Attack on Titan
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Pour trouver un trésor il faut se lever, sortir, chercher et souffrir. (Tig)
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Elthan Varen
Elthan Varen
Elthan Varen
+ MESSAGES : 45
Elthan Varen
Ven 15 Mai - 19:07
Tu es dégoulinant d’eau, t’as l’impression que cette odeur de mort est incrustée sur toi jusqu’à la fin de ta vie, mais la vérité c’est qu’elle est surtout coincée dans ton nez. Tu ne dis plus rien depuis tes derniers ordres. Tu ne fais que garder un oeil sur les jeunes, et les corps. Et tu te tiens prêt à foncer sur un titan s’il pointe le bout de son nez. Les gamins doivent rentrer, toi, tu vois, tu peux rester derrière. A bien y penser, tu préfères même y laisser ta peau que les laisser plus longtemps avec cette vision d’horreur sur le dos de leurs chevaux.

Pourtant vous rentrez. Tu vois Erin disparaître avec un homme et tu ne dis rien, même pas un petit pique d’humour. Ton visage est fatigué et ton teint est de plus en plus maladif. Il faut dire que ta tête continue toujours joyeusement à saigner. Et dès que tu réceptionnes les ordres d’Hayden et du Major via lui, tu grognes. Tu décharges rapidement les corps avec les soldats et tu glisses même un mot au gamin avec le nez cassé pour qu’il aille se fait soigner. Ensuite… tu ne sais pas vraiment, tu vas rentrer, tomber dans ton bain avec une bouteille de gnole et tu aviseras, sûrement.

Pourtant tu ne vas pas aussi loin que tu le penses, sans cheval puisque Tennessee est mort. Tu es déjà en train de réfléchir au fait que tu vas devoir en trouver un autre et que tu risques de te montrer sacrément chiant pour le trouver. Que tu vas râler. Que rien ne sera aussi bien que ton vieux cheval. Et c’est le souci, Elthan, quand on a ton âge et qu’on refuse de vieillir, on ne voit pas que les années sont passées et qu’on est plus dans le coup.

« P’tain, ça dégouline encore. »

Tu grognes. Ton tee-shirt est déjà déchiré, mais le bout que tu utilises pour comprimer ta tête déborde de sang. Dans un grognement clairement mécontent, tu te débats, tu retires les harnais du haut de ton équipement pour retirer l’entièreté de ton haut en tissu. Si ça permet de laisser tes muscles visibles, ça ne cache pas les bleues qui commencent à fleurir et les écorchures, ni même les vieilles cicatrices. Ne nous le cachons pas, Elthan, tu n’es plus beau depuis des années.

T’es en train d’avancer en grommelant, ton sourire charmant et charmeur rangé bien au fond de tes poches, quand tu aperçois une silhouette que tu connais. Tigern. Merde c’est vrai que sa soeur était là. Et toi t’es juste… absolument pas présentable. Pourtant, tu mets de côté le fait que tu aurais voulu continuer à l’éblouir (ou à essayer) et tes chances qui retombent à zéro de la revoir (qui veut voir un vieux type abîmé et grognon ?) pour aller vers elle en imaginant ce qu’elle fait ici.

« Salut Tigern. Tu lui fais un mouvement de tête pour éviter de la salir de tes mains, et tu essaies de prendre une voix rassurante pour lui expliquer. On rentre d’escapade, t’inquiètes pas, il n’y a pas eu de souci. Erin va bien, aussi, peut-être quelques bleus, mais plus de peur que de mal, je pense vu comment elle s’est bien défendue. Tu lui adresses un demi-sourire à moitié caché sous le t-shirt qui retombe un peu devant ton visage et le sang qui te fait des peintures guerrières. Si tu la cherches, elle doit être vers la porte, elle était avec son copain de la garnison. »

T’en sais rien, de la relation d’Erin et de ce type, mais t’as vu comme il la regardait. Tu connais cet éclat dans les yeux d’un homme, voilà tout.
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Tigern Mahon
Tigern Mahon
Tigern Mahon
« military police »
+ MESSAGES : 15
Tigern Mahon
Ven 15 Mai - 20:50
Ils étaient tous agités à la maison, depuis qu’ils avaient appris pour Erin, pour cette mission. Evidemment, lorsqu’elle, Ezechiel et Kaiden quittaient les murs pour des missions plus … normales et régulières, l’inquiétude s’emparait toujours de tes parents, mais aussi de Mars, et tous les autres. Même les enfants semblaient comprendre à la longue malgré leur jeune âge, et semblaient toujours bien plus calmes dans ces moments-là. Néanmoins, celle-ci n’était pas normale. Et toi, dans des conditions pareilles, tu n’avais pas pu te résoudre à retourner à Yarckel. En fait, aussi tôt que possible, tu avais fait envoyer un messager pour prévenir que tu prenais un congé, et puis, tu avais pris sur toi de rejoindre Trost en disant à tes parents que tu serais là pour Erin, quoi qu’il arrive, parce qu’évidemment, votre mère s’était mise à inventer tout un tas de scénarios dans lesquels elle voyait déjà sa grande fille morte, seule et abandonnée en rentrant à Trost, là où sa famille n’était pas. Tu avais promis que tu t’en occuperais. Et tu lui avais surtout dit de ne pas s’inquiéter, parce que, connaissant Erin, elle rentrerait probablement en pleine forme.

Tu avais patienté du côté du QG, donnant un coup de main en attendant, pour ne pas te sentir complètement inutile, et puis, lorsqu’on était venu t’annoncer qu’ils étaient de retour, tu avais tout lâcher pour aller prendre des nouvelles de ta grande sœur. En arrivant, l’agitation t’avais un peu surprise, mais tu n’étais pas tant disposée que ça à jouer de curiosité, tu t’étais mise à chercher Erin, et tes yeux étaient tombés sur Elthan. Un Elthan dans un piteux état d’ailleurs, qui s’approche de toi pour te saluer, et qui te donnes même des nouvelles de ta sœur, qui visiblement va bien, mais qui semble déjà s’être évaporée avec ce type de la Garnison dont tu as vaguement entendu parler par ta mère. « Bonjour Elthan … rude journée, à ce que je vois. » Tu ne manques pas de grimacer, Tigern, autant à cause de l’odeur qui flotte dans l’air que de l’état de sa tête, et de la quantité de sang qui s’en échappe. « Si elle va bien tant mieux … je suppose qu’il saura s’occuper d’elle. » Et puis, tu te vois mal déranger ta sœur si ce fameux type est venue la chercher. Tu dois encore la questionner là-dessus, mais ça attendra. Tu préfères les laisser tranquille, tu sais au moins qu’elle va bien. Assez bien pour avoir filé.

A la place, tu te recentres sur Elthan. Tu finis par t’approcher, et en te hissant sur la pointe des pieds, tu viens attraper ce morceau de tissu trempé de sang pour l’éloigner de sa tête et tenter d’y voir quelque chose … en vain. « J’étais en train de donner un coup de main dans le bâtiment d’en face avec le matériel médical. Viens, je vais voir si on peut te trouver de quoi soigner ça. » Et tu viens appuyer à nouveau le tissu sur son crâne. « Tu pourras prendre une douche, aussi, j’ai vu qu’ils avaient fait ramener des uniformes dans certaines des caisses de ravitaillement. » Et tout en parlant, tu le guides dans un bâtiment qui a été réquisitionné depuis quelques jours visiblement, une auberge, dans laquelle les soldats se reposaient, se lavaient, et entreposaient différentes choses pour ne pas saturer le QG.
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Elthan Varen
Elthan Varen
Elthan Varen
+ MESSAGES : 45
Elthan Varen
Ven 15 Mai - 22:33
Tu t’apprêtes à partir aussi vite qu’elle disparaîtra de ta vue pour aller chercher sa soeur. T’es pas très… réunion de famille toi, et tu sais que chez les Mahon c’est des gens unis. Puis bon, tu ne vas pas te vider de son sang sur le gravier pour ses beaux yeux, non plus. Si ? Bon peut-être que t’en serais capable, mais t’as pas besoin d’y penser quoi.

« Ouais, un peu. Ce n’était pas mon jour… Tu marmonnes avant de relever un drôle de regard sur elle quand elle parle de laisser sa soeur aux mains de son copain. Y’a pas de raison, puis elle a du caractère, Erin, je m’en fais pas trop pour elle. »

Sauf quand elle est dans la main d’un titan, par contre, mais ça, tu te retiens de le lui dire. A la place, tu la regardes, et tu te demandes si c’est convenable de lui proposer de faire quelque pas avec toi. Nan parce que tu pues toujours et que t’es plus rouge que couleur peau hein. T’es même pas bien rasé, quelle vie. Et t’as même pas le temps de te décider, elle vient vers toi, elle se lève pour atteindre ton crâne et tu la laisses faire sans comprendre. C’est quand elle parle de soin que tu commences à comprendre, mais au mot “douche” que tu émets un véritablement grognement satisfait.

« Je vais finir que tu es mon ange gardien. Que tu lui réponds en lui emboitant le pas la main sur ta tête pour maintenir ton haut. À chaque fois que je te vois, tu me sors d’une situation qui ne me va pas, je veux dire. Et tu lui lances un demi-sourire en coin, en la surveillant des yeux. Je te préviens, je ne laisse pas tout le monde toucher à ma tête, soit tu recouds, soit je suis voué à mourir en me vidant de mon sang pendant que je reviens à pied à Karanes. »

Et il ne vous faut que quelques pas pour arriver dans le bâtiment qui s’est transformé en salles de soins d’urgences. Sauf que les toubibs sont occupés et toi, tu n’aimes pas ça, les médecins. Alors avec une grimace pas très contente, tu attrapes le poignet de la jeune femme en traversant la pièce rapidement en ne répondant même pas à une infirmière qui vient vers toi. Il te faut deux minutes pour dénicher une salle d’eau et tu finis par te laisser tomber dans l’espace douche, assis contre la parois.

« Nan, vraiment les médecins très peu pour moi. Tu te sens de me rapporter de quoi refermer ça ? Je me laisse sous l’eau le temps que tu reviennes, histoire que tu patauges ni dans le sang ni dans l’odeur de titans. Et tu es déjà en train de forcer pour te remettre debout et essayer de retirer ce que tu peux de tes vêtements quand tu t’arrêtes et tes yeux pâles, puissants, se posent sur elle et que tu lui dis, avec une sincérité totale. Je suis désolé, de te demander ça. Tu peux repartir hein. J’serai plus présentable la prochaine fois. »

S’il y en a une, mais ça, c’est une autre histoire.

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Tigern Mahon
Tigern Mahon
Tigern Mahon
« military police »
+ MESSAGES : 15
Tigern Mahon
Sam 16 Mai - 1:19
Et dire que tu étais venue ici pour ta sœur, normalement. En fait, tu as tellement confiance en elle – et tu refuses tellement catégoriquement qu’il puisse lui arriver quelque chose – que tu t’étais attendu à la trouver en forme, à devoir lui expliquer ta présence avant de simplement t’arranger pour la faire rentrer à la maison. Dans ta tête, tout paraissait être aussi simple que ça. Et pourtant, te voilà face à cet homme que tu n’as croisé qu’une fois, et avec lequel tu as bu un verre, passer une soirée calme, agréable, mais c’est tout. Tu pourrais le laisser, Tigern. Tu pourrais juste le remercier de t’avoir renseignée sur ta sœur, et le laisser s’éloigner pour qu’il aille se laver, et se faire soigner, mais te voilà subitement à prendre les devants, et à l’entraîner avec toi dans cette auberge transformée en petit hôpital de fortune.

« Je sais, ma gentillesse me perdra un jour. » Tu fais de l’humour, tiens. C’est toujours ce que tu fais lorsque tu essaies de dissimuler ton inquiétude, lorsque tu refuses qu’elle se lise dans tes traits. C’est qu’il est dans un triste état, tout de même, et même s’il tient debout et qu’il semble toujours être en mesure de faire le fier, toi, tu viens bien que ce n’est tout de même pas brillant. « Ne dis pas de bêtises. » Que tu finis par grogner tout doucement alors que tu pousses la porte du bâtiment et que tu pénètres dans la salle principale, là où quelques médecins et infirmières sont en train de s’affairer. Tu te plantes un instant, comme à la recherche de quelqu’un qui serait susceptible d’avoir le temps de s’occuper de la tête du soldat mais … tu n’en as pas le temps, que le voilà qui t’entraînes avec lui dans l’une des salles d’eau, et qui referme derrière lui avant d’aller s’asseoir dans la douche, contre le mur. « Tu fais l’enfant. » Que tu lâches en plaçant tes mains sur tes hanches, comme sait si bien le faire ta mère lorsqu’elle veut vous faire comprendre qu’elle n’aime pas trop votre attitude. Mais tout comme, tu finis par lever les yeux au ciel en l’observant qui essaie de se redresser et qui se met à retirer ce qui lui reste de vêtements. « Je ne vais pas m’en aller et te laisser te vider de ton sang ici. » Quelle andouille. Comme si c’était ton genre, Tigern, en plus. Non. En fait, tu soupires lourdement, avant de te remettre en mouvement. « Ne bouge pas d’ici. »

Tu fais alors demi-tour, et tu retournes dans la grande salle pour y récupérer un peu de matériel, des linges propres, du désinfectant, des anti-douleurs, et évidemment, une aiguille et du fil. Lorsque tu as tout, tu lances un sourire désolé à la jeune infirmière qu’Elthan à littéralement ignorée en entrant, et tu retournes auprès du soldat, déposant le tout sur le sol, non loin de lui, et puis tu le rejoins. « T’as de la chance, j’ai tout un tas de frères et de sœurs casse-cou à la maison, ma mère m’a appris à recoudre les méchants bobos super moches. Montre-moi. Je vais le faire. Que tu puisses … te débarrasser de cette odeur. Où est-ce que tu as traîné, d’ailleurs ? C’est une infection. »
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Elthan Varen
Elthan Varen
Elthan Varen
+ MESSAGES : 45
Elthan Varen
Sam 16 Mai - 13:57
« Je ne fais pas l’enfant. Tu marmonnes pourtant avec toute l’attitude d’un gamin, avant de te remettre sur tes jambes. Je ne vais pas partir en courant, Tigern… Je n’en ai pas vraiment la force. »

Tu es maladroit, un peu grognon, et en tout cas bien loin de ton charme souriant et piquant habituel. Tu la laisses repartir de la pièce et tu te débats pour retirer tes chaussures, chaussettes et ton équipement. Puis tu déclenches une première salve d’eau chaude sur toi, entraînant des flots de sang dilués avec elle. Ça te trempe, mais quand elle revient, si tu sens toujours la mort, ton crâne et un peu plus accessibles au moins. Et toi tu gouttes sombrement.

« Ça t’évitera de te retrouver dans un bain de sang. Tu lui expliques avant de glisser à nouveau au sol, contre le mur et la laisser approcher. Merci de ton aide. »

Tu le temps sincèrement. Si tu avais imaginé quelqu’un pour te venir en aide, aujourd’hui, ça aurait été sûrement un médecin de passage, peut-être un soldat du corps médical. Mais tu n’aurais absolument pas parié sur elle. Même après l’avoir découverte dans la rue, tu la voyais déjà repartir, chercher sa soeur et détourner les yeux avec dégoûts de toi. Tu t’étais bien trompé sur son compte finalement.

« C’est sur ma tempe, je crois. Tu lui expliques en repoussant tes cheveux en arrière pour montrer une sacrée balafre sur ta tempe qui s’étire jusqu’au cuir chevelu. Je ne me suis pas loupé en tombant… Et quand elle te demande d’où te vient l’odeur, tu lui donnes une partie de la vérité. Les titans avaient rejeté leur repas, je me suis porté volontaire pour aller voir s’il y avait des survivants. Les joies de mon grade, en plus de me faire parler comme un chien par les gamins qui ne me connaissent pas, c’est d’aller mettre les bras dans la merde pour éviter aux jeunes de vomir à leur tour. »

Et t’es aigre, Elthan, ça se sent. Le comportement des jeunes pendant la mission t’a tiré sur les nerfs, mais le regard d’Astrid a fini de te remuer. Tu n’avais jamais eu l’impression d’être tant en décalage avec les plus jeunes. Et pourtant quand tu vois la blonde préparer ce qu’il faut et se pencher sur toi, tu as un drôle de réflexe. Tu viens attraper vivement son poignet et tu l’arrêtes dans son geste pour plonger ton regard dans le sien.

« Je l’ai déjà dit, mais tu n’es pas obligé de faire ça. Tu as le droit de m’ignorer… même si je n’en ferai pas autant. Tu t’es pris un sacré coup sur la tête non ? Je te revaudrai ça, c’est une promesse et je ne faillis jamais à mes promesses. »

Et tu cesses de la retenir. Ton bras retombe le long de ton corps et tu viens même fermer les yeux pour ne pas être tenté de la regarder fixement plus longtemps et la laisser faire son office.
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Tigern Mahon
Tigern Mahon
Tigern Mahon
« military police »
+ MESSAGES : 15
Tigern Mahon
Sam 16 Mai - 14:35
Tu ne vas pas le laisser. Ce n’est pas dans tes habitudes, et surtout, c’est dans ton éducations et tes principes de ne pas abandonner un homme, encore moins un soldat blessé. Il est dans un sale état, et tu le vois. Il est fatigué, aussi, et tu le sens. Tu doutes que tout se soit passé facilement dehors, parce que, tu sais que ce n’est jamais simple. Tu fais parti de ceux à qui on dit souvent qu’ils ne peuvent pas comprendre, néanmoins, c’est oublié que tu as une sœur, un frère et un beau-frère dans toutes ces histoires. Si c’était eux, à sa place, et que tu n’étais pas là, tu aimerais qu’on en prenne soin comme tu vas le faire. Tu te dis que tu peux au moins faire ça par égard pour le soldat qui sert sous tes ordres …

Alors tu déposes tout ce que tu as pris le temps d’aller récupérer. Il est trempé, dégoulinant d’eau mélangée à du sang, mais au moins, quand il soulève un peu ses cheveux, tu as accès à la plaie avec plus de facilité, et tu viens te mettre à genoux auprès de lui pour te pencher dessus. Tu y déposes en premier lieu un linge propre pour éponger le sang qui continue de couler, parce qu’une tête, ça saigne toujours abondamment, tu le sais sans être médecin. Cependant, il vient arrêter ton geste, et tu soupires un peu, avant de baisser les yeux vers lui. « Je sais tout ça. Et je ne vais pas t’ignorer, Elthan. » Parce que ça ne te ressemble pas, et parce que tu en es de toute façon bien incapable, jeune fille. D’ailleurs, lorsqu’il te relâche, tu te remets immédiatement à la plaie, et lorsque tu en termines avec l’étape qui consiste à éponger, tu prends un nouveau linge pour y verser du désinfectant. « Ça va piquer. » Que tu préviens, avant de lui tendre le flacon d’anti-douleur que tu as dénicher. « Bois en une gorgée, une seule, c’est fort, tu vas t’endormir sinon. » Tu le laisses faire, tu prends même quelques secondes de plus, et puis, doucement, tu viens tapoter l’entaille avec le produit alcoolisé pour bien nettoyer, désinfecter, éviter que ça ne tourne mal.

« Je te fais mal ? » C’est une question que tu poses toujours quand tu t’occupes de tes frères et sœurs. D’ailleurs, tu finis par arrêter de venir le torturer avec le produit piquant, et tu te concentres sur l’aiguille, que tu passes aussi sous l’alcool, avant de t’approcher encore de lui, et de lui faire baisser légèrement la tête. Tu es trempée, maintenant, tu baignes dans l’eau tiède, et tu es littéralement contre lui pour y voir quelque chose. « Je vais essayer de faire au plus vite … l’anti-douleur devrait aider. » Du moins, tu espères, parce que, tu prends une grande inspiration et puis, tu piques l’aiguille une première fois dans la peau, non sans une grimace, pour te mettre à recoudre.
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Elthan Varen
Elthan Varen
Elthan Varen
+ MESSAGES : 45
Elthan Varen
Sam 16 Mai - 16:20
Ça te fait quelque chose, d’entendre sa réponse, de la savoir à côté de toi et qu’elle ne veuille pas partir. Qu’elle ne souhaite pas t’ignorer. Il y a, à tes yeux tout du moins, bien des raisons de le faire, mais elle, elle semble penser l’inverse. Et ça, tu vois, t’as beau avoir presque 40 ans, c’est nouveau. Assez pour rentrer tes poumons lourds et ton souffle plus difficile. L’émotion, voilà un de tes pires ennemis, Elthan.

« Ça ira, je suis résistant. Tu lui réponds finalement quand elle parle de douleur. Tu acceptes quand même le flacon et tu en lapes une toute petite gorgée. Ne t’inquiète pas pour moi, fais ce que tu as à faire, je peux encaisser. »

Tu peux et tu vas le faire. Tu refermes tes paupières et tu la laisses se pencher sur toi pour nettoyer la blessure avant de la désinfecter. Et ça fait mal, ne nous mentons pas, mais tu ne bronches pas. Il n’y a que des mains qui se referment en deux poings contre le sol humide de la douche pour continuer tes réactions. Les paupières baissées sur tes yeux, tu encaisses aussi bien que tu le fais toujours.

« Nan, tu es douée tu avais raison. Je pourrais presque me croire en vacances au soleil avec un verre de cocktail dans la main et allongé dans une piscine. Tu marmonnes avec un drôle de sourire mi-moqueur, mi-doux pour elle, sans la regarder encore. Vas-y, ne t’arrête pas pour moi. »

Et elle commence le fastidieux de couture. Parfois tu tressailles, tes mains s’ouvrent et se ferment sur le sol pour ne pas que tu ailles te faire plus de mal, et quelques frissons de douleurs se déclenchent surtout sur la fin de son travail. Tu ne dis rien, tu ne bronches pas et tu la laisses faire les yeux fermés. C’est dire la confiance que tu places en elle, dis donc. Parce que tu aimes les femmes, tu aimes les fréquenter et leur faire la cour c’est une chose, mais ta vie est uniquement et entièrement entre tes mains. C’est rare de te voir baisser tes défenses comme ça.

C’est quand tu sens qu’elle en finit sur ta tête que tu finis par ouvrir les yeux. Tu découvres qu’elle est si proche de toi que sa peau te touche, t’effleures. Qu’elle est trempée et tachée de ton sang. Qu’elle est belle, beaucoup trop même. Et tu as cette réaction complètement instinctive de passer une main dans son dos et la retenir contre toi, pour la regarder.

« Merci. Tu es officiellement mon ange gardien. »

Et tu arrives à lui adresser un petit sourire. Si ton visage vient vers elle c’est pour poser un baiser bien trop sage à ton goût sur sa joue puis tu la relâches. Tu te ramasses accroupis puis lentement, en te retenant aux murs de la douche tu te redresses avant de la regarder plus dans son ensemble.

« Je crois que tu es bonne, toi aussi, pour une douche. Et tu as un léger sourire désolé, peut-être aussi un peu empli de défi, avant de rajouter. J’espère que tu me laisseras t’offrir une nouvelle tenue, ça fera deux sorties de plus avec toi. Pour le bar et ce cadeau. »

Parce que c’est certain maintenant, Elthan. Tu veux revoir cette femme. Tu le veux et tu feras tout pour le faire.
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Tigern Mahon
Tigern Mahon
Tigern Mahon
« military police »
+ MESSAGES : 15
Tigern Mahon
Dim 17 Mai - 17:20
Tu te presses, cependant, tu ne bâcles pas, et surtout, tu tâches de ne pas être trop brutale. Tu sais y faire, hein, mais, tu n’as pas la douceur de ta mère, alors, tu fais attention, tu recouds toute la plaie, sur les quelques centimètres d’ouverture, et c’est lorsqu’enfin, ça te parais relativement convenable que tu tires pour faire un nœud sur le fil épais, avant de couper rapidement et de reculer un peu en soufflant … cependant, tu n’as pas tellement le temps de reposer l’aiguille avec le reste, ou de te mettre à faire un pansement, parce qu’il te retiens à lui, son bras glisse dans ton dos, et tu te retrouves bloquée, surprise durant un instant, avant de soupirer, avec un demi-sourire. « Je ne serais pas toujours là, évite de faire des âneries la prochaine fois. » Et tu laisses venir déposer ce baiser sur ta joue, tu ne réagis même plus à l’odeur de sang et de pourriture qui règne dans la salle d’eau, tu finis juste par soupirer légèrement, et puis, en observant son état, la douche, et même ton état, tu te dis qu’il se passera bien du pansement qui risque de toute façon de s’en aller avec l’eau.

Tu te redresses, tu ramasses tout le matériel au sol, avant de tout poser sur une petite tablette, près de l’un des éviers, au sec. Tu comptes bien aller rendre tout ça, et t’occuper de jeter ce qui devra l’être, mais pour le moment, tu baisses les yeux sur ton chemisier tâché, et humide, sur ton pantalon complètement trempé, et sur tes mains encore pleines de sang. Tu ne t’es pourtant pas battue, mais te voilà dans un triste état, jeune fille. C’est presque aussi désastreux que lui. « La faute à qui ? » Que tu lances. Tu souris, néanmoins. Ce n’est pas si grave, hein, du moins, ça ne le sera pas vraiment si tu parviens à récupérer cette chemise pour la reporter … Il allait probablement falloir que tu fasses appel aux talents de ta mère pour ça, mais, c’était possible. « C’est une invitation ? » Que tu finis par ajouter avant de revenir, de t’approcher à nouveau, tu lèves une main, tu dégages les quelques cheveux qui sont retombés sur la plaie pour l’observer à nouveau, ça ne saigne plus, au moins, et finalement, les points sont plutôt bien réussis. Non vraiment, tu es fière de toi. « Qui te dit que j’ai besoin d’une nouvelle tenue ? Un bon lavage et il n’y paraîtra plus. » Oui et non. Mais tu sais quoi, ton sourire ne t’a pas quitté, et voilà que, soudainement, sans bouger, tu tends la main vers le robinet pour actionner l’eau qui se met alors à se déverser autant sur lui que sur toi.
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Elthan Varen
Elthan Varen
Elthan Varen
+ MESSAGES : 45
Elthan Varen
Mar 19 Mai - 14:32
Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu la retiens contre toi. Disons bêtement que sa présence te réconforte, Elthan. Tu as réussi à faire bonne figure tout au long de la mission, à te contrôler, mais sincèrement tu ne te sens pas au mieux de ta forme. Déjà parce que t’es blessé (et elle t’a visiblement pas trop mal soigné parce que les coulures de sang s’arrêtent), mais surtout parce que tu as perdu Tennessee. C’est con, hein ? Être si mal pour un cheval, mais c’était ton compagnon depuis des années.

« Hm… Si t’es pas là, je pourrai toujours te chercher. Je sais où te trouver à Karanes et dans Sina. »

C’est ça, mon vieux, tu vas traverser la moitié de la fille pour que ce soit ta seule et unique infirmière. Tu te vois bien dire ça à Hayden, la prochaine fois que tu rentreras cassé de mission. Tu risques de te prendre un taquet surtout. M’enfin. Tu repousses l’idée en même temps que tu la relâches et tu réponds à sa question avec un faux sourire angélique. C’est de ta faute, et ça ne t’enchante pas de l’avoir autant salie, mais elle a un côté guerrier, ainsi coloré, qui te plait bien à toi.

« Pourquoi pas… Tu murmures tout doucement, comme si tu espérais qu’elle le prenne comme une invitation. Personne, mais je veux…. »

La suite de ta phrase se fait avaler par la trombe d’eau chaude qui te tombe dessus, et qui te fait te taire aussi vite. Instinctivement, tu recules contre le mur, pour garder les yeux ouverts et la voir comme ça, à côté de toi, sous le jet d’eau, ça ne t’aide en rien à être raisonnable. À la place, tu finis par tendre une main vers elle et l’attirer contre toi, dans tes bras. Et tu te retrouves debout, sanglant, mouillé, sous un jet d’eau chaude avec une superbe jeune femme dans les bras. Mieux que le paradis non ?

« Si ce n’est pas une nouvelle tenue, je t’inviterai manger quelque part. Tu finis par marmonner contre elle, en luttant pour simplement garder tes mains dans son dos. Je veux te revoir autrement que parce que je suis blessé. »

Ça c’est dit. Il faut dire que les douceurs, les mots à demi-voilés, les sous-entendus, ce n’est pas vraiment pour toi. T’es meilleur pour foncer dans le tas que faire des péripéties toi. C’est pour ça que tu es un bon soldat et probablement un homme grossier, mais tu t’en fiches. Tu relâches une main de sa taille pour repousser ses cheveux que l’eau a ramenés sur son visage et tu lui souris.

« Tu es belle. »

En toute simplicité. Grossier, mais honnête, toujours.
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Tigern Mahon
Tigern Mahon
Tigern Mahon
« military police »
+ MESSAGES : 15
Tigern Mahon
Sam 23 Mai - 20:24
Tu es jeune, Tigern, mais tu ne crains pas grand-chose, et surtout, tu n’agis certainement pas comme une enfant. Tu es certainement grandi trop vite, jeune fille, de l’adolescente que tu étais, tu as vite eu fait de devenir une femme, une femme qui sait ce qu’elle veut, une femme qui ne passe pas par quatre chemins, et qui ne tourne pas autour du pot. Tu n’es pas farouche. Tu n’es pas timide. Tu ne baisses pas les yeux face à un homme, et tu ne rougis pas non plus lorsqu’il te plait. Au contraire. Tu le fais savoir. Alors oui. Tu le soignes. Tu t’en occupes. Tu ne bafouilles pas, tu n’es pas gêné de voir cet homme comme tu le vois. Tu n’as même pas le moindre geste de recule lorsque son bras passe dans ton dos pour t’attirer. Non. Toi, tu restes toi-même. Fidèle à ce que tu es.

Tu t’approches, tu l’observes, tu viens même ouvrir l’eau pour la laisser se déverser, autant sur lui, que sur toi. Toujours habillée, te voilà rapidement complètement trempée, sous la douche avec un homme que finalement, tu connais à peine mais face auquel tu n’as aucune crainte. Pas la moindre envie de fuir, ou même de reculer. D’ailleurs, tu le laisses encore une fois t’attirer jusque dans ses bras, et tu y restes, en lui offrant ce demi-sourire parfaitement adorable. « Ça me va… » Que tu finis par murmurer. De toute façon, il était censé t’inviter à boire un autre verre, alors, un dîner en plus, un dîner en moins. Tu ne refuseras pas. Et lorsqu’il vient repousser quelques mèches de tes cheveux, pour te glisser ce compliment, le plus simplement du monde, Tigern, tu souffles légèrement. Parce que, ça te plait. Parce que tu n’as pas besoin qu’on vienne à toi pour jouer sur les mots, la poésie, les mots doux, les métaphores à l’eau de rose, ça n’a jamais été ton genre. Tu aimes les choses claires, nettes, faciles à comprendre et qui surtout, ne laissent pas de place au doute. Ça t’ennuie de devoir te poser trop de questions, tu ne veux pas avoir à demander ce que tu dois comprendre exactement lorsque l’on s’adresse à toi …

Et c’est finalement à ton tour de lever une de tes mains pour passer tes doigts sur son visage, une caresse légère, et puis tu repousses à nouveau ses cheveux avant de reculer de ramener tes cheveux en arrière. « Tu devrais profiter de ta douche, maintenant. Il y a des tenues de rechange dans les casiers. »
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