Attack on Titan
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Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute. (Céleste)
Cirdan O'Sullivan
Cirdan O'Sullivan
Cirdan O'Sullivan
+ MESSAGES : 7
Cirdan O'Sullivan
Dim 28 Juin - 14:39
Et bien mon vieux, ce que tu peux être crevé, ces derniers jours. Ce que tu peux en avoir marre, mais de tout, hein. Du boulot. De la maison. De la paperasse. De ta femme. Concernant cette dernière cependant, tu n’iras pas jusqu’à dire que c’est une nouveauté, parce que, concrètement, c’est comme ça depuis une éternité, du moins, tu en as l’impression. Tu ne sais même pas ce qui a pu se passer, tu persistes à dire que, si tu es resté avec elle, durant un moment, au moins, c’est que quelque chose t’attirait, chez elle. Aujourd’hui, tu ne parviens plus du tout à te souvenir de quoi il s’agissait, et plus grave encore : tu es capable d’affirmer sans le moindre souci, que non, tu n’as jamais été amoureux d’elle.

C’est précieux l’amour, pour toi, Cirdan. Le truc, c’est que, malgré tout ce que tu peux en penser, tu ne sais pas réellement ce que c’est, tout simplement parce que tu ne l’as jamais vécu. Tu as pensé, parfois, aimer les femmes que tu as fréquenté, tu as sans doute imaginé que tu aimais ton épouse, un peu, à une époque, mais, non. Non, vraiment, le véritable amour ne s’est jamais installé au creux de ton cœur, et aujourd’hui, franchement, on pourrait douter du fait que ce soit encore possible, simplement parce que mon pauvre vieux, t’es en prison, sans doute pour le reste de ton existence.

Tu avais délaissé ton bureau, au QG de la Garnison, simplement parce que, sans que tu ne trouves d’explications à ça, bien des soldats s’étaient mis à y défiler, aujourd’hui, pour des motifs divers et variés. Un véritable moulin, des allers et venues qui n’avaient fait que t’épuiser, et, chose rare, tu avais finalement pris la décision folle de rentrer plus tôt. Evidemment, tu avais à peine passé la porte, que tu t’étais retrouvé nez à nez avec elle, tu avais donc dû simuler un sourire, embrasser ton épouse, et puis, toi qui étais pourtant épuisé au possible, il avait fallu que tu lui dises que tu avais encore du travail, afin qu’elle ne te force pas à l’accompagner sur le marché, ou que tu ne l’emmènes dîner, sortir pour la soirée.

Tu t’étais enfermé dans ton bureau. Les consignes étaient claires concernant cette pièce : tu étais le seul à pouvoir y entrer, et personne ne devait venir t’y déranger. Heureusement, c’était respecté, même de sa part, sans doute parce que tu avais été clair : ce serait le seul point sur lequel tu serais susceptible de te fâcher malgré ton doux caractère.

Les heures avaient alors défilé, tu avais attendu que la nuit soit tombée, et lorsque tu avais constaté que la maison était calme et silencieuse, tu t’étais enfin glissé jusqu’à la cuisine pour … disons te ravitailler un peu. Parce que oui, avec tout ça, tu n’avais même pas daigné manger avec elle, rejoindre le repas servi, du coup, te voilà à fouiner, sans faire de bruit, comme un voleur, un étranger dans ta maison, le nez dans le garde-manger pour espérer y dénicher des possibles restes du dîner afin de soulager ton estomac affamé.
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Céleste Teagan
Céleste Teagan
Céleste Teagan
+ MESSAGES : 8
Céleste Teagan
Jeu 9 Juil - 17:33
La journée est passée vite Céleste. Tu vois, tu n’es là que depuis peu de temps, un peu moins de deux semaines, mais tu as vite compris que dans la demeure O’Sullivan, rien n’est laissé au hasard. Aucune erreur n’est tolérée, aucun doute n’est permis, la maîtresse de maison semble être une femme dotée d’une forte poigne envers ses employés, du moins c’est ce que laisse entendre les bruits de couloir. Mais toi t’as jamais été du genre à faire attention au bruits de couloir, tu ne fais pas attention aux commérages. Si tu écoutes, si tu entends, tu ne crois que ce que tu vois. Pourtant tu ne peux pas donner tort à ce qui se dit entre les employés, Madame O’Sullivan n’est pas une femme commode. Et si tu as eu à braver ses brimades - oui déjà - tu n’as jamais entendu la voix de l’homme qui hante ces lieux. Monsieur O’Sullivan a l’air d’être tout l’inverse de sa femme, réservé et surtout… calme. Qui plus est il est pour toi une véritable énigme puisque tu ne l’as entraperçu qu’une unique fois depuis ton arrivée. Autant dire que tu n’as pas pu te faire une idée sur lui, même si les servants semblent l’apprécier.

Et c’est en réfléchissant déjà à toutes tes tâches du lendemain - car oui, être nouvelle signifie que tu dois faire tes preuves pour savoir si tu vas réussir à endurer Madame O’Sullivan - que tu te tournes et retournes dans ton petit lit qui grince à chacun de tes mouvements et t’empêche de dormir. Après avoir passée une bonne demie-heure à t’agiter, alors que tu penses pouvoir commencer à dormir… voilà que ta voisine de lit se met à ronfler et… et tu finis par te lever, profondément agacée. Tu commences à faire les cents pas dans la petite chambre, espérant te fatiguer avant de te rendre compte que… ça ne fonctionnera pas. Alors, las à l’idée que tu vas peu dormir alors que tu te lèves à l’aube, tu te décides à descendre dans les cuisines pour te servir une tasse de thé. Tu t’empares d’un léger châle que tu viens poser par dessus ta simple chemise de nuit, et tu descends, pieds nus, bougie en main, en faisant attention à faire le moins de bruit possible.

C’est quelque chose que tu aimes faire ça. Rester seule en cuisine, à la lueur d’une bougie lorsque ton emploi du temps te le permet. Pour lire, coudre, ou tout simplement prendre un verre de lait et profiter du silence d’une demeure de maître. C’est quelque chose qui n’est pas forcément accepté dans toutes les maisons, tu t’es fait renvoyer une fois pour ça déjà. Mais tu prends la liberté de recommencer à chaque fois tu vois, tout simplement parce que… c’est le seule moment où tu peux être au calme et seule... Enfin. Normalement.

Tu surgis dans la cuisine sans un bruit, et ta bougie éclaire le visage d’un homme qui se trouve face à toi. Tu pousses un léger cri de panique en reculant vers la porte, et tu prends le premier truc qui te passe sous la main, c’est à dire, une poèle, et tu la brandis devant toi, effrayée. « Fichez le camp avant que je ne hurle pour avertir les maîtres de maison ! » que tu glapis après avoir poussé un couinement de douleur lorsque ton brusque mouvement de panique fait couler la cire chaude le long de ta main. « Je vous préviens je n’hésiterais pas à m’en servir ! » que tu continues en posant ta bougie sur la table et en amenant ta poêle devant son nez, le menaçant avec. Et il te faut un petit moment avant de remarquer que… ce visage que la faible lueur de la bougie éclaire... tu le connais en fait. De loin. Mais tu l’as déjà vu. «  … Monsieur O’Sullivan? » que tu bafouilles, passant de la méfiance à la surprise.
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Cirdan O'Sullivan
Cirdan O'Sullivan
Cirdan O'Sullivan
+ MESSAGES : 7
Cirdan O'Sullivan
Ven 10 Juil - 12:51
Ton estomac grogne, mon vieux. Tu as un mal de chien à te concentrer et … Bon sang, qu’est-ce qu’il ne faut pas faire, maintenant, pour pouvoir l’éviter, hein ? Peut-être que tu devrais sérieusement songer au divorce, mais, ça ne se fait pas, dans sa famille à elle, tu sais que ce sera difficile, compliqué, et tu n’as pas spécialement envie de te lancer là-dedans, tu n’as pas la motivation, pour ça. Rien ni personne pour te pousser dans le dos pour le faire, non plus. Alors oui, Cirdan, tu en es là, à fouiner les placards de ton propre domicile à cette heure tardive, parce que, tu as faim, parce que, tu n’as pas pris le temps ou la peine de participer au dîner. Tu ne dois pas faire de bruit, parce qu’elle serait capable de descendre, et qu’en ce moment même, c’est ta hantise. Bon sang, c’est comme si avais un dangereux criminel aux trousses, tu ressens la même pseudo terreur au fin fond de ton estomac, en ouvrant, et refermant les portes du grand buffet.

Et probablement que finalement, tu n’es pas assez attentif. Parce que, tu aurais dû l’entendre, