Attack on Titan
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Astrid †
Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
+ MESSAGES : 139
Astrid Eïvinnd
Ven 10 Avr - 17:38
Astrid Eïvinnd Ft. Olga Kurylenko


Nom ▬ Eïvinnd. Nom d'un père qu'elle n'a pratiquement jamais connu.
Prénom ▬ Astrid. Prénom d'origine scandinave qui signifierait "Cavalière divine."
Surnom ▬ Az' ou Astrée, bien qu'elle n'aime pas particulièrement le second.
Age et date de naissance ▬ 3 mars 827, par un matin brumeux et glaciale. Elle a donc 23 ans.
Lieu de naissance ▬ Dans le district de Shiganshina.
Métier / Corps de l'armée ▬ Elle a fait partie de la Garnison pendant 5 longues années avant de démissionner lorsque le Titan colossal a défoncé le mur Maria. Depuis quelques semaines, elle a intégré le Bataillon d'Exploration.
Statut social ▬ Moyen.
Orientation sexuelle ▬ Hétérosexuelle.
Situation ▬ Célibataire mais attirée par l'un des soldats du Bataillon d'exploration.
Groupe ▬ Bataillon d'Exploration.

Caractère ▬  Astrid possède une attitude pour le moins changeante, bien qu'elle soit surtout particulièrement réservée. Elle est avant tout quelqu'un de réfléchie et posée, s'énervant très rarement. Elle n'est pas du genre à laisser la panique l'envahir, préférant rejeter la dose d'adrénaline qui surgit alors en elle pour se concentrer sur ses gestes et ce qui l'entoure. Elle reste calme et patiente malgré les épreuves et les événements se déroulant autour d'elle. Douce et gentille à la base, elle est quelqu'un de très protecteur, ce qui est pour elle son plus grand défaut. Elle s'attache facilement malgré le fait qu'elle essaye de prendre ses distance avec les autres soldats. Parfois, elle est en totale opposition avec elle même, se demandant s'il vaut mieux préserver les gens qu'elle aime en les envoyant chier pour éviter qu'ils ne s'attachent à elle et qu'ils ne la regrettent si un jour elle se fait dévorer par un Titan, ou s'il vaut mieux vivre chaque jour comme si c'était le dernier, aimer et profiter. Généralement, elle choisit la deuxième option. Chaque mort est pour elle un véritable coup dur, mais elle apprend à se montrer plus forte chaque jour passant. Si elle veut rester en vie et combattre pour l'humanité, elle doit apprendre à laisser ses compagnons partir. Elle fait une parfaite confidente et aime beaucoup rire avec les autres. Elle essaye de rester positive et essaye de ne voir que le bon côté des choses, ce qui est parfois très dur lorsque ses compagnons et elle rentre d'une exploration avec des soldats en moins. Malgré ses talents d'épéistes et sa première place lors de la fin de son entraînement, elle n'est pas une femme froide et fière. Elle a plus peur de voir ses amis mourir que de mourir elle même et est très dévouée à eux, si elle a une chance de les sauver elle la prendra. Attention cependant, malgré son tempérament doux et gentil elle peut se montrer d'une férocité extrême. Alors qu'auprès des autres soldats du Bataillon d'exploration, voir de la garnison, elle restera calme et posée, elle s'emporte au contraire très facilement sur les membres de la Brigade spéciale et les villageois qui ne les respectent pas. Dans ses moments là, elle change complètement d'attitude et serait prête à rosser le premier qui leur lancerait la pierre. Elle devient froide et dure, menaçant, s'indignant et se moquant ouvertement d'eux. Face aux Titans, elle reste réfléchie mais peut parfois être téméraire, risquant sa vie pour aider un compagnon ou sauver un villageois.
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Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
+ MESSAGES : 139
Astrid Eïvinnd
Ven 10 Avr - 17:44
Le froid. C'est la première sensation que je ressentis. Arrachée, enlevée, extirpée de force d'un petit cocon chaud et noir, bien douillet et tranquille dans lequel je vivais à l'abri. Je suis gelée, l'air me transperce comme des milliers de petites aiguilles, faisant rougir ma peau. Et des bruits. Tout autour de moi, des chuchotements, murmures et cris que je ne comprend pas. Que se passe t'il? Je ne comprend pas. Et comme muée par une force intérieure, un son me monte à la gorge, j'ouvre la bouche et hurle à plein poumon. On me soulève, me trempe dans l'eau, me rassure, me berce. On m'entoure d'une couverture. Je gigote et gémis, mes petits poings frappant dans le vide, mes pieds essayant de repousser la force qui me tient. J'ouvre les yeux. La lumière est aveuglante, me faisant hurler de plus bel. Quel est cette torture? Tout est blanc, tout est flou. Les gens se pressent autour de moi, de larges visages souriants penchés sur moi gazouillent. J'ai peur. Je hurle. Qui sont-ils? Où est passé celle qui me protégeait? Soudain on me colle le nez sur quelque chose de doux et chaud. J'attrape cette chose et tête avidement. La voilà. C'est elle qui m'a donné la vie, je le sens. Un liquide chaud et sucré s'écoule lentement dans ma bouche. Je n'avais pas réalisé que j'avais faim. Je me sens légèrement mieux, ses mains si douces me caressent tendrement tandis qu'elle me murmure des paroles apaisantes. J'ai du mal à comprendre, je la regarde avec de grands yeux ronds et grands ouverts, maintenant habituée à la lumière. Il y a des gens devant moi. Je ne les connais pas, mais deux visages sont encore plus proches et singulièrement différents. L'un est fatigué et couvert de sueur, il respire l'amour et ses yeux verts me couvent du regard. Ses longs cils retiennent quelques larmes, elle est belle cette femme, avec ses longs cheveux auburn. L'autre est masculin et sale. Les cheveux bruns, les yeux marrons, il est couvert de boue et je sens une odeur âcre de rouille qui s'échappe de ses vêtements. Je ne sais pas ce que c'est. Sa bouche est étirée en un large sourire et il me caresse la joue. Durement éprouvée par ce qui vient de se passer et me sentant en sécurité, je relâche le sein de ma mère et commence à m'endormir. Je discernais un mot, un seul, qui me resterait toute ma vie. " Astrid " Trois jours passèrent. Je ne faisais rien de mon temps à part manger, dormir et gazouiller. C'en était frustrant de ne pas pouvoir communiquer. J'aurais aimé dire pas exemple que je n'aimais pas lorsqu'on me plongeait dans une bassine d'eau tiède pour me frotter vigoureusement. J'aurais aimé dire que je préférais rester avec maman toute la journée plutôt que d'être laissée seule des heures entières dans un petit lit, enfermée et cloitrée. Elle semblait parfois me comprendre, puisque lorsque je pleurais elle venait me voir. Du coup j'en avais fait ma spécialité. Pleurer. Je faisais ça très bien. Mais au bout de trois jours le lait avait un drôle de goûts. Je sentais que quelque chose n'allait pas. Du coup je pleurais, encore une fois. Non pas parce qu'il me manquait quelque chose, mais je sentais la vie de ma mère partir, et je ne pouvais rien faire mis à part alerter quelqu'un par mes pleurs. J'avais peur. Mon père n'était pas encore repartit travailler, il remarqua alors ce qu'il se passait. Tout fut si confus. Je fus arrachée des bras de ma mère qu'on secoua. On fit venir un médecin qui lui donna divers onguents et essaya de la garder en vie. Mais rien n'y fait. L'accouchement l'avait rendu trop faible, elle ne s'en était pas remise. " Je suis désolé " murmura le médecin à mon père, qui me tenait serré contre lui alors que je braillais de toutes mes forces. Il y eut des pleurs, des cris, de la vaisselle cassée. Rien ne pouvait soulager la douleur de mon père. Il me lançait tantôt des regards meurtriers, tantôt des regards plein d'amour. Mais il savait que je ne pourrais survivre sans mère. Il m'emmena chez la soeur de ma mère, femme acariâtre et méprisante. Elle venait elle aussi d'avoir un enfant. Mon père la supplia de me garder pour que je puisse vivre. J'avais besoin de lait. Il mit du temps à la convaincre, elle accepta de mauvaise grâce, mais mon père ne pouvait faire autrement. Membre du Bataillon d'Exploration, il était peu souvent à la maison, et il fallait que quelqu'un veille sur moi. Je sentais que tout était différent même si j'avais du mal à comprendre. Ce sein n'était plus le même, il était froid, et le lait n'était pas bon. Pourtant je dû faire avec durant tout le temps où je fus un maigre bébé...


Je jouais dans les rues avec les enfants du quartier, ceux de ma tante m'ignorant royalement. Je ne savais pas pourquoi mais ma tante semblait me mépriser, comme si elle avait été jalouse de sa soeur et que, celle-ci étant morte, sa jalousie se reportait sur moi. Et sa rancune déteignait sur ses enfants, elle semblait vouloir que je reste seule dans mon coin. Je détestais ma tante et ses enfants, mais j'étais bien obligée de vivre chez eux. Lorsque mon père partait en mission, je me retrouvais alors seule et ma mère n'étant plus là, il me plaçait chez ma seule famille restant. Edward, Egmond, Gisela et Ingrid ne me parlaient guère. J'aurai pourtant pu passer pour leur petite soeur, mais non, ils ne voulaient pas de moi. Finalement, seule Sigrid, la petite dernière jouait avec moi. Mais je savais que cela ne durerait pas longtemps, elle subirait le même lavage de cerveau que les autres. " Eh Astrid attend moi ! " La petite fille courrait après moi alors que je poursuivais un groupe de garçon. Elle était différente de moi, à tout point de vue. Aussi blonde que j'étais brune, elle avait la peau très claire et les yeux d'un bleu turquoise. Au contraire d'elle, j'avais hérité la majeur partie de mes traits du côté de mon père, les yeux marrons, la mâchoire forte et la peau qui dorait facilement au soleil. " Pourquoi tu me suis encore Sigrid? " Je m'étais stoppée dans mon élan et m'étais tournée, les mains sur les hanches. Mais elle n'eut pas le temps de répondre, les cloches sonnèrent soudainement. " Le Bataillon d'Exploration est de retour ! " Criais-je, excitée à l'idée de revoir mon père. Et sans attendre, je fis demi tour, laissant ma cousine au milieu de la rue, seule. Tout le monde se pressait pour voir entrer ceux qui étaient pour moi des héros. Je savais déjà qu'une partie de la population ne les considérait pas comme telle, mais je m'en fichais. Mon père était mon héros. Poussant le troupeau de villageois qui s'amassait comme des mouton, je me faufilais jusqu'au premier rang, sourire aux lèvres et sautillant sur place dans l'espoir de voir mon père. Malgré tout, je ne pus m'empêcher de grimacer en voyant les blessures de certains soldats. Certains portaient des écharpes, d'autres des bandages imbibés de sang. Il manquait des membres à quelques soldats. J'avais la nausée, mais je décidais de rester forte devant ce macabre spectacle. J'entendais les autres murmurer et cracher leur venin sur eux. " Regarde moi ça. C'est que de la chair à pâté " " Ouais c'est sûr, v'là à quoi nous serve nos impôts, à engraisser les Titans. " Je me tournais vers eux et leur jetai un oeil glacial. Cela fit rire les deux hommes. " Eh regarde cte mioche, je crois qu'elle nous a entendu. " " Et alors? Tu l'as dit, c'est qu'une mioche, que veux-tu qu'elle nous fasse? " Mâchoire serrée, je lui collais alors un coup de pied dans le tibia, arrachant un cri de douleur à cet infâme porc. " Un jour quand les Titans entreront en ville vous serez heureux d'avoir des soldats de ce genre pour sauver vos fesses bien grasses. " L'homme éclata d'un rire sonore tandis que mon père sautait de cheval pour me rejoindre. Il me prit dans ses bras, sous le regard à la fois haineux et moqueur du villageois et m'emporta avec lui avant que je n'ai le temps de parler. De dépit et toujours énervée, je fis un geste grossier en direction des deux marchands avant de me concentrer sur la présence de mon père. Le nez dans le cou de mon père, je respirais avec plaisir son odeur musqué, à laquelle se mêlait la sueur, la saleté et le sang. J'avais l'habitude de cette odeur, mon nez ne se fronçait plus sous l'odeur acre et rouillé de ce liquide rouge. Je détachais ma tête de son épaule pour le regarder en face. " Papa. C'était comment dehors cette fois? " Il resta silencieux quelques minutes, l'un de ses bras puissant me tenant fermement contre lui, l'autre guidant son cheval par la bride dans les rues. " C'était magnifique Astrid, comme toujours. " Mais son regard était un peu éteint. Mon sourire s'éteignit. " Papa. Qui est mort aujourd'hui? " Le soldat s'arrêta et attacha son cheval, prenant soin de prendre son temps. " Tu es futée Astrid. Mais ce n'est pas une question à laquelle je répondrais. " Je fis la moue mais acquiçais. Je savais qu'il n'aimait pas parler de ça, mais je n'aimais pas le voir dans cet état. Nous étions rentré à la maison, il ôta sa cape et s'assit sur une chaise avec moi sur ses genoux. La maison était horriblement silencieuse, mais depuis que maman était parti c'était comme ça. Je fis un long câlin à mon père avant de reprendre sa cape sur mes genoux pour observer le blason des Bataillons d'Exploration. " Dis Papa. Tu crois que je pourrais un jour sortir de ces murs? " " Astrid... " Mon père me releva le visage pour que je le regarde dans les yeux. Il était à la fois fatigué, peiné, mais heureux de me revoir. " Je ne te cache pas que s'engager dans les Ailes de la Liberté provoque un certain plaisir. Voir toutes ces étendues, ces plaines immenses et ce ciel à perte de vue, sans aucun murs pour nous gâcher la vue... C'est merveilleux. Et courir, monter ce cheval qui file à toute allure pour nous emporter vers d'autres horizons... C'est indescriptible. " Il fit une petite pause et prit la cape de mes mains. " Tu pourrais sortir Astrid. Mais je ne le souhaite pas. Et ta mère ne l'aurait pas souhaitée. Tu n'as que six ans, tu n'es pas assez mûre pour comprendre, peut-être est-ce une erreur de ma part de te dire ça. Mais dehors, en plus de ces étendues magnifiques, il y a des monstres... Tu as vu les dégâts qu'ils causent à certains soldats. Je ne t'en dirais pas plus, je ne voudrais pas te faire peur. Mais promet moi de ne pas t'y engager s'il te plait... " Je baissais les yeux, ne sachant que répondre. A 6 ans, on ne sait pas ce que l'on veut faire de sa vie... " D'accord Papa. " Mon père sourit. " C'est bien ma fille. Tu sais que je t'aime? " Je lui souris et replongeais dans ses bras, heureuse comme une reine.


Astrid va chercher du bois ! " mugit ma tante, les bras encombrés à cause de son dernier enfant. Je soufflais mais hochais la tête acceptant de prendre en charge cette tâche. Prenant le panier, je sortis de la maisonnée et me dirigeais vers le mur Maria afin d'aller dans les bois à l'entrée de la ville. Cette tâche allait me prendre beaucoup de temps, mais cela allait me permettre de penser à autre chose. Cela faisait des années que Sigrid ne me parlait plus, j'étais toujours seule. Je n'aimais pas être seule, mais je préférais ça plutôt que de me mêler aux autres enfants, qui, pour la plupart d'entre eux, ne faisaient que critiquer et rabaisser les membres du Bataillon d'Exploration. Je m'étais déjà battue plusieurs fois. A chaque fois que mon père me voyait en rentrant de mission il me disait de ne pas y prêter attention. Mais c'était plus fort que moi. " Ne les écoute pas. Un jour ils prendront conscience de notre importance. " M'avait-il dit un jour en soignant mes bleus. " Oui quand un Titan aura surgit dans la cité. " Mon père avait souri. " S'il leur faut ça pour les convaincre... " Je mettais quelques branches dans mon panier et levais la tête vers le ciel, me demandant quels horizons mon père avait découvert aujourd'hui. A ce moment, la cloche retentit. " Papa. " Murmurais-je. Je pris le sac et couru vers mon district afin de saluer le Bataillon, mais arrivées sur place, ils avaient déjà disparu. Je couru alors vers la maison. " Papa? " Appelais-je en ouvrant la porte à la volée. " Papa tu es là? " Le silence répondit. Prise d'un malaise, je me mis à courir en direction de la maison de ma tante. * Il a dû voir que je n'étais pas là alors il est allé chez Maggie. " Je montais les marches quatre à quatre et ouvris la porte à la volée. " Papa? " Je vis alors le regard peiné de Sigrid, puis les yeux méprisants de ses frères et soeurs et enfin le regard dur de ma tante. Elle me lança alors un morceau de chiffon, tâché de sang. " Ton père est mort. Un soldat m'a demandé de te donner ce truc ignoble. J'allais le brûler. " Je dépliais le bout de tissu, révélant le blason du Bataillon. J'observais, en état de choc, le tissu encore mouillé et poisseux. " Non... " Les fagots de bois tombèrent sur le sol dans un fracas, et je m'enfuis de la maison, hurlant et pleurant, tandis que ma tante criait " Tu n'as ramené que ça comme bois petite fainéante?! " J'avais 13 ans.


Il ne me fallut attendre qu'un an avant d'intégrer les brigades d'entraînement. Ce fut une année longue et pénible. Ma tante et ses enfants étaient devenus pour moi un véritable calvaire que je ne supportais plus. Je ne pouvais vivre seule dans la maison de mon père, cela me rendait malade, j'avais si peur dans cette maison, seule au milieu de souvenirs. Je m'y rendais parfois pour y pleurer à mon aise et pour réfléchir à ce que j'allais faire de ma vie. Je ne savais pas à qui me confier, de ce fait je me parlais à moi même. J'avais promis à mon père de ne pas intégrer les Bataillons d'Exploration, mais cela ne voulait pas dire que je ne pouvais pas aller dans la Garnison ou la Brigade spéciale. Mon choix était fait. Je ne voulais pas rester au sol. Je ne voulais pas être inutile. Je n'avais aucune envie d'être femme au foyer, artiste ou marchande. Je ne voulais pas être fermière ou cultivatrice. Je voulais être soldat. Faire de ma vie quelque chose, protéger tous ces citoyens, même si ne me trouvait finalement aucune utilité. Comme ça, le jour où ils auront besoin de moi, ils s'en souviendront, ils se souviendront de toutes leurs inepties, lorsque je les laisserais crever dans la bouche d'un Titan... Non. Je secouais la tête. Mieux valait les aider, et après ils seraient en adoration devant moi, rampant et honteux. Oui c'était une meilleure punition. Je rassemblais quelques affaires dans un sac. Oh ce n'était pas grand chose, un médaillon qui avait appartenu à ma mère, un carnet de dessin et le bout de tissu qu'avait fièrement arboré mon père un jour. Je m'arrêtais sur le pas de la porte, embrassant la pièce du regard avant de la quitter définitivement. Plus rien ne me retenait ici désormais, mais j'avais énormément de peine à quitter cette maison. Pourtant, je savais ce que mon père m'aurait dit en cet instant. " Il faut oublier Astrid, c'est le meilleur des choix. Oublier et vivre chaque jour comme si c'était le dernier. " M'avait dit mon père, un soir où il était rentré en ayant perdu d'autres de ses compagnons. " Mais Papa... " Avais-je répondu doucement. " Si tu les oublies, qui se rappellera qu'ils ont aidés à sauver l'humanité? "


District de Shinganshina ! Je veux protéger les citoyens et prouver que nous ne sommes pas de la chair à Titans ! " criais-je haut et fort, regardant l'instructeur droit dans les yeux. Celui-ci regarda d'un air hautain et grave mon salut avant de passer à quelqu'un d'autre. Je venais de passer le premier test pour entrer dans la Brigade d'entraînement, et il me restait encore bien du chemin à parcourir avant de devenir un parfait petit soldat. Mais je n'avais aucun soucis à me faire. Je savais que j'étais capable d'aller jusqu'au bout. J'avais en moi cette soif d'apprendre et de me battre afin de pouvoir rabattre le caquet de toutes ces petites personnes qui restaient dans leur village sans rien faire et qui se moquait des morts et des gardes.


Tu vas allez dans quel bataillon Az' ? " Assis sur le plancher des petits cabanons qui leur servaient de dortoir, un jeune homme levait les yeux sur moi, guettant ma réaction. Accoudée sur la balustrade, je regardais loin devant, observant l'environnement et réfléchissant. " J'sais pas Casey. " Murmurais-je doucement. " Oh par pitié ! Tu as fini première de ta promotion ! Ne me dis pas que tu ne vas pas intégrer les Brigades Spéciales ! " Se récria une voix glaciale et agacée qui se tenait derrière moi. Je me retournais, fixant la jolie rousse du regard. " D'après ce que je sais les dix premiers ne sont pas obligés d'aller lécher les bottes du Roi je me trompe? " Répliquais-je agacée. " Excuse moi d'avoir terminée dans les dix premiers et d'avoir fait volé en éclat tout tes rêves Lucile. " La rousse renifla, méprisante. Je savais très bien que son but en s'engageant dans l'armée avait été de se rendre auprès du Roi, l'endroit le plus sécuritaire. " Tu as fini LA première. " Rectifia t'elle. " Et alors? " M'emportais-je. " Tu crois sérieusement que les Titans vont s'amuser à chercher qui est le plus fort ou le plus faible ? Ils s'en prenne à tout le monde ! Je ne suis pas plus à l'abri qu'un autre ! " Je tapais du pied, agacée et prête à partir dans un énième débat houleux avec elle lorsque Grishka s'interposa. " Arrêtez s'il vous plait ! On dirait que vous ne savez faire que ça ! " Je baissais les yeux sur la petite et frêle blonde qui tenait devant moi. " Ça fait quatre ans qu'on est ensemble, que l'on vit ensemble, que l'on dort ensemble, que l'on trime ensemble... Je pense qu'on est maintenant assez mûre et réfléchi pour pouvoir parler posément non? " Je soufflais et retournais à mon post d'observation. " Ouais plus pour longtemps. " Maugréais-je, acerbe. Je ne voulais pas l'exprimer à haute voix, mais Casey, Lucile et Grishka avait été presqu'une famille pour moi pendant ces quatre longues années. Avec des hauts et des bas, des fous rires et des engueulades, des disputes et des réconciliations. Ils m'avaient fait oublier mes peines, la maisonnée de ma tante et avaient ravivé en moi un sentiment que j'aurai préféré laisser disparaitre: l'attachement. Car je savais que s'attacher à un ou plusieurs soldats, c'était prendre le risque de perdre pied lorsque celui-ci tombera sur le champs de bataille. C'était prendre le risque de n'avoir plus que de lui, un petit morceau de chiffon tâché de son sang. " Qu'est-ce que tu veux dire? " Bredouilla Grishka. Je poussais un soupir. " Tu sais très bien ce que je veux dire. On a passé quatre superbes bonnes années ensemble. Mais maintenant c'est fini la rigolade. On a dix-huit ans ! L'heure est pour nous de décider quel bataillon nous allons rejoindre. Il ne faut pas se leurrer Ka' on va être séparé. D'ailleurs... " Je la fixais droit dans les yeux. " Je sais très bien que tu vas aller dans les Brigades Spéciales. " " Quoi? " Hoqueta Lucile en décroisant les bras et en s'approchant. " Depuis quand? " "Depuis que sa mère a su qu'elle avait fini sixième de la promo.. " Dis-je en haussant les épaules, comme si cela paraissait évident. Grishka ne savait plus ou se mettre face au regard mécontent de la rousse. " Lucile arrête un peu ta mauvaise tête. " Casez s'était relevé et se tenait devant elle les mains sur les hanches. " Tu n'as pas à lui en vouloir tout simplement parce qu'elle a fini avant toi. " La jeune fille rosit mais se reprit et s'écria vivement. " Oh ça va toi ! Tu as fini second, tu vas pouvoir aller dans les Brigades Spéciales aussi ! " Le jeune brun haussa un sourcil, visiblement mécontent, mais il finit par hausser les épaules. " Pour ce que ça m'apporte. Je ne vais pas dans les Brigades Spéciales. Je m'engage dans le Bataillon d'Exploration. " Grishka poussa un cri d'effroi tandis que Lucile et moi le regardions la bouche ouverte. Je la refermais cependant bien vite et retournais m'accouder sur la balustrade pour me perdre dans mes pensées, tandis que Lucile, Grishka et Casey se lançaient dans un long débat, les deux filles tentant vainement de ramener le jeune homme à la raison. Je n'aurais su décrire dans quel état je me trouvais. Doucement, je me laissais glisser sur le sol pour m'assoir, laissant mes jambes se balancer dans le vide. C'était évident. J'aurai dû m'en rendre compte. Casey rêvait de sortir, il en avait marre de ces murs qui l'opprimaient..Et je ne pouvais que le comprendre... " Alors Az'. Où est-ce que tu vas aller? " Je détournais la tête vers la voix, encore perdue dans mes pensées. Je ne m'étais pas rendu compte que la dispute avait pris fin et que le soleil s'était couché. Les filles avaient fini par capituler et été parti manger, laissant Casey seul à mes côtés. " Tu n'as pas cherché à me dissuader d'aller dans le bataillon. Dois-je comprendre que tu vas m'y suivre? " Il me regarda en souriant tendrement. J'eus un sourire triste et détournais la tête. " Non. " Chuchotais-je d'une voix à peine audible. " Ah... " Je le vis baisser la tête, peiné. " Ce n'est pas que je n'en ai pas envie. " Dis-je précipitamment. " Mais... Vois-tu, j'ai fait une promesse à mon père... Je lui ai juré de pas m'engager " J'avais le coeur serré, c'était la première fois que je parlais de ma famille à quelqu'un. Bien que je sois quelqu'un de protecteur et doux, je ne m'étais jamais réellement confiée, préférant m'amuser et rire avec mes amis. Je sortis d'une de mes poches la blason de mon père, donné 5 ans plus tôt. " Papa faisait parti du Bataillon d'exploration. Un jour après être rentré d'une mission qui l'avait beaucoup éprouvée, il m'a fait juré de ne pas y aller... " Casey haussa un sourcil surpris, puis il posa sa main sur la mienne. " C'est tout à ton honneur, je suis désolé pour ton père. Mais toi, que veux-tu? " Je baissais les yeux sur nos mains, gênée. " J'ai... Je ne veux pas briser cette promesse, même si dans mon fort intérieur je crois que je préférerai intégrer le Bataillon d'exploration... " " Que vas-tu faire alors? " Je relevais la tête pour regarder les murs se dresser au loin avec tristesse. " Eh bien... Les Brigades Spéciales ne m'intéressent pas, je ne comprend pas le principe de laisser les plus forts aller lécher les bottes du Roi et faire des pirouettes. Cela doit-être ennuyeux à mourir. Après l'Exploration... J'en ai tellement envie. Voir toutes ces étendus, ces plaines et ces rivières dont me parlait mon père. Et cette grisante sensation de liberté... " Je m'interrompis pour lever les yeux vers le ciel qui s'était assombris, et où brillaient des centaines d'étoiles. Seul le vent venait troubler le calme qui s'était installé, venant faire s'envoler mes mèches. " La Garnison semble être un bon compromis. Je serai entre les deux. Prête à donner main forte. " Je sentis la main de Casey se serrer sur la mienne. " Je serai toi... J'irais tout de même dans les Bataillons d'Exploration. "


Ceux qui veulent intégrer le Bataillon d'Exploration, qu'ils restent ! Les autres, vous pouvez disposer ! " S'écria le Major. Je serrai les poings et les dents, me revenant en mémoire la promesse de mon père et la discussion de Casey la veille. Le discours du Major des Bataillons d'Exploration avait été bref, précis, mais véhiculait l'horreur que vivait ses soldats. * Tu m'étonnes qu'il n'y ai presque jamais personne qui veuille entre dans leur rang * pensais-je surprise. Mais il était vrai qu'un soldat et un Titan ne faisait pas bon ménage. Je voyais défiler toutes ces personnes qui désiraient échapper au funeste sort que leur réservait ce bataillon. Grishka et Lucile avait décampé dès que possible. Et moi je restais là, figée, incapable de prendre une décision. Je voyais le dos droit et fier de Casey qui n'avait pas bougé d'un poil. Mon coeur battait à tout rompre et ma respiration s'accéléra. Je sortis le blason de mon père, et regardais une dernière fois le dos de Casey. " Pardonnes moi... " Murmurais-je, les yeux plein de larmes. Et je tournais les talons.


Du haut du mur du district de Shinganshina, je regardais d'un air blasé une petite foule de Titans amassée au pied du mur. Je soupirais, lasse. La Garnison n'était pas ce à quoi je m'attendais. A vrai dire... Je ne savais pas vraiment à quoi je m'étais attendue. Cela faisait deux ans que j'avais intégrée l'armée, toujours est-il que je m'ennuyais ferme. Ma seule distraction était de voir les têtes idiotes que ces saletés de bête se payaient. Je frémis d'horreur. Certains faisaient réellement peur à voir. Je passais la majeure partie de mon temps à me demander dans quel état je serai si jamais je devais me trouver face à l'un d'eux. Serais-je prête à en massacrer un sur le champ? Regarderais-je les autres se faire dévorer? M'enfuirais-je? * Non * Je serrais les poings. Je m'étais engagée. Je ne resterais pas là à regarder les autres mourir sans rien faire... Alors que j'étais dans mes pensées, la cloche retentit. " Le Bataillon d'Exploration ! " Je me dirigeais au plus vite vers l'entrée pour accueillir les membres. Me glissant jusqu'au devant de la foule, je scrutais les regards, à la fois excitée et stressée. Soudain, son cheval se détacha de la foule pour venir à ma rencontre. Je poussais un soupir de soulagement et me précipitais dans ses bras, l'embrassant à pleine bouche. " Casey... " Murmurais-je tendrement en enfouissant mon nez dans son cou afin de respirer son odeur. Le souvenir fugace de mon père rentrant de mission me revint à l'esprit, mais je le chassais bien vite. " Comment va ma petite soldate préférée? " Me murmura t'il à l'oreille avant de m'emmener dans sa maison.


Navrée Astrid... C'est tout ce que nous avons pu rapporté de lui. " Me murmura le Caporal en me tendant la cape et le blason de Casey. La gorge nouée, la mâchoire crispée et les yeux rivées sur la cape tachée de sang, je ne disais un mot et ne bougeais pas, encore sous le choc. Nous étions au milieu de la rue, je venais accueillir encore une fois le Bataillon, mais cette fois ci, mon compagnon n'était pas là. Les villageois avaient le regard rivé sur moi, guettant ma réaction, mais je m'en moquais. Avec des gestes d'automates, je tendis les bras pour prendre ses affaires et repartis d'un pas trainant vers notre maison. Lorsque j'ouvris la porte, le même sentiment de désespoir qui m'avait accueillit il y a de cela des années, lorsque j'avais perdu mon père, était là. Je suffoquais et me laissais tomber sur le sol, roulant en boule la cape de Casey pour la porter à mon visage et sentir encore son odeur. Les larmes roulaient sur mes joues, mais je n'éprouvais aucune rage, ni envers les soldats qui étaient revenus vivants, ni envers Casey. Il avait décidé de poursuivre son rêve, je savais qu'il n'avait pas voulu me laisser. Je poussais un long râle, agonisant et me roulais en boule sur le sol, sanglotant telle une enfant. J'étais de nouveau seule, Griska se trouvait au sein du mur Sina, tandis que Lucile se trouvait au district de Stohess. Elles avaient eu raison, j'aurais dû l'empêcher d'y aller, du moins une part de moi essayait de s'en convaincre... La fatigue me gagna et je finis par fermer les yeux, gonflés et brulant. " Pourquoi... " Murmurais-je abattue. Il avait réussi à survivre pendant trois ans, pourquoi pas plus...


Je marchais sur le mur Maria, faisant les cent pas et vérifiant l'état des canons avec une nouvelle recrue. Cela allait faire deux ans que Casey était mort. J'avais fini par vivre avec, à me relever, même si c'était dur. Je savais qu'un jour ou l'autre cela devait arriver. Casey et moi nous nous y étions préparer. Mais cela faisait toujours du mal. J'avais décidé de vivre à fond, de ne pas mépriser les autres soldats. De rire, sourire, avoir des amis, même si un jour ils devaient me quitter. A quoi cela servait-il sinon? De vivre sans attache... Et soudain un tremblement de terre. Et un éclair. Je tombais au sol ainsi que plusieurs autres membres, surprise. Là bas. Derrière le district de Shinganshina, il y avait une épaisse fumée, noire, épaisse. Les yeux écarquillés, les tempes vrillant sous le sang affluant à cause de l'adrénaline, je surveillais l'étrange phénomène. La peur prenait doucement place en moi, s'insinuant sournoisement dans chacun de mes membres tandis qu'une forme se dressait. De là où nous étions, nous ne pouvions rien voir de précis. Par contre, lorsque le mur vola en éclat, faisant jaillir d'énormes morceaux de rocs et provoquant un bruit assourdissant, là nous comprîmes. Les Titans allaient entrer. Il fallut quelques secondes avant que nous reprenions nos esprits. Je secouais la tête et me relevais, criant à plein poumon. " Envoyez un messager au district de Trost ! Les Titans sont entrés à Shingansina ! " Puis je sortis mes poignets et utilisais mon équipement tridimensionnel pour descendre dans le district. Je courrais dans les rues, allant à l'encontre des villageois qui se ruaient vers le Mur Maria. Ma tante et ses enfants se trouvaient près de la porte, bien que je ne les appréciais pas, je ne pouvais les laisser là. Je passais avant tout dans la maison qui m'avait hébergée, Casez et moi, afin de prendre mon sac et mes croquis, seul chose qui me restait de Casey avec sa cape et son blason. La maison se trouvant tout près du mur Maria, j'avais donc assez de temps pour y passer. Je pris rapidement quelques autres babioles et repartis en direction de la brèche. Mais je finis par m'arrêter. ILS étaient entrés. ILS étaient là, devant moi, écrasant, détruisant les maisons, et surtout, arrachant les villageois au sol pour les avaler. J'eus le souffle coupé en en voyant un près de l'habitat de ma tante. Un rapide calcul me permit de dire que ce serait du suicide de chercher à m'y rendre, trois autres Titans arrivant à côté. Les cris d'horreur et de douleur fusaient. J'avais si peur... Mais je me ressaisis. Je devais aider les autres à rejoindre le mur, et si Casey et mon père avaient réussi à affronter ces choses... Alors j'y arriverais. Je tirais mes grappins vers la cheminée d'une maison et m'y laissais porter, observant les alentours. Il y avait peu de soldats, sans doute avaient-ils pris peur, ce qui était compréhensible mais peu rassurant. Je ne pouvais pas me jeter à corps perdu au milieu de ces monstres, par contre, je pouvais en éliminer un solitaire. L'un d'eux approchait, sans doute attiré par la masse d'humains grouillantes qui se faufilait vers la porte. J'essayais de ne pas prêter attention à ceux qui se faisait dévorer, mais c'était tellement dur... Leur cris résonnaient dans mon crâne. Je sortis mes lames et m'élançais alors, pleine de rage, vers un Titan de 6 mètres qui venait d'attraper un gros marchand qui hurlait à plein poumon. Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais plus entraînée, mais mes réflexes revinrent bien vite. Il le fallait de toutes manière. Tournant au coin d'une rue, je m'élançais dans les airs et, avec un cri de rage, lui sectionnais la nuque. Il s'effondra, relâchant l'homme qui s'enfuit en beuglant. " Dites pas merci surtout vieux porc... Ah mais c'est dégueulasse... " Dis-je avec une moue dégoutée en essuyant ma main pleine de sang. Mais il était trop tôt pour songer à ça. D'autres Titans approchaient et vite. J'en éliminais deux autres avant d'être attirée par le cri d'une fillette, prostrée devant le cadavre de sa mère. Debout sur le toit d'une maison, j'inspectais ma réserve de gaz. Il ne me restait presque plus rien. J'aurais dû éviter de trop m'éparpiller, mais les Titans arrivaient et en nombres, je ne pourrais plus m'attarder longtemps. Cependant lorsque mon regard se posa sur la gamine, mon sang ne fit qu'un tour. Pas une personne ne l'empoignait pour la tirer avec elle. Tous courraient pour sauver leur peau sans chercher à aider les autres. Je grinçais des dents en la voyant relever la tête pour voir un Titan s'approchait d'elle. Consciente du danger avec le peu de gaz qui me restait, je décidais néanmoins d'aller la sauver. Puisant dans les réserves, je filais à toute allure, slalomant entre les maisons et évitant un Titan de justesse. Mon coeur s'accéléra et je poussais un gémissement mais je repartis immédiatement. Accrochant mon grappin sur son dos, je fis le tour et sectionnais la nuque du Titan, priant pour qu'il ne s'effondre pas sur la petite fille. Mon gaz me lâcha alors et je chutais. Légèrement sonnée, une coupure au dessus de l'oeil, je me relevais pourtant vite et pris la gosse dans mes bras après avoir jeté un oeil derrière moi. Les cris se faisaient de plus en plus perçant, comme si une autre horreur s'était produite. Mon attirail me ralentissant, je détachais ma ceinture pour me délester, ne gardant en main qu'une lame. " Accroches toi bien " Dis-je à la petite en la prenant à bras et en commençant à courir le plus rapidement possible vers le mur, qui n'était plus très loin. Mes jambes étaient lourdes et je me sentais couverte de transpiration, dù à la peur, à la rage et à la fatigue. Je vis les membres de la garnison pousser les canons afin de tirer sur les Titans qui s'approcheraient de trop près. Soudain, ils se mirent à pousser des cris de plus en plus aigus, et je me tournais afin de voir ce qui causer ce grondement soudain sous mes pieds. Ce que je vis me sidéra. Un Titan de 15 mètres venait d'apparaître au bout de la grande avenue qui menait au mur Maria. Il était couvert de sortes d'écailles brunes et avait une posture pour le moins étrange. Je me retournais, courant encore plus vite. Je ne savais ce qu'était cette chose, mais mieux valait ne pas en faire sa connaissance. La porte n'était plus qu'à 15 mètres. Les canons firent feu, et je sentis au tremblement du sol que cette chose monstrueuse s'était mise à courir. Prise de panique, pressée par les pleurs de la petite fille, je passais à côté de mes compagnons de la Garnison qui s'enfuirent à leur tour. " Les canons ne font pas effet ! Courrez tous vous mettre à l'abri ! Fermez la porte ils arrivent !!! " Hurla l'homme à côté de moi. Prise soudainement de bon sens, je bifurquais sur la gauche dès mon entrée dans le mur Maria afin de me mettre à l'abri si jamais ce Titan colossal réussissait à entrer. J'avais eu une très bonne intuition. Bien que je me trouvais déjà à plusieurs mètres de la porte, je m'envolais sous le souffle de l'explosion. Des pans de murs entier retombèrent et je me mis en boule au dessus de la gamine, faisant rempart de mon corps. Lorsque je fus sûr que plus aucun morceaux ne retombaient, je me relevais et regardais le mur. " Maria est pris... " murmurais-je, abasourdie.


Comment ça vous demandez votre démission? " Le Commandant de la Garnison me scruta attentivement. J'avais fait un long voyage pour arriver jusque lui et n'avais pas pris le temps de me changer. De ce fait, je me présentais à lui les cheveux en désordre, couverte de sang et de poussière et avec en prime une enfant. Celle-ci, qui s'avérait s'appeler Elke, n'avait pas ouvert la bouche sauf pour dire son prénom et ne m'avait pas lâchée d'une semelle. " D'après ce que j'ai entendu dire vous avez tué quatre Titans à vous seule. Vous êtes un très bon élément. Pourquoi démissionner? " Je pris une respiration profonde. Le moment était venu, je ne pouvais plus reculer. " Je souhaite démissionner de la Garnison pour rejoindre les Bataillons d'exploration Monsieur. " Je vis son visage exprimer la surprise et m'attendais à un sermon. * Pardon Papa... * Pensais-je en levant brièvement les yeux au ciel.


Je venais d'arriver au quartier général du Bataillon d'Exploration où m'avait envoyé le commandant de la Garnison en vue d'un entretien avec le commandant du Bataillon d'Exploration. Je n'avais presque pas dormi et était toujours dans le même état de saleté qu'auparavant. Elke me suivait toujours, je n'avais pas eu le courage de la renvoyer. Pour aller où de toute manière? Elle était aussi seule que je l'avais été. Je déposais la fillette qui s'était endormie sur un banc et commençais à faire les cent pas dans le couloir. Un soldat me tira de mes pensées. " Astrid Eïvinnd? Suivez moi. " Je pris une inspiration pour me calmer et le suivit après avoir jeté un coup d'oeil sur la petite. " Quelqu'un se chargera d'elle si besoin. Entrez, le Major vous attend. " Il ouvrit la porte d'un bureau et je passais la porte, inquiète et déboussolée. Deux homme se tenaient dans la pièce. Le premier était assis à son bureau et ne pouvait être que le Major en question. L'autre avait les cheveux noir de jais et sirotait son thé, accoudé contre un mur. " Astrid. Le commandant m'a envoyé un message très inhabituel, m'affirmant que vous souhaitez quitter la Garnison pour les Explorations. Est-ce vrai? " Je hochais la tête. L'homme parut surpris. " Bien. C'est une première à vrai dire. Pourquoi avez vous décidé cela? " " Parce que j'ai affronté des Titans Monsieur. Et que je ne supporte plus de passer mon temps à ne rien faire. Je veux servir. Comme mon père avant moi. " L'homme brun se redressa et s'avança. " On a pas besoin d'un membre s'amusant à faire la girouette. Rentre chez toi petite, et ne traîne pas dans nos pattes. " Piquée au vif, je répondis d'un ton sec. " Je n'ai plus de chez moi. Et je pense que je servirais plus ici qu'ailleurs. " Le Major leva la main, mettant fin à une bataille à peine commencée. " Astrid aurait tué quatre Titans à elle seule Kelsier. Je pense qu'elle fera un parfait élément. Vous pouvez disposer. Je vous accepte dans nos rangs, et Kelsier ici présent vous prendra en charge. " Je soupirais de soulagement et me retirais après avoir salué et non sans jeter un regard noir au dénommé Kelsier. Désormais, je faisais partie du Bataillon d'Exploration, comme mon père, comme Casey avant moi... Je retournais chercher la petite fille et ressortie, ma première quête étant de me retrouver un logement...
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Astrid Eïvinnd
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Astrid Eïvinnd
Sam 25 Avr - 23:14
#TH | Kelsier Hodgen |
Kelsier Hodgen ▬ Caporal. Et sans doute plus si tu t'écoutes réellement. Tu lui voues une confiance absolue et es prête à le défendre bec et ongles. Si le début à été bien difficile à ses côtés tu te fixes comme défi de découvrir ce qu'il cache sous sa carapace. Tu t'amuses à le taquiner et à le pousser à bout.
Theresa Adams ▬ Une amie. Ou du moins c'est ce que tu penses avoir découvert en elle. En plus d'un aimant à problèmes...
Saskya Wynisen ▬ Collègue. Tu essayes de t'approcher d'elle mais elle semble plus récalcitrante que Theresa, plus distante. Néanmoins tu ne t'avoues pas vaincue.
Sage Koenig ▬ Collègue. Douce, souriante. Il te faut néanmoins passer plus de temps avec pour te faire une opinion d'elle.
⇝  

Ethan Wideed ▬ Il t'a eu un soir alors que tu avais trop bu, peu de temps après la mort de ton compagnon. Tu ne l'apprécies guère, il te met hors de toi dès que tu le vois. mais c'est sans doute parce que tu te sens coupable.
Hayden Malcal ▬ Un autre homme de passage dans ta vie à ton plus grand regret. L'alcool embrume tes sens et te voilà chez lui. T'as remarqué qu'en plus il est maintenant ton lieutenant.
Léandre Stellaa ▬ Ce cher major... Que tu détestes cordialement. Tout en lui suppure la satisfaction, la fierté... Ça te dégoute. Et ce besoin de rabaisser continuellement les autres est une chose que tu ne comprends guère. Le fait qu'il ait rabaissé toute ton équipe est toi reste toujours coincé en travers de ta gorge.
Casey Maeghyar ▬ Ton ancien compagnon. Mort sous les ordres de Hodgen. Sa perte a été immense pour toi, mais tu as fini par t'en remettre.
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