Vraiment, il n’y a qu’Ariel pour parvenir à te faire penser que tu ne te vois probablement pas clairement, Ekat. Tu acceptes ses remarques, ses compliments et si tu tentes un peu de t’y opposer, tu finis quand même par plier l’échine et entendre ses mots. Et tu vois, si tu n’as pas de réponse à lui offrir, parce que tu es un peu perdue toi, tu finis quand même par lui adresser le plus joli sourire qui soit. Si Ariel te trouve magnifique, alors sûrement a-t-elle raison, au moins en partie. C’est ce que tu te dis toi !

Sans attendre, tu finis par l’attirer vers les cabines avec les vêtements. Tu es heureuse de passer ce moment avec elle, encore plus qu’il s’agit de traîner dans les magasins. C’est le meilleur moment qui soit, à tes yeux ! Alors oui, tu te dépêches de t’enfermer dans la cabine, tu luttes un peu et quand tu vois la robe sur toi, tu as ce léger moment de panique et c’est toujours la même femme que tu appelles à l’aide.

« Viens, viens ! Quelle idée de faire des fermetures dans le dos, qu’on ne peut pas atteindre, hein. Tu ris un peu en te tournant dos à elle pour la laisser manoeuvrer. Ohh, tu crois ? Tu ne la trouves pas… trop osée ? »

C’est amusant, parce que tu es une des jeunes femmes de votre quartier qui ose le plus de choses. Tu es en pantalon plus souvent qu’en jupe, tu portes ces combinaisons souples et sur mesure sans fait fit du regard des autres. Mais là, parce que ça montre un peu plus trop de peau, tu te retrouves comme une petite fille qui se rattrape à la jolie Zhang pour ne pas couler.

« Oh mon dieu ! Te voilà à te retourner pour la regarder virevolter. C’est trop beau ! Tu te dépêches de sortir de la cabine en ayant oublié tes doutes sur ta propre tenue, et tu attires Ariel d’une main dans la sienne vers la lumière. Tu es incroyablement belle ! J’ai presque l’impression que tu es irréelle ! »

Et tu n'exagères pas même pas. Ariel a ce charme particulier, qui la rend parfois mystérieuse, intouchable. Et là, cette robe vient comme surligner cet atout que tu lui as toujours donné. Tu la regardes en souriant tendrement, et finalement d’un pas vers elle, tu viens arranger rapidement ses cheveux en murmurant :

« Un chignon relâché, et quelques mèches qui s’en échappent en boucle et tu serais prête pour faire tomber tous les hommes à tes pieds. Tes yeux se décrochent de ses cheveux pour revenir à ses yeux, et te voilà à t’enflammer. Si on fait ce bal, tu me laisseras te coiffer ? Tes cheveux sont si beaux qu’il faut que je te trouve la coiffure parfaite ! »

Et puis sans attendre, juste parce que tu es heureuse, tu l’attires vers toi, et en passant une main autour de ses hanches tu la tournes avec toi face au miroir de la cabine. Et la vue que tu offres, celle de deux amies en tenue de fête, fait briller tes yeux encore plus.

« Je suis heureuse de t’avoir avec moi ! Que tu lui dis en la regardant dans les yeux à travers le miroir, avec un doux sourire. Tu veux qu’on passe à l’autre tenue ? »

Je sais ma chance d'avoir une amie comme Ekaterina. Qui d'autre qu'elle pour me trouver d'aussi belle robe ? Quand je vois mon reflet dans le miroir je me dis qu'encore une fois, elle sait comment me rendre jolie. De banal je deviens belle dans ses mains. Mais je sais que ce ne sera rien en comparaison d'elle dans la robe que je lui ai choisit. « Viens, viens ! Quelle idée de faire des fermetures dans le dos, qu’on ne peut pas atteindre, hein. » Je remonte bien vite la fermeture. « C'est parce qu'il faut toujours se faire belle avec une amie. » Et je ne peux retenir une exclamation de contentement en la voyant dans cette sublime robe. C'est assez étrange de voir comment elle doute d'elle même. Pourtant elle est celle qui porte le plus de tenue différente. Mais sans jamais trop en dévoiler. « Ohh, tu crois ? Tu ne la trouves pas… trop osée ? » Comment peut-elle croire ça ? Comme si j'oserais la faire porter une tenue qui serait provocante ou vulgaire. « Voyons, cette robe ne montre pas ta poitrine ou tes fesses. Elle met juste en valeur ta beauté naturel ! Je t'assure j'aimerais avoir ton physique pour porter ce genre de robe. Sur moi ça n'irait jamais. Je ne suis pas assez grande. Mais c'est pas grave parce que tu trouves tout de même des robes qui me rendent sublime. » Je me met alors à tourner sur moi même pour lui montrer. La jupe gonfle autour de mes jambes et je suis une princesse dansant au bal. J'aimerais tant danser dans les bras de mon prince. Ce serait si fantastique. « Oh mon dieu ! C’est trop beau ! Tu es incroyablement belle ! J’ai presque l’impression que tu es irréelle ! » J'ai un rire alors que j'arrête de tourner et qu'elle m'entraîne en pleine lumière. « Tu exagère c'est toi qui est magique dans ta robe. » Parce que oui, c'est sa robe. Hors de question qu'elle parte sans.

Je vois qu'à son regard qu'elle ne m'écoute pas vraiment son esprit est lancer sur autre chose. Très vite ses mains viennent attraper mes cheveux pour les soulever. « Un chignon relâché, et quelques mèches qui s’en échappent en boucle et tu serais prête pour faire tomber tous les hommes à tes pieds. Si on fait ce bal, tu me laisseras te coiffer ? Tes cheveux sont si beaux qu’il faut que je te trouve la coiffure parfaite ! » Je lui rend son sourire au travers du miroir. « De toute façon tu ne pourras jamais t’habiller sans moi. Et puis se preparer ensemble, c’est 50% du plaisir de faire un bal. » Si je ne pouvais pas passer l’après-midi à me pomponner avec Katy, l’intéret n’était pas du tout le même. Ce ne serait plus qu’une soirée pour le travail de mon père. Je nous regarde dans le miroir, son bras autour de ma hanche et ma tête vient trouver son épaule. « En fait si on ne peut pas se préparer ensemble, je ne veux même plus le faire. » Et c’était vrai. J’étais prète à sacrifier bien plus qu’un bal pour elle. Si jamais un jour mes parents me demandaient de renoncer à notre amitié, je savais que je ne pourrais jamais le faire. Je ne serais alors plus moi-même. Ce serait renoncer à une part de moi.

« Je suis heureuse de t’avoir avec moi ! Tu veux qu’on passe à l’autre tenue ? » La voix de mon amie me ramène sur terre. Je reprend alors mon sourire, mes sombres pensées déjà oublier. « Oh oui ! » Je m’apprète à me précipiter en cabine avant de revenir vers elle. Je la fais se tourner, de façon à ce qu’elle me présente son dos. Et je descend sa fermeture jusqu’à un endroit que je trouve accessible pour elle. « Comme ça tu ne seras pas coincée dans ta sublime robe. » Et je retournais dans ma cabine. Je retirais la robe avant d’enfiler la combinaison. Je me regardais dans le miroir. C’était… étrange. J’avais du mal à me décider si c’était un étrange bien ou un étrange mauvais. Je tirais le rideau et en sortais ma tête. « Katy ? Tu es changée ? J’ai enfilé la combinaison mais euh… Je crois que j’ai vraiment pas l’habitude de me voir comme ça. »

Elle a une assurance naturelle, ta petite soeur de coeur, ça te met du baume au coeur, Ekat. Parce qu’elle, elle semble certaine que cette robe te va à ravir, et quand tu vois la franchise dans ses yeux, tu finis par cesser de gigoter dans tous les sens et chercher une manière de t’enfuir. Tu es belle. Elle te le dit, elle te l’assure et tu te retrouves sans autre choix que d'accepter ce fait. Tu vois, tu prends même le temps de regarder encore une fois ton reflet dans le miroir et si tu ne te focalises pas sur les détails un peu osés que tu n’aurais pas choisis de toi-même, tu finis par te voir sûrement un peu plus comme Ariel te regarde.

C’est tout ce qu’il te faut pour finir par hocher la tête, et plutôt te détourner sur sa tenue. Ariel est sublime, mais tu as toujours pensé que la jeune femme serait belle quoiqu'elle porte. Elle a un charme irréel, doux, comme si elle était une créature d’un autre monde, mythique ou fantastique. Et tu vois, c’est exactement ce que tu ressens en la regardant dans cette robe vaporeuse que tu as sélectionné pour elle.

« Ouiii ! Je n’ai absolument pas envie de m’habiller pour un bal ou faire les boutiques sans toi. C’est comme… Manger un dessert incroyable sans chocolat dedans, ce n’est pas envisageable. Et Dieu que tu es gourmande, Ekat, c’est un fait. Le jour où on fera cela, on se préparera ensemble ! Je trouverai un moyen pour me glisser chez toi sans déranger Mr et Mrs Zhang. »

Tu es heureuse et quand tu l’es, tu te mets à rayonner. Tu pourrais clairement la serrer dans tes bras en t’extasiant de cette idée, mais tu préfères continuer de t’amuser. Dès qu’elle accepte de changer de tenue, tu retournes dans la cabine et tu retires la robe tout en douceur avant de la remettre sur son cintre. Il te faut ensuite attraper la combinaison-short d’un rose ancien adorable et quand tu glisses le vêtement sur toi, ton premier réflexe et un soupire d’aise parce que le tissu est fin et doux. Tu as l’impression d’être dans un nuage.

« Oui ? Oui, oui, je suis changée ! Attends, ne bouge pas ! »

Tu n’as même pas encore pensé à regarder tes jambes… ce n’est peut-être pas plus mal d’ailleurs. Te voilà à sortir comme une tempête de ta cabine pour te pencher vers la tête sortie de la belle Ariel. Ton sourire est immense, mais avant de la laisser parler de ta tenue, tu tires doucement le rideau pour découvrir une surprise qui te fait arrondir les yeux, et te laisse même un instant sans voix, avant que tu ne la tires pas la main vers toi.

« Oh, par tous les dieux, tu es incroyablement belle là-dedans ! Tu la regardes, tes yeux ne cessent d’aller et venir sur sa tenue. Le blanc l’auréole et la coupe tombe parfaitement sur son corps. C’est impressionnant, tu pourrais même tricher sur ton âge habillé comme ça. Je te donnerai facilement mon âge, ou même quelques années de plus. Ton prince charmant ne va jamais te reconnaître ! »

Tu es comme une enfant, folle et heureuse comme une gamine. Tes mains se serrent autour des siennes et tu continues de sourire aux anges, en la contemplant avant de ramener tes yeux à son visage et tu lui demandes, avec entrain.

« Alors ? Tu te trouves comment dedans ? Déjà est-ce que tu es à l’aise ? Ton visage se charge à nouveau plus de douceur. J’imagine que ça doit te changer, mais si tu aimes cette tenue, je serais vraiment très heureuse de te l’offrir ! »

Parce que toi, tu trouves Ariel complètement sublime dedans.

Cette idée de bal commence à prendre une véritable forme dans ma tête. J'allais très vite en parler à mon père. S'il était d'accord, je savais que mère ne pourrait rien dire. C'était lui qui avait toujours le dernier mot. Heureusement d'ailleurs. Elle pouvait se montrer si dure. Je ne savais plus quand je l'avais vu sourire pour la dernière fois. Nous étions si différente. Je n'imaginais pas la vie sans joie. Comme celle que je ressens quand je suis avec Ekaterina. Peut-être n'a-t-elle jamais eu d'amis comme elle, tout simplement. Personne avec qui se préparer avant un bal. « Ne t'en fais pas, je trouverais un moyen pour qu'ils me laisse t'impliquer dans les préparatifs. Et je ne vois pas comment tu pourrais les déranger. » À vrai dire je ne comprenais pas non plus pourquoi les parents s'inquiétaient de me voir passer du temps avec elle. Elle avait pris son indépendance. N'était pas un exemple de force et de courage ?

Nous retournons très vite en cabine pour enfiler nos autres tenues. J'en ressors avant elle et vient me poster devant la sienne, non sans lui demander si elle est prête. Quand elle en sort, elle est justement tout bonnement magnifique. Je savais que montrer ses jambes ne pourraient que la rendre plus belle. Cela montrait davantage sa fine silhouette. Je n'ai pas le temps de dire quoique ce soir qu'elle me tire vers elle. Si j'avais un doute sur ma tenue, peu habituée à porter ce genre de vêtement, elle, elle semble me trouver belle. Elle a même des arguments qui font mouche. Le fait qu'on me prenne pour une rumeur était un problème qui continuait à m'embêter. « C'est vrai, tu trouves que je fais plus mature ainsi ? » Je me regarde davantage dans le miroir, me tournant un peu. Je finis par voir ce qu'elle voit. Elle a raison. Avec le maquillage adéquat, j'aurais enfin l'air adulte. Mon sourire finis par être plus franc et plus assuré. « Tu as raison. Je fais adulte dedans. Je ressemble trop à une petite fille. Je ne suis pas habituée, mais je me trouve jolie. Mais si tu me l'offres, tu dois me laisser te faire un cadeau aussi. » De toute façon, j'avais déjà prévu de me faire. Sûrement la robe. Mais la combinaison short était aussi une bonne idée. « Et toi ? Tu vois que j'avais raison. Quand tu montres tes jambes, tu semble plus grande et on voit à quel point tu as une silhouette fine et athlétique. » Je pousse un léger soupir. « Je t'envie ce corps de femme. »