand elle revient à toi, quand elle t’embrasse avec cette fougue qui te ramènes immédiatement à la veille. C’est chiant, hein. Hier, tu avais posé la limite du lendemain, aujourd’hui, elle replace la limite au temps que vous passerez à Trost, et toi, tu en viens à te dire qu’une fois de nouveau à Karanes, tu trouveras le moyen de la bousculer à nouveau. Pour autant, il est hors de question que tu la repousses, et tes bras se referment à nouveau sur elle, et tu la tires à toi à nouveau, et tu l’embrasses, encore, et encore, et tes mains viennent faire glisser le gilet de ses épaules jusqu’au sol. Et c’est seulement quand tu l’as comme ça, contre toi, que tu te lèves à nouveau avec elle dans tes bras, et d’un revers puissant tu dégages tout ce qui se trouve sur la table – tchao l’omelette et les légumes – pour l’allonger dessus et revenir chercher ses lèvres.
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Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
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Kaelyne A. Wrench
Sam 16 Mai - 19:05
Tu as toute ta tête, c'est pour ça que tu peux parler, expliquer aussi calmement ce que tu veux, ce que tu n’aimes pas et ce que tu vas faire. En tout cas, tu as la tête froide avant de le toucher, parce que dès l’instant où tu te penches sur lui, que tes lèvres le touchent, tu perds la conscience. Tu te jettes sur lui, tu l’attires, tu le provoques et tu obtiens ce que tu veux. Tu n’as même pas de réaction quand il te soulève ou qu’il balance tout ce qu’il y a sur la table au sol. Ni peur ni refus, même pas de surprise. Tu t’en fiches, ton monde vient de reprendre l’étroitesse de son contact et l’infini de ses yeux. Et c’est tout ce que tu voulais de lui.

¤ ¤ ¤

Tu es en train de ramasser ce qui a volé dans la cuisine. Tes cheveux humides glissent partout sur ton visage et tu as enfin enfilé quelque chose. Un pantalon ajusté sur toi et une brassière. Le ventre à l’air, les épaules dénudées, tu n’as pas froid. Pas après lui avoir encore succombé puis être passé par une douche brûlante avant de le pousser dans la salle d’eau sans un mot. Et tu es accroupis à côté de la table depuis ce qui te sembles des heures. Ce n’est qu’en entendant la porte de la salle d’eau s’ouvrir que tu te bouges. Tu ramasses ce qu’il reste sur le sol, tu jettes ça dans la poubelle et quand il arrive dans la cuisine tu te retournes déjà vers lui, calme, certes, mais impassible aussi.

« J’ai retrouvé des brioches, elles sont rassies, mais mangeables. Et ça, si ça finit par terre, je ne m’en voudrai pas. »

Petit sourire espiègle, tu viens déposer le petit pain, que tu as réchauffé sur le poële pour le rendre plus appréciable, dans sa main. Et tu n’attends pas. Tu n’es pas de celles qui se posent, qui respirent ou qui traînent. Toi, tu bouges, tu trouves toujours à faire. Et sans attendre, tu reprends sa main, comme si ce contact était au final quelque chose d’absolument normal et impersonnel et tu l’attires avec toi, vers ta chambre.

« Je vais vous montrer mon plus beau secret, Aedan. Et j’ai quelque chose que je veux vous donner. »

Ta chambre est minuscule, comme le lit, et il y a plus de plantes que de places pour tes affaires. Plus de livres d’herboristerie que de loisirs. La seule décoration présente, au-delà de ton lit d’enfant, c’est le cadre avec une photo de tes parents enlacée et toi, à 8 ou 10 ans, un bouquet énorme de coquelicot dans les bras. Pourtant si tu lui laisses le temps de regarder tes quartiers, tu finis par le tirer encore dans une porte dissimulée sous une tenture. Et ce que tu lui dévoiler, c’est l’arrière de ta maison. L’a magnifique serre en verre clair que ton père avait construite pour ta mère et que tu as entretenue après sa mort.

« Je viens de découvrir que malgré l’absence de soin ces derniers jours, tout était intact. Tu te retournes vers lui, les yeux brillants. Toutes ces plantes sont le travail de ma mère, un peu de moi. Certaines sont courantes, mais d’autres sont rares. Il faudra que je les rapatrie à Karanes, puisqu’il n’y a plus personne ici pour les arroser. Je ne sais pas encore où je les mettrais. Et tu t’arrêtes, tu t’éteins un instant, mais quand tu reviens à toi, c’est pour lâcher sa main et foncer au fond avant de revenir avec un tout petit pot de fleurs. Une tige, trois petites branches et au bout des grappes de 4 ou 5 boutons de fleurs. C’est pour vous. »
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Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
« wings of freedom »
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Aedan Stellaa
Dim 17 Mai - 13:42
Tu avais besoin de cette douche. Tu l’as laissé passer devant, tu as pris le temps de te reprendre, un peu au moins, et puis tu l’as laissée te pousser dans la salle de bain, et tu t’es fichu la tête sous l’eau froide, un bon moment, avant de repasser à l’eau chaude pour profiter d’un peu de confort. Tu n’as pas pris le culot de traîner, mais tu as pris ce qu’il te fallait, et puis, tu as enfilé une chemise en sortant, que tu as boutonner. Trois boutons seulement. Cela dit, tu as estimé que c’était toujours bien mieux que de rester sans. En sortant de là, tu as les idées un peu plus en ordre, on est bien loin de la perfection, bien loin de ce que tu es d’ordinaire, mais ça va un peu mieux, tu as bien moins l’impression d’être dans le flou, et tu t’approches, dans la cuisine, tandis qu’elle est occupée à ramasser tout ce que tu as balayé d’un revers du bras pour la poser sur la table. Tu soupires. Tu grimaces. Tu ne dis rien, mais tu détournes tout de même les yeux, un peu honteux de ton attitude. Tu avais tout de même envoyé valser ce qui devait être votre petit déjeuner, du coup, tu t’interdis de faire la fine bouche devant la brioche un peu rassie qu’elle te colle entre les mains. Tu te rends compte que tu as faim, maintenant, alors, tu la manges, tu croques dedans sans même une grimace, sans un mot, parce que tu as besoin de te remplir le ventre.

Et la voilà, qui t’entraînes à nouveau. Dans une autre pièce cette fois, ce qui semble être la chambre d’une enfant, et que tu identifies finalement comme étant la sienne, lorsque tu captes les plantes, déjà, mais aussi ce dessin représentant la famille qui trône dans un coin de la pièce. Tu ne sais pas ce qu’elle te veut … Elle t’a parlé de te donner quelque chose, et toi, tu te contentes de te demander ce qu’elle peut bien avoir à t’offrir. Gêné. Oui. Tu l’es. Surtout après ce qui vient de se passer, deux fois, tu demandes dans quoi tu t’es lancé, encore. Tu la sens mal, cette histoire, mon vieux. Tu as ce pressentiment au creux du ventre, qui ne quitte pas, qui ne quittera plus, jusqu’à ce que le couperet tombe, un jour. Tu ne sais pas ce que ce sera, mais tu es pratiquement certain que tu vas tomber de haut parce que, quand ça te prend, tu vois, tu te trompes rarement.

Quand tes yeux retombent sur elle, elle ouvre un autre accès que tu n’avais même pas remarqué, et tu la suis jusqu’à cette serre, relativement impressionnante. Des plantes, des fleurs, c’est presque à perte de vue, ici, plus saisissant encore que le nombre de pots de verdure qui traînent partout dans la maison. « Impressionnant … » C’est tout ce que tu trouves à dire, oui. Remarquons que depuis la veille, tu n’es pas très loquace, Aedan, moins encore que d’habitude, même. « Si vous le souhaitez … je pourrais faire en sorte que vous obteniez de l’aide pour tout déplacer. » Après tout, pas mal de ces plantes devaient avoir un certain intérêt, il te serait facile de demander à un groupe de soldats, ta propre escouade même, peut-être, d’aider la jeune femme à tout déplacer et faire ramener à Karanes. « Vous devriez songer à vous trouver une maison à Karanes … surtout si vous ne comptez pas garder celle-ci. » Tu ne sais pas ce qu’elle compte faire, tu t’efforces de faire la conversation, en réalité, et puis, ça te parait juste plus simple si elle compte rester du côté de Karanes à partir de maintenant.

Tu t’approches, tu poses finalement les yeux sur cette plante qu’elle t’offre. C’est pour toi. Et durant un instant, tu fixes le pot, surpris, sans réaction, avant de relever le nez vers elle tout en attrapant la plante. « Qu’est-ce que c’est ? » Que tu finis par demander. Une plante. Oui. Mais la question c’est : pourquoi est-ce qu’elle a soudainement l’idée, et l’envie de te faire cadeau d’une plante, de cette plante en particulier, d’ailleurs.
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Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
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Kaelyne A. Wrench
Dim 17 Mai - 14:59
Être dans la serre, c’est vraiment la chose qui te fait le plus de bien, Kaelyne. Si ça ne rend pas la journée normale ni le voyage acceptable, ça te donne une espèce d’ancre à laquelle tu peux t’amarrer le temps de reprendre tes esprits ? Ce n’est même pas ça. Tu as tous tes esprits, c’est juste que ton corps est comme… parcouru de milliers de fourmis d’énergie. Tu te sens vivre. Profondément et irrémédiablement.

« Vous pourriez faire ça ? Tu lui demandes, avec surprise, à sa proposition. Je comptais demander au Major le droit de faire installer une serre au QG. Ces plantes serviront autant à moins qu’aux autres médecins de guerre et même à l’hôpital. Tu as un drôle de léger sourire. J’ai les arguments, il ne me reste qu’à savoir les amener correctement. »

Tu n’émets même pas le doute d’avoir un refus, tu es en train de dire devant lui que tu dois juste trouver le bon angle d’approche. Et te voilà à farfouiller dans les plantes quand il parle de Karanes. Et tu vois, Kaelyne, tu t’arrêtes. Tu immobilises. Tu respires. Et tu finis par lui offrir ce que tes réflexions ont déjà réussi à te donner comme réponse :

« Je ne prendrai pas de maison à Karanes. C’est sec, mais tu te reprends vite. Je n’aime pas vivre seule, je me contenterai de ma chambre au QG et de la salle de repos de l’hôpital. Et tu as ce sourire maladroit, avant d’ajouter, presque mystérieusement. Cette maison restera la mienne, même si je l’ouvre à ceux qui en auront besoin. J’y reviendrai quand j’en aurai envie. Vous aussi. Vous pourrez venir. »

Est-ce un appel à reproduire ce voyage inopiné ou une manière de lui offrir un endroit en retrait pour souffler ? Tu ne sais pas, Kaelyne. Sûrement un peu des deux. Et tu ne veux pas lui laisser le temps de t’interroger, alors tu lui fourres la plante dans les mains et tu recules. Tu finis appuyée contre la seule table de l’endroit, qui est chargée d’engrais et boutures et tu souris, mystérieusement.

« Aucune idée. Ma mère a ramené cette plante quand j’étais petite et elle ne nous as jamais dit d’où elle venait. Elle disait ne pas s’en souvenir. Tu hausses les épaules. J’appelle ça les Grelots Seraphins, mais vous pouvez l’appeler comme vous voulez. Un sourire s’étire sur tes lèvres, quand tu continues tes explications. Je vous la confie parce qu’elle a besoin de vous. De l’eau tous les matins, de l’attention et des soins. Je passerai dans vos quartiers vérifier pour l’engrais et les coupes de temps en temps. Et tu relèves les yeux vers lui, avec cette assurance qui prend toujours des airs de défis. Elle n’a pas fleuri depuis des années, et elle fleurit à votre arrivée. Elle vous attendait. Et puis… vous avez un point commun avec elle… La même couleur que ses pétales dans vos yeux. »

Et tu… n’es visiblement pas guérie, Kaelyne, parce que te revoilà à venir vers lui. Proche… Beaucoup trop proche. Tu profites que ses mains soient occupées à tenir le petit pot pour te coller à lui, relever la tête et plonger tes yeux dans les siens. Et tu murmures tout doucement, si proche que tes mains l’effleurent.

« On a toujours quelque chose à apprendre des plantes. Quand elle sera en fleur, appelez-moi, je vous raconterai son secret, à celle-ci. »
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Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
« wings of freedom »
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Aedan Stellaa
Dim 17 Mai - 21:36
Tu l’observes. Tu la détailles, cette plante. Tu es ce que tu es, Aedan, mais il n’empêche que tu n’es pas ce genre d’homme qui balaye un cadeau d’un revers de la main si facilement. C’est pour ça que tu te montres curieux, que tu essaies de comprendre aussi. Kaelyne reste Kaelyne. Elle a réussi à te faire laisser tomber les barrières, elle a réussi à t’attirer, à te donner envie de l’embrasser, de la toucher, de la posséder. Tu te dis qu’il y a quelque chose, derrière ça. C’est une plante, oui, mais tu commences à la connaître, mon vieux, tu sais qu’elle va probablement te sortir une histoire, comme celle de l’ortie la dernière fois. Tu les sens arriver d’ici, les jolies comparaisons, les belles métaphores. Tu ne sais vraiment pas où tu vas avec elle, ça par contre, tu vois, c’est un gros problème. Tu as bousculé de façon bien trop significative la limite entre un soldat et son supérieur, et … tu le sais, que tu ne peux pas revenir en arrière. Que même si tu le voulais, et si c’était possible, tu ne le voudrais très certainement même pas.

« Vous êtes en train de me demander de m’occuper d’une plante et de faire en sorte qu’elle ne meurt pas ? » Est-ce qu’elle serait tombée sur la tête ? Non parce que. Toi. T’occuper de quelque chose qui est susceptible de décéder ? Tu ne sais même pas t’occuper de toi-même mon grand, la preuve, la semaine dernière encore, si elle n’était pas venue jusqu’à toi, tu te serais laissé crever dans un coin sans même t’en rendre compte. C’est dire. Tu n’es pas fait pour prendre soin des choses. Non, vraiment, il n’y a pas à dire, là, tu la regardes étrangement … Comme si elle était en train de mener une expérience sur toi à ton insu, tiens. « Vous avez une bien étrange façon de voir les choses. » Ouais. Comme tu le disais, si ce n’est pas les métaphores, visiblement, c’est quelque chose qui ressemble à s’y méprendre à … de la poésie. Ouais. Quelque chose comme ça.

Tu souffles, doucement. C’est qu’elle est revenue se coller à toi, Aedan, et toi, tu viens écarter le pot de fleur – à croire que tu as finalement bel et bien à en prendre soin sans t’en rendre compte – pour la laisser venir, tu baisses les yeux sur elle. Tu ne sais pas ce qu’elle veut, ce qu’elle cherche, ce que tu comprends en revanche c’est que quand elle t’approche de cette façon, toi, tu es quasiment à sa merci. Et il en faut pour te soumettre, Aedan. Parce que t’es un guerrier, un combattant, tu ne laisses personne te diriger, si ce n’est tes supérieurs, et … comment dire qu’en sachant que ton cousin est dans l’histoire, même là, parfois, tu as du mal à te résonner assez pour te dissuader de ne pas lui faire bouffer son insigne. Par caprice, tu finis par passer ton bras dans son dos, ta main remonte, tout doucement dans son dos nu, tu ne fais que caresser sa peau, parce que ce simple contact te réchauffe. Puis, tu te penches, et tu viens chercher ses lèvres. C’est probablement le plus doux des baisers que tu lui as offerts jusqu’à présent, et pour une fois, tu n’en prends pas plus non plus. Tu la repousses en fait, et tu fais demi-tour dans la serre, la plante entre les mains. « On va dire que c’est un défi, ça me motivera à gagner. » Parce qu’on ne va pas se mentir, il n’y a bien que comme ça que tu réussiras à te convaincre d’arroser une plante.
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