Attack on Titan
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
!! FETE DU SOLSTICE A UTOPIA JUSTE ICI !!<
!! FETE DU SOLSTICE A UTOPIA JUSTE ICI !!<
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

 :: FORUM PRIVE :: Territoire Humain :: Mur Rose :: QG du Bataillon d'Exploration Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
[DONE] A qui la nuit fait-elle peur ? -A ceux qui attendent le jour pour voir. (Alaric)
Aller à la page : Précédent  1, 2
Alexis E. Novak
Alexis E. Novak
Alexis E. Novak
+ MESSAGES : 9
Alexis E. Novak
Lun 1 Juin - 15:33
Tu obtiens une réponse, enfin. Même pas son identité complète, tout ce que tu sais de cet homme, finalement, c’est son métier et son prénom. Et tu vois, habituellement tu es un peu méfiante, tu évites de te jeter à corps perdu dans les pièges, pourtant Alexis tu ne prends pas peur devant lui. Tu devrais, tu le sais au fond de toi, qu’il ne faut pas faire confiance pour si peu, mais tu n’as tellement plus rien à perdre que tu n’arrives pas à avoir peur.

« Très bien. »

C’est sec, comme réponse, quand il vient refuser ta parole de lui rendre la pareille. Et dans le fond, tu comprends bien ce qui lui passe par la tête, mais ça t’énerve. Tu n’aimes pas te sentir redevable, petite. Tu es de ceux qui pensent que dans la vie tout doit s’équilibrer, si on te donne, tu dois faire un don en échange pour que la balance reste la bonne. Pour chaque bonheur il y a un malheur aussi grand, ce genre de chose, voilà à quoi tu crois. Pourtant, là, cet homme chasse ça d’un mouvement de main et toi tu ne t’entêtes pas, tu n’as pas l’énergie pour ça. Tu le suis, tu marches aussi bien que possible jusqu’à finalement t’asseoir sur la chaise en soupirant de soulagement. Pourtant le repos est de courte durée puisque, ses premières paroles te heurtent de plein fouet, et si tu as un mouvement pour te relever, tu n’y parviens pas. Trop mal, trop de fatigue, alors tu trembles de colère face à lui.

« En même temps, si vous êtes vétérinaire on ne vous demande pas de vous occuper des soldats. Tu claques en échange, avant de te rembrunir, et t’enfoncer dans ton siège et d’avaler l’eau d’une traite. Désolée que vous ayez dû m’aider à marcher… vous n’auriez probablement pas dû me ramener ici. »

D’ailleurs son cabinet ressemble plus à un appartement qu’à un endroit de soin, mais ça aussi, tu ne préfères pas t’en rendre compte. Tu restes alors là, à l’écouter, d’une mauvaise oreille, à afficher cette mine obtuse, fermée, à la limite entre exaspération et énervement, et tu es en train de réfléchir à un moyen de quitter cet endroit, puisqu’il n’est pas fait pour s’occuper des humains comme il te la si bien dit, mais il revient attaquer. Et pendant un instant, un vent terrible de haine souffle en tout, tu claques tes mains sur la table, tu tentes de te relever, mais finalement, Alexis, tu finis par serrer les dents.

« Je ne sais pas… Je… Tu inspires, et tu te rassois lentement, sans le quitter des yeux, pour qu’il comprenne la difficulté de ce qu’il demande. Scar était nerveux depuis un moment déjà, pas méchant… il ne l’a jamais été, mais il faisait parfois des à-coups, il renâclait en mission. J’ai pensé que c’était juste l’âge, les hormones qui le travaillaient… Instinctivement, sans le voir, tu attrapes l’ongle de ton pouce entre tes dents et tes yeux glissent d’Alaric à la table, perdue dans les noeuds du bois. On était à Trost quand les titans ont attaqué… Pas si loin de celui qui a ouvert la brèche dans le mur. Il s’est mis à lancer des rochers et j’ai voulu … Tu te ratatines, partie loin dans tes souvenirs. Un rocher est tombé, Scar a rué et j'ai glissé de selle. Un de mes pieds est resté coincé dans l’étrier et il paniquait tellement… Je n’ai pas réussi à reprendre les rênes. Tu souffles lentement, avant de passer une main sur tes yeux humides. Il a fini par se jeter sur une maison qui avait pris feu, elle s’est effondrée sur nous, ça l’a bloqué avec moi dans les décombres… Je ne sais pas combien de temps les secours ont mis pour nous trouver. »

C’était long, entrecoupé de tes hurlements de douleurs et des hennissements terrifiés du cheval. Ensuite, tu ne sais plus, tu t’es évanouie quand les secours sont arrivés là, jusqu’à te réveiller à l’hôpital de Karanes.

« Vous voyez, Alaric… Ce cheval a toutes les raisons de m’en vouloir. Tu souffles doucement, avant de relever les yeux vers lui. Je ne fais pas partie des soldats qui pensent qu’un cheval n’est qu'un objet bien utile que l’on jette le moment venu. Je sais qu’il comptait sur moi, qu’il aurait voulu que je le calme, que je le rassure. À la place, j’ai simplement été incapable de me remettre en selle ou de le sortir des décombres. »
Revenir en haut Aller en bas
Alaric R. Rivka
Alaric R. Rivka
Alaric R. Rivka
+ MESSAGES : 10
Alaric R. Rivka
Sam 20 Juin - 11:58
Certains diront que tu n’es pas très exigeant, Al. Le fait est qu’il y a beaucoup à faire avec ce cheval, et que toi, ça va forcément te prendre du temps, et de l’énergie. Tu ne manques pas de travail, bien au contraire, et quand la prochaine mission sera annoncée, à leur retour, tu devras t’attendre à avoir une sacrée dose de choses à faire, un sacré paquet de chevaux dont il faut s’occuper. On n’y pense pas assez, selon toi. Mais ces missions à l’extérieur des murs causent autant de pertes animales que de pertes humaines. Il n’y a probablement que toi, par contre, Alaric, pour te faire ce genre de réflexion et heureusement, tu as la décence de ne faire que le penser, parce que tu pourrais potentiellement t’attirer des ennuis.

Pourtant, tu vois, malgré tout, tu recommences. Tu lui demandes son histoire, celle de leurs blessures communes, en échange de tes soins. De toute façon, c’est un fait, mon vieux, même sans ça, même si elle ne te répond pas, qu’elle refuse, tu feras quand même tout ce qui est dans ton pouvoir pour sauver Scarlett, quitte à l’envoyer chez les Jaedon à tes frais, afin que la petite Ashes fasse des merveilles, avec lui, comme elle a déjà pu le faire avec bien d’autres. Cette jeune femme est magique, même ton esprit scientifique le pense … c’est dire.

Tu soupires, Al. Parce que … tu vois, mon vieux, c’est exactement pour ça, que tu préfères prendre soin des animaux. Eux, au moins, ils sont reconnaissants, et tu peux le voir dans leurs yeux, ils ne viennent pas râler, ils ne protestent pas, ils sont toujours parfaitement conscients de leurs limites et de ce dont ils ont besoin. « Je reste médecin, je n’abandonne pas quelqu’un en situation de faiblesse au beau milieu de la rue. » Et vas-y. Continue. Tu es bien trop dur, et tu n’en as même pas conscience. Bon sang. Comme si pointer le fait qu’elle soit en position de faiblesse, dans son état, va t’aider, hein. Non, mais, vraiment, tu ne le fais pas exprès, tu dis simplement les choses comme elles sont. Encore quelque chose que tu reproches à l’Homme : il n’accepte pas bien la vérité.

Et tu vois, elle finit par se redresser, ses mains viennent claquer contre la grosse table en bois qui trône dans ta cuisine, mais … rien. Pas d’éclat de colère supplémentaire, tu captes comme un éclair de douleur sur son visage, et puis, elle se met à parler. Et toi, évidemment, tu l’écoutes, et tu notes, mentalement, chaque détail, chaque mot, chaque information. Tout est important, absolument tout. On ne peut pas dire que tu sois le plus compréhensif du monde, avec les autres, tu vois. Tu n’es pas de ceux qui savent écouter, puis conseiller, tu n’es pas bon psychologue, en revanche, les larmes de cette femme te touchent, Al. Alors, tu viens lui offrir un mouchoir de tissu, blanc, immaculé, que tu sors de l’un des lourds tiroirs de ton armoire. Tu le déposes devant elle, sur la table, tu viens même lui servir encore un peu d’eau fraîche, pour compenser les larmes que tu te dis … « Faux. » Que tu finis par claquer. « Je ne sais pas d’où vous sortez l’idée que vous êtes responsables de ce qui vous est arrivé, mais c’est faux. » Encore une fois, tu manques de diplomatie, tu dis les choses comme elles sont sans penser que ce n’est peut-être pas la meilleure des choses à faire.

Tu viens te rasseoir, près d’elle, cette fois, coudes sur la table. « On a tendance à l’oublier, parce qu’ils ne l’expriment pas comme on pourrait le faire, mais le chevaux, tout comme n’importe quel autre animal d’ailleurs connaissent la peur, et le stress. » Tu expliques, un peu plus calmement, cette fois, comme si tu voulais réellement faire passer le message, sans qu’elle ne vienne mettre en doute ce que tu es en train de lui raconter. « Parfois, on leur en demande bien trop, et on ne s’en rend pas compte, parce qu’effectivement, la nervosité d’un cheval peut dépendre de bien des choses mais … en l’occurrence, les chevaux du Bataillon voient et vivent des choses intenses, ils prennent peur, un champ de bataille n’est agréable pour personne, Alexis. » Tu te sens obligé de le rappeler, ça aussi. « Généralement, un peu de repos suffit, mais certains animaux sont plus sensibles que d’autres, et puis, surtout, la période n’était pas bonne, les missions se sont enchaînées, l’incident de Trost n’a été que la goutte d’eau … entre les fracas, les cris, les flammes … personne n’aurait pu calmer se cheval. » Même pas toi, c’est ce que tu essaies de lui faire comprendre.
Revenir en haut Aller en bas
Alexis E. Novak
Alexis E. Novak
Alexis E. Novak
+ MESSAGES : 9
Alexis E. Novak
Sam 20 Juin - 21:03
Ça te frustre… Non, ça te fait mal. Tu ne voulais plus parler de cette histoire, tout comme tu ne voulais plus revoir ton cheval. Tu as fait bien des erreurs, petite fille, ces derniers temps, mais celle que tu refuses de voir le plus, c’est cette volonté de tout fuir, comme si ça allait changer quoi que ce soit. La vérité, petite Alexis, c’est que tu ne fais qu’ignorer que ton corps est couvert de brûlure, sur le point de ne plus tenir debout, et que tu crois que, comme ça, tout finira par disparaître. Et tu sais quoi ? C’est faux, la vie ne fonctionne pas comme ça.

C’est peut-être pour ça que tu trouves le courage de lui parler, de raconter ce dont tu te souviens. Ta voix est lointaine, comme si tu revivais les événements comme un simple spectateur. Il n’y a même pas d’émotions qui étouffent ta voix, et tu te rends à peine compte des larmes. Tu souffres, mais tu es repartie si loin derrière que tu ne le vois pas… jusqu’à finir et relever les yeux sur lui.

« Je ne l’ai pas inventée, c’est un fait. Si j'avais accepté de confier mon cheval aux mains d’un professionnel, il n’aurait pas réagi comme ça. Si j’avais été meilleure cavalière, je ne serais pas tombée. Si j’avais été plus forte, j’aurais pu nous sortir des flammes. »

Et ce qui se met à brûler dans ton regard n’est rien de bon ou de rassurant. En faite, petite fille, ce sont les mêmes flammes que celles qui t’ont brûlée le corps et l’âme qui se mettent à danser dans tes yeux. Tu ne le vois pas, parce que tu refuses de te regarder dans un miroir depuis des semaines, mais tu es transformée par l’événement. Tu n’es plus une jeune femme pleine de douceur et de joie, de force et de courage. Tu es une ombre hantée par un incendie douloureux.

« Vous vous trompez. Tu t’entêtes, et soudainement tu prends son rapprochement près de toi, sur une chaise annexe comme une tentative d’agression. Moi, j’aurais dû le savoir, j’aurais dû faire quelque chose. Tu te relèves, et la douleur se marque partout sur ton visage et dans ton attitude. Scar était mon ami, mon compagnon, s’il n’y avait qu’une personne parée pour lui éviter ça, c’était moi… Tu recules et tes yeux se chargent d’une douleur qui n’est plus physique. Tu es loin, tu es sous des tonnes de souvenirs, de remords et de regrets. Si je l’avais sauvé, il serait bien aujourd’hui et moi, je ne serais pas tenue loin du bataillon, comme un vieux pion cassé. »

C’est ça le vrai problème ? Tu t’en veux, Alexis, parce que ton cheval souffre, et parce que tu n’acceptes pas ton été. Tu t’en veux d’avoir été faible pour lui et pour toi-même. Et soudainement, Alexis, tu tournes la tête, tu braques tes yeux sur tes mains et des grosses larmes se mettent à rouler en silence sur tes joues.

« Si vous arrivez à vous occuper de lui, alors vous réglerez une partie du problème, mais moi, je ne serai plus jamais son partenaire. Il a déjà assez souffert, je refuse qu’il ait une cavalière cassée. »

Et tu te renfermes, si tu attrapes le mouchoir, dans un mouvement rapide, tu murmures des excuses, un vieux prétexte d’un rendez-vous à l’hôpital que tu as déjà séché plus tôt et te voilà à repartir, de ta démarche brisée. Tu fuis, parce que tu as osé laisser voir à quelqu’un l’ampleur de ce souvenir… Non. Tu fuis parce que cet homme te fait peur, il ne te regarde pas comme les médecins.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
Sauter vers: