Attack on Titan
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[DONE] La vie n'est parfois qu'un long combat au quotidien. (Leith)
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Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
+ MESSAGES : 64
Naolane D. Karuna
Lun 25 Mai - 21:09
« P’tit merdeux… Tu verras quand un putain de titan t’attrapera et te bouffera…
-Non… Je… Je…
-Il t’arrachera les bras, puis les jambes, et tu te videras de ton sang, si tu finis par avec les entrailles à l’air. Ricane le grand gamin, devant le petit nouveau qu’il est en train de terroriser.
-Arrête !
-Ta gueule, toi. Son regard se braque sur toi, qui vient de relever ta tête de ton plateau-repas. Quand on sortira de là, t’es la première qui servira de repas et tu sais pourquoi ? Parce que t’es affligeante ! »

Tu n’aurais pas dû t’en mêler, Nao, tu le sais pourtant. Ce garçon n’a de cesse d’en faire voir de toutes les couleurs aux plus jeunes, à croire qu’il se croit en charge du bizutage ici. Le truc, c’est qu’habituellement tu détournes la tête, tu ne t’en mêles pas parce que tu n’as rien à faire valeur. T’es pas la meilleure, pas la plus forte. Tes instructeurs t’ont déjà fait comprendre qu’à la prochaine vague, tu serais sortie des rangs. Alors tu endures en silence, mais là, en plein repas, devant ce petit de 14 ans qui manque de vomir ce qu’il a mangé, c’est au-dessus de tes forces.

Le truc, c’est que tu étais calmement installée, toi, à la base. Tu mangeais du bout des lèvres, encore toute fourbue d’un entraînement en forêt où tu as fini comme une limace écrasée contre un arbre, quand t’es intervenue. Et t’aurais pu rester calme (ou pas), mais quand il t’attaque directement, tu réagis. Et t’es pas du genre à envoyer ton plateau dans la tête d’un idiot. Non. Tu te lèves alors qu’il s’est lui-même mis à ta portée. Et tu viens littéralement lui envoyer un coup de poing en pleine face.

T’es réputée pour être mauvaise en combat. T’as pas la force, pas la technique. Mais tu le prends suffisamment par surprise pour lui faire mal. Et si tu ouvres la bouche pour lui dire d’aller se faire voir et de réviser sa notion d’affligeante, tu n’en as pas le temps. Le garçon, plus grand et musculeux que toi, te fonce dedans et le coup dans ton ventre t’arrache un cri, avant de te faire voler dans la table de derrière. La douleur explose, et tu as juste ce réflexe stupide de te recroqueviller alors que tu vois des étincelles colorées sous tes paupières baissées.

« Arrête, on va se faire tuer si on se bat ici ! Claque une autre voix.
-Ici ? Ok alors on a qu’à la sortir. »

T’as le temps de ne rien dire, Nao, tu te retrouves tirée par les cheveux jusqu’en dehors du baraquement et tu tombes à genou sur le sol meuble. Ton adversaire est toujours là, ses fidèles chiens de garde avec lui. Et toi, ma fille, tu te relèves, mais t’es tout bonnement incapable de te remettre droite. Un bras en travers de ton estomac, tu souffles comme un boeuf alors que le bruit dans le réfectoire devient insoutenable.

« Tu t’sens fort, ça y est… ?! Que tu lui grognes, pourtant pas au mieux de te forme. Vas-y, viens, mais j’te préviens je mords. »

Tu griffes, tu mords, tu rues. T’es mauvaise, mais t’abandonnes pas pour autant en faite. Et puis tu as ce sourire provocateur parce que, ma fille, tu vois le cocard qui est en train de se former sur sa face de connard.
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Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
+ MESSAGES : 42
Leith Valdmaar
Lun 25 Mai - 21:37
Ça t’emmerde, Leith. T’as été de journée, et tu fais le début de soirée, tout ça parce qu’un de tes collègues à eu l’idée formidable de se blesser pendant un entrainement, il y a deux jours. Normalement, c’est simple, tu fais la fin d’après-midi, puis une partie de la surveillance de nuit, et ça t’arranges bien, parce qu’en fin de journée, tu récupères bien souvent des gamins totalement claqués par leur début de journée. T’es obligé de les secouer, mais ils sont bien moins insupportables que plus tôt dans la journée. Et puis, ensuite, tu fais ta nuit, et tu vois, c’est tellement calme pendant la nuit que tu pourrais carrément veiller comme ça jusqu’au petit matin, s’il n’y avait pas une relève obligatoire vers deux heures du matin, tous les jours. Le truc, c’est qu’avec un instructeur en moins, il faut bien assurer le travail, il est hors de question que ces jeunes se retrouvent au repos, ils ne sont pas là pour ça, l’armée exige une certaine rigueur, le relâchement n’est pas permis. Ouais. C’est ce qu’on vous à rabâcher durant des lustres, c’est ce que tu te vois obligé de répéter très régulièrement maintenant. Du coup, ton planning à changer, tes journées sont plus lourdes. Tu dois supporter ces gamins, tantôt trop hardis, tantôt braillards, parfois un peu récalcitrants et évidemment, ça t’épuise.

Tu viens de finir de ranger quelques trucs. Ce n’est pas ton rôle, d’ordinaire, on demande à Levi de le faire, parce que, c’est le stagiaire, mais … tu l’as toujours trouvé sympa, ce type, alors, tu n’aimes pas particulièrement lui confier toutes tes basses besognes, tu le fais quand tu n’as pas le choix, en dehors de ça, tu t’arranges pour ranger et nettoyer ta merde. C’est dans ton éducation, aussi. « Valdmaar ! » Ton nom résonne, tu te tournes, tu soupires légèrement en voyant l’un des jeunes collègues qui débarque, qui court vers toi. C’est probablement le plus jeune des instructeurs du camp, c’est aussi le plus insupportable. « Faudrait que t’ailles jeter un œil au réfectoire, moi j’rentre, j’ai pas eu le temps d’y aller. » Et c’est tout. Il ne te laisse pas le temps de répondre, le voilà qui s’éloigne en courant, son sac sur l’épaule, probablement bien trop pressé de rentrer chez lui. Et toi, mon vieux, t’as cette grimace sur le visage, parce que, putain de ce qu’il t’emmerde cet enfoiré. Mais il n’empêche que tu claques la porte du hangar, et que te voilà à marcher, les mains dans les poches jusqu’au réfectoire. D’habitude, c’est plutôt calme, c’est pour ça que tu ne te presses pas, mais quand tu entends les éclats de voix, tu accélères le pas, et quand tu entres dans le bâtiment, voilà qu’un gosse se précipite sur toi pour te pondre une histoire comme quoi une fille a été traînée hors de là par un type et ses copains … du coup, ni une, ni deux, tu fonces, tu prends la direction indiquée, tu sors par la porte de derrière et tu tombes sur cette scène invraisemblable. Cette rouquine à genoux au sol. Et cette bande de mecs qui réfléchissent à haute voix à comment la corriger. Le problème, c’est que tu t’es figé, vieux. Parce que, c’est mauvaise fille. La mauvaise rousse. Celle que t’as repéré y’a un moment déjà, que tu évites au maximum, dont tu tâches de ne pas te préoccuper, que tu fuis, en fait, parce que la ressemblance te frappe à chaque fois, parce que cette tignasse rousse t’évoque trop de foutus souvenirs, parce que, t’as remarqué que quand tu la vois, tes yeux dévient vers elle automatiquement, et que toi, tu trouves ça flippant, parce qu’elle a quoi ? Dix-sept ans ? T’es grave, Leith. Mais tu fais des efforts. Et voilà que t’es obligé de gérer ça. Voilà que tu sens la colère monter en entendant leurs mots, et en voyant comment ils la tiennent par les cheveux, comment elle se tient le ventre. « Hé les gamins, c’est quoi ce bordel ? » Que tu finis quand même par claquer, pour calmer le jeu. Et te voilà à approcher, les mains dans les poches, comme si tout était normal. « Quatre mecs pour une petite fille ? Vous avez pas honte … ? » T’as l’air vachement nonchalant, Leith. Mais quand tu approches encore, à la lueur de la lune, on voit toute la fureur qui se dégage de toi dans tes yeux foncés. Tu ne déconnes pas, tu vois. Tu ne déconnes tellement pas que quand t’arrives à hauteur du leader, tu le choppes, tu lui colles un coup de genoux derrière le sien pour le mettre à terre, et puis, violemment, tu le balances au sol. « Vous quatre. Demain. Trois-cent pompes, au réveil, et à l’aube. Je serais là. Et j’oublierais pas. Maintenant dégagez. »

Tu soupires. Tu les suis des yeux, jusqu’à ce qu’ils disparaissent tous, et puis, tu consens enfin à poser les yeux sur cette fille. Tu la fixes, un instant, probablement un peu plus durement que tu l’aimerais. « Lève-toi maintenant. »
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Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
+ MESSAGES : 64
Naolane D. Karuna
Lun 25 Mai - 22:19
T’as mal Nao. T’as mal et t’as honte. Par contre, une chose est certaine, c’est que t’as pas peur. Même si t’entends ces connards te faire la liste des manières les plus douloureuses ou humiliantes pour te faire comprendre que t'es une merde. Même quand tu te retrouves à nouveau à genou sur le sol et qu’ils sont en train de se demander s’il ne vont pas te faire bouffer le sol, comme repas. Tu restes digne, probablement complètement timbrée aussi. Tes yeux lancent des éclairs sur eux et leur poigne sur tes cheveux n’y changera rien. Tu brûles. Tu te consumes et s’ils t’ouvrent ne serait-ce qu’un millimètre de marge de manoeuvre, tu les brûleras vivant.

Pourtant, tu n’as même pas le temps de trouver une ouverture, une faille dans leurs beaux mots ou leurs attitudes goguenardes, qu’une voix te fait trembler. Un instructeur, tu ne sais pas encore lequel (il faut dire que tu passes un maximum de temps à éviter de trop rester devant eux et subir les remarques), approche et si eux ça les fait te lâcher les cheveux, toi, tu ne bouges pas d’une once. Tu gardes la tête haute, le menton levé et tu découvres cet homme que tu identifies vaguement qui approche les mains dans les poches. Ce que tu ne prévois pas, gamine, c’est qu’il finit par mettre à terre celui que tu cherchais, et il les fait même déguerpir fissa. Et toi, tu grognes de rage.

« J’suis pas… une… petite fille! »

C’est tout ce que tu trouves à lui adresser, parce que ça te vexe profondément que les gens te voient encore comme une enfant incapable de te défendre. Tu l’es… incapable de te défendre, mais tu as trop de fierté pour accepter la main tendue des autres. Encore plus quand tu ne la réclamais pas, ou que ça ne va que rendre la suite plus difficile. La prochaine fois, en plus de te dire affligeante, il te rappellera qu’on est venu à ton secours.

« J’avais pas besoin d’aide… »

Tu marmonnes ça en forçant sur tes jambes pour te remettre debout, et clairement, Nao, t’es pas la plus jolie à voir. Si t’as pas de traces sur le visage, tes vêtements sont pleins de terres, tes cheveux emmêlés et tu restes toujours pliée à moitié une main sur ton ventre. Pourtant, tu ne peux pas t’empêcher de te rappeler ce que ton père t’a enseigné. Le calme, et la maîtrise de soi. Alors tu inspires en grimaçant, tu expires et tu finis par poser un regard brûlant sur l’homme.

« C’est d’ma faute. Tu finis par lui dire, en retenant un peu plus la colère au fond de toi. Les autres gamins du réfectoire n’ont rien fait. Et tu détournes les yeux sur le petit qui a toujours le visage livide avant de te mettre en marche vers… loin, tu ne sais pas où. J’suis désolée pour le grabuge, monsieur, ça ne se reproduira pas. »

Et tu essaies clairement de lui passer sous le nez pour ne pas avoir à subir ses remontrances, ni une probable punition puisque tu es autant impliqué que les quatre andouilles de ta promotion.
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Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
+ MESSAGES : 42
Leith Valdmaar
Lun 25 Mai - 22:38
Tu as une sainte horreur de ce genre d’histoires. Tu n’aimes pas te retrouver au milieu de ces enfantillages à la noix … ça signifie que tu dois trancher, distribuer des punitions et contrairement à ce que beaucoup ont l’air de penser, tu n’aimes pas ça, les punitions, Leith. On te dit sévère, parce que, quand tu te sens obligé d’en distribuer, tu n’es jamais très sympathique. Tu frappes fort. C’est ta manière à toi de dissuader ces gamins de recommencer, et habituellement, ça marche, du coup, c’est devenu ta façon de fonctionner. Tu n’estimes pas être parfaitement juste, tout le temps, mais au moins tu fais de ton mieux. Tu ne connais personne, ici. Tu n’as pas de préférence. Tu ne t’attaches pas. Du coup, tu places ces gamins sur un pied d’égalité, et tu agis avec tous de la même manière. Sauf elle. Elle, tu t’arranges pour ne rien avoir à faire avec elle. Pour plein de raisons. Tu ne sais pas ce que tu ressens à l’égard de cette gamine – d’ailleurs, tu n’arrêtes pas de te répéter que c’est qu’une gamine, comme si c’était utile, et dissuasif aussi – mais tu veux juste éviter que ça ne te gêne, ou que ça ne finisse par lui nuire. Du coup, tu chasses rapidement ces sales gamins, tu les puniras, tu t’en occuperas. Quant à elle et bien, tu lui ordonnes sèchement de se lever, et elle le fait, et tu soupires en l’écoutant, tout en remettant tes mains dans tes poches. T’essaies de t’en débarrasses, mon vieux … c’est tout ce que tu veux.

Malheureusement, tu fais la monumentale erreur de la regarder encore une fois. Et ça, c’est fatal. Elle n’a pas l’air blessée, mais elle est pliée en deux, et tu reconnais l’éclat de la douleur dans ses traits. Ses cheveux sont en bataille, ses yeux brillent d’un éclat particulier, sa voix semble brisée. Et surtout, son courage te frappe de plein fouet. Tu comptais la laisser partir, comme ça, parce que pour toi, c’est bien plus simple, Leith, mais … quand elle passe sous ton nez, tu tends un bras pour l’arrêter, et tu baisses les yeux sur elle. « Explique-moi une chose, Karuna. Pourquoi te mettre sur le chemin de ces quatre gros bras, quand tu sais parfaitement que tu n’es pas de taille et que tu ne fais pas le poids ? » Ce n’est ni une insulte, ni une critique. Tu cherches à comprendre, c’est tout. Tu la connais assez – et tu l’as assez observée aussi – pour savoir que le combat n’est pas son fort. Et puis, c’est une jeune femme frêle aux airs fragiles, bien que le regard que tu as entraperçu tout à l’heure te fais douter de cette fragilité. A sa place, tu ne l’aurais probablement pas tenté, tu peux au moins reconnaître ça.

Ton bras finit par retomber le long de ton corps, tu fais un pas en arrière, de nouveau prêt à la laisser partir, parce que, tu sais que tu ne vas pas la punir. Tu en as entendu assez pour te faire un avis. La punition est déjà donnée, tu n’iras pas plus loin pour cette histoire. « Ils t’ont frappée ? » Et tu sais quoi ? Quand tu poses cette question, ta mâchoire se sert instantanément, de même que tes poings, ton corps se tends, et tu es obligé de détourner un peu la tête et de souffler pour te reprendre un peu. « Et pas de mensonge. Ne joue pas la guerrière face à moi, je pourrais mal le prendre. »
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Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
+ MESSAGES : 64
Naolane D. Karuna
Lun 25 Mai - 23:09
Franchement, ce n’est vraiment pas la meilleure idée qui te soit passée par la tête ce soir ni tous les autres soirs depuis un moment. D’habitude tu te retiens, t’arrives presque à passer inaperçu et à te venger autrement, ou rassurer les petits après. Mais là… Nan, ne cherche pas, Nao, tu as vraiment tout foiré, encore plus maintenant qu’un instructeur est venu te tirer de là. Et vraiment, petite, tu crois que tu vas pouvoir lui passer sous le nez, toute plié comme un vieux roseau cassé, sans recevoir de remettre. Faux. Archi faux ! Et quand sa main te retient, toi, tu te tends un instant, yeux sur le sol, avant de relever un regard vindicatif sur lui.

« Parce que les soldats qui sortent devant les titans, ils sont de taille et de poids pour ces monstres ?! Tu claques en réponse, enflammée par cette remarque que tu prends comme une des énièmes manières de te dire que tu es faible. J’ai fait ce que j’avais à faire, si je devais m’arrêter à faire le poids, je ne serai pas là, monsieur. »

Et petite furie ce “monsieur” il claque presque comme une insulte dans ta bouche. En tout cas, il est là pour lui rappeler que toi et lui, vous êtes visiblement sur des pieds d’égalités différents, et que tu n’en as rien à faire. Tu sortiras dehors, tu te battras pour cette ville et si tu dois souffrir, tu endureras. Si tu meurs, au moins, tu auras peut-être l’espoir de prendre la place de quelqu’un de plus vaillant, sous les dents d’un de ces monstres.

Et tu crois vraiment avoir réussi à t’en sortir, gamine, quand il te relâche. Tu ramasses ta tête dans tes épaules et tu te détournes pour repartir vers l’avant, dos à lui pour cacher la douleur sur tes traits. T’as mal, et pour l'instant t’arrive pas à te détendre suffisamment pour décrisper tes muscles de ton ventre. Tu fais deux pas quand il te pose cette question. Tu t’arrêtes, t’inspires, prête à l’envoyer bouler avec un peu de beaux mots, une pointe d’ironie, et une touche de feu, mais il rajoute quelque chose qui te fait serrer les dents.

« Oui. Tu murmures, toujours pliée dans cette posture stupide. Mais je m’en fiche, il aura un joli souvenir de ma part sur l'oeil. »

Et bon sang, Nao, toi qui étais une enfant naïve, souriante, qui dansait dans les champs, il y a une telle hargne satisfaite dans ta réponse que tes parents ne te reconnaîtraient pas. Et si tu te retournes, pour braquer ton regard dur et douloureux sur lui, c’est pour lui offrir la vérité.

« C’est un sale type, je me suis chargée de lui rappeler que ce n’est pas en crânant et terrorisant les autres qu’il serait dans les 10 premiers. Tu repousses une mèche de tes cheveux de feu de ton visage avant de terminer. Et si je dois aussi être punie pour ça, alors je m’en fiche, allez-y. Au moins, j’ai pu lui dire ce que je pensais de lui ! »

Et tu vois ça, dans l’armée, ça sera sûrement ta plus grande tare. Parce que tu es tout bonnement incapable de plier l’échine sans râler, grogner et faire savoir le fond de ta pensée. Tu acceptes les ordres et les punitions, mais tu es toujours là pour venir mettre ton grain de sel dedans.
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Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
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Leith Valdmaar
Mar 26 Mai - 11:14
Tu ne peux pas prétendre, Leith. Tu ne l’approches pas. Si tu la regardes, c’est de loin, et c’est toujours brièvement. Cette fille, c’est un poison pour toi, elle éveille bien trop de choses en toi, elle te rappelle des choses que tu préférerais oublier pour de bon. Tu devrais la fuir, tu seras lâche, mais ça ne te pose pas de souci d’être lâche face à elle, parce que tu refuses de retomber dans tes travers. Tu ne veux pas prendre le risque. Tu ne veux pas que ça recommence, parce que, tu te connais mon vieux, tu sais ce qui se passe quand ça commence comme ça, quand tu te sens comme tu te sens quand tu la vois. Tu sais que si tu ne te mets pas un frein, tu vas encore tomber de haut et du haut de tes trente ans, tu as décidé d’être raisonné et raisonnable, il serait peut-être temps, ouais. D’autant que c’est plus grave qu’à l’époque si tu ne fais pas le minimum … bien plus grave.

Pourtant, tu vois, si tu la libères, tu prends encore le temps de l’écouter, tu te laisses être frappé de plein fouet par sa détermination, sa force de caractère – sa bêtise aussi – et par-dessus tout, tu te permets de poser la question qui te fâches, pour obtenir la réponse qui t’énerves au plus haut point. Du coup, tu soupires, lourdement, et quand tu sors une main de ta poche, c’est pour venir la passer sur ton visage humide d’une sueur froide inquiétante. « C’est bien la détermination et le caractère, mais ce qui est encore mieux c’est de savoir où sont tes limites si tu veux apprendre à les dépasser. » C’est comme ça que tu fonctionnes, comme ça que tu es devenu bon dans ton domaine de prédilection. Tu n’as jamais été bien costaud quand tu avais son âge, grand, oui, mais plutôt sec finalement, avec une musculature qui a eu du mal à se développer et devenir saillante. Du coup, tu sais de quoi tu parles, Leith, parce qu’à une époque, ils ont été nombreux les types dans le genre des quatre autres, qui se sont amusés à te mettre à terre. Tu t’es toujours relevé, comme elle. Tu as bataillé, comme elle, mais tu l’as fait différemment et surtout, bien plus intelligemment que ça.

Tu souffles. Tu sais quoi ? T’es en train de te demander ce que tu vas faire d’elle, là. Et finalement, tu choisis de t’approcher, de te planter devant elle. « Laissez le soin à vos instructeurs de faire les leçons de morale … certains sont très doués pour ça. » Et il est bien évident que tu ne t’inclues pas dans le lot, parce que toi et les sermons ça fait deux, mon vieux. Tu agis. Tu punis. Tu laisses le temps de la réflexion, aussi, ça arrive. Mais tu ne fais pas de leçon. C’est barbant. « Bien alors, vous êtes punie, jeune fille. » Tiens donc ! Tu avais pourtant résolu de ne pas le faire, et puis, surtout, tu avais décidé qu’elle n’était pas responsable, mieux, qu’elle avait même bien agit, puisqu’elle avait pris la défense des plus jeunes. « Et ça commence maintenant. » En plus. C’est qu’il commence à se faire tard, que la journée de cette jeune femme a dû être particulièrement longue en plus de ce qui vient de lui arriver. Et pourtant … « Direction l’infirmerie. » D’un geste de la main, tu lui indiques qu’il faut avancer, et puis, tu te mets en marche aussi. Tu sais parfaitement que c’est fermé, que le médecin qui passe ici n’est pas là tous les jours et que bien avant l’heure du dîner … il est déjà rentré chez lui. Mais peu importe. S’il le faut, tu vas t’en occuper toi-même. Et ça, tu vois, tu te rends bien compte que c’est de la folie.
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Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
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Naolane D. Karuna
Mar 26 Mai - 12:57
Tu veux fuir. Tu n’es absolument du genre à fuir pourtant. Toi tu endures, petite flamme. Tu te tiens droite, tu regardes dans les yeux et tu provoques. Tu n’as jamais eu le laisser couler de ta mère ou la force de ton père, alors tu provoques pour mieux gagner, pour te faire tes propres forces. Et certainement que c’est idiot, tu le sais dans le fond, mais tu n’as pas peur. C’est déjà ça, mine de rien. Avec 4 ans dans les Brigades de Formation, tu as gagné quelques trucs, dont la fin de la peur. Même si ça te rend plus téméraire que courageuse.

« Qui vous dit que je ne connais pas mes limites ?! »

Tu attaques, bêtement même, mais ça t’énerve Naolane. Tu as beau savoir que cet homme, tu devrais probablement le remercier et t’excuser, tu as la sensation qu’il est en train de te chercher. Et toi, tu ne laisses personne te chercher sans émettre au moins un peu de résistance. Et si tu ne le regardes plus, si tu cherches juste à avoir le dernier mot et avancer, partir, tenter de soigner toute seule ce bon bleu que tu vas te chopper sur le ventre, il vient t’en empêcher. Et bon dieu, tu ne sais pas ce qui est le pire : qu’il t’empêche de partir ou ce qu’il te dit ?

« Vous ferez bien ce que vous voudrez, vous ou vos collègues, monsieur. Tu as relevé la tête vers lui, visage contracté et tu essaies même de te redresser de ta petite taille de lilliputienne, sans grand succès. Mais vous n’êtes pas toujours là, et les gens comme ce sale type, ils savent faire des ronds de jambe aux instructeurs et jouer les connards dans leur dos. Tu secoues la tête, parce que ça t’ennuie cette histoire. Demandez aux autres professeurs, ils vous en diront certainement que du bien. »

Contrairement à ce qu’ils pourraient dire de toi, d’ailleurs. Tu n’es pas un problème, pas violente, pas désobéissante (ou pas trop), mais t’es une ratée. Et bon, tu peux bien l’accepter et faire semblant de foncer sans l’entendre, ça te fait mal, et c’est exactement ce qui te rend si enragée, là tout de suite. Et même quand il te dit que tu es punie, tu hoches la tête pour accepter. Même quand il t’annonce que ça commence maintenant, là où ces sales types ont une nuit de repos pour s’y préparer eux. Par contre, quand il t’enjoint à aller vers l’infirmerie, tu relâches ton souffle sur un soupire presque soulagé. Tu as mal et tu sais que plus tu attendras, plus tu le paieras les jours prochains.

Et tu vois, tu te remets en marche en silence, la mine fermée, les yeux braqués droit devant toi. Pourtant à chaque pas, ta main se crispe un peu plus sur ton débardeur sale. Tu as mal, bon sang. Et la douleur te fait songer à ce qu’il te manque, jusqu’à en revenir à ce que cet homme t’a dit plus tôt. D’ailleurs vous êtes isolés, presque devant l’infirmerie quand tu ouvres à nouveau la bouche.

« Comment je suis censée faire pour dépasser mes limites ? Tes yeux quittent les ombres de la nuit pour l’observer. Vous parliez de mes limites, je crois que je vois assez clairement où ça pêche, mais comment je suis censée passer outre ? Et te voilà à finalement détourner la tête en te mordant la lèvre, avant d’ajouter. Je ne veux plus de l’intervention de quelqu’un plus fort que moi… la prochaine fois ce sera lui qui ne pourra plus se relever. »

Une promesse et t’en es si persuadé que ça s’entend dans ta voix alors que tu t’arrêtes pour regarder le bâtiment sans lumière, probablement fermé à clé.

« Il n’y a personne. Que tu lui fais remarquer en soupirant. Si vous m’ouvrez, je peux me débrouiller seule. »
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Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
+ MESSAGES : 42
Leith Valdmaar
Mar 26 Mai - 16:12
« Moi, je te le dis. » Que tu claques. Parce que tu vois, Leith, de la patience, tu n’en as pas. Et puis, c’est bien beau d’avoir du caractère, mais l’armée, ce n’est pas tant le bon endroit pour l’exprimer, et certainement pas face à un instructeur. Alors non, tu n’es certainement pas le plus strict. Néanmoins, tu es bien trop fier pour accepter qu’une enfant ne se permette de te marcher sur les pieds. Tu n’es pas méchant, mon vieux, et tu as effectivement une petite faiblesse pour elle … il n’empêche que tu ne la laisseras pas agir librement ici, avec toi. Tu le sais, et tu le sens, qu’à un moment, si elle continue sur cette pente vachement glissante sur laquelle elle est engagée, tu finiras par la remettre à sa place, une bonne fois pour toute. Et probablement pas en douceur, histoire de marquer le coup.

Pourtant, te voilà subitement à jouer de ton autorité pour l’empêcher d’aller se coucher dans un état aussi déplorable. Tu n’apprécies pas les vagues de douleur que tu vois déferler dans son regard enflammé. « Moi, je le sais, maintenant, et je m’arrangerais pour que ça se sache de façon générale. Maintenant, cessez d’essayer de me faire la leçon, et pressez-vous. » Comme une pointe d’agacement dans ta voix à ce moment précis, c’est vrai. C’est qu’elle commence à te chauffer les oreilles cette petite, hein. Elle parle bien trop à ton goût, et surtout, si tu apprécies les gens qui ont du culot, tu aimes bien moins qu’on se permette de jouer de ça face à toi. Tu n’acceptes déjà pas ce genre de discours de la part de ta mère, ce n’est certainement pas pour les supporter de la bouche d’une autre … Et puis, tu es tendu. Tes nerfs sont presque douloureux sous ta peau, et il y a cette petite voix qui te hurles encore et encore de simplement la renvoyer dans son fichu dortoir pour la nuit. Elle s’est battue, elle l’a cherché, après tout, tu ne devrais même pas te préoccuper de ce qu’elle a récolter en le faisant. Cela dit … supporteras-tu de l’avoir totalement pliée en deux demain matin, lorsque tu donneras ton cours ? Tu n’en es pas certain.

Heureusement pour toi, le silence retombe rapidement, et ça te soulage. Tu regardes ailleurs, droit devant toi en fait, et tu te contentes de longer l’allée jusqu’au petit bâtiment dédié à l’infirmerie. Tu as l’espoir de ne plus l’entendre te provoquer avant d’y être arrivé mais … c’est vain. Parce que bientôt, sa voix résonne à nouveau dans ses oreilles et toi, tu ne peux pas retenir ce long soupire de s’échapper d’entre tes lèvres. « En apprenant à le faire. » Bravo Leith. C’est super constructif comme réponse, ça. Quel instructeur en carton tu fais, sérieusement. Tu as une excuse, hein, elle te met sur les nerfs. Ce n’est pas de sa faute, mais c’est le cas quand même. Plus vite tu t’en seras débarrassé, mieux tu te porteras. « Se battre, ça ne veut pas dire foncer tête baissée. Si tu veux te battre efficacement, apprends à te servir de ta tête. » Ouais, parce qu’en somme, c’est ce que font les soldats, c’est comme ça que l’homme peut avoir le dessus sur un titan, pas par la force, mais par l’intelligence et la technique. « Si tu sais comment t’y prendre, tu peux bien terrasser un type qui fait deux fois ton poids. »

Tu finis par approcher de l’infirmerie. Fermée. Vide. Tu le savais. « Hors de question. Pousse-toi. » Que tu lâches en sortant tes clés pour déverrouiller la porte. « Assise. Sur une table. » Que tu lances tout en allant ouvrir une des armoires. T’es pas médecin, mais t’es un soldat, et un instructeur. Du coup, tu as les bases pour les petits bobos. Un coup, un bleu, tu devrais pouvoir t’en sortir. Tu attrapes donc un anti-douleur, au cas où elle en veut pour soulager un peu, et puis, un baume, tu sais qu’il fonctionne bien. Enfin, tu reviens à elle. « Montre-moi. » Tu ordonnes, en serrant un peu la mâchoire quand tu te rends compte que tu vas devoir … foutre ce foutu baume sur son ventre, Leith. Ouais. T’aurais peut-être du y penser avant.
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Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
Naolane D. Karuna
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Naolane D. Karuna
Mar 26 Mai - 16:44
Tu serres les dents quand ton instructeur vient te rappeler que lui l’a vu et te le dit. Tu ne réponds pas, Nao, mais c’est uniquement parce que tu t’es déjà sacrément énervée et que si tu vas te faire punir, tu n’as pas envie de te faire jeter du camp d'entraînement. T’es à quelques mois d’être diplômée, de sortir de là et rejoindre l’armée ne fais pas de connerie petite fille. C’est ce que tu te répètes comme une litanie et c'est comme ça que tu arrives à rester silencieuse et digne jusqu’à atteindre l’infirmerie. Jusqu’à lui poser cette question.

« De ma tête… Tu répètes en lui coulant un regard surpris, un sourcil relevé, avant de soupirer parce que tu as l’impression qu’on ne t’apprend rien de nouveau. J’ai déjà essayé, et visiblement ça ne marche pas, puisqu’ils continuent et qu’en plus on ne me prend pas au sérieux. »

Et tu sais, petite flamme, que sous ce “on” tu ne parles pas que de ces 4 garçons qui t’ont malmené, mais de tout le monde. Les autres gamins en formation. Tes instructeurs. Même celui-là, dont le nom de famille te revient tout à coup Valdmaar. Tu ne connais même pas son prénom, et tu vois, tu te tiens si bien loin des formateurs que tu l’avais sorti de ta tête. Enfin bon…

Il t’interdit de te débrouiller toute seule et tout ce que tu viens émettre à ça c’est ton grognement en détournant les yeux de lui. Ça t’ennuie, tu sais ce que tu fais, mais encore une fois on te retire les armes des mains. Pourtant tu obéis, Naolane, parce que tu n’as pas tant le choix que ça. Tu ne peux pas partir, t’enfuir. Tu n’as aucune marge de manoeuvre pour t'enfermer seule ici. Alors tu viens simplement en traînant les pieds près d’une des tables d'auscultation et d’une poussée sur tes bras tout fins, tu t’assieds dessus.

« Franchement, vous perdez votre temps pour pas grand-chose, M’sieur. Que tu tentes quand même encore une fois, pile quand il te demande de lui montrer tes blessures. C’est rien. Juste… »

Et tu vois, en faite tu viens littéralement de retirer ton débardeur, pour te retrouver en brassière de sport devant lui. Tu t’en fiches toi, les douches sont collectives ici, tu as perdu la crainte de te montrer plus ou moins dévêtue. Encore plus quand on sait que, jusqu’à il y a quelques mois, tu traînais avec une jeune fille qui n’avait visiblement rien à faire de la pudeur hein. Le truc, par contre, que tu n’avais pas prévu, c’est l’état de ton ventre. Ça a déjà viré à un violacé inquiétant et ça te tire une moue mécontente. Il y est allé comme une brute ce con.

« C’est quoi la crème ? Tu finis par demander, un peu suspicieuse. Nan parce que vraiment, je peux m’occuper de ça moi-même. Et t’as un peu perdu de ta superbe alors que tu effleures ton ventre du bout des doigts avec un souffle douloureux. Vous pouvez me dire si y’a un flacon d’hélichryse dans les placards, quand même ? Tu lui demandes, parce que là, si tu n’arrêtes pas l’hémorragie sous la peau t’es bonne pour que tout ton bide y passe. S’il vous plait. »

C’est de peu que tu rajoutes ça, parce que t’es plus tendue, maintenant qu’énervée. Tu n’as pas envie d’être cassée demain. Déjà qu’au-dessus de ta poitrine, il y a cette grosse griffure qui descend jusque sous la brassière, reste de ton écrasage dans les arbres cet après-midi. À ce rythme, tu vas te mettre en difficulté pour le reste de la semaine.

« Je peux vous demander quelque chose ? Tu demandes tout à coup, en pensant à cet échec en court et ce que ces 4 garçons t’ont dit. Ne le dites pas aux autres instructeurs. Je vais trouver avec ma tête comment leur faire passer le goût de recommencer… Et tu braques tes yeux sur lui, sérieuse. Vraiment. »
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Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
Leith Valdmaar
+ MESSAGES : 42
Leith Valdmaar
Mar 26 Mai - 17:30
Dans quoi est-ce que tu t’es encore fourrer, à la fin, Leith ? Toi étais résolu à fuir, et tu t’es laissé distraire par le fait de savoir, de comprendre qu’elle était blessée. Qu’elle avait mal. En soit, c’est normal, tu n’es pas un monstre, tu n’es pas insensible à la douleur d’une jeune fille, surtout quand tu sais ce qui s’est passé, du moins, dans les grandes lignes. Néanmoins … te voilà à sortir toi-même tout ce qui est nécessaire pour s’occuper d’elle, et ça, tu l’as déjà fait. Une coupure. Une éraflure. Ce sont des choses qui arrivent, généralement, ça se passe pendant les entraînements, et quand le médecin n’est pas disponible, il arrive qu’un instructeur fasse l’affaire pour ce genre de blessure sans gravité. Tu en es capable. Tu le sais. C’est pour ça que tu n’hésites pas, que tu reviens vers elle, que tu lui demandes de te montrer ce fichu bleu et … Et tu vois, tu te retrouves bien con, quand, sans réaction particulière, elle retire son haut. Tu lèves le nez. Tu essaies de trouver de la gêne dans son regard, ou son expression, mais il n’y a rien. Et toi, tu te retrouves face à cette fille qui éveille bien trop de choses contradictoires en toi, assise sur une table, en brassière, et tes yeux qui refusent catégoriquement de regarder ailleurs. Ce serait ridicule de toute façon, tu es censé regarder si tu veux t’occuper de ça. D’ailleurs, tu le vois bien le bleu qui s’est formé sur son ventre, tout comme tu vois la grosse éraflure au-dessus de sa poitrine.

Tu souffles. Soupire. T’as pas l’air con là, mon vieux. Du coup, tu viens lui coller le pot de crème dans les mains. « Pâquerette et arnica. » Que tu grognes, avant de retourner à l’armoire, de lui attraper son huile d’hélichryse, et de prendre ce flacon, celui qui contiens cette solution dont l’odeur à le don de t’écœurer au plus haut point à chaque fois que tu l’ouvres mais qui, tu le sais, est diablement efficace. Tu viens finalement tout déposer à côté d’elle, et puis, quand tu t’éloignes à nouveau, c’est pour allumer la lanterne qui se trouve juste à côté de vous, histoire d’avoir un peu plus de lumière. Et tu vois, Leith, elle a insisté pour le faire elle-même, hein, du coup, tu pourrais simplement la laisser mettre le baume, l’huile, ou encore les deux sur son ventre, tu pourrais ensuite la faire désinfecter cette vilaine griffure avec le flacon qui pue. Le truc, c’est que de ton côté, tu as imposé un « non » ferme tout à l’heure, et que tu n’as pas envie de passer pour un crétin qui rechigne à … poser ses mains sur le corps d’une jeune femme. (Même si c’est ce que tu es, pour le coup, on en conviendra.) Tu forces, donc. Et ta main se pose doucement sur sa hanche, tandis que tu te penches un peu. « Redresse toi un peu. » C’est pas bien joli, hein. Vraiment, ils ne l’ont ratée, et toi, ça te fou les nerfs. Alors à nouveau, tu sers les dents, et si tu t’efforces de rester calme, c’est parce que tu crains de lui faire mal. Du coup, tu te contentes de verser un peu d’huile sur tes mains, et puis, après une hésitation, tu plaques cette dernière sur son ventre pour masser légèrement, et tu te forces à garder les yeux sur tes mains, à te concentrer sur ta tâche sans penser à rien d’autre, même si c’est difficile. « Je vais pas superposer, tu prends le baume avec toi, tu en mettras demain matin avant l’entraînement. » Histoire de limiter les soucis, même si elle risquait de le sentir passer, vu qu’il s’agissait d’un entrainement au corps à corps. Et puis, tu ne pouvais pas lui demander de ne pas forcer.

« C’est pas ce que j’ai dit. » Que tu finis par grogner, tout en t’essuyant les mains sur un chiffon propre. « C’est quoi cette coupure ? » Tu désignes la griffure, au-dessus de sa poitrine. « Il ne s’agit pas que de réfléchir à une stratégie, tu dois apprendre à te battre en trouvant les faiblesses de tes adversaires. » Tu balances finalement ton chiffon un peu plus loin, avant de venir prendre un morceau de compresse en tissu et de l’imbiber avec le désinfectant. Tu grimaces, à cause de l’odeur et alors que tu l’approches de la griffure … tu t’arrêtes. Tu soupires. Tu peux pas, hein, sur ce coup, c’est un peu trop pour toi, d’autant que ça passe sous le vêtement qu’il lui reste. « Ton type là. Il a tout mis dans les bras, il a négligé le bas de son corps, tu peux frapper ses genoux … » Et tu viens lui fiche la compresse dans les mains, en lui indiquant d’un geste de le mettre sur la coupure. « Et puis ça reste un mec. Si tu cognes entre les jambes, tu le coucheras en moins de deux. »
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