Attack on Titan
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
!! FETE DU SOLSTICE A UTOPIA JUSTE ICI !!<
!! FETE DU SOLSTICE A UTOPIA JUSTE ICI !!<
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

 :: FORUM PRIVE :: Territoire Humain :: Mur Rose :: District de Trost Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
SEVEN + Don't let this feeling fade
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Judith Lightwood
Judith Lightwood
Judith Lightwood
+ MESSAGES : 11
Judith Lightwood
Lun 13 Avr - 13:41
Don't let this feeling fade
ft Seven Iceviens


La veille avait été mouvementée à la taverne. Beaucoup de clients et j’avais eu l’occasion de pas mal jouer. La patron trouvait toujours que ma musique poussait les clients à continuer à consommer. Du coup, il était tard quand j’étais rentrée à l’appartement. Tobias dormait déjà à point fermé. Et à mon réveil, il était parti depuis longtemps. C’était malheureusement souvent comme ça avec mon frère. Nos horaires en décalés faisaient que bien souvent nous ne faisions que nous croiser. Mais c’était tout de même rassurant de savoir qu’il était là. La solitude était moins difficile. Je n’avais pas à aller travailler ce midi, j’en profitais donc pour m’exercer au violon.


Il y avait un nouveau morceau que je voulais essayer. Une musique un peu moins joyeuse que ce que je jouais en temps normal. C’était un air doux, presque mélancolique. Je tentais même de chanter dessus. Je ne le faisais jamais, je trouvais ma voix trop fluette pour la musique rythmée que je jouais à la taverne. Pourtant, cela me plaisait de plus en plus. Peut-être qu’un jour j’oserais. Un soir où l’ambiance s’y preterait. 


Le début de service commença dans un calme relatif. Quelques habitués, quelques soldats. Je remarquais même un petit groupe de soldat de l’exploration. Pour le moment, il n’y avait donc que ma collègue et moi. D’un signe de tête, elle me fit signe d’aller jouer. C’est qu’elle pouvait gérer la salle seule. J’avais appris à lui faire confiance. Sinon, il aurait été difficile de se débarasser des ivrognes trop collant. Nous avions appris à compter l’une sur l’autre.


J’attrapais mon violon et levais mon archet. Je jetais un coup d’oeil à la salle. La plupart des clients était en pleine conversation. J’entamais les premières notes d’une musique enjouée, tentant d’apporter de la bonne humeur dans cet endroit. Rapidement, les têtes se levèrent. Des sourires apparurent et bien vite, je captais le regard de tout le monde, ma collègue en profitant pour passer entre les tables. C’est là que je le vis.


Un homme me tournais le dos, vouté, il ne levait pas la tête, plus pris dans la contemplation de son verre. Comme si ma musique ne parvenait pas à ses oreilles. Le morceau se termina sans qu’il ne bouge. Le deuxième aussi. C’était plus fort que moi, je ne supportais pas de le voir l’air déprimé quand la salle s’animait. Je tentais alors une chose nouvelle. Le morceau que j’avais travaillé. Levant mon archet, le laissant un instant en suspension, je fermais les yeux avant d’ouvrir la bouche, laissant quelques notes sortir de ma gorge. Puis j’abaissais l’archet sur les cordes, entamant ce rythme lent et doux. Quand j’ouvris les yeux, je remarquais alors que j’avais finalement réussi à attirer son attention.
Revenir en haut Aller en bas
Seven Iceveins
Seven Iceveins
Seven Iceveins
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 1255
Seven Iceveins
Mar 14 Avr - 15:53

Les yeux dans le vide, tu fixes ta chope d’un air absent, à peine conscient que cette dernière est totalement vide. T’es seul. Totalement seul. Les tabourets à tes côtés sont vides, à croire que la nouvelle de ton incompétence s’est répandue aussi vite qu’une trainée de poudre. Oh tu ne t'en plains pas vraiment. Dans un sens cela te permet d'être seul avec tes pensées. Et cela te permet aussi de cuver. De boire comme un trou. Pour oublier. Oublier ta peine. Ta colère. Ta rancoeur. Et ses yeux… Ses yeux vides, qui semblent te fixer où que tu ailles… Tu ne veux pas oublier Zara, mais lorsque tu penses à elle, c’est la première chose qui te vient en tête. Sa peau, glaciale. Ses lèvres entrouvertes ne laissant passer aucun souffle. Ses cheveux éparpillés sur le sol, baignant dans une mare de sang. L’absence de son corps. Et le voile blanc qui recouvre ses magnifiques yeux… Tu retiens un haut le coeur et essaye de te concentrer sur les bruits alentour afin de ne plus avoir ces horribles images en tête. Afin de ne plus repenser à ces horreurs, ces cauchemars qui te suivent nuit et jour… Et c’est là que tu l’entends. Ce violon. Bien plus distinctement que le brouhaha des conversations ou les cris des ivrognes. T’as toujours aimé la musique Seven, ça a toujours été un truc qui te permet de t’apaiser. C’est bien l’un des rares trucs que tu as aimé apprendre quand t’étais encore entre les hauts murs de Sina d’ailleurs. Alors… Pour la première fois depuis longtemps tu relèves la tête et la tourne légèrement vers l’origine du bruit, essayant de profiter de ce moment d’accalmie. Le morceau commence, doux, mélancolique. Il semble… Te parler au plus profond de toi, il semble vouloir… panser tes blessures. Et soudain une voix cristalline. Tu n’arrives pas à saisir les mots, les paroles, le sens… Mais c’est si beau Seven… L’un de tes voisins se mets à parler plus fort et à crier, mais tu lui lances une cuillère qui traines sur la table en plein dans le pif. « Shh…. Shh. Tatata… Ta geuuuuule et…. écoute. » T’es au bout du rouleau Seven. Tellement au bout du rouleau que tu remarques pas ce regard glacial que l’homme te lance. Le peu d’énergie que tu possèdes encore se concentre désespéremment sur la voix. Parce que cette voix, cette chanson, ce violon… Ça fait remonter en toi tout un tas de beaux souvenirs. Une vague d’émotions t’assaille, que tu ne peux refouler. Les larmes te montent aux yeux sans que tu ne puisses les arrêter et soudainement… La musique cesse.

Encore sous le coup de cette… sorte de bien-être que tu as ressenti, tu clignes des yeux, semblant revenir à tes esprits. Ah. T’es à la taverne. T’as pas bougé. Alors qu’est-ce que c’était que ces rêves, ses trois femmes que tu voyais, ce garçon qui grandissait… Tu essuies rageusement tes yeux, attrapes la choppe et renverse la tête en arrière, prêt à boire… Mais la choppe est vide. Tu fixes le fond, le regard morne, bouche entrouverte. Qu’est-ce que… Tu regardes la poubelle que le barman a posé à tes pieds. Trop petite pour contenir toutes tes bouteilles, celles ci jonchent maintenant le sol. Tu peux en compter 2, 6… 13… Non 16… Non. 15? Tu ne sais plus. De rage, tu balances une bouteille contre le comptoir, la faisant exploser en mille morceaux. Des débris s’enfoncent dans tes mains sans que t’y prennes garde. Des cris résonnent autour de toi mais tu n’entends rien, trop concentré sur le liquide vermeil qui coule le long de tes poignets. Des bras t’empoignent soudain fortement et te tire vers la sortie. D’abord ébahi et ne comprenant pas ce qu’il se passe, tu finis par planter tes pieds dans le sol avec un cri de rage. On te pousse, lentement mais surement vers la sortie. T’es pas con. Tu vois là, en face de toi, les portes qui s’approchent. T’es p’t’être bourré, t’es p’t’être complètement jeté mais quand on t’éloigne de l’alcool, tu deviens foncièrement mauvais.

Un cri rauque s’échappe de ta gorge et tu te débats. L’alcool dans ton sang te met encore plus en rage. Tu serais capable de tuer n’importe quoi… Et n’importe qui. Tu ne distingue plus rien ni personne. Autour de toi, tout s’est transformé. Le bar a disparu, remplacé par la végétation dense et épaisse des forêts hors des murs. Tout n’est qu’hallucinations. Tout n’est que fièvre et délire. Tu hurles, griffes, mords. T’entends des cris. Des hurlements. Des stop. Mais tu donnes des coups, envoies au sol… Ta rage et ton impuissance ont pris possession de ton corps et tu laisses la bête en toi sortir. Il faut quatre hommes pour te maitriser totalement, après que tu aies mis KO six d’entre eux. Y’a sans aucun doute des os fracturés dans le tas, des nez cassés… Dont le tien. Tu sens le liquide couler de tes narines, tachant ta chemise trempée de sueur et couverte de crasse. Laissant des traînées sur le sol. A moitié assommé, la bave au coin des lèvres, tu regardes un homme te parler avec force. Ses lèvres remuent, son regard lance des éclairs mais tu n’entends rien. Juste des bourdonnements sourds. Tout se confond. Tout se superpose. Tu vois autour de toi des ennemis, tu revis d’étranges expériences… Des papillons s’envolent et tourbillonnent autour de toi tandis qu’un monstre ouvre une gueule béante face à toi et t’avale…
Revenir en haut Aller en bas
Judith Lightwood
Judith Lightwood
Judith Lightwood
+ MESSAGES : 11
Judith Lightwood
Mer 15 Avr - 14:58
J’ai attiré son attention, même si je perd celle de certains autres clients. La sienne me parait plus importante. J’ai un demi-sourire quand je le vois lancer une cuillère pour en faire taire un autre. Je joue alors le reste du morceau en gardant un oeil sur lui. Je ne vois que son profil, pourtant mon chant, ma musique, semble le toucher. L’émouvoir. C’est sûrement ce que je recherche le plus en jouant ainsi, soir après soir pour ses ivrognes. Je recherche cette personne pour qui ma musique signifiera un peu plus que juste un fond sonore pour se mettre de bonne humeur. Cela semble être le cas pour lui. Je suis alors déçue de voir arriver la fin du morceau. De mettre fin à ce moment qui me parait magique. C’est ce que la musique devrait représenter pour tout le monde. Quand la dernière note arrive, je la fais tenir un peu plus longtemps, faisant vibrer mon archet sur les cordes.


J’enchaine avec un autre morceau. Un enjouée qui est plus là pour faire fond sonore. Je vois tout de suite que je l’ai perdu alors qu’il tente de boire à chope vide. Déçue, je regarde ailleurs, commençant à passer de table en table tout en jouant. Je jouerais encore un morceau avant de faire une pause. Ma collègue en a déjà beaucoup à débarasser. Elle va vite avoir besoin d’aide. je retournerais jouer plus tard. Mais rien ne se passe comme prévue. Un bruit de verre brisé fais pousser des cris dans la salle. Je tourne les yeux dans la direction du bruit, abaissant mon violon. C’est l’homme de tout à l’heure. Il semble avoir lancer une bouteille contre le comptoir. Le bruit a alerté le patron, jusqu’alors en cuisine. Il lui suffit d’un coup d’oeil pour décider de mettre l’homme dehors. Il l’empoigne alors, le menant vers la sortie. C’est là que je remarque le sang. Il s’est sûrement blessé avec sa bouteille brisé. Mais le patron, lui, s’en fiche pas mal. Il continue à le pousser, même s’il se débat. Puis les choses dégénère. Je ne sais combien d’hommes se jette dans la mêlée par la même occasion. C’est le chaos dans la taverne. Je reste figée dans un coin, incapable de bouger. C’est dans une bagarre du genre que Victor est mort. La peur me prend au tripes. De toute manière le patron a toujours été très clair, dans ses moments là, nous ne devons pas intervenir. Nous devons aller dans les arrières et ne pas en bouger jusqu’à la fin. Il refuse que nous soyons blesser. Malgré son air bourru et son envie de prendre tout l’argent de ses clients par tous les moyens, c’est un bon patron. Pourtant, je suis incapable d’y aller. Je serre mon violon et mon archet. Fort. Tellement fort que mes jointures sont blanches. C’est ma collègue qui m’attrape par le coude et me tire vers la réserve. Je vois des uniformes apparaitre. La garnison est arrivée. Je ne sais pas si mon frère est là aussi, ma collègue a déjà refermé la porte. 


Je ne sais combien de temps nous restons là. J’ai fini par poser mon violon. Son étuie est justement dans cette réserve. Je ne le laissais plus dérrière le comptoir. Je ne comptais plus le nombre de fois où il s’était pris de la bière et que j’avais eu un mal de fou à le nettoyer. Du coup la réserve était restée l’endroit le plus sûre. Et c’était véridique aussi en cas de bagarre générale. Nous en sortons quand le patron revient nous chercher. Il est blessé au niveau de l’arcade, il a encore du sang séché sur sa joue. Dans la salle plus aucun client. Quelques membres de la garnison sont encore là, en train de soigner quelques blessés. La patronne est descendu de chez elle aussi, nous la voyons venir vers son mari, sa trousse de soin en main. « Vous devriez rentrer les filles. Nous fermons pour ce soir. » nous dit-elle. « Et le type de tout à l’heure ? » demandais-je. Mon patron secoue la tête. « Il doit être dehors dans un coin. J’ai pas porter plainte. Pas vraiment envie de me créer des problèmes avec des clients. Et tu connais les gens de la garnison, si tu peux leur épargner un peu de boulot... » Ouais, le genre de soldat qui rendait mon frère furieux.


Je prend donc le chemin de la maison, nous nous séparons devant la porte avec ma collègue, chacune partant de son côté. Je ne fais pas beaucoup de pas quand je tombe sur lui. Il est là, par terre, le nez en sang. J’ai beau l’avoir vu se battre quelques instants plutôt, je n’ai pas peur. Il me fait surtout de la peine. Mon étuis sur le dos, je m’accroupi devant lui, le bas de ma jupe trempant dans la boue. « Vous allez bien monsieur ? »

Revenir en haut Aller en bas
Seven Iceveins
Seven Iceveins
Seven Iceveins
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 1255
Seven Iceveins
Mar 21 Avr - 11:32
Tu grognes. Tu geins. Un souffle rauque s’échappe de ta bouche. T’as mal partout. Encore une fois. Pourtant la douleur de ton corps est éclipsée par la douleur de ton âme, comme toujours. Ça… Cela signifie que tu n’as pas assez bu Seven. Les cauchemars rôdent encore autour de toi, tout comme les montres qui hantent tes nuits, tu les sens, tu les entends. Tu n’oses ouvrir les yeux de peur de les trouver devant toi. Mais pire encore, ton imagination s’en charge pour toi. Tu revoies ces corps, ces bouches béantes. Tu sens ces odeurs de corps morts, ces odeurs putrides… Tout comme celle dans laquelle tu baignes actuellement.

Une odeur de vomi. Ta tête baigne dans un mélange de boue, de reflux et de bave qui t’ont échappés durant ce court laps de temps où tu t’es retrouvé inconscient. Tu ouvres les yeux difficilement, la douleur vrillant ton crâne, vrillant le moindre de tes muscles, de tes os. Tu ne sais déjà plus ce qu’il s’est passé. Tu te souviens vaguement avoir réclamé à boire. Puis tu te souviens qu’on t’a mis à la porte. Le reste n’est que coups et blessures. Tu sais que tu t’es battu. Tu en a mis beaucoup à terre, mais encore une fois, c’est toi qui te trouves encore dans la rue. Seul avec tes blessures, seul avec ces plaies béantes qui jamais ne cicatriseront.

Et tandis que tu te sens prêt à repartir dans l’inconscience, une voix te tire de tes pensées. Une voix féminine qui résonne dans tes oreilles comme une douce mélodie. « Vous allez bien monsieur? » Il te faut quelques minutes pour comprendre le sens de la phrase, pourtant simple, tant tu es abruti par l’alcool. « Mh.. Mnmn… » Tu grognes. T’arrives pas à aligner deux mots correctement. « Soif… » Ouais. T’as soif. Ton palais, toute ta gorge est sèche après cet affrontement. Et t’as déjà oublié la question de la dame. Ta main bouge faiblement pour venir se mettre à tes côtés, et tu donnes une poussée pour revenir sur le dos. Les yeux rivés vers le ciel, tu vois des étoiles.. Mais il te faut du temps pour comprendre que ce n’est pas à cause de l’alcool, elles sont bien réelles puisqu’il fait nuit. Et tu restes là à fixer le ciel, toujours recouvert d’un tas d’immondice lorsque tu vois un mouvement à tes côtés. Ah oui. Il y a quelqu’un. « A boire… » Dis-tu en regardant la silhouette. Tu bouges faiblement le bras jusqu’à attraper un morceau de tissu. Et tu tires mollement dessus. « S’il vous plait… » Que tu es pitoyable Seven, à quémander de l’alcool de cette manière. Mais tu ne peux pas. Tu ne peux plus t’en passer. Tu ne sais plus t’en passer. Si tu ne bois pas les monstres reviennent. Si tu ne bois pas, c’est la douleur psychologique qui revient, encore et toujours. Lancinante. Brûlante. Et tu ne peux plus la supporter. Trop faible pour endurer ça. Et aussi trop faible pour essayer de quitter ce monde par toi même…

Tu ne vois qu’une forme floue autour de toi. Tu ne saisies même pas la forme de son visage, la couleur de ses cheveux. Tes sens sont bien trop embrumés pour ça. Mais tu ressens la morsure du froid, la douleur de tes côtes, la sensation du sang séché sur ton visage. Tes mains tremblent. Tu devraient te redresser, tu devrais rentrer chez toi, mais tu n’y arrives pas. Tu ne veux pas retrouver cette chambre froide, dénuée de toute vie. Cette chambre autant en désordre que toi. Tout aussi fracassée. Alors tu restes là, prostré, allongé dans la boue et ta gerbe. Attendant… Attendant quoi? Tu ne le sais pas toi même puisque pour toi seule la mort pourrait te délivrer. « Elle veut pas de moi… » Murmures-tu en fermant les yeux, des larmes scintillant au coin de tes paupières.
Revenir en haut Aller en bas
Judith Lightwood
Judith Lightwood
Judith Lightwood
+ MESSAGES : 11
Judith Lightwood
Dim 26 Avr - 16:28
Je ne devrais pas m’arrêter comme ça. Mon frère me passerait un savon s’il savait que je prenais le temps d’aider un ivrogne qui venait de déclencher une bagarre. D’ailleurs, au vu de ce qui était arrivé à Victor, il était étrange de voir que je m’arrêtais pour l’aider sans avoir peur. Depuis la perte de mon fiancé, j’avais pourtant tendance à éviter ce genre de personne. Que ce soit pour ma sécurité physique que mental. Quand une personne est capable de se battre si facilement, s’attacher à lui, c’était avoir de forte chance de devoir l’enterrer par la suite. Pourtant, cet instinct qui me pousse vers lui semble bien fort. Peut-être est ce parce que ma musique avait semblé le toucher ? Alors je ne peux me retenir de m’agenouiller près de lui pour lui demander s’il va bien. Quitte à tacher le bas de ma robe avec la boue. Un grognement me répond au début. Incompréhensible. Il finit par bouger, se mettant alors sur le dos. Toujours allonger, je me demande un instant s’il se souvient de ma présence. Ses yeux sont perdus vers le ciel. Et les miens sur son visage. Il a pris de sacré coup aussi pendant la bagarre. Il aurait besoin de soins. Je devrais peut-être l’emmener voir un infirmier ou un médecin. Je bougeais légèrement sur mes pieds, me demandant quelle décision prendre. Difficile sans connaitre la personne. Je ne savais même pas son nom. Mon mouvement dû attirer son attention puisqu’il tourna alors la tête vers moi. « A boire… » Je comprenais finalement ce qu’il voulait me dire. J’espérais sincèrement qu’il voulait de l’eau, sinon, il allait être déçu. Et je m’inquièterais de son foie. Avoir encore envie d’alcool quand on est dans cet état, c’est qu’à ce stade là, c’était de l’alcoolisme plus que sévère. J’en étais là dans mes réflexions quand je sentis sa main attraper le bas de ma jupe boueuse. « S’il vous plait… » Avec un soupir, j’attrape mon sac de toile que je porte en bandoulière. Il doit y avoir une gourde dedans. Avec de l’eau. Alors que ma main vient de se refermer sur la gourde de métal, je l’entends de nouveau parler. « Elle veut pas de moi… » Il ne s’adresse pas vraiment à moi, à cet instant. Pourtant je sens mon coeur se ressérer face à la détresse apparente qui transparait chez lui. Et je sais alors que je suis partit pour entre Tobias se plaindre et me dire qu’un homme trouver dans la boue n’est pas comme un animal abandonné que je receuillerais, mais tant pis.


