Attack on Titan
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[DONE] i'm not in danger. i'm the danger. (Kanaan)
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Sam 11 Avr - 17:02
Si on t'avais dit que, juste avant une mission, tu aurais à t'acquitter de tâches aussi … ingrates, franchement, tu ne l'aurais pas cru. En six années de service, c'était bien la première fois que ça t'arrivais. Une question de timing. Un flagrant manque de chance sur ce coup, tu ne savais pas encore qui, ou encore ce que tu devais blâmer pour ça, mais clairement, tu étais dépitée. Pourtant, tu étais coutumière de ce genre de tâche … le rangement des écuries, le tri et la vérification du matériel, tu l'avais déjà fait. Mais jamais la veille de partir. Du coup, Karhlya, tu as la pression. Tu as une boule dans le ventre en songeant que, si tu te plantes pour une chose totalement insignifiante en apparence, tu pourras être jugée responsable de la mort de quelqu'un dés le lendemain. Alors, tu as bien essayer de protester – ce qui en l’occurrence ne te ressembles pas vraiment – et même de refiler ta place à Hartmann, puis à Iliana, sans succès. Même les petits nouveaux du Bataillon n'avaient pas voulu de ton boulot du jour, quand bien même tu avais tenter d'user de ton pseudo pouvoir de vétéran sur eux, personne n'avait envie de se retrouver à cocher des cases pour le matériel, encore moins à chouchouter les canassons de l'écurie ou à leur remettre du foin et de l'eau.

Il y avait tout de même une petite justice … et elle résidait dans le fait qu'au moins, tu ne serais pas seule pour faire tout ça, et heureusement. Tu ne savais même pas qui allait subir le même sort que toi, mais ton malheur, et pour te rassurer un peu, tu avais pensé que vous entraider t'aiderais probablement à relativiser. Le truc, c'est qu'en arrivant aux écuries, tu avais commencé à te demander si, tout d'abord, tu n'étais pas en avance. Puis, après un bon quart d'heure, si au final, tu n'allais pas juste te retrouver à tout faire toute seule, ce qui t'avais saoulée dans le sens ou tu en aurais probablement pour au moins deux heures de plus.

C'est en désespérance de cause qu'au final, tu t'étais mise à t'occuper de ton propre cheval. Mousse te portais depuis pas mal d'années maintenant, si bien qu'après autant de temps, tu en étais venue à t'inquiéter qu'il ne finisse un beau jour par te lâcher, ou être tout bonnement mis à la retraite. Tu t'étais toujours parfaitement occuper de ta monture. Il te portais à chaque mission, il te ramenait chez toi, jusqu'à ta mère, à chaque fois que tu revenais vivante et rien que pour ça, il méritait toute la reconnaissance du monde. Vraiment. Tu avais eu la chance d'hériter du meilleur des canassons. Alors, oui, tu te mets à le caresser, à lui parler comme tu le fais toujours, de toutes façons, tu as toujours eu l'impression que ton cheval était capable de te comprendre mieux que personne. Tu le brosses. Tu lui offres une bonne quantité de foin, et puis, de l'eau à volonté. « Tu fais comme d'habitude, demain, hein ? » Tu tapotes son encolure, légèrement, avant de t'asseoir à côté de lui pour le regarder manger pendant quelques minutes. « C'est ça, profite, mange pas trop, faut que tu sois en forme sinon tu ... » Tu t'arrêtes de parler, lorsque tu entends un bruit et subitement, tu sors du box de Mousse. Lorsque ton regard tombe sur un homme que tu connais plutôt bien, maintenant. Du moins, que tu as l'habitude de voir dans ton champ de vision, tu soupires. « Frei. » Ouais. C'est une chance, c'est un membre de l'escouade Bailey qui doit bosser avec toi aujourd'hui, à première vue. Enfin une chance … C'est Frei, quoi. Et si l'espace d'un instant, t'es rassurée de voir que tu ne seras pas seule, ça retombe assez vite en songeant que tu allais juste devoir te taire tout le long, vu que monsieur ne semblait pas supporter qu'on lui adresse la parole. « T'es en retard. »
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Kanaan Frei
Kanaan Frei
Kanaan Frei
+ MESSAGES : 176
Kanaan Frei
Sam 11 Avr - 19:22



You're my fear.



Karhlya & Kanaan


C’est à Micah que l’on a confié la tâche de rejoindre les écuries et de s’occuper autant des cheveux que du matériel. Un genre d’inventaire en soit. Et l’homme n’a même pas tiqué. À vrai dire, il l’a déjà fait plusieurs fois, depuis qu’il est entré dans le bataillon. À croire que le fait que ça ne le rebute pas, ça pousse ses supérieurs à lui coller ces tâches-là dans les pattes. Ça et souvent un binôme pour travailler plus vite. Et c’est bien la partie dérangeante de l’histoire.

En soupirant, Micah sort de son appartement. Il est en avance, mais il ne peut pas s’empêcher de se dire que, s’il s’y prend plus tôt, il pourra éviter d’avoir un piailleur dans les pattes trop longtemps. Il faut dire que tout le monde sait qu’il n’est pas loquace… Enfin… quand il ne raconte pas sa vie avec un accent arabe (merci Fahim).

Le truc, c’est que Micah est a la conscience depuis le matin, et que pour l’instant, il n’y a aucun souci à l’horizon. Le trentenaire a relâché sa concentration, et son esprit ère. Et c’est comme ça qu’il perd le projecteur. Il s’endort sans s’en rendre compte laissant un Kanaan perplexe, dans le couloir.

***

Le truc, Kanaan, c’est que tu ne sais plus pourquoi tu es sorti de tes quartiers. En faite, à bien regarder dehors et le soleil qui est à son apogée, tu ne sais même pas quel jour on est. Tu as les sourcils froncés, et tout hésitants, tu te mets en route. Tes yeux se fixent aussi vite sur le sol, tu rentres la tête dans les épaules et te voilà à fuir le QG pour prendre l’air.

Tu te perds rapidement dans la ville. Tu as beau vivre ici, quand tu n’es pas dehors, tu ne te sens encore pas à ta place dans les rues. Et clairement, tu mets un long moment à retrouver une petite échoppe où tu prends à manger. Et tu es en train de revenir vers le QG, en croquant distraitement dans ton repas quand te prend l’idée d’aller saluer ta jument. y’a pas a dire, Kanaan, t’es bien plus à l’aise avec les animaux que les humains.

T’as pas fait deux pas dans l’allée centrale de l’écurie qu’une tête apparaît. Une jeune femme pose son regard sur toi et prononce ton nom avec un ton qui ne t’inspire rien de bon. Et le truc Kanaan, c’est que t’as jamais eu la force de faire face aux gens. Alors tu baisses aussi sec la tête, comme un enfant que l’on engueulait, ta tête vient s’enfoncer plus fort entre tes épaules et tu te ploies légèrement.

« Karhlya… Tu murmures tout bas, en continuant de fixer le sol. Je… Je ne savais pas… Je… Et tu t’écrases encore plus, pauvre garçon. J’ai oublié, je crois. »

T’as l’air si misérable, Kanaan… Pourtant t’es un grand type, t’as des muscles, t’as une carrure, mais tu te sens toujours comme un gamin qu’on a un peu trop secoué. Alors sans attendre qu’elle ne s’acharne contre toi (tu ne sais même pas si elle le fera), tu fonces vers le fond de l’écurie et tu récupères une fourche et une pelle et tu reviens vers elle, avant de demander, toujours sans la regarder.

« Je commence par où ? »

Comme si t’étais un bleu, sous ses ordres. Si Micah voyait ça,  il deviendrait furieux.
(c) DΛNDELION

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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Sam 11 Avr - 20:11
Tu n'es pas spécialement d'humeur à faire des efforts aujourd'hui, Karhlya. Il y a des jours avec, et des quelques jours sans. C'est rare, c'est vrai, mais ça t'arrive et pas de chance, aujourd'hui est un jour sans. Habituellement, tu es très disposée à tenter de faire amie-ami avec Kanaan. Depuis qu'il est arrivé dans cette escouade, tu as fais de multiples tentatives pour l'inviter à boire un verre, pour engager quelques discussions, tu as essayer quelques techniques pour amorcer des petites choses mais … tout ça s'est toujours solder par des échecs relativement cuisants. A l'évidence, Frei n'est pas décidé à se faire des amis au sein de l'escouade Bailey. Tu n'as pas dit ton dernier mot, cependant, mais aujourd’hui, tu n'es pas disposée à retenter l'expérience alors, oui, Karhlya, quand tu le vois arriver ici, tu es déçue, parce que déjà tu te dis que tu vas juste devoir te taire, et que si tu as le malheur de tenter de discuter, tu vas subir un énième rejet.

C'est probablement pour ça que pour le coup, tu ne t’embarrasses pas vraiment de politesse. Tu lui fais remarquer son retard, tu manques clairement de sympathie et tu t'attends à ce qu'il t'envoie sur les roses, comme il a l'habitude de le faire, sans même s’embarrasser avec les formes. Cependant … c'est tout l'inverse qui se passe. Et face à ta mauvaise humeur manifeste, tu trouves un Kanaan qui a du mal à aligner deux mots sans buter dessus. La tête rentrée dans les épaules comme un enfant pris en faute, il s'excuse, et puis il fuit pour aller récupérer quelques outils avant de revenir vers toi, encore une fois, comme un enfant qui attends qu'on lui donne les instructions pour ses corvées du jour. Toi, tu restes interdite un instant. Tu te demandes ce qui lui arrive, tiens. Il t'intrigue. Il n'est pas là depuis longtemps, tu ne peux pas vraiment te vanter de le connaître mais, ce qui est certain, c'est que tu ne l'as encore jamais vu agir de la sorte. Ça te rends curieuse, en fait … et bien vite, ce comportement inhabituel efface ta mauvaise humeur, et tes résolutions du jour. Finalement, tu ne vas pas le laisser dans ton coin.

Alors te voilà à lui sourire. « Sois pas si sérieux, j'plaisante, Kanaan. » Et d'un geste, tu viens attraper la fourche qu'il tiens dans sa main, avant de venir tapoter son épaule dans un geste qui se veut à la fois rassurant et amical. « On va nettoyer ce coin là, et … on s'occupera de donner à manger et à boire aux chevaux après, si ça te vas, d'accord ? » Et sans rien ajouter de plus, tu te mets à nettoyer de ton côté, à retirer la paille sale pour la balancer dans un bac que d'autres se chargeront de vider. Heureusement, ça, c'est pas votre travail. Pendant de longues minutes, tu bosses en silence, non sans jeter de discrets regards à ton équipier. Et puis, finalement, n'y tenant plus, tu l'ouvres à nouveau. « Ça va ? T'avais l'air … un peu ailleurs tout à l'heure ? »
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Kanaan Frei
Kanaan Frei
Kanaan Frei
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Kanaan Frei
Sam 11 Avr - 22:22



You're my fear.



Karhlya & Kanaan


T’aimes pas ça, Kanaan. Oh non, vraiment t’aurais pu éviter cette situation que tu l’aurais fait sans aucun problème, sans hésiter même. Tu serais probablement resté dans ta chambre, t’aurais inventé une histoire pour ne pas sortir et surtout ne pas te retrouver dans une situation comme celle-là. C’est trop stressant, trop dur, trop de choses que tu fuis depuis longtemps. Même quand tu évolues au sein du bataillon, tu te fais petit.

Alors là, avec tes objets en main, tu essaies de fusionner avec le sol, disparaître, ne plus te faire remarquer. Sauf qu’il te faut bien poser la question, pour savoir par où commencer. Et clairement, ça te demande de sacrées ressources. Alors tu avales ta salive, et tu serres plus fort le manche des objets. Tant et si bien que, quand elle en récupère hein, t'as même un peu de mal à le lui laisser.

« Ah. Je… Ouais… Désolé, je croyais que tu… m’en voulais ? »

T’es un gosse, y’a pas à dire. À force de te prendre du temps, Micah et Fahim t’ont figé dans un âge qui n’a rien à voir avec celui de ton corps. Et sans un mot, tu ne cherches pas à refuser ses ordres. Tu te précipites presque vers le coin qu’elle te montre, comme pour fuir son contact aussi, et tu hoches la tête muré dans le silence. Tu n’as qu’une envie, finir vite tes tâches.

Et tu te mets maladroitement au travail à ses côtés. Si tu prévois de rester silencieux jusqu’à ce que ce soit terminé, tu finis tout de même par devoir relever la tête vers elle. Tes yeux l’effleurent, se détourne et tu finis de charger dans une brouette de la paille souillée en tremblotant un peu face au poids (t’as clairement pas la force de Micah), avant de répondre, tout doucement.

« Oui, oui, ça va… Je… Tu cherches tes mots, tu fronces même les sourcils avant de marmonner. [color=#A3130C]Je ne me souvenais pas que tu m’attendais. Et te voilà, à relever la tête vers elle, avec un air perturbé, comme à chaque fois que tu te rends compte que ça déconne chez toi. [b]Mais je devais être dans les nuages, hein ?! »

C’est ça, rassure-toi. En tout cas, tu continues de te mentir et de cacher la vérité pour ne pas voir combien tu as viré fou avec les années. À la place, plutôt que d’inquiéter, tu finis par te rendre compte que si tu connais le prénom de la jolie jeune fille qui travaille avec toi, tu ne sais pas grand-chose sur elle. Et elle a été assez gentille pour faire le premier pas, alors… Ouais, tu pourrais essayer, non ?

« Tu… Tu te figes en te rendant compte que tu te montres curieux, et tu finis par passer une main dans tes cheveux. Tu es dans l’équipe du Caporal Bailey depuis longtemps ? T’as l’air… heum… jeune. Fin… plus que moi peut-être. »

C’est une tentative, et clairement tu te mortifies de voir à quel point tu as perdu les normes sociales et ton aisance avec les autres. Y’a pas à dire, tu n’es pas fait pour la vie en communauté.
(c) DΛNDELION

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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Dim 12 Avr - 2:05
C'est définitivement très étrange, de le voir subitement si … doux ? Tu ne sais pas si c'est le mot. Mais pour être honnête, Karhlya, tu as bien du mal à contenir ta surprise, et la curiosité que provoque ce brusque changement d'attitude. En fait, tu as l'impression d'avoir face à toi une toute autre personne, si tu ne le voyais pas de tes yeux, tu mettrais carrément ta main au feu que cet homme là n'est pas Kanaan, ou juste, pas le Kanaan que tu connais depuis sont entrée dans l'escouade de Bailey. C'est peut-être pour ça que tu l'observes à la dérobée, d'ailleurs. Tu cherches une différence notable, dans ta tête, tu élabores quelques scénarios. Tu ne sais rien de ce type au final. Si tu as finis par en apprendre pas mal sur les autres, il est bien le seul dont tu ignores tout. Alors oui, durant un instant, tu te dis qu'il a peut-être un frère jumeau ? Le genre semblable en tout point et qui aurait pu prendre sa place pour faire ses corvées ? Le Kanaan que tu connais à une si mauvaise image dans ton esprit, que le fait qu'il laisse son potentiel gentil jumeau ramasser le crottin à sa place te sembles plausible.

Mais tu sais quoi ? A un moment, tu es tellement prise par tes questionnements, et tellement surprise par sa façon de te parler aujourd'hui que tu t'arrêtes juste de bosser pour t'appuyer sur la fourche. « Je vais pas t'en vouloir pour ça... » Tu n'es quand même pas si terrible que ça, si ? Tu n'as pas si mauvaise réputation au sein de cette équipe, du moins, tu l'espères. En fait, normalement, tu es plutôt du genre sympa, juste, serviable aussi. Il n'y a bien qu'Hartmann quand on y penses qui pourrait trouver à redire sur ton comportement parce qu'avec lui, oui, tu es infâme. Mais il le mérite. « Dans les nuages … mh, c'est possible. » Il a oublié. Il était ailleurs. Il avait d'autres choses auxquelles penser … ça se tiens. Ça aurait pu t'arriver, à toi aussi, du moins, tu essaies de te l'imaginer. « Ça arrive à tout le monde, arrête de t'en faire. » Et voilà que maintenant, tu essaies d'être rassurante. Bon, très honnêtement, tu n'as jamais été douée pour ça. Combien de fois as-tu essayer de rassurer une nouvelle recrue … il fallait toujours que tu sois trop franche, au final, que tu en dises trop. Résultat ? Ils finissaient tous systématiquement en larmes. Du coup, tu laissais ça aux autres. Ez' était doué pour faire le paon devant les petites nouvelles, pour les autres, disons qu'Aiji savait y faire.

Enfin bon. Tu te dépêches de finir ton coin, parce que tu as bien conscience que ça ne vas pas avancer tout seul et qu'au final, tu aimerais bien finir avant la fin de la journée, histoire de profiter d'un peu de temps libre avant d'aller te reposer. Cependant, ce semblant de regain de motivation se trouve à nouveau soufflé lorsque la voix – toujours timide et mal assurée – de Kanaan revient chatouiller tes oreilles. Et tu sais quoi ? Quand tu te tournes vers lui, tu souris. Un petit sourire, amusé, satisfait, chaleureux. C'est bien la première qu'il semble s'intéresser à ce genre de choses, auparavant, c'était comme si les gens de l'équipe qui l'avait accueillit ne comptaient, ou n'existaient même pas. « Ça fait six ans ! » Et dans ta voix, Karhlya, on devine la fierté. Celle d'être toujours en vie après autant de temps, pour commencer, mais aussi, celle d'être parmi les plus anciens de cette équipe. Ça te faisais toujours quelque chose, tu sais, de te dire que tu étais là depuis les débuts de cette escouade. « J'ai vingt-cinq ans, je viens de les avoir. Et toi ? On a plus ou moins le même âge, non ? » Du moins, c'est ce qui t'as toujours semblé, même si son entrée dans le bataillon a été tardive, tu le sais, tu as toujours placé Kanaan dans la même tranche d'âge que toi. A un ou deux ans près, peut-être.

Et tu viens finir ton petit recoin, avant de balancer ta fourche dans un coin avec un gros soupire. C'est que l'odeur des écuries, ça allait bien cinq minutes, et franchement, tu étais plutôt pressée d'en terminer ici. « C'est sympa de discuter avec toi. En fait … je pensais que tu m'aimais pas ... » Et dans ta voix, on sent bien que t'attristes un peu, ou du moins, que ça te pesais. Parce que cette escouade, depuis plusieurs années, c'est ta seconde famille, tu vois les gens aller et venir, et tu fais toujours en sorte, quand c'est possible de t'entendre avec eux, alors, ouais, ne pas y parvenir avec Kanaan, c'était un poids pour toi.
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Kanaan Frei
Kanaan Frei
Kanaan Frei
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Kanaan Frei
Dim 12 Avr - 14:30



You're my fear.



Karhlya & Kanaan


Elle est gentille cette fille, Kanaan. T’avais jamais pris le temps de lui parler, de la connaître, parce que tu es mort d’angoisse de te faire rejeter, mais quand tu entends sa réponse, sa tentative pour te rassurer, ça te semble idiot. Idiot de ne pas être allé vers elle avant. Idiot d’avoir si peur. Et puis tu en viens à cette éternelle pensée : si tout le monde était aussi bienveillant qu’elle… que Saskya…

Tu ravales tes larmes de peu en pensant à la jeune fille, et c’est surement pour ça aussi que tu mets la main à la patte avec encore plus de vigueur. Jusqu’à cet instant de curiosité qui est suivi presque aussi sec d’un moment d’angoisse d’avoir outrepassé les limites. Et puis de ton souffle, qui s’échappe quand elle répond avec une joie sincère. Et toi, Kanaan, tu te tournes vers elle avec des yeux comme des billes.

« Wow mais t’es là depuis un moment en faite ! Je comprends mieux pourquoi t’es aussi douée, t’as dû en voir, de ces trucs… Et un frisson te secoue l’échine avant que tu affiches un drôle de sourire. Désolé, je ne veux pas remuer de vieux souvenirs. »

Et tu pourrais simplement passer à autre chose, mais là encore, c’est la jolie brune qui t’arrête. Apprendre qu’elle est si jeune te fait prendre en considération qu’elle a commencée à 19 ans, à peine. Et tu ressens un respect et une certaine forme d’intérêt pour elle encore plus vif. Clairement, tu as fort à apprendre d’une fille comme elle.

« Je viens d’avoir 25 ans aussi ! Tu souris, malgré le léger doute dans tes mots. Il faut dire que tu ne te souviens pas toujours du jour et de l’année… Un quart de siècle. »

C’est comme ça que tu le vois. En ayant rejoint les rangs du Bataillon, tu sais que tu n’atteindras probablement la moitié du siècle, mais c’est peut-être aussi bien. Par contre, tu ne comprends pas pourquoi une fille comme elle veut sacrifier sa vie. Elle devrait… Vivre calmement et fonder une famille ? Quelque chose dans ce goût-là.

« Hein ? »

Tu sors de tes pensées avec une violence qui te fait sursauter. Ses mots mettent de longues secondes à percuter ta caboche et quand tu rougis comme une pivoine, tu secoues la tête, l’air passablement surpris.

« Ah non non. Je suis souvent dans mes pensées, ça doit me faire paraître distant. Enfin, t’es juste pas là, mais pas besoin de le préciser. Mais t’as l’air sympa, au contraire. C’est cool de pouvoir te connaître. Faudrait… heu… Tu réfléchis aux activités que font tes compagnons lorsqu’ils sont en ville. Boire un verre à l’occasion ?! »

Tu ne bois pas. Tu ne tiens pas l’alcool, mais sur le coup t’as rien trouvé de mieux, comme proposition. Alors tu la regardes avec tes trop grands yeux, toujours un peu rouge.

« Enfin si tu veux hein. Je… Je t’oblige à rien. »

Fort heureusement Kanaan. Tu ne sais juste pas qu’en toi, Micah est parfaitement capable de la forcer. Fahim de la manipuler. Mais toi, non, jamais tu ne t’imposeras de cette façon.
(c) DΛNDELION

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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
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Karhlya Koenig
Dim 12 Avr - 16:09
Il n'y a pas d'autre explication, si ? C'est ton constat, c'est tout. Vu tous les vents que tu avais pris, et la manière avec laquelle il t'avais rembarrée tant de fois, tu en étais venue à la conclusion que le problème dans tout ça, c'était toi. Peut-être qu'il n'aimait pas ta façon d'agir, ou de lui parler. Pourtant, tu estimais ne pas avoir fait d'erreur à ce niveau. Tu avais toujours été plutôt avenante, polie, sympa quoi. Quoi qu'il en soit, tu avais pourtant longtemps pensé que, quelque chose en toi avait fini par l'agacer, si bien qu'il était juste résolu à t'éloigner, et à rester loin de toi. Bien entendu, de ton côté, tu n'aurais probablement pas laisser faire si facilement, du moins, pas avant d'obtenir une explication satisfaisante.

Cela dit, lorsqu'il réponds à ta remarque, tu te prends à nouveau à l'observer, comme si tu essayais de déceler quelque chose chez lui, à nouveau. Dans ses pensées. Dans les nuages. C'est encore la même excuse et pourtant, pour l'avoir vécu, la violence avec laquelle il avait tant de fois repousser tes tentatives ne ressemblait en rien au fait d'être « dans ses pensées ». Néanmoins, tu ne dis rien. Inutile de lancer un débat là-dessus aujourd'hui, tu n'aimerais pas que ce semblant de discussion ne finisse par tourner au vinaigre, comme d'habitude. A la place, tu souris. Tu hausses les épaules. « Pas mal de trucs, ouais ... » Des trucs pas jolis du tout. Mais ça ne t'empêche pas de sourire en disant ça, parce que, les missions, tu prends une journée, pas plus pour les digérer. Ensuite, tu passes à autre chose. C'est comme ça. On ne survit pas longtemps dans le Bataillon, si on laisse la peur s'insinuer, et les horreurs devenir des cauchemars. Tu l'as intégrer très tôt. « Ça fait parti du boulot, t'en fais pas. » Tu n'étais ni du genre fragile à ce sujet, ni encore du genre susceptible. C'était le genre de remarques, ou de question que tu recevais souvent, surtout de la part des nouvelles recrues que tu croisais avant le début d'une mission. Au fond, c'était plutôt gratifiant. Pour les six années que tu avais passer dans ce Bataillon, tu étais maintenant parmi les plus anciens de ce derniers. D'autres ne tenaient pas la moitié, pour certain, la première mission suffisait pour les arracher à leurs familles.

Tu te mets alors à distribuer du foin aux chevaux alignés dans les box. A chaque fois, tu en poses une bonne quantité, parce que tu sais que ces animaux auront au moins besoin de ça pour la mission du lendemain. Dans un même temps, tu pousses un grand seau du pied dans la direction de Kanaan. « Tu t'occupes de l'eau. Tu la prendre au robinet du puits, là. » Tu lui désignes l'endroit où l'eau est habituellement puisée pour les chevaux, tout en continuant ta distribution de foin et puis, une fois le dernier canasson nourri, tu t'arrêtes, tapant tes mains entre elle pour les débarrasser de la poussière qui s'y est accumuler. « Va pour un verre ! Je t'invite, même, si tu veux. Je connais bien la taverne. » Faut dire que depuis ton entrée dans les Bataillons, tu y avais passé une sacrée quantité de temps. Que ce soit avec Dylan et Raven, ou d'autres soldats que tu comptais parmi tes connaissances. Tu y avais certaines de tes habitudes, quand même bien tu étais loin d'être une alcoolique. « Si on finit pas trop tard et que t'as du temps, on peut y aller tout à l'heure. » Et tu attrapes un deuxième seau pour lui filer un coup de main avec le remplissage des bacs. Ne restait plus maintenant que le fameux inventaire des chariots qui étaient déjà installés dans la cour. « On a été plus vite que ce que je pensais ! »
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Kanaan Frei
Kanaan Frei
Kanaan Frei
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Kanaan Frei
Lun 13 Avr - 12:43



You're my fear.



Karhlya & Kanaan


Tu hoches la tête devant ses mots et son sourire. Elle a raison, certainement, de ne pas se rendre malade de ce qu’elle a vu, mais toi, gamin, tu sais aussi que tu ne supporteras certainement pas ça longtemps. Et encore, les seuls souvenirs que tu as de tes sorties ce sont des morceaux de rêves qui te secouent la nuit. Des morts qui te hantent même si tu as l’air de ne les avoir jamais vus en direct.

Quoi qu’il en soit, tu te concentres, tu t’appliques même à la tache. T’as pas envie de la décevoir et dans ta tête, même si vous êtes du même âge, tu te dois de la respecter et de te faire bien voir. C’est une ancienne, et toi, t’es rien qu’un petit poisson dans cette grande mare qu’est le Bataillon.

« OK, je fais ça ! »

Tu as retrouvé un peu d’entrain, tiens. Avec une énergie que tu n’avais plus sentie depuis longtemps, te voilà à attraper un grand sceau et c’est en double vitesse que tu vas vers le robinet. Et… tu t’arrêtes, d’un coup, en entendant la réponse de la jeune femme. Heureusement que tu es de dos, va, parce que le rougissement qui te prend est presque artistique. Il te faut te concentrer sur ta tâche pour te reprendre et finir par répondre, avec un sourire dans la voix, bien que timide :

« Ouais, ouais d’accord, avec… plaisir ! On peut faire ça aujourd’hui, j’avais rien de prévu, de toute façon. »

T’as jamais rien de prévu, mais toujours des absences. Et cette fois-ci, t’espères sincèrement que ça ne va pas arriver. Pour une fois que quelqu’un te tend la main et que tu acceptes de la prendre, tu voudrais faire ça bien. Concrètement, ta mentalité, sur le coup, Kanaan, c’est celle d’un premier rendez-vous. Sauf que tu ne veux pas la conquérir, juste ne pas tout foirer et te faire détester plus encore.

Alors tu commences à remuer ça dans ta caboche, pendant que tu te traines d’aller en retour pour remplir les seaux des chevaux d’eau. Tant et si bien que tu ne vois même pas qu’elle t’aide et que quand tu en finis sur la dernière stalle, tu as l’air bien surpris. Une main dans les cheveux, te voilà à te tourner vers elle, et elle te sauve la mise en parlant la première.

« Ouaip, on a bien bossé. Il reste l’inventaire, c’est ça ? Et un instant, Kanaan, ton visage s’ouvre, tes yeux reprennent quelques étincelles de vie et tu rajoutes avec un léger sourire. J’aime bien faire ça, j’ai une bonne mémoire des chiffres. »

Et c’est un euphémisme. Depuis tout petit, tu comptes. Tous, les minutes, les heures, les dalles sur le sol, les marches des escaliers, les toiles d’araignées au plafond. C’est ta manière à toi de garder un certain contrôle sur ton existence qui, reconnaissons-le, est sacrément partie en morceau avec les années.

Alors pour le coup, c’est toi qui mènes la marche. Tu récupères la feuille d’inventaire et un crayon et tu t’avances dans la cour en regardant le chariot et en marmonnant aussi sec :

« Il manque des vivres. Normalement on a plus de sacs de grains. Tes yeux reviennent à la brune. Ça va être livré plus tard peut-être ? En tout cas, je te propose qu’on commence par le vider et on remplit le chariot en cochant les stocks, ok ? »

Et sans le voir, tu reprends un peu plus de forme et de matière, garçon. Tout ça parce que, pour uen fois, quelqu’un s’est ouvert à toi.
(c) DΛNDELION

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Karhlya Koenig
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Karhlya Koenig
Mer 15 Avr - 11:20
Tu n'as jamais été quelqu'un de fermé, Karhlya. On pourrait le croire, pourtant, parfois, parce que mine de rien, t'as vraiment un sale caractère quand tu t'y mets. C'est vrai qu'en mission, il te faut de la concentration, et que tu t'efforces de te fermer au maximum pour ne pas te laisser atteindre. Tu es là depuis longtemps, maintenant. Impressionnant, n'est-ce pas, quand on songe à cette jeune femme que tu étais, tout juste sortie de l'adolescence avec un visage encore en parti enfantin, et le regard finalement encore tout plein d'innocence. Certains ont pensé que tu ne tiendrais pas. Dans les débuts, lorsque tu as intégré les Bataillons, tu entendais parfois les voisins parler de toi, ou tenter de rassurer ta mère en ton absence. Tu as surpris beaucoup de choses, tu n'as jamais rien dit, et pourtant, personne ne te faisais confiance. « Elle abandonnera Katlynne. » ; « De toutes façons, c'est qu'une gamine, elle est pas taillée pour ça. » Et en effet, peut-être bien que tu ne l'étais pas, à l'époque, tu étais comme ces jeunes recrues que tu vois aller et venir, que tu vois sourire avec fierté lorsqu'ils passent la cape verte sur leurs épaules, et puis que tu vois périr avec violence l'heure suivante. Tu étais comme ça, toi aussi. Tremblante sur ton cheval, perdue dans l'immensité du monde et pourtant … Tu as lutté. Tu as trouvé tes armes, et tes boucliers et six ans plus tard, tu es là. Campée sur tes jambes, avec quelques cicatrices en plus, mais un corps entier et parfaitement valide. Tu as là, et tu t'assures que les gens qui t'entoure restent là, eux aussi. Ta mère, pour commencer, bien facile à protéger finalement, puisqu'elle est à la maison, mais aussi ces gens, cette escouade. Ceux qui sont là depuis longtemps, ceux qui viennent d'arriver. Chacun d'entre eux, et bien sûr, maintenant, Kanaan en fait partie.

Alors personne n'imagine ta joie, lorsque pour la première fois, il accepte de passer un peu plus de temps avec toi. Pas le temps qui vous est imposé ici, pour travailler, mais bel et bien du temps libre. Ce n'est pas grand chose, non, c'est rien qu'un verre ou deux à la taverne parce que tu ne vas jamais plus loin, parce que tu n'es pas du genre à te saouler, ou alors très rarement. Juste une heure, moins peut-être même, peu importe. « Chouette ! » Que tu finis par dire, en terminant de tout remettre en place, et en venant tapoter légèrement son épaule dans un geste amical accompagné d'un sourire qui l'est tout autant. Finalement, la journée est loin d'être si désespérante que tu aurais pu l'imaginer, et puis, votre travail ici avance à bon rythme tant est bien qu'il ne vous reste déjà plus que l'inventaire des quelques chariots principaux à faire. « Ah … bah tant mieux parce que moi j'aime pas ça. » Compter, trier, ranger, empiler, clairement, Karhlya, ça n'a jamais été ton truc à toi. Tu n'as jamais été très ordonnée et c'est quelque chose que ta mère n'a de cesse de te reprocher. A la maison, ton espace est un capharnaüm sans nom dans lequel ta pauvre maman ne cesse de venir mettre son nez pour qu'il ressemble au moins parfois à autre chose qu'un vulgaire … tas.

Et tu le laisses faire, tu l'aides à vider le chariot, et au final, tu n'es qu'une aide physique à tout ça puisque Kanaan s'occupe de compter, de cocher, de numéroter, et que toi, tu ne fais que déplacer, remettre, retirer, remplacer et ainsi de suite. Finalement, c'est plus physique et plus fatiguant pour toi que le travail dans les écuries, et quand tu finis par t'arrêter un moment, tu souffles un grand coup. « Effectivement, il manque quelques vivres. Ils ont parlé de rester de nuit, il devrait y en avoir plus que ça. » Et tu reviens vers Kanaan pour te pencher un peu sur la feuille d'inventaire qu'il tiens entre ses mains, en fronçant les sourcils. « On le signalera en déposant ça au bureau tout à l'heure, ils se débrouilleront pour compléter eux-même. »

Le reste de l'inventaire se fait relativement tranquillement, si l'on omet le fait que tu soupires, un peu trop souvent, rechignant un peu à la tâche parfois, même si au final, tu t'acquittes de ta corvée en entière à la fin. Quand tu poses le regard par la fenêtre de l'entrepôt, l'après-midi est en déclin, le soleil est orangé, et tu t'étires avant d'attraper ta sacoche pour t'asseoir et y attraper un biscuit, avant de tendre le sachet de tissu qui en est plein à Kanaan. « T'en veux ? C'est ma mère qui les faits, c'est sa recette secrète. »
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Kanaan Frei
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Kanaan Frei
Jeu 16 Avr - 13:51



You're my fear.



Karhlya & Kanaan/Fahim


Tu te sens si content de trouver une chose dans laquelle tu es bon. Vraiment, pendant un instant tu as l’espoir de pouvoir prouver à la jeune femme que tu peux lui être utile. Et sa réponse, qu’elle t’offre en apprenant que tu comptes bien, te tire, enfin!, un grand sourire. Oui ! Tu vas servir ! T’es presque comme un enfant quand tu t’avances vers la charrette.

Te voilà donc à compter, noter, indiquer à la jeune femme ce qu’elle peut bouger, et remettre dans la charrette. Tu es sincèrement concentré sur ce que tu fais, tant et si bien que tu ne l’as vois passe fatiguer à tout porter. À cet instant, tu es bien trop concentré à ne pas louper une ligne, à ne pas te tromper et mettre les soldats dans la panade.

Et quand vous en finissez, tu as l’esprit en ébullition. Tu es en train de tout relire une centième fois quand Karhlya reconnaît qu’il manque bien du chargement pour le trajet, mais tu ne comprends ce qu’elle dit uniquement lorsqu’elle arrive à côté de toi. En un instant, tu vois sa chevelure brune venir te chatouiller le nez, et tu te figes. Presque paniqué tu lui tends tes notes, pour ne pas qu’elle vienne trop près, tant tu n’as pas l’habitude du contact.

« Tu… Tu… T’as vu ? Te revoilà paniqué et il te faut une longue inspiration pour te reprendre. J’espère qu’ils ne vont pas oublier de récupérer ce qu’il manque… »

Tu ne t’es pas engagé dans le Bataillon pour survivre, ou manger à ta faim, Kanaan, mais savoir que d’autres pourraient payer le fait qu’il n’y a pas assez de nourriture pour tout le monde t’ennuie considérablement. Tu pourrais donner ta part, mais jamais tu ne pourras nourrir une armée s’il manque autant de réserver. C’est pour ça que tu inscris ça en gros sur la dernière feuille d’inventaires.

Ensuite, tu relèves la tête pour voir que l’après-midi est déjà bien entamé. Sans réfléchir, tu adresses un genre de sourire mangé par la timidité à Karhlya devant un de ses trop nombreux soupires.

« Ça va aller ? On en a fini, je pense. »

Tu penses, parce que tu ne te fais pas assez confiance pour être certain. Et sans le voir, tu fais comme elle, tu t’étires de tout ton long, et tu viens poser le papier sur le chariot. Tu t’apprêtes à t’écarter, aller regarder s’il reste des choses à faire, mais la voix de la brune te stoppe. Et clairement, Kanaan, tu commences à te faire au fait que cette femme pourrait être ton amie, mais tu n’es pas habitué à ça. Alors quand elle te propose un biscuit tu hésites, tu rougis, blêmis, avant de revenir à un rose doux.

« Je peux vraiment ? »

T’es idiot, on est d’accord, mais quand tu comprends qu’elle ne se moque pas de toi, tu finis par piocher une sucrerie dans le sachet et tu t’empresses de te l’enfourner dans le gosier, pour cacher ta gêne. Et quand le goût explose dans ta bouche que tu as l’impression de tomber. En un dixième de seconde, tu n’es plus là, la douleur éclate dans ta tête, et tu chutes en arrière…

***

Lorsque Fahim prend la lumière, il ne comprend pas pourquoi il a été appelé aussi brutalement. Il se sent tomber, sa bouche pleine de quelque chose qui tapisse sa langue. Il a juste le temps de se rattraper à un mur pour ne pas finir sa chute sur le sol, arrière du crâne en premier. Et il pose une main sur sa bouche pour s’empêcher de vomir. Il avale la nourriture au plus vite, sans même en sentir le goût, et le voilà, tremblant, contre le mur.

« Que… Qu’est-ce… Pourquoi… ? »

Avant de s’arrêter, quand ses yeux se posent sur l’autre personne présente dans la pièce.
(c) DΛNDELION

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