Attack on Titan
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
!! FETE DU SOLSTICE A UTOPIA JUSTE ICI !!<
!! FETE DU SOLSTICE A UTOPIA JUSTE ICI !!<
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 :: FORUM PRIVE :: Territoire Humain :: Mur Rose :: Camps d'entrainement :: Réfectoire Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
[DONE] La vie n'est parfois qu'un long combat au quotidien. (Leith)
Aller à la page : Précédent  1, 2
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
+ MESSAGES : 64
Naolane D. Karuna
Mar 26 Mai - 18:03
Tu souffles un peu en découvrant que le baume est pas complètement inutile. Non pas que tu ne fasses pas confiance au médecin qui officie ici, hein, mais c’est certain que tu as du mal avec certains soigneurs de la ville. Ils utilisent des produits trop transformés, sans savoir ce qu’il y a dans leur préparation, et toi ça hérisse tes gènes de Karuna.

« Merci. Que tu lui glisses quand il sort l’huile, alors que tu tires sur tes muscles dorsaux pour te redresser et lui laisser un accès plus simple à ton ventre. L'Hélichryse sera plus utile que… Arh… Puré tu pensais que même les soins te feraient si mal, alors tu souffles et reprends. ...Le baume. Si le bleu est contenu, j'endurcirai le reste sans souci. »

Pourquoi tu lui dis ça au juste ? Tu ne veux même pas paraître hautaine ou à en savoir plus que lui. En faite, si tu acceptais de le voir, tu comprendrais que tu as suffisamment mal pour essayer de détourner tes propres pensées en parlant. Et quand il cesse de te torturer, tu souffles fort en terminant de t’étirer pour décontracter les muscles par dessous les soins. Tu hoches la tête pour le baume, et vraiment, maintenant tu es sur le point de te glisser au sol pour t’enfuir une bonne fois pour toutes, avant qu’il ne t’interrompe.

Et tu vois, s’il te parle de la coupure que tu ignores superbement, quand il en revient à ses conseils, tu cesses de faire ta mauvaise tête. Il parle. Il t’explique ce que tu aurais pu voir. Et il te faut quelques minutes à le regarder fixement, l’air un peu surprise, pour finalement te secouer et afficher un grand sourire. Merde alors, tu n’avais pas vu ça, mais la prochaine fois… ouais la prochaine fois, tu le sauras !

« C’est vrai ça ! Tu attrapes le coton sans réfléchir et sans une remarque. Taper dans ses genoux, alors… Eh, mais c’est ce que vous avez fait d’ailleurs ?! Et ton sourire s’agrandit, encore un peu. Pourquoi on ne nous apprend pas ça à l’entraînement ? C’est dans le programme ? Vous ne pourriez pas m’apprendre à voir ça ? »

Nan parce que toi, si tu as un moyen d’être plus forte, tu ne vas pas t’en passer. Parce que franchement, t’as bien besoin d’un petit coup de main, tu le reconnais. Et tu vois, même si Valdmaar il n’a pas l’air commode et qu’il n’arrête pas de te rabaisser (en tout cas c’est ton avis) tu peux bien le convaincre de t’aider. Même si tu dois le harceler en faite… C’est pas ça qui t’arrêtera.

« Et c’est rien. Tu finis par répondre quand même en passant le coton sur ta peau et en soulevant ta brassière d’un doigt sous la couture du haut pour aller jusqu’au bout de la plaie. Je me suis mangé un arbre cet après-midi. Tu n’as même pas l’air honteuse, même si ton professeur t’a passé un gros savon. Parce que je me suis interposée entre un garçon de mon groupe qui se faisait attaquer par nos “ennemis” (tu mis les guillemets de tes doigts) et qu’un des 4 lourdeaux m’a balancée dans le vide. »

Un ‘jeu’ d’entraînement, une simulation de combat dans les arbres avec des élèves répartis en groupe pour protéger ou attaquer une zone. A tes yeux, tu as bien agi, Nao, mais ton prof n’aime pas ton indicible besoin de te mettre devant les gens pour les protéger.

« Du coup, c’est quoi ma punition ? Que tu finis par demander du bout des lèvres, et si tes yeux brûlent toujours de la même colère, tu as retrouvé un petit sourire en coin, presque provocateur. »
Revenir en haut Aller en bas
Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
+ MESSAGES : 42
Leith Valdmaar
Mar 26 Mai - 19:55
On ne va pas se mentir, là, c’est bon, tu es littéralement au bout de ton existence. Non, vraiment, elle t’a perdu, c’est terminé, tu as voulu faire le malin, braver cet interdit qui subsistait dans ta caboche, et … prévisible, ça à faire pire que mieux, bien évidemment. Le problème est bien présent, dans ton crâne, et quand tu la touches, Leith, dans ta tête, tu es tout bêtement en train de t’insulter de tous les noms, parce que, t’as des pensées que tu ne devrais pas avoir. Tu te répètes, encore et encore, que c’est une enfant, le soucis, c’est que c’est pas le corps d’une enfant que tu entraperçois quand tu relèves le nez, et ça t’emmerdes de penser comme ça, parce que, c’est plus simple si tu parviens à te mettre dans le crâne – par la force s’il le faut – que t’as à faire à une gamine, un enfant, un bébé, une fillette, peu importe le nom que tu lui donnes : une gosse. Le souci, c’est qu’en l’approchant de si près, et en prenant l’audace de la toucher, tu viens de persuader ta tête du contraire, et du coup, tu viens de faire éclater une conviction que t’avais mis un temps fou à construire, pièce, par pièce.

Heureusement, tu parviens habilement – et peut-être un peu malgré toi – à détourner les choses. Tu t’éloignes, tu remets au moins deux mètres de distance entre elle et toi, et tu souffles un grand coup avant de reposer les yeux sur elle … pile au moment où elle se met à tirer un peu sur sa brassière pour nettoyer la plaie et là, forcément, tu te détournes à nouveau, vivement, et tu soupires, comme un vieux bœuf fatigué. « Parce que l’entraînement n’est pas fait pour ça. » Tu grognes, autant à cause de la situation actuelle que de ta réponse décevante. C’est comme ça, Leith, tu es bon dans ton domaine, tu es aussi probablement un bon instructeur, mais tu gardes pour toi la moitié de tes connaissances parce que, si on apprend aux gamins à se battre, l’entraînement qui leur est fourni est basique. L’accent est mis sur l’équilibre, et sur l’équipement tridimensionnel, c’est aussi regrettable que compréhensible. « On vous apprends à frapper et prendre les coups, c’est censé suffire. » Censé, oui, parce que tu sais parfaitement que ça n’est pas le cas. Il y aurait bien des choses, qui, pour toi, devraient être ajoutés au programme d’entrainement au corps à corps … malheureusement, Leith, tu n’es pas décideur, tu as proposé, une fois, on t’a envoyé sur les roses et ordonné t’en tenir aux leçons habituelles, du coup, c’est ce que tu fais, parce que, tu n’es qu’un soldat, tu obéis aux ordres qui viennent d’en haut, tu n’as pas le choix.

« Tu passes ton temps à te battre, ou quoi ? » Que tu finis par souffler, avant de prendre appui contre un poteau, non loin d’elle, les bras croisés. C’est ce qui ressortait de ce que tu avais vu, et de ce qu’elle te racontait, en tout cas. A croire que cette fille aimait qu’on lui fasse du mal, et toi, c’est encore un truc qui t’agace. « C’était ça, la punition. Me suivre jusqu’ici, et endurer les soins. » Tu parles d’une punition mon vieux, vraiment, elle te ramolli cette fille. Ouais. Faut vraiment pas que tu recommences, faut que tu restes loin d’elle, à l’avenir, tu le sais maintenant, ça va pas du tout. Elle a un pouvoir étrange : celui de te détraquer complètement. « Et pour te répondre, c’est pas au programme, si tu veux apprendre tu devras le faire tout seul, j’ai pas l’autorisation d’inclure ça à mes cours. » Tu te redresses. Tu te mets à débarrasser ce que tu as sorti, et puis, tu reviens devant elle. « Tu devrais aller dormir maintenant. » Ouais. Histoire que tu la fuis, et que tu t’arranges pour ne plus jamais l’avoir dans les pattes.
Revenir en haut Aller en bas
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
+ MESSAGES : 64
Naolane D. Karuna
Mer 27 Mai - 1:40
Tu soupires, encore une fois Nao. Tu n’aimes pas cette situation, et tu aimes encore moins sa réponse. Ses réponses. Parce que vraiment, petite flamme, si tu es venue dans l’armée c’est aussi pour devenir plus forte, pour savoir mettre quelque chose dans ta fougue, pour donner des armes à tout ce feu qui brûle en toi. Et pourtant, tu ne dis rien, tes yeux lancent des éclairs, mais tu arrives à te calmer, à ne pas l’agresser, parce que tu as déjà une autre idée en tête.

« Nan. Tu réponds du tac au tac, avec cette légère hargne dans le regard, avant de soupirer et d’expliquer. Si… enfin pas de mon fait. Juste que je ne plie pas devant les autres, même si je ne suis pas assez forte pour me défendre. Et te voilà à attraper ton débardeur pour le repasser avant de passer les mains dans tes cheveux. C’est toujours comme ça, je m’en fiche maintenant. »

Et tu détournes la tête, en finissant de te remettre debout. Te voilà à glisser sur le sol, épousseter tes vêtements et te voilà à oser le provoquer pour savoir qu’elle sera ta punition. Et tu vois, quand il te répond, si tu es en train de bouger pour ranger les flacons en lui tournant le dos, tu te figes. Un léger rire t’échappe et quand tu virevoltes vers lui, tu as l’air vraiment amusée, presque un peu soulagée aussi.

« Oh. Ta tête bouge un peu sur le côté. C’est plutôt sympa comme punition, ça, Monsieur Valdmaar. Merci ! »

Au moins, tu t’en sortiras avec ça en moins dans ton casier. Tu vas pouvoir te reposer, ce soir, pas de ridicule, pas de honte, pas de douleur supplémentaire. Et ça te soulage, oui, Nao. Tu l’aides finalement à ranger le reste, en silence de surcroît, non pas parce que tu t’es calmée maintenant hein, mais parce que tu prépares un plan d’attaque dans ta tête.

Et tu vois, Nao, tu entends ce qu’il te dit, tu notes clairement que tu n’apprendras rien en cours, mais aussi que lui, il sait y faire. Et quand il te parle d’aller dormir, tu hoches vaguement la tête. En faite, ma petite, tu traînes, tu ranges même ce que vous n’avez pas touché, et quand tu finis par récupérer le pot d’onguent, c’est pour aller à la porte, mais ne pas l’ouvrir. En faite, tu tournes la clé et te voilà à t’appuyer contre le battant avec ce sourire espiègle.

« J’irai dormir, bientôt, mais j’ai encore besoin de vous. Et tu l’observes, Nao, tu cherches sa faille, tu voudrais trouver un levier pour le convaincre. Vous m’avez aidé ce soir, mais ça se reproduira encore. Si ce n’est pas eux, ce sera d’autres. Ils savent qu’ils peuvent le faire et moi, je n’ai rien à leur opposé. »

Tes bras viennent se croiser sous ta poitrine, au-dessus de ton ventre et une légère grimace effleure tes lèvres carmines. Tu es fatiguée, tu as mal, tu as eu peur, mais t’es décidée aussi. Et quand tu l’es, tu le dis et surtout tu te bats pour l’avoir et c’est pour ça que ta voix claque tout à coup pour rajouter :

« Sauf si vous m’aidez ! Et te voilà à faire un pas vers lui, en le capturant de tes yeux mouvants comme du feu liquide. Vous savez et moi je veux apprendre ! On a toujours un temps libre le soir, ou la nuit je m’en fiche ! Mais j’ai besoin de vous… S’il vous plaît. »
Revenir en haut Aller en bas
Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
+ MESSAGES : 42
Leith Valdmaar
Mer 27 Mai - 15:14
Tu la presses maintenant. Tu as la désagréable impression qu’elle traîne, tu n’aimes pas ça, tu aimerais en finir pour ce soir, tu aimerais pouvoir souffler un grand coup, Leith, parce qu’il n’y a rien dont à plus besoin maintenant. Tu n’aimes pas te sentir comme ça. Tu n’aimes pas la tension qui s’est installée en toi, elle te torture et te malmène comme une tempête secoue une coque de noix posée l’océan. Tu ne te sens pas de taille. Pour autant, tu ne prends même pas le risque de la pousser, de lui dire d’accélérer, tu endures, parce que tu veux à tout prix que ne vire au conflit, et c’est grave ça … Parce que, t’es censé être son supérieur, tu es censé de ne pas hésiter quand il s’agit de lui ordonner des choses aussi futiles. Tu es censé ne rien en avoir à faire, de ses protestations, et surtout, tu es censé être certain de pouvoir l’expédier si elle te prend un peu trop le chou. Censé, oui. Autant dire que là, tu doutes de toi, et ça aussi c’est rageant.

Quand enfin, il n’y a plus rien, tu as ce souffle discret. Oui, Leith, tu te dis que c’est fini, que tu vas la laisser en plan au beau milieu de la cour, lui ordonner de rejoindre son dortoir, et au pas de course, et puis, tu aurais la paix, enfin. Et ça ne te quittes pas. Pas avant qu’elle ne s’approche de cette porter, et qu’au lieu de l’ouvrir, elle la verrouille en donnant un tour de clé avant de se mettre devant, comme si c’était suffisant pour te retenir, et en ce qui te concerne … ça l’est, malheureusement. « A quoi est-ce que tu joues, encore, Karuna ? » Que tu grognes. Parce que t’es au bord de l’implosion, ce n’est plus qu’une envie que tu as de fuir, c’est un besoin. Il le faut. Et voilà qu’elle te retient, qu’elle t’enferme avec elle, et que toi, au lieu de la virer de ton passage, tu restes planté devant elle, les yeux accrochés à son regard, le corps tendu. « C’est hors de question ! » Que tu finis par lui envoyer. Tu ne vas pas prendre ce genre de risques, pour plein de raisons. Déjà parce que, tu sais que tu risques gros à privilégier une gamine en lui offrant des cours supplémentaires en dehors de ceux qu’elle doit suivre dans le cadre de son entrainement, mais aussi parce que, tu ne peux pas te permettre de l’approcher encore. C’est trop. Tu dois oublier cette idée, et surtout, tu dois faire en sorte qu’elle l’oubli, elle aussi, surtout ça.

« Je peux pas faire ça … » Que tu finis par souffler. Et tu vois, c’est terrible parce qu’en disant ça, tu n’es pas aussi ferme que tu l’aurais voulu. C’est presque une espèce de supplication, comme si à travers ces mots en apparence très anodins, tu venais la supplier de juste te laisser tranquille, de s’éloigner, de rester loin de toi, parce que, franchement, plus elle traîne dans tes pieds, moins tu as confiance en toi. « Arrête ça. » Que tu finis par envoyer, avant de finalement l’attraper par le poignet, pour la tirer vers toi et quasiment te précipiter sur la porte, sur cette maudite clé que tu saisis. « Demande à quelqu’un d’autre, je peux rien t’apporter. »
Revenir en haut Aller en bas
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
+ MESSAGES : 64
Naolane D. Karuna
Mer 27 Mai - 16:23
Ça commence à te taper sur le système la manière dont il t’appelle. Karuna c’est ton nom, hein, tu le sais, mais toi ça te donne juste l’impression de ne rien être. Te voilà raccrochée à cette famille qui ne veut pas de toi parce que tu ne leur ressembles pas, famille que tu fuis. Et si tu veux entrer dans l’armée, faire tes preuves, marquer les esprits c’est pour qui tu es toi, pas pour ta famille. Alors tu le fais finalement savoir.

« Naolane ! C’est mon prénom, et je préfère qu’on m’appelle comme ça. »

Logiquement, tu ne devrais probablement pas le lui dire sur ce ton irrité, mais tu t'en fiches. Puis tu ne perds pas complètement ton sourire non plus, parce que tu as toujours ton plan en tête. Juste que si, au passage, tu peux changer sa manière de s’adresser à toi, tu ne vas pas t’en priver hein. Tu as déjà réussi avec certains des instructeurs. Pas tous, les plus réfractaires à ta présence continue de te servir du “Karuna” ou du “toi !” sur un ton dégoûté, mais certain en son venu à ton prénom.

Enfin bon… De toute façon c’est pas ça que tu veux vraiment. Te voilà à lui demander de t’apprendre, à proposer même de le faire la nuit pour ne pas que ça lui pose de problèmes. Et tu te doutais que ce serait difficile pour le convaincre, mais sa réponse claque si fort que tu sursautes. Il semble… paniqué ? Et tu ne peux pas t’empêcher de te dire qu’il exagère un peu. Tu ne lui demandes pas la lune quand même… Et tu viens vers lui, comme quand on approche doucement un animal sauvage, pour ne pas l’inquiéter. Et un petit cri t’échappe de la bouche quand il te tire vers lui en te sommant d’arrêter avant de se précipiter vers la porte.

« Oh ? Vous voulez nous enfermer maintenant ? Tu l’attaques, un peu vexée par sa réaction, tout en regardant la clé qu’il a retirée de la porte. Il n’y a personne d’autre pour m’apprendre. Et tu hausses les épaules. Vous êtes le seul à m’avoir enfin donné un conseil utile, et si je veux m’en sortir vivante quand je rejoindrai le bataillon, d’ici la fin de l’année, j’ai besoin de vous ! Tes sourcils se froncent et tu as même le culot de venir te planter devant lui, tout près la tête en arrière pour le regarder dans les yeux. Je ne vous demande pas la lune, juste un entraînement supplémentaire. Et ne me dites pas que vous n’avez pas à faire de préférence, ce n’est pas une question de préférence. Je suis la seule à demander, ça tient de ma demande, pas de votre choix, m’sieur ! »

Tu réfléchis vite, au moins on peut dire que c’est ton atout dans ce match. Parce que tu es faible, tu ne vas pas rivaliser avec lui s’il t’attaque, te repousse ou te fuit. Mais par contre, tu réfléchis rapidement pour parer ses arguments avant même qu’il ne vienne te les jeter au nez. Et quand même, t’es rongée par la tension alors tu te recules, tu lui tournes le dos en soupirant. Un instant tu parais t’éloigner avant de revenir vers lui, l’air… désespérée rien que ça.

« S’il vous plait ! Monsieur Valdmaar, vous êtes mon seul espoir si j’veux m’en sortir ! Et tu reviens refermer les bras sur toi en détournant la tête, mâchoire contractée. J’veux même pas être dans les 10 premières… Je veux juste m’en sortir par moi-même. »

Et tu le sais, toi. S’il refuse, tu continueras de lui tourner dans les pattes jusqu’à lui prouver qu’il peut t’aider… non. Qu’il doit t’aider !
Revenir en haut Aller en bas
Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
+ MESSAGES : 42
Leith Valdmaar
Mer 27 Mai - 16:51
Ça te fait chier. Clairement. Elle commence à te faire monter la moutarde au nez cette nénette, Leith, et tu le sais toi, que ce n’est pas bon, tu sais que ça peut donner un sacré cocktail explosif, si on combine l’agacement qu’elle provoque en toi, à tout ce qui s’y trouve déjà. Pourtant, tu n’as aucune espèce d’envie d’imploser, de lui montrer la mauvaise facette de toi, tu le refuses, et là, tu vois, t’es vachement paradoxal, mon vieux. Tu veux t’éloigner d’elle, tu ne veux plus la côtoyer, en revanche, mon grand, tu ne veux pas non plus lui laisser une mauvaise image, comme si ça avait de l’importance … autant d’importance que le jour où tu t’es mis en tête que te faire dégager, c’était l’idée de Sinead, et que, si elle l’avait voulu, toi, tu devais accepter, pour ne pas passer pour un emmerdeur. Ce que tu peux être con.

Pourtant, tu vois, tu ne résistes pas. Tu la tires vers toi, brutalement, tu l’éloignes de cette porte, tu tournes la clé et tu la reprends pour éviter qu’elle ne reprenne l’avantage sur toi, et tu souffles, encore, comme si en faisant ça, tu venais de te tirer d’un mauvais pas. Elle est en train de te rendre chèvre. Vraiment. Tu as déjà refusé, mais elle insiste, elle approche, elle argumente, et toi, tu le sais, peu importe ce qu’elle dit, ça ne changera rien, tu as tes raisons, bien plus profondes que cette simple histoire de devoir, ou de droit. « Ce que je veux c’est que tu déguerpisses pour aller te coucher. » Et on le voit que tu perds patience, ta voix est plus agressive, ton timbre de voix plus puissant, et quand on te connaît un peu, on peu probablement aisément deviner qu’un truc ne va pas chez toi. « Tu trouveras. » Que tu grognes après un moment. Elle est là, toute proche et tu luttes Leith, c’est une guerre intérieure pour ne pas te forcer à la pousser, ou encore à vivement te reculer, comme si la proximité avec elle était brûlante, ou toxique. Empoisonnée. C’est ce qu’elle est, hein. La pomme. Le fruit défendu, teintée d’une pointe de poison acide et destructeur. « Ecoute moi bien, Karuna. » Et oui, tu le fais exprès, oui, tu appuies sur son nom pour bien lui faire comprendre que tu ne comptes pas laisser tomber une de tes barrières si facilement. « Si tu veux progresser, donne-toi à fond, travaille, fait ce qu’il faut pour y arriver. Si t’es ici, c’est que tu l’as voulu, si c’est pas le cas, je suis désolé pour toi. Tu veux rejoindre le Bataillon ? Bien. Assure-toi d’en être capable si tu veux rester en vie mais moi, ça ne me concerne pas. » C’est ça. Fait bien comme si tu t’en fichais, comme si le fait de savoir qu’elle sera probablement morte d’ici l’an prochain ne te touchais pas le moins du monde. T’as l’habitude de toute façon, t’as cette excuse. Ça fait plusieurs années maintenant que t’es ici comme instructeur, et tous les ans, tu laisses partir des gamins de dix-huit ans tout juste. La moitié d’entre eux périssent moins d’un mois après, c’est comme ça, le choix du Bataillon est fatal dans bien des cas. Et toi et bien … tu refuses de lui donner le coup de main qu’elle te réclame avec tant de hargne. Tu lui refuses ça, même quand elle semble désespérée, parce que tu es bien trop faible pour consentir à prendre ce risque. Tu es stupide, Leith. A croire que tu préféreras prendre le risque de la laisser mourir plutôt que de t’approcher d’elle et de risquer de lui … succomber.

« J’suis désolé. » Tu peux l’être, hein. Tu le sais. Parce que, ton attitude est parfaitement égoïste, c’est pour toi et toi seul que tu refuses. Tu pourrais. Tu en as le temps. Tu as les connaissances. L’expérience. C’est ton boulot. Et si n’importe quel autre gosse était venu te demander un truc dans le genre, t’aurais trouvé le moyen de dire oui, et de le faire. Mais elle … c’est pas de sa faute, hein, mais c’est pas la bonne personne. Tu peux pas prendre le risque de laisser sortir tout ce qu’il y a en toi. Tu le sais, t’es pas contrôlable quand tu cèdes du terrain. Tu pourrais lui sauter dessus, un beau jour. Elle n’a que seize ans. Tu peux pas te le permettre. Alors tu ouvres cette porte, tu sors de là, tu prends une grande bouffée d’air, et tu cales à nouveau tes yeux sombres sur elle. « Au dortoir, maintenant, c’est un ordre Naolane. S’il te plait. »
Revenir en haut Aller en bas
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
+ MESSAGES : 64
Naolane D. Karuna
Mer 27 Mai - 17:12
T’essaies. Tu ne sais pas pourquoi tu t’acharnes à ce point Naolane, pourtant tu étais presque résignée, cette année. Tu ne serais jamais quelqu’un qui brille parmi les autres, tu resterais moyenne-mauvaise, tu ferais simplement ce que tu pourras et puis voilà. Quand même, hein, tu en étais rendue à te dire que tu pourrais au moins te sacrifier à la place d’un soldat plus utile que toi dans le bataillon, c’est pour dire. Encore plus quand on sait que tu es une battante, et que tu tiens à la vie. T’en fait des cauchemars même si tu préfères en rire devant tes amis… Enfin, tout ça pour dire que, oui, tu étais résignée. Jusqu’à ce type et son conseil. Jusqu’à entrevoir une solution.

Et tu vois tu tentes, tu essaies, tu lui sors des arguments qui te semblent sacrément recevables, toi. Mais non, il refuse, il recule, il efface tes efforts d’un mouvement de main en te disant qu’il préfère que tu ailles dormir. Et ça commence gentiment à te tirer sur les nerfs cet entêtement. Tu trouves le tien compréhensible, mais lui… lui tu ne le comprends pas et tu le luis dit. Et tu sais quoi ? Quand il vient t’attaquer, en te disant de te donner à fond et de faire au mieux, que ta survie dans le bataillon ne le regarde pas, et bah… ça te ferme le clapet. Et ça ce n’est pas bon… pas bon du tout.

Tu le suis dehors sans un mot et tu refuses de ramener les yeux sur lui. Heureusement, parce qu’il verrait combien le feu s’est éteint pour devenir un néant, une ombre inquiétante. Et tu ne dis rien. Tu avances, tu ravales l'amertume pour trouver quelque chose, mais tu n’as plus rien à lui opposer. Alors tu te dis que tu vas partir, le haïr de toutes tes forces et trouver quelqu’un d’autre sauf que ce con s’excusera. Et pire encore, il vient te redonner cet ordre de rentrer en te gratifiant de ton prénom. Et là, toi, ça te fait juste complètement exploser.

« Oubliez ce que j’ai dit ! Pour vous c’est Karuna, ça suffira. Ta voix est sombre, basse et rauque. Et gardez vos excuses, vous avez très bien fait passer le message avant. »

Tu fais un pas pour partir, le laisser en plan, mais… non. Ce n’est pas toi. Tu ne fuiras pas devant cet instructeur pas plus que tu ne fuis devant les 4 gros balourds. Ce n’est pas de ton genre. Et c’est pour ça que d’un seul coup tu fais volte-face et tu fonces vers lui. Ta main se tend, vive. La vitesse, tiens, c’est bien ton seul avantage dans ce combat quotidien… Tu l’attrapes par le col et d’un coup tu tires dessus de toutes tes forces pour le ramener à ton niveau.

« Franchement, je ne sais pas qui vous êtes, mais j’suis contente de découvrir une fois de plus qu’ici, on ne fait de nous que de la bonne chair à canon, rien de plus. Vous voulez savoir, Valdmaar ? Ce conseil, je l’applique depuis bientôt 4 ans, et on voit comme l’enseignement à fait des merveilles hein ? Mais ne vous inquiétez pas, dormez bien sur vos deux oreilles ce soir… comme tous les autres, j’imagine. »

Et tu as un mouvement de poing, que tu serres comme si tu allais le lui envoyer dans la tête. Et ça te démange hein… mais tu te retiens de peu de te faire virer une bonne fois pour toutes. Tu relâches son col, et te voilà à reculer d’un pas pour souffler ta colère.

« La prochaine fois, m’venez pas en aide. Je préfère me faire taper que devoir vous remercier. »
Revenir en haut Aller en bas
Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
+ MESSAGES : 42
Leith Valdmaar
Mer 27 Mai - 19:58
Tu. Ne. Peux. Pas. Quatre mots. Et ça résonne en toi, comme une mélodie agaçante et irritante. Tu détestes ça, Leith, parce que, tu n’es pas un idiot, et tu sais que tu pourrais lui apporter énormément. Tu sais que tu as des choses pour elle, tu pourrais lui apprendre, tu pourrais lui permettre de briller, autant que de rester en vie. Mais tu es lâche. Tu es bien trop lâche quand ton cœur s’en mêle et tu décides de frapper plus fort, de lui imposer ton refus, en agissant pour ne laisser que peu de place à de nouvelles tentatives. Tu ne veux pas avoir à te battre avec elle, tu veux … tu veux qu’elle arrête, Leith. Dans ta tête, tu la supplies, et si tu n’avais pas ta fierté, si tu n’étais pas dans cette optique de lui cacher à jamais tout ce que sa présence éveille en toi – probablement que ça lui ferait peur d’ailleurs, tiens – et bien, tu pourrais presque tomber à genoux pour la sommer d’arrêter ça. A la place, tu fais comme si ça t’était égal. C’est non. C’est tout. Tu n’en as que faire, c’est ce que tu dis, et tant pis si c’est bien loin de ce que tu penses. Et tu sais quoi ? Tu penses avoir gagner. Quand tu sors, qu’elle te suit, et qu’elle semble avoir retrouver le silence, que toi, tu t’efforces de ne plus la regarder, parce que, peu importe ce qui s’est installé dans ses yeux, ou sur son visage, tu ne veux pas le voir, et bien … tu penses qu’elle a enfin compris, qu’elle s’est résignée, et que c’est fini. Enfin terminé.

Erreur.
Grosse erreur.
Grossière erreur, Leith.

Parce que quand tu t’excuses, et que tu recommences à lui demander d’aller se coucher, elle explose littéralement face à toi. Te retires ce droit de prononcer son prénom. Et toi, tu reposes les yeux sur elle, et tu comprends que tu as probablement frapper bien trop fort. Ça te fait quelque chose, ça te remue en dedans, mais quand elle fait un pas pour s’éloigner, tu ne dis rien et tu ne fais rien, parce que tu sais toi, que c’est bien mieux comme ça. Le truc, c’est qu’elle revient à toi. Vivement, elle se rue sur toi, Leith, et sa main vient se saisir de ton col, elle te tire, te forces à te pencher sur elle, et tu restes bouche bée face à cette jeune femme, enfermé, prisonnier de son regard brûlant. Des yeux qui te percent, et qui te blessent. Et elle t’attaque. Te crache au visage tout ce qu’elle peut penser de toi, de ton attitude, de ton refus. Toi, tu es obligé de serrer les dents. Elle met le doigt sur ton égoïsme. Et tu es … perdu. Scindé en deux. Partagé entre ce que tu es, et ce que tu crains. Et c’est pire mon vieux, quand elle te relâche, qu’elle recule, qu’elle te crache ces quelques derniers mots en pleine face. Elle aurait pu te frapper, ça aurait fait le même effet, tu en es persuadé. Et face à ce déferlement de colère, de rage, de haine, de déception tu restes … figé et silencieux un long moment. « Va dormir. » Que tu finis par siffler. Difficilement. Tu dois t’entêter. Elle va te haïr Leith. Tu sais qu’elle va te détester, elle va te mettre dans le même panier que tous les autres, elle va garder une image bien négative de toi, et ça te fais chier. Putain ce que ça t’emmerde. Mais … si c’est le moyen pour qu’elle ne revienne plus jamais vers toi, alors, tu te dis juste que t’es prêt à l’accepter. « MAINTENANT ! » Ta voix tonne, gronde, aussi puissante qu’un orage. « Et la prochaine fois, tâchez de rester à votre place, Karuna, vous n’êtes pas dans un camp de vacances, vous êtes un soldat en devenir de cette armée, respectez votre hiérarchie, c’est un autre de mes conseils si vous voulez vivre une fois sortie de ce camp. » C’est ça. Continue. Tu fonces droit dans le mur, là. Et tu la pousses dedans avec, mais ça, tu ne t’en rends pas compte. « Croyez-moi, me demander une chose pareille, c’est vous tirer une balle dans le pied. » Et cette fois, c’est toi qui te détournes, tu t’avances dans la cour. « Dépêchez-vous. »
Revenir en haut Aller en bas
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
+ MESSAGES : 64
Naolane D. Karuna
Mer 27 Mai - 20:46
Pas besoin d’être une flèche pour savoir que tu as fait une très grosse bêtise, Naolane. Et tu n’as pas non plus besoin de te calmer, de désenrager pour savoir que tu viens de franchir la ligne de trop. Tu es un soldat… enfin non, tu es même moins qu’un soldat pour l’instant. Et tu as littéralement agressé un de tes supérieurs. S’il en fait part à ses supérieurs et que ça remonte, tu sais que c’en est fini pour toi. Même pas besoin de prévenir le Capitaine Callum, d’autres t’ont déjà dans le collimateur…

Tu finis quand même par lâcher son col et faire un pas arrière, à lâcher ta dernière bombe. Tu ne baisses pas les yeux, prête à endurer sa réaction sans trembler. Tu le luis as dit, Nao, tu es faible ok, mais tu ne plies pas pour autant. Tu supportes, en silence, en grognant, c’est déjà ça. Et pourtant… Encore ce rappel pour que tu ailles dormir et tu ne bouges pas. Par contre, quand il te hurle dessus, tu recules, instinctivement, en relevant les bras devant toi, comme si tu te préparais à passer au combat pour te défendre. T’inspires, tu avales ta salive. Et c’est ce qu’il termine de t’envoyer en pleine poire qui te fait céder. Tu laisses tes bras retomber le long de ton corps, tu le regardes, tu l’entends même te sortir cette explication bancale à propos d’une balle dans le pied… Et tu n’as pas bougé, mais il se détourne et tu le laisses faire. Il s’éloigne et toi, petite flamme, tu es douloureusement figée sans pouvoir le quitter du regard.

« Alors peut-être que je me suis trompée… Tu lâches dans son dos, la voix brisée. Je n’veux pas travailelr pour une armée à votre image. »

Et c’est tout. Tu obéiras, tu baisseras l’échine, tu plieras, mais surtout tu vas réfléchir. Parce que pour la première fois on vient d’éclater ton espoir à grand coup de pied et ça te fait un mal de chien. Tu finis par te retourner aussi et sans rien ajouter, tu t’en vas d’un bon pas vers les dortoirs. Et tu sais quoi, Nao ? Tu es si touchée que tu ne fais même pas un mouvement pour te retourner et vérifier sa réaction. Tu traces, et surtout tu t’enfermes dans ton silence.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
Sauter vers: