Attack on Titan
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SHIEL + meet the devil
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Ariel Zhang
Ariel Zhang
Ariel Zhang
+ MESSAGES : 36
Ariel Zhang
Mar 14 Avr - 22:16
meet the devil
ft Shiel Rensburg


Elle était parfaite. Je l’avais réécrite un nombre incalculable de fois. Jusqu’à ce que chaque mots soit parfait. Je lui dévoilais qui j’étais et à quel point je l’aimais. Je la serrais contre mon coeur, bien fermer dans sa jolie enveloppe. J’avais mis un peu de parfum dessus. Celui à la rose que je gardais pour les occasions spéciales. L'odeur en chatouillait mes narines, agrandissant mon sourire alors que je traversais les couloirs à la recherche de mon prince. Je savais de source sûre, c’est à dire mon père, que son équipe et lui devait passer au QG de la brigade. En prétextant que j’apportais un petit repas à mon père, on me laissait toujours entrer. C’est qu’on me connaissait ici avec le temps. Alors que je m’engageais dans un couloir, je le vis au loin. Je pris un instant pour le regarder.

Je me voyais déjà, lui tendre ma lettre. Je baissais la tête, rougissant légèrement. « Ethan, je… Je t’ai écris une lettre. » Il poserait alors un doigt son mon menton, me faisant redresser la tête. « Pourquoi regardes tu le sol. C’est dommage de cacher de si beaux yeux. » Nos regards se croiseraient alors. Et là, plus besoin de parler. Les sentiments exploserons tout simplement entre nous. Plus rien n’éxisterait autour de nous. Il viendrait alors poser ses lèvres sur les miennes. Nous échangerons alors notre premier baiser. Un baiser tendre et doux, qui me montrerait qu’il est prêt à prendre soin de moi. Un baiser qui signifierait le début de notre vie à deux. J’étais sûre que papa serait ravie. Il organiserait très bientôt notre mariage. Ce serait le plus beau jour de ma vie. Nous échangerons nos voeux dans un champ en fleur. Je porterais une robe de dentelle tandis que lui serait resplendissant dans son costume. Tout serait parfait. Tout comme nos trois enfants. Oui, j’avançais vers mon rêve et mon bonheur futur. Et pour ça, je n’avais qu’à traverser le couloir.

Mon coeur battait la chamade alors que j’avançais. Malgré le stress et l’appréhension, j’étais heureuse. Les choses prenaient le bon chemin, j’en étais sûre. Pourtant, une chose se dressait sur mon chemin. Un homme pour être exact. Je lui rentrais dedans de plein fouet. Ma précieuse lettre s’échappa de mes mains et mes fesses rencontrèrent douloureusement le sol. Mes jupons volèrent autour de moi pendant la chute. Quand je relevais la tête, Ethan n’était plus là. Ma chance venait de s’envoler. Je regardais alors celui que je venais de percuter, croisant son regard. Des yeux froids qui me firent me figer. C’était la douche froide après avoir rêvé des yeux doux et chaleureux de mon prince. Je ferais mieux de rentrer. Je tenterais de nouveau ma chance un autre jour. Je me fendis alors d'un sourire polie. « Excusez-moi, je ne vous ai pas vu. » Je tentais alors de me relever, cherchant du regard ma lettre. Où avait-elle voler ?
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Shiel Rensburg
Shiel Rensburg
Shiel Rensburg
+ MESSAGES : 19
Shiel Rensburg
Mer 15 Avr - 14:07
Une autre nuit. Peu de sommeil. Beaucoup trop de bruit. Et ces imbéciles de soldats des Brigades qui se croient à l’école. En résumé, tu es d’une mauvaise humeur certaine aujourd’hui.

Si tu avais de l’espoir quand tu es entré dans l’armée puis dans les Brigades spéciales, Shiel, plus le temps passe et plus tu te dis que tout cela est voué à l’échec. Même si le Bataillon réussissait à vaincre tous les titans dehors, la tête pensante de la ville et les soldats qui devraient en être son élite sont aussi pourris les uns que les autres. Tous. Toi y compris.

Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour que tu voies ça. Que ce soit de la part de tes collègues qui te donnent l’impression d’être des adolescents ou des idiots. De ceux qui vous dirigent et dont tu ne comprends pas les choix, comme si tout ce qu’ils faisaient était absolument nébuleux. Mais il n’y a pas que ça. Il y a le Roi, sa cour, les familles les plus nobles. Tout ce petit gratin installé confortablement au coeur de la ville, qui ne voit pas à quoi ressemble cette ville au-delà du mur Sina.

Tu soupires. Et toi, tu n’apportes rien de meilleur, clairement. Tu viens des districts les plus pauvres avant d’avoir pu vivre dans l’opulence. On t’a pris quelque chose, et la vie t’a offert l’argent et de quoi manger à ta faim chaque jour. Tu aurais certainement dû remercier ce coup du destin en t’engageant dans le Bataillon, en combattant les titans, mais t’as préféré faire marcher ta fierté et rejoindre les Brigades… Maintenant, tu n’es plus qu’une ombre parmi les soldats, qui ne croit même plus en ce qu’il fait.

Tu soupires, encore. De toute façon, soit tu soupires, soit tu grognes, t’es presque connu pour ça. Et quand tu sors de la salle où vous avez été briefé sur la journée à venir, tu as largement encore plus l’impression que tout ça n’est voué à rien. Donc oui, en résumé, ce sera une sale journée, comme la veille et l’avant-veille et toutes les journées avant. Et tout cela…

SBAM.

Tu reviens à toi avec la vivacité de celui qui se croit attaqué. Tes yeux s’ouvrent en grand et un grondement mécontent t’échappe encore. Tu as juste le temps de voir un bonbon rose s'effondrer les fesses en première et tu te figes. Oh, oh, oh, mais qui voilà ? Si tu entends clairement ses excuses, ton regard glacial ne s’adoucit pas. En faite, tu as plus la sensation d’être un vautour qui se prépare à dévorer une nouvelle trouvaille.

« Je ne suis pas invisible pourtant. Si tu ne veux pas finir aux fers en percutant la mauvaise personne, tu devrais regarder où tu vas plutôt que… Tes yeux glissent de ses pieds à sa tête, se régalent de chaque morceau de peau visible… te prendre pour une petite princesse dans une base militaire. »

C’est avec ton inspection d’elle que tu as capté le mouvement de son regard. Elle cherche quelque chose, visiblement. Et il ne te faut que quelques secondes pour voir une enveloppe qui a dû s’envoler de ses mains avec le choc et qui s’est posée au-dessus d’un casier bien plus grand qu’elle.

« C’est ça que tu cherches ? Tu désignes l’enveloppe colorée que l’on voit dépasser et en un pars tu es dessus. Tu n’as qu’à tendre la main pour la poser sur le papier parfumé. Qu’est-ce que c’est ? »
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Ariel Zhang
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Ariel Zhang
Jeu 16 Avr - 17:19
Mon doux rêve venait tomber dans l’oubli. Du moins pour le moment. Je ne m’annonçais pas vaincue. Il me suffirait de revenir un autre jour. Si je retrouvais ma lettre. A la place, j’ai cet homme au regard de démon qui me scrute. Même mes excuses ne semblent pas le radoucir. « Je ne suis pas invisible pourtant. Si tu ne veux pas finir aux fers en percutant la mauvaise personne, tu devrais regarder où tu vas plutôt que te prendre pour une petite princesse dans une base militaire. » Je déglutis faiblement. Il ne pourrait pas me mettre aux fers, non ? Papa ne le laisserait pas faire. Et s’il en avait le pouvoir ? Je ne survivrais pas ainsi. Je le savais. Je commencerais par maigrir, mes cheveux, ma robe, plus rien de me ressemblerait. Un ombre enchaîné. Jusqu’à ce qu’arrive la lumière. Ethan. Il viendrait me délivrer, c’est sûr. C’est ce que font tous les princes. Il me souleverait délicatement dans ses bras. Il m’emmenerait chez lui pour me soigner. Rougissante, je le remercierais de son aide. Il poserait doucement ses mains sur mes joues, avant de m’embrasser. « C’est ça que tu cherches ? » La voix de ce sale type me sort de ma douce rêverie. Je me redresse alors complètement, lissant mes jupons d’un geste rageur. J’ai oublier qui je suis. Je suis la fille du major Zhang. Il n’a pas le droit de me traiter de la sorte. Pourtant je perd toute ma rage quand je vois ce qu’il retire de dessus d’un casier. Ma lettre. Mes joues en perdent toutes leurs couleurs. « Qu’est-ce que c’est ? » Il tenait mon coeur dans ses mains et le traitaient avec dédain. Dans toute histoire, il y a un méchant qui se met sur la route des amoureux. Il me semblait que j’avais trouvé notre méchant. Je pouvais l’entendre ricaner dans ma tête. Tout comme mes yeux imaginaient très bien les flammes s’élevant autour de lui sans jamais le blesser, comme le démon qu’il était. « C’est à moi. Je vous prierais de me le rendre. » Je tente de reprendre contenance. Dans les histoires, l’héroïne gagne toujours en se montrant forte. Je devais en faire de même. En disant qui était mon père, il aurait surement peur de possible représailles. Il allait alors forcément me rendre ma lettre. Et en s’excusant. Et alors, plus rien ne pourrait se mettre entre mon prince et moi. Oui, je devais me montrer forte et convaincante. Lui montrer que je n’avais pas peur de lui. Je posais alors mes mains sur mes hanches. « A moins que vous ne voulez que je signale à mon père, le major Zhang, que vous malmenez les citoyens. »

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Shiel Rensburg
Shiel Rensburg
Shiel Rensburg
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Shiel Rensburg
Ven 17 Avr - 13:48
Qui a encore l’idée de mettre du parfum sur une enveloppe… ? C’est là la première question qui te passe par la tête quand tu mets la main sur le courrier. Et si tu en viens à te le demander, c’est bien parce que l’odeur grimpe aussi sec à tes narines. Elle t’embrumerait presque le cerveau et tu dois tourner la tête brusquement vers la petite fille pour te dégager de ce pouvoir qu’elle pourrait avoir sur toi.

« Te la rendre ? Et tu souris, froidement, les yeux absolument pas contaminés par ce mouvement de tes lèvres. Viens la chercher si tu la veux tant que cela. »

Quel sale type tu peux être, quand tu t’y mets. Encore plus que tu serres l’enveloppe dans tes doigts et que tu gardes ceux-ci relevés au-dessus de ta tête. Donc autant dire que si elle ne pouvait pas attendre le dessus de l’armoire avant, elle risque encore moins de venir la chercher là. T’es grand, et pour une fois que tu peux en profiter contre une petite, ça te ferait presque rire de joie.

En tout cas, tu continues ton manège, bien décidé à la faire tourner en bourrique. T’es de mauvaise humeur, Shiel, et puisque c’est elle qui t’est rentrée dedans, tu comptes bien l’utiliser pour calmer tes nerfs. Et pour ça, tu secoues le papier parfumé au-dessus de sa tête en le relevant dès qu’elle peut faire un geste pour l’avoir… Jusqu’à… et bien qu’elle t’annonce la couleur.

« Je sais très bien qui tu es, pas besoin de jouer à cela avec moi. Ton sourire revient ourler tes lèvres, te donnant un air moqueur en plus d’être froidement joueur. Mais je peux aussi aller voir le Major et lui dire que sa fille traîne dans les pieds de ses soldats et les empêche de faire leur travail correctement. Qui croira-t-il, tu penses ? »

Toi-même tu l’ignores, mais tu es prêt à prendre le risque pour lui prouver que jouer de son nom et de la renommé des siens n’est pas toujours une bonne idée. Et puis, il faut le dire aussi Shiel, tu n’as pas peur de grand monde. Si tu perds ton job dans l’armée, tu finiras par trouver autre chose à faire… Comme ennuyer à plein temps la fille du Major Zhang. Ariel Zhang.

Comment tu sais son identité ? Chut, ça tu le gardes uniquement pour toi.

« À moins que je ne lui dise que tu voulais remettre une lettre inondée de cet écoeurant parfumé à… tes yeux quittent le joli coeur au sol pour remonter sur l’enveloppe. Ethan Wideed, rien que ça ? Vu les fréquentations de ce cher collègue, et tu grimaces presque à ce mot, voilà qui serait fort déplaisant pour le Major, crois-moi. »

Et la vérité, c’est que si tu es devenu tout d’un coup acide, Shiel, ce n’est pas pour lui faire peur ou l’impressionner, non. C’est parce que tes yeux ont découvert le destinataire de cette lettre. Et vraiment, déjà de lire un autre nom d’homme ça t’aurait mis de travers, mais cet enfoiré d’Ethan, ça te… arh, ça pourrait te faire partir d’un coup pour lui encastrer ton poing dans le nez, tiens.

« Alors, réfléchissons… Comment on se met d’accord pour cette histoire de lettre ? Je n’ai pas envie de te la redonner, mais je suis un bon diable. Peut-être que si tu es très gentille avec moi, je pourrais songer à te la rendre, qui sait… »

Et ça, ça t’échappe peut-être un peu, quand même.
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Ariel Zhang
Ariel Zhang
Ariel Zhang
+ MESSAGES : 36
Ariel Zhang
Mar 21 Avr - 21:38
Il m'est insupportable de voir ma précieuse lettre entre ses mains. J'y ai mis tout mon cœur, toute mon âme dedans. Et lui il la traite comme un vulgaire bout de papier. Je ne demande qu'une chose : qu'il me l'a rende. « Te la rendre ? » Il me fait un sourire. Mais il me semble que je préférais quand il ne souriait pas. C'est un sourire sans éclat, froid qui déclenche des frissons de peur tout le long de ma colonne. Cet homme pourrait tres bien venir des enfers que ça ne m'étonnerait pas. « Viens la chercher si tu la veux tant que cela. » Ma lettre se retrouve brandit au dessus de sa tête. Comme le faisait les gosses pour se moquer de ma petite taille. Je ne m'abaisserais pas à sautiller pour l'attraper. Il me prenait pour une gamine de 12 ans ou quoi ? Je restais donc camper sur mes deux pieds, les mains sur les hanches. Je voudrais avoir la force de soutenir son regard. Mais j'ai l'impression que les flammes de l'enfer se reflètent dans ses prunelles. Dans une autre vie, j'aurais appris à me battre. Je n'aurais alors plus qu'à lui faire un croche pattes, il serait tombé à la renverse, à mes genoux. Je lui aurais asséné un coup derrière la tête, il se serait trouvé assommer, et j'aurais pu récupérer ma lettre sans problème. Mais je n'avais jamais appris à me battre. Une erreur de la part de mes parents. Je n'avais du coup que mon nom pour faire peur. « Je sais très bien qui tu es, pas besoin de jouer à cela avec moi. » Et voilà cet horrible sourire qui repointe le bout de son nez. Je me sens maintenant ridicule alors qu'il semble se moquer de moi. Mes mains quittent mes hanches, en même temps que ma confiance en moi… « Mais je peux aussi aller voir le Major et lui dire que sa fille traîne dans les pieds de ses soldats et les empêche de faire leur travail correctement. Qui croira-t-il, tu penses ? » Il me croira moi. Je le savais. Mon père ne pouvait pas me tourner le dos. Après tout, il était parfait. Je le voyais même passer un sacré savon à ce… diable. Après ça, il n'aurait plus qu'à ramper. Il ne serait rien de plus qu'un diablotin de pacotille. J'étais prête à aller sur le champ voir mon père. J'avais hâte de voir papa lui remonter les bretelles ! 


« À moins que je ne lui dise que tu voulais remettre une lettre inondée de cet écoeurant parfumé à… » Je le vois alors lire le nom que j'ai inscrit de ma plus belle écriture sur l'enveloppe. Je déglutis avec difficulté. Je n'avais imaginer mon père avoir connaissance de ma lettre. Ce serait si gênant. « Ethan Wideed, rien que ça ? Vu les fréquentations de ce cher collègue, voilà qui serait fort déplaisant pour le Major, crois-moi. » Mais de quoi parlait-il ? Ce démon était en plus médisant ? Il osait dire du mal de mon prince ! C'était sûrement la jalousie. Comment ne pas l'être face à cet homme parfait ? J’étais sûre que papa serait ravie d’en faire son gendre. Mais c’était à moi de lui annoncer. Quand Ethan et moi aurons consolider notre histoire. Mon père ne devait pas lire cette lettre. Pas avant son destinataire en tout cas. « Alors, réfléchissons… Comment on se met d’accord pour cette histoire de lettre ? Je n’ai pas envie de te la redonner, mais je suis un bon diable. Peut-être que si tu es très gentille avec moi, je pourrais songer à te la rendre, qui sait… » Lui même le disait : il est un diable ! Je ne savais plus comment me sortir de cette histoire. Si seulement mon prince pouvait venir me sauver. Mais pour le moment, je ne pouvais que compter que compter sur moi-même. « Vous n’avez donc rien d’autres à faire que de faire du chantage à une honnête citoyenne. » Oui, je pouvais tenter de jouer la moralisatrice. En appeler son sens du devoir. Il se mettrait à pleurer, comprenant sa bétise. Il me rendrait alors ma lettre, en se sentant éternellement redevable envers moi pour lui avoir montrer qu’il se trompait de chemin et qu’il pouvait choisir une voie plus juste. Peut-être que nous deviendrons amis si son sourire gagnait en éclat, en vie. Il serait alors mon deuxième témoin avec Ekaterina. Sauf qu’il me suffit de croiser son regard pour que ce rêve vole en éclat. Je me fourvoyais en espérant le rendre plus humain. 


Je poussais alors un profond soupir. Je capitulais. Mais je ne le laisserais pas non plus faire ce qu’il voulait de moi. Je ne serais pas une poupée de chiffon dans ses mains de démon. « Que voulez-vous ? De l’argent ? Mais n’oubliez que ce que vous obtiendrez par le chantage ne vous profitera pas vraiment. » Finalement, je ne capitulais pas vraiment. Je ne pouvais m’empêcher de garder une touche moralisatrice. Même s’il ne changeait pas d’avis, il ne pourra pas dire que je ne l’avais pas prévenu. Le destin s’abattra sur lui un jour ou l’autre.
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Shiel Rensburg
Shiel Rensburg
Shiel Rensburg
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Shiel Rensburg
Ven 24 Avr - 14:28
Tu n’es pas souvent un affreux connard, Shiel. Non, clairement, tu es bien plus souvent un type qui se fait oublier et qui assure son boulot sans trainer avec les autres. Ça te suffit, tu n’as jamais eu besoin de plus. Mais vois-tu, tu as aussi un drôle de caractère quand il s’agit de colère… ou de sentiments plus globalement. Tu es… disons comme un enfant. Tu ne sais pas le gérer, et plutôt que de tenter de comprendre, tu agis stupidement. Tu choisis la provocation et la peur. C’est plus simplement comme ça.

Et là, alors que tu remues cette lettre écoeurant au-dessus du nez de la jeune femme, tu sais qu’il y a en toi un drôle de mix. De la jalousie, c’est certain. De l’intérêt, clairement. De la colère, mais tu refuses de savoir pourquoi. Et cette envie d’être le gagnant, pour une fois. Tu en as marre de supporter ce sombre crétin d’Ethan, tu lui en veux d’être inscrit sur cette enveloppe alors que toi, tu avais vu Ariel avant. Même si elle ne le sait pas…

« Ce n’est pas du chantage, c’est simplement un échange de bons procédés. Tu lui souris encore, comme si tu allais la dévorer l’instant suivant. Je prends soin de cette lettre visiblement très importante pour une petite fille tête en l’air qui la laisse échapper trop vite. Et toi, tu me remercies pour cet acte de charité. »

Quel monstre tu peux être parfois. Il n’y a pas à dire, tu ne sais pas avoir les choses correctement. Tu as sans cesse besoin d’obtenir par la force ce que d’autres ont de manière naturelle. Tu n’as jamais envié Wideed pour le nombre de femmes qu’il a mis dans son lit, mais cette fois-ci, tu lui en veux d’avoir même ce que toi tu chasses en solitaire. Quel idiot…

Et tu gagnes. À ta manière, avec tes règles. Tu vois bien la fille du Major Whang tenter une petite pirouette pour te rappeler quel sale type tu es, mais tu refuses de l’entendre. Ton sourire s’étire sur tes dents blanches et d’un seul coup, tu plonges. Ton bras libre se tend pour s’accrocher et s’enrouler a sa taille et tu l'attires d’un pas vers ton visage penché sur elle.

« Toi. Tu as l’air bien utile pour raconter des histoires et me changer les idées. Je n’ai jamais le temps de faire plein de choses alors tu les feras pour moi ! Et ton visage s’approche, jusqu’à effleurer son nez tout sans perdre ce sourire qui auréole ton visage de froideur. Tu vas voir, on va bien s’amuser. Et moi je vais bien veiller sur cette lettre ! »

Et tu te figes comme ça, penché sur elle, pour la regarder dans les yeux. Ton bras se fait un peu plus fort dans son dos, pour la coincer, pour qu’elle ne puisse plus s’enfuir. Et tout cela est une mauvaise idée, tu le sais au fond de toi. Tu ne peux pas décemment l’avoir sous la contrainte et vouloir l’y garder. Elle est trop importante et toi tu n’es rien… mais vois-tu Shiel, tu ne veux pas qu’elle aille se jeter dans la gueule de ce loup d’Ethan Wideed, donc tu feras ce qu’il faut pour l’en empêcher. Aussi maladroitement que tu peux le faire.

« Alors, nous avons un accord ? Tu es toujours trop prêt d’elle. Tu as toujours envie d’en prendre plus, mais tu te contiens. »
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Ariel Zhang
Ariel Zhang
Ariel Zhang
+ MESSAGES : 36
Ariel Zhang
Dim 26 Avr - 23:27
Ces griffes se resséraient sur moi. Je pouvais les voir. Noires, longues et acérés. Tel des serres d’un aigle. Il refermait son piège, m’emprisonant aussi simplement que si j’étais une souris. Je tente comme je le peux de faire appel à son sens moral. De lui faire comprendre que ce qu’il fait est mal. Mais comme le rapace à attraper le rongeur, il affiche un sourire carnassier. Comme s’il était sur le point de me manger. « Ce n’est pas du chantage, c’est simplement un échange de bons procédés. Je prends soin de cette lettre visiblement très importante pour une petite fille tête en l’air qui la laisse échapper trop vite. Et toi, tu me remercies pour cet acte de charité. » Je comprend alors qu’il a tout simplement pas la même échelle de moralité que la mienne. Pour moi, les choses sont simples. Soit les choses sont mauvaises, soit elle sont biens. J’ai du mal à comprendre ceux qui disent qu’il existe aussi des nuances de gris. Je n’étais pas d’accord. Mais il fallait croire que lui, ne voyait pas les choses de la même manière. Et lui, dans son gris, il trouve des justifications incroyables pour expliquer ses actes sans moralité. Je ne peux pas le raisonner. C’est peine perdue. Il allait me falloir subir pour survivre. Si j’avais toujours rêver de vivre une histoire comme dans mes romans, je pensais bien évidemment à des histoires d’amour. Pas à des histoires d’actions pleines de personnalités malsaines. 


Je sens la peur commencer doucement a irradié mon corps. Ma respiration s’accélère alors que son sourire s’élargit, dévoilant ses dents. Il allait me manger. Me croquer. Après ses serres d’aigles, je voyais se profiler ses crocs de loup. Il a alors un geste si rapide que je n’ai pas le temps de réagir. Son bras se retrouve autour de moi et mon coeur est au bord de mes lèvres, je le sens pret à disparaitre au moment où je vais me mettre à hurler de terreur. Pourtant, aucun sens ne sort de ma bouche. Mon coeur est toujours à sa place, battant plus fort que jamais, continuant à inonder mon corps de la peur qui circule dans mon sang. « Toi. Tu as l’air bien utile pour raconter des histoires et me changer les idées. Je n’ai jamais le temps de faire plein de choses alors tu les feras pour moi ! »  Son visage s’approche du mien, nos nez s’éffleurant. Sur le mien, la terreur doit transparaître alors que toutes couleurs à déserter mes joues. En temps normal, j’aurais déjà imaginer mille et une façon qu’Ethan, mon père ou même Ekaterina auraient eu de me secourir. Mais là… J’ai tellement peur que mon imagination s’envole, ne laissant que des images de chaos, de sang et de sueurs dans mon esprit. Plus d’espoir. Mes jambes flagollent. S’il ne me tenait pas, je serais surement par terre. « Tu vas voir, on va bien s’amuser. Et moi je vais bien veiller sur cette lettre ! » Je n’arrive pas à comprendre ce qu’il veut de moi. Il veut que je… quoi, le distrait ? N’a-t-il pas des amis ? De la famille ? En quoi serait-ce distrayant de menacer quelqu’un pour obtenir un amusement ? 


Je ne comprend rien. Absolument rien. Je ne sais qu’une chose. Je n’ai plus aucune solution. Surtout alors que je sens son bras se resserer dans mon dos. Comme si je pouvais encore bouger. « Alors, nous avons un accord ? » Je déglutis faiblement. Son visage est si pret que je sens son souffle quand il parle. Je m’efforce de prendre la parole. Même si cela est difficile. « Je n’ai pas vraiment le choix, n’est ce pas ? » Je n’ai pas besoin de parler fort, il pourrait entendre le moins fort de mes chuchotements. Et c’est tant mieux, parce que ma voix n’a plus de force. Tout comme le reste de mon corps. Des larmes perlent au coin de mes yeux. Je ne sais même pas ce que je vais devenir. Comment se fait-il que ce couloir reste si vide. Personne pour me défendre. Je fermais les yeux, tentant d’imaginer mon sauvetage. Ethan apparaitrait au bout du couloir. Ils sortiraient alors sa lame en voyant mon état et en quelque enjambes coléreuses, il serait là. Il me dégagerait de ses bras démoniaques, pour me faire rejoindre les siens, bien plus angéliques. Voilà, je ne voulais plus ouvrir les yeux. J’étais mieux en train de m’imaginer dans les bras de celui que j’aimais. Peut-être que si je les gardais suffisemment longtemps fermer, il allait me lacher de lui même. De toute façon, que pouvais-je faire d’autres ? Même si je me débattais, je sentais bien que je ne pourrais pas me dégager de sa poigne de fer. Quoique… Je pouvais tout de même tenter. J’ouvris alors les yeux, forte d’une nouvelle détermination. Si Ethan ne venait pas me délivrer, je le ferais moi-même. Je tentais alors de gigoter, de me libérer. Je commençais par reculer ma tête, ne souhaitant plus sentir son souffle sur mes joues. Puis je me débattais. A force de frétiller comme un poisson hors de l’eau, il n’aurait pas d’autres choix qe de me libérer. « Si nous avons un accord, lachez moi maintenant.  »

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Shiel Rensburg
Shiel Rensburg
Shiel Rensburg
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Shiel Rensburg
Mer 29 Avr - 13:22
Tu la sens vaciller dans tes bras, Shiel, après ce que tu lui dis… non ce que tu lui demandes. Et dans le fond, ça ne te plait pas. Tu n’as pas vocation à terrifier les petites filles à papa, tu n’as jamais pris plaisir à traumatiser une enfant. Pourtant, mon vieux, tu es clairement en train de le faire. Parce que tu as décidé que tu ne la laisserais pas remettre cette lettre à l’instant même ou tu as vu le destinataire, mais aussi parce que tu es jaloux. Tu ne vas pas te voiler la face là-dessus, tu lui en veux. Tu décides en lui demandant d’être à toi que si tu ne peux pas l’avoir, personne ne le pourra…

Te voilà donc à lui demander si elle ploie, plie, s’écrase. Tu veux l’entendre dire qu’elle t’obéira, tu veux l’entendre dans sa bouche parce qu’une fille comme elle, bien éduquée et intelligence, se tiendra aux paroles qu’elle donne, tu en es certain. Sans émotion, tu laisses tes yeux se braquer sur elle et quand elle parle de choix, tu ricanes doucement.

« Tu peux toujours t’enfuir, refuser ou crier, mais j’ai sûrement de bons arguments à te rappeler. Et tu bouges la lettre au-dessus de sa tête. Disons que l’on sait, toi et moi, quelle option est la meilleure, non ? »

Tu es un monstre, tu le sais. Et ça chasse même tout éclat d’amusement froid de son visage. Ce n’est jamais simple d’avoir le rôle du monstre, tu le sais depuis que tu es venu habiter, enfant, dans ces beaux quartiers, et encore aujourd’hui tu le prends en en sentant le poids sur tes épaules. Et tu sais quoi, Shiel ? Voir ses yeux se charger de perles salées, c’est peut-être la pire des punitions.

Elle finit par se débattre et toi tu mets plusieurs secondes pour te reprendre, pour même juste te rendre compte qu’elle veut t’échapper. Et si tu avais commencé à envisager de baisser la main pour essuyer ses yeux, tu finis par la relâcher sans perdre une seconde. Tu la repousses d’un pas, doucement, et tu te redresses de toute ta haute silhouette.

« Voilà qui est fait. Tu es amer, et ton ton est acide, un mélange explosif. Suis-moi. »

À parce que, vois-tu, maintenant que tu as eu son accord, tu ne comptes pas lui redonner sa liberté tout de suite. Alors oui, tu refermes la main sur son poignet et tu l’entraînes avec toi. Tu ne la regardes même pas, tu marches vite, et ton idée c’est peut-être bien de lui faire peur… à moins que ce ne soit de fuir le QG. En tout cas, c’est jusqu’aux terrains d’entraînement que tu la tires derrière toi.

« Tu vois cet endroit ? Ce sera ici qu’on se retrouvera, donc souviens-toi de comment y aller. Tu la lâches, tu fais même quelques pas avant de te tourner vers elle, bras croisés. Je n’ai jamais le temps de me préparer un repas pour le midi, alors amènes en moi un. Et ton ton s’arrondit, s’adoucit, se fait mielleux. Nous pourrons manger ensemble pour faire connaissance ! »

Tu sais déjà que ce que tu dis n’a aucun sens, mais tu préfères agir de la sorte avec elle que lui laisser voir que tu ne sais pas forcément y faire. Tu gardes ce sourire factice sur les lèvres et quand tu regardes autour de toi et t’assures que le terrain est vide, tu finis par rajouter, de fausse bonne-humeur.

« Et si on commençait maintenant ? Tu nous trouves un repas et on mange ensemble. Ça me semble un bon programme, tu ne crois pas ? »
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Ariel Zhang
Ariel Zhang
Ariel Zhang
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Ariel Zhang
Sam 2 Mai - 14:49
Cette journée aurait dû être un rêve. L’une de ses journées que j’aurais raconter à mes enfants. Et aux enfants de mes enfants. L’histoire du début d’un grand amour… A la place, je me retrouvais confronter à un démon qui venait de m’emprisonner dans ses bras. Il ne me laissait aucun choix possible… Je ne pouvais que céder. « Tu peux toujours t’enfuir, refuser ou crier, mais j’ai sûrement de bons arguments à te rappeler. Disons que l’on sait, toi et moi, quelle option est la meilleure, non ? » Je levais mes yeux vers ma lettre qu’il agitait au dessus de ma tête. Je retenais tant bien que mal mes larmes, qui perlaient malgré tout au bord de mes yeux. Non, je ne lui ferais pas le plaisir de craquer devant lui, c’était hors de question. Je n’avais plus qu’à céder à son odieux chantage, qu’il considérait comme un marché. Pauvre fou ! 


Il me relâche quand je cède et j’ai l’impression de pouvoir respirer de nouveau. C’est peut-être l’un de ses pouvoirs de démon. Si j’avais refuser, il m’aurait tenu jusqu’à ce que j’étouffe et ne puisse plus respirer. Je n’espère plus qu’une chose, pouvoir rentrer chez moi pour me rouler en boule dans l’étreinte protectrice de mes couvertures. « Voilà qui est fait. Suis-moi. » Mais il a d’autres projets. Sa main attrape mon poignet et je n’ai pas d’autres choix que de le suivre. Il a une poigne de fer. J’ai presque l’impression que si je tentais de le faire me lâcher, je pourrais sentir ses ongles s’enfoncer dans ma chair. M’empêchant de faire quoi que ce soit. Et je m’inquiète de où il pourrait m’emmener. Et s’il m’attirait dans une chambre sombre pour me… Non, je ne voulais même pas penser à ce mot. Mon corps doit rester pur, intouché. Non, ce n’est pas possible. Mais je n’ai pas vraiment que c’est ce qu’il attend de moi. Me frapper, il en serait très certainement capable, mais je l’imagine plutôt m’obliger à faire ses sales besognes, comme laver son linge malodorant. Il me tire, m’entraine, et je vois les lieux défilés sans qu’il n’y ait personne pour me délivre. Oh si seulement Ethan pouvait débarquer… Il s’arrête brusquement quand nous arrivons au terrain d’entraînement et mon front vient buter contre son dos. Je fais immédiatement un pas en arrière, autant que peut le permettre sa poigne sur mon poignet. « Tu vois cet endroit ? Ce sera ici qu’on se retrouvera, donc souviens-toi de comment y aller. » Il me lâche subitement. Je me sens un peu destabilisée, comme si je cherchais mon équilibre mais très vite, je suis de nouveau droite devant lui. Je ne voulais pas lui offrir davantage de faiblesse de ma part. « Je n’ai jamais le temps de me préparer un repas pour le midi, alors amènes en moi un. Nous pourrons manger ensemble pour faire connaissance ! » Son ton me parait plus doux sur cette dernière phrase. Comme s’il pensait sincérement que nous pourrions véritablement apprendre à nous connaître de cette manière. Après tout, c’est peut-être le cas… 


