Attack on Titan
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
!! FETE DU SOLSTICE A UTOPIA JUSTE ICI !!<
!! FETE DU SOLSTICE A UTOPIA JUSTE ICI !!<
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

 :: FORUM PRIVE :: Territoire Humain :: Mur Rose :: QG du Bataillon d'Exploration Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
[Done] En croyant à des fleurs, souvent, on les fait naître. (Aedan)
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
+ MESSAGES : 48
Kaelyne A. Wrench
Ven 1 Mai - 22:22
Centième fois que tu soupires, Kaelyne, et ce n’est même pas parce que tu as mal aux mains, au cou et au dos, ou parce que tu en as marre de passer entre les lits des blessés. Non. Tu n’as presque pas dormi depuis 3 jours, bien trop préoccupée par l’état des hommes et femmes qui se sont vaillamment battus à Trost, mais tu t’en fiches. Tu as le teint pâle et des cernes affreux, mais ça aussi, tu t’en fiches. Par contre, ton esprit n’arrête pas te tourner et retourner autour de ce soldat transpercé, et ton Lieutenant évacué par le bataillon après tes soins. Tu es restée aussi longtemps que tu as pu à proximité, mais quand les médecins ont pris le relai en te demandant d’aller te reposer, tu n’as rien pu dire. Tu es partie sans un mot pour le Lieutenant Aedan.

Nouveau soupire, et un petit coup se fait sentir sur ton épaule. Une infirmière qui a été appelée en suppléant pour aider à la gestion de l’hôpital t’arrête dans ton mouvement et tu sais, à son sourire maternel qu’elle va te demander d’aller te reposer. Et cette fois-ci, tu ne te trouves pas d’excuse, tu acceptes de quitter le service pour repasser par les vestiaires, reprendre tes affaires personnelles et faire un détour par les réserves.

Dehors il fait beau et bon, ça te plait. La fatigue s’efface peu à peu de tes muscles, mais pas ton visage et tu vas vers le QG, bien décidé de voir l’état des chevaux et des collègues qui n’ont pas été gravement blessés. Et c’est dans la cour que tu croises ton Major. Et tu sais, Kaelyne, ça te fait toujours le même effet. Tu te figes, tu le salut militairement et pourtant un sourire rassuré étire tes lèvres.

« Kaelyne ? Vous n’êtes pas de repos ?
-Si, Major, je viens voir comment ça se passe ici. Tu regardes la petite balafre près de son oeil droit.. Vous voulez une pommade pour votre sourcil ?
-Je m’en passerai, ça ne fera qu’une cicatrice de plus à ma collection. Qui sait, un jour on donnera peut-être des médailles sur le nombre que les soldats cumulent. Et il lève les yeux au ciel, avant de repartir et de lancer par-dessus son épaule. Votre supérieur est enfermé dans ses quartiers, si on pouvait éviter de le laisser défigurer, ça arrangera sûrement mon cousin le Roi. »

Et il disparait. Tu es habituée à ce genre d’attitude, alors tu étouffes un petit rire dans une toux factice et tu te remets en route. Si le Major Léandre t’envoie soigner ton Lieutenant, tu ne vas pas lui désobéir, Kaelyne… encore plus quand tout ça sert tes intérêts et ton inquiétude. Tu traverses donc le QG jusqu’aux quartiers qu’occupent les gradés du Bataillon. L’identité de celui que tu cherches est indiquée sur une porte, et sans trembler, tu viens abattre ton poing trois fois contre le battant, avant de lancer :

« Veuillez m’ouvrir, je suis envoyé par le Major Léandre, j’ai le droit d’utiliser la clé passe-partout si vous ne répondez pas, Lieutenant Aedan. »

Quoi ? Ton Major t’a appris bien des choses, Kaelyne, tu ne fais que les utiliser pour être le plus efficace possible.
Revenir en haut Aller en bas
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 60
Aedan Stellaa
Sam 2 Mai - 0:50
Mon pauvre Aedan, il y a des jours comme ça où tu te dis que tu aurais bien mieux fait de ne te mêler de rien. Rien du tout. Pourtant, tu le sais que tu ne peux décemment pas t’en empêcher, on t’a fait appeler, on t’a parlé d’un mur percé, de titans, de danger, et tu enfilé ta veste, embarquer et tes affaires, laissant tes ressentiments de côté, tu as simplement emboîté le pas à Léandre, tu lui as obéis au doigt, et à l’œil, jusqu’à te retrouver livré à toi-même, avec une équipe de soldat que tu avais toi-même pris sur ton commandement. Quelques ordres distribués, quelques titans à éliminer, tu t’en souviens parfaitement, sur le papier, ça avait l’air d’une simplicité enfantine et pourtant … tu aurais dû le voir venir. Parce que rien de ce qui concerne ces maudites créatures n’est jamais d’une réelle simplicité, tu aurais dû être plus méfiant. Mais là … Tu ne sais même pas ce qui a pu cafouiller à ce point. Objectivement, rien du tout. Tu as simplement fait de ton mieux, tu t’es simplement retrouvé face à un déviant, et comme bien trop souvent à ton goût, cette créature s’est avérée bien plus dangereuse qu’elle en avait l’air à l’origine. Tu as pris un sale coup, Aedan, encore un. Tu as encore vu trente-six chandelles, et même quelques étoiles en te retrouvant au sol … et si tu n’as pas perdu connaissance – ou presque pas – tu t’es quand même retrouvé sacrément sonné.

Des côtes abimées. Un bel hématome sur la joue. Tout un tas de bleus un peu partout. C’est ton bilan. Autant dire que pour rentrer, tu avais dû te traîner, et que tes côtes t’avais fait souffrir le martyre, juste parce que tu t’étais acharné à vouloir rentrer toi-même, et à cheval, en plus. Comme bien trop souvent, tu t’étais borné à dire que tu n’avais besoin de personne, et puis, tu t’étais enfermé pour te reposer, au moins ça. La vérité, Aedan, c’est que tu étais contenté des soins de fortune de Kaelyne, juste ça, et que si certaines douleurs avaient su s’atténuer un peu, tes côtes elles … disons simplement que la douleur qui en émanait était tout simplement horrible. Debout. Assis. Allongé. N’importe quelle position était douloureuse à souhait, et c’est pour ça que lorsque tu entends tambouriner contre la battant de ta porte, tu ne bouges pas. Tu te dis que peu importe qui c’est, il ou elle finira par partir, comme tout les autres avant … Mais ça, tu vois, c’est avant d’entendre la douce voix de Wrench qui vraisemblablement a décidé de venir te casser les pieds. Elle, tu vois, tu as déjà compris qu’elle ne fuirait pas parce que tu l’ignores, tu apprends vite, alors au prix d’un incroyable effort, tu te redresses de ton lit pour venir lui ouvrir, de très mauvaise grâce, évidemment. « Qu’est-ce qu’il me veut encore, celui-là ? » Que tu grognes. Toujours le même. Il ne te fichera jamais la paix, en fait. Tu te laisses tomber sur ton lit, allongé, tu grimaces, encore. « Vous avez des cernes, et vous êtes encore plus pâle que d’habitude, depuis combien de temps est-ce que vous n’avez pas dormi ? »
Revenir en haut Aller en bas
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
+ MESSAGES : 48
Kaelyne A. Wrench
Sam 2 Mai - 12:24
Tu attends, sans recommencer à frapper. Tu te doutes assez facilement que ton Lieutenant ne va déjà pas apprécier de te voir à sa porte, alors si en plus tu te mets à le harceler de bruit, tu risques d’être expédiée fissa loin de sa chambre, et ce n’est pas ton objectif. Alors, à la place tu recules d’un pas et tu viens nouer tes mains dans ton dos, pieds ancrés dans le sol, pile quand il ouvre la porte, de visiblement mauvaise humeur.

« Rien, Lieutenant Aedan, je pense que si le Major Léandre ne m’avait pas croisé dans la cour, il n’aurait envoyé personne, mais il m’a donné une raison d’être ici. »

En tout cas c’est ce que tu crois, toi, parce que ton Major n’est pas du genre à envoyer un de ses médecins pour un soldat qui ronge son frein dans une chambre, tu vois. Mais après tout, peut-être qu’il voulait que tu ailles te mettre dans les pattes de son cousin pour s’assurer qu’il allait bien… À moins que ce ne soit pour l'énerver. Tout est possible avec le Major, mais dans le fond, Kaelyne, tu ne fais que choisir l’option que tu préfères, comme toujours.

« J’entre, merci. »

Il ne t’y a pas invité, mais tu prends le fait qu’il recule pour aller s’asseoir comme une invitation. Avec douceur te voilà à pénétrer dans la pièce qui appartient à un gradé. Tu refermes la porte doucement derrière toi et tu regardes curieusement autour de toi. Ça ne ressemble pas à chez toi, ça te semble presque être une prison et vraiment, petite fille, ça ne te plait guère.

« Je ne sais plus. J’ai passé la majorité du temps à l’hôpital de Karanes où les soldats les plus grièvement blessés ont été amenés. Ils avaient plus besoin de moi que je n’avais besoin de sommeil. »

Tu fais un pas et finalement, ce sont tes habitudes qui reprennent le dessus. Tu traverses la pièce pour aller ouvrir une fenêtre côté rue et laisser un peu d’air venir entrer (en plus de la lumière du jour) et tu reviens vers lui avec un air à mi-chemin entre douceur et réserve. Tu n’as pas oublié que, la dernière fois, il t’a attaqué.

« J’imagine que vous n’avez laissé aucun médecin vous voir comme je vous l’avais conseillé ? Tu as une petite moue mécontente, avant de poser ton sac sur le sol à côté du lit. Je suis là pour m’occuper de vous, vous voulez bien enlever votre haut, que je puisse voir l’état de vos blessures, Lieutenant Aedan ? »

Et tu te plantes tant et si bien devant lui, bras croisé, qu’il est facile de comprendre que tu ne le laisseras pas s’enfuir ni te repousser. Et s’il refuse, tu as déjà ton idée pour gagner à ce petit jeu avec ton gradé. Il n’y a pas à dire, tu es sacrément entêtée, Kaelyne.
Revenir en haut Aller en bas
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 60
Aedan Stellaa
Sam 2 Mai - 14:16
Parfois, souvent, tout le temps, en fait, tu avais l’impression de parler une toute autre langue. Une espèce de dialecte impossible à comprendre pour les autres, quelque chose dans ce genre-là. Bizarre, hein, Aedan, non parce que toi, tu avais l’impression de t’exprimer par tes phrases assez simples, courtes aussi. Des choses comme : « Foutez moi la paix. » Pourtant, vraisemblablement, le message ne passait pas. Pourquoi te dérangerait-on systématiquement à chaque fois que tu demandes expressément à rester seul avec toi-même, sinon, hein ? Pourquoi est-ce qu’elle serait là, sinon, sur la demande de ton imbécile de cousin, en plus. Non, un jour, tu demanderais confirmation. Juste pour voir. Ça commençait à devenir inquiétant.

« C’est quoi votre problème ? » Que tu claques, alors qu’elle prend visiblement ses aises, puisqu’elle vient d’ouvrir ta fenêtre, qu’elle laisse entrer l’air frais, et le soleil dans tes quartiers, et que toi, tu recommences à soupirer, parce que tu as une sainte horreur qu’on vienne ainsi piétiner ton espace vital. « Vous n’êtes pas humaine, ou quoi ? » Trois jours, et elle était en train de t’expliquer qu’elle n’avait pas dormi. Pour couronner le tout, Léandre l’envoyait ici, pour qu’elle continue de bosser donc, et en plus, elle te rajoute qu’elle serait venue de toute façon. T’auras tout entendu, hein mon vieux.

« J’ai pas besoin de médecin. » Que tu tonnes alors, plus faiblement que d’ordinaire cependant, parce que tu es trahi, honteusement, par une grimace de douleur qui vient se peindre son ton visage au même moment. « Je vais bien. » Faux. Déjà que tu ne peux pas affirmer que tu vas réellement bien d’habitude, mais là, c’est pire. Tu bouges aussi agilement qu’un vieux chat fatigué, tu ne peux même plus réprimer tes gémissements de douleur, plusieurs fois dans la journée, quand tu fais un sale mouvement et que ça te torture les côtes qui doivent être occupées à faire la fiesta en miettes, étant donné que plus rien n’est pas pour les maintenir en place. Et après, tu diras encore que t’as besoin de rien, ni personne.

Tu finis par te redresser légèrement … tu comptes lui obéir, tiens. Parce que tu le sais, que t’as mal. Et au final, t’aimerais autant que ça s’arrête le plus tôt possible. « Faites-le. » Que tu siffles. « J’ai déjà eu un mal de chien à l’enfiler … je vais pas réussir à la retirer. » Avoues-tu alors, en baissant les yeux sur ta chemise dont seuls deux boutons au milieu ont été fermés.
Revenir en haut Aller en bas
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
+ MESSAGES : 48
Kaelyne A. Wrench
Sam 2 Mai - 18:07
Tu es tout bonnement incapable de ne pas prendre les devants. Tu ne vois qu’un endroit déplaisant, où ton Lieutenant va finir par tombée malade à fort de s’y enfermer, alors tu ouvres la fenêtre, tu repousses l’air lourd, et tu laisses le soleil entrer. C’est plus fort que toi, tu n’as pas envie qu’il y reste seul, à se rendre malade. Tu ne connais pas bien, ton Lieutenant, Kaelyne, mais tu as vu des choses en lui, la première fois qu’il t’a parlé, et tu ne pourras plus les oublier maintenant.

« Je n’ai pas de problème, je ne suis même pas blessée.Tu lui souris, un peu moqueuse parce que tu sais que tu noies le poisson, là. Je suis humaine, mais j’ai choisi de consacrer ma vie à soigner ceux qui en ont besoin, comme ma mère le faisait, alors je m’y tiens. Et ce qui s’étire sur tes lèvres, c’est un sourire sincère, doté d’une sacrée force. Si je ne me laisse pas le choix d’échouer, je n’échouerai pas, Lieutenant Aedan »

Et tu es si fière de dire ça, de donner ce principe de vie qui tenait déjà à coeur de ta mère, mais qui est devenu un véritable mantra quand tu as fait tes classes, puis quand tu as rejoint l’armée. Tu en fais toujours trop pour tenir cette parole, tu te blesses, tu te brûles, un jour peut-être que tu tomberas sans pouvoir te relever, mais en attendant, tu voles très haut, tel un Icare.

Il râle, il refuse de reconnaitre qu’il va mal et tu n’as même pas besoin d’aller poser ta main sur ses côtes pour voir sa grimace de douleur. C’est assez grave pour qu’il ne puisse pas le cacher, tes sourcils se froncent et tu soupires doucement. Tu es en train de te pencher pour prendre quelque chose dans ton sac quand il se redresse. Te voilà à déboutonner sa chemise par mouvement rapidement, en effleurant à peine sa peau. Tu ne veux pas le gêner, même si tu vas être obligé de l’approcher. Tu fais glisser le vêtement de ses épaules, et quand tu le reposes sur le lit, tu viens l’asseoir dessus par la même occasion.

« Ah. Ouais, ah. Un immense bleu commence à se former sur son flanc droit et s’étire probablement le long des cotes dans le dos. Je suis en train d’hésiter entre rire et pleurer, me voilà bien. Tu inspires, passes une main sur ton visage. Lieutenant, vous êtes conscient qu’encore une ou deux journées sans soins et vous auriez fini avec un poumon percé ? »

Et te voilà à poser ton sac sur son lit, sans demander de permission, tu en sors un pot d’onguent, des bandages propres et solides, tu glisses un antidouleur liquide dans sa main en lui indiquant d’en prendre une gorgée et quand tu te places devant lui, en approchant tes mains, tu te stoppes au dernier moment.

« Il faut que je vérifie vos côtes et vos vertèbres. Ne criez pas à l’agression quand bien même je vous ferai mal, d’accord ? Et tu souris à nouveau, décidée à ne pas te laisser toucher par la gravité de son état. »
Revenir en haut Aller en bas
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 60
Aedan Stellaa
Lun 4 Mai - 17:58
Tu sais, Aedan, c’est peut-être un peu bête, mais, tu ne peux pas t’empêcher de te demander ce qu’elle fiche ici. Pas ici, dans ta chambre, mais là, dans l’armée, et puis aussi là, dans ton escouade à toi. Tu as dû te faire violence depuis qu’elle s’est présentée à toi, pour ne pas t’imaginer tout un tas de scénarios à la noix … mais le fait est que tu as toujours l’impression que quelque chose t’échappe à propos de cette jeune femme. Déjà, quand tu la regardes, si douce et si naïve, tu peines à croire qu’elle ait pu plaire à Léandre, et pourtant, le fait qu’elle lui plaise d’une façon ou d’une autre est la seule explication que tu avais pu trouver au fait qu’elle soit parvenue à le dompter, ou du moins, à faire en sorte qu’il n’agisse pas avec elle si brutalement qu’avec certains. Ton cousin n’était pas une barbare, il n’était même pas violent, du moins, pas physiquement, et si c’était le cas, jamais aux yeux des autres, question d’image. C’était ton analyse personnelle du personnage, oui. De ce fait, désormais, Kaelyne t’intriguais, même si tu continuais bien évidemment de la rejeter. Soit elle était manipulable, soit elle était bien plus forte qu’elle n’en avait l’air … après tout, Aedan, quand on y pense, toi aussi, elle réussit à te faire plier, même si tu caches des excuses derrière tes faiblesses.

« Jolie philosophie … encore faut-il tenir debout assez longtemps pour l’appliquer, et là, de mon point de vue, vous êtes au bord du malaise. » Depuis quand est-ce que tu es médecin, toi, dis donc ? C’est vrai qu’elle a le visage creusé, et le teint nettement moins joli que la dernière fois, ses yeux pétillent un peu moins, même le sourire qu’elle affiche est plus terne, et que dire des cernes que tu vois parfaitement de là où tu te trouves et qui ont d’ailleurs eu le don de te sauter aux yeux dés qu’elle est entrée … Un soupire. Et tu grimaces, ouais. Tu en es rendu là, Aedan, à cause de ta manie d’être bien trop têtu, bien trop obstiné. T’asseoir aussi, ça te fait mal et tu la laisses regarder tes côtes, cet hématome, relativement impressionnant d’ailleurs. « Quel dommage que vous soyez venue si tôt, alors … » Que tu grognes, quand elle t’annonce que tu aurais pu te tuer tout seul à ne rien faire, tiens. Et pourtant, te voilà de nouveau obéissant. Tu supportes la douleur, pourtant, mais à aussi haute dose, et pendant aussi longtemps, ça commence à avoir sérieusement raison de ton énergie, et peut être bien de ta raison, aussi. Du coup, tu bois l’anti douleur, avec une grimace, mais sans te plaindre. « Faites ce que vous voulez. » Ouais, tu n’es plus à ça près, c’est ce que tu te dis. Sauf que, quand elle vient effectivement poser ses mains, vérifier tes côtes, tu sers les dents, et tu peines à garder ça pour toi, tu n’es pourtant pas obligé de te taire, mais tu te l’imposes, pendant de longues minutes … jusqu’à ce que même ton corps en vienne à essayer de te dire que tu dois lâcher prise, et lorsqu’elle s’arrête enfin, il y a ces quelques larmes qui se sont échappées de tes yeux, qui ont rouler sur tes joues sans autorisation. « Ça fait un mal de chien … » Ah. Enfin tu l’admets. « Faites ce que vous avez à faire mais par pitié, arrêtez d’appuyer dessus comme ça … » C’est qu’elle va finir par te faire tomber dans les pommes, à force.
Revenir en haut Aller en bas
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
+ MESSAGES : 48
Kaelyne A. Wrench
Lun 4 Mai - 21:41
Au bord du malaise, rien que ça. Tu as un léger sourire et tu ne relèves pas. Le Lieutenant Aedan ne te connaît pas, il est normal qui présumé de tes forces. Tout le monde le fait, tu es habituée, mais tu sais aussi que tu vas lui prouver de quoi tu es capable, en travaillant à ses côtés. Si tu tombais de fatigue, tu serais en train de dormir. Si tu es là, c’est que tu en es capable.

« Ne dites pas d’ânerie. Personne ne voudrait se passer de votre présence, et si des gens jugent qu’il est important pour eux que vous soyez en vie, alors vivez, s’il vous plaît. »

Tu es maladroite, peut-être un peu trop froide, un chouya brut aussi. Ça ne te ressemble pas, mais ce genre d’ironie, ça passe difficilement pour toi, encore plus quand tu te dis que ces gens ont la chance de vivre au contraire de ta mère. C’est surement pour ça que tu y vas un peu plus durement contre lui. Tes mains glissent sur ses côtes, tu les suis fermement pour vérifier qu’il n’y a pas de brisure dangereuse. Et tu te perds dans ton travail jusqu’à ce qu’il tourne la tête vers toi quand tu te recules un instant. Des larmes glissent sur son visage. Et ta façade si obstinée et professionnelle éclate sur de la surprise. Tes yeux se chargent d’inquiétude, et sans réfléchir, tes mains glissent sur son visage un court instant pour y effacer ses larmes de douleur.

« Je suis désolée, j’ai été trop dure. Tu inspires, tes dents agrippent le bord droit de ta lèvre inférieure et tu rajoutes, d’une voix pleine de compassion. Je vais faire de mon mieux, Lieutenant Aedan, mais j’ai besoin de votre confiance. Je sais ce que je fais, d’accord ? »

Un instant tu le coinces dans tes yeux verts et puis tu changes de position. D’un mouvement de main, tu l’accompagnes pour qu’il se couche sur le dos. Tes mains viennent se loger entre ses pectoraux, tâtent et tu t’arrêtes à un endroit.

« Douloureux ? Celle-ci est démise. Je parle de la côte. Tu lui souris, pleine de confiance. Regardez moi, et inspirez longuement, puis expirez au maximum que vous pouvez et retenez votre souffle, d’accord ? Allons-y. »

Tu suis le mouvement de ses poumons et quand il a vide l’air de ses poumons, ton pouce s’appuyer contre son os, soudainement. Crac. Tu souris, satisfaite. C’est plus choquant que douloureux, tu le sais, mais tu lui laisses un instant avant de lui demander de se mettre sur le ventre et tu recommences le même schéma sur trois vertèbres.

« Il faudra que vous m’expliquiez comment vous avez pu enfiler votre chemise ce matin dans cet état. Un humain normal aurait été cloué au lit à crier de douleur et vous, vous marchiez. Tu recules de son lit pour le laisser se tourner doucement vers toi. J’aimerais bander votre torse, au moins pour quelques jours, histoire que ça ne rebouge pas de nouveau. Tu as déjà le bandage dans les mains. Vous vous sentez comment ? »
Revenir en haut Aller en bas
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 60
Aedan Stellaa
Dim 10 Mai - 12:21
Serais-tu en train de … faiblir, Aedan ? Non. Vraiment. Mieux vaut éviter de te poser la question, tu risquerais de cracher une réponse tout à fait erronée. Juste par fierté. Juste pour ne pas avouer. Et pourtant, mon vieux, il semble que tu sois parvenu à épuiser ton quota d’énergie, de force, et surtout, de résistance. Tu t’es efforcé d’ignorer cette douleur lancinante, qui était venu te relancer plusieurs fois ces derniers jours pourtant, tu l’as mise de côté, et comme un idiot – parce que c’est ce que tu es – tu as commencé à t’imaginer que peut-être, en restant enfermé dans ta chambre, allongé, sans faire de gros efforts, tu parviendrais à t’en remettre. Tu n’as jamais eu l’intention de mourir, en réalité, Aedan. Tu n’es finalement même pas certain d’en être capable. Non, en fait, c’est certain, tu n’es pas capable de te laisser mourir, encore moins de te donner la mort, et si tu ne sais pas encore ce qui t’en empêche, tu sais au moins que tu es … bloqué dans cette vie.

Et te voilà, à souffler du nez, et le pseudo rire qui s’échappe de ta gorge vient puiser dans ta poitrine t’arrachant de ce fait une nouvelle grimace. Est-ce qu’au moins tu es important pour quelqu’un au sein de ce monde ? Si tu avais posé la question à haute voix devant Kelsier, il aurait sans doute réagi en te collant un coup dans les côtes, pour bien te faire sentir sa présence, tiens. Et c’aurait été bien fait. Vraiment. Ouais, t’as au moins un ami, et tu sais probablement aussi que t’as pas intérêt de le lâcher celui-là, parce qu’il a la rancune tenace, et qu’il serait bien capable de te faire la misère jusque dans la mort. Oh, mon vieux, tu dois vraiment être sacrément mal barré pour te mettre à penser des choses pareilles, d’ailleurs, tu t’en rends davantage compte quand elle vient elle-même effacer les larmes que tu as laissé échapper. Des larmes de douleur, c’est tout. Mais ça te suffit pour te sentir honteux, et faible aussi.

Un soupire, et puis … tu tournes à nouveau les yeux vers elle. Puis, tu hoches la tête, et tu te rends compte à ce moment, que tu lui laisses faire un pas vers toi. Tu lui laisses l’accès jusqu’à toi, du moins pour l’instant. Elle te demande de te fier à elle, et aussi surprenant que ça puisse paraître venant de toi, tu choisis de le faire. Tu suis chacune de ses instructions, à la lettre, et rien que le fait de lui obéir devrait te mettre la puce à l’oreille encore une fois, te prouver à quel point cette femme à un don. Tu restes surement encore trop têtu pour ça … mais y penser te permets de retenir ton souffle au bon moment, et si effectivement, tu sens passer une douleur vive, elle ne dure pas, et tu te remets à respirer, relativement normalement. « C’est vrai … que vous êtes plutôt douée. » Que tu souffles en reprenant un peu ton souffle avant de t’allonger sur le ventre, et tu la laisses faire plusieurs autres fois dans ton dos. Puis, tu te redresses, un peu plus facilement que les autres fois. C’est presque de la magie à ce stade à tes yeux. Mais tu hausses les épaules à sa question. « Je suis plutôt résistant visiblement … on ne se débarrasse pas si facilement de la mauvaise herbe. Vous devriez le savoir, Kaelyne. » Tu te permets même un demi-sourire, tiens. « Faites ce que vous avez à faire, je vous l’ai dit … vous faites ce que vous voulez. » C’est bien rare de te voir si relâcher, si permissif, aussi. D’ordinaire, tu veux toujours tout contrôler, et c’est d’ailleurs l’image que tu as donnée de toi à cette jeune femme le jour de votre rencontre. Néanmoins, tu es tout de même assez intelligent pour remarquer qu’elle travaille mieux lorsque tu la laisses faire, en fait, tu ne dois pas te servir d’être comme d’un outil, ou d’une arme … te voilà maintenant à te dire que tout ce que tu as à faire avec elle, c’est la guider, garder un œil sur elle, la protéger. Depuis quand as-tu envie de protéger qui que ce soit, Aedan. « J’irais bien, cessez de vous inquiéter. » Et tu te mets bien droit, du moins le plus droit possible pour lui permettre de mettre son bandage.
Revenir en haut Aller en bas
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
Kaelyne A. Wrench
+ MESSAGES : 48
Kaelyne A. Wrench
Dim 10 Mai - 22:32
« Je me suis beaucoup entraînée. Tu lui réponds, avec un sourire amusé. Je travaille ardemment pour atteindre le meilleur niveau depuis des années. Mais je suis contente que vous le reconnaissiez. »

Tu es sincère, piquant, mais sincère, Kaelyne. Tu travailles dur et si beaucoup ne voit en toit qu’une gamine qui joue avec les fleurs, la vérité c’est que tu as un triple cursus. L’armée, l’herboristerie et la médecine. Il y a eu des mois entiers où tu ne dormais presque plus parce qu’il te fallait tout faire, tout apprendre. Ça a rendu malade ton père, mais ça a fini par payer. Tu le vois dans les yeux de ton Lieutenant aujourd’hui.

Avec douceur, tu l’aides à se rasseoir, et tes mains ne restent pas loin de son torse pendant quelques minutes. Tu ne voudrais pas qu’il tombe maintenant dans les pommes, alors tu le surveilles, les yeux alertes malgré la fatigue. Et tu l’entends te répondre d’une manière qui vient particulièrement résonner en toi. Les mauvaises herbes hein… Tu jettes un curieux coup d’oeil sur lui pour savoir s’il se moque, mais tu y découvres un léger sourire et ça t’apaise. Tu lui souris, plus sûrement maintenant. Avec un hochement de tête vif, tu viens attraper le bandage et tu le passes autour de lui en serrant de manière à lui limiter au maximum ses mouvements. C’est désagréable, tu le sais, mais tu ne rechignes pas à serrer pour paraître plus sympa.

« Vous savez, Lieutenant, en plus d’être résistante, la mauvaise herbe est une de nos meilleures alliées, à nous qui soignons avec les plantes. Tu te penches pour venir mettre ton visage à son niveau, les yeux brillants d’une certaine forme d'espièglerie. Si le Major Léandre est comme le gui, vous êtes clairement comme l’ortie, vous. Vous piquez pour repousser ceux qui ne savent pas approcher, mais vous êtes d’une utilité quotidienne. »

Et si tu restes un instant de plus, devant lui, pour lui laisser comprendre ce que tu lui dis, tu finis par te relever et ranger une bonne partie de tes affaires. Et s’il te demande de ne pas t’inquiéter, tu acceptes sur un mouvement de tête. Pourtant, Kaelyne, tu ne pars pas. En faite tu t’écartes de son lit et tes yeux passent sur la pièce avant que tu ne te remettes en marche de ton pas aérien.

« Pour les 48 prochaines heures, il va falloir bien vous hydrater, ça aide les muscles à se remettre. Et puis, dans l’idéal ce serait bien que vous repassiez par l'hôpital, mais si vous ne le faites pas, je reviendrai. »

Et sans vraiment réfléchir, tu attrapes une bouilloire que tu remplis d’eau et que tu poses sur le poêle qui tient la pièce au chaud. Tu dégotes une théière et quand tu t’arrêtes devant les placards, et pour te tourner vers lui, en toute simplicité.

« Vous avez des infusions ? Le chaud c’est bon pour vous. Sinon je dois pouvoir bricoler un truc avec ce que j’ai dans ma sacoche. Tu n’oses pas ouvrir le placard sans avoir le droit, mine de rien tu ne sais pas ce que tu y trouveras. Dîtes, Lieutenant Aedan. Vous avez pensé à manger quand même avec la douleur ? »
Revenir en haut Aller en bas
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
Aedan Stellaa
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 60
Aedan Stellaa
Mer 13 Mai - 20:05
Tu l’écoutes. Encore. Tu ne fais que ça depuis qu’elle a débarqué ici de toute façon, l’écouter, et il n’y a probablement personne qui a eu le presque privilège d’être autant écouté de toi ces derniers mois, dernières années même. Même lorsque Kelsier te parles, il t’arrive bien trop régulièrement de décrocher, et ça l’énerve, tu le sais, il ne cesse de te reprocher, mais c’est plus fort que toi, ton attention est difficile à canaliser. C’est donc un miracle que tu ne sois pas encore parti complètement à l’ouest. Peut-être que la douleur te réussis bien, au final. « De l’ortie. Voyez-vous ça. » Clairement de la mauvaise herbe, oui. Un truc bien pénible, piquant, et venimeux, le genre de truc que tu ne peux pas effleurer sans te faire mal, une plante qui attaque tout ceux qui osent la toucher et qu’il faut savoir approcher pour prétendre pouvoir y échapper. Ouais … elle n’a pas tort. Ça te ressemble assez ça, Aedan.

Pourtant, tu te renfrognes un peu, et si tu as relevé les yeux, c’est pour l’observer ranger tes affaires. Tu te dis qu’elle va s’en aller, et que ce n’est pas plus mal. Tu n’as pas envie qu’on s’inquiète pour toi, tu n’as pas envie qu’on prenne soin de toi, ou même qu’on s’occupe de toi. Tu ne sais pas le faire tout seul, tu n’essaies même pas, mais tu refuses qu’on le fasse à ta place. C’est stupide, c’est vrai. Mais c’est ta façon à toi de fonctionner depuis quelques temps déjà, et tu t’en accommode, toi. Du coup, tu l’imposes aux autres, et généralement, ça fonctionne plutôt bien puisque tu as tellement sale caractère que personne n’ose réellement t’approcher. Tes soldats prennent leurs ordres, et ils obéissent. Ça te vas. Ça leur va. Ça convient à tout le monde, et c’est bien tout ce qui compte. En fait. Il n’y a eu personne pour venir troubler cette routine depuis … des années. Et maintenant, c’est elle qui le fait, et tu ne sais pas trop comment le prendre. Parfois, tu apprécies, tu te surprends à t’adoucir un peu, d’autre fois, ça te donne envie de tout casser.

« Je n’irais pas. » Que tu finis par claquer quand elle te reparle de passer par l’hôpital pour t’y faire soigner, ou au moins pour contrôler ton état. Tu sais qu’en faisant ça, tu vas la forcer à repasser par chez toi, mais ça te rassure, parce que tu as le contrôle sur ta volonté de lui ouvrir ta porte, ou non. Du moins, tu continues de le penser. Ouais … le fait est que tu lui as tout de même ouvert ta porte aujourd’hui, quand bien même tu étais loin d’être disposé à le faire. Du coup, en y repensant, tu te mets à marmonner des choses parfaitement incompréhensibles, à grogner, avant de reposer ton regard bleuté sur elle. « J’ai une tête à boire de l’herbe dans de l’eau chaude ? » Clairement pas. Et te voilà à bouger, à tenter de te contorsionner sur ton lit, avant de souffler comme un vieux bœuf. « Y’a une bouteille de whisky dégueulasse dans le placard. » Ce n’est pas ce qu’elle t’a demandé. T’es irrécupérable, tiens. Mais au moins, tu cesses de te bouger pour rien, parce que ça fait mal déjà, et ensuite parce que tu n’arriveras à rien. « Nan, pas depuis hier. » T’as même pas eu le courage de picoler depuis des jours, c’est dire dans quel état tu es. « Ne me dîtes pas que vous allez jouer au garde malade en plus de jouer au docteur ? » Non parce que là, tu doutes d'avoir la patience de l'endurer.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
Sauter vers: