Attack on Titan
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CAIN + si tu meurs, je te tue
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Erin Mahon
Erin Mahon
Erin Mahon
+ MESSAGES : 48
Erin Mahon
Lun 11 Mai - 12:00
Cela m’avait paru naturel d’aller l’embrasser. Sauf qu’en voyant sa tête, je n’étais pas sûre que lui l’ait ressenti de la même manière. Il semblait bien que je l’avais pris par surprise. « J’ai … tu … pourquoi … non … quoi ? » Je suis obligée de sourire. Il faut croire que bafouiller en ma présence est son langage. J’arrivais vraiment à le perturber. Maintenant que je savais que ce n’était pas une question d’haleine, j’arrivais à trouver ça drôle. Voir même carrément mignon. « Encore … une demi-heure environ je dirais … j’ai jamais été touché autant. » J’acquiescais d’un mouvement de tête. C’était long. Parce que bon, je n’osais pas le brusquer en attendant et en même temps… C’était très impressionnant. C’était déjà incroyable de se dire qu’il pouvait survivre à une telle blessure, mais alors qu’il puisse guérir si vite, c’était tout bonnement impressionant.

Je finis par lui demander pourquoi il me trouvait intimidante. C’est qu’il trouvait toujours des tas d’adjectif pour parler de moi mais que je ne les comprenais pas tous. « C’est … en fait … j’ai toujours eu peur de m’approcher de toi … » Voilà qui est encore mieux. Je n’ai pas mauvaise haleine mais je lui faisais peur. C’était incompréhensible. Je lui avais jamais rien fait, non ? J’essayais de fouiller dans mes souvenirs, lors de notre entraînement mais rien ne me venait. Même dans les combats au corps à corps il évitait soigneusement de venir se mesurer à moi. « J’ai préféré rester loin de toi, parce que tu m’attires et que j’ai toujours eu peur de ne pas savoir … me retenir. » Je sens mon coeur s’accélérer, comme si j’étais toujours une adolescente. 32 ans mais des réactions de gamine de 16 ans… C’est que c’était flatteur de savoir que je lui avais toujours plu. Au moins, je n’avais pas été la seule. Même s’il semblait que je l’avais mieux vécu que lui. « Je ne pouvais pas t’imposer ce que j’étais. » Je poussais un soupir. Ma main se leva et vint caresser son front. Avant de lui faire une pichenette. Seule violence que je m’autorisais contre lui. « Idiot ! » Puis, plus douce, je passais mes doigts dans ses cheveux. « Tu as dû te sentir bien seul tout ce temps. » En gardant un aussi gros secret, peut-on se sentir véritablement proche de quelqu’un ? Je n’en étais pas sûre. Et je n’étais pas sûre que j’aurais pu vivre comme ça non plus. Je confiais presque tout à ma mère. Et même avec mes frères et soeurs, j’avais bien dû mal à leur cacher quoique ce soit de si gros sur moi.

Je poussais un soupir légèrement mélodramatique, comme je savais si bien les faire. « Et dire que j’étais en colère contre toi pendant l’entraînement. Le plus beau garçon de notre promo qui refusait de me parler. C’était extrêmement frustrant. » Et finalement, je retourne déposer un baiser sur ses lèvres, comme pour lui montrer que je lui pardonnais. Et que surtout, je l’acceptais comme il était.
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Cain Blackthorn
Cain Blackthorn
Cain Blackthorn
« stationnary troops »
+ MESSAGES : 32
Cain Blackthorn
Ven 15 Mai - 11:38
Tu n’arrives pas à le dire. En réalité, tu n’as probablement jamais su de mettre de mots justes sur ce que tu peux ressentir pour Erin. Pourtant, tu sais, ce n’est pas bien compliqué, chacun des symptômes de l’amour est inscrit en toi et se manifeste à la seconde où tu entends sa voix, où tu poses les yeux sur elle. Tu t’es tant de fois imaginé faire le pas, arrêter de fuir. Tu as passé des nuits à penser ta vie, si tu avais eu le cran ou le courage de lui parler, de lui dire la vérité, et à chaque fois, ça finissait de la même manière : quand tu te montrais sous ton jour le plus laid, celui du titan qui t’habite, elle finissait par disparaître de ta vie. Du coup, pour toi, et depuis toujours, il n’y a pas eu d’autre possibilité … Tu as toujours pensé que le jour où elle saurait, tu la perdrais à jamais.

Et pourtant, c’est exactement l’inverse qui est en train de se passer. Elle t’a vu, Cain, elle sait que c’était toi, ce monstre, elle sait, parce que tu le lui as montré. Malgré tout, elle est toujours là, près de toi, elle vient de te sauver la vie, et puis, surtout, elle vient de t’embrasser, et ça, ça à allumer des centaines d’étoiles dans ton cerveau. Tu n’en prends pas plus. Tu es têtu, mon vieux. Elle est venue vers toi, tu crains toujours d’aller vers elle, en revanche, elle est parvenue à te convaincre de lui dire la vérité, ou au moins une partie de la vérité concernant tes sentiments envers elle. Ce n’est toujours pas clair, c’est loin d’être une vraie belle déclaration … mais pour toi, c’est déjà énorme. Tu t’expliques. Tu lui donnes tes raisons, tu te tournes, et tu soupires. Et quand elle revient chercher un contact, c’est pour caresser ton front, avant de t’envoyer cette petite pichenette qui te fais légèrement grimacer.

Idiot. Evidemment que t’es un idiot. Un gros idiot, même. Mais est-ce qu’on te changera un jour sur ce point ? Tu n’en es vraiment pas certain. « J’ai pris l’habitude d’être seul … » Au point où finalement, ça ne te posait plus trop de problèmes. Des jours avec, des jours sans. Des jours pleins de convictions, d’autres pleins de regrets. « Il y en a d’autres comme moi. J’ai fait le choix de ne pas m’approcher d’eux, même s’ils représentaient peut-être les seuls à pouvoir me comprendre. » La vérité, celle que tu omets cette fois encore, c’est que tu n’as pas confiance. Tu sais pourquoi tu es là, à la base, et tu sais pourquoi les autres sont là, la preuve encore aujourd’hui. Tu as tout fait pour te convaincre que le jour venu, tu ferais ce qu’on te demande de faire, pourtant, ces événements à Trost, t’ont montré que tu n’y parviendrais pas. Tu n’es pas né pour détruire, tu es né pour protéger, tu ne supportes pas la mort, la désolation, tu supporterais bien moins encore d’en être responsable. Et puis, surtout, tu seras toujours de son côté, à elle.

Et elle parle, encore, et … ça te fais sourire, Cain. Ça te met du baume au cœur. Alors, quand elle revient t’offrir un baiser, tu bouges, doucement, et tu braves la douleur pour l’attirer à toi, tandis que tes doigts reviennent à son visage pour en suivre les traits, les courbes. Tu la connais par cœur. Tu l’as tant observée. « Ça l’était pour moi aussi. » Plus qu’elle ne peut l’imaginer, en réalité. Et tu vois, cette fois, tu ne peux pas réellement te retenir, elle est proche, si proche, que c’est toi qui viens cueillir ses lèvres, qui l’embrasse, doucement, tout doucement. « Je t’aime Erin. »
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Erin Mahon
Erin Mahon
Erin Mahon
+ MESSAGES : 48
Erin Mahon
Sam 16 Mai - 23:04
Je me rend compte de la vie solitaire qu’il avait eu. Ce qui me donne juste envie de le prendre dans mes bras. Sauf qu’il souffre et que je risquais de lui faire mal. Alors je me retiens. Un peu. « J’ai pris l’habitude d’être seul … » Et je déteste encore plus cette réponse. Je sais que je ferais tout pour qu’il ne soit plus jamais seul. Quitte à ce qu’il finisse par en avoir marre de supporter. Ce qui peut arriver très vite. Plus vite qu’il ne le croit. J’ai tendance à faire cette effet aux gens. « Il y en a d’autres comme moi. J’ai fait le choix de ne pas m’approcher d’eux, même s’ils représentaient peut-être les seuls à pouvoir me comprendre. » D’autres… Voilà qui n’est pas rassurant. J’avais bien compris que ce titan qui avait lancer des pierres et manquait de faire tomber un maison sur moi devait être comme lui. Mais de la manière dont il parlait, c’est qu’il y en avait encore d’autres. Des tas d’autres. Et c’était loin d’être une idée rassurante. Je devrais lui poser la question. Bien sûr que je devrais le faire. Mais enfin il me parle, s’ouvre à moi, répond à ses questions qui sont là depuis notre rencontre. Alors non, je suis incapable de casser ce moment. Je préfère alors poser mes lèvres sur les siennes, une nouvelle fois. Sauf que cette fois-ci, sa main trouve mon visage, accentuant ce baiser.


Ce n’est peut-être pas grand chose. Un simple geste. Pourtant, il me semble que ça change tout. Comme s’il assumait enfin ce qu’il ressentait pour moi. Comme s’il se détendait enfin en ma présence. Il met fin à ce baiser pour parler de nouveau. « Ça l’était pour moi aussi. » Je ne peux retenir un sourire sur mes lèvres. Surtout qu’il me sourit lui aussi à son tour. Bon sang, je n’étais même pas sûre de l’avoir déjà vu me sourire comme ça. Un vision qui me ferait presque perdre la tête. Mais c’est finalement quand il vient pour la première fois m’embrasser de lui-même qui me la fait perdre totalement. Mes mains viennent s’accrocher à son t-shirt en piteuse état. J’en oublierais même que ce sol est plus qu’inconfortable. Ce baiser est emprunt d’une telle douceur. C’est que je n’y suis pas vraiment habituée. Dans son regard, il me semble que je suis une princesse. Après tout, n’avait-il pas dit que j’étais précieuse ? Ses lèvres s’éloignent finalement des miennes. J’ouvre les yeux, fixant son regard. « Je t’aime Erin. » Je sens mon coeur vaciller d’émotion. Se gonfler de jouer. Exploser dans ma poitrine. Tout ça en même temps. Je dois lui dire que moi aussi. Bien sûr que je l’aime aussi.


 « Cain… Je... » Bon sang, mais c’était quoi mon problème ? Pourquoi est-ce que j’étais incapable de le lui dire ? Pourtant, quand j’avais cru qu’il était mort, empalée par cette satanée poutrelle métalique, n’était-ce pas ce dont je m’étais rendue compte ? Je n’aurais pas été aussi désespérée si je ne l’avais pas aimée. Sérieusement, j’avais beau avoir couché plusieurs fois avec Ethan, j’étais persuadée que je ne pleurerais qu’un peu s’il venait à mourir. Du moins, autant qu’un ami. Alors que Cain… J’avais bien cru qu’on m’avait arraché mon coeur. Les seuls personnes qui pourraient me mettre dans un tel état était les membres de ma famille. Alors oui, bien sûr que je l’aimais. Pourtant, j’avais l’impression d’être tétaniser à l’idée de le lui dire. C’était beau tiens. Erin Mahon, tueuse de titan, mais incapable de dire je t’aime à un homme.


J’avais maintenant installer un lourd silence entre nous. Moi qui pourtant n’avait qu’espéré une chose, qu’il n’y ait plus cette tension gênante entre nous, je venais de l’installer sans même le vouloir. Je ne pouvais alors que faire une chose. Etre franche. « Je suis désolée. » Non, je commençais mal là. Je me redressais d’un bond, m’asseyant au sol. M’éloignant de ses bras par la même occasion. Pas sûre que ce soit la bonne solution non plus. Ouvres la bouche Erin ! Dis quelque chose. « Ne vas pas croire que je ne ressens rien pour toi ! Quand je t’ai cru mort, tout à l’heure, j’ai bien cru mourir aussi. » Voilà qui était un peu mieux. Bien mieux même. « Ne vas pas non plus croire que c’est parce que tu peux te transformer en titan et que je n’y comprend rien. » J’était peut-être née blonde dans une autre vie. « C’est juste que je me sens pas prête à prononcer ses mots. Je... » J’allais quand même pas commencer à bégayer à mon tour. C’était ridicule ! « J’ai jamais dit ça à un homme. Jamais. J’ai toujours eu l’impression que ça avait quelque chose de sacré. Sûrement ça d’avoir des parents comme les miens. » Est-ce que c’était mieux là ? J’en étais pas sûre. Il était où le bouton stop ? « C’est juste que c’est… flippant pour moi. » Ouais, des titans en ville, pas de soucis. Des humains qui se transforment en titan. No problem. Dire je t’aime… Fallait vraiment que je me fasse soigner. « Okay, je suis ridicule. J’ai pas eu peur de toi quand tu t’es transformé devant moi et là je flippe comme une gamine devant ses premières règles.  Je suis ridicule. Mais d’un autre côté, j’ai pas eu peur parce que je te fais confiance. Je sais qui tu es. Là le problème, c’est que je ne me fais pas confiance à moi. » Par pitié, que quelqu’un me fasse taire.

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Cain Blackthorn
Cain Blackthorn
Cain Blackthorn
« stationnary troops »
+ MESSAGES : 32
Cain Blackthorn
Ven 22 Mai - 20:09
Tu l’as dit. Et tu ne sais pas encore comment tu es parvenu à un tel exploit, Cain, parce que, tu retiens ses mots en toi depuis si longtemps que tu pensais jusqu’à présent qu’ils ne sortiraient jamais. Pourtant. C’est étrange, mais ils sont venus si … naturellement. Comme si une part de toi n’attendais que ça, lui avouer, tout lui dire, enfin, une bonne fois pour toute. Parce que cette femme, Cain, tu lui appartiens depuis le premier jour, depuis que tu as posé les yeux sur elle, depuis que tu n’as plus jamais réussi à les en détacher. Elle tout ce que tu désires, tout ce dont tu as besoin. Elle incarne une partie de ton passé, de ton présent, et c’est elle que tu veux pour le futur. Alors, oui. Tu l’aimes. Tu es même complètement fou amoureux d’elle. Un véritable accro. Et ça fait tellement du bien, de le lui dire, c’est tellement libérateur, de parler, de dire ces petits mots.

Comme pour sceller cet aveu, tu viens l’embrasser. C’est le premier baiser que tu lui prends, le premier que tu viens chercher de toi-même. Un baiser doux, Cain, complètement à ton image, à l’image de tout ce que tu ressens pour elle, parce que, ça a toujours été ça, tu vois. Tu n’as toujours eu qu’amour et tendresse pour elle. Le désir est présent, évidemment, mais en arrière-plan depuis des années maintenant, et là, tu ne cherches pas à la dévorer, ou à t’enflammer contre elle, tu ne veux que … sa présence, juste ça, c’est suffisant.

Néanmoins, rapidement, quelque chose cloche, mon vieux. Tu connais la Erin sûre d’elle, tu connais bien moins celle qui doute, celle qui semble perturbée, celle qui perd ses mots et bégaye légèrement. Ça te perd, sur l’instant, à tel point que tu prends peur, que ton cœur se sert, que tu en viens à te demander si tu ne viens pas de faire une erreur, si tu n’aurais pas dû tenir ta langue, si tu ne t’es emballé, si tu n’es pas allé trop vite, aussi. Pourtant, pour une fois dans ta vie, tu t’efforces de rester … calme, du moins, en apparence, parce qu’au fin fond de ta poitrine déjà douloureuse, c’est la tempête, un ouragan. Et elle s’excuse, subitement, et ça te figes. Alors, tu restes là, au sol, sans bouger, tandis qu’elle se redresse, et tu l’écoutes, tu écoutes chacun de ses mots, tu les emboîtes les uns au autres pour tout comprendre, au mieux.

Et ça dure, Cain. A aucun moment, tu ne viens l’interrompre, jusqu’à ce que le silence retombe, et que tu soupires. « Tu n’es pas ridicule, Erin. » Toi, tu l’es, souvent, alors tu sais de quoi tu parles mieux que quiconque, là-dessus, tu vois, on peut te faire confiance. Tu viens braver la douleur, pour te redresser à ton tour, et lorsque la grimace s’efface, tu t’es déjà glissé jusqu’à elle, devant elle. « Tu n’es pas obligée, je ne te le demandes pas. Je te le dis parce que c’est là, et parce que j’avais besoin que tu le saches, tu mérites de savoir. » Tu ne veux plus qu’elle pense que tu ne veux pas d’elle. Que tu ne l’aimes pas. Qu’elle te dégoutte. Tu n’as plus envie qu’elle se pose mille questions, sur le pourquoi du comment de ton foutu comportement. Tu veux qu’elle sache. Tu l’aimes. C’est tout. Mais tu n’es personne pour lui imposer ça. « Si je te dis que je t’aime, c’est parce que je veux que tu comprennes pourquoi je ne pourrais jamais me détourner de toi … pas parce que je veux obtenir quelque chose de toi. T’es pas obligée de m’aimer. T’es pas obligée d’accepter. Tu peux me rejeter, et t’as même le droit de me détester … » Même si ça finirait sans doute par te tuer, soit dit en passant. « S’il faut que je t’attende, je t’attendrais, ça fait plus de quinze ans que je l’ai en moi, je peux encore attendre si c’est nécessaire … mais c’est seulement si c’est ce que tu veux toi. »
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Erin Mahon
Erin Mahon
Erin Mahon
+ MESSAGES : 48
Erin Mahon
Ven 22 Mai - 22:19
Etrange comment parfois on découvre des choses insoupçonnés chez soi. Jusque là, je n’avais pas cru que je serais le genre de nana incapable de dire je t’aime. Il faut dire que je n’avais jamais été dans la position de devoir le dire. Ou d’y répondre. J’avais eu des relations. Mais jamais rien de bien sérieux. Sûrement pour ça que maman désespérait de me voir lui faire des petits enfants. Sauf que là, je sais que c’est différent. Avec Cain, c’était du sérieux. Même si ça n’avait pas encore commencé. Tout me le criait. Mais j’étais incapable de le dire à voix haute. Tout allait beaucoup trop vite. Et je flippais grave. Après tout, les histoires sans lendemain, je savais comment ça fonctionnait. Mais les vrais histoires, celles faites pour durer, comme celle de mes parents, ou celle d’Elijah et Kaiden, ça fonctionnait comment ? Je n’en savais rien. Une part de moi avait justement besoin de prendre le temps. Une partie de moi un peu lâche. Je ne l’écoutais jamais en temps normal. Pourtant là, elle s’imposait avec brio. Je me trouvais juste ridicule. « Tu n’es pas ridicule, Erin. » Dans un sens, c’est un soulagement de l’entendre dire. C’est qu’il me comprenait peut-être. Sauf que si je n’étais pas ridicule, je devais être stupide, parce que voilà qu’il se redressait à son tour, pour se positionner devant moi. Et si sa grimace de douleur est rapide, je l’ai tout de même vu. Il guérit, c’est sûr, sinon il ne pourrait même pas se déplacer, mais il méritait plus de repos. Ce que je ne lui offrais pas vraiment.


« Tu n’es pas obligée, je ne te le demandes pas. Je te le dis parce que c’est là, et parce que j’avais besoin que tu le saches, tu mérites de savoir. » Mes yeux ne se détachent plus de son visage, alors que mon coeur, lui, bat à une vitesse vertigineuse. Si je suis incapable de prononcer ses mots tendre, j’aime les entendre en tout cas. « Si je te dis que je t’aime, c’est parce que je veux que tu comprennes pourquoi je ne pourrais jamais me détourner de toi … pas parce que je veux obtenir quelque chose de toi. T’es pas obligée de m’aimer. T’es pas obligée d’accepter. Tu peux me rejeter, et t’as même le droit de me détester … » Comme si je pouvais le détester. Comme si je voulais le rejeter. J’en étais incapable et je ne le voulais pas, malgré la peur panique qui avait pris possession de mes facultés mentales. « S’il faut que je t’attende, je t’attendrais, ça fait plus de quinze ans que je l’ai en moi, je peux encore attendre si c’est nécessaire … mais c’est seulement si c’est ce que tu veux toi. » Je ne le méritais pas. Je ne méritais pas un tel amour. 15 ans… Depuis tout ce temps, c’était donc ce qui se passait dans sa tête. Alors qu’il pensait qu’être proche de moi ne pourrais que me mettre en danger. Il n’en était que plus merveilleux pour moi. Combien serait près à se sacrifier comme ça ? Si je ne parviens pas à le dire avec des mots, je tente alors de lui montrer. 


Mes mains passent autour de sa nuque, mes doigts glissent dans ses cheveux et mes lèvres rejoignent les siennes. Si mes baisers de tout à l’heure avait été léger, doux, celui-ci se montre un peu plus appuyé. J’ai moins peur de le casser, bien que je sais qu’il doit toujours souffrir le martyr. Je me contiens alors et quand je détache mes lèvres, mon front se pose sur le sien. Juste pour pouvoir souffler quelques mots. « C’est toi que je veux. » Et pour la première fois de ma vie, je ne parlais pas de sexe. Je voulais juste l’avoir dans ma vie. Chercher d’autres moyens de le faire sourire. Même l’entendre rire. Profiter de le voir se détendre en ma présence. L’emmener faire ce shopping que je lui avais réclamer. Le présenter à ma famille, même si je le plaignais déjà. Oui, je voulais tout ça. Et c’était aussi destabilisant que plaisant. Il allait me falloir un temps d’adaptation. 


Je me redresse un peu, éloignant mon front du sien, alors qu’une de mes mains vient quitter sa nuque pour glisser sur son visage. Le bout de mes doigts passe ses sourcils, puis sa pommette avant de se poser sur sa joue. « Je n’ai pas du tout l’intention de te rejeter et je crois bien qu’il est impossible pour moi de te détester. J’ai juste besoin qu’on prenne notre temps, d’accord ? » Je parle bas, comme si élever la voix pourrait me faire dires des bêtises de nouveaux. « Après tout, même si on se connait depuis longtemps, on a pas vraiment pu passer énormément de temps seul tout les deux. C’est vrai je ne sais même pas où tu as grandit ! Je veux apprendre à tout connaitre de toi. » Tout ce que je savais de lui démarrait à l’entraînement. Rien de plus ancien. Ce qui semblait logique à la lumière des derniers évènements. « Mais tu ferais mieux de te rallonger. Tu n’as pas encore totalement guéri et j’aimerais effacer tout souvenirs de cette barre de fer planté dans ton corps. » Un sourire espiègle apparait finalement sur mon visage. Un sourire qui me ressemble bien davantage. « Je te cède même mes jambes comme oreiller pour plus de confort. » Je me voyais déjà caresser ses cheveux pendant que sa tête reposerait sur mes cuisses. Maintenant que j’avais goûter au plaisir de sentir ses cheveux sous mes doigts.


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Cain Blackthorn
Cain Blackthorn
Cain Blackthorn
« stationnary troops »
+ MESSAGES : 32
Cain Blackthorn
Lun 25 Mai - 11:43
C’est quand même fou quand on y pense, Cain, tout ce que tu es prêt à faire pour elle, tout ce que tu te sens capable d’endurer pour cette femme. Il n’y a personne au monde pour laquelle tu ferais tout autant … même ce qui reste potentiellement de ta famille et de tes connaissances dans ce village hors des murs ne mérite très certainement pas la moitié de ton dévouement pour elle. C’est dire, à quel point tu es atteint. Ouais. T’es même prêt à l’aimer sans rien attendre en retour. Et te connaissant, tu l’aimeras probablement pour une vie ou deux, parce que t’es un romantique, parce que t’es persuadé que ton cœur n’appartient qu’à elle, que c’est elle, personne d’autre, et que jamais une autre ne trouvera grâce à tes yeux. Tu l’as faite reine de ton cœur. Elle règne dessus … tu as remis entre ses mains le pouvoir de le préserver, mais aussi celui de le réduire en purée. Pour elle, tu viens déjà de trahir ce pourquoi tu existes. Tu as même probablement semé le trouble parmi ceux de ton sang. Il y aura sans doute des conséquences, mon vieux, et toi, tu refuses d’y penser, tu es complètement focalisé sur elle. Sur ses doutes. Ses pensées. Elle. Juste elle. Toujours elle.

Malgré la douleur. Malgré le fait que ce qu’elle vient de te dire t’as frappé en plein cœur … tu tentes de lui sourire. Tes sourires, ils ne sont jamais vraiment lumineux. Ils sont sincères, pourtant. Mais, tu as toujours un mal de chien à être vraiment très expressif. Pourtant, tu fais cet effort. Tu veux lui sourire, tu veux essayer de lui prouver que tout va bien, et que tout ira bien, même si tu ne peux pas être sûr de ça. Quoi que … tu vois, quand elle te glisse ces quelques petits mots, tu te sens empli d’une énergie nouvelle. C’est toi qu’elle veut. Et ça, c’est presque plus fort qu’un « je t’aime » à tes yeux. Parce que, ça veut dire que t’es le seul, qu’il n’y a pas un autre homme que toi. Que c’est toi. Juste toi. C’est tout ce que tu as toujours voulu … tout ce a quoi tu as un jour rêver la concernant. Ça te donne un espoir nouveau. Et tu te dis juste que le reste viendra plus tard. Quand on te dit qu’il ne faut pas grand-chose … quelques mots, et un baiser, c’est comme si tu avais des ailes maintenant. Comme si tout était possible.

Et puis, tu vois, quand tu l’écoutes t’expliquer les choses avec plus de … précisions, tu te dis que tu ne peux pas lui en vouloir. A trop t’éloigner d’elle, toutes ces années, tu ne lui as pas laissé voir et comprendre qui tu étais. C’est vrai que vous venez de vivre quelque chose de fort, il n’empêche que si tu la connais par cœur – ou alors est-ce que tu crois – elle, elle ne te connaît pas tant que ça, en retour. Du coup, tu hoches la tête, et tu es comme un gamin auquel on vient de promettre une nouvelle vie et plein de nouveaux jouets, tu es prêt à tout lui donner. A tout lui laisser apprendre de toi. « On va faire ça. Le temps on l’a … » Tu te penches, tu viens déposer un baiser sur son front, et puis … tu grimaces, parce qu’elle a raison, tu n’es pas encore tout à fait guéri, encore quelques longues minutes, mais pour l’instant, tu le sens encore. Du coup, tu oses la prendre au mot, tu t’allonges, et viens poser ta tête sur ses cuisses en attrapant l’une de ses mains dans la tienne pour entremêler vos doigts. « Laisse-moi encore dix minutes … et je te ramène à la maison. »
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