Et s’il avait été maltraité dans son enfance, sans jamais recevoir la moindre attention, la moindre preuve d’amour ? Cela expliquerait l’homme qu’il est aujourd’hui. Qui ne sait pas comment créer de véritablement de lien. Qui semble être si froid à l’intérieur. Peut-être qu’à mon contact, il deviendrait plus humain. Il pourrait alors s’adoucir. Non, non, je devais pas avoir ce genre d’espoir. Je ne devais pas oublier qu’il était mon ennemi. Un monstre. « Et si on commençait maintenant ? Tu nous trouves un repas et on mange ensemble. Ça me semble un bon programme, tu ne crois pas ? » Il était sérieux là ? Il avait besoin de moi pour lui trouver à manger et lui tenir compagnie ? Ma théorie de l’enfant maltraité me revenait. Cela pourrait tellement être vrai… Mais là encore, si je me laissais amadouer, il allait me manger toute crue. « Vous voulez que j’aille chercher à manger ? Maintenant ? » Cela voudrait dire qu’il veut que j’aille en dehors du QG pour ramener à manger. Il n’avait pas peur que je ne revienne pas ? D’un autre côté, il savait que sans ma lettre je n’irais pas bien loin… J’était piégée. Complètement. Je poussais alors un soupir à fendre l’âme. « Ce n’est pas comme si j’avais mon mot à dire sur ce programme... » Mais si je voulais récupérer ma lettre, je devais jouer le jeu. Si je lui apportais un repas suffisamment consistant, il s’endormirait peut-être et alors je n’aurais plus qu’à être aussi discrète qu’une souris pour prendre ma lettre dans sa poche et partir. Voilà qui était un plan. « Qu’est ce que vous aimez ? Comme repas je veux dire. »

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Shiel Rensburg
Shiel Rensburg
Shiel Rensburg
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Shiel Rensburg
Dim 3 Mai - 20:17
T’as vraiment obtenu le pompon, Shiel. La fille que tu avais repérée, sa lettre d’amour, et l’assurance qu’elle te haïra pour le reste de tes jours. Et là, debout sur le terrain d'entraînement, hors des murs du QG et des oreilles indiscrètes, tu es en train de tenter de te radoucir. Enfin… Tu ne le fais pas consciemment hein, mais tu cherches quand même à te trouver des temps avec elle. Dans le fond, tu ne sais même pas ce que tu attends de ces instants volés, mais tu as envie de le faire.

Et pendant quelques instants, tu te perds dans ces questions, cette volonté bien dérangeante de ne pas être le méchant de son histoire, et tu en oublies même qu’elle est là et que tu as recommencé à te montrer déplaisant. Tu ne la regardes même plus, les yeux dans le vide, le vent qui anime un peu tes vêtements et tes cheveux. Jusqu’à ce qu’elle parle, donc.

« Pourquoi, tu as mieux à faire, peut-être ? Tu détournes la tête de l’horizon pour revenir poser des yeux bien trop sérieux sur elle. Tu n’as pas de métier, tu es la fille d’un noble, tu as donc tout le temps qu’il faut pour faire quelques courses non ? »

Tu es infecte, tu te frapperais si tu avais affaire à toi-même, c’est pour dire. Et te voilà à soupirer, d’énervement contre toi, et d’épuisement face à elle. Comment une petite fille aussi naïve peut-elle survive dans ce monde ? Tu te le demandes. Elle est beaucoup trop jolie, beaucoup trop gentille… Elle n’a même pas cherché à savoir si tu disais juste sur son père, si tu présumais bien, elle s’est juste rangée du côté de ta force sans broncher.

« Arrête donc de te plaindre. Tu finis par râler, parce que cette situation comme déjà à te taper sur le système. Tu vas virer schyzo en deux deux si ça continue. Je m’occupe de combler ton incroyable emploi du temps, sois en heureuse ! »

Et quand tu commences à lui tourner le dos pour la laisser vaquer à la mission que tu lui as si gentiment confiée, elle te demande ce que tu veux. Et toi, tu te mets à rire, brusquement. Un rire sans joie, mais un rire tout de même.

« De la viande séchée et les fameuses pommes de terre gratinées du marché ! »

De l’autre côté du district, et à un prix flamboyant pour la viande, puis que c’est une denrée rare. Tu souris de toutes tes dents et quand tu glisses un “merci belle demoiselle” exagérée tu lui fais signe de s’éclipser. Tes yeux la suivent, jusqu’à ce qu’elle disparaisse et si tu envisages de rester là le temps qu’elle revienne pour te satisfaire de son expression certainement énervée, un de tes supérieurs arrive une dizaine de minutes plus tard. Avec un haussement d’épaules, tu quittes le terrain, et tu oublies aussi vite tout ce qu’il s’est passé.
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