Attack on Titan
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L’amour n’est pas l’amour s’il fane lorsqu’il se trouve que son objet s’éloigne. (Laszlo)
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Mar 30 Juin - 9:25
Tu n’es clairement pas au mieux de ta forme. C’est surtout une fatigue intense, ma grande, qui a prit le pas sur le reste, pourtant, l’adrénaline, la peur, et probablement un peu de colère viennent encore de largement surpasser ça. La journée passée, une nouvelle nuit entamée, autant dire que tu n’avais déjà plus grand espoir, quoi que. En fait, tu t’étonnais d’être en vie, tu t’étonnais aussi que vous soyez toutes les quatre, en vie. A pieds – le cheval de la rousse mis à part – avec des équipements qui franchement, n’inspiraient que pitié, surtout à l’heure actuelle. Non, franchement, tu t’imaginais probablement mourir dés les premiers instants, en essayant de rentrer, coûte que coûte. Oui, vraiment, tu te voyais échouer, et … probablement que ce serait arrivé, Karhlya si subitement, cette voix, puissante, et pourtant si reconnaissable ne s’était pas mise à littéralement hurler ton prénom au beau milieu de la forêt.

Ta fatigue, et la douleur de ton corps provoquée par les bien trop nombreux hématomes qui le couvrent ne t’auront pas empêchée bien longtemps de filer. Tu n’avais pas réfléchi le moins du monde, sur ce coup-là, même si au début, tu l’avoues, tu avais bien cru que tu étais en train de sombrer dans la folie, lorsque tu avais entendu Kanaan t’appeler. Tu pensais entendre des voix. Avoir des hallucinations. Tu t’étais dis que, tu voulais tellement rentrer, pour être auprès de tiens, que tu avais commencé à les entendre. Et puis, subitement, non. La réalité. Et tu t’étais mise à tracer à travers les grands arbres, l’oreille tendue, le cœur bien trop plein d’espoirs.

Et voilà, maintenant … face à eux. Tu ne sais même plus comment tu es arrivée ici, comment tu as fini par retrouver leur trace, mais, tu l’as fait, c’est tout. Et tu sais quoi ? Même en voyant le groupe de soldats, tu peines encore à y croire. Il y a ces larmes, qui se sont échappées de tes yeux, ta gorge est douloureusement serrée, et toi, tu es tiraillée, et partagée entre la joie, et le soulagement, et la colère. Parce qu’une part de toi se dit qu’ils n’auraient jamais dû faire une telle chose, qu’ils risquent gros, chacun d’entre eux. Et c’est à ton frère que tu as le plus de choses à dire, parce que, tu connais Kanaan et tu sais, sans le moindre doute, qu’il est très probablement l’origine de tout ça. Pourtant … Il ne devrait pas. Pas pour toi. C’est un risque trop gros, quand on sait que sa femme, enceinte, l’attends à la maison.

Néanmoins, tu finis par tout balayer. Tu oublies tout. Tout ce que tu as pu dire, si tu as hurlé, si tu t’es énervé, peu importe les détails de ces retrouvailles ou les mots échangés parce que, tu vois, maintenant, ton regard s’est accroché à Laszlo et … Dieu, Karhlya, tu as l’impression qu’un gouffre vient de se former au fin fond de toi, quand tu te mets à l’observer. C’est si douloureux, sur le moment, que si tu as fait quelques pas dans sa direction, tu t’es juste arrêtée, à un pas seulement de le rejoindre pour te blottir contre lui. En fait, c’est comme si tu craignais que finalement, tout ceci ne soit qu’un rêve, comme si en le touchant finalement, tout finirait par s’évaporer, et que tu finirais juste par ouvrir les yeux, perchée sur un grand arbre au beau milieu de cette forêt, toujours aussi égarée.
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Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
+ MESSAGES : 237
Laszlo Koenig
Mar 30 Juin - 12:12
La peur. La douleur. Non, la folie. C'est exactement ce qui t'a pris quand vous avez quitté l'enceinte de la ville. Tu étais mort, Laszlo, en même temps que cette femme qui s'est fait dévorer sous tes yeux. Sous. Tes. Yeux. Et toi, tu n'as rien pu faire. Tu as voulu te jeter sur elle, mais un collègue, le Lieutenant Davenport tu l'as su après, t'as arrêté, tiré en arrière. C'est lui, que tu pensais devoir haïr le plus, Laszlo, mais soyons honnête deux minutes, Davenport t'a sauvé la peau, alors que toi, tu as laissé Karhlya mourir. S'il y a quelqu'un a qui tu dois t'en prendre, c'est toi, et uniquement toi.

Pourtant tu es sorti ouais. Tu as suivi Kanaan dans sa folie, absolument. Tu aurais pu rejeter l'aide de Bailey, si tu l'avais vraiment voulu, parce qu'en plus de ta profonde douleur, il y a cette jalousie en toi. Il n'avait rien à faire là. Et tu t'es persuadé qu'il valait mieux sortir à plusieurs pour avoir quelques chances de s'en sortir. Pas de les retrouver, parce que tu as déjà commencé ton deuil tu vois. Mais si tu ne veux pas revenir vivant en ville, Kanaan doit survivre. Marshall aussi. Les deux autres, ils se débrouilleront, voilà ce que tu te dis.

La chevauchée a été épuisante. Les coups bas de paroles t'ont rendu plus instable que jamais. La chute après l'attaque de Kanaan t'a laissé une estafilade sur le côté droit du visage et un bras douloureux. La vieille entorse doit être revenue, voilà ce que tu te dis. Et puis, plus vous avanciez, plus tu commençais à te dire qu'il fallait vraiment que tu trouves un moyen pour renvoyer les deux petits chez eux. Avant le pire... Avant que vous ne cessiez d'éviter avec brio les titans et que vous ne tombiez, à votre tour. Avant... le hurlement de Kanaan, encore une fois.

Tu n'y prêtes même pas plus d'attention que d'habitude. Les arbres sont là, et tes yeux ne voient plus grand-chose parce que tu es mentalement épuisé, Laszlo. Jusqu'à ces hurlements. Ou pas. Tu ne sais plus vraiment. Juste que d'un seul coup tu vois un visage, t'entends Kanaan gueuler, invectiver, menacer. Et si tu te dis qu'il va probablement tuer Kelsier cette fois-ci, tes yeux la voir elle. Et là, mon grand... tu meurs. Intérieurement, tout s'éteint. Ton coeur cesse de battre. Tu sens même le froid glacial monter en toi et te figer comme une statue de glace. Et... rien. Elle est là. Elle est vivante alors que tu la pensais morte. Elle... Rien.

Rien parce que tu t'étais fait une raison Laszlo. Elle était morte, et elle avait emporté ton âme, ton coeur et ton espoir avec elle. Sauf qu'elle vient, elle court, elle s'arrête devant toi et toi, petit garçon maladroit, tu te dis qu'elle est un mirage. Que tu as tant et si bien perdu la tête qu'elle t'apparait maintenant. Et... tu te mets à pleurer. De gros sanglots, hideux et violent. Qui te fait reculer d'un pas, attraper ta tête entre tes mains et te recroqueviller comme l'enfant que tu n'es pourtant plus.

« Pourquoi ma tête me torture à ce point ?! »

Une question sans réponse, Laszlo, tu le sais. Tu pleures de plus belle et si Kanaan n'apparaissait pas à tes côtés tout à coup, et ne te parlait pas (sans que tu n'entendes ce qu'il disent) avec cet air menaçant comme le jour où tu lui as dit aimer sa soeur, tu fuirais sûrement. Sauf que non. Jamais ce garçon ne te regarderait de cette manière si ce n'était pas sa soeur qui te faisait face. Et toi, ça explose littéralement. Tu es soufflé, tu le repousses si fort qu'il part en arrière et qu'il tombe, sans que tu ne le remarques. Et puis, tu te jettes sur elle. Tu la happes. Tu la soulèves. Mais non, Laszlo, tu ne cherches pas à la serrer contre toi ou à te rassurer, en faite tu fuis, avec elle. Tu recules, avec ce regard de tueur pour tous ceux qui t'accompagnent jusqu'à la reposer à quelques mètres de là.

« C'est bien toi ? Tu finis par murmurer, le visage humide et les yeux fous. Je ne suis pas fou ? Cest... Tu es... Je... Et tu finis par plier en deux pour la serrer au plus fort que tu peux contre elle. »
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Mar 30 Juin - 12:51
Tu restes là, de bien trop longues minutes, quand on sait l’impatience réelle qui règne en toi, à la simple idée de juste … lui sauter dessus, te coller à lui, te blottir entre ses bras. Vraiment, tu pourrais abandonner toutes les limites du monde entier pour le retrouver. Mais tu ne bouges pas. Tu as bien trop peur que cette image, rassurante et douloureuse à la fois ne s’évapore. Et pourtant, tu le vois bientôt, qui semble littéralement en panique, sa tête entre ses mains, ses yeux débordant de larmes tu tends cette main, parfaitement impuissante alors que Kanaan se trouve obligé de s’en mêler sans que tu ne puisses y faire grand-chose. Tu es spectatrice de tout ça, tout en ayant parfaitement conscience que tu es la cause de ce spectacle atroce. Tout est entièrement ta faute, parce que, tu n’as pas su tenir ta promesse, tu n’as pas su être assez forte, ou assez prudente. Tu as fait ce que tu redoutais de faire depuis toujours : faire souffrir les gens que tu aimes par-dessus tout.

Tu aimerais parler, intervenir. Au moins appeler son prénom. Mais ça reste bloqué. C’est au fond de ta gorge. Ça fait mal. Ça brûle. Ça fait couler tes larmes, en torrent sur tes joues. A l’intérieur de toi, ça hurle, son prénom, uniquement son prénom, c’est un cri déchirant et pourtant … c’est le silence absolue, l’immobilité la plus totale, si ce n’est ces tremblements qui te secouent de façon tout à fait incontrôlable.

Et puis subitement, Kanaan est au sol, et tu suis ton frère des yeux, avant de relever la tête, sans comprendre. Tu sens les bras de Laszlo, autour de toi, il te sert plus fort que jamais, et tu grimaces, parce que, ça fait mal. Tes côtes sont atrocement douloureuses, au point où tes larmes redoublent, et pourtant, tu ne bouges pas, tu ne dis rien, il t’emporte, tout simplement, t’éloignes et tout ce à quoi tu penses, c’est au fait que c’est réel, qu’il vient de te toucher, que tu es dans ses bras, douloureusement, certes, mais dans ses bras quand même, et rien que ça c’est … Oui. C’est suffisant. C’est tout ce que tu voulais, tout ce que tu désirais.

Ce n’est que lorsqu’il te repose par terre, à l’écart, et pourtant, au beau milieu du danger ambiant que représente l’extérieur, que tu réagis, que tu relèves le nez, et … tu finis par attraper son visage entre tes mains, pour l’obliger à te regarder, même si ton visage est défait, même si les larmes sont venues tracer d’horribles sillons dans la poussière qui s’est déposée sur ta peau, même si tes yeux sont gonflés et rougis. « Regarde-moi. » Tu souffles. « Je suis là, c’est moi. » Et il revient, il te sert, à nouveau si fort, et à nouveau, tu grimaces, et à nouveau, tes larmes coulent, et pourtant, tu ne bouges pas, pendant un long moment, tes bras passent simplement autour de lui, pour le serrer, plus fort encore si c’est possible, contre toi, parce que tu as besoin de ça, tu as besoin de le sentir. « Je suis tellement désolée… » Parce que tu t’en veux atrocement, évidemment. Regarde ce que tu as fait. Regarde-le. Regarde dans quel état il est. Pas encore mariés, et pourtant, vois la peine que tu peux lui faire, si tu n’es juste pas assez prudente.

Tu recules, tant bien que mal, légèrement, tu le tires à toi, tu le forces à se pencher plus encore, pour pouvoir poser son front contre le tien. « Pardonne-moi, mon Amour, je suis tellement désolée … » Plus de larmes. Et des sanglots, maintenant. De douleur. De rage. De peur. De joie. D’amour. Un cocktail pour le moins explosif qui te chamboule complètement, qui te pousses, à venir chercher ses lèvres, pour y déposer un baiser, puis un autre, et encore un autre, sans plus savoir t’arrêter. « J’ai cru que je ne te reverrais pas … j’ai … » Que ce mariage n’aurait pas lieu. Que tu mourrais sans avoir vécu cette belle histoire qu’est la vôtre, à fond, jusqu’à la fin. « Je t’en supplie de me lâche plus, sers moi fort … ramène moi à la maison. »
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Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
+ MESSAGES : 237
Laszlo Koenig
Mar 30 Juin - 18:08
Tu pourrais mourir. Nan, tu es mort. Tu es probablement mort, Laszlo, et te voilà à lui faire face, et à croire que tu la retrouves de l’autre côté, dans le monde des âmes. Ça te bouleverse. Ce n’est pas ta mort, qui te retourne à ce point, hein, mais c’est de la voir elle. Parce que tu n’avais plus d’espoir de la revoir, et qu’elle apparaît là. Parce que, Laszlo, tu aurais voulu que Kanaan ait raison. Tu ne sais pas. Tu ne sais plus. Tu es mort, c’est tout.

C’est pour ça que tu mets autant de temps pour réagir, et il est certain que sans l’intervention de Kanaan, tu n’aurais probablement pas compris. Tu aurais simplement refusé la réalité, fuie, parce que tu es lâche. Tu ne veux pas la savoir morte. Tu préfères tourner le dos qu’accepter la réalité. Non, tu préfères te jeter du haut d’un de ces arbres, directement dans la gueule d’un titan, qu’associer le prénom de ta douce avec la mort.

Sauf que tu bouges, tu viens la chercher, tu l’arraches au monde, au groupe, aux yeux des autres. Et finalement tu fuis, mais avec elle. Et tu sais ce que tu reconnais en premier, dans tout ce malheur ? Son odeur. Ça te bouleverse, ça te fait la serrer plus fort, pleurer encore plus, t’effondrer, jusqu’à tenter de parler pour refuser l’évidence, parce que si c’est un rêve, tu refuses de te réveiller maintenant.

« C’est toi… Tu réponds en écho à ses paroles, alors qu’elle vient capturer ton regard. C’est toi… Karhlya ! »

Un cri retenu, et tu reviens la happer dans tes bras. Tu entends ses excuses, mais de toute façon, tu ne comprends plus rien. Elle n’a rien fait, c’est toi qui t’es loupé, toi qui l’as laissée mourir. Et elle s'excuse, encore, en te redonnant ce surnom qui devrait te faire fondre, mais qui te fait pleurer plus fort. Tu es blotti contre elle autant que tu la blottis contre toi. Tu refuses de voir le monde, ce que tu fais et qui vous regarde. Tu as juste besoin de relâcher le barrage de souffrance qui s’est posé en toi, à son absence.

«Karhlya… Elle t'arrête, elle t'embrasse, une fois, deux fois, encore et tu lui offres autant tes lèvres que ton âme. J’ai… Elle te coupe, elle exprime sa peur puis te supplie, et tu craques. Tu attrapes son visage, tu la fais taire d’un long baiser, puissant, profond, dévoué, déchiré, avant de relever la tête et de poser ton pouce contre sa bouche. Stop. Stop mon Coeur, ne dis rien de plus. Tes larmes se calment, les sanglots s'abaissent, mais tu continues d’être chamboulé. Merci d’être resté en vie. Merci… Merci, mon Dieu, merci de ne pas avoir lâché prise. Et tu reviens la serrer contre toi, en la cajolant, en caressant son dos. Je suis tellement désolé. Je t’avais juré de te protéger et je n’ai rien pu faire… je… Je t’ai laissé derrière. J’ai écouté Davenport et je… Je suis un monstre. »

C’est ce que tu penses, sincèrement Laszlo. Un monstre qui a abandonné ses belles paroles. Un monstre qui a fui son aînée. Un monstre de faiblesse, d’inutilité, et de colère. Et pourtant, tu lui obéis. Tu viens la hisser plus haut dans tes bras, bras sous ses fesses et ton souffle se mêle au sien. Tu es brûlant, d’une fièvre maladive et dangereuse, tu le sens. Et pourtant, quand tu écartes un peu ta tête d’elle, ta voix s’élève dans un murmure si rauque que tu tires une drôle de tête à Kanaan qui s’avançait pour vous râler dessus.

« Je te ramène à la maison. Et personne ne t’approche. Tes yeux glissent autant sur les autres hommes que le frère de Karhlya. Je ne te lâcherai pas. Plus jamais. Ton visage prend une expression inquiétante, bestiale. Et si quelqu’un se dresse entre nous, je m’en débarrasserai. »

Une promesse, qui sonne sombrement dans ta bouche Laszlo. Et pourtant, tu ne laisses le temps à personne de réagir. D’un sifflement tu ramènes Nacht à toi, et tu viens y grimper en installant Karhlya contre ton torse, en l’entourant de tes bras et tes jambes, comme si tu étais la coquille dédiée à la protéger.
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Mar 30 Juin - 18:58
Tu laisses couler les larmes que tu retiens depuis le début. Tu pleurs, comme tu as rarement pleuré, ton corps secoué de gros sanglots qui traduisent à presque perfection ta peur, ta douleur, ta détresse, aussi. Oui, vraiment, t’étais pratiquement faite à l’idée que tout était terminé. Que tu ne le reverrais jamais, que tu ne pourrais plus profiter de sa présence et … ça t’as fait mal. Si mal, de penser à ça, d’essayer de te faire à cette horrible idée. Il y a bien des choses qui te sont passées par la tête, tu n’as pratiquement pensé qu’à lui, ma grande, même si à une ou deux reprises, tes pensées se sont envolées vers ta mère, ton frère, Finn, ou Saskya, c’est lui qui a capturé la majorité de ces dernières, comme il a su capturer ton cœur. C’est triste. Probablement qu’on t’en voudrait, de penser de cette manière mais, bon dieu, tu l’aimes tellement, tu t’es tellement accrochée à cet homme que dans les moments difficiles, comme dans les moments les plus beaux, c’est lui, irrémédiablement lui, qui s’impose à tes pensées, dans ta tête, autant que dans ton cœur.

Et te voilà, à le supplier de te pardonner, parce qu’en ne rentrant pas, en évitant pas de te faire gober sous ses yeux, tu sais que tu l’as blessé, touché de la plus horrible des manières. Tu peux te mettre à sa place, et … tu imagines sans peine ton état, à quel point tu aurais été dévastée si tu l’avais perdu de cette manière. Parce que, c’est ce qui s’est passé, et tu le sais. Pendant une journée, au moins, si ce n’est plus, ton Amour t’a perdue. Tu lui as imposé le deuil, sans le vouloir, certes, mais tu l’as fait quand même. Pourtant, il te coupe, d’un baiser passionné, autant que désespéré, il t’empêche de parler, puis c’est son pouce qui vient à tes lèvres … et lui, il te remercie, et tes larmes redoublent, encore, tu pleures à nouveau, toutes les larmes de ton cœur, probablement. « Quoi … ? Non … » Oh, non, tu ne veux pas entendre de telles choses, parce que, tu le sais que c’est faux. Un monstre. Non. Jamais. C’est ton futur époux. Ton homme. Ta moitié. Ton âme sœur. C’est ton soleil. Ton bonheur. Ta force. Ton Amour. Laszlo ne représente que de belles choses, et tu ne peux pas accepter de l’entendre prétendre une chose pareille. « C’est faux, tu m’entends, ne dis pas ça … » Ta voix est brisée, secouée par tes pleurs. « Je t’en prie … Tu n’aurais rien pu faire, il a eu raison, Laszlo, tu devais rester en vie. » C’est étrange, parce que, tu as ce sentiment ridicule, que, même morte, tu n’aurais pas voulu qu’il se sacrifie, qu’il perde la vie, qu’il s’éteigne, lui aussi.

Tu supplies. Tu ne veux plus rester ici, tu veux rentrer, tu veux qu’il t’emmène, te ramène, lui, et lui seul, et il te hisse dans ses bras, comme il a tant pris l’habitude de le faire avec toi, et comme toujours, tes jambes s’enroulent autour de lui, tes bras s’accrochent derrière sa nuque, et tu le laisses t’emmener. Pourtant, tu le connais assez, maintenant, et tu vois, tu ressens les ombres qui semblent s’être emparées de lui, tu les lis dans ses yeux, les entends dans sa voix, et pourtant … probablement que tu es touchée par les même, parce que, tu ne dis rien, tu le laisses faire, et quand tu te retrouves sur Nacht, tu ne restes pas en place, tu ne veux pas l’avoir dans ton dos, alors, agilement, malgré la douleur de tes côtes, tu te contorsionnes pour te retourner, à l’envers sur le cheval, face à lui, et tu viens contre son torse, tu te loves contre lui, tu fermes les yeux, ignorant le reste du monde, n’accordant pas un mot qui que ce soit, même pas un regard, en réalité.

Tu ne bouges plus. Tu ne dors pas, non, mais tu restes accrochée, blottie, les paupières closes pendant tout le trajet. Tu le sens le cheval, tu sens ses accélérations, tu entends surtout les battements de cœur de ton futur époux, aussi erratiques que les tiens, toujours sur le même tempo, mais cette fois, il est rapide, instable. Tu ne sais même pas ce qui se passe, tu n’ouvres pas les yeux, si bien que tu ne vois même pas comment vous passez le mur, ce que tu sais c’est que, lorsque tu rouvres un peu les yeux, vous êtes proches de l’écurie du QG, et tu te redresses, légèrement, pour mieux venir enfouir ton visage contre sa gorge. Tu te fiches bien d’où vous irez après ça, tout ce que tu veux, c’est conserver cette proximité, avec lui. C’est rester accrochée à lui. Tu veux … t’enfermer avec lui, toute la nuit, pendant des jours même, juste ça, ne voir personne d’autre, ne rien faire d’autre que l’embrasser, le respirer, le toucher…
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Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
+ MESSAGES : 237
Laszlo Koenig
Mar 30 Juin - 20:17
Tu la vois. Tu la sens. Mieux, Laszlo, tu la tiens contre toi. Ça devrait être suffisant, te calmer, te faire avancer, mais la vérité c’est que ce n’est pas vrai. Tu es en train de mourir. Même si tu la tiens contre toi, avec cette possessivité qui ne plaît visiblement pas à Kanaan vu comme il te regarde, ce n’est pas suffisant. Tu as eu trop peur, trop mal. Tu n’accepteras certainement la vérité qu’avec les heures, sa présence et votre solitude dans un univers sans danger. Oui, tu ne peux pas balayer la violence de tes émotions si vite, même si tu te dépêches de remettre en selle.

« Chhht. Tu fais entendre contre son oreille alors qu’elle se retourne pour s’accrocher à toi. Repose-toi, je veille sur toi. »

Et voilà. Tu laisses les autres se préparer, s’équiper, se disperser sur les chevaux, et toi tu oublies complètement tout le reste. Tu te tiens à distance, tu ne vois rien. Même si tu entends des paroles que tu vois la petite rouquine se battre avec Kanaan, tu t’en fiches. Pas un seul instant tu relâches ton bras qui la maintient contre toi et qui marque son dos de cercle doux. Et quand le départ est donné, tu repars comme un boulet de canon.

Tu vois, si tu as été désagréable et agressif tout le long de ce chemin, tu es fuyant et glacial sur le retour. Il n’y a plus rien d’autre qui compte pour toi. Juste Karhlya dans tes bras et son souffle contre ta peau. Tes yeux n’osent même pas basculer vers elle, de peur de te rendre compte que tu tiens un corps sans vie. Tu regardes droit devant, et quand les murs sont en vus, tu talonnes Nacht pourtant sacrément fatiguée. C’est Kanaan qui assure votre sécurité, tu ne t’en rends pas compte, mais il le fait avec une virulence extrême. Et finalement vous repassez le mur, tu suis le groupe jusqu’aux écuries, et ce n’est que lorsque Karhlya revient à elle, que tu te secoues. Elle est vivante, et toi tu es… bien trop dévoué.

« Fais attention à toi. Tu murmures à Kanaan qui pose un pied à terre et avance vers toi. Je ne reste pas ici. Si les gradés te tombent dessus, fais-moi envoyer un message, s’il te plait. »

L’homme grogne et il finit par laisser tomber en soupirant qu’il est crevé et que cette sortie était de la merde, puis il disparaît. Toi, Laszlo, tu reviens bloquer Karhlya dans tes bras et tu remets Nacht en route, en la poussant clairement dans ses retranchements. Ton souffle est lent, profond. Ton visage est éteint. Ton coeur bat pourtant furieusement dans ton buste et tu finis par sortir de la ville et prendre un chemin dans la nature en finissant par arriver dans la cour de la ferme. C’est toi qui as prévenu Kaleigh et Finn, en rentrant. La seule chose que tu as faite, après avoir été prévenir ta mère pour Sage. Tu reverras sûrement le regard éploré, déchiré, de la mère de famille. Et pourtant, tu as lu de la compassion dans ses yeux. Compassion que tu ne méritais pas, alors tu as pris la fuite bien vite.

« On est à la maison, mon Coeur. Tu souffles contre elle. Accroche-toi, je descends de selle. Tu la laisses obéir et tu viens glisser par terre, en la retenant avant de la déposer sur le sol. Si tu ne lâches pas sa main, tu batailles de l’autre pour installer Nacht. Je reviendrais la brosser quand tu seras endormie. Pour l’instant, je ne te quitte pas. »

Tu as l’impression d’être si mécanique, parce que tu es déchiré de peur. Tu sais aussi qu’il y a des chambres pour vous isoler ici, tu l’as compris la première fois que tu es venu, et tu l’as lu avant-hier dans le regard de Kaleigh.

« Ta mère t’attend, Karhlya. Et pourtant tu ne bouges pas. En faite, tu te mets même à trembler de plus en plus fort, avant de l’attirer dans tes bras et de lui offrir le même baiser désespéré. Je suis… Rien, ta gorge est nouée en une sensation douloureuse. Je t’aime à en mourir. Ouais, voilà ce que tu as appris en 48h. »
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Mar 30 Juin - 21:14
Tu manques très probablement de reconnaissance envers les autres … Envers ceux qui sont venus pour toi. Envers ton frère, pour commencer, qui se retrouve, tantôt à hurler, tantôt à surveiller, mais que finalement, tu laisses bien trop à l’écart, sans doute, et puis, oui, tu as vu Bailey. Tu l’as entraperçue, mais, oui, ton regard à dévié aussi vite pour aller à Laszlo, et finalement, tu ne lui as pas accordé un mot, pas un regard. Tu ne sais même pas pourquoi il est là, d’ailleurs. C’est fou, mais tu as un mal fou à te dire qu’il est venu pour toi, il l’aurait probablement fait sans hésiter, avant, mais, maintenant que tu l’as pour ainsi dire rejeter, abandonner – c’est sans doute comme ça qu’il voit les choses, et peut-être qu’il n’a pas entièrement tort – tu as des doutes.

Tu te laisses porter. Tu ne bouges plus, tu as sans doute l’air endormie pendant tout le temps du long trajet jusqu’aux murs, ce n’est pas le cas, pourtant, tu veux rester consciente des choses, tu veux le sentir, tu veux profiter de chaque instant, de chaque toute petite seconde, c’est presque comme si tu t’attendais à ce que ça ne dure pas, à ce qu’on vienne t’éloigner de lui, à nouveau. Tout ce que tu ne veux pas. Ta tête est complètement vide, c’est sans doute, d’ailleurs, ce qui te permets de rester si calme, de ne pas bouger, de ne rien dire, sinon, tu serais dans un état d’agitation tout autre, tu en es persuadée.

Tu ne reprends véritablement conscience avec la réalité que lorsque vous êtes à l’écurie. Et si tu t’attends à devoir descendre de cheval ici, probablement à faire face aux regards des autres, et à leur présence, ce n’est finalement pas le cas. Tu sens le bras de Laszlo se serrer plus encore dans le creux de ton dos, et s’il échange quelques paroles avec Kanaan, il finit par remettre le cheval en marche … et tu ne dis toujours rien. Tu as parfaitement confiance en lui, peu importe où tu vas, tu sais qu’il fait probablement pour le mieux, et tu en as la confirmation, quand finalement, il s’adresse à toi pour la première fois depuis un sacré bout de temps, maintenant, pour te faire descendre de selle. Tu es à la ferme. Et bien sûr, immédiatement, tu repenses à ta mère, et ta gorge se sert en imaginant l’état de panique et de désespoir dans lequel elle doit se trouver. Pourtant, tu vois, ta main est accrochée à celle de ton futur époux, et tu ne le lâches pas.

Ta mère t’attend, oui, elle est sans doute en train de faire les cents pas dans la cuisine, au point d’en user le sol, mais, tu t’accroches à ce baiser qu’il t’offre et surtout, tu prends le temps, tes doigts passent sur son visage, dans ses cheveux, tu te traces ses traits de tes bouts de doigt, tu passes sur ses lèvres, avant de venir les chercher des tiennes, à nouveau, pour un baiser tout aussi puissant et désespéré que le sien. « Je t’aime. » Tu souffles. « Plus que tout ce qui se trouve en ce monde. » La vérité, oui. Aussi horrible que ça puisse être dans certains aspects, il n’y a juste rien de plus vrai que ça.

Pourtant, tu finis par prendre le chemin de la maison, sans quitter sa main, tu passes la porte, et … oui, ma grande, ta mère se jette littéralement sur toi, elle pleure, elle a beaucoup pleuré ces dernières heures, tu le vois à ses yeux, à son visage défait pourtant, ce soir, elle sourit, tout en pleurant. « Mon bébé, ma petite-fille … tu es revenue. » Qu’elle murmure, contre ton oreille, alors que tu te remets à pleurer, que tu es de nouveau secouée de sanglots atroces contre elle, que tu te confonds, mille fois en excuse, et qu’elle se contente d’embrasser ton front et tes joues, et ça dure, de longues, très longues minutes. Et si elle ne se détache pas de toi, tu finis tout de même par aller serrer Finn dans tes bras, le rassurer de ta présence, lui aussi, avant que ta mère ne se mette à se préoccuper de ton état. Tu ne peux pas protester, tu te retrouves à devoir abandonner le matériel que tu portes encore, puis ta veste, tes bottes, et elle te passe au crible durant de nouvelles longues minutes. Tu ne t’en sors pas trop mal, pas mal de bleu, des côtes douloureuses, mais visiblement pas trop abîmées, ou pas trop gravement. Elle prend aussi le temps de s’occuper rapidement de Laszlo, et tout comme avec toi, elle ne lui laisse pas le choix, parce que c’est une maman, et qu’elle sait y faire. « J’ai déjà préparé l’une des chambres à l’étage, si vous voulez vous reposer … » Si vous le voulez, oui, mais en même temps, tu vois à son regard qu’elle ne te laisse pas vraiment le choix, alors, tu attends qu’elle termine, et tu finis par lever le pied pour gravir l’escalier.
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Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
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Laszlo Koenig
Mar 30 Juin - 21:41
Tu l’as ramenée chez sa mère. Sincèrement, Laszlo, tu n’es pas fier de le penser, mais tu n’avais aucune espèce d’envie de le faire. Tu t’écouterais, tu quitterais Karanes, tu irais loin de tout, au coeur des murs, peut-être bien à la petite et jolie auberge d’Utopia, et tu resterais seul avec elle. À jamais. Ou au moins le temps que tu te calmes. Mais tu n’es pas comme ça, Laszlo. La douleur que tu as lu en Kaleigh, que tu as ressentie chez Finn, tu ne peux pas passer par-dessus… Puis tu y penses hein. Si les rôles étaient inversés, tu voudrais rassurer ta mère avant tout. Parce que la famille, on ne peut pas en changer, on ne doit pas la faire attendre.

Elle répond à ton baiser. Mieux, Laszlo, elle répond à ta déclaration. Et en tant normal, ça te ficherait une pluie de comètes dans les yeux, un sourire de bienheureux. Pourtant tu n’es plus le même homme mon grand. Tu le redeviendras certainement un jour, qu’on se le dise, mais on ne peut pas te demander trop d’un coup. Alors à la place tu la laisses revenir à toi, t’embrasser, tu la serres, tu la choies encore quelques instants puis tu la suis.

Et tu sais quoi ? C’est peut-être ses retrouvailles avec sa mère qui sont le plus dures pour toi, finalement. Parce que tu comprends combien ça a fait souffrir Kaleigh, et combien Karhlya s’en veut. Et toi, tu te sens responsable de tout ce malheur. Tu as été le messager funeste, et même si tu ramènes sa fille en un morceau, tu lui as prouvé que tu avais déjà failli à ta parole.

C’est Finn qui reste à tes côtés, en silence. Il n’a pas un geste, pas un mot. En faite, c’est tout aussi bien, parce que tu peux simplement avoir un soutien qui ne t’en demande pas plus. Et quand Karhlya se jette dans ses bras à son tour, tu as ce regard, terriblement désolé, détruit, inquiet, pour Kaleigh, mais tu refuses d’ouvrir la bouche. À la place, tu la laisses prendre soin de Karhlya avec un hochement de tête. Tu subis ton tour sans lâcher la belle brune des yeux. Et quand elle parle de chambre, c’est à peine si tu n’embarques pas la jeune femme dans tes bras pour partir en courant. Non… tu arrives à la suivre dans les escaliers, puis dans le couloir, et finalement dans la chambre sans un mot.

« Karhlya. »

Son prénom. Rien que ça et la douleur qui pulse dans chaque cellule de ton corps, dans chaque note de ta voix. Tu es resté à l’entrée de la chambre, tu la regardes avec un regard à faire peur. Tu ne te vois pas, Laszlo, mais tu n’as plus rien avec l’homme solaire et souriant. Tu es sombre, recroquevillé sur toi-même, fatigué, blessé.

« Je suis désolé. Tu lâches tout à coup, en refermant tes bras sur toi-même comme pour retenir ton buste qui part en lambeau sous la douleur. Je m’en veux tellement… j’ai… J’ai échoué sur toute la ligne. J’avais juré de te protéger. Je l’ai juré à tout le monde, devant tous les Dieux et j’ai juste… complètement échoué. Ton visage se tend, se durcit plutôt que de pleurer, et tu revois le regard qu’Aiji t’a jeté dessus quand il s’est greffé au groupe. Il avait raison. Tu finis par souffler tout tout tout doucement. Je suis incapable de te protéger. Tes yeux remontent vers elle, si lointain et si dur. Si noir aussi. Et pourtant je ne veux pas… je ne peux pas renoncer à toi. Peut-être que Bailey te protégerait mieux que moi. Ou un autre. Mais je… Tu viens déposer ton front contre ta main en sentant la morsure de la fièvre. Je t’aime tellement. Je suis affreux, Karhlya. Je t’aime tellement que je refuse de te laisser aux mains d’un plus fort, plus intelligent, meilleur que moi. Tu inspires, à fond, et pendant une seconde, tu luttes, mais les mêmes larmes fatiguées et silencieuses finissent par revenir hanter ton visage et te voilà à relever la tête vers elle, lentement. Je suis un monstre… Mais… Je… Je t’en supplie, ai confiance en moi. Je deviendrai plus fort ! Meilleur ! Je… La prochaine fois, ça ne se passera pas comme ça ! »

Non, Laszlo, tu y as songé. La prochaine fois, ce sera toi qui t’interposeras. Que tu meurs ou vive n’importe pas, si c’est le prix à payer pour sa vie, à elle.
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
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Karhlya Koenig
Mer 1 Juil - 11:32
C’est dur, pour toi, de passer l’épreuve de voir ta mère, juste après ça. Parce que tu sais la douleur, la peine que tu as causée, le jour où tu as annoncé, de but en blanc que tu souhaitais suivre les traces de ton père. Tu as vu l’horreur dans ses yeux, ce jour-là et tu l’as affirmé, haut, fort, que tu ne mourrais pas, que tu toucherais au but, tout en restant en vie. Tu le lui avais dit, et jusqu’ici, tu t’y tenais à la perfection, jusqu’ici, la douleur d’être un soldat du Bataillon d’Exploration n’était que la tienne, tu faisais en sorte que ça ne déborde pas, que ça reste loin de ta maison, de ta mère, de ta famille. C’est ce que tu voulais, c’est aussi, en partie, ce pour quoi tu te battais. Aujourd’hui, tu as échoué, et bon sang ce que ça fait mal, Karhlya, de voir ta mère en larmes, de constater qu’elle a dû prier tous les dieux de l’univers en quête d’un petit espoir.

Alors, tu la laisses, te cajoler, te bercer, comme si tu avais de nouveau cinq ans, même si d’ordinaire, tu râlerais, tu viendrais lui rappeler à quel point tu es une grande fille, là, pourtant, tu la laisses faire, tu la laisses s’occuper de toi, de Laszlo, et puis, oui, tu prends la première occasion offerte pour t’échapper, fuir, tu t’engages dans l’escalier, tu prends le couloir, tu entres dans la chambre en laissant le brun refermer derrière vous deux. Et tu as cet immense soupire. Tu en retirant quelques boutons de ta chemise avant de … faire littéralement volte-face, lorsque ton prénom résonne dans la chambre.

Qu’on soit clair. Tu ne t’attendais pas à juste … rentrer, comme si rien n’était arrivé. Tu savais que ce serait compliqué, tu y as un peu pensé, sur le chemin, quand tu étais blottie contre lui. Tu te disais que ce serait difficile, pour vous deux, mais, tu vois, tu n’avais probablement pas mesuré à quel point, parce que, quand tu reposes les yeux sur l’homme que tu aimes, c’est comme si une pierre venait de se poser sur ton cœur, une autre sur ton estomac. Tu es tellement déchirée, de le voir comme ça, que tu n’oses à nouveau plus bouger, plus le toucher, tes larmes se sont remises à perler le long de tes joues, et tout ce que tu peux faire, c’est écouter, sans broncher.

Tu peux comprendre, tu vois. Ce qu’il te dit, ça fait écho à ce que tu aurais ressenti, à sa place. Alors, tu peux comprendre, parfaitement. Vraiment. Pourtant, Karhlya, quand tu entends le nom de Bailey, mêlé à tout le reste, ton sang ne fait qu’un tour, ton corps entier se tends, tu fronces les sourcils, jusqu’à entendre à nouveau ce mot. Monstre. Et là … là, tu craques. Si tu reviens vers lui, tu le fais violemment. Ta main se lève, elle vient claquer contre sa joue, et … on voit, que c’est retenu, on sent, que ce n’est pas haineux, ou colérique, parce que, ce n’est qu’une gifle pour une fille qui à l’habitude de distribuer les coups de poing, quand quelque chose l’énerve. Là. C’est … Tu n’en sais rien, Karhlya. De la frustration. De la peine. De la douleur. Tout ça mélangé. Tu ne veux pas entendre ça, tu refuses qu’il pense ce genre de choses, et si tu n’as pas tellement la réagit la première fois qu’il a employé un tel qualificatif et bien, cette fois, tu ne peux pas accepter, tu ne peux pas laisser faire, et laisser dire.

Ton visage est forcément humide de larmes, maintenant, et te voilà, à le repousser, encore une fois, un peu violemment, contre la porte derrière lui, et tu te plantes face à lui, contre lui, tu attrapes son visage aussi inondé que le tiens par des torrents salés. « Ecoute moi, bien. » Que tu commences, avec cette fois, qui tranche, tant elle est étrange, aussi brisée que déterminée. « Je sais que tu as fais tout ce que tu pouvais faire, et Laszlo, je ne te demanderais jamais plus que ça. Ce sont des choses qui peuvent arriver, c’est … comme ça, on le sait, tous les deux, parce que, ça fait des années qu’on y fait face, et qu’on y échappe. » Même si c’est différent, maintenant, même si tu as surement bien plus peur de la mort aujourd’hui, que tu n’aurais pu l’imaginer. Même si ton amour pour lui te pousses à vouloir rester en vie, et te rends probablement plus faible, plus lâche … « Tu es tout ce que je désire. C’est toi, mon Amour, c’est uniquement toi. Ce n’est ni Bailey, ni un autre, c’est toi. Tu n’as rien d’un être faible, j’ai entièrement et complètement confiance en toi, je vois ta force, ton courage, et ta détermination aussi clairement que je te vois toi, maintenant, face à moi. » Et plus doucement, tu te mets à bouger, à caresser ses joues, à tenter d’effacer ses larmes, de tes doigts, un pâle sourire accroché aux lèvres. « Je t’aime, moi aussi je t’aime, Laszlo Koenig, alors … soit égoïste, soit jaloux, soit possessif, mais à mes yeux, il n’y a pas mieux que toi, peu importe sur quel point, tu seras toujours ce qu’il y a de mieux, ce qu’il y a de plus beau, et surtout, tu seras toujours tout ce que je désire le plus au monde. Ça fait de toi l’homme que j’aime, ça fera de toi mon mari, mais en aucun cas ça ne fait de toi un monstre. Et si c’est le cas, alors on sera des monstres tous les deux … et tant pis pour le reste du monde, je veux bien être tout ce qu’ils veulent, si c’est pour continuer de t’aimer, et d’être aimée de toi. » Tu l’embrasses, à nouveau, doucement, si délicatement, amoureusement avant de reculer, et sans prévenir, sans un mot de plus, te voilà à le débarrasser de sa veste, à ouvrir sa chemise, à la faire glisser jusqu’au sol, avant de terminer de retirer la tienne, de la jeter, et même de défaire le bouton du pantalon que tu portes, ainsi que tes bottes. « Maintenant, laisse-moi de toucher, laisse-moi te sentir, je t’en prie, je te veux, mon Amour. »
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Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
Laszlo Koenig
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Laszlo Koenig
Mer 1 Juil - 12:59
Tu dis tout ça. Tout ce que tu as sur le coeur, tu le vomis d’un seul coup, parce que tu te rends bien compte que tu te refuseras à la tenir contre toi, de toutes tes forces, en étant conscient de tout ce que tu penses. Tu ne la mérites pas, Laszlo, c’est absolument ce que tu penses de toi, là, maintenant, tout de suite. Tu es un monstre. Ça résonne encore et encore dans ta tête, au fur et à mesure que tu débites tout ce que tu as à lui dire, en voyant qu’elle s’est arrêtée et qu’elle te laisse parler. Franchement, Laszlo, voit comme cette femme est parfaite, par rapport à toi. Elle souffre, mais elle te laisse faire ta petite crise existentielle sans plier. Tu ne la mérites pas… Et pourtant, Dieu que tu l’aimes, que tu la désires. Tu ne la mérites pas, oui, mais tu refuses de l’abandonner aux mains d’un autre.

Tu pourrais probablement le lui dire encore longtemps, le ressasser jusqu’à vraiment vomir, mais tu avais oublié quelque chose dans tout ça, Laszlo. Karhlya est forte. Elle n’est pas du genre à accepter quelque chose qui ne lui plait pas sans un geste. Et là, alors que tu te perds dans ta souffrance, ta joue devient brusquement chaude, le bruit du claquement arrive après coup. Elle t’a giflé et tu ne lui en veux pas le moins du monde. Mais si elle a levé la main sur toi, alors c’est que c’est grave, Laszlo.

Tu te tais. Elle est sur toi. Ton dos claque contre la porte que tu as refermée derrière toi. Elle avance, elle se plante sous ton nez. Et elle attrape ton visage, alors que tu voudrais le détourner pour ne pas lui imposer la laideur de tes larmes. Sauf que voilà, Laszlo, elle te parle, elle t'ordonne, et toi tu es complètement incapable de ne pas lui obéir. Alors, aussi silencieux et figé qu’une statue de seul, tu la laisses parler. Tu reçois chaque mot qu’elle dit, et il se passe ce truc, complètement stupide au départ, où tu refuses d’entendre et de comprendre. Tu as peur, tu luttes, tu repousses. Et puis, tu finis par comprendre. Et ce n’est que lorsqu’elle revient te donner ce baiser doux que tu comprends qu’elle a raison. Et là… tu attrapes une immense bouffée d’air aux senteurs de la ferme, et tu ouvres les yeux, en grand. Tu la vois, enfin.

« Je suis… Non, tu ne veux pas continuer. Karhlya ! »

Elle vient de faire tomber ses vêtements et ta chemise et toi, tu réagis au quart de tour à ses paroles. Tu l’attrapes, en faisant attention pourtant aux blessures invisibles que tu n’aurais probablement pas remarquées sans l’aide de sa mère, et tu la serres contre toi, en la soulevant de terre. Tu ne la gardes pas longtemps contre toi, parce que l’instant suivant tu es en train de la déposer dans une douceur extrême sur le matelas, et tu te décroches d’elle.

« Chhht. Tu fais entendre avant qu’elle ne se rebelle. Une minute, je te rejoins. Laisse-moi te regarder. Laisse-moi juste prendre soin de toi. »

Tu ne la supplies pas, mais tu n’en es pas loin. Et te voilà à passer tes doigts sur son visage d’une main, alors que de l’autre tu viens la couvrir d’une couverture odorante. L’odeur de la maison et de sa mère, tu le sais maintenant. Pendant quelques minutes, tu restes assis sur le bord du lit à la dévorer des yeux, à essuyer son visage, démêler ses cheveux, caresser sa peau. Et quand tu te relèves, c’est pour te débarrasser de tes chaussures et ton pantalon, ainsi que du reste de ton équipement 3DM. Et enfin, tu lui donnes ce qu’elle voulait. Tu viens te glisser sur la partie libre du lit, sous la couverture et tu lui ouvres les bras pour la laisser venir s’y blottir avant de simplement la serrer comme si tu voulais que chaque parcelle de ta peau touche la sienne.

« Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Une litanie, que tu prononces de longues secondes comme pour compenser les horreurs que tu as dites juste avant. Tu es toute ma vie, désormais. Si tu disparais, mon univers est privé de son soleil. Tu viens déposer des baisers sur son visage. Quoi qu’il arrive dans le futur, je te chercherai toujours jusqu’à te trouver. Dans la vie et dans la mort, tu le sais. Pourtant, à la place tu viens enfin lui offrir un baiser comme tu les fais si bien. Violent et retenu. Passionné et tendre. Dévoué et terrifié. »
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