Attack on Titan
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
!! FETE DU SOLSTICE A UTOPIA JUSTE ICI !!<
!! FETE DU SOLSTICE A UTOPIA JUSTE ICI !!<
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

 :: FORUM PRIVE :: Territoire Humain :: Mur Rose :: QG du Bataillon d'Exploration Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
tête baissée et droit dans le mur. (Léandre)
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Analynn Marshall
Analynn Marshall
Analynn Marshall
« stationnary troops »
+ MESSAGES : 33
Analynn Marshall
Jeu 16 Avr - 21:07
Non mais vraiment. C'est que ça commence à te courir sur le haricot, ces histoires, Ana. Alors, c'est vrai, c'est votre travail de faire la loi dans le district, il paraît aussi que gérer les bourrés à la nuit tombée, c'est dans vos attributions. Et franchement, généralement, tu n'es pas du genre à te plaindre. Tu bosses, c'est tout. Tu remplis tes rapports à temps, tu les rends à l'heure, tu patrouilles quand il faut patrouiller et même quand il s'agit de maintenance et d'entretien, tu t'y colles, quand bien même tu n'es pas fichue de faire correctement le ménage chez toi, parce que bon, ne nous mentons pas, c'est pas ton truc. Tu es loin d'être une fée du logis. Du coup, il paraîtrait que t'es pas une fille à marier. Balivernes. Et puis en plus, tu t'en fiches, t'es pratiquement déjà mariée, et non, c'est pas tellement la joie alors bon. A d'autres.

Bref. Voilà maintenant une semaine que, tous les jours, ou presque, tu te trouves obligée de remplir le même genre de rapport. Tu en est venue à pratiquement toujours écrire les même mots, les même phrases, et ce, uniquement parce que les soirées dans les tavernes se suivent et se ressemblent de façon tout à fait désagréable pour toi. Et dire que tu avais accepter de bon cœur de te charger d'une partie des patrouilles de nuit. Pour toi, c'était toujours les même, ou presque, et à chaque fois, il y avait un dénominateur commun, autant dans tes rapports que dans les faits : le Bataillon d'Exploration. Alors, oui. Tu pouvais concevoir que, certains de ces soldats avaient besoin de souffler un peu en rentrant de mission. Tu pouvais intégrer que boire, voir même se saouler, était susceptible de contribuer à une action de détente mais … Pourquoi fallait-il toujours que ça dégénère en bagarres ? Que ça implique des citoyens, parfois innocents, parfois non, ou des collègues de la Garnison. La veille, tu avais été dans l'obligation de perdre une heure, une heure de ta vie, Analynn, pour séparer un type du Bataillon de l'un de tes collègues, juste parce qu'il s'était figuré que ce dernier l'avait regardé de travers. Il t'avais même coller un coup, ce con. Résultat, le coin de ton œil était maintenant violet. Et toi, tu étais au bord de la crise de nerfs.

Toutes les personnes qui te connaissent le savent. Quand tu as quelque chose en tête, il est inutile de tenter de te faire abandonner l'idée, et si on t'as bien évidemment répéter plus d'une dizaine de fois que foncer tête baissée jusqu'au QG du Bataillon d'Exploration était inutile, tu finis bien évidemment tout de même par le faire. Tu ne t'embrasses pas de politesses, une fois que tu poses les pieds dans l'enceinte de l'édifice. Tu fonces, tu t'engouffres dans le premier couloir qui se présente, tu le longes, et tu t'adresses au premier homme que tu croises au milieu de celui-ci. « Hé, vous, est-ce que je peux trouver votre … responsable ? Votre patron quoi ? Et c'est pas la peine de me ramener un Caporal ou un Lieutenant à la noix, je veux le boss. Le grand patron. »
Revenir en haut Aller en bas
Léandre A. Stellaa
Léandre A. Stellaa
Léandre A. Stellaa
+ MESSAGES : 35
Léandre A. Stellaa
Jeu 16 Avr - 21:30
Vous êtes rentrés il y a quelques jours de mission. Et comme à chaque fois que tu reviens dans ces murs, Léandre, tu as fort eu à faire la première journée. Compter les morts, revoir la stratégie, bouger le cul à vos scientifiques, sonder les avis et les messes basses de chacun. Pourtant, comme à chaque fois, tu fais ce qu’il faut pour rassurer tes hommes, et puis aussi pour éviter que le gouvernement ne remettent en cause l’utiliser de votre combat. Enfin… votre… toi t’es surtout là parce que la place te faisait envie, avant tout. Les titans, tu les remercierais presque, plutôt.

Ensuite, tu es repassé par Utopia, pour saluer tes parents, et prendre des nouvelles de ta soeur. Tu y as consacré une demi-journée, avant de revenir au QG pour préparer la sortie suivante. Parce que tu étais sacrément de travers de la remarque d’un soldat de merde dans la cour, tu as imposé la réunion à tous les gradés. De toi, à l’équipe du 1er Capitaine, en passant par les Caporaux et ton neveu, Lieutenant que tu surveilles plus que quiconque.

Ensuite, tu as simplement repris la route. Lire des dossiers, presser des gens, répondre à des questions. Tu t’es enfermé finalement une longue après-midi dans ton bureau, et quand tu es sorti, tu as décrété qu’il fallait en capturer d’autres, des titans. Alors c’est sur l’escouade de Recherche que tu es venu déposer ta pression, presque satisfait de voir leur Caporal au bord de la crise de nerfs alors que ses subordonnés semblaient… complètement incontrôlables.

Puis tu en as eu marre, Léandre. Alors tu les as laissés de leur pétrin. Tu es passé voir comment Aedan allait, de loin, et ton regard acéré s’est posé sur cette gamine que tu as déplacée chez lui. Tu connais cette brune depuis des années et tu sais ce que tu as vu dans ses yeux. C’est pour cela que tu te mets à sourire, tu sais que tu as un coup d’avance, sur ce tableau-là.

Mine de rien, le soleil commence à se coucher quand tu décides de revenir à ton bureau, de finir tes rapports, de refaire un oeil sur les budgets et l’approvisionnement même si ça ne devrait pas à être à toi de le faire. Ici comme ailleurs, tu aimes tout savoir et tout contrôler. Pourtant, aujourd’hui encore, tu n’as pas le temps d’arriver à ton bureau avant qu’on ne te tombe dessus, avec une violence qui te lève un sourcil.

Une femme. Inconnu, en tenu de la garnison, qui se met à vociférer si fort que ça t’arrête. Habituellement, Léandre, tu ne t'arrêteras pas pour l’écouter. Tu lui dirais d’aller trouver un de tes subordonnés que tu n’aimes pas (à peu près tous) pour l’emmerder lui. Tu souriais poliment et tu disparaîtrais. Sauf ce cette petite bonne femme a une énergie qui te surprend. Tu as presque l’impression de voir ta soeur… en encore plus jolie, c’est pour dire.

« Bonsoir mademoiselle. »

Pas de soldat pour elle, tu n’as pas envie de la traiter comme un soldat, oh non. Elle ne te parle pas comme un membre de l’armée, tu ne vas pas en faire autant. Enfin… Te voilà à avancer vers elle de ton pas vif, et quand tu t’arrêtes devant elle, tu tapotes les insignes sur ta poitrine, avant de rajouter, avec un sourire moqueur :

« Major Léandre Stella, il semblerait que ce soit moi que vous cherchiez. »

Elle a eu de la chance de te tomber dessus, à moins que ce ne soit du nez ? Peut-être joue-t-elle a l’ignorante tout en sachant qui tu es ? Tu ne perds pas le sourire sur tes lèvres même si tes yeux la transpercent de part en part.

« Si ça ne vous dérange pas, je n’ai pas spécialement envie d'une conversation en plein couloir. Venez vous installer dans mon bureau. »

Le choix ? Non. D’une main à peine effleurée sur son dos, tu l’entraines avec toi, une dizaine de portes plus loin, et tu lui ouvres avec une galanterie extrême. Dès que tu refermes derrière, toi, tu te détends un peu plus.

« Un bourbon ? »

Son problème attendra que tu aies le tien, en tout cas.
Revenir en haut Aller en bas
Analynn Marshall
Analynn Marshall
Analynn Marshall
« stationnary troops »
+ MESSAGES : 33
Analynn Marshall
Ven 17 Avr - 1:21
T'es remontée, tu penses que ça n'échappera à personne, et de toutes façons, Ana, tu n'as aucune intention de le cacher, bien au contraire. Tu es mécontente. Voir carrément fâchée. Tu as besoin que ça se sache, tu as besoin d’extérioriser et surtout, si tu es venue ici, c'est pour te faire entendre et pour régler ton soucis. Parce qu'il y a bel et bien un soucis avec ces soldats qui ne respectent rien, et qu'on ne vienne pas encore une fois te sortir l'excuse bien trop parfaite des dangers, de la prise de risque, et des traumatismes parce que, franchement, trop, c'est trop.

Et voilà, à entrer dans ce fameux QG que tout le monde connaît et certains se sont même mis à craindre à la Garnison. Toi, tu t'en fiches. Tu veux pouvoir te plaindre, et c'est pour ça que tu es décidé à faire entendre ta voix auprès du premier qui croisera ta route. Et ça ne rate pas, vois-tu. Parce que, alors que tu traverses ce couloir, tu t'arrêtes, tu fais face à cet homme avec toute la détermination qui t’habite et tandis que tu poses tes exigences, tu ne lui laisses pas le temps d'en placer une en te disant que, comme ça au moins, il n'ira pas te chercher d'excuses à la noix. Tu te fiches qu'il soit si massif. Qu'il soit bien plus grand que toi. Bien plus impressionnant, aussi. Ce n'est pas comme si tu avais un jour été du genre à fermer ta bouche, juste pour ce genre de détail, du coup, pour te donner encore un peu plus de prestance – ou pas – tu viens mettre tes poings sur tes hanches, et tu ne baisses pas les yeux, oh non, tu laisses tes iris accrochées aux siennes, attendant de pied de ferme qu'il te réponde et qu'il se bouge le fessier pour faire quelque chose pour toi.

Et tu sais quoi ? Quand il ouvre la bouche, qu'il fait entendre le son de sa voix, il t'as tout d'abord l'air bien trop poli pour être honnête. Tu viens de l'agresser, tu t'attendais presque à ce qu'il t'envoie sur les roses, et là, évidemment, tu aurais fait un véritable scandale. Mais non. Il t'offre un bonjour un peu doucereux, avant de se présenter et là, tu l'avoues, peut-être que tu t'écrases un tout petit peu en entendant qu'il s'agit du Major. Bon sang, Analynn, cet homme à le pouvoir de te réduire en cendre, quand bien même il dirige un corps d'armée bien différent du sien. Il lui suffit d'un mot pour qu'il te renvoie chez ta mère et toi, tu viens de l'engueuler comme s'il ne s'agissait que d'un vulgaire soldat de bas étage. Cependant … hors de question de perdre la face, on est têtue, ou on ne l'est pas. Toi, tu l'es définitivement. « Parfait. J'ai des choses à vous dire. » Et le voilà qui passe une main dans ton dos, et toi, même si tu te laisses entraîner dans le couloir, tu grimaces quand même devant le fait qu'il se permette de te toucher si facilement. Même s'il ne fait que t'effleurer, oui. Tu l'as senti, c'est déjà trop.

Une fois entrer dans ce bureau, tu prends le temps de regarder autour de toi. Et c'est lorsqu'il te propose son bourbon que tu imploses à nouveau. « Je me fiche de votre bourbon, Major. » Lui lances-tu avec tout le culot qui te caractérise. « Je suis pas venue pour ça. Je suis venue parce que vos soldats continuent de mettre le bazar tous les soirs dans la taverne du coin. Ça s'appelle du trouble à l'ordre public, alors … qu'est-ce que vous comptez faire pour ça ? » Non parce que toi, t'en as la ras le casquette de remplir tes rapports qui n'aboutissent de toute façon jamais.
Revenir en haut Aller en bas
Léandre A. Stellaa
Léandre A. Stellaa
Léandre A. Stellaa
+ MESSAGES : 35
Léandre A. Stellaa
Ven 17 Avr - 13:31
Tu as eu un petit sourire en entendant son impertinence. Mine de rien, Léandre, tu as pris l’habitude de voir les gens s’effriter quand ils te reconnaissent ou que tu donnes ton grade. C’est l’un des plaisirs d’être à ton poste. Et depuis que tu y es, c’est devenu l’un de tes plus grands emmerdements… parce que, vois-tu, tu es quelqu’un qui aime le conflit, qui aime devoir faire savoir sa valeur. Et quand tout le monde s’écrase, tu n’as pas grand-chose à te mettre sous la dent. Alors oui, aujourd’hui, quand cette petite femme a le culot de ne pas lâcher sur son emportement, ça te fait sourire… comme si on t’attablait devant un bon morceau de viande bien rouge. Tu t’en régales à l’avance !

C’est sûrement pour ça que tu l’attires avec toi. Tu n’as pas envie qu’une telle furie puisse tomber entre les mains d’un autre. Elle sera ta distraction, ce soir, et tu n’as jamais été très partageur, ça c’est certain. Alors dès que vous y êtes, à ton grand bureau ordonné, classifié, propre et rendu agréable par tes soins, tu décides de savourer ce repas avec un bon verre d’alcool.

« Dommage, c’est un des meilleurs de la ville. Certains l’appellent l’or liquide, c’est pour dire. »

Tu n’es absolument pas choqué de sa réponse, et ça se sent jusqu’à ta réponse qui mêle amusement et une pointe subtile de tristesse, pour elle. Sans cesser de l’écouter, tu te sers un verre pour toi, et puisque tu as été bien élevée, tu viens au moins déposer un de tes lourds verres transparents pour le bourbon, mais cette fois-ci remplis d’eau devant elle, sur ton bureau.

Sans te précipiter, en savourant toute sa fouge, toi, tu retournes à ta place et tu t’assieds calmement en lui désignant un siège face à toi pour prendre place. Tu ne l’y obliges pas, mais il est plus agréable de converser assis.

« Trouble à l’ordre public, rien que ça ? Ton sourire s’étire, lentement, et tu cherches clairement à la piquer pour voir jusqu’où va son impertinence. C’est un peu exagéré, non ? Encore plus lorsque la personne qui me rapporte ça a l’air de se battre tout autant. »

Et qu’est-ce que tu t’amuses, Léandre, en laissant tes yeux d’un bleu si clair courir sur son visage et souligner tes paroles en s’attardant sur l’hématome encore visible sur son oeil. Pourtant, tu ne comptes pas vraiment simplement la renvoyer chez elle en lui disant de se préoccuper de ses affaires. Alors tu te viens t’accouder à ton bureau, main croisée sur lesquelles tu poses ton menton et tu reprends, tout à coup très (trop) sérieux :

« Bien puisque ça a l’air si problématique, donnez-moi leurs noms. Je vais les faire mettre aux fers pour la durée de notre retour en ville. Et si cela continue à être si problématique, certainement que je les y enfermerai à chaque retour. Qu’en dîtes-vous, est-ce assez pour vous ? »

Et tu es si sérieux, tout en prononçant ces paroles qui n’ont absolument aucun sens que tu pourrais en rire, mais tu te retiens. Tu finis par bouger pour poser ta main sur une seule de tes paumes et amener à tes lèvres le liquide ambré, plein de reflets d’or qui se répercutent sur le plafond de la pièce.

« À moins que vous n’ayez une autre idée, mademoiselle ? Et voilà que ton sourire revient jouer sur tes lèvres, sans que tu ne la lâches du regard. D’ailleurs, je ne sais même pas qui s’adresse à moi. Me feriez-vous la gentillesse d’éclairer ma lanterne ? »

Et de savoir qui tu vas dévorer au diner, aujourd’hui.
Revenir en haut Aller en bas
Analynn Marshall
Analynn Marshall
Analynn Marshall
« stationnary troops »
+ MESSAGES : 33
Analynn Marshall
Sam 18 Avr - 14:47
On ne t'arrête plus, ou alors, bien difficilement lorsque tu es remontée, surtout à ce point. Parce que, oui, la bagarre de la veille … disons simplement qu'elle t'avais laissé un goût bien amer, cependant, ça n'avait pas été la pire de la semaine, oh non. Tu avais eu vent de cette joute violente entre un caporal et un soldat de l'exploration, il n'y a pas si longtemps, vous n'aviez pas eu à vous en mêler, heureusement, mais ça avait fait du bruit, beaucoup de bruit, ça avait même eu pour effet de répandre de sale rumeurs, et toi, tu avais réellement par dessus la tête d'entendre parler du Bataillon de la sorte. Tu avais pourtant le plus grand des respects, pour ces soldats, et probablement que ça te décevais au plus haut point quand tu apprenais que même un gradé avait pu se rabaisser à une telle sauvagerie.

« Ça ne m'intéresse pas. » Or liquide ou pas. C'est dire comme tu n'es pas dans ton état normal, parce que, t'es ce genre de fille attirée par tout ce qui brille, par les trucs chers et précieux. Tu fais parti de la Garnison. Tu vis à Karanes. Mais tu as de l'ambition, il est bien évident que tu aspires à bien plus que ça. Un jour, peut-être. Quand bien même tu as déjà vingt-huit et qu'à partir de trente, tu seras sur le déclin. Oui, non, tu es optimiste en général, mais il y a des choses pour lesquelles tu ne peux décidément pas te voiler la face. « Trouble à l'ordre public, oui. » Tu te répètes, tu as même le culot de bien détacher chacune de tes syllabes comme si tu t'adressais à un gamin, ou a un type un peu trop bête pour comprendre si tu vas trop vite, au choix. « C'est comme ça que ça s'appelle, Monsieur, je dois vous réexpliquer ce que c'est ou pas ? » Manquerait plus que ça, tiens. Tu sais bien que son délire, c'est les titans, l'extérieur, le sang, les morts, et tous ces trucs là et que la loi à l'intérieur de ces murs, c'est probablement le dernier de ses soucis, il n'empêche que c'est le tien, alors … toi, tu imposes les choses comme tu l'entends, parce que, c'est toi ici la victime. Oui. Rien que ça.

Et finalement, te voilà à poser les poings sur tes hanches, tu n'as pas pris le temps de t'asseoir, tu t'es juste plantée, debout et droite devant son fichu bureau bien trop grand pour écouter ses réponses qui, évidemment, son loin de te satisfaire. Est-ce qu'il serait en train de se payer ta tête, là ? Tu en as bien l'impression. Du coup, tu as un rire nerveux qui s'échappe, discret, mais perceptible. « Je vous signale que c'est mon boulot de séparer les ivrognes, et ce serait plus simple si on ne se retrouvait pas avec des ivrognes super entraînés en plus des gros tas habituels. » Non mais franchement, il ose utiliser ce fichu bleu sur ta poire pour te mettre dans les histoires. Té. Non, non. Ça marche pas avec toi, ça, hein. De toute façon, t'as toujours réponse à tout et pour le coup, aujourd'hui, tu n'en es pas peu fière tiens. « Les noms, vous les auriez si vous preniez la peine de lire les rapports qui vous sont envoyés. » Ouais, parce que c'est toujours noté, depuis un bon moment d'ailleurs, il y en a eu des noms de notés dans les rapports, et pourtant … ça ne les as pas empêcher de recommencer à chaque fois. « Tenez, le rapport sur Hodgen et compagnie, vous ne l'avez pas vu, peut-être ? » C'est que tu commences à le trouver un peu casse-bonbon, le fameux Major, tiens. Pas étonnant qu'ils soient si indisciplinés s'il est si passif et permissif.

A force de causer, tu finis par avoir la gorge sèche, du coup, tu viens finalement chopper le verre d'eau pour te l'enfiler d'une traite avant de le reposer à sa place. « Marshall. Analynn Marshall. » Et encore une fois, tu appuies, oui, sur chaque syllabe, comme si tu voulais faire en sorte qu'il ne l'oubli pas de sitôt ton nom. « De l'escouade du Caporal Nine, à la Garnison. C'est bon ? Vous avez ce qu'il vous faut ou je dois encore remplir un autre rapport ? » Et puis tu soupires. Tu finis par croiser les bras, tout en le fixant. « C'est à vous de vous occuper de ça, faut quand même que je vous dise quoi faire et comment, en plus du reste. Punissez les comme vous voulez, je m'en fiche du moment que c'est fait. »
Revenir en haut Aller en bas
Léandre A. Stellaa
Léandre A. Stellaa
Léandre A. Stellaa
+ MESSAGES : 35
Léandre A. Stellaa
Sam 18 Avr - 16:37
Nom d’un chien, Léandre, tu avais prévu de ne pas trop tarder à la fin de ta pile de dossiers pour rentrer. Et là, en voyant que la jeune femme ne se calme pas même si tu lui donnes ce qu’elle veut : de l’attention, et qu’en plus elle te rajoute une autre affaire sous le nez, tu as un mouvement d’irritabilité. C’est invisible, ou presque, quand on ne te connaît pas. Mais tes doigts se mettent à bouger, à frapper en rythme, les uns après les autres, sur l’accoudoir de ton fauteuil.

Et quelle impertinence, vraiment. Tu as l’habitude, pourtant, que certains de tes soldats osent lever la voix, même face à toi. Tu as même souvent observé qu’il s’agissait dans la majorité de femmes, à croire qu’elles font tout pour valider ta théorie comme quoi, elles ont besoin de vous casser les pieds pour se sentir exister. Le truc, Léandre, c’est que si celle-là te tire presque un sourire mêlé d’agacement, tu ne peux pas ne rien dire.

« Ça dépend, soldat. Tu lui réponds quand elle ose te faire la morale sur le terme qu’elle a employé et dont tu te moques. Voulez-vous que je vous rappelle qu’elle est la définition de respect et de hiérarchie ? »

Et Bon Dieu, Léandre, tu fais un gros effort pour ne pas prendre cet insupportable ton glacial que tu emploies pour calmer les nerfs de ceux qui te brisent les tiens. Tu arrives même à conserver ton sourire, légèrement moqueur, en dessous de tes yeux clairs qui lancent des éclairs. Tu veux bien jouer, mais il ne faudrait pas quand même que ce tout petit bout de femme oublie les règles qui vous entourent, tu vois.

Tu ne relèves pourtant pas plus, et tu l’écoutes même te mettre sur le tapis l’affaire Hodgen. Une sale histoire, si tu en crois le rapport que tu as lu, comme tous les autres d’ailleurs. Mais là encore, tu restes calme, égale à toi-même et tu la laisses vider sa colère contre toi, ou plutôt sur ton bureau. Tu l’écoutes, sans broncher. Et vous savez le pire ? C’est qu’à un moment, tu ne l’entends plus que d’une oreille. En faite, tes yeux se sont perdus sur le bleu de son oeil, et la réflexion qu’elle devait avoir du cran pour s’encaisser un coup d’un ivrogne, et ensuite venir gueuler chez toi. Tes yeux se sont agrippés à son visage, relevant tous les détails jusqu’aux moindres imperfections. Ils ont glissé sur sa gorge, fine, et quand ils ont manqué de s’arrêter à sa poitrine, tu es revenu à toi, l’air de rien.

« Analynn Marchall. Tu répètes, en ignorant d’abord ce qu’elle t’a dit avant, parce que t’es bien plus intéressé par elle que par ses histoires de soulards. Et bien Analynn Marchall, sachez que vous me pompez l’air. Et cette fois-ci, ton sourire s’agrandit, sincèrement moqueur et passablement amusé. Mais je vous ai entendu, je vais donc prendre des mesures. »

Tu bouges pour attraper le fameux rapport Hodgen, qui est sur ton bureau et que tu connais déjà par coeur. Et tu le rouvres face à toi, pour en sortir une feuille rédigée de ton impeccable écriture manuscrite. Et tu la lui tends.

« Il s’agit de ma synthèse sur l’affaire, sur le comportement de chaque personne de ce groupe ces derniers mois et sur ce que mes inspecteurs militaires ont récolté comme informations. Comme vous pouvez le voir, je n’ai rien laissé de côté. Et puisque vous êtes ici pour réclamer justice, sachez qu’ils sont convoqués dans 3 jours et qu’ils seront tous punis à hauteur de leur implication. »

Tu attends qu’elle regarde le papier et tu finis par le reprendre et le ranger dans le dossier, avec des gestes millimétrés. Tu ranges celui-ci sur une pile de ses semblables, et quand tu en finis, tu te relèves en face de ta place, Léandre. Parce que tu n’as absolument pas loupé ses derniers mots, tout à l’heure. Tu fais le tour de ton bureau et tu viens t’arrêter devant elle, à une poignée de centimètre de sa personne. Tu penches la tête, parce qu’en plus tu la dépasses largement, et te voilà enfin à reprendre la parole.

« Votre impertinence mériterait elle aussi que j’adresse un de ces rapports comportementaux à votre supérieur, Analynn. Ta main se met en mouvement vers elle, et vient s’arrêter sur son épaule, calmement. Si j’entends vos remarques et votre désappointement, je vous prierais de maîtriser votre fougue. Il n’est jamais bon dans quelque corps militaire que ce soit de se comporter avec insolence. »

Tu lui souris à nouveau et quand tu recules et retirant ta main, c’est pour retourner à ton bureau, faire tourner la clé de ton tiroir, ranger celle-ci dans ta poche. Et enfin, tu reviens vers elle. Tu attrapes ton manteau, que tu passes sur tes épaules et tu lui ouvres la porte.

« Venez, suivez-moi. Tu la laisses sortir et sans lui expliquer ce que tu fais, tu l’entraînes dans les couloirs du QG tout droit vers la sortie. »
Revenir en haut Aller en bas
Analynn Marshall
Analynn Marshall
Analynn Marshall
« stationnary troops »
+ MESSAGES : 33
Analynn Marshall
Dim 19 Avr - 21:19
Si tu dépasses les bornes ? Alors. Oui. Clairement. Si tu le sais ? Probablement que c'est inscrit quelque part dans un coin de ta tête, oui. Si ça t'inquiètes ? Pas pour le moment. Et c'est bien pour ça que tu continues, et que, sans t'en rendre compte encore une fois, et bien, tu t'enfonces, Analynn. Le plus drôle dans l'histoire, c'est que, s'il s'agissait du plus haut supérieur de la Garnison, par exemple, tu ne te serais probablement pas permise de telles choses. Jamais. Disons que tu es tout simplement un peu remontée, et qu'en plus, t'as bien essayer de passer par le circuit habituel. Tu as tenté de causer de tout ça à Nine, et … Et rien du tout, comme toujours avec lui, tu as eu l'impression de lui pomper l'air pendant tout le temps de ton discours, et puis, bah, rien, c'est tout. Tu lui as juste casser les pieds, et t'as compris par là qu'en gros, tu ferais mieux de fermer ton clapet et de remplir tes rapports à la noix, comme tout le monde et surtout, comme toujours. Finalement, c'est à ton Caporal qu'il faut s'en prendre si t'es aussi remontée. S'il t'avais écoutée, tu n'en serais pas là, et ce Major non plus. Est-ce que tu es un peu en train de dédouaner ? Parfaitement.

Mais tu sais quoi, à un moment, il fallait bien que ta manie d'ouvrir ta bouche trop souvent et surtout, devant les mauvaises personne t'attire des ennuis et finisse par te retomber sur le coin de la poire. Parce que, le voilà qui commence à te remettre à ta place, et il lui suffit d'évoquer le respect, la hiérarchie et le concept de supériorité pour que subitement, tu baisses un le minois, et que tu fasses même un tout petit pas en arrière. Oops. Le pire. C'est qu'il n'a pas hurlé, non. Il n'a même pas eu à élever la voix pour la faire passer par dessus la tienne. Il a dit ça très calmement mais tu sais quoi, c'était si froid et si direct que c'est juste venir te transpercer de part en part. Et tu n'oses rien ajouter, sans doute que t'as déjà bien assez causer, en fait, et qu'en rajouter ne ferait que te desservir. Tu l'as gavé. Il le dit clairement. Tu as fini par l'agacer et … ouais, t'as un drôle de frisson qui remonte le long de ta colonne vertébrale. Pourtant, tu n'as peur de personne généralement, on t'as déjà dit qu'à trop l'ouvrir, tu finiras par t'attirer des ennuis, mais bon, jusque là, ça n'était encore jamais arrivé. Au moins … on peut juste dire que tu as gagné, vu qu'il te parle de prendre des mesures. Docilement, tu hoches la tête. Et tu viens attraper la feuille que tu parcours des yeux un instant, avant de la lui rendre. Tu n'as pas tout lu, par manque de temps, mais rien qu'en la parcourant en diagonale, tu as compris que ça allait chauffer pour les concernés, et c'est bien là tout ce que tu voulais. Tant pis s'ils ont des ennuis, tu espères que ça leur fera passer l'envie de mettre le bazar à Karanes une fois la nuit tombée.

Toujours plantée devant le bureau, tu finis par mettre tes bras dans ton dos et joindre tes mains, nerveusement. Tu le vois bouger, te rejoindre, et il te toise de toute sa hauteur si bien que, pour la première fois depuis bien longtemps, tu baisses la tête un court instant, visiblement impressionnée par sa prestance, avant de faire un gros effort pour relever le nez et le regarder bien en face pendant qu'il te parle. « Veuillez m'excuser, Major, je crains de m'être laissée emporter par la colère. » Tu pourrais presque ajouter que c'est de la faute de ton Caporal, qu'il a rien écouter, tout ça, mais tu estimes que tu as déjà attiré assez d'ennuis à assez de personnes pour ce soir, même si finalement, ces imbéciles de l'Exploration auraient été convoqués, peu importe que tu sois venue jusqu'ici ou non. Tu t'excuses, c'est tout. C'est que tu n'as pas spécialement envie de te le mettre à dos, et que tu n'as pas non plus envie que la scène que tu viens de faire devant l'un des plus hauts gradés de l'armée revienne aux oreilles de tes collègues. Il ne manquerait plus ça. « J'ai ... » Il te souris. Ça te trouble. Il n'a même pas l'air de vouloir paraître … sévère, mais il se détourne, il quitte son bureau, il te demande de le suivre et si tu étais déjà préparée à t’éclipser, tu finis par le suivre, histoire de ne pas faire un peu plus de grabuge encore. Il est calme. Autant ne pas changer ça, tu peux bien te montrer un peu plus docile un moment. « A vos ordres. » Que tu lâches, d'une voix clairement mal assurée, parce que, soit dit en passant, tu n'es jamais aussi formelle. Et te voilà à sortir du bureau, et à le suivre en trottinant un peu jusqu'à la sortie du QG et là … forcément, tu ne peux pas te retenir d'ouvrir la bouche à nouveau. Est-ce qu'il te raccompagne, ou … ? « Excusez-moi mais … où est-ce qu'on va, au juste ? » Manquerait plus qu'il t'emmène en taule, au final. Oh, non, Ana, dans quoi est-ce que tu t'es encore fourrée à la fin ?
Revenir en haut Aller en bas
Léandre A. Stellaa
Léandre A. Stellaa
Léandre A. Stellaa
+ MESSAGES : 35
Léandre A. Stellaa
Lun 20 Avr - 22:10
Tu la remis à sa place. Tu as pris plaisir à le faire. Tu as même eu la chance de venir vers elle, de la regarder de ta haute taille, de sentir l’odeur de ses cheveux. Et tout cela, tu vois Léandre, ça rend ta journée tout de suite plus intéressante. Être dans ton bureau tous les jours pour éviter les idiots. Faire des réunions trop longues avec des gradés trop idiots. Devoir supporter et reprendre le comportement d’homme qui n’est rien d’autre que de sombres idiots. Tout ça, c’est ton lot quotidien. Et s’il n’y avait que cela, certainement que tu aurais rapidement redonné le flambeau a quelqu’un (de préférence quelqu’un que tu n’aimes pas, pour qu’il s’emmerde autant que toi), mais fort heureusement, il y a autre chose.

Et parmi toutes ces distractions succulentes de ceux qui sont tout en haut de la pyramide de la hiérarchie, il y a le fait que tu peux fermer le clapet de qui tu veux. Et c’est encore plus jouissif quand tu le fais sans aucune violence. Ça rend la victoire plus attrayante. Voilà ce que tu devrais dire à ceux qui te trouvent monstrueux : tu n’es qu’un pauvre homme qui s’ennuie de toujours gagner et qui étudie d’autres moyens de parvenir à tes fins.

« Heureux que vous le reconnaissez, mais si cela vous sied, je préfère en rester à votre fougue. On me sert des Major à longueur de journée, que diriez-vous de simplement m’appeler Léandre ? Et je me contenterai de Mademoiselle Marshall. »

Tu préfères largement traiter cette femme comme une humaine, non pas parce que le respect militaire t’ennuie (un peu quand même) mais surtout parce que si tu comptes t’intéresser à cette lionne, tu te refuses la facilité d’utiliser ta supériorité sur elle. Tu veux… la chasser comme un simple homme le ferait.

Et c’est avec cette idée derrière la tête que tu l’entraînes à ta suite. Tu as un drôle de sourire quand elle te lâcher ce “à vos ordres” que tu aimerais certainement entendre dans une autre ambiance. Et tu arrives mine de rien à l’attirer jusque dans la cour avant que son instinct de survie ou quelque chose en tout cas, la ramène à venir t’interroger. Un bon point pour elle, elle n’est pas complètement naïve. Un mauvais pour toi, tu pensais pouvoir l’attirer plus loin.

« Parler, bien entendu. J’ai fini ma journée, je n’ai absolument rien eu le temps d’avaler depuis que je suis levé, mais j’ai envie de parler avec vous à propos de toute cette affaire. Nous allons donc concilier les deux. »

Nous, pas toi. Tu lui souris calmement et maintenant que vous n’êtes plus dans l’enceinte militaire, tu as ce mouvement parfaitement normal vu ton éducation. Tu lui tends le bras, galamment, sans aucune mauvaise pensée pour une fois. Tu es celui qui connaît le chemin, il est tout à fait normal de vouloir la guider.

« Aimez-vous manger du poisson ? J’ai des entrées pour un endroit qui ne prend que quelques personnes pour le repas du soir. Tu souris, si la viande est rare, le poisson l’est plus encore. Ce n’est pas très loin, pas d’inquiétude. »

Pourtant, tu ne lui prends pas la main de force. Tu restes là, avec ce sourire calme, assuré, tout en gardant le masque de sévérité qui ourle ton poste. Tu n’as pas envie de le lui ordonner, mais si elle se fait trop désirer, tu risques d’essayer…

« Mademoiselle Marshall ? Tu l’appelles, doucement, presque rassurant. Je ne voudrais pas m’effondrer dans vos bras et laissez croire à mes soldats que vous m’avez agressés. Ils seraient bien capables de vous enfermer dans les geôles et je serais obligé de vous en délivrer. Une longue histoire et encore plus de retard sur ce repas ! »
Revenir en haut Aller en bas
Analynn Marshall
Analynn Marshall
Analynn Marshall
« stationnary troops »
+ MESSAGES : 33
Analynn Marshall
Ven 24 Avr - 13:14
Pendant un moment, Analynn, tu as la présence d'esprit de te dire que là, vraiment, il faut que tu te taise, tout simplement. Que tu fasses profil bas. Que tu joues au bon petit soldat obéissant. Tout ça en même temps, et juste pour éviter de finir enfermée au fin fond d'une prison pendant des jours, toi aussi. Tu es assez intelligente pour le savoir et le comprendre que tu as dépassé les ordres, et, peut-être que tu t'es figuré que ce type passerait l'éponge, en fait, tu l'avoues, tu t'attendais à tomber sur un débile, tu t'es dis que si tu élevais la voix, et que tu faisais un petit scandale, il s'écraserait peut-être, ferait le nécessaire, et s'excuserait même pour tout ce grabuge. C'était un coup de poker, en somme, et te voilà grande perdante.

Ça se sent, dans ton comportement, que tu as décidé de changer d'attitude. Tu abdiques, acceptes, tu suis sans un mot plus haut que le dernier, tu as, pendant un instant, l'espoir de pouvoir t'en tirer comme ça, mais quand tu vois qu'il te traîne à l'extérieur, qu'il ne dit toujours pas un moment qui te permettrait de penser que ça s'arrête là, et que tu peux rentrer chez toi, et bien … oui, tu as un tout petit moment de panique. Tu te dis que c'est fichu. Et tu as carrément l'impression désagréable qu'il est en train de conduire lui-même jusqu'à la potence – ou plutôt la cage, en l’occurrence. Du coup, tu réagis, tu poses la question, parce que tu préfères savoir que d'être prise par une si mauvaise surprise. Tu n'arrives pas à savoir ce que ce type là à dans la tête … c'est déroutant, Ana, parce que toi, généralement, tu cernes plutôt bien les gens. Mais là, tu ne parviens pas à savoir si tu l'as énervé, ou pas. Il t'as remonté les bretelles, remis les pendules à l'heure, et pourtant, voilà que, tout en restant poli et en continuant de te donner du « Mademoiselle Marshall » il te permets de l'appeler par son prénom, ce qui pour un haut gradé dans son genre est pour le moins … un privilège, aux yeux de certains.

« Parler … ? » Il ne veut que parler. Voilà sa réponse. Et tu clignes plusieurs fois des yeux face à lui, complètement décontenancée par son attitude. Tu te retrouves face à lui, les bras ballants, à le regarder, la tête levée, tu le fixes avec une trop grande insistance pour que ce soit réellement poli d'ailleurs mais tu n'y peux rien, tu cherches à comprendre ce qui va t'arriver, et surtout, à quelle sauce tu vas être mangée. Non parce que, tu n'es pas naïve – du moins, tu le penses sincèrement - on ne peut pas se conduire comme tu l'as fait et être juste … invitée à manger un plat de hors de prix par la suite. Ce n'est pas cohérent, ce sont deux pièces qui ne s'assemblent pas et qui ne sont probablement même pas du même puzzle. « Je n'ai … jamais mangé de poisson. » Trop cher pour toi, forcément. C'est comme la viande, tu as peut-être dû avoir le privilège d'en croquer un bout une, voir deux fois dans ta vie, à tout casser. Ce dont des denrées rares, plus encore depuis que Shinganshina est tombé. C'est qu'il faut les nourrir, toutes ces bouches qui se sont dispatchées dans les District du mur Rose après avoir tout perdu. Quand on pense que Shinganshina était l'un des districts les plus remplis … Bref. Tu es juste resté figée, Analynn, et ça ne semble pas lui échapper parce qu'il se permet d'essayer de te secouer, et de te faire réagir. Évidemment, ça marche.

« Pardon ? » Cet homme est vil. C'est au moins quelque chose que tu auras compris rapidement. Ce n'est pas une invitation ça, parce que, vois-tu, tu n'as pas le choix. Elle est là, ta cage, c'est une cage un peu dorée, mais finalement bien plus inquiétante que celle que tu attendais. « Je … Qu'est-ce que vous voulez exactement ? » Oui, d'abord. Qu'est-ce que c'est que ces manières étranges, hein ? Ce n'est pas comme ça que les choses fonctionnent normalement. Mais en même temps, tu as l'impression qu'il ne va pas te laisser t'en tirer à si bon compte. Tu continues de te dire que tu as tout intérêt à le brosser dans le sens du poil si tu veux t'en sortir indemne, ou presque. « Écoutez … Léandre. Si vous voulez que je vous suive, et surtout que me permettes de vous appeler Léandre justement, commencez par arrêter de me donner du « mademoiselle ». Analynn suffira. » Bon, d'accord, c'est peut-être encore un peu trop culotté. Cependant, tu finis par le suivre, et par venir te remettre à sa hauteur, ou presque. « Pourquoi c'est avec moi vous devriez discuter de tout ça, en plus ? Je pensais que vous aviez déjà tout prévu, déjà. C'est ce que dit votre joli rapport, non ? »
Revenir en haut Aller en bas
Léandre A. Stellaa
Léandre A. Stellaa
Léandre A. Stellaa
+ MESSAGES : 35
Léandre A. Stellaa
Dim 26 Avr - 22:21
Tu sentais bien que tu n’arriverais pas à l’attraper aussi facilement, Léandre. Pas que tu fasses vraiment la chasse à cette jeune femme, mais disons qu’elle a un peu plus d’intérêt que les autres. Tu essaies donc de prolonger le moment comme tu peux, et puisqu’il s’agit de toi, en l’attirant vers un bon repas et une soirée de discussion. Mais si beaucoup de femmes, un peu attirée par les privilèges des gens de ton rang auraient dit oui sans réfléchir, celle-ci n’est pas de la même trempe. Et ça te plait encore plus, il faut le dire.

« Qu’est-ce que je veux ? Manger. De préférence ne pas manger seul parce que, même si on pourrait le penser en me croisant, je ne suis pas quelqu’un de solitaire. Ma condition me pousse tout en haut, là où personne ne veut aller, mais si je peux avoir le plaisir de partager un repas avec quelqu’un, j’aime le faire. »

Sa question était si soudaine, presque un peu inquiète que tu décides de lui donner la vérité… ou une bonne partie en tout cas. Tu as envie de partager ton repas. Tu pourrais le faire avec ta soeur, ou avec un soldat que tu apprécies, mais tu n’as pas envie de ça. Tu as envie de partager un repas avec cette femme, précisément. Et ta soeur serait là qu’elle te dirait que tu as encore fort à apprendre des femmes pour les attirer comme ça avec toi.

Quoi qu’il en soit, tu la sens s’hérisser, dans ton dos, et ça t’amuse, plus qu’autre chose. Tu t’arrêtes de marcher pour relever les yeux vers elle, quand elle prononce ton prénom. Tes lèvres s’étirent, et tu finis par émettre ce qui ressemble fort à un léger rire amusé, absolument pas dangereux.

« Sans soucis, Analynn, je peux vous appeler comme il vous sied. Mon éducation m’empêche d’utiliser le prénom d’une femme sans son accord, mais puisque vous me le donnez, voilà qui me ravit. Tu la regardes, revenir vers toi et t’harceler, encore une fois, de question. Pourquoi pas ? Vous m’avez l’air intéressante, vous être en première ligne des affronts de mes soldats et vous avez visiblement le talent de me parler sans détour, ce que j’apprécie clairement. »

Tu ne te départis pas de ton sourire, mais clairement, Léandre, tu n’as que rarement eu affaire à des femmes avec un tel caractère. Même si c’est attrayant, tu sais aussi que ça peut finir par te retomber sur les nerfs. C’est peut-être un peu pour toi aussi que tu veux à ce point aller vers elle. Tu as besoin de quelqu’un qui sache te répondre comme elle le fait et tu veux tester tes nerfs. Tu… aimes jouer aux jeux dangereux, après tout.

« J’ai prévu des sanctions, je suis toujours à-même de les revoir. Et quand bien même ça ne concerne pas l’affaire Hodgen, d’autres de mes hommes posent soucis, visiblement. Tu te remets doucement à marcher, sans avoir eu le plaisir de la mener par le bras et tu rajoutes, calmement. Je ne sais pas ce que vous vous imaginez Analynn, mais vous n’est pas avec un supérieur, en cet instant. Je vous propose un repas d’humain à humain, si vous souhaitez vous retirer, je ne vous punirai pas pour cela. »

C’est peut-être bien vrai ça, mais tu as complètement oublié de le lui dire. C’était visible, pour toi, sinon tu ne l’aurais pas poussée à t’appeler par ton prénom, mais tu vois, Léandre, tu te rends compte en le disant que ce n’était peut-être pas clair pour elle. Ton pas est lent, et tu peux même te permettre de tourner la tête pour l’observer. Tu finis par sourire calmement et simplement rajouter.

« Je ne pensais pas faire peur à une femme comme vous, vous m’en voyez désolé si c’est le cas. Après tout, ça ne sera qu’une de plus, Léandre. »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
Sauter vers: