Attack on Titan
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[DONE] L'amour est au-delà de la raison. (Alecto)
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Alecto
Alecto
Alecto
« citizens »
+ MESSAGES : 67
Alecto
Ven 22 Mai - 19:37
Ça te tue de t’obliger comme ça, à être raisonnable. La première fois, il y avait peut-être un peu de crainte, d’appréhension, là … ce n’est pas tellement ça. Si tu as une crainte, c’est seulement celle qu’on vous surprenne, tu ne veux pas te sentir anxieuse dans un moment comme celui-là, alors, du haut de tes dix-neuf ans, tu le sais maintenant, tu repousses Nine pour la seconde fois, et si tu murmures ces quelques mots, pour lui assurer que ce n’est que partie remise, pour qu’il comprenne que vous aurez tout le temps de vous rattraper, tu remarques tout de même ce léger trouble dans son regard, et tu sers les dents, parce qu’encore une fois, ce n’est ni l’endroit, ni le moment pour avoir ce genre de conversation.

Tu reprends ton souffle, tout en réajustant un peu mieux ta robe, et en lissant un peu tes cheveux en bataille, et puis, de nouveau, tu te laisses entraîner, et te voilà bientôt grimpée sur le dos de Nighty, non sans une appréhension certaine, comme la dernière fois, mais bien plus calmement tout de même. Il a raison, jeune fille, tu veux t’échapper de cet endroit, parce que, lorsque vous êtes de retour au milieu de la foule de réfugiés, ton cœur se sers, et tes pensées dévient à nouveau vers le District de Trost, vers les titans que tu as vus aujourd’hui, vers le danger et … vers ta sœur, surtout lorsque tu entends sa voix qui perce à travers le brouhaha. « Olympe ! » Et dire que tu allais partir sans rien lui avoir dit. C’est dire, comme tu maîtrises encore mal le fait de savoir que tu as une sœur. Difficile de combiner ton amnésie, tout ce que la petite blonde t’as dit aujourd’hui, et surtout, les deux prénoms, qui semblent être venus de deux mondes différents qui se confrontent à nouveau, en ce moment même, sous tes yeux. Ta grande sœur qui t’appelle, et te cherches. Et cet homme auquel tu t’accroches comme une damnée, qui t’emmènes loin d’ici.

Tu passes finalement rapidement une jambe par-dessus le cheval pour te laisser glisser de la selle jusqu’au sol, et tu viens serrer Olympe dans tes bras, un instant, avant de lui sourire. « Je te pensais repartie. » C’est la vérité, parce qu’en ne la voyant pas revenir, tu t’es rapidement imaginé qu’ils avaient eu besoin d’elle, ou qu’elle avait eu plus important à faire. Après tout, tout comme Nine, tu l’avais compris, ta sœur semblait avoir un devoir. « Nous partions pour Chlorba, qu’est-ce que tu vas faire, est-ce que tu veux venir ? Tu serais plus en sécurité qu’ici … » Tu réfléchis un instant, jetant un regard, sans doute un peu interrogateur à Nine. « A moins que tu n’aies quelqu’un d’autre à retrouver ? »
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Saïph Nine
Saïph Nine
Saïph Nine
+ MESSAGES : 92
Saïph Nine
Dim 24 Mai - 15:24
Partir, vous isoler, la protéger. Et au fond de toi, ce désir brûlant qui vire à l’amertume. Tu ne lui en veux pas, tu sais que tu en veux trop, et même que ça ne te ressemble pas. Pourtant, Nine, tu n’arrives pas à ne pas sentir la brûlure au fond de toi, d’être un peu enragé et dégoûté à la place. Et c’est pour lui cacher ça que tu la fais monter en selle aussi vite. Tu l’entraines dans la foule, tu souffles, tu te concentres. Et franchement, à cet instant, tu ne le vois pas, mais tu es plus froid, plus dur, plus distant que tu ne l’as jamais été. Pour elle, juste et irrémédiablement pour elle.

Une voix qui te semble familière te fait ralentir le pas, mais c’est la réponse d’Alecto qui te fige enfin. Une blonde a surgi et tu été si loin dans tes pensées qu’il te faut une poignée de secondes pour la distinguer puis la reconnaitre, et la “saluer” par son prénom. Olympe. Cette Olympe qui connait ta Alecto. Un frisson remonte le long de ton échine et ta protégée est déjà au sol pour aller la serrer contre elle, te serrant un peu plus le coeur.

« Viens avec nous. Tu attaques tout à coup, à ton tour, en restant à côté de Nighty pourtant. Il peut vous porter tous les deux, et je trouverai un autre cheval. Ne reste pas ici, ça va être difficile à vivre dans les prochaines heures… jours. »

Tu sais ce que tu fais, mon vieux ? Tu la presses, tu la pousses, parce que tu veux la protéger elle aussi, mais surtout parce que tu crains qu’Alecto ne veuille plus te suivre. Tu le sais, Nine, si ta blonde se met en tête de rester avec sa soeur, tu les emporteras toutes les deux, de gré ou de force. D’ailleurs te voilà déjà à faire un pas vers elle, le visage fermé, un drôle d’éclat dans les yeux. De la folie, à moins que ce ne soit de la précipitation.

« On ne va pas rester ici plus longtemps. Tu finis par reprendre, en retenant ta main d’aller chercher celle d’Alecto. Que veux-tu faire ? Et pourtant, Nine, tu es et tu resteras quelqu’un de bon, quoi qu’il arrive, alors tu regardes dans la foule un instant et tu finis par souffler. Dis-moi si je peux faire quelque chose pour toi, si tu ne veux pas venir. Je ne veux pas te laisser sans aide ici. »

Dans la foule des citoyens perdus, qui pleurent et hurlent, parce que c’est là que les pires passions humaines ressortent. Et Olympe, comme Alecto, sont trop fragiles et douces pour que tu les abandonnes sans aide. S’il te faut confier la recrue à un de tes supérieurs pour t’assurer qu’elle sera en sûreté, tu le feras, tu le sais.
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Olympe Fray
Olympe Fray
Olympe Fray
+ MESSAGES : 17
Olympe Fray
Dim 24 Mai - 23:05
« Olympe ! » Je l’ai retrouvée ! Merci mon dieu ! Et bien vite, elle se retrouve dans mes bras. A mon plus grand soulagement. Elle est en vie. Et visiblement, elle n’a aucune blessure. Si je ne comprenais pas vraiment sa relation avec Nine, je pouvais au moins le remercier de l’avoir protégée. « Je te pensais repartie. » Je lui fis un sourire en passant ma main sur ses cheveux. Un geste que j’avais depuis son enfance. Une manière que j’avais de la rassuré, quand notre père n’était pas là pour dire que ce genre de gestes étaient des actions de faiblardes. C’est là que je me rendis compte que pas une seule fois je m’étais demandée où il était ni s’il allait bien. J’étais une fille horrible. Pour le moment, Olympe était ma priorité. « Je serais pas partie sans être sûre que tu es en sécurité. » Et sans savoir où elle était aussi. « Nous partions pour Chlorba, qu’est-ce que tu vas faire, est-ce que tu veux venir ? Tu serais plus en sécurité qu’ici … » Chlorba, c’était une bonne idée. Elle serait en sécurité. Loin des réfugiés. Cela allait être de la folie ici dans les jours à venir. Mais venir, non, je n’étais pas sûre… « A moins que tu n’aies quelqu’un d’autre à retrouver ? » Si je disparaissais, Dénèb allait devenir fou. Je le savais. Je ne pouvais pas non plus lui imposer ça. Pas après avoir vécu la même chose pour Malaury. « Viens avec nous. Il peut vous porter tous les deux, et je trouverai un autre cheval. Ne reste pas ici, ça va être difficile à vivre dans les prochaines heures… jours. » Et voilà que lui aussi s’y mettait. « On ne va pas rester ici plus longtemps. Que veux-tu faire ? Dis-moi si je peux faire quelque chose pour toi, si tu ne veux pas venir. Je ne veux pas te laisser sans aide ici. » Il a raison, il vaut mieux ne pas tarder ici. C’est déjà de la folie. Les choses pourraient vite dégénérer. 


Je ne peux retenir ma main de caresser de nouveau ses cheveux. Sauf que cette fois-ci, c’est plus pour me rassurer moi. « Je ne peux pas venir. Je dois aider à gérer les réfugiés avant de retourner au QG » En gros, j’allais passer des heures à distribuer couvertures et nourritures. Beaucoup allaient dormir à la belle étoile ce soir. « Et puis si je ne rentre pas, j’ai un.. ami qui va s’inquiéter. » C’était étrange de lui parler de Dénèb ainsi. Après tout, elle le connaissait aussi depuis presque toujours. « Et je ferais mieux de vérifier comment va notre père. » Je m’inquiétais un instant de voir notre maison. De ce que j’ai vu, dans ce coin là, les dégâts avaient été considérable chez nous. Je ne savais pas trop comment j’allais réagir. Cette maison était remplie de souvenirs aussi bon que mauvais. « Juste, envoie moi un messager quand tu seras là-bas. Je veux juste être sûre que tu vas bien. J’essaierais de venir te voir dés que je le peux. » Je décidais de confier sa sécurité à un inconnu... Je ne savais toujours pas si j'étais naïve ou si c'était une bonne idée. Mais avais-je le choix ? Je ne pouvais pas assurer sa sécurité. Ce n'était déjà pas le cas dans notre maison...

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Alecto
Alecto
Alecto
« citizens »
+ MESSAGES : 67
Alecto
Mer 27 Mai - 12:36
Tu le sens toujours aussi tendu, ton Nine, hein Alecto. Tu ne sais pas trop pourquoi, d’ailleurs, mais toi, tu ne peux pas t’empêcher de venir à Olympe, parce que tu sais qu’elle est ta sœur, et que si pour le moment, ce n’est en toi qu’une intime conviction que c’est la vérité, si les souvenirs n’ont pas daigné revenir après cette annonce fracassante, et bien … tu ne peux pas juste faire comme si ça n’existait pas. Tu te sens un peu partagée, c’est vrai, entre Malaury dont tu ignores tout, et Alecto que tu apprivoises, tu es scindée en deux, mais ce n’est ni agréable, ni désagréable, c’est juste étrange. Tu t’inquiètes pour Olympe. Sincèrement. Cela dit, tu n’es pas bête, jeune fille, il y a des choses que tu as oublié, et que tu ignores donc, concernant ta grande sœur. Tu lui proposes de t’accompagner, mais tu ne forceras pas. Elle a des choses à faire, ici, et tu as bien compris que son devoir, sa place en tant que jeune soldat en devenir était importante à ses yeux. Au fond, tu l’admires. Elle te parait si forte, bien plus forte que toi, et tu ne peux pas retenir ce sourire, doux, et tendre quand tu l’entends parler d’une personne qu’elle doit retrouver, de vérifier que votre père n’a rien. Tu ne te sens même pas concernée par la mention d’un danger planant sur votre géniteur, c’est étrange, ça devrait t’effrayer, peut-être, mais ça te passe au-dessus, complètement.

Tu viens finalement prendre la main de Nine dans la tienne, c’est probablement un moyen pour toi de l’apaiser, de le retenir. Il essaie de mettre ta sœur en sécurité, il essaie de lui accorder un peu de sa protection, et tu le comprends, mais tu viens te placer devant lui, entre eux deux, parce que subitement, tu estimes que c’est à toi de t’occuper de ça. De gérer ta grande sœur. Du coup, tu t’approches à nouveau de la petite blonde, et tu viens plaquer un baiser sur sa joue, avant de passer tes doigts par-dessus. « Fais attention à toi s’il te plait. Je veux me souvenir de toi, ou réapprendre à être ta petite sœur, s’il le faut. » Peut-être que Malaury ne reviendra jamais totalement. Tu y penses. Peut-être que tu vas simplement rester Alecto, mais que tu sois l’une, ou l’autre, tu ressens l’envie et le besoin d’être la petite sœur d’Olympe. « Prends soin de ton ami, et ne t’inquiète pas pour moi, Nine saura me protéger. Je t’enverrais un message quand on sera arrivé, c’est promis. » Tu recules, d’un pas, tu reviens vers le cheval, et tu souffles. Si elle a besoin de quelque chose, tu lui laisses le soin de te débrouiller avec l’homme qui t’accompagnes, toi, tu essaies de te montrer forte, courageuse, et tu forces, tu braves ta peur en venant te hisser par toi-même sur le dos du cheval. Un frisson étrange vient t’envahir une fois que tu te retrouves juchée sur la selle, mais tu souffles pour l’évacuer avant de reposer les yeux sur Olympe, puis sur Nine. « Allons y. On se revoient bientôt, grande sœur. »
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Saïph Nine
Saïph Nine
Saïph Nine
+ MESSAGES : 92
Saïph Nine
Jeu 28 Mai - 23:45
Tu n’arrêtes pas de piétiner, presque autant que le cheval qui ne comprend pas pourquoi tout le monde s’éloigne de lui d’ailleurs. Et toi, Nine, tu ne fais que la regarder. Alecto. Puis ensuite aller à sa soeur. Et tu es déjà en train de faire des plans sur la comète, te dire que tu vas enlever la soeur de ta protégée pour les décidées toutes les deux à partir. S’il faut tu useras de ton rang. Ou de la force. Tu refuses de laisser Alecto ici, et tu t’en fiches qu’il faille emporter quelqu’un de plus, encore plus que la jeune femme mérite qu’on prenne soin d’elle, elle aussi.

Pourtant, tu vois, tu restes calmes. Tu les laisses se parler, tu n’interviens que pour tenter de la convaincre. Et quand elle finit par expliquer qu’elle reste là, qu’elle a à faire et qu’elle a même quelqu’un à trouver, tu sens une certaine forme de panique se former. Tu veux bien lui faire confiance, hein, mais elle reste si jeune et si… brrr.

« Attend. C’est ce que tu lances à Olympe quand Alecto se recule et se remet sur le cheval et que sa soeur semble sur le point de partir. Ta main se tend, s’enroule autour de son épaule sans violence. Fais attention à toi, Olympe. Elle… Elle a besoin de toi, et je ne compte pas m’interposer entre vous. Tu es nerveux, tendu, et tu finis quand même par essayer de lui adresser un bref sourire. Si tu as besoin d’aide cherche Mars Mahon ou Analynn Marshall, ce sont deux de mes soldats. Tu peux te fier à eux, d’accord ? Et tu la relâches, souffle et reculer d’un pas. Fais bien attention à toi, petite. Je veille sur ta soeur, tu peux me croire. »

Et tu te détournes pour rejoindre le cheval. D’un mouvement tu reprends la longe et tu claques la langue. Sans attendre, tu finis de traverser la foule en jetant un coup d’oeil à Olympe, jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Puis tu cesses de te rendre malade sur ça et tu continues jusqu’à sortir de là et te retrouver sur la route pour Chlorba. Il ne te faut pax plus de quelques minutes pour souffler puis te mettre en selle derrière Alecto. Une main autour de sa taille, l’autre aggripée aux rênes, tu remets Nighty au trot aussi sec. Et quand son odeur vient te capturer, tu finis enfin par lui glisser quelques mots.

« Je te ramenerai au plus vite à ta soeur, je te le jure. Même si ça veut dire que tu l’as perds, que tu la laisses reprendre sa vie. Tu peux te reposer, si tu veux, je te tiens et je veille. »

Et tu n’oses rien ajouter, même pas poser tes lèvres contre ses cheveux. Tu restes là, tel un roc derrière elle. Et tu resteras comme ça jusqu’à ce que la mettes en sûreté quelque part.
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Alecto
Alecto
Alecto
« citizens »
+ MESSAGES : 67
Alecto
Ven 29 Mai - 16:05
De tout ton cœur, Alecto, tu espères que tout ira bien pour Olympe. Tu te rassures un peu, en te disant que tout est hors de danger, que les titans sont loin d’elle, qu’elle ne finira pas dévorée, qu’elle ne risque plus rien. Néanmoins, une pointe d’inquiétude subsiste en toi, une inquiète que tu dissimules dans le sourire que tu lui offres en la laissant s’éloigner. Tu dois t’y faire, Alecto, à ces histoires de devoir. Parce que maintenant, ça concerne Nine, autant que ta grande sœur. Tu te dis que ce n’était pas la dernière fois que tu vas t’inquiéter pour eux, parce que, ce n’était pas la dernière fois qu’ils se mettront en danger pour te protéger, toi, mais aussi tous les autres. Alors, tandis que le cheval s’éloigne, tu gardes les yeux sur la tignasse blonde de la jeune femme … jusqu’à ce que tu ne puisses plus la voir, et là, seulement, tes yeux reviennent à Nine. Tu restes silencieuse un moment, pendant qu’il marche près du cheval, et qu’il le guide pour vous sortir de la foule, qu’il s’éloigne des réfugiés jusqu’à se retrouver sur la route qui mène au District voisin qu’est Chlorba. Là, il finit par se hisser en selle, derrière toi, l’une de ses mains se loge sur toi, l’autre vient attraper les rênes de l’équidé. « Je te fais confiance, Nine. » Pour tout. Pour veiller sur toi, pour te ramener voir Olympe quand ce sera possible, aussi. Tu comprends. Tu n’es pas bête. Tu sais que rien n’est simple, qu’il va s’écouler au moins quelques jours durant lesquels tu devras rester à Chlorba, et tu vas t’inquiéter, tu vas penser à cette famille que tu viens de retrouver que tu ne veux surtout pas perdre à nouveau. Mais tu as confiance, oui. Et pour le lui prouver, tu te laisses un peu basculer en arrière pour t’appuyer tout contre lui, avant de poser l’une de tes mains sur l’une des siennes, celle qui se trouve sur ta hanche.

***

Et comme prévu, la route jusqu’au District de Chlorba est longue, ponctuée d’arrêts, de pause. Tu t’endors plusieurs fois, assise sur le cheval, tout contre le soldat, ce n’est pas ce qu’il y a de plus confortable, mais tu te reposes, étrangement paisiblement d’ailleurs. Tu en as besoin. Ça fait passer ce temps de route qui te parais interminable bien plus vite, et lorsqu’enfin, vous entrez à Chlorba, tu souffles un grand coup en reposant les pieds au sol. Tu vacilles légèrement, à cause du temps que tu as passé à cheval. La nuit tombe. Déjà. Tu ne sais même pas quelle heure il est. « Je crois … que je ne suis jamais venue à Chlorba. » Dis-tu, simplement. Tu as beau regarder autour de toi, faire quelques pas dans la rue de l’écurie, tu ne trouves aucun point de repère, contrairement à Trost, où dés le départ, tu as compris que tu connaissais l’endroit. « Est-ce que tu sais où on va pouvoir s’installer ? » Ça t’inquiète ça, un peu. Parce qu’à la maison de Nine, tu avais repris quelques repères, oui, en fait, tu t’y sentais chez toi, et ce changement soudain, il t’effraie un peu. Du coup, tu viens accrocher ta main à celle de l’homme, et encore une fois, Alecto, tu t’en remets complètement à lui, parce que, tu ne vois pas quoi faire d’autre.
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Saïph Nine
Saïph Nine
Saïph Nine
+ MESSAGES : 92
Saïph Nine
Sam 30 Mai - 20:29
On aurait pu croire que tu te calmerais avec le voyage et surtout la fatigue. La vérité, c’est que tu es dans un tel état de choc que rien ne te passe. Tu restes droit, même quand tes muscles deviennent des briques dans ton dos. Les heures qui avancent ne font que te rendre plus nerveux, comme si tu craignais que quelque chose vous poursuive. Et si tu fais quelques arrêts pour ne pas que la jeune femme ne souffre du rythme intenable que tu essaies d’imposer, tu ne souffles pas, toi.

Quand vous arrivez dans le district, tu descends au sol et d’une main sûre tu aides la jolie blonde à faire de même, avant de déposer Nighty à l’écurie, sous la surveillance des palefreniers. Tes yeux continuent de faire des allers et retours autour de vous, au loin sur le mur, et tu finis par revenir à la réalité quand tu entends le son de sa voix. Elle regarde partout elle aussi, mais au contraire de toi, c’est parce qu’elle est perdue. C’est pour ça que tes doigts viennent s’entremêler aux siens.

« Ce n’est pas étonnant, peu voyagent entre les districts. C’est un endroit calme, qui survit de l’agriculture. Tu n’as pas à t’en faire, nous sommes en sécurité ici. »

Ce n’est pourtant pas ce que tes yeux ont l’air de crier. Tu es tellement tendu, mon vieux, que tu es en train de te faire des cheveux blancs en avance. Et tu ne prends même pas le temps de lui répondre. Comme si la nuit cachait des démons à tous les coins de rue, tu la presses et tu finis par lui montrer du doigt la devanture éclairée d’une auberge pour toute réponse. Sans la lâcher, tu finis par pousser la porte et d’un seul coup tu es attrapé par l’endroit chaleureux, bouillant, les bruits et même le son d’un violon au fond de la pièce.

« Bonjour. Tu marmonnes en entrant et en allant droit au comptoir, complètement incapable de relâcher la main de la jeune femme, comme si c’était la seule chose qui t’empêchait de craquer complètement. Une chambre, s’il vous plaît. Deux personnes, pour la semaine. Et tu sors ta bourse pour régler aussi sec, complètement glacial avant de frissonner longuement et te tourner vers la jeune femme. Tu veux manger ou tu préfères te reposer ? »

Et enfin tu sembles commencer à amorcer ta redescente sur terre. Et ça se traduit par des vibrements dans tout ton corps, comme des frissons, mais que tu arrives plus ou moins à contenir. C’est juste de l’énergie pure qui se relâche de tes muscles douloureux, et tu finis par te tourner vers Alecto, en oubliant la salle, le violon et même le patron de l’établissement.

« Ça va ? Enfin, tu la vois, tu la regardes… et tu lâches sa main par la même occasion. Désolé, je ne t’ai pas fait mal ? Parce qu’avec ta tension t’es bien capable de lui avoir broyé les doigts, alors tu lèves les doigts, tu effleures à peine son visage en tentant de lui sourire. Ça va me passer, ne t’inquiète pas, d’accord ? Et tu te penches vers elle, juste pour la regarder avec attention. Dis-moi ce que tu veux faire, on a fini de bouger maintenant. »

Et tu vas pouvoir veiller sur elle.
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Alecto
Alecto
Alecto
« citizens »
+ MESSAGES : 67
Alecto
Dim 31 Mai - 13:17
L’inconnu est une chose qui visiblement t’effraie. Tu ne sais pas trop, Alecto, si Malaury avait autant peur de la découverte, mais toi … c’est comme si tu faisais un blocage là-dessus. A chaque fois, c’est la même chose ma toute belle, tu te retrouves à avoir l’impression de suffoquer, à ne pas avoir envie de mettre un pied devant l’autre, mais juste à reculer, pour retourner te cacher là où tu te sens plus en sécurité. Tu te sens perdue. Sans le moindre repère. C’était la même chose, à Trost, tu vois, malgré l’impression de déjà vu relativement rassurante, tu n’avais pas osé sortir, à chaque fois, tu te sentais complètement paumée, dénuée du moindre sens de l’orientation, capable de te perdre entre deux rues. Pourtant, ça avait fini par venir, un peu, tu étais parvenue à t’aventurer jusqu’au festival, et même si une fois là-bas, la panique était revenue en te disant que tu n’allais pas retrouver la maison, force est de constater qu’il y avait eu un progrès. Et peut-être qu’en continuant, tu serais parvenue à te balader, seule, à aller faire les courses, seule, à parcourir le marché, seule. Mais voilà qu’un trou dans un mur et des titans étaient venus tout chambouler. Voilà qu’en arrivant ici, à Chlorba, tu as l’impression désagréable que tu vas devoir tout recommencer.

Alors, tu vois, Alecto, tu te laisses guider, pratiquement cachée derrière Nine, tu le laisses encore une fois tout gérer … comme si tu étais une enfant, et c’est rageant pour toi, parce que tu as une sainte horreur d’en venir toi-même à te comparer à une simple gamine que tu n’es pas, et que tu refuses d’être, surtout. Tu regardes autour de toi, perdue. C’est trop grand, il y a trop de monde, trop de bruit. Et quand Nine revient à toi, qu’il te lâche, c’est toi qui reviens immédiatement t’accrocher à son bras. Tu es inquiète. Tu ne le sens pas dans son état normal, le voyage n’aura pas suffi à le calmer … alors, tu souffles, finalement, tu prends encore une fois ton courage à deux mains, et tu t’armes d’un magnifique sourire pour te tourner vers le gérant. « Est-ce qu’il serait possible de nous monter à manger … je crains de ne pas être assez en forme pour prendre mon repas ici. » Tu ne sais pas si ça se fait, mais il te sourit, tendrement, il se mets à hocher la tête en te promettant de vous monter rapidement deux plats chauds, et tu te tournes à nouveau vers ton soldat pour finalement t’avancer, prendre l’escalier, et monter jusqu’à la chambre qui vous a été assignée.

Ce n’est qu’une fois la porte refermée que tu souffles, enfin, que tu te permets de retirer le ruban qui maintenait tes cheveux attachés, et puis, de te débarrasser de tes bottes que tu ne supportes vraiment plus, avant de t’asseoir sur le lit, et de t’étirer. « Tu ne voulais pas manger en bas ? » Tu n’y penses que maintenant, tu ne lui as pas demander son avis. « Je ne me sentais pas très à l’aise en bas … il y avait trop de monde. » Et tu lui souris, à nouveau, un sourire rien que pour lui cette fois, au fond, tu essaies de l’apaiser un peu, parce que tu le vois, rien qu’à poser les yeux sur lui, qu’il est encore tendu, sur les nerfs. Et tu finis par te laisser tomber en arrière, un instant, allongée, dos sur le matelas.
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Saïph Nine
Saïph Nine
Saïph Nine
+ MESSAGES : 92
Saïph Nine
Dim 31 Mai - 14:59
Tu croyais vraiment que tu allais revenir à la normale aussi sec que votre périple s’arrêterait, mais il n’en est rien. Le plus étrange, Nine, c’est que tu es conscient qu’il y a un truc en toi qui cloche, qui t’empêche de retomber dans ton calme habituel. Mais même si tu le sais, tu n’arrives pas à te calmer, si tu la lâches c’est uniquement parce que tu vois le regard des gens sur vous, parce que tu reviens à elle, mais c’est tout. Tu l’interroges, tu n’oses même pas lui imposer ton choix et finalement, tu souffles presque de soulagement à sa demande qui est aussitôt acceptée.

C’est en silence, avec un mouvement de tête pour remercier le patron, que tu la suis dans l’escalier, sans cesser de jeter des coups d’oeil autour de vous. Il n’y a rien de dangereux ici, mais tu te sens de nouveau encore plus tendu. À croire que la présence d’autres personnes que vous deux te fait péter une durite… Et ce n’est qu’une fois dans la chambre que tu relâches un tout petit peu la tension. Si elle parle, qu’elle va s’asseoir, toi tu fais le tour de la chambre, tu jettes un oeil pas la fenêtre, tu sondes la nuit. Et quand tu commences à imaginer des silhouettes dangereuses partout, tu te retournes d’un coup vers elle.

« Nan, je n’ai même pas très faim. Tu es si froid, Nine, que tu viens prendre une grande bouffée d’air puis souffler longuement pour te reprendre. Je te rassure, je n’étais pas plus à l’aise. Je ne suis pas encore assez serein pour endurer les bruits, la foule et même le violon. »

Tu reviens lentement vers elle, couchée sur le lit, et tu l’observes. Et tu vois, Nine, elle t’a déjà repoussée deux fois, tu as clairement compris que tu ne pouvais pas aller vers elle comme ça, mais la voir aussi calme tout à coup, aussi… offerte, ça te fait monter d’un coup la cocotte-minute dans la tête. Tu l’observes, tu n’arrives même pas à décrocher tes yeux d’elle. Et d’un seul coup, tu t’approches encore plus du grand lit. Ta main se tend, accroche la sienne et tu la ramènes assise, devant toi.

« Alecto, je… je… »

Nan, tu ne peux pas le lui dire, pas comme ça, pas sans savoir ce que tu as en tête vraiment. Alors tu restes comme un con à la regarder, à l’observer, à la dévorer littéralement du regard. Et quand tu bouges enfin, c’est pour lâcher sa main et attraper son visage. Pour te pencher sur elle, et lui voler un minuscule petit baiser de rien du tout. Que tu cesses aussi vite tu le lui prends. Tu t’écartes, tu recules, tu fais demi-tour et tu as la main sur la poignée quand ça toque. Le repas est là. Tu remercies la jeune femme qui vous le porte avant de refermer la porte et rester là, dos au battant de bois, plateau en main, littéralement et visiblement déchiré.

« Tu devrais manger… Un murmure lointain et tu n’arrives même pas à tourner les yeux. Je devrais aller me promener dehors le temps de… me calmer. »

C’est ça ouais. De ne pas lui sauter dessus encore une fois. De ne pas lui faire peur ou mal. De ne rien lui prendre de force… parce que tu ne supporteras pas qu’elle te repousse une troisième fois, Nine. Pas dans cet état en tout cas.
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Alecto
Alecto
Alecto
« citizens »
+ MESSAGES : 67
Alecto
Dim 31 Mai - 15:32
Tu te sens probablement un peu coupable, Alecto. Quand tu le vois, comme ça, si tendu … sans que tu ne sois capable, finalement, de comprendre tout ce qui peut bien l’ennuyer à ce point. Il veut te protéger, c’est un fait. Il te l’a dit. Il ne s’est pas senti à la hauteur, et ça aussi tu l’as compris. Le truc, c’est que tu ne sais pas quoi faire pour l’apaiser. Tu sens qu’il y a autre chose. Et tu comprends aussi que c’est entière ta faute. Il n’aurait pas tant de problèmes que ça, si tu n’étais pas là, tu as fait irruption dans sa vie, et depuis, tu refuses de le laisser tranquille. Même quand il a essayé de t’envoyer chez sa sœur, tu as piqué une crise pour ne pas y aller, parce qu’égoïstement, tu voulais rester auprès de lui, et finalement, tu t’es bien peu souciée de savoir ce qu’il en pensait, ce que ça lui ferait, si tu t’entêtais. Entre lui et toi, ça part toujours dans tous les sens. D’une dispute, à un baiser, une fuite, des explications, un moment calme, et une tension étrange. Et puis ce festival, la peur, le plaisir des retrouvailles, les baisers échangés et ce désir qui monte sans arrêt, qui s’installe, qui semble vous faire perdre la tête à tous les deux, bien que tu t’entêtes à rester raisonnable, et à faire en sorte que certaines choses ne se produisent pas dans un cadre qui n’est pas le plus approprié. C’est que vous avez un don, tous les deux, pour vous accrocher l’un à l’autre dans des endroits les plus improbables. Ça pourrait être sujet à plaisanterie, tu pourrais en rire, si ça ne laissait pas à chaque fois un sentiment étrange, et pas spécialement agréable en toi … en lui peut-être aussi.

Allongée sur le lit, tu prends le temps de souffler. Quelques secondes. Tu as sans doute besoin de repos, mais pour autant, tu ne te sens pas réellement fatiguée non plus. Les quelques heures de sommeil à cheval semblent tout de même avoir porter leurs fruits. Pourtant, tu bailles, une fois, et au moment où tu refermes la bouche, tu sens sa main sur la tienne, il te tire en avant, te forces à te redresser, et te voilà de nouveau face à lui. Il semble essayer de te dire quelque chose … mais il n’en fait rien, il t’embrasse, à la place, un tout petit baiser auquel il met fin bien trop rapidement avant de littéralement te fuir. Sauf qu’on frappe à la porte, et qu’il est obligé d’attraper la nourriture, de se retourner, sans te regarder, de trouver une excuse, et toi, tu ne bouges pas, tu l’observes, avant de te lever, de marcher jusqu’à lui et d’attraper le plateau. Tu le reposes presque aussitôt, au-dessus de la petite commode qui se trouve près de la porte. « Pourquoi tu n’essaies pas juste de me dire ce qui t’arrives ? » Tu ne comptes pas le laisser fuir. Encore une fois, Alecto, tu agis de façon un peu égoïste, il semble avoir besoin d’un peu d’air, tu refuses de le laisser sortir de cette chambre, parce que tu veux qu’il t’explique, tu as envie de comprendre ce qui ne va pas, pourquoi il est dans un tel état de nerfs … et pourquoi ça dure, surtout, même maintenant que vous êtes tous les deux, au calme, en sécurité. « Est-ce que j’ai fait quelque chose mal ? » Tu demandes, d’une petite voix, parce que c’est l’une de tes explications. Tu as dit, ou fait quelque chose … et si c’est le cas, tu aimerais savoir quoi, tu aimerais comprendre, pour pouvoir t’excuser au mieux, et surtout, ne plus recommencer, à l’avenir.

Tu finis par effacer la distance entre vous, tu viens prendre sa main, le tirer un peu pour le faire se décoller de cette porte, et te place là, juste devant lui, la tête levée vers lui pour l’observer. « Ne me fuis pas … »
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