Attack on Titan
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[DONE] Je te dis qu'il faut prendre soin d'elle ! ( ft Saskya)
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Kanaan Frei
Kanaan Frei
Kanaan Frei
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Kanaan Frei
Lun 13 Avr - 0:13



Je te dis qu'il faut prendre soin d'elle !



Saskya & Fahim/Micah


C’est Fahim qui a terminé la chevauchée de la journée, parce que Micah a refusé de garder le projecteur dès qu’il en a eu fini de son rapport, visiblement fatigué. Et même s’il n’est pas un incroyable combattant, un utilisateur plutôt médiocre de l’équipement 3D, l’arabe chevauche sans soucis. À vrai dire, il a même une certaine prestance sur selle.

Après le souci des titans ayant percé leur rang, tout le monde s’est montré bien plus en état d’alerte. Puis un signal vert a changé la direction de la troupe, avant que la forêt des arbres géants ne se montre. Et Fahim a compris aussi rapidement qu’ils allaient s’arrêter pour la nuit. Il y avait donc eu quelque chose qui pousse leurs dirigeants à faire une halte.

Sur place, Fahim s’est en partie mélangé à Kanaan pour le laisser souffler un peu et l’aider à monter le campement, puis à y ranger ses affaires. En charge d’installer les chevaux pour la nuit, ils ont travaillé sans un mot, fuyant par la même occasion les questions qui pouvaient se dessiner sur ce qui s’était passé plus tôt. Et puis, quand les rumeurs d’une capture ou au moins d’une halte pour la section scientifique se sont fait entendre, ils ont pris le large, même si Fahim en était déçu.

Jusqu’au repas, seul le silence suit le corps de Kanaan, et quand les troupes s’organisent pour la nuit et que Aiji demande au jeune homme de se reposer en début de nuit, Fahim acquiesce et se plie à la discipline sans un mot. C’est un sommeil difficile, perturbé qui les tient tous les trois. Des souvenirs bien trop vieux se remuent et quand Kanaan se réveille paniqué, sur le point de crier, c’est Micah qui plaque une main sur sa bouche pour le faire taire.

Une lutte de quelques instants, de la peur, de la colère, et le gérant de la colère reprennent le contrôle. Dehors, c’est lui le chef. Il a une quinzaine de minutes d’avance sur la relève et Fahim en profite pour intervenir. Pas pour Kanaan. Même pas pour les nerfs déjà à vif de Micah. Mais pour suggérer de vérifier que la blonde va bien.

10 minutes. C’est le temps que Kanaan (son corps tout du moins) reste assis sur sa couche, le visage changeant, les expressions passant de la timidité à la colère, puis au doute, à la frustration, à la lassitude. Et quand le brun se relève, Micah partiellement mélangé à Fahim se met en marche silencieusement vers l’endroit où ceux de l’escouade d’Hodgen sont rassemblés. Ils ne veulent que la voir, vérifier qu’elle est en un seul morceau.

Le bruit de ceux qui reviennent dormir et de ceux qui se réveillent semble faire un vacarme pas possible. C’est comme ça qu’ils la découvrent, dans les rangs de son équipe, peut-être endormie, tout du moins couchée. Et le bruit la réveille. Fahim fait un pas en avant, pour lui parler. MIcah tente de fuir. Et le mouvement étrange arrête un supérieur près d’eux.

« T’es de garde ?
-Oui, chef. Réponds Micah aussi sec, en feulant intérieurement.
-Ok, va relever les veilleurs de la lisière Sud. Ses yeux glissent sur les retardataires, tombent sur la blonde. Toi aussi. Faites attention, ça bougeait encore tout à l’heure. »

Et il repart aussi sec. Et lorsque Micah se sent mourir de honte intérieurement, Fahim en profite. Il bondit vers la jeune femme et lui adresse un sourire agréable, peut-être un peu content aussi.

« Ça va, t’es en un seul morceau ? Il tend la main vers elle, comme pour lui prendre la main, mais Micah avorte le mouvement et claque d’une voix plus rude. Allez en route ! »

Juste le temps de vérifier son matériel et il s’agrippe à un arbre, avant de se déplacer jusqu’aux soldats qu’ils doivent relever.
(c) DΛNDELION
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Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 95
Saskya Wynisen
Lun 13 Avr - 1:27
T'as pris un bon savon, Saskya. Un sermon mémorable, si mémorable et si remarquable qu'autour de vous, personne n'a osé intervenir, ou interrompre Hodgen tandis qu'il était en train de te demander ce qui avait bien pu te passer par la tête pour te permettre de prendre ton temps de la sorte. Et bien entendu, il t'as demandé de tout lui raconter. C'était prévisible, ton supérieur ne se contente jamais de la facilité, et si tu avais bien essayer de lui cacher certaine chose quand tu lui avais fait passer le message initial, il avait finit par te tirer les vers du nez pour le reste et là, ça avait été l’apothéose. Cependant, comme prévu, tu l'avais endurer. Tu avais même eu l'audace de te défendre à certains moment, appuyant sur le fait que, quand même, vous aviez éliminer l'un des titans et par conséquent réduit les dégâts. Ce à quoi il avait répondu que ce genre de décision ne t'appartenais pas, que tu avais agis de façon plus que stupide et qu'il s'arrangerait pour que tu t'en souviennes.

Tu avais gardé la tête haute malgré tout. Puis, tu t'étais contenté de suivre le mouvement de la formation et pour la suite, Hodgen avait tout simplement demander à quelqu'un d'autre de prendre ton rôle de messager, sans doute pour éviter que tu ne refasses des âneries, ou juste pour continuer de te faire comprendre qu'il n'était pas prêt d'oublier cette histoire de sitôt. Tu l'avais ignoré. De toute façon, tu n'avais plus la moindre envie d'aller courir à droite et à gauche, c'est donc probablement sans le savoir qu'il avait été dans ton sens. Du coup, Saskya, tu avais un rôle des plus passif pour tout le reste de la journée, et même lorsqu'il avait fallu prendre un tour de garde, lorsque tu t'étais avancée pour prendre le premier quart, probablement un peu pour faire amende honorable, cet espèce de sale type t'avais recalé en t'ordonnant d'aller dormir pour plutôt laisser la gamine rousse s'en occuper. Encore une fois, tu avais juste opiner du chef, avant d'obéir docilement et autant dire qu'après une journée à cavaler dans tous les sens, tu n'avais pour une fois pas eu le moindre mal à trouver le sommeil.

Le problème, c'est que pendant ce court laps de temps durant lequel tu te laisses aller aux bras de Morphée … le poison qui s'est insinué jusqu'à ton cœur commence, lui, à faire son effet. Et comme si les réminiscences de l’après-midi ne suffisaient pas, voilà que des flashs de ton passé viennent faire leur apparition dans tes songes, et ce, jusqu'à ce que tu sois réveillée par les bruits autour de toi, pour la relève de la garde. Alors tu te redresses, tu passes tes mains sur ton visage avant de te lever, un peu difficilement, tu l'avoues. Et là … voilà qu'on t’interpelle, et tu relèves vivement la tête, suivant l'homme qui vient de te donner ses ordres tandis qu'il s'éloigne avant de les reposer sur … Micah. Et le voilà qui approche de toi, et qui te souris même en te tendant la main. Il te semble différent, l'espace d'un instant, si différent que tu te sens mal à l'aise devant ce sourire. Et puis. Il se referme. Avant que tu n'ai pu l'attraper, il retire sa main. Il se détourne, se mets en route … et là, seulement là, tu as l'impression de retrouver l'homme avec lequel tu étais partie à la poursuite de ce titan. Du coup, tu le suis, tu lances tes grappins pour te hisser au même arbre que lui, et tu le rejoins, en silence, jusqu'à arriver à l'endroit qu'on vous à assigner. Le temps que les soldats s'éloignent pour se reposer, et vous voilà de nouveau seuls, un peu à l'écart des soldats qui traînent encore dans les parages. « Et … ça s'est bien passé, de ton côté ? » Probablement mieux que du tiens, c'est ce que tu te dis aussitôt. « J'ai appris qu'y avait pas eu trop de bobo à cause du titan qu'on a laisser filer. » Toi, ça t'avais rassuré de l'apprendre, en tout cas.
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Kanaan Frei
Kanaan Frei
Kanaan Frei
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Kanaan Frei
Lun 13 Avr - 12:21



Je te dis qu'il faut prendre soin d'elle !



Saskya & Fahim/Micah


C’est Micah qui fuit. Fahim qui pense. Et le temps de ce court trajet entre les arbres, à avancer tel des araignées, l’arabe noie leur esprit de questionnement et d’idées. Saskya a l’air gentille, faisons-lui confiance. Pourquoi fuis-tu Micah, elle t’a fait quelque chose ? Son regard était différent des autres, on la connait ? Et pourquoi ligotes-tu Kanaan au fond de nous ? Ne me dis pas que tu es…

« Ça suffit ! »

En vol, c’est le grondement de Micah qui interrompt Fahim. Habituellement, ça ne suffit pas à le faire taire, ou tout du moins à le faire refluer. Mais là, étrangement, il sent l’arabe le tater encore un peu, puis soupirer longuement et se mettre en retrait, au coin de leur conscience, comme pour observer dans un silence respectueux.

C’est sûrement à cause de ces questions, à moins que ce ne soit l’attitude de Fahim, que Micah perd le compte des quelques minutes qui suivent. Quand il s’ébroue, se réveille et regarde autour de lui avec une certaine surprise, il est à l’orée de la forêt. Les soldats ne sont plus là, et la blonde, elle, l’a rejoint.

Et son premier réflexe, c’est de se taire. De se murer dans un silence mécontent, les yeux sur l’horizon et les mains dans les poches avec la ferme idée de ne pas lui parler et de, surtout, ne rien donner à Fahim qui puisse lui permettre de l’ennuyer ensuite. Mais ça, le trentenaire n’avait pas prévu que ça serait jeté à l’eau dès qu’elle ouvrirait la bouche.

« Hm… »

Première tentative de réponse pour la repousser et assurer sa sécurité. Micah tourne la tête à l’opposée de sa compagne, il plisse les paupières sur l’horizon en imaginant sans difficulté des ombres mouvantes de titans au ralenti. Mais Saskya ne lui laisse pas vraiment le silence et reprendre la parole.

« Ah. Il tourne la tête vers elle, surpris. J’ai évité de trop mettre mon nez là-dessus, on en avait déjà fait assez. Et une expression mécontente se forme, alors qu’il répond enfin à la première question. Bailey m’a fait comprendre à sa manière que c’était con, mais ça a été. Et toi ? J’ai cru entendre dire que le Caporal Hodgen avait pas mal crisé ? »

Ce que Micah ignore en disant cela, c’est combien ça trahit le centre de ses préoccupations lors de l’arrivée à ce camp de fortune. Si Fahim s’est intéressé aux titans, Micah, au fond de leur être, a laissé traîner ses oreilles quant au sort de la jeune femme. Et le voilà qui le lui prouve en beauté.

« Je ne te surveillais pas, tout à l’heure. Qu’il balance tout à coup, nerveusement, avant de se laisser glisser pour s’asseoir sur la branche où ils sont perchés. Je cherchais mon supérieur et l’autre là m’est tombé dessus. Un claquement de langue interrompt ses paroles, et il finit par soupirer, sombrement. Fais chier ce monde, et ces saloperies de titans. »

Pourtant, dans le fond, c’est pas si vrai. Si les titans n’étaient pas là, MIcah s’ennuierait bien, et son quotidien serait certainement plus désagréable. À vrai dire, sans ces sorties et les combats, la peur et l’adrénaline, peut-être qu’il n’aurait pas éviter à Kanaan ou a Fahim d’en finir…

Quel monde.
(c) DΛNDELION
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Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
« wings of freedom »
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Saskya Wynisen
Lun 13 Avr - 13:07
Tu essaies de faire la conversation. Toi. Comme quoi … il ne faut jamais dire jamais, Saskya, parce que d'ordinaire, tu es plus du genre à te taire, et tu écoutes d'une oreille lorsqu'on s'adresse à toi, tu donnes rarement matière à continuer. Tu préfères garder le silence. Tu n'es pas entrée dans les Bataillons pour t'y faire des amis. Les amis, c'est dangereux. Ça finit toujours par te blesser, par te décevoir. T'as pas besoin d'amis. En fait, t'as besoin de personne, c'est encore plus simple. Mais là, t'as juste besoin de glisser ça. De savoir si ça va de son côté. Et de partager l'info. C'est pas grand chose, mais tu sens que ça doit être fait, ni plus, ni moins. Tu lui dois bien ça, non ? Bon sang, Saskya, ce que t'as horreur de ça, de sentir … reconnaissante et redevable envers quelqu'un. T'as toujours tout fait pour l'éviter, et te voilà en plein dedans par un étrange concours de circonstances.

Le truc, c'est que dans un premier temps, Micah n'a pas l'air bien causant. En fait, durant un instant, il semble même être particulièrement sur les nerfs, voir carrément bien remonté et toi, tu mets ça sur le compte de la mauvaise journée, peut-être même des douleurs persistantes dues à la chute, ou encore d'une probable leçon de moral de son côté aussi ? Tout le monde n'a pas ta passivité en ce qui concerne ces choses là, après tout. « Je vois. » Que tu réponds simplement, quand enfin, il se met à faire des phrases, de vrais phrases. Sujet. Verbe. Complément. Visiblement, ça s'est mieux passé de son côté que du tiens, mais ça, c'était plutôt prévisible. T'as entendu parler de Bailey, Hodgen ne cesse de dire qu'il est bien trop doux avec ses hommes, qu'il manque d'autorité. Pas étonnant donc qu'il ne se soit pas mis à hurler comme l'avait fait ton supérieur à toi. « Il m'a hurlé au visage pendant treize minutes exactement. » Tu hausses les épaules, tout en fixant l'horizon sombre que tu ne peux même pas voir, tant il fait noir dehors. Tant le manque de lumière est flagrant. Tant les ténèbres rendent le monde effrayant. « Il va probablement me le faire payer un moment, il a déjà commencé. Mais il va se calmer. » Tu en as pour quelques semaines, au moins. Mais vu que tu te fiches bien de son sale caractère, et que tu endures plutôt bien ses punitions, tu n'es pas spécialement inquiète à ce sujet, et ça se voit dans tes yeux, autant que dans ton expression.

Tu te mets en mouvement, sur la large branche, tu te mets à marcher avec précaution, en équilibre, supportant parfaitement le poids de ton équipement, tu vas jusqu'au bout de la branche, là elle se fait plus fine et lorsque tu la sens un peu faiblir sous tes bottes, tu reviens … et tu te plantes un instant devant un Micah qui a finit par s'asseoir. Et le voilà qui se met à te sortir des trucs étranges, encore. Et puis à grogner. A bougonner. Encore. Et tu te détournes, probablement pour masquer ce léger sourire qui a cru bon de s'installer sur tes lèvres sans ton autorisation. « Pourquoi tu me surveillerais ? » Et pourquoi, surtout, aurais-tu pu le penser ? Pour être honnête, tu l'as à peine vu, non loin de toi, lorsque ce type s'est empressé dés ton réveil de vous envoyer jusqu'ici. Alors, oui, il était dans les environs. Mais tu n'en as rien pensé, tu n'en as ni eu le temps, ni eu l'énergie.

Tu viens finalement le rejoindre, tu te poses, assise, juste à côté lui sans même prendre le temps de le regarder. « Mouais... » T'es pas du genre à philosopher, Saskya. Ça se saurait. T'as eu une vie pourrie, c'est un fait, ce monde dont il parle, il ne t'as gâter, et si t'es là aujourd'hui, c'est parce que t’espère toujours que ce dernier se décidera enfin à te laisser crever. « C'est justement parce qu'il est ce qu'il est qu'on est là pourtant. C'est peut-être pas si mal, au final. » Parce que, quand t'y penses, tu ne voudrais même pas d'une autre vie. Rien que le fait de t'imaginer mariée, ou juste heureuse, et avec le sourire … ça te file la nausée. T'es un peu maso, t'as pas envie d'effacer toutes les merde qui t'ont faite. Alors tu lui envoies un coup de coude. « Arrête de te plaindre. Chouiner, ça attire les titans. » C'est un truc que t'as entendu d'un gradé, une fois … et t'en est venu à la conclusion qu'il avait pas tout à fait tort, ce crétin.
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Kanaan Frei
Kanaan Frei
Kanaan Frei
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Kanaan Frei
Lun 13 Avr - 14:53



Je te dis qu'il faut prendre soin d'elle !



Saskya & Fahim/Micah


La branche n’est pas confortable et pourtant Micah s’entête à rester installer là, à regarder les environs et la nuit qui dévore tout, pour ne pas se tourner vers Saskya. A croire que s’il se tourne vers elle, s’il laisse son regard passer sur son visage, sur son corps, il risque de craquer. De laisser à Fahim des raisons de se faire des films. Il risque de devenir plus sentimentaliste, moins fort.

Et il réussit pendant de longues minutes à ne pas la regarder, à se braquer sur l’horizon, à tenter de l’oublier. Mais la voilà qui parle et lui qui craque comme s’il n’avait aucune force. Ca le rend dingue presque aucune qu’il se sent rassuré d’entendre sa voix. Et dans le fond, Micah se rend bien compte que c’est en train de prendre un bien drôle de tournant.

« S’il t’emmerde trop, t’as qu’à venir dans mon escouade. »

Parler en se perdant dans ses pensées, et c’est Fahim qui influence ses morts. Micah se fige, secoue la tête comme s’il tentait de chasser une mouche qui l’embête et finit par serrer les poings autour du tronc alors que la jeune femme se promène.

« Parce que Bailey est un type bien, je veux dire. »

Et il s’enfonce, il le sait. Il n’a jamais été fait pour se rattraper. Pas plus que pour mentir. Et ça se ressent même quand il parle de la surveiller, quand il se cherche des excuses à une accusation qu’elle ne lui a même pas fait peser dessus. Et bien entendu, Saskya semble s’en étonner aussi, arrachant un grognement à Micah.

« Pour aucune raison. J’m’occupe de mes affaires et j’ai déjà fort à faire avec ça, pas le temps de m’emmerder pour les autres. »

Quel bougon quand il s’y met. Certainement qu’il pourrait s’enfoncer encore plus profondément dans ce mécontentement global qu’il ne comprend pas plus qu’il ne maîtrise. C’est même ce qui est en train de se passer, mais encore une fois, c’est la blonde qui le traîne hors de tout ça. Elle revient vers elle, et elle s’assied à ses côtés. Et un instant, un frisson secoue la peau du trentenaire, lui donnant envie de l’attraper, de la tenir entre ses bras comme à cheval. Mais Micah ne cède pas…

« T’es bien la première à dire tout haut c’que je pense tout bas. Marmonne-t-il en coulant un regard de côté alors qu’elle lui répond. »

Et vraiment, Micah n’en revient pas. C’est comme si cette fille avait la moitié de son esprit, comme si les ondes avaient été accordées entre eux. Et c’est sûrement ça qui le retourne autant. À moins que ce ne soit juste Fahim qui se joue de ses sentiments dans l’ombre. L’un dans l’autre, le grand gaillard ne s’est jamais autant perdu avec lui-même.

Et c’est pour ça qu’il sursaute quand le coude vient s’écraser dans ses flancs. Il manque de glisser de la branche, se rattrape d’une poigne ferme sur l’écorce et sur le coup s’hérisse. Micah est un combattant, son premier réflexe pour réagir à l’attaque c’est avec agressivité. Et Saskya a juste le temps de lui faire la morale qu’il bouge comme un éclair. Il se tourne vers elle, et de sa main la pousse littéralement en arrière dans le vide. Et aussi sec qu’il la fait basculer, il la retient à mi-course, par le col, et son éclat de colère se change en moquerie un peu froide :

« Je ne chouine pas, c’est compris ? Et les titans peuvent bien venir, j’en ferai de la chair à canon ! »

Et il la retient quelques instants de plus dans cet entre-deux où elle risque de basculer dans le vide et se briser le cou si elle ne se rattrape pas elle-même, avant de l’attire vers le haut, avec la même brusquerie qu’il l’a poussée. Son visage se retrouve à quelques centimètres de celui de la blonde et son expression se referme, quand il s’en rend compte.

« Arrête d’me provoquer, j’vais finir par te casser. »

C’est un conseil, même pas une menace. C’est pour elle qu’il dit ça, au final. Uniquement pour elle.
(c) DΛNDELION
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Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
« wings of freedom »
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Saskya Wynisen
Lun 13 Avr - 15:56
Sérieux. Comme si c'était le moment de sortir des trucs dans ce genre là … des réflexions sur le monde, sur les titans. Non, vraiment, en ce qui te concernait, c'était franchement pas ta tasse de chocolat. Pour faire ça, tu estimais que valait peut-être mieux garder le silence, après tout, et c'est peut-être bien ce que tu essaies de lui faire comprendre quand, pour la énième fois aujourd'hui, ton coude vient plutôt gentiment pour coup s'écraser contre ses côtes. Tu ne le comprends pas. C'est peut-être bien là tout le nœud du problème, ce qui te rends différente de d'habitude. Parce que, tu vois, quand un soldat se plaint auprès de toi, ou qu'il te raconte ta vie, tu l'entends, et t'as pas d'autre choix que d'écouter. Et généralement, même si tu ne dis rien, tu comprends les choses. Tu t'es même surprise à hocher la tête parfois, quand tu écoutais quelqu'un parler. C'est dire. Mais là … C'est juste bizarre. Tout en lui te parais étrange. Et ce, depuis que t'as posé les yeux sur lui l’après-midi même, lorsqu'il était perdu dans la contemplation étrange de ce titan coincé dans la grange. Tu comprends pas pourquoi il était si agressif, puis si inquiet quand tu es tombé. Tu comprends pas pourquoi il a dit ton prénom, comme un appel au secours. Ni pourquoi il s'est excusé après ça. Tu comprends encore moins pourquoi il a fallu qu'il se cale autant contre toi, sur ce cheval, ni encore la raison pour laquelle il avait pris le temps et le risque de te rattraper en plein vol. Et puis enfin, tu captes pas non plus pourquoi il a ressenti le besoin de se justifier pour un truc dont tu n'as pas parlé, ou pourquoi il te cause brutalement de changer d'escouade, comme si le fait que tu te fasses un peu malmener par Hodgen était si important que ça. Non. Franchement, Saskya. Qu'est-ce que ça peut bien lui faire ? T'as pourtant été claire quand t'as dis que tallais assumer, et t'es pas non plus en train de te plaindre quand tu lui expliques dans les grandes lignes comment ça s'est passé. Nan. T'es même vachement calme, en fait. Alors, ouais, tu soupires à un moment donné, il y a trop de pourquoi partout, trop de questions et pratiquement aucune réponse. C'est frustrant. Alors … qu'il se taise, finalement. Le silence, c'est bien aussi.

Le problème, c'est que finalement avec tout ça, t'as peut-être un peu oublier à qui tu t'adresses. C'est quand même le type qui t'as agressée, tout à coup, pour aucune raison, et auquel t'as du mettre un coup de tête pour calmer les choses. Alors, au moment même où ton coude le touche, il sursaute. Et tu sursautes, parce que t'es surprise de l'avoir surpris. Parce qu'il bascule, se rattrape, et qu'il finit par se tourner vers toi. Tu sens sa main venir frapper contre ta poitrine, et tu te sens partir en arrière. Tu agites les bras, comme si ça pouvait t'aider à garder l'équilibre et alors que tu te vois déjà tomber … il te rattrape par le col de ta chemise blanche. Et toi, t'as les yeux grands ouverts, parce que pour le coup, t'as rien vu venir. Et ça dure, quelques secondes. Jusqu'à ce qu'il se décide à te ramener sur la branche, et là, tu te retrouves quasiment nez à nez avec lui. Il te suffirait d'avancer ton visage d'un cheveux pour toucher le sien. Rha, tu sais quoi ? Si vous aviez été les héros d'un roman à l'eau de rose, ça aurait probablement tourné à la scène romantique par excellence. Ou alors, t'aurais eu le rôle de la fille qui rougit. Mais là … c'est toute autre chose qui se passe. Quand tu croises ce regard. Ces yeux. Lorsque tu as l'occasion de perdre les tiens dedans. Quand encore une fois, ça vient foutre le bordel dans ton esprit et qu'une dose de poison supplémentaire est injectée directement dans ton cœur. Là, à ce moment là, troublée, tu l'es. Mais ton regard se charge de flammes. Et si tu approches ton visage du sien, c'est brusquement, violemment, pour lui coller un coup de tête supplémentaire, tout en le maintenant en équilibre pour lui éviter de partir en arrière à son tour. C'est toi qui finit par te dégager là, finalement, en te laissant volontairement tomber en arrière et te servant de tes grappins pour venir te hisser une branche plus haut, debout, les poignets de ton équipement … tu le toises de ton perchoir, tu le fixes, tes yeux pourraient presque luire dans la pénombre, comme ceux d'un animal, tiens. « Des paroles, toujours des paroles. Si y'a bien un truc sur lequel je suis d'accord avec Hodgen c'est que les mots … ça sert à rien. » Et ça te fais sourire, tiens. En fait, si tu ne te contenais pas un minimum, tout ça, ça pourrait presque te faire rire. Le truc, c'est que ce serait loin d'être un rire franc, ou joyeux. « On verra demain au retour … lequel de nous deux est le plus efficace quand il s'agit de transformer quelques titans en chair à canon. » Maintenant, tu ranges les deux poignets à leur place, et tu t'avances vers le bout de ta propre branche, sans pour autant le quitter des yeux. « Oh … pour ce qui est du reste … Essaye pour voir, tu seras pas le premier à tenter ta chance. »
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Kanaan Frei
Kanaan Frei
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Kanaan Frei
Lun 13 Avr - 17:54



Je te dis qu'il faut prendre soin d'elle !



Saskya & Fahim/Micah


Réagir à l’agression par la la violence, ça n’a jamais rien donné de bon, Micah se l’est entendu rabâcher par tout le monde de bien nombreuses fois. Il dit souvent que la violence est surtout son choix de survis et que grâce à ça il a pu les maintenir en vie tout ce temps. C’est une vérité, mais aussi une excuse. S’il laisse plus les rênes à Fahim, sûrement que celui-ci pourrait régler bien des soucis par la parole. S’il faisait à confiance à Kanaan, il lui permettrait peut-être de reprendre sa vie en main.

Non, si Micah est violent, c’est parce qu’il en a besoin. Autant que l’arabe a besoin de se faire mal pour se sentir vivant ou que Kanaan pleure pour évacuer son mal être. Et c’est bien là où ça coince le plus souvent avec les gens. La violence du trentenaire n’est jamais bien accueillie. Et pour éviter de leur porter préjudice, il ne se lie plus à personne.

Enfin…

Il l’a à peine remonté qu’elle attaque à son tour. Sa tête dans la sienne et un grincement de dents plus tard, l’homme s’attrape la tête d’une main en frottant. Quelle garce ! Ça fait deux fois qu’elle l’a de la même manière. Et si ça pourrait faire rire d’autre, ou lui mettre la honte, mais ça le rend surtout plus agressif encore. Cette gamine se joue de lui.

Il tend la main pour l’attraper et la faire valser, mais elle lui échappe. Une vraie savonnette ! Et alors qu’elle disparaît un instant pour réapparaitre plus haut, il saute sur pied. Et il a tant l’habitude d’être perché quelque part qu’il se tient en équilibre sans soucis, sans même y penser. Le visage levé vers elle qui se met à piailler d’une voix irritable.

« C’est ça gamine. On verra demain, mais prépare-toi à perdre à plate couture ! T’as pas l’énergie pour en enchaîner plus de quelques-uns. »

Et il entre dans sa provocation. Il écume. Il enrage. Elle se moque de lui, elle ne semble pas comprendre qu’il n’a pas la même puissance qu’elle. Là où elle a un esprit dans un corps, lui peut allier les capacités de trois âmes pour s’en sortir. Et puis il reste un homme alors qu’elle… hein.

Et il s’apprête à lui tourner le dos, à ne pas la laisser lui retourner plus la tête, à éviter de déraper. Et aussi sec qu’il tente de s’arrêter, elle ouvre la bouche. Une dernière fois. Et le feulement qui lui échappe est aussi vif que ses mots.

S’il est à moitié tourné, il bondit d’un seul coup dans les airs. À son tour il se balance entre les branches, se propulse avec les bonbonnes de gaz vers elle. Mais il n’essaie pas de s’arrêter à son niveau ni de monter plus haut. Oh non. Il fonce sur elle à toute vitesse. Il veut la percuter, la faire choir de cette position. Il gronde.

Et au dernier moment, il relâche son grappin pour ne pas arriver dans un mouvement de pendule, où elle pourrait l’attendre et l’éviter, mais lui tomber dessus, littéralement. Il l’atteint, il l'entraîne avec lui dans sa chute vers le sol. Et dans sa réussite, il réussit même a attraper une de ses mains pour l’empêcher de manipuler ses grappins pour s’échapper.

Pendant un instant, son regard noir se fixe dans celui enflammé de la jeune femme. Dévoré de colère, pleins d’ombres étranges. Et brusquement, il tire sur son bras pour la projeter sur une branche large avant le sol, et d’un mouvement de grappin et une pirouette il retombe près d’elle. Enfin… sur elle. Ou presque.

« Ne joue pas à ça avec moi. Grogne-t-il, tout prêt. Je ne connais pas la limite entre le jeu et le sérieux, je finirai par te blesser. »

Et il semble si sombre, si torturé pendant un instant. Avant de s’écarter et faire quelques pas sur le côté en la gardant à l’oeil au cas où elle se mettrait en tête de se venger.
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Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
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Saskya Wynisen
Lun 13 Avr - 18:37
Est-ce que tu serais en colère, Saskya ? Subitement, sans que tu ne saches exactement pourquoi d'ailleurs, tu te fais violente, piquante. Tu t'étais un peu endormie sur tes lauriers avec lui, tu t'étais faite plus douce, bien moins mordante. Peut-être était-ce juste de la reconnaissance. Du moins, c'est ce que tu continuais d'essayer de te rentrer dans le crâne, parce que, la vérité, c'est qu'il y a très probablement autre chose qui te chagrine. Un truc que t'as envie de garde enfermé, à première vue. Mais t'es susceptible aussi. Tu réponds à la violence par la violence, t'es une vraie tête brûlée quand tu t'y mets, t'es têtue, t'écoutes rien, ni personne. C'est finalement plutôt facile de te provoquer, quand on a les bons outils en main. Et là … Tu sais pas bien ce que tu as vraiment mal pris. Le fait qu'il parvienne à te surprendre et à te faire peur en menaçant de te laisser tomber, peut-être. Ou alors ces quelques mots que t'as pris comme une menace. Les deux. Et tout de suite, ça te donne envie de te rebiffer. De mordre. De blesser. Tu ressens le besoin de t'éloigner, de remettre une bonne dose de distance entre toi et ce type, et de loin, tu te mets à parader. A provoquer à ton tour …

Mauvais plan. Encore une fois. Mais cette fois, tu peux pas dire que t'as juste oublier à qui t'avais à faire. Tu le sais. C'est même pour ça que tu lui rentres dans le lard de cette manière, juste parce qu'il t'as dit pas de pas le faire, et que t'es curieuse de voir ce qui va se passer si tu vas contre sa volonté. Dans un premier temps, c'est à cette histoire de titans qu'il répond. Il entre dans ton jeu stupide … et c'est complètement con, quand on sait que t'es mal placée pour te permettre les conneries encore une fois, parce que, Hodgen va t'avoir à l’œil maintenant. T'en es persuadée. Il n'empêche que ça t'empêchera pas de jouer à ce jeu débile. T'as trop de fierté pour juste abandonner.

Là où tu vas trop loin, c'est quand tu pousses le vice encore davantage. Et là, alors que t'es toujours perchée sur ta branche, en un équilibre un peu précaire … il décolle. Il te fonce dessus, littéralement, et tu ne t'en rends pas compte tout de suite parce que, quand tu le vois amorcer son mouvement, tu t'attends juste à ce qu'il te rejoigne sur ton bout de bois pour te chercher des noises. Tu t'en fiches. T'es prête à le cogner encore une fois, et même à prendre des coups. Par contre, tu n'es pas prête à te faire percuter, à être entraîné avec lui dans une chute, ni même à ce qu'il te barre le chemin quand t'essaye de te servir de ton équipement pour te sauver la mise. Tu peux rien faire. Tu chutes jusqu'au sol, et tu le touches si lourdement que pendant un instant, t'as le souffle coupé. Et il en profite, de ce moment durant lequel t'essaies de te reprendre, pour venir te balancer ce qui ressemble encore à des menaces … avant de s'éloigner de toi.

Quand tu te redresses, tu poses la main sur ta poitrine, et tu grimaces en faisant craquer quelques unes de tes vertèbres devenues sacrément douloureuses. Trois fois que tu tombes plus ou moins de la même façon aujourd'hui, ça commence à faire beaucoup, et tu le sens. Tu tousses, plusieurs fois, tu craches même, et quand tu reposes les yeux sur Micah … l'envie de lui sauter dessus pour le démolir ne t'as toujours pas quitté, si bien que soudainement, ça te fais même un peu peur. Tu les ignores généralement, les emmerdeurs, t'as rarement eu envie de faire mal à quelqu'un, excepté à l'époque de la disparition de Kanaan, quand t'avais ressenti l'envie de tuer chacun de ces gamins de tes mains. C'est pour ça que tu les as abandonner, pour ça que tu t'es éloignée d'eux et que t'es jamais revenue en arrière. T'as eu peur de te décider à faire mal. Et là … tu te dis que peut-être, c'est aussi la meilleure des choses à faire. Alors tu te redresses, tu te remets sur tes jambes, un peu difficilement, en grimaçant un peu. « C'est noté ... » Souffles-tu, en serrant les dents un instant. C'est même reçu cinq sur cinq, cette fois. C'est pas la peine de continuer sur cette voie, n'est-ce pas ? Tu sens que tu pourrais aller trop loin, tu sais toujours pas pourquoi, mais tu te fais pas confiance sur ce coup, Saskya. « Reste loin de moi, je reste loin de toi. » Tu prends finalement toujours le même genre de décision dans ta vie, hein, Saskya. A croire que ton existence n'est qu'une longue de suite de choses qui se suivent, et qui se ressemblent. C'est d'une tristesse, autant que c'est pitoyable et ennuyeux. Et pourtant … tu relances tes crochets en hauteur, et tu retournes te percher sur une branche, au plus haut de cet arbre.
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Kanaan Frei
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Kanaan Frei
Lun 13 Avr - 19:10



Je te dis qu'il faut prendre soin d'elle !



Saskya & Fahim/Micah


La colère obstrue sa vie, ses choix. L’envie de la dévorer le pousse à la garder sous controle dans la cute. Le besoin de gagner le fait la repousser violemment sur la branche. Et ce truc bizarre au fond de lui le porte à son niveau. Un instant Micah se demande s’il peut gagner plus encore, prendre plus encore. Et puis il se referme et il lui remet les pendules à l’heure.

Il a déjà blessé bien des gens. Micah a du sang sur les mains, avant d’entrée dans l’armée. C’est le seul des trois qui a tué, et c’est celui qui sait que la limite entre la vie et la mort est fine. Qui sait aussi qu’il ne se contrôle pas toujours, ou qu’une autre personne pourrait choisir de venir en finir. Micah n’est pas intelligent, mais il a quand même rapidement comprit que 3 âmes dans un corps ce n’était pas normal. Une quatrième sommeil peut-être.

Et c’est pour ça qu’il s’écarte, qu’il se relève, et qu’il recule. Il ne veut pas prendre ce risque. En surface, il se ment à se persuadant que c’est pour ne pas perdre sa place dans le Bataillon et sa liberté. Mais au fond de lui, Fahim qui l’observe comprend qu’il ne veut pas blesser la jeune femme. La secouer, la pousser, lui faire peur, mais pas de souffrance. Il est déjà bien touché, le trentenaire, juste qu’il ne le voit pas.

« Je… »

Rien. Elle n’attend pas après lui avoir balancé cette phrase en pleine face. Micah reste statufié, en la regardant repartir en hauteur. Elle a finalement compris, il devraiut en être content, encore plus qu’il a gagné, d’une certaine manière. Mais en lui, il sent sa poitrine s’alourdir et d’un seul coup, sans réfléchir, il balance son poing dans le tronc de l’arbre. MERDE !

***

Pendant presque 1h, l’homme reste sur une branche plus basse, sans un mot, sans même bouger. C’est à peine s’il respire, et pour ce qui est de surveiller les environs c’est franchement râpé. Il est silencieux mais dans son esprit c’est le chaos. Il hurle, il brise, il insulte. Fahim encaisse sa violence sans un mot, comme un simple par-feu devant Kanaan endormit. Et puis quand l’homme se calme, l’arabe tente de l’apaiser, de lui faire ouvrir les yeux.

Second coup de poing dans l’arbre, et il revient à la réalité. La nuit est un peu moins sombre, on dirait. Sûrement se trompe-t-il. Inspirant à fond, il cligne plusieurs fois des paupières avant de finalement bouger. C’est sans grappin qu’il se hisse de branches en branches. Se dépenser et prendre des risques lui fait du bien, apaiser la colère qui le noie depuis qu’elle a disparut de son champ de vision.

Et il finit par la trouver, perchée bien plus haut. Avec un mouvement de bras puissants, sans même trembler sous l’effort, il se hisse et se retrouve accroupis près d’elle. Il inspire, il hésite et en entendant les conseils de Fahim, il finit par ouvrir la bouche.

« J’voulais pas dire qu’il fallait que tu partes. J’veux juste que tu arrêtes de me provoquer. »

Quelle explication… Se redressant lentement, il ne vient pas vers elle. En faite, il s’éloigne, s’appuye contre le tronc de l’arbre, croise les bras sur son torse et pose deux yeux mouvants sur elle. Il est en colère, mais surtout perdu et c’est inscrit dans le moindre de ses traits.

« Je ne veux pas que tu partes. »

Et il entend Fahim soupirer dans sa tête. Visiblement ce n’était pas ça non plus qu’il fallait dire. Fais chier !
(c) DΛNDELION
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Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
« wings of freedom »
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Saskya Wynisen
Lun 13 Avr - 19:56
Les choses fonctionnent toujours bien mieux quand tu tiens la distance. C'est prouvé. Avéré. Vérifié avec le temps. Tu n'es, visiblement pas faite pour avoir un quelconque entourage, et c'est bien pour ça que tu te contentes de laisser les membres de l'escouade dont tu fais parti au rang de connaissances forcées, de même que tes voisins. De ton passé, il ne te reste personne, juste parce que tu l'as décidé. Ces gosses … tu ne sais pas ce qu'ils sont devenus, et jamais, oh grand jamais, tu n'aurais l'idée stupide de te mettre à les chercher, même si ce n'était que pour savoir. Ils peuvent bien être mort, la pensée ne te ferais probablement ni chaud, ni froid, du moins, c'est ce que tu t'efforces de te rentrer dans le crâne. La vérité, c'est que si tu ne cherches pas à savoir, c'est précisément parce que tu as peur. La vérité, Saskya, c'est que tu as toujours été bien trop ouverte aux autres, bien trop exposée, et surtout, bien trop réceptive. Ton enfance t'as prouvé par A plus B que tu étais une éponge. Tu n'es jamais parvenue à abandonner quelqu'un à son sort, c'est pour ça que ton sourire, tu l'as usé pour les autres, que ta lumière, tu l'as distribuée à ces gamins pour leur éviter d'avoir peur. Quand tu voyais Kanaan pleurer devant toi, t'étais pas agacée comme les autres, t'avais tout bêtement le cœur serré, parfois au moins où la souffrance en devenait incontrôlable, jusqu'à ce point fatidique où tu ne parvenais plus à la gérer. T'as pas changé. Même si tu veux le croire. Tu t'es fermé, t'essaies de te préserver, mais ça marche pas à tous les coups, la preuve. Rien que le fait d'annoncer que tu vas rester loin, et de lui ordonner d'en faire de même, ça te chamboule complètement.

Quand tu reposes le pied sur cette branche, tu souffles un grand coup, et ta main se pose sur ta poitrine. T'as même besoin de quelques longues minutes pour te calmer, pour t'apaiser un peu avant de te laisser tomber sur le bois brut pour t'y asseoir. Et là … tu restes immobile. Les yeux rivés à l'horizon, t'es juste en train de ressasser. C'est le poison, Saskya. A force de laisser ce truc s'infiltrer dans tes veines, se glisser jusqu'à ton cœur, il fait des ravages. Et de nouveau, te voilà plongée dans tes souvenirs, ceux qui sont toujours là, ceux que tu aimerais parfois oublier, ceux que pourtant, tu aimes faire remonter à la surface, juste le temps qu'ils viennent te brûler en t'effleurant, et puis, tu les remets dans leur boîte, tu passes à autre chose. Aujourd'hui, tu n'y parviens pas. Ils s'imposent à toi. Et ça te fais chier.

Une heure pleine s'écoule. Tu n'as toujours pas bougé. Tu es toujours sur ton perchoir … et même quand tu le sens se hisser jusqu'à toi, tu ne bouges pas, et tu ne parles pas. Tu l'écoutes. Évidemment que tu l'écoutes. Et encore une fois, Saskya, tu ne le comprends pas. Et encore une fois, ça t'énerves de pas réussir à saisir où il veut en venir. Alors, tu sers les dents … jusqu'à ces quelques mots qui ont l'effet d'un bon gros coup de poing dans ton estomac. « Je ne veux pas que tu partes. » Tu te souviens … c'est les derniers mots de Kanaan, ce jour-là, il pleurait quand t'es partie parce qu'il avait faim. Il avait pas mangé depuis des jours, il ne parvenait même plus à marcher sans trébucher. Tu lui as souris, tu lui as dit que tout irait bien, que t’allait revenir vite. Et la suite on la connaît. « Je te provoquerais plus, si je te vois plus. » T'as les poings serrés, la gorgé serré, l'estomac noué et chacun de tes muscles sont tendus. Il t'énerve ce type. Il a trop de pouvoir sur toi, en quelque sorte, et t'autorises ça à personne. Cependant, ça ne t'empêches pas te basculer, et te tourner. T'es à cheval sur la branche, maintenant, et tu l'observes. Il s'est installé dans son coin et si tu ouvres la bouche, probablement pour dire quelque chose, poser une question, tu la refermes aussi sec. T'as dis que tu resterais à distance, tu vas pas te remettre à essayer de discuter, de toute façon, c'est voué à l'échec, au mieux, vous vous taperez à nouveau dessus d'ici cinq minutes. Alors, à la place, tu te laisses tomber en arrière, les jambes pendant dans le vide de chaque côté de la grosse banche épaisse, le dos contre le bois, les mains sur ton ventre et les yeux perdus dans les branchages au dessus. « Quelle merde. »
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