J'ose. J'ai du mal à y croire, pourtant j'ose. J'ose accéder à mon désir, mon besoin, de passer du temps avec lui. J'aime cet homme. Je ne sais pas comment c'est arrivé, pourtant c'est bel et bien le cas. Mes yeux remarqué tout, la couleur de ses yeux quand le soleil les éclaire, ce petit sourire en coin qu'il ne semble pas contrôler. Et j'aime chacun des détails que je remarque. Je l'écoute attentivement alors qu'il dit ne plus avoir autant d'amis qu'avant. Alors j'ose un peu plus et ma main se pose sur la sienne. Un contact plus pour moi, pour nourrir mon addiction que pour le rassurer. Un contact que je ne veux pas trop pressant, mes doigts se montre légers sur les siens. « Vous pouvez dans ce cas me considérer comme une amie. » Une amie, c'est mieux que rien. Et surtout, je lui offre une porte pour m'inviter à dîner. Et j'espère tellement qu'il le fera. Tellement que mon cœur en est presque douloureux. Je retire alors doucement ma main, la posant de nouveau autour de ma tasse chaude.

Puis vient cette question étrange. J'ai un sourire quand il m'assure ne pas être comme le patient de la chambre 143. Bien que si c'était lui, je n'étais pas sûre d'être contre le fait d'être lêcher… Oh bon sang Minah, tu perds la boule la ! Mes pensées vont loin. Trop loin. À croire que je ne suis même plus capable de contrôler mon cerveau. C'est lui, il a cet incroyable pouvoir sur moi. Je lève ma tasse, buvant une gorgée de mon thé tout en cachant mon trouble. Il sort alors un collier de sa sacoche. Je l'écoute m'expliquer d'où il vient sans comprendre pourquoi il m'en parle. Il ne va tout de même me l'offrir ? Je ne contrôlais déjà plus les battements de mon cœur avec une rose alors avec un bijou… C'est pourtant ce qu'il se passe quand il me dit qu' il irait bien avec mes yeux. Moi tout ce que j'entends c'est qu'il a pensé à moi. Des papillons se mettent à danser dans mon estomac alors que je tend la main pour me saisir du bijou et repose ma tasse. Il est magnifique. « Merci. Je… » C'est voix fluette qui sort de ma bouche alors que ma raison et mes sentiments sont en conflit. « Je l'aime beaucoup, il est très beau. » Mais est ce vraiment une bonne idée de l'accepter. Je ne devais pas oublier qu'il était marié, que sa femme était ma patiente. Sauf qu'il m'était impossible de refuser un cadeau de cet homme merveilleux. « Je ne sais pas si dois accepter. C'est beaucoup trop… » Encore une fois, je ne parle pas fort. Que suis je en train de faire encore ? Mes doigts se serrent dessus, je suis incapable de le lui rendre. Je finis par ouvrir le fermoir pour le porter à mon cou. « Ne dites rien à mes collègues. » Aucun self-control. Et c'est encore pire quand je me tourne pour lui présenter ma nuque. « Vous pouvez m'aider, s'il vous plaît ? » Il ne le sait pas encore, mais cet homme peut faire ce qu'il veut de moi. Absolument tout.