Je sors alors ma gourde de mon sac et passe un bras sous sa tête pour l’aider à se redresser. « Tenez, ça va vous faire du bien. » Je tente alors de verser de l’eau dans sa bouche. « Si vous le voulez, je peux vous emmener chez moi. Il y aura de quoi vous lavez et vous soignez. » Si mon frère n’était pas là pour le mettre dehors tout de suite. Enfin, je saurais lui faire entendre raison. Enfin, ça c'était s'il arrivait à marcher. Je ne pourrais pas le porter

Revenir en haut Aller en bas
Seven Iceveins
Seven Iceveins
Seven Iceveins
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 1255
Seven Iceveins
Jeu 7 Mai - 18:30
Que dirait ton père Seven. Il te renierait certainement. A juste titre d’ailleurs. Toi, t’as jamais fait ce qu’il voulait que tu sois. T’as pas voulu rester enfermé à Sina, t’as pas voulu suivre les traces de tes frères. T’as pas voulu te trouver une place entre ces hauts murs, trouver une place parmi les riches, épouser une demoiselle de bonne famille. Toi t’as voulu sortir. T’as toujours fait rager ton père tu le sais bien. Mieux encore tu sais que tu l’as toujours déçu. En même temps.. Comment aurais-tu pu briller, toi qui est le dernier fils? Toi, alors que tous tes frères ont été beaux, braves, fiers. Un caporal dans les Spéciales. Un riche marchand d’étoffe. Un marchand d’armes. Un joaillier. Et Uno qui n’a rien à faire car il reprend la place de baron du père. Et la dernière, une fille, la seule, mariée à un riche noble. Non, toi t’es le vilain petit canard. Tu l’as toujours été d’ailleurs. Jamais content, toujours à vouloir t’échapper de ta prison dorée. Comment aurais-tu pu te hisser la la hauteur des autres de toute manière. Il aurait fallu que tu fasses quelque chose de grandiose pour briller aux yeux de ton père. Hors là tu n’aurais été qu’une pâle copie. Au moins à être parti dans l’exploration, il a fini par te remarquer. Même si ça n’est pas dans le bon sens du terme.

Et que dirait Blake, Seven? Ou Lara? Ou Zara? Ou même Jayden, ce fils que tu as si peu connu, mort bien trop tôt. N’auraient-ils pas honte de toi? Pas honte de ce que tu es devenu? Ne penses-tu pas qu’ils te lanceraient eux aussi un regard mauvais, qu’ils te tourneraient le dos à te voir là, le nez dans ton sang, dans la boue et dans ton vomi… Tu fais tellement peine à voir, tellement pitié mon pauvre ami. Tu n’arrives même plus à avoir honte de toi tellement tu es plus bas que terre. Alors tu te perds. Dans tes pensées. Dans tes souvenirs. Les bons comme les mauvais. Surtout les mauvais en fait. Et tu bois à n’en plus finir pour oublier. Pour les oublier, tous autant qu’ils sont. Tu es tombé bien des fois Seven, tu avais réussi à grimper les échelons mais… La dernière fois avait été la fois de trop. Un enfant que tu as perdu. Et trois femmes. Tu as perdu trois femmes qui avaient pris possession de ton coeur  l’une à la suite de l’autre. Trois femmes qui ont recousu tes plaies, chacune à leur manière. Mais là Seven… T’es seul. Pour toujours. Ton coeur est en miette, jamais plus il ne pourra être réparé…

Et tu sens qu’on te redresse la tête pour te verser quelque chose dans la gorge. Et tu bois avidement… Avant de remarquer que ce n’est que de l’eau. Tu secoues la tête, rejetant la gourde. « N-Non. » Un gémissement t’échappes et tu attrapes l’épaule de la jeune femme, sans doute avec force, mais tu ne te maîtrise pas dans ces moments là. « J-J’ai…. besoin.. alcool. » Tu dois puer Seven. Le chien mort. La gerbe. La boue. Le sang. Mais t’es dans ton monde, dans ta bulle. Dans ta folie. Tu la lâches avant d’essayer de te redresser. Tu te traînes à quatre pattes avant de trouver un appui sur… ce qui semble être un tonneau. Et tu appuies de tout ton poids pour te relever. « D-D’accord. » T’as pas trop compris ce qu’elle te dit. T’as cru entendre le mot vesou, un machin qu’on met dans le rhum. Alors t’es même prêt à la suivre jusqu’au bout du monde tant qu’elle te donne à boire. « Vous suis. » Que tu dis avant de t’écrouler contre un mur. Puis tu te mets à marcher sans l’attendre, tout en trébuchant tous les deux pas. « Où… je vais. » Dis tu en arrivant à un embranchement.
Revenir en haut Aller en bas
Judith Lightwood
Judith Lightwood
Judith Lightwood
+ MESSAGES : 11
Judith Lightwood
Dim 10 Mai - 10:31
Je parviens à faire couler de l’eau dans sa gorge. Mais cela ne dure pas longtemps. Il secoue bien vite la tête, repoussant ma gourde. « N-Non. » C’était ce que je craignais. Il ne veut pas de l’eau. « J-J’ai…. besoin.. alcool. » Et voilà, il me fait mal au coeur. Comment peut-on en arriver là ? A réclamer de l’alcool. Et visiblement, peu importe quel genre d’alcool. Ce qui rend la situation encore plus triste. Mais au moins, il se déplace. S’appuie sur un tonneau et se redresse. « D-D’accord. » Je n’étais même pas sûre qu’il ait compris ce que je disais… Mais bon, c’était toujours mieux que de le laisser baigner dans ce qui semblait être un mélange de boue, de sang et de vomi. Je savais pas encore comment j’allais réussir à le laver, mais il en avait grandement besoin. « Vous suis. » Je le regard alors tituber, s’appuyer contre un mur avant d’avancer. Il avance tout droit, dans la direction que je prenais. Je ne sais même pas comment il fait pour tenir debout. Il me semble qu’il manque de s’écrouler toutes les deux secondes. Il s’arrête finalement à un croisement, se rendant sûrement compte qu’il ne sait pas du tout où il va. « Où… je vais. » Je secoue doucement la tête. Je remet correctement la lanière de mon étuie sur mon épaule et vint me poster à ses côtés. « C’est là juste à droite. Mon appartement est juste au dessus du boucher. » Nous n’avions pas beaucoup de mêtre à franchir. Pourtant, rentrer chez moi ne m’avait jamais paru aussi long. Je n’osais même pas me poster à ses côtés et le soutenir pour marcher. Une petite voix me disait qu’il n’allait pas se laisser faire. Après tout, malgré ses pas chancelant, voir même trébuchant, il continuait  avancer. Malgré son état, il semblait déterminé. Je dirais même entêté. J’arrivais près de la porte du petit bâtiment. Je sortis ma clefs et ouvrit la porte. L’escalier longeait la boutique du boucher. Je me tournais vers lui, espérant qu’il me comprenne. « Vous allez réussir à monter les escaliers ? Ou alors, appuyez vous sur moi. Ce sera plus sûr. »

Il nous faut un temps fou pour monter l’escalier. Je le soutiens légèrement, le laissant avancer par lui même. Heureusement que je suis habituée aux odeurs d’ivrognes à la taverne. Sinon, je n’aurais jamais pu tenir aussi longtemps aussi près de lui. Nous arrivons finalement à l’appartement. Comme prévu, il est vide. Tobias ne doit rentrer que tard. Voir même pas du tout. Il n’est pas rare qu’il dorme à la caserne lorsqu’il finit si tard. Trop fatigué pour prendre la route jusqu’à la maison. D’un autre côté, je préfère ça que de le voir tomber de cheval parce qu’il s’est endormi. Je dirige mon invité vers le canapé, où je le laisse s’éffondrer. Je posais mon étui sur la table et vais rapidement chercher une bassine d’eau et un linge propre. Je voudrais déjà nettoyer son visage pour voir l’étendu de ses blessures. J’espérais ne pas avoir à lui donner à boire pour qu’il me laisse faire… Je m’agenouillais devant lui, de manière à avoir mon visage au niveau du sien. « Je vais nettoyer votre visage, d’accord ? »
Revenir en haut Aller en bas
Seven Iceveins
Seven Iceveins
Seven Iceveins
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 1255
Seven Iceveins
Dim 17 Mai - 22:57
Mon pauvre ami. Regardes toi. Tu tiens à peine debout. Tu trembles déjà tellement tu es en manque, tellement tu passes ton temps à t’enfiler bouteille sur bouteille. Tes moments de lucidité sont bien rares. Et pour le moment cela te vaut sans doute le fait d’être encore dans l’exploration. Si tu bois comme un trou dès que t’es rentré, tu essayes de ne pas trop t’enfiler d’alcool avant de sortir. Pourquoi tu veux toujours sortir… ça c’est une autre histoire. T’as l’impression que c’est la petite branchette qui te raccroche à la vie. Le seul truc que t’as toujours fait, le seul truc qui tient encore debout dans ta pitoyable existence. Le truc auquel tu peux désespérément te raccrocher. Non pas pour avancer dans la vie ça non. T’as fini par faire une croix dessus. La vie ne veut pas de toi dans ses pattes, elle ne veut pas que tu trouves le bonheur. Mais la mort non plus. Combien de fois t’es-tu jeté face à un titan dernièrement en espérant qu’il mette fin à la misérable vie d’un homme tellement misérable qu’il ne réussit même pas à quitter ce monde de lui même…

Tu regardes le ciel qui se couvre doucement, annonçant la pluie. T’es déjà en train de t’endormir sur place lorsque la voix te parvient. Droite. Tu mets un petit moment avant de te décoller de ce nouveau tonneau sur lequel t’avais pris appui avant de faire un tour à 45°. Tu te cognes à la porte lorsqu’elle s’arrête pour l’ouvrir. « Pardon. » Que tu grognes contre la porte, croyant sans doute que tu viens de bousculer la jeune femme. Et tu te laisses tomber sur le battant. Attendant pour entrer. Attendant la délivrance. Et elle te parle. Encore. Mais tu piges ce qu’elle dit cette fois. « Va aller. » Que tu grognes en avançant main sur le mur. Ou pas. Faut croire que t’as l’impression que la marche est bien plus loin que ce que tu pensais parce que tu t’affales lamentablement la tête la première. A moitié sonné, tu te redresses avec difficulté et te remets sur tes pieds avant de sentir le bras de la jeune femme passer derrière ton dos pour te soutenir. « Merci... » Que tu grognes encore une fois avant de monter les marches de manière bien laborieuse.

Et t’as cette impression folle que tu vas jamais arriver au bout de ces marches tellement ça tangue. T’es à bout de souffle quand t’arrives en haut, et heureusement que cette femme te soutient sinon tu serais déjà en train de ramper au sol pour te trouver un coin dans lequel te rouler en boule pour le reste de la nuit, avec la compagnie d’une bouteille. Pourtant elle finit par t’installer sur un truc mou - que tu supposes être un lit ou un canapé. Et ta tête tourne Seven. Elle tourne au point que t’es obligé de fermer les yeux pour pas voir le monde tourner. Et quand tu les fermes… Bah ça tourne quand même.

Alors t’ouvres à nouveau les yeux pour avoir à te concentrer sur quelque chose de solide. Parce que tu le sens. Tu vas vomir sinon. « Non… Veux pas… » Que tu murmures en passant ta main mollement sur le visage.  Et lorsque t’ouvres les yeux… C’est sur son visage, si proche du tien que tu tombes. Et tu as cette espèce de mouvement de recul, cette peur panique qui s’empare de toi lorsque tu la vois penchée sur toi. Et toi… T’étais affalé de traviole sur le canapé. Ta tête butte contre le bras du fauteuil et tu te rejettes en avant sous la douleur. Tu roules, tu roules et tu finis par tomber du canapé, en plein sur la jeune femme. Et ton visage est à nouveau si proche du sien que tu donnes un violent coup sur ton bras afin de ne plus te trouver au dessus d’elle. Tu inspires et respires brutalement avant de rouler à nouveau sur le côté, sentant la bile aigre remonter. Et t’es tellement mal, t’es tellement au bout de ta vie d’avoir bouger autant d’un coup que des étoiles dansent devant tes yeux. Et tu lui attrapes le bras alors qu’elle s’approche à nouveau. « Pourquoi… tu f-fais… ça.. »
Revenir en haut Aller en bas
Judith Lightwood
Judith Lightwood
Judith Lightwood
+ MESSAGES : 11
Judith Lightwood
Jeu 21 Mai - 15:49
Je me doutais que lui faire monter les escaliers allaient être difficile. Mais je pensais qu’il refuserait mon aide, peu importe ce qu’elle serait. Il faut croire que je m’étais trompée. Au contraire, il me remercie quand mon bras vient le soutenir et l’aider à monter. Les marches, que je grimpe rapidement en temps normal, me paraisse alors interminable. Nous parvenons quand même devant la porte et je nous fait donc entrer. Je parviens tant bien que mal à l’installer sur le canapé. Il ne semble pas en grande forme. Je me demande un instant si je ne ferais pas mieux de laisser un seau à porter de main si jamais il en venait à vomir. Sauf que ma priorité est pour l’instant sur ses blessures. 


Je le laisse alors un instant et revient avec de l’eau et un chiffon propre. Je lui demande l’autorisation de lui nettoyer le visage. Sauf qu’il recule brusquement en ouvrant les yeux. Visiblement, il ne s’attendait pas à me trouver si près de lui. Cela aurait pu s’arrêter à ce mouvement de recul. Ce n’est pas le cas. Sa tête bute sur l’accoudoir, alors il revient vers moi, tombant du canapé et m’entrainant dans sa chute. De l’eau se renverse sur le haut de ma robe. Heureusement, je parviens à sauver la majorité de l’eau de la bassine, la poussant sur le côté. Mon dos rencontre alors le sol et il se retrouve sur moi. Cela ne dure qu’un quart d’instant puisqu’il bouge rapidement. Peut-être trop rapidement pour quelqu’un dans son état. D’un autre côté, c’est sûrement ces réflexes de soldat. Même ivre mort, le corps c’est toujours comment agir. Sauf qu’il était déjà blessé et que je m’inquiète un instant pour ses plaies. Elles auraient très bien pu se réouvrir. « Vous allez bien ? » Je me redresse, me tournant de nouveau vers lui, mais il m’arrête, sa main entourant maintenant mon bras, comme pour m’empêcher de trop avancer. « Pourquoi… tu f-fais… ça.. »


Sa question me prend de cours. Il a raison. Pourquoi je fais ça ? Ce n’est pas la première fois qu’un ivrogne déclenche une bagarre à la taverne. Ce n’est pas non plus la première fois que je tombe sur l’un d’entre eux à moitié dans le coma en rentrant à la maison. Par contre, c’est la première fois que je m’arrête. Que je m’inquiète. Que je cherche à aider. Alors pourquoi ? La vérité, je n’en savais rien. J’en avais tout simplement eu envie. Un élan incompréhensible. Comme quand il ne semblait pas m’écouter jouer. Puis, j’étais parvenue à capter son attention. C’était peut-être ça, ma véritable raison. « Parce que vous avez paru vraiment aimer ma musique. » Parce que oui, beaucoup de gens me complimentaient, me disaient que je jouais merveilleusement bien. Mais très m’ont semblé vraiment émue par mes notes. Lui, il avait sembler complètement accroché. Comme si je lui avais ouvert un autre monde. C’était Tobias qui allait aimer cette explication quand il allait le trouver sur le canapé. Avec un peu de chance, mon frère ne rentrerait pas cette nuit. 


« Vous voulez pas que je vous aide à vous réinstaller dans le canapé ? » Lui demandais-je. J’avais compris que je ne devais pas trop le brusquer. Je voulais toujours nettoyer ses plaies. Mais j’allais devoir le convaincre de me laisser faire. « J’aimerais nettoyer vos blessure. Pour être sûre que ce n’est rien de grave et que ça ne risque pas de s’infecter. » Il ne m’avait pas demander de l’alcool depuis que nous étions arrivés. Alors peut-être que je parviendrais à le raisonner.

Revenir en haut Aller en bas
Seven Iceveins
Seven Iceveins
Seven Iceveins
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 1255
Seven Iceveins
Mar 2 Juin - 11:21
Tu paniques Seven. Tout est un mélange de brouillard, de formes floues et de flottements. Dans ta tête c’est complet, tes souvenirs se mêlent à tes pires cauchemars, tu vis dans un monde de brume, de fantômes, de montres et de rêves écharpés. Autour de toi tout vacille et tangue, les rares lumières flottent devant tes yeux et si tu ne cherches même pas à t’en protéger c’est tout simplement parce que la tête de la jeune femme entre dans ton champ de vision. Ça plus le fait que t’as l’impression que ton bras est une véritable enclume. Pourtant tu la tiens, ou du moins t’essayes de la maintenir loin de toi. Sans doute par pur réflexe. A moins que ça ne soit plus profond que ça. A moins que ça ne soit parce que tu ne veux pas que l’on t’approches, toi, le soldat qui pense être maudit. Peut-être penses-tu que si elle reste trop longtemps à tes côtés… elle finira par être blessée à son tour. Voir même pire.

Ta main ne la lâche pas lorsqu’elle te révèle sa raison. Et tu pousses un grognement lorsque tu laisses retomber ta tête sur le sol. « Z’êtes la violoniste.. » que tu soupires en fermant les yeux quelques secondes… avant de les rouvrir aussi sec lorsque tu sens le bile aigre te remonter à la gorge. Ne pas vomir. Tu inspires et souffles régulièrement avant de laisser passer quelques mots nouveaux. « C’était beau… » Que tu murmures en regardant le plafond. « Ça m’a rappelé… des bons souvenirs. Je croyais… Que je croyais perdus. » Bien évidemment le fait d’être alcoolisé t’aide à baragouiner et à t’étendre un peu plus hin. « Je vis dans mes cauchemars… » que tu termines par baragouiner avant de poser ton bras sur tes yeux pour échapper à la lumière. « J-Je… » Tu sens les larmes monter, ces larmes que tu peines à contenir. « Comme une lumière… » Ouais c’est ça. Ça ressemblait à une petite lumière qui a transpercé ton obscurité, qui t’a appelé pour que tu la suives. Et tu t’es perdu dans de beaux souvenirs grâce à ça.

Et tu secoues la tête lorsqu’elle te propose le canapé. « N-Nan… Pas maintenant… » T’es bien au sol. Faut croire que ça va devenir ton lit à la longue. Les jours où tu réussis à rentrer chez toi tu n’as jamais trop la force de te traîner jusqu’à ton lit, ou ton canapé. Alors tu as appris à vivre à la dure. Au final ce n’est pas si inconfortable que ça. Sauf lorsque tu es blessé. Comme aujourd’hui. Tu pousses un lourd soupir. « Veux pas… amocher le tissu. » Bah oui hin. Parce que tu pisses le sang, faudrait pas que t’en mettes partout, elle est déjà gentille cette dame de t’aider alors que tu lui as rien demandé. « J’vaux pas la peine qu’vous perdiez vot’ temps pour moi… » que tu grognes. Mais tu finis quand même par lui relâcher le bras. T’es à bout de force Seven, tu te sens incapable de livrer un énième combat ce soir. Surtout que les combats tu les joues aux poings, et clairement, tu vas pas frapper une dame. « Vas-y. » que tu grommelles, docile. « T’as gagné. »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
Sauter vers: