Attack on Titan
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[TERMINE] Vous cartonnez tellement que vous êtes en papier mâché…(Aiji)
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Ven 15 Mai - 19:12
Tu te sens … Tu n’en sais rien, Karhlya. Tu ne te sens pas bien, mais tu ne te sens pas mal non plus. Si les nerfs sont un peu retombés, tu avoues que ce n’est pas non plus la forme olympique, et tu en viens à te dire que sans ton frère, ça irait encore plus mal, parce que, tu n’aurais certainement pas supporter de cavaler avec un cadavre sur ton cheval. D’ailleurs, tu as déjà lancé plusieurs regards dégouttés à ta pauvre monture qui galope derrière avec deux corps sur le dos … Toi qui es curieuse, et relativement impliquée d’ordinaire, voilà que tu en viens à te dire que tu te fiches de tout ça. Tu as envie d’être égoïste, Karhlya. Tu veux fuir tout ça. Tu veux abandonner tes camarades de fortune dès que possible pour juste rentrer chez toi. Ou au moins t’isoler.

Une fois dans la cour du QG de la Garnison, d’ailleurs, tu te glisses en bas du cheval de ton frère, et tu lui lances un regard, avant de lui faire signe, et puis, tu attends simplement que d’autres aient débarrassé ton pauvre cheval de la charogne qu’on lui avait mis dessus avant d’attraper sa bride et de le tirer avec toi en dehors de la cour, et dans les écuries. Tu as un soupire, puis une moue écœurée, avant de retirer ta veste, de défaire quelques boutons de ton chemisier et d’entreprendre de retirer la selle de Mousse, puis le tapis de selle qu’il va te falloir laver, comme tout le reste. Tu te mets ensuite à examiner ton cheval, et puis, lorsque tu vois le sang noir qui s’est étalé sur son pelage blanc, tu soupires un grand coup, et finalement, tu le ramènes dehors.

Tu ne prêtes déjà plus attention à ce qui se passe dans la cour, et tu t’en fiches royalement. C’est à peine si tu as écouté le discours de Malcal étant donné que tu as ce crétin dans le collimateur. Non, en fait, tu te mets à verser de l’eau sur Mousse, avant d’attraper l’un des gros pains de savon prévus à cet effet pour le laver, tu le frottes un moment, avant de rincer et puis tu le tires avec toi pour l’attacher devant de quoi boire, et manger. Enfin, tu te laisses tomber dans le sable, à côté de lui, en soupirant lourdement. Tu vas juste attendre qu’il sèche un peu, et puis, tu le remettras dans un box et enfin, tu pourras rentrer …
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Aiji Bailey
Aiji Bailey
Aiji Bailey
+ MESSAGES : 82
Aiji Bailey
Dim 17 Mai - 22:36
Tu files dans le couloir. Voilà à peine cinq secondes qu’un coursier à débarqué pour venir toquer à ta porte d’une force phénoménale. Et qu’il est entré dans ton bureau sans attendre ta réponse alors que tu étais en pleine discussion avec Laszlo. Et si au départ tu pensais l’engueuler comme du poisson pas frais… T’as bien vite reconnu son visage. « Ils sont de retour. » Et là mon vieux, t’as baragouiné des excuses au pauvre Koenig, tu l’as mis à la porte de ton bureau sans état d’âme en lui assurant que tu lui en voulais pas et que tu restais à sa disposition pour une nouvelle discussion s’il le voulait et t’as détalé comme un lapin. Si vite que ta cape de l’exploration vole derrière toi et que tu sèmes des miettes du dernier biscuit que t'as pris comme le petit poucet.

Tu marches d’un pas pressant. Le coeur battant à tout rompre et te dirigeant vers la sorti du quartier général. Et si tu croises le major dans les couloirs, tu ne lui offres guère un salut, bien trop occupé à te demander si tes soldats vont bien. Si Ainsley va bien. Parce qu’on va pas se mentir, t’es venu jusqu’à la porte lorsqu’on a envoyé tes soldats en mission. Et si t’as pas cherché à te montrer, t’as bien vite grimpé quatre à quatre les marches qui te menaient jusqu’en haut du mur pour pouvoir espionner tes soldats jusqu’à ce qu’ils disparaissent de ta vue. Ni une ni deux, t’as piqué les jumelles du soldat qui se trouvait à tes côtés en l’étranglant à moitié pour fixer l’escouade de bras cassés. Et tu n’as pas pu t’empêcher de maudire le jeune Frei lorsque tu l’as vu tomber de son cheval. Lui un jour… Tu vas lui cramer sa famille. C’est ce que tu finis par te dire lorsque tu le vois remonter sur son poney tant bien que mal alors qu’une jeune femme a dû l’aider à remonter en selle. Tu le savais. Foutre dieu tu le savais qu’il faisait exprès de faire le mariole avec son canasson pour récupérer le nom des nanas qu’il se coltine. Lui en rentrant il va t’entendre. Surtout que tu lui a demandé de veiller sur Ainsley.

Alors t’étais resté en haut de ce foutu mur jusqu’à ce qu’il disparaisse dans la forêt. Et à partir de ce moment mon vieux, t’as commencé à craindre le pire. T’as attendu. Tu sais pas combien de temps t’as fixé l’horizon mais t’as bien déambulé sur le mur l’équivalent d’un marathon avant de commencer à perdre patience. Alors t’as fini par planté un mec que tu connaissais ni d’Eve ni d’Adam en haut du mur pour qu’il fasse le pied de grue à ta place. Et tu l’as sommé de venir te chercher lorsqu’il verrait l’escouade revenir. Ce qu’il a fait donc.

Te voilà donc à la sortie du QG. Tu n’as pas vu tes soldats pour le moment et… tu laisses trainer ton regard dans la cour. Si tu vois Hodgen un peu plus loin toi, tu te diriges tout droit vers cette tache d’un blanc immaculé qui se trouve à l’autre bout du domaine. Et si tu croises Frei avec un nez en sang, tu lui poses tout simplement une main sur l’épaule pour lui dire d’aller à l’infirmerie et que tu le verras plus tard, bien trop absorbé par cette silhouette féminine qui s’affale dans le sable. « Ainsley. » Que tu murmures, soulagé en arrivant à ses côtés et en tapotant l’encolure de Mousse. « Comment allez-vous? » Et tu finis par t’accroupir à ses côtés. T’as même le culot de lui relever la tête en passant ta main sous son menton. Non pas que tu as oublié ce qu’il s’est passé juste après la fête mais… tu ne veux pas y penser pour le moment. Tu t’es bien trop inquiété pendant cette journée. « Comment s’est passé cette mission? »
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Lun 18 Mai - 14:10
Tu pourrais rester ici pendant des heures. Ne plus bouger. Tu n’as plus la force de rien, en réalité. Ta cuisse te fait mal, tes nerfs sont tendus dans chaque parcelle de ton corps, tu as les nerfs à fleur de peau à tel point que pour la toute première tu as juste … ignorer un haut gradé et son discours. Tu te fiches bien de ce que Malcal a à dire. Pour toi, aujourd’hui, il a merdé. Ils ont tous merdé. Toutes les personnes qui ont ne serait-ce que penser qu’une mission pareille était une bonne idée. Tu sers l’Exploration depuis des années, ta dévotion est sans faille, tu n’as jamais discuté la moindre discussion, mais aujourd’hui, c’était trop pour toi, Karhlya. Aujourd’hui, il t’a semblé te rendre compte que là-haut, on jouait avec ta vie, avec celle de ton frère, celle de tes amis et de tes équipiers et ce, sans grande considération. Tu as eu l’impression désagréable d’être un pion que l’on peut déplacer sans qu’il n’ait son mot à dire et ça, tu vois, ça fait mal. C’est venu entailler ta confiance en bien des choses. Ça a fait naître les doutes en toi. Et te voilà si fatiguée pour ça, que tu en es à tout remettre en question. Tout ça, pour ça.

Tu relèves cependant le nez, lorsque tu entends ton nom. Et cette voix. Tu l’as reconnue immédiatement, et tu ne peux pas tellement t’empêcher de soupire face à lui. Pourtant, tu es contente de le voir, ma grande, tu le ressens, au fond de toi. Mais tu repenses aussi à ce qui s’est passé avant cette mission, et tu ne sais pas à qui tu dois en vouloir, à toi, ou à lui. Ton temps de réflexion dure approximativement dix secondes après ça. Et comme toujours, souvent du moins, tu décides que la fautive, c’est toi. Que tu es celle qui s’est avancée, et que tu n’aurais tout simplement pas dû. Tu ne sais même pas à quoi tu pensais, exactement. Tu n’as rien compris à ce qui s’est passé, en réalité. L’histoire de la peluche. Du loup. Après son départ, t’y as pensé, et puis, tu as abandonné, juste pour éviter de te mettre bêtement à pleurer, toute seule.

Il s’installe près de toi, juste devant toi. Il vient même te relever le nez lorsque tu baisses à nouveau la tête pour fixer tes pieds. Te voilà à nouveau perdue et accrochée à son regard. « J’ai connu mieux. » Que tu marmonnes avant de détourner le regard du côté de Mousse. « Mais je suis pas abîmée, ou presque, si c’est ce que vous vouliez savoir. » Quelques bleus. Cette méchante coupure sur ta cuisse, mais rien de plus. Tu étais rentrée en bon état, mine de rien, malgré cette mission absolument toute pourrie. « Comme prévu, c’était … galère. » Pour ne pas dire complètement merdique, insensé, et complètement ridicule. « Il se peut que vous receviez un sale rapport à mon sujet. J’ai … envoyé chier Malcal et j’ai cogné Frei. » Autant dire la vérité tout de suite, tu ne savais pas quelles conséquences auraient tes actions, mais ce qui était certain, c’est que tu comptais bien assumer, parce que, quoi qu’on en dise, ton avis là-dessus n’avait pas du tout changé.
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Aiji Bailey
Aiji Bailey
Aiji Bailey
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Aiji Bailey
Lun 18 Mai - 15:05
T’es soulagé mon vieux. Lorsque tu la vois toute entière, sans trop de bobo, tu te retiens de pousser un énorme soupir de soulagement. Et tu passes la main sur le poil de son cheval comme pour calmer tes nerfs, ces vieux amis qui commencent à déconner sec dès que tu penses à la jeune femme. Tu t’abaisses à son niveau pour pouvoir la regarder dans les yeux, pour pouvoir être plus proche d’elle. Et si elle grogne dans son coin, toi tu finis par poser ta main sur sa cuisse lorsque tu remarques le sang. « Qu’est-ce qu’il s’est passé? » Demandes-tu en fronçant les sourcils et en sortant un mouchoir de ta poche que tu files passer dans l’eau afin de nettoyer sa blessure. Tu tires légèrement sur le pantalon afin de dévoiler la vilaine coupure, et tu entreprends de passer le morceau de tissu autour de la plaie afin de te faire une idée de la gravité. Et tu pousses un soupir de soulagement lorsque tu remarques que ce n’est qu’une entaille. « On va aller soigner ça vite fait avant que cela ne s’infecte. »

Pourtant tu n’as pas le temps de lui ordonner de se lever qu’elle continue de ronchonner. Et si tu n’es pas surpris de voir que la mission semble s’être mal déroulée, tu l’es un peu lorsqu’elle te parle de rapport. Alors tu finis par t’asseoir en face d’elle pour la fixer. « Oh. Le nez en sang de Frei c’était donc vous? » Et si tu ris quelques secondes tu reprends bien vite ton sérieux. « Qu’a t’il fait pour vous mettre en colère à ce point? » Et là tu te poses vraiment la question Bailey puisque tu lui avais demandé de veiller sur le cul d’Ainsley. Il n’aurait quand même pas outrepasser ses droits… « Je lui avais demandé de veiller sur vous à ma place. » Avoue-tu après un petit moment de silence sans la regarder.

Et ton coeur s'apaise. De la savoir en vie. De la savoir de retour aux quartier général. Si bien que tu balayes ce qu’elle te dis d’un revers de la main. « Au diable ce rapport. Je vous avais demandé de suivre votre instinct. Il ne serait pas correct pour moi de vous reprocher ça. » Pourtant tu te rapproches un peu plus d’elle. « Néanmoins j'aimerai comprendre ce qui vous a poussé à le faire. Racontez-moi tout. Qu’est-ce qui vous a mis dans cet état? » Et tu lui remet une mèche de cheveux derrière l’oreille, pour mieux examiner les quelques bleus qui se forment. T'es vraiment curieux. Ainsley est un très bon soldat qui ne discute jamais tes ordres. Alors si elle a eu besoin de se dresser face au capitaine c'est qu'il doit y avoir quelque chose.
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Ven 22 Mai - 9:31
Tu soupires. Lourdement. Tu n’as rien écouté de son discours à la noix au Capitaine, mais tu as quand même entendu qu’il vous demandait de ne rien dire à personne, et que, ce qui avait été découvert en mission relevait d’un secret professionnel qui devait être gardé. Et ça, tu vois, ça te fait chier, Karhlya. Parce que, tu veux bien discuter un ordre. Remettre en cause quelqu’un que tu ne connais pas tellement, afficher ton manque de confiance sincère, tu sais faire. Mais désobéir à ce genre de consigne … c’est risqué. Le pire, c’est que quand tu poses les yeux sur Bailey, tu te dis le plus naturellement du monde que tu peux tout lui dire. Que tu peux te confier au sujet de tout ça, et qu’il gardera tout pour lui. Tu vois. Ça, c’est de la confiance. Mais tu as des ordres. Vous en avez tous. Et tu ne veux pas t’attirer plus d’ennuis encore, et surtout, tu ne veux pas lui en attirer à lui aussi. C’est que le Major Stellaa n’est pas connu pour plaisanter …

« Pas grand-chose de nouveau. Des titans. Plein de titans. Et une escouade totalement décousue … » Et une ambiance de merde. Un manque de confiance palpable. « Pour la première fois, j’ai eu l’impression d’avoir été envoyée dehors pour mourir. » Que tu avoues quand même, parce que, ça explique tout le reste, tu vois. Le but de tout ça, tu ne l’as pas encore totalement compris. Éloigner les titans du mur pour faciliter les réparations, oui. Mais une si petite escouade pour faire face au flot continu de créatures de l’extérieur … c’était de la folie, ma fille, et ça, tu le sais, tu as assez d’expérience sur le terrain pour comprendre que c’était foireux, et le pire, ce qui te mets en colère, c’est qu’ils ont parlé d’une autre équipe, et que tu sais que ça va recommencer, encore, et encore, aujourd’hui, peut-être demain, d’autres soldats vont jouer à ça, comme vous, et d’autres auront très certainement bien moins de chance.

Tu grimaces légèrement, tandis qu’il se met à s’occuper de ta cuisse, qu’il regarde la coupure en tirant un peu sur le tissu de ton pantalon pour la voir plus clairement. Pas grand-chose, juste une coupure très superficielle. Ça saigne. Ça pique. C’est tout. « Il essayé de me calmer et de me raisonner … » Que tu avoues finalement, au sujet de ton frère. Maintenant que tu es calmée, tu te dis qu’il va falloir que tu ailles t’excuser pour ça, parce qu’à l’origine, ce n’était pas contre lui qu’était dirigée ta colère. « A sa façon quoi … il a essayé de me mettre un coup de tête, j’ai été plus rapide. » Tu souffles du nez. En y repensant, maintenant, à tête plus reposée et à froid, c’est presque drôle … « Ça doit être sa façon à lui de veiller sur moi. » Et maintenant, tu fixes cet homme, tu ne le lâches plus des yeux. Parce que, ce qu’il vient de t’avouer, ça te surprend, autant que ça te parait … tout naturel de sa part. Bon sang, Karhlya, pourquoi est-ce que tu te sens si bizarre, maintenant, quand tu le regardes, comme ça, hein ? Pourquoi tu frissonnes de cette manière, quand il s’approche encore de toi, quand ses doigts passent par l’une de tes mèches pour la dégager de ton visage et qu’il effleure un peu ta peau en la remettant en place ? Tu en viens même à attraper sa main, et tu la gardes dans la tienne, tandis que tu souffles un instant. « Il n’y avait rien. Pas de plan qui tienne la route. Il a fallu affronter tous les titans qu’on a croisé, et on était … que des appâts. Juste là pour attirer ces monstres le plus loin possible. » Ouais, et ce n’est pas le pire. Le pire, c’est ces cadavres. Sauf que ça, tu dois l’enfermer au fond de toi. « Et vous n’étiez pas là … vous êtes le seul en qui j’ai confiance pour ramener tout le monde à la maison. »
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Aiji Bailey
Aiji Bailey
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Aiji Bailey
Mer 27 Mai - 17:09
T’as rarement été aussi proche d’elle Bailey. Rarement tu t’es laissé aller à ses côtés. Comme pour tous tes soldats, t’as toujours essayé de garder un minimum de distance. Encore plus avec elle. Elle devient un problème pour toi tu le sais, tu le sens. Rien qu’à voir l’état dans lequel tu t’es mis lorsqu’elle t’a montré cette liste de volontaires. Rien qu’à voir comment tu as fuis lorsqu’elle a déposé un baiser sur tes lèvres. Ça tourne plus rond dans ton pauvre cerveau. Toi qui t’étais toujours juré de rester loin d’elle, toi qui a réussi à rester éloigner pendant six longues années… Voilà que d’un coup tu commences à déconner sec. Depuis que tu as failli la perdre lors de cette dernière mission déjà, lorsque tu la vu voler à travers tout le champ de bataille. Et encore plus lorsque tu as su qu’elle allait sortir sans toi. Ça, tu l’as foutrement mal pris. A un tel point que pour une fois, t’aurais aimé aller faire un scandale devant Léandre. Mais t’as bien vite fini par te ressaisir. Lui hurler dessus n’aurait absolument rien arrangé. T’aurais gueuler dans le cul d’un poney ça aurait rien changé à sa foutue liste. Ah si. Il t’aurait peut-être collé au trou pour insubordination ou tu ne sais quelle autre raison. Parce qu’il aime pas ça, qu’on vienne le contredire. Ouais. Autant dire que t’as rien fait. Rien, à part faire venir Koenig dans ton bureau pour lui parler et passer le temps. Pour éviter de débloquer en pensant au danger qu’elle courait sans toi pour assurer ses arrières.

Alors quand elle se tient devant toi, toute recroquevillée dans son coin… toi t’as juste envie de la prendre dans tes bras, de la serrer contre toi et de sentir l’odeur qui émane de ses cheveux. Sentir sa chaleur dans le creux de tes bras. Pourtant tu restes à distance tout en l’écoutant. « Je ne comprend toujours pas ce qui est passé par la tête du Major. » Et tu soupires un grand coup, parce que même si tu sens ta colère remonter… au final le principal, c’est que tes deux soldats soient rentrés sain et sauf. Tu n’as plus rien à dire. Par contre si l’un ou l’autre n’était pas revenu, ou s’ils étaient revenus avec des blessures sérieuses… Tu n’aurais sans doute pas garder ton calme légendaire. « Envoyer une équipe ou personne ou presque ne se connait.. » Tu secoues la tête, toujours aussi perplexe. A dire vrai tu n’as pas vraiment réfléchi à la question. Tu te moques bien de ce qui a bien pu passer par la tête de Léandre. Il a fait de mauvais choix. C’est tout ce que tu retiens. Et si auparavant tu n’avais rien contre lui et qu’il avait tout ton respect… aujourd’hui c’est bien différent. « J’ai eu peur de ne plus jamais vous revoir. » Que tu finis par avouer alors qu’elle prend ta main dans la sienne.

Et tes yeux se posent sur vos mains enlacées alors qu’elle reprend la parole. Et tu l’écoutes en silence, encrant en toi ses mots qui te réchauffent le coeur. « Il a essayé de vous… » Tu pousses un profond soupir et te passe la main sur le visage. « Je vais avoir une conversation avec lui. » Ouais. Tu toucheras peut-être un mot ou deux à Kanaan, pour lui expliquer ce que veiller sur quelqu’un veut dire. Tu ne comprends pas que ce soldat, si exemplaire pourtant sous tes ordres, ait voulu blesser Ainsley. Rien que ça… ça t’enrage Bailey. Tu lui dis de la surveiller et lui perd son cheval, fait le pitre et en prime essaye d’amocher ton second soldat. Tu marmonnes quelque peu dans ta barbe avant de passer ta main derrière la tête d’Ainsley, la rapprochant de toi. « Je ne vous laisserai plus jamais sortir seule. » Que tu lui murmures avant de déposer un baiser sur son front et de la garder contre toi un moment. De ça tu t’en fais la promesse, si jamais il reprend l’envie à l’un de tes subordonnés de l’envoyer hors des murs sans toi… tu élèveras la voix. Quitte à terminer derrière les barreaux.

Tu la tiens contre toi encore un moment, la tenant au plus près de toi, sa tête posée contre ton torse, tes bras enroulés autour de son corps. Et tu la… berces. Comme pour le réconforter. Comme pour te réconforter toi aussi. « Je resterai toujours près de toi. » Que tu murmures, le nez perdu dans ses cheveux tandis que tu la sers un peu plus. « Je suis désolé. J’aurai dû aller voir le Major. Même si c’était peine perdu. J’aurai dû essayer. Je ne ferai plus la même erreur… » Et ton bras vient passer sous ses jambes tandis que le second cale son dos. Tu finis par la prendre dans tes bras avant de te relever. « Allons soigner cette vilaine blessure. »

Tu la sers contre toi, sans oser la regarder. Tu avances dans le dédale de couloirs avant d’arriver devant l’infirmerie où… Ceylian est en train de péter un plomb sur des soldats et maintient à grand peine un homme sur le lit. « Mh. » Tu zieutes la pièce en bordel et finis par te diriger vers une petite table. « Prenez la petite sacoche. On va vous soigner dans mon bureau. » Tu ressors de la pièce non sans lancer un dernier regard à Horkos qui semble totalement paniqué tandis qu’une furie brune te passe sous le nez en hurlant son nom. Le chemin se fait silencieusement, et lorsque tu entres dans ton bureau le calme revient enfin. Tu fais de la place sur ton bureau et avises la boîte de biscuits laissé par Koenig. « Ah. » C’est vrai que tu as poussé ce pauvre malheureux hors de la pièce sans lui laisser le temps de reprendre quoi que ce soit lorsque tu as appris que tes soldats étaient de retour. Tu finis par asseoir Ainsley sur le bureau et lui mets la boîte sous le nez. « Tenez. Vous pouvez en prendre un. Ils viennent de Laszlo, il n’a pas eu le temps de reprendre sa boîte. » Et tu te penches à nouveau sur la blessure avant d’ouvrir la trousse de soin. « Je… Il serait mieux que vous enleviez votre pantalon pour que je puisse vous soigner… » Et tu te dandines, légèrement mal à l’aise. « Il doit y avoir une couverture quelque part derrière vous si vous voulez vous couvrir. Dites moi quand c’est bon. » Et tu te détournes d’elle afin de contempler le mur. Tu t’es mis dans une bien délicate situation Bailey.
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Mer 27 Mai - 20:38
Toi non plus, tu ne comprends pas. De toute façon, tu n’estimes pas être en mesure, ou en capacité de comprendre les décisions des hauts gradés. Il te semble qu’il y a probablement une certaine logique là-dessous, mais, visiblement, ça n’est pas à ta portée, Karhlya et tu te dis que c’est pour ça que tu n’as que le rang de soldat, que le jour où tu auras une compréhension plus claire de certaines choses, et bien, tu serais sans doute prête à monter en grade. Pour l’heure, ce n’est pas le cas, et surtout, ce n’est pas dans tes projets. Tu te sens bien à la place que tu occupes, certains sont faits pour diriger, d’autres préfèrent suivre, et toi, tu es sans nul doute de la seconde catégorie. Tu ne peux pas évoluer sans un point de repère, sans un guide, tu ne te vois pas jouer ce rôle pour d’autres, en revanche, c’est bien trop de responsabilités. La preuve … aujourd’hui, tu t’es sentie complètement dépaysé. Perdue. C’est bien pour ça que tu as perdu le contrôle, ton calme, ton sang-froid, en somme, tout ce que tu t’efforces de conserver en mission, parce que tu sais à quel point c’est important, aujourd’hui, ça t’a fait défaut, Karhlya, et tu as du mal à l’accepter. Au fond, tu te sens un peu honteuse, plus encore parce que tu connais les raisons de tout ça.

Tu te mets à sourire, tout doucement. Il n’a rien de vraiment éclatant ce sourire, tu en conviendras. Mais il est là. « Il en faut bien plus pour l’éliminer. » Et puis après tout, tu as eu tout le loisir de faire tes preuves au sein de ce bataillon après tant d’années de service. On peut te les envier, parce qu’ils ne sont pas si nombreux, ceux qui parviennent à rester en vie, entiers pendant un si long moment. Toi, tu es toujours là. Tu tiens toujours debout. Tu vas bien. Tu es encore capable de sourire. Et puis, tu es toujours entière. « Oh ce … ce ne sera pas nécessaire, Caporal, concernant Kanaan. Je pense que ce sera quelque chose dont je devrais m’occuper personnellement, si ça ne vous fait rien. » Il ne sait pas. Tu le sais. Le lien qui te lie à Kanaan n’est connu que de peu de personnes, pour le moment, mais tu lui en parleras, tu le feras, tu le mettras au courant, parce que tu estimes qu’il le faudra bien. Mais pas maintenant. « Je vous expliquerais tout plus en détail, un peu plus tard. » Tu ne vas pas balancer une telle bombe maintenant, et ici. Ce serait mal venu.

Et puis, il a ce geste, un peu étrange. Sa main passe derrière ta tête, il te fait approcher, vient appuyer ton front tout contre son torse, et tu ne bouges plus. Tu souffles, doucement, presque difficilement aussi. Parce que fatalement, ça te rappelle ce jour où il est venu chez toi, le jour où tu l’as maladroitement embrassé, et il s’est mis à marmonner tout un tas d’histoires étranges avant de juste … s’enfuir en te laissant en plan. Tu as essayé de mettre ça de côté. Tu t’es convaincue que tu avais fait une erreur, et qu’il valait mieux oublier cet épisode fâcheux si tu ne voulais pas briser une chose à laquelle tu tenais particulièrement. Oui. Tu avais outrepassé tes fonctions, poser tes lèvres sur celles d’un supérieur, c’est quelque chose qui était en toi depuis plusieurs années maintenant, que tu avais ressenti le besoin d’exprimer, et laquelle il avait répondu d’une façon … particulièrement bizarre. Mais là, voilà qu’il t’approche. Voilà que ses mots viennent éveiller à nouveau tes questionnements. Tu es dans ses bras, et il vient de te promettre de rester près toi, toujours, tout en faisant sauter pour la toute première cette barrière du vouvoiement. « Vous n’auriez rien pu faire … » C’est tout ce que tu trouves à répondre, Karhlya. Tu es perdue. Tu ne sais même pas comment tu es censée réagir à tout ça, si tu es censé réagir, d’ailleurs. Tu crains d’aller trop loin, comme la dernière fois, de tout briser. Tu veux l’éviter. Alors tu soupires … et tu manques de t’étouffer lorsqu’il te soulève, soudainement, lorsque sans comprendre pourquoi, tu te retrouves calée entre ses bras et qu’il t’emporte, en silence, qu’il se met à parcourir de longs couloirs, qu’il entre dans l’infirmerie, te laissant assister au grabuge qui s’y joue, et tu es tellement perdue, à l’ouest, dans le flou, que tu attrapes la petite sacoche sans un mot, et que tu le laisses te sortir de là, et te conduire jusqu’à son bureau, et là, il fait simplement de la place sur le bureau, et c’est dessus qu’il t’installe avant de te mettre une boîte de biscuits sous le nez. Silencieusement, tu agites la tête. Tu n’as pas faim, forcément, il y a encore une heure, tu étais nez à nez avec des cadavres mal odorants … Et puis la situation est étrange. Et le voilà qui se remet à regarder ta jambe. Et quand il se remet à parler, ta bouche s’ouvre pour ne former qu’un « o » presque parfait … et tes yeux passent de l’homme, à ta cuisse, à la trousse, plusieurs fois. « Je … ce n’est pas grand-chose, vous savez, ça peut … » Rester comme ça, c’est ce que tu allais dire. Néanmoins, tu le connais ton Caporal, hein, Karhlya, tu sais bien qu’il ne te laissera pas t’en tirer comme ça. D’ailleurs, il s’est déjà tourné, et toi, tu te mords l’intérieur de la joue, tu hésites, mais tu finis par te mettre à lutter pour retirer tes bottes, puis ce foutu pantalon – qui d’ailleurs est fichu – avant de te dépêcher, d’attraper la fameuse petite couverture pour la placer sur toi, au-dessus de la blessure, laissant donc à nue une tes jambes, et une bonne partie de tes cuisses. « C’est … c’est bon. Mais c’est juste une petite coupure … » Bon. Une coupure qui saigne bien. Une ouverture sur dix bons centimètres. Et une entaille profonde de deux bons millimètres au moins. Mais tu avais vu pire. « Je peux le faire moi-même si vous voulez … vous n’êtes vraiment pas obligé de … » De te toucher. De mettre les mains dans ton sang. Tout ça, quoi.
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Aiji Bailey
Aiji Bailey
Aiji Bailey
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Aiji Bailey
Jeu 28 Mai - 10:23
Elle sourit. Elle sourit ouais. Et ça ça te rassure Aiji tu vois. Parce qu’elle te faisait un peu peur, blotti dans son coin, avec cet air fatigué et un peu sinistre que tu ne lui connais pas. Alors tu prends un peu de ce sourire, tu lui en offres même un léger en retour après avoir poussé un nouveau léger soupir de soulagement. « Mh. » Tu lui offres un regard méfiant lorsqu’elle te parle de Frei. Tu sais pas pourquoi mais t’as… un petit truc en toi qui tique lorsqu’elle t’en parle. Pourtant tu ne dis rien, tu te contentes de réfléchir longuement en silence avant de hocher la tête. « Très bien. J’agirais si jamais j’avise un seul nouveau geste à votre encontre… » Tu fronces les sourcils, toutefois quelque peu mécontent. « Mais j’attend votre explication. Si elle ne me convient pas. J’irais le voir. Son comportement est inacceptable. » Et tu finis par la prendre dans tes bras, puis après un détour par l’infirmerie, tu finis par la poser sur ton bureau avant de te détourner.

Il est beau ce mur hin Bailey. Ouais. Magnifique. Un joli mur en pierres nues, sans rien pour l’orner. Parce que toi et la déco ça fait deux, t’as jamais pris le temps d’accrocher quoi que ce soit dans ce foutu bureau. Pourtant pour une fois t’aurais bien aimé avoir un machin sous les yeux. Une étagère remplie de bouquins où tu pourrais te concentrer sur les titres. Contempler les couvertures de cuir. Ou un tableau que tu pourrais prendre enfin le temps de détailler. Un truc un peu champêtre avec des vaches et des moutons… Ouais non. Plutôt des chevaux peut-être… Ou alors un petit village avec un marché et plein de gens dedans. Que tu puisses te focaliser dessus. Tu sais, pour éviter de penser à Ainsley qui se déshabille derrière toi… Ouais. Autre chose qu’un vieux mur poussiéreux sans doute rempli de toile d’araignée entre deux. Pourtant tu t’y accroches pour éviter de te retourner. Tu regardes les crevasses. T’en viens même à compter les pierres tiens quand tu remarques qu’il y a rien à contempler… jusqu’à ce qu’elle te dise que tu peux à nouveau te tourner vers elle.

Et tu pousses un long soupir pour te détendre un coup avant de revenir face à elle. Tu évites son regard tout de même, parce que tu sais pas vraiment comment te comporter, parce que t’es tout de même gêné et que tu as peur de faire une bêtise si jamais tu croises son regard. Tu as du mal à te contrôler en ce moment en sa présence. T’as beau dire Bailey, tu sens qu’il y a un truc, tu sais. Lorsqu’elle t’a embrassée chez elle la dernière fois… tu l’as senti. C’est bien pour ça d’ailleurs que t’as fui. C’est parce qu’elle à fait remonter un tas d’émotions. Des bonnes émotions. Celles sur lesquelles tu t’étais assis dessus en espérant ne plus jamais les connaître, pour t’éviter la douleur de la perte. Mais… tu vois, avec cette sortie, elle dehors sans toi, tu te rends compte que même si tu ne t’es pas approché plus près… ta douleur en cas de perte aurait été insupportable aussi.

« Laissez moi faire. » Que tu murmures lorsque tu reviens à ses côtés, non sans tiquer à la vue de ses cuisses nues. Bon. Inspire Bailey, respire. T’en as déjà vu des cuisses, c’est pas la fin du monde. En plus elle a mis cette couverture autour d’elle là, pour ne pas trop en dévoiler… C’est dommage… Non. Tu secoues la tête. non c’est bien. Arrête de mater ses cuisses et mets toi au travail garçon. « Ça fait parti de mes devoirs » Oui non, c’est plutôt le travail des médecins vois-tu. Mais c’est vrai que la plaie à l’air superficielle alors tu devrais t’en sortir. C’est pas comme si tu devais recoudre ou quoi que ce soit. Tu prends le petit flacon d’alcool et nettoies la plaie précautionneusement baragouinant des excuses dans le cas où tu lui fais mal. Tu tamponnes avec une serviette propre et finis par déposer quelques strips sur la blessure, afin d’accélérer la cicatrisation. « Voilà. » Tes mains finissent par se poser avec bien du mal de part et d’autre de son corps, bien à plat sur le bureau. La maîtrise Bailey. La maîtrise. Respire. C’est pas parce que tes doigts ont filé sur ses cuisses que tu dois te sentir comme un jeune puceau.

Et tu fais l’erreur de relever le visage vers elle. Tu fais l’erreur de ne pas te reculer, de tomber nez à nez, à quelques centimètres de son visage. Et tes yeux rencontrent les siens. Ses magnifiques yeux, brillants, dans lesquels tu te perds pour la première fois. « Je… » Tu déglutis. Bon sang Bailey allez reprends toi. Recule… Non. On a dit recule. Qu’est ce que tu fais là ? T’avances ! C’est le contraire de reculer ! Tes lèvres rencontrent soudainement les siennes. C’est un baiser tout en douceur que tu lui offres mais… c’est un baiser tout de même. Un long baiser. Tu sens quelque chose se briser en toi, cette barrière que tu avais jadis mise vole en éclat. Mais tu as peur Bailey. Toujours aussi peur. Tu finis par te détacher d’elle, ton front se collant contre le sien. « Excusez moi pour la dernière fois… Excusez moi de m’être enfui comme un crétin… » Que tu lui souffles sans oser bouger, attendant… tu ne sais quoi.
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Jeu 28 Mai - 18:43
Il y a un truc étrange, hein. Tu le sens. Tu n’es pas à l’aise … mais tu sais, ce n’est pas le malaise qu’on ressent quand un médecin qu’on ne connait pas demande à ce que des vêtements sautent pour qu’il puisse faire son boulot. Dans ces moments, tu te sens toujours mal à l’aise, parce que, tu as une sainte horreur de dévoiler ton corps devant des inconnus – ce qui te parais normal – mais là, tu vois, c’est autre chose. Tu n’es pas gêné qu’il te voit, par contre, la manière dont il peut te voir t’importe. Alors, quand tu lui donnes ton feu vert, et qu’il se retourne, tu guettes ses yeux, Karhlya, comme si tu attendais de voir, ou de lire quelque chose en lui. C’est bête, hein, mais tu ne peux pas t’en empêcher. C’est ton supérieur, ça l’est depuis six ans, maintenant, depuis que tu es entrée dans les Bataillon, tu as cet homme sous les yeux, et il te semble que tu es littéralement tombée sous son charme dés le début. Un coup de foudre, sans doute, mais quelque chose que tu as gardé pour toi, et que tu n’as jamais montré où révéler à personne. Personne n’aurait pu se poser de questions à ce sujet, parce que, tu n’as jamais rien dit, ou fait pour déclencher une telle chose. Egale à toi-même, toujours. Jusqu’à récemment …

Tu ne sais pas pourquoi, subitement, tu as plus de mal à gérer tes sentiments. Chaque rapprochement de ta part est une douce torture, chaque fois qu’il pose les yeux sur toi, chaque fois qu’il te touche, t’effleures, chacune de ses attentions, même les plus anodines te procurent un sentiment étrange, comme un courant électrique qui parcourt chaque parcelle de ton corps. Mais tu n’as tellement pas confiance en toi, que tu t’es toujours dit que ce serait à sens unique pour toujours. Tu as toujours eu peur de décevoir … même là, devant lui, les jambes à nu et tes cuisses presque entièrement dévoilées, tu crains de décevoir. Alors tu essaies de lui éviter la peine de s’occuper de ta blessure, tu peux le faire seule, tu le lui dis … et il refuse. Et tu te tais. Tu le laisses faire, tu sers les dents quand l’alcool entre en contact avec la plaie, parce que ça brûle bon sang, et puis, tu le laisses mettre les strips sur les bords de la coupure, avant de soupirer quand il cesse enfin d’y toucher.

Le truc, c’est que tu vois, il pose ses mains, à plat, sur le bureau, de chaque côté de ton corps … et en quelques sortes, te voilà sa prisonnière. Tu le fixes. Il a la tête baissée, mais tu l’observes, sans oser faire un geste, et quand il relève la tête, tu pourrais avoir ce hoquet de surprise quand tu vois son expression. Son regard. Ça te fait frissonner, Karhlya. Et puis, il approche, et tu avales difficilement ta salive. Tu l’as déjà embrassé pourtant, mais quand ses lèvres se posent sur les tiennes c’est … tellement différent. Ça explose en toi. C’est un baiser qui dure, un baiser extrêmement doux, que tu te pousses à ramener tes mains sur ses joues, à fermer les yeux, et à t’y abandonner. Et quand il se détache de toi, tu tiens toujours son visage entre tes mains, son front tout contre le tiens, ta respiration mêlée à la sienne, tu as le souffle court parce que ton cœur bat fort, si fort, bien trop fort. « Je pensais que tu m’en voulais … » Tu pensais avoir fait une bêtise. Une erreur. Pas de ton point de vue, hein, parce que, clairement, tu n’as pas pu te résoudre à regretter totalement. Mais tu pensais vraiment qu’il n’avait pas apprécié, qu’il ne voulait pas de toi. Et tu l’aurais compris, surement. Mais là, tu vois, il est si proche que tu reviens à lui, tu glisses légèrement sur le bureau pour venir plus près, tu reviens chercher ses lèvres tandis que tes bras s’accrochent à son cou. « Si tu savais depuis combien de temps j’attends ça … »
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Aiji Bailey
Aiji Bailey
Aiji Bailey
+ MESSAGES : 82
Aiji Bailey
Jeu 28 Mai - 20:57
Bailey, Bailey, Bailey… tu le sais. A la seconde où tu as décidé de te charger de sa blessure à la cuisse t’as su que c’était une mauvaise idée pour tes nerfs. Pourtant dieu sait que t’as travaillé là dessus. Que tu t’es efforcé de travailler sur ta retenue, sur ton calme, sur tes émotions en règle général lorsque tu as reçu ce poste de Caporal. Tu t’es dit que tu ne pouvais pas recommencer cette erreur que tu avais commise avec Erina. Alors tu t’es fermé comme une huître, pour ne pas avoir à souffrir à nouveau. Parce qu’à ce moment là dans ta vie mon vieux, t’avais atteint le fond du gouffre et… dieu c’est que c’était flippant. Alors t’avais plongé pour mieux te relever. Et t’avais décrété que plus jamais tu ne toucherais à une femme. Que plus jamais tu ne t’approcherais de l’une d’entre elle par peur de tomber amoureux. Et si t’es vraiment honnête avec toi même… tu sais très bien que si tu t’es interdit d’aimer à nouveau, c’est parce que tu vois cela comme une trahison envers Erina. Même après sept ans. Tu as peur de souiller sa mémoire. Tu as peur de venir à l’oublier. Et tu as même honte, honte rien qu’à l’idée de penser que peut-être, peut-être, cette nouvelle femme parviendrait à la remplacer. Qu’elle serait plus pour toi que ne l’as été ton ancienne compagne.

Pourtant tu t’approches. Pourtant tu veux la soigner sa blessure, même si elle te dit qu’elle peut se débrouiller seule. Tu l’as laissée sortir dehors sans toi derrière, mais maintenant tu veux lui montrer que tu es là. Que tu seras toujours présent. Et ça entre en total contradiction avec tout ce que tu t’es dit depuis le départ mais.... Mais tu finis par te laisser aller. Tu t’en rends compte Bailey au final, que sa perte te mettrait à genoux. Qu’elle te ferait tomber à nouveau dans les abysses. Si tu n’avais pas été focalisé sur le problème Koenig durant leur sortie, sans doute serais-tu encore en train de faire le guet sur ton fichu mur. A guetter leur arrivée avec nervosité. Sans doute te serais-tu énervé dans ton petit bureau, à faire les cent pas, à regarder l’heure et à courir à l’entrée dès que tu entendrais le hennissement d’un cheval. Mais maintenant elle est là, près de toi, et ça ça t’a fait comprendre que… même si tu as peur, tu veux plus.

« Je m’en veux à moi même. » Que tu murmures. Tu t’en veux d’avoir fui tout comme tu t’en veux de céder après tant d’années. Tu es faible. Prendre cette femme dans ton équipe avait été ta première faiblesse. Mais tu avais réussis à te tenir à carreau six années durant… il faut croire qu’il n’y en aura pas de septième. Tu en es tout bonnement incapable maintenant que tu t’es approché, maintenant que c’est toi qui a fait un pas vers elle. Ses mains englobent ton visage et tu fermes les yeux pour écouter le doux murmure de sa voix. Et c’est tellement… agréable, cette sensation de liberté que tu ressens au niveau de ton coeur, lui que tu as scellé, bâillonné afin qu’il ne batte plus de cette manière. Ses bras s’accrochent autour de ton cou, son souffle se mêle au tien et tu la laisses poser ses lèvres sur les tiennes.

Tes mains, posées si calmement à plat sur le bureau pour éviter que tu ne perdes le contrôle viennent se poser dans le creux de ses reins pour l’attirer au plus près de toi. Tu laisses échapper un léger soupir de contentement lorsqu’elle se colle contre toi, lorsque l’une de tes mains vient se perdre dans ses cheveux pour ne pas qu’elle t’échappe. T’as l’impression que ton coeur va exploser dans ta poitrine, et c’est une sensation que tu avais oublié depuis bien des années. Tous ces sentiments, toutes ses émotions qui se déchaînent en toi.. tu ne réussis plus à te contrôler. « Je ne vous fuirais plus… » Que tu lui glisses à l’oreille avant de venir embrasser son cou. Et tu la fait légèrement basculer en arrière sur ton bureau, ta première main se cale dans son dos alors que la seconde remonte sur sa cuisse, faisant tomber la couverture. Elle glisse sur sa peau nue, faisant attention à sa blessure. Elle parcourt sa peau pâle, chaude, déclenchant des frissons. Et tu te laisses aller pendant quelques secondes, tes baisers sont doux, bien qu’avides. Mais tu ne veux pas céder à des pulsions animales.

Alors tu finis par relâcher ses lèvres, à regret. Tu poses ton front contre le sien, la gardant contre toi. « Laissez moi un peu de temps… » Que tu souffles, essayant de reprendre une respiration convenable. Et tu déposes un tendre baiser sur ses lèvres. « Laisse moi juste un peu de temps s’il te plait… » Tu ne veux plus la fuir non. Tu ne peux plus, mais tu ne veux pas te précipiter non plus. Tu as besoin d’un temps, d’un minuscule temps pour accepter ce que tu es en train de faire, pour accepter ces changements qui te font peur, si peur. « Je suis désolée de te demander de patienter encore un peu. » Pourtant ta main se pose sur son visage et tu l’embrasse une nouvelle fois avec tendresse, incapable de t'éloigner.
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