Attack on Titan
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Sans une femme l'homme gémit et va à la dérive. (Amy)
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Andras P. Ceallaigh
Andras P. Ceallaigh
Andras P. Ceallaigh
+ MESSAGES : 74
Andras P. Ceallaigh
Jeu 9 Juil - 0:44
Quelle journée de merde, sa mère ! Tu râles. Tu râles depuis des jours et des jours, d’toute façon. T’as râlé contre tout l’monde. T’es pote. T’es pas pote. Les sales cons. Ceux qui avaient rien d’mander. Tout le monde. Quand t’as commencé à taper sur tout ce qu’il y avait dans ton appart, tu t’es barré d’là et t’es allé t’réfugier dans la maison moisie parce que… parce que… ouais bah ouais, tu croyais qu’elle viendrait. Pis bah non hein, elle est pas venue. Alors t’as encore plus gueulé, t’as maudit tout l’monde. T’es dev’nu infecte Andras, et du coup même les gars qui t’embauchent actuellement, bah ils t’ont envoyés chier et du coup, tu tournes encore plus en rond. T’as bu, jusqu'à en vomir. Ensuite t’as fumé, jusqu’à faire une mauvaise chute et t’as re-bu, encore.

Et puis voilà, t’as craqué. T’aurais dû l’savoir hein, qu’t’allais finir par craquer, même si tu l’as maudit et insulté tellement qu’elle devait avoir les oreilles qui sifflent. Et du coup, bah le matin suivant, quand tu t’réveilles encore tout beurré, et bah t’es sorti de chez toi. T’es mal. T’as envie d’vomir, mais c’est pas grave quoi. Mais par contre, mon pauvre, t’es rongé en d’dans. Tu brûles et t’vois ça t’a déchargé la dernière fois, et bah ça a pas duré. Et là, maintenant c’est pire. Tu d’viens dingue. T’es, littéralement, c’que les gens appellent ‘en chien’, ok, mais en plus putain, voilà qu’tu t’mets à rêver d’elle. Genre rêver bien hein. D’elle, de son visage, t’as même cru sentir son odeur pis tu t’es réveillé tendu de partout et t’as juste grogné encore plus.

Et voilà, du coup, t’es là, planqué sur un toit parce que tu la suis de loin. Et en faite, t’sais pas bien pourquoi tu vas pas la voir. T’es là… comme un gros con, à la regarder et à la surveiller et tu t’dis que tu vas juste tenir ta parole et la surveiller d’loin. Ouais. Voilà. Tu vas pas craquer, tu vas juste...ouais la regarder de loin pis tu rentreras ce soir et… Il pleut. Et t’as l’air encore plus simple mon gars. Pendant qu’tu râles sur ton toit, tu galères avec ton sweatshirt trop large, pour le rabattre sur ta tête. Sauf que quand tu r’lèves la tête, tu paniques.

Amy est là hein. Nanan, elle a pas encore l’pouvoir de se téléporter. Par contre, derrière elle, y’a une silhouette qu’tu reconnais. Une cape noire sur le dos, un insigne de flamme dans l’dos. Un des mecs qui volent le plus a Karanes et quand c’est une nana, il essaie d’faire double pris en la refourguant à des macros. Sauf que c’est Amy, là. Et toi tu… Tu paniques.

« NAN ! »

Tu cours, tu sautes et t’as rien d’un preux chevalier parce qu’tu retombes par terre comme une grosse crêpe. Ça fait mal, bordel alors tu cries, tu jures, mais ça suffit à faire s’retourner le type, avec son poignard en main. Et il t’voit. Tu l’vois. Il r’cule, t’avances. Vous avez d’jà eut des différends, maintenant il sait qu’tu tapes plus fort que lui. C’qu’il découvre, aujourd’hui, c’est qu’t’es plus vif que lui, parce qu’il a pas le temps de se retourner que t’es dessus. Tu l’fais tomber d’un croche-pied, et tu lui tombes dessus. Pieds, poing, tu finis en lui éclatant le nez de ton front.

« P’TAIN TU L’AS BIEN MÉRITÉ CELLE-LÀ TROUDUCUL ! »

Tu s’rais presque à le mordre, s’tu t’écoutais sauf qu’y’a Amy juste à côté et tu t’remets debout, sans un bonjour, sans un sourire, sans un mouvement d’tête. T’viens agripper son poignet et tu la tires avec toi, à grands pas en recommençant à râler :

« P’tain avec ce temps de merde là… Pis ce connard, il continue d’traîner dans l’coin alors qu’j’lui ai déjà dit qu’c’est mon quartier… Il fait chier ce con ! Et toi, alors ?! T’allais l’laisser te dépouiller comme ça, sans rien voir… Fais chier de merde cette journée de merde… »
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Amy-Lou Morgenstern
Amy-Lou Morgenstern
Amy-Lou Morgenstern
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Amy-Lou Morgenstern
Jeu 9 Juil - 11:18
Est-ce que ça t’a fait un peu de bien de papoter de tout ça avec les deux filles ? Oui. Concrètement, oui, c’est un fait, sur le moment, tu as senti un peu de ta rage s’évacuer, s’écouler, disparaître, tu as probablement eu l’impression de comprendre certaines choses et puis … Ouais. Surement qu’au final, la petite rousse, sans le vouloir, ou alors, juste pour ton bien, avec des bonnes intentions, quoi, à un peu trop appuyé sur certains trucs. Du coup, quand tu as senti le truc monter, tu t’es dis qu’il serait bien plus intelligent de ta part – et autant dire que ça t’arrives pas souvent, hein, d’agir intelligemment – de t’en aller. Tu commençais déjà à être un peu trop violente, agressive, tu manquais clairement de délicatesse, chose que tu ne possèdes d’ailleurs probablement pas en toi, et tu as bien vu, Amy, que tu étais sur le point d’agir de façon un peu trop durable sur les pensées des deux nanas avec tes histoires. Ou peut-être que tu l’as fait … Dans tous les cas, ce n’est pas ce que tu voulais, parce que, t’es pas un bon exemple, t’es pas le genre qu’il faut prendre en référence. Pourtant, t’as sans doute au moins fait peur à Naolane … et secouer Hellebore, enfin, ouais, non, ça c’est plus la rousse qui l’a fait.

Toujours est-il que t’es bien vite retournée à ta vie, tu vois, et dans les jours qui ont suivis, tu as juste continué avec les fleurs, jusqu’à avoir refait une bonne partie des jardins dont tu t’occupes régulièrement. Tout est en terre, maintenant, et ça t’emmerdes un peu, parce que, si tu étais payée pour arroser et retirer les mauvaises herbes, et bah, tu serais moins payée que ce que t’as pu obtenir en passant des heures les doigts dans la terre. En clair, probablement qu’il va falloir que tu te trouves autre chose en complément. Et t’es en train d’y penser, tu vois, un peu, quand tu te faufiles dans la rue. La vérité, Amy, c’est que, dans ta tête, tu as craqué. Tu te souviens de Naolane et de son histoire de deal ? Bah, tu l’as envoyé chier, tu as maintenu que t’irais pas … et là, t’y vas. Ouais, d’un coup, comme ça, tu as décidé que t’en avais marre, t’as choppé une bouteille de la caisse, qui traîne toujours dans ta chambre, chez tes parents, tu l’as fourrée dans ton sac, et puis, t’as pris le chemin de la putain de maison moisie, et autant dire que tu rages dans ton coin rien qu’à l’idée que bah, ouais, finalement, t’as pas pu te retenir plus que ça.

Il faisait lourd, ce matin. T’as juste enfilé une chemise sur ton débardeur, t’as pas pris ta veste, tu t’es engouffrée dans la rue, comme ça et puis … subitement, il s’est mis à pleuvoir. Et tu soupires quand tu sens le poids de l’eau qui vient, petit à petit tremper ton chemisier et tes cheveux, au départ, c’est tout léger, puis ça se transforme en averse, et t’es tellement focalisée là-dessus, tu vois, que toi, tu le captes pas le fameux type à la capte derrière toi. D’habitude, on te suis pas comme ça, aussi facilement. T’as l’œil. Il n’empêche que là, bah, rien, nada.

En fait, la seule chose qui te fais réagir, c’est ce type qui gueule, qui jure, et … Ouais, c’est con, hein, putain, mais tu reconnais sa voix aussitôt et rien que ça, ça te fait frissonner, parce que, tu repenses aux conneries de Nao, et c’est presque flippant. Heureusement, que t’as pas le temps de t’éterniser là-dessus, parce que, quand ce crétin débarque, il saute littéralement sur un type, derrière toi, sans que tu comprennes exactement pourquoi, où ce qu’il est en train de foutre exactement, le voilà qui le fait tomber, qui se met à le cogner, puis à nouveau à hurler et toi t’es … Ouais, t’es figée. Ça t’arrives pas souvent, mais là, t’es tellement sur le cul, que bah, tu trouves rien à faire, et rien à dire, jusqu’à ce qu’il attrape ton poignet, d’un coup, et qu’il te tire, brutalement, toujours brutalement, hein, en pestant contre … absolument tout. Le temps. Le type. Toi. La journée. Tout y passe, et tu fronces les sourcils quand il te cause de te faire dépouiller parce que, ouais, non, t’as rien vu. « De quoi tu me parles, encore ? Me dépouiller de quoi ? Je l’avais même pas vu ton type, c’était qui ? » Et puis tu soupires et te voilà à tournicoter ton poignet entre ses doigts pour essayer de te dégager, en vain, parce que mine de rien, bah il a une sacrée poigne. « Façon il aurait rien eu à dépouiller j’ai que dalle. » Sauf le whisky, du coup, mais tu vas pas parler de ça. « Putain mais Andras, on va où là ? Pis d’où tu sors exactement ? » T’évites de lui poser ta dernière question, à savoir : t’étais où ? N’empêche que t’y penses, quoi. « J’suis trempée, on peut au moins se mettre à l’abri, j’en ai ras le cul de la pluie là. »
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Andras P. Ceallaigh
Andras P. Ceallaigh
Andras P. Ceallaigh
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Andras P. Ceallaigh
Jeu 9 Juil - 12:28
Ça t’saoule. P’tain tout t’saoule. C’est de la merde. Tout craint. Et puis si tu pouvais mettre un p’tain de high kick à ces nuages de mort, t’t’en priverais pas. Le truc, c’est qu’t’es pas p’tit (le premier qui dit l’contraire, tu lui casses les genoux), mais t’es clairement pas assez grand pour atteindre le ciel. Puis à quoi t’penses toi ? T’es vraiment con quand t’es en colère, t’fais n’importe quoi, tu t'énerves sur tout, c’est ridicule. Et du coup, bah c’était prévisible, mais tu t’mets à gueuler sur tout parce que t’es frustré et un sale type.

Tu l’attrapes, tu la tires, tu gueules et tu vois, tu finis par juste oublier d’lui dire bonjour, ou d’lui demander ce qu’elle foutait sous la flotte. Toi, t’es juste en train de la tracter sans réfléchir d’où tu vas et si tu t’calmais un peu tu comprendrais qu’t’es juste en train de l’enlever. Qu’tu la veux pour toi, tout seul, et qu’c’est clairement ce que tu vas faire, inconsciemment.

« Un gros con qui vole les gens encore plus cons que lui. Et tu lui plaques un regard noir sur elle. T’devrais faire attention à tes fesses, un peu, parce qu’ce type, il avait une arme levée sur ton dos ! »

Bon il l’aurait pas tuée, mais il aurait pu lui foutre les boules, ou la menacer… Connaissant Amy, il aurait bien réussi à la blesser, parce qu’elle aurait fait de vieux trucs nazes. Alors voilà, après avoir râlé contre tout, tu t’mets à marmonner à voix basse sur la sécurité en ville et la connerie des gens. T’es vraiment d’une humeur désastreuse, là, quand même non ?

« J’sors de nulle part, ça t’regarde pas ! Pis je sais pas moi, j’t’éloigne de ce mec, c’est tout ! Et pourtant t’arrêtes pas d’avancer et d’la tirer avec toi. Fais chier ce temps de merde. Quand j’disais que le temps il fait n’imp’ ces dernières années. Toutes les fleurs qu’t’as repiquées, elles vont être massacrées par la flotte et t’aurais fait ça pour rien ! »

Mais de quoi tu t’mêles hein ? En tout cas, t’entends quand même sa demande et si t’réponds pas clairement, tu émets un grognement avant d’tourner dans une rue et entrer dans un bâtiment qui r’ssemble à un gros entrepôt. La vérité, c’est qu’c’en était une, un jour, mais depuis ya un gars qui l’a transformé en 5 appartements. Ton chez toi, donc, et tu la tires dans un couleur carrément glauque, sans lumière avant d’ouvrir la porte de chez toi et de… la balancer dans la cuisine sans réfléchir.

C’est un tout en un hein. Concrètement la cuisine, la salle à manger et le salon c’est une pièce. Percée de fenêtre que sur un seul mur et avec la pluie bah il fait sombre. T’as un mini couloir qui dessert une mini salle de bain et une chambre dans un état de bordel avancé.

« Casse rien ou j’te cogne. Que tu lui lances en guise de bienvenue, avant d’aller chercher un paquet de muesli que t’as noyé dans le sucre pour pouvoir l’avaler et tu passes d’vant elle pour aller le poser sur une table basse et r’venir vers elle. Viens là ! »

Tu l’attrapes encore et tu la tires vers le canapé avant de la forcer à s’y asseoir et lui foutre le paquet du p’tit dej’ dans les mains en marmonnant un “si t’as faim” puis tu r’pars. Tu mets 3 min a revenir avec deux serviettes qui sont sèches, mais qui sentent clairement toi (eeh t’as pas mieux ok ?!) et tu lui en balances une, à côté d’elle sur l’canapé. Toi, tu t’laisses tomber sur le sol, près de la table et si tu r’tires ton sweatshirt et ton débardeur trempé avant d’les balancer dans un coin, heureusement ton pantalon subit par le même sort. La serviette sur la tête, te voilà à rouler une cigarette bourrée d’herbes qui puent.

« C’est chez-moi. Qu’tu finis par lui dire, quand même. J’te préviens, m’fait pas l’même cinéma qu’l’autre fois, parce que j’amène personne ici, alors gâche pas ça. Et t’as l’air si énervé, qu’c’en est suspect. T’as mal, au fond, avoues… T’foutais quoi sous la flotte ?! »
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Amy-Lou Morgenstern
Amy-Lou Morgenstern
Amy-Lou Morgenstern
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Amy-Lou Morgenstern
Jeu 9 Juil - 13:33
Il fallait que tu te décides, que tu craques, que tu te mettes en tête d’aller remettre le nez à la maison moisie pour qu’il te tombe dessus par le plus grand des « hasards » au beau milieu de la rue. Si tu étais un peu plus intelligente – bien que tu ne sois pas débile, mais bon … ouais – peut-être que tu penserais à te poser des questions. Mais là, ouais, en l’occurrence, à part lui demander d’où il sort et te plaindre un peu parce qu’il pleut, que t’es trempée, que t’as envie de te mettre à l’abri parce que dégouliner de flotte, c’est pas ouf bah … Ouais, c’est tout, en fait.

T’as pas bien compris ce qui vient de se passer, en fait. Visiblement, y’avait un type dans ton dos qui te voulais du mal, et tu te renfrognes un peu en te disant que tu l’as pas vu, mieux, il a fallu que lui, il intervienne pour se mettre au milieu et te protéger. Il l’avait dit, qu’il le ferait, et peut-être que t’avais commencé à te dire que c’était du bluff. Sauf que bah, ouais, non. Il l’a fait, ce con, et toi, ça te fait soupirer, parce que, par principe, t’aimes pas ça, faut toujours que tu te dises que tu peux te démerder toute seule comme une grande et t’avoueras même pas que pour le coup, t’avais rien vu, que t’aurais probablement pu y passer, ou passer au moins un sale quart d’heure. Même pas un merci, dis donc. Manquerait plus que ça, hein ?

« Ouais bah c’est à cause de la pluie ! » C’est ça, oui. Pluie ou pas, t’aurais rien vu, faut dire que t’avais la tête ailleurs, aussi, mais ça, forcément, hors de question que tu l’avoues. Tu préfères imaginer que, si y’avait eu grand soleil, bah, tu l’aurais vu, et t’aurais pu t’en tirer toute seule. « Putain de connard, y’a pas moyen d’avoir la paix dans c’quartier de mort. » Du coup, bah, ouais, tu râles aussi quoi. Tant qu’à faire, parce qu’en plus, bah il continue de t’envoyer chier, il te lâche pas, par contre, ça non. Mais ouais, il gueule, il grogne, il râle, il peste, il jure, et toi, derrière, bah t’es obligée de supporter parce que, quoi que tu fasses, t’arrives pas à te dégager, t’as l’air d’une gamine qu’on embarque sans qu’elle puisse y faire grand-chose. « Tu vas pas encore m’emmerder avec ces putains de fleurs ? » C’est dingue ça, c’est quoi son souci avec ça ? Même toi, c’est toi qui bosses, toi qui les plantes, bah t’en as rien à battre que ce soit à recommencer, au contraire, hein, si faut repiquer des fleurs la semaine prochaine à cause de la pluie, bah, ça veut dire que t’auras du boulot.

Tu sais même pas où il te traîne comme ça. Tu connais pas le coin … ou si, mais juste vite fait, tu traînes pas dans les parages, quoi, habituellement, pourtant, t’as cessé d’essayer de te débattre, parce que, t’as compris que ça servait à rien, et aussi parce que, non, t’as pas peur, toujours pas. Même quand il te pousse dans cet entrepôt, qu’il te fait traverser le couloir et qu’il te fait entrer dans ce tout petit appartement là. Il te balance dans la cuisine, il te menace encore et toi, t’arrêtes pas de souffler, et de soupirer, parce que putain, il te casse les pieds avec ses humeurs de chiotte là. Et l’pire c’est qu’il te laisses pas tranquille, ah, nan, nan. Il t’attrape à nouveau, te fais t’asseoir dans le canapé, te colles un truc qui visiblement est censé se manger entre les pattes et il disparaît et toi, bah, tu reposes juste le machin, parce que t’as pas faim, et te voilà à secouer ta chemise blanche, comme si ça pouvait y changer grand-chose, elle est trempée quoi, autant que ta tignasse brune … autant dire, du coup, que la serviette qui atterri subitement près de toi, elle est la bienvenue. « Merci. » Que tu marmonnes, en l’attrapant.

Et tu vois, tu te mets à éponger ton visage, à frotter un peu tes cheveux, histoire que ça arrêter de couler de partout, mais tes yeux, ils sont déjà repartis sur lui, parce qu’il vient le plus calmement du monde de désaper à moitié. Normal, hein, au final, il a plus rien à te cacher, tout comme toi d’ailleurs, mais … ouais. Hein. Tu te recroquevilles un peu sur toi-même et voilà que pour une raison obscure, tu transformes la serviette un peu humide en un espèce de doudou, que tu sers et dans lequel tu viens coller ton nez. « J’ai rien dis ! » Pas encore, mais ouais, peut-être que tu l’aurais fait. « Il pleuvait pas à la base, j’allais … bosser. » FAUX. Gros mytho. T’allais à la baraque pourrie en espérant le trouver mais, ouais, impossible que tu lui dises ça. Finalement, c’est lui qui t’est tombée dessus, tu peux encore conserver ton statut de fille forte qu’a pas craqué. T’as failli, mais du coup, bah non ! « Et toi, ça t’arrive souvent de sauter d’on sait pas où pour agresser les gens ? » D’ailleurs … Attends, comment il a vu. « Tu m’surveilles ? » Tu plisses les yeux, en le fixant d’une drôle de manière, avant de soupirer. « Pis t’étais où, en plus ces derniers temps ? »
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Andras P. Ceallaigh
Andras P. Ceallaigh
Andras P. Ceallaigh
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Andras P. Ceallaigh
Jeu 9 Juil - 14:05
Elle t’saoule. Elle cause et vu qu’t’es trempé ça t’saoule. Alors t’as l’archi culot de lui grogner dessus, mais d’pas vouloir répondre à ses remarques jusqu’à être à la maison. Et même quand tu entres dans ton chez-toi, bah tu continues de l’ignorer et de lui grogner d’ssus avant de la faire bouger sur le canapé et d’aller lui chercher d’quoi s’essuyer. Tu penses pas à lui proposer des vêtements secs ou une douche, mais t’as quand même une attention qui lui tire un remerciement.

« D’rien. J’ai pas envie qu’tu trempes mon canapé. Que tu marmonnes encore plus bas qu’elle, pour cacher l’fait que t’es un peu content qu’elle dise merci. Si t’as b’soin d’autres choses, t’as qu’à d’mander. »

Attends, c’pas un pas de fou en avant ça ? D’habitude tu t’en cognes comme d’l’an 40. Tu laisses les gens dans leur merde, et pis tu gueules même quand on t’demande des trucs en plus. Sauf là. Là t’l’as amenée chez toi. T’es allée lui chercher une serviette. T’as même accepté d’partager tes céréales avec elle. Et v’là que tu acceptes d’être plus serviable. Et tout ça pour quoi ? Bah parce qu’tu t’sens mal de la dernière fois. Qu’t’as envie d’elle. Et qu’tu veux pas qu’elle t’repousse. Ouais, c’pas normal, ça tu l’as compris.

« Bosser ? T’fais quoi en ce moment ? T’as pas fini d’repiquer chez la vieille à chat? Que tu attaques, sans t’rendre compte que ça trahit qu’tu la surveilles plus ou moins depuis quelques jours quand même. T’as pas l’droit d’monter un commerce de bégonia sans moi hein ! Qu’tu lui rappelles en t’vexant tout seul et pour rien. C’était presque mon idée la dernière fois. »

Menteur ! Archi menteur et d’mauvaise foi même ! T’es quand même pas croyable Andras, quand on t’regarde. D’ailleurs ça t’fout un tel coup d’pression qu’tu casses ta putain d’cigarette en deux et tu r’pousses le tout loin de toi en grognant de mécontentement. Tu pourrais probablement t’laisser tomber couché sur le sol, sans la r’garder, mais elle revient t’poser des questions et tu roules les yeux en grognassant.

« J’t’ai pas agressé, j’t’ai sauvé le cul. J’te dis, j’connais ce type, j’me suis déjà pris la gueule avec. Il allait t’tirer ton sac pis s’il arrivait à t’assommer, t’aurais fini dans une maison d’putes pour la journée au moins. Tu secoues la tête en braquant un sale regard sur elle. J’te surveille pas, j’te protège c’est pas pareil. Moi j’ai qu’une parole (c’est archi faux!), si j’dis que j’ferai quelque chose, j’m’y tiens (archi non !) et j’suis de confiance (absolument pas !). T’as un problème avec ça ? »

Tu grognes, tu viens prendre le paquet d’céréales pour en engloutir un pleine poignée, avec cette tête de sale con que tu continues d’afficher parce que t’es toujours vexé comme une puce d’ce qu’il s’est passé l’autre fois. Et quand elle t’demande où t’étais fourré, tes yeux se plissent, t’ouvres la bouche prêt à lui en mettre plein la tête, mais t’finis par juste tomber sur le sol, couché, jambes sous la table basse, bras sous la tête.

« Ici. J’avais rien à faire alors j’suis resté chez toi. Et toi ? T’me fuyais ? C’pour ça que t’es pas revenu à la planque de la dernière fois ? »

T’es archi nulle pour c’genre d’interrogatoire parce que, quoiqu’tu dises, bah tu te grilles aussi sec, c’est fou ça hein !
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Amy-Lou Morgenstern
Amy-Lou Morgenstern
Amy-Lou Morgenstern
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Amy-Lou Morgenstern
Jeu 9 Juil - 14:31
Dis, Amy, il est pas un peu bizarre ? Non, parce que, t’as un doute, en fait, tu le connais pas plus que ça, faut dire aussi, alors, tu te demandes si c’est toi, où si genre, bah, y’a un truc qui cloche. Genre. Il est un peu trop sympa, par moment ? Entre deux grognements d’ours, là, t’entends, hein. Ouais, t’en sais rien, en fait, du coup, tu lâches un vieux « mh » et puis, tu passes à autre chose, tu le fixes, tu l’observes toujours, et puis, ouais, t’as collé la serviette autour de ton cou, et si tu continues de t’essuyer le visage alors qu’il est déjà tout sec, c’est juste que, sans t’en rendre compte, tu renifles l’odeur qui est accroché dessus. Bizarrement, elle t’est familière, et tu l’aimes bien, et tu te rends même pas compte que c’est la sienne, en fait, ou si, mais tu te refuses à y penser, parce que, tu l’as dans le nez, maintenant, t’arrêtes pas, tu lâches plus la serviette, comme si t’essayais de rattraper le fait que tu l’as pas eu dans les narines depuis … Utopia, quoi.

« Si, j’ai fini, j’arrose quoi … fin du coup, bah aujourd’hui c’est mort. » Bon, en même temps, t’es juste en train de t’enfoncer dans ton mensonge, parce que, tu vois, t’allais pas du tout bosser, en fait, c’est juste une vieille excuse parce que tu veux pas avouer que tu voulais le voir … « Putain, mais j’compte pas monter de commerce de fleurs, je ferais de l’ombre à ma tantine. Ça s’fait pas ! » Et tu souffles, un grand coup, avant de te mettre à l’attaquer un peu avec les questions qui fâchent disons. Parce que, tu te demandes encore ce qu’il foutait là, pile à ce moment, comme par hasard, là. Et puis aussi pourquoi tu l’as pas revu avant aujourd’hui et ça, bah c’est aussi un peu ta faute, mais tu te refuses à l’avouer, tu préfères te dire que ce con, il fait la gueule, encore, et que du coup, peut-être il t’évites. Ça te ferait chier. Mais bon. Ouais. C’est de ta faute, aussi.

Et tu grimaces, quand il t’explique c’était qui le type en question, et ce a quoi t’étais exposée … Ouais, bon, t’avais pas vu ça sous cet angle. « Enfoiré… » C’est tout ce que tu marmonnes, parce que, ce genre de type, ça te dégoutte. Ça te file même la gerbe, en fait. « Mh. » Que tu lâches, finalement. Parce que, ouais, donc, du coup, il te surveille, pour te protéger, et toi, t’es conne mais tu sais pas comment réagir, t’aimerais bien gueuler, et lui dire qu’il a pas à faire ça, la vérité, c’est que, bah … Non. « Nan, merci, la ferme maintenant. » C’est quand même la deuxième fois que tu dis merci, dont une fois pour un truc que t’aurais normalement accepté de la part de personne et non, tu ne parles pas de la serviette qui sans le Andras.

« J’te fuyais pas ! » Et là, bah, ouais, tu te braques un peu, forcément. Parce qu’en fait, bah, si, un peu. Disons que t’es pas revenue, parce que, c’était lui qui s’était barré, et que t’as eu une vieille réaction de gamine en te disant que, c’était à lui de revenir, sauf que, t’as pensé à lui remettre la main dessus super souvent, encore plus depuis que Naolane t’as pris la tête avec ses conneries là. « Je bossais. » Mensonge. Encore une excuse de merde. « Pis toi t’es non plus t’es pas venu, en plus, si tu me protégeais comme tu dis, t’aurais pu te montrer au lieu de te planquer à me mater de loin. » Ouais, c’est bon, t’es conne mais pas à ce point, t’as compris qu’au final, pendant que tu bossais et que tu rageais dans ton coin, il était pas loin à te regarder, pour … te protéger. Tu parles. Quelle connerie. Quel con !

Et tu finis par virer ton chemisier, finalement, tiens, tu restes dans ton vieux débardeur troué et humide, pour t’installer un peu mieux dans le canapé, les pieds au sol, mais pratiquement allongée contre les coussins, avec toujours la serviette entre les mains. « J’allais venir. » Ah, bah tiens, t’avoues, finalement. Ça t’arrache un peu la gueule, ouais, mais bon. « Aujourd’hui. » Ouais, en fait, t’étais en route, mais tu le diras pas. « Dans mon sac … y’a une bouteille de ton whisky à la con, là. S’tu veux. » Mon dieu … t’es presque mignonne, c’est affolant.
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Andras P. Ceallaigh
Andras P. Ceallaigh
Andras P. Ceallaigh
+ MESSAGES : 74
Andras P. Ceallaigh
Jeu 9 Juil - 17:41
Ça t’saoule. T’es mal parti avec elle, tu l’sais. Si tu l’pouvais, tu rembobinerais...T’sais pas vraiment juste qu’où. À elle, tu lui dirais qu’tu ferais en sorte de jamais l’avoir croisée. Dans l’fond, tu reviendrais avant Utopia. Ou pas. Nan en faite t’en sais rien. P’tain c’est trop complexe c’bordel….t’en sais rien. Ça t’rend dingue alors t’sais bien que ça t’met encore plus en colère. T’es désagréable pour tout plein de choses maintenant.

Et du coup, tu lui en mets plein la tête. Tu recommences à avoir cette attitude où tu lui renvoies dans l’nez les problèmes. Parce qu’c’est plus simple comme ça. Toi t’sais pas comment réagir. T’sais pas comment t’excuser, gérer. Tout c’que tu connais, c’est râler, t’plaindre, grogner et tu vois, elle fait pareil aussi, mais elle vient pas t’en envoyer plein la tronche.

« Nan j’voulais pas m’montrer, j’étais de mauvais poil et t’allais encore gueuler. Tu râles en retirant une main de d’ssous ta tête pour frotter ton front. Pis j’ai dit qu’j’te protégerais, pas qu’j’viendrais te parler ou qu’j’serais ta chandelle pour quand tu t’emmerdes hein. »

Et t’y arrives vraiment pas, Andras. Tu sais pas t’adoucir, tu sais pas lui dire qu’t’aurais pas su quoi lui dire si t’étais allé la voir. Tu préférais la r’garder de loin, et t’assurer qu’tout allait bien sans rien dire. Mais ça, t’es juste incapable d’le lui dire. A la place, tu la cherches elle, tu râles, tu souffles et pourtant t’as ce mouvement d’tête quand elle ouvre son chemisier. Et tu sais quoi ? Bah t’arrives encore à grogner super fort quand t’vois qu’elle a encore son putain de débardeur moche en d’ssous.

« T’allais v’nir ? Que tu répètes, subitement en t’redressant sur ton coude et en faite, sincèrement, tu t’en branles de l’alcool sur l’coup. Tu voulais v’nir me voir moi ? Tu voulais m’voir ? T’es pas en rogne contre moi ? »

Et t’as probablement l’air d’un petit gamin qui a peur qu’on l’engueule, qui sait qu’il a fait une grosse connerie et qui comprend pas pourquoi ça change d’un seul coup. Et t’es un peu content, au fond, Andras, parce qu’elle s’rait revenu, et qu’c’est peut-être pas si grave c’qui s’est passé. Mais en même temps, t’sais pas bien comment le dire, l’faire comprendre. T’sais même pas c’que tu voudrais dire…

« P’quoi t’es pas venue avant ? T’finis par demander lentement et doucement. J'suis r’tourner à la planque pour t’voir, mais t’es pas r’venue. J’croyais qu’tu m’faisais la tronche, t’abuses… »

Et t’es vraiment fou, parce que t’as vraiment une p’tite voix toute perdue, et quand tu t’rends compte qu’on peut lire dans ta voix qu’t’as eu peur, probablement qu’t’as eu mal aussi. Et t’finis par bouger. Tu t’lèves d’un coup, t’manques même de retourner la table basse tellement ton genou cogne dedans. Et ca t’fait mal hein. Tu grognes, tu souffles, t’insultes la vie avant d’aller chercher la bouteille. Sauf que cette fois-ci, si tu r’viens vers elle, tu la pousses sans douceur pour t’asseoir à côté d’elle et ouvrir la bouteille d’whisky.

« M’ci… Tu marmonnes en bouffant la moitié du mot. D’m’en avoir ramené, j’veux dire. Nan parce qu’tu vas pas lui dire merci d’être rev’nue vers toi. Si ? T’veux en boire avec moi ? C’est ta manière d’être sympa, toi. Et tu lui donnes même la première gorgée, en lui collant la boisson dans ses mains. P’tain t’es encore plus humide qu’moi. »

Et tu t’penches, tu attrapes ta serviette et t’finis par l'entourer autour de sa tête, le visage avec, pour frotter ses ch’veux en maugréant qu’elle va choper la mort si elle s’sèche pas rapidement. Et quand tu t’calmes un peu sur sa tête, tu souffles en t’laissant retomber au fond du canapé, et tu soupires.

« Va pleuvoir un moment, vu comment c’est parti. T’peux rester ici si tu veux. »
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Amy-Lou Morgenstern
Amy-Lou Morgenstern
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Amy-Lou Morgenstern
Jeu 9 Juil - 20:02
Tiens donc. Maintenant que la discussion est lancée, vraiment lancée, tu … tu veux bien avouer, que tu comptais venir. Tu ne dis pas tout. Tu ne dis pas que tu étais en route, quand il t’est tombé dessus, parce que, ce serait trop, sans doute, mais, au moins, tu avoues que tu serais venue dans la journée, que tu étais décidée à venir vers lui, de toi-même, que tu en avais envie et c’est un pas immense en avant, ça, Amy. C’est un peu un aveu de faiblesse, en plus. Parce que, ouais, c’est toi, au final, qui a fait tout un foin de tout ça, la dernière fois, à Utopia, même que tu regrettes maintenant carrément d’avoir agit de cette manière. Tu te dis que t’as … probablement rater quelque chose à faire ta mauvaise tête mais, ouais, forcément, ça, par contre, tu vas le garder pour toi. Tu en as déjà dit bien assez.

Tu pinces tes lèvres, en l’écoutant. Il était toujours énervé, de mauvais poil, et tu n’es pas stupide, pas présomptueuse, non plus, mais stupide, s’il était trop en pétard, pour venir te voir, tu te dis qu’il rumine encore pour cette histoire d’Utopia, et ce que t’as pu lui dire. Non, hein, vraiment, t’as frappé fort, visiblement, au mauvais endroit, en plus, parce que, ça laisse des traces. Tu l’as vexé, et bien comme il faut. « Mh … Ouais, c’est vrai. » Bon, bah, qu’est-ce que tu veux répondre à ça, aussi, Amy, sérieux ? C’est vrai qu’il n’a jamais parlé de passer du temps avec toi … et puis, bah, peu importe ce qui s’est passé entre vous – surtout avec ta réaction – ça ne veut pas dire que vous allez vous voir plus souvent. Même si probablement que t’aimerais que ce soit le cas, parce que, regarde-toi, quelques jours, et t’es venue, et t’es en train de respirer cette serviette à la noix depuis tout à l’heure comme si c’était tout ce qui manquait à ta vie, c’est … Ouais, non c’est incroyable.

« Ouais … » Que tu confirmes, en soufflant, complètement affalée dans le canapé, maintenant. Sauf que, ses questions, elles te perturbent, hein. Et tu te tends, tu te mets à gigoter, nerveusement, parce que, putain, quoi. Pourquoi il faut qu’il te demande autant d’explication, t’allais venir, t’as avoué, c’est déjà pas mal, non ? « Bah ouais … pour te voir toi. » Logique, ça. Il en a, aussi, de ces questions à la con. « Nan … j’sais pas. Nan. J’suis pas en rogne. » Tu l’es plus, c’est à se demander si tu l’as déjà été, en fait, ou si, mais c’est vite passé, au final, remplacé par ton envie de le revoir, en fait. Le fait est que finalement, tu l’as vexé, et que tu le sais, ma grande, quand t’y penses, bah, t’as été capable de te rendre compte que t’as probablement été super dure, trop directe peut-être ? Bon, c’est Andras, dont on parle, t’es pas certaine que tu sois obligée d’être douce et attentive à tout ce que tu racontes, mais il n’empêche que t’y es pas allée de main morte, et puis … Ouais, il t’a laissé sur cette affirmation, là, et ça t’as retournée, Amy. Tu sais toujours pas quoi en penser. T’es venue à la conclusion qu’il te voulait, toi. Et … Rien que d’y penser, ça te fait frissonner. « T’es parti fâché, j’ai … » Et puis, tu t’arrêtes, tu te redresses un peu, pour le regarder. « Tu m’as attendu ? » Alors ça, c’est … Ouais, là, franchement, il t’a soufflée, encore. « Ça … t’as inquiété ? » Que tu fasses la tête, quoi.

Et le voilà qui se lève, qui se prends la tête, qui grogne, qui gueule, encore, qui se plaint, encore, et toi, t’as cette grimace accrochée au visage quand il se laisse tomber à côté de toi avec sa bouteille et qu’il vient la coller entre tes mains. « J’devais les vendre … » Sous-entendu, tu l’as pas fait. Tu lui a tout gardé. T’es trop conne. Vraiment trop. Au point où tu viens aspirer une ridicule gorgée, que tu manques de recracher, parce que, si t’es pas une fragile, bah c’est fort quand même, et puis, comme prévu, c’est … « Dégueulasse. » Ouais. Clairement.

T’as pas le temps de lui remettre la bouteille dans les mains. Il se penche, et le voilà qui se met à essuyer tes cheveux, t’as presque l’impression qu’il va te les arracher, et tu souffles un grand coup, presque soulagée quand ça s’arrête. « Mh … Ouais … façon j’ai rien d’autre à faire. » Bon, c’est … pas tout à fait la vérité, en fait, ma grande, t’es bien, et surtout, bah, maintenant qu’il est à nouveau dans les parages, t’as plus envie de le lâcher. Plus du tout. C’est con, et vachement surprenant de ta part, mais … ouais. Non. Vraiment, et puis, surtout, maintenant qu’il a eu la putain de mauvaise idée de s’approcher, voilà que tu laisses retomber la serviette, pour te caler contre lui, juste, ta tête contre son épaule, ta jambe par dessus sa cuisse et t’en profite pour lui rendre le whisky. « Tu m’en veux ? T’es toujours énervé ? »
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Andras P. Ceallaigh
Andras P. Ceallaigh
Andras P. Ceallaigh
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Andras P. Ceallaigh
Jeu 9 Juil - 20:32
P’tain, pourquoi t’essaies de parler toi aussi. T’es juste pas fait pour ça, la preuve t’grognes et t’gueules mille fois plus qu’tu parles normalement. Et là, sur un sujet comme c’lui là, t’es vraiment pas fait pour. T’essaies pourtant, c’est p’t’être bien ça le pire, mais t’as juste l’impression d’être pas clair et tu vois, quand elle finit par t’dire qu’elle fait pas la gueule et qu’elle est pas en rogne bah… ouais ça t’rassure. Tu t’relâches probablement un peu la pression en continuant d’balancer tes trucs là. Et ses questions, god, elle t’file un air encore plus de p’tit chiot malmené par la grande et méchante Vie.

« Bah ouais j’t’ai attendu. J’suis parti pour pas t’cogner dessus, mais ça voulait pas dire qu’j’voulais plus te revoir. Si ça avait été l’cas, j’t’aurais cogné, justement, histoire qu’t’ais plus jamais dans l’idée d’me parler. Et tu en dit trop, d’un coup, mais en même temps, elle t’prend pas surprise la traitresse. Ouais… Mais c’pas ce que tu crois ! Tu tentes d’te défendre quand tu parles d’avoir été inquiet pour elle. Juste que j’ai dit qu’j’te protégerais, et si tu r’viens pas, bah c’est pas facile à faire. »

C'est ça Andras, ment va. Dis-lui un peu de ce que tu as ressenti et cache le sous les pires excuses de c’monde de merde. Et tu vois, t’assumes tellement pas qu’tu te lèves en te cognant, en gueulant avant d’revenir non pas t’asseoir par terre, mais sur le canapé. Près d’elle… contre elle. Et t’as ce vieux geste de partager ton alcool (enfin le sien, mais on s’comprend) et t’as même un p’tit ricanement moqueur quand elle goûte.

« T’es vraiment une gamine, toi. T’as raison, donne-moi ça c’est une boisson d’bonhommes ! »

Et tu lui r’prends des mains sans en boire, parce que t’préfères la sécher un peu, comme une brute. T’as jamais séché personne, de toute façon tu t’es jamais occupé d’personne, mais cette fille, elle t’fait prendre un virage à 180° quand même. Et t’es là, assis contre elle. Tout ton corps la réclame, c’est infect, et t’lui proposes dans le plus grand des calmes de rester. Chez toi. Avec toi en chien. Alors qu’elle est trempée. Et qu’t’es à moitié à poil. GROSSE IDÉE !

« Bah t’allais pas bosser ? Qu’tu marmonnes, surpris qu’elle accepte sans râler, pour une fois. Fin ceci dit, sous la flotte t’aurais pas faire grand chose. Tu soupires, t’essaies d’t’installer un peu mieux, au fond du canapé, jambes écartées, tête repoussée en arrière. J’ai pas grand-chose ici, mais au moins, t’peux te sécher. T’essaies d’trouver des arguments pour la faire rester alors qu’elle a déjà dit oui, t’es con. Ah pis j’ai un peu à manger. Ya du saucisson. Et à boire. Par contre, j’ai qu’un lit. »

Et vaut mieux pas dormir sur l’canapé vu comme il est pété d’toute part, mais ça t’évite de le dire. Et t’pourrais probablement rester sagement assis, Andras, au moins un moment, mais voilà qu’elle bouge et que sa tête tombe contre ton épaule. Sa jambe bouge, passe sur la tienne. Et t’as un tremblement qu’tu peux même pas cacher. T’en viens à croiser tes mains sur ton bide vide pour pas aller la peloter.

« Hein ? Nan, c’est bon, j’vais pas faire la gueule trente ans non plus, j’suis pas un gamin. Et t’es raide comme un putain d’piquet en faite. Puis j’t’en voulais pas vraiment… Enfin j’sais pas, mais j’m’en fou, moi. C’toi qui était en pétard et ça m’faisait chier que ce soit à cause d’moi. Tu souffles profondément en tournant les yeux sur la fenêtre où l’eau cache presque tout. J’suis… Tu t’arrêtes, tu serres les dents avant d’ajouter en bouffant tes mots. J’suisdésoléquecat’aipasplusladernierefois. »

Ah bah voilà le coeur du problème. Tu t’en veux Andras, t’y as pensé et re-pensé et tu t’demandes toujours où t’as foiré le truc. Avec du r’cul, tu te rends compte qu’t’aurais voulu ça bien pour elle aussi, même si sur le coup, t’pensais qu’à toi.
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Amy-Lou Morgenstern
Amy-Lou Morgenstern
Amy-Lou Morgenstern
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Amy-Lou Morgenstern
Jeu 9 Juil - 21:14
Tu soupires, Amy. Tu comprends ce qu’il te baragouine, ouais. Et, tu soupires. Sérieux, t’as jamais été douée, avec les gens, quand tu sens que quelqu’un est fâché, ou qu’il te fait la gueule, et bah, pour toi, ça veut juste dire que t’as pas intérêt de revenir dans ses pieds, et puis, bon, Andras, il est particulier comme type quand même. Quand il s’énerve, c’est au-delà du reste du monde, quand même. Alors, ouais, t’en sais rien, t’as juste eu tendance à penser que c’était mieux comme ça et puis c’est tout, même si du coup, t’as bien senti que bah, t’avais quand même envie de revenir lui traîner dans les pieds, pour voir.

Au moins, maintenant, tu sauras hein, s’il te cognes pas, tu peux revenir fureter dans ton sillage, t’as le droit. « Noté. » Que tu te contentes de lâcher, parce que, visiblement, t’as pas spécialement envie de tout discuté comme tu peux le faire, parfois. De toute façon, il est venu te rejoindre sur le canapé, et te voilà à avaler une gorgée pas bonne du tout de whisky, puis à subir le fait qu’il se met à te frotter la tête et les cheveux avec sa serviette. « Bosser pourquoi faire ? C’est trempé partout, j’vais patauger, j’ai la flemme. » Et surtout, et bah, t’allais pas bosser, mais t’es visiblement pas encore décidée à dire la vérité à ce niveau-là.

Et tu sais pas trop bien ce qu’il fou, hein. Il te donne des arguments, alors que, bah, t’as dit que tu restais, déjà. « J’ai pas dis que j’allais squatter ma vie entière. » Que tu te sens du coup obligé de préciser. « Si ça se trouve, la pluie sera arrêtée d’ici une heure… » Et genre, toi, tu vas te casser, d’ici une heure, juste parce qu’il aura arrêté de pleuvoir ? Nah. Impossible. Et tu le sais, mais, ouais, tu fais la fille forte, comme si t’étais juste de passage pour lui coller son whisky entre les mains, et c’est tout. Pour le coup, Amy, t’essaies possiblement d’éviter de faire la même connerie qu’à Utopia, tu sais, quand t’as osé lui dire qu’un lit, c’était suffisant. Pourtant, ça te traverse l’esprit quand il te fait la remarque là-dessus, mais tu la fermes. Cette fois, tu laisses entendre que tu seras partie avant le soir et que du coup, t’auras pas l’occasion de prendre une place dans son pieu.

Par contre, tu te prives pas de le coller. Encore un truc sacrément surprenant de ta part, ça, parce que, maintenant que t’as plus la serviette, tu te sens obligée de l’approcher, tête contre son épaule, jambe sur la sienne, t’es complètement affalée contre lui, et … tu vois, tu sens sa peau en contact avec la tienne, et franchement, y’a rien à faire, t’as gueulé comme un putois, tu l’as vexé, t’as dit que c’était naze, mais … t’as envie de lui. Encore. Y’a rien à faire, t’as beau chassé l’idée, elle revient, c’est plus fort que ta putain de pauvre volonté. Et ouais, du coup, tu poses la question, tu te demandes s’il t’en veut, s’il est encore en colère, s’il est toujours vexé, quoi. Ce serait con, qu’il ne veuille plus de toi du tout, quand même … Ouais, ça te rendrais dingue, en fait, et d’ailleurs, tu souffles presque de soulagement quand tu l’entends te dire qu’il fait pas la gueule, qu’il t’en veux pas. En fait, Amy, tu viens carrément te mordre la lèvre inférieure, de culpabilité, en l’écoutant de causer de tout ça. S’excuser, même. Difficilement, mais … Argh, quoi. « J’ai exagéré … c’était pas si naze que ça. » Bon, tu peux pas aller jusqu’à dire que, finalement, c’était un truc de malade, c’était pas le cas, il t’as clairement pas fait vibrer. « C’était pas cool ce que j’ai dit. » Hallucinant. Regarde vous, là, à vous excuser mutuellement pour votre histoire nulle de la dernière fois, c’est surréaliste. « T’as … t’as pris ton pied, toi ? » Ouais, ça t’as pas demandé. T’as cru comprendre que ouais, mais visiblement, t’as besoin de poser la question pour de vrai, tandis que te voilà à tourner légèrement la tête pour coller ton nez contre sa peau. « Pis j’te l’ai dit j’avais jamais fait ça … c’est peut-être moi qui m’attendait à autre chose dans l’vent. Pis si tu me ressors que j’étais pas vierge j’te casse les dents. J’sais mieux que toi avec qui j’baise, et t’étais le premier, alors m’emmerde pas, j’te préviens. »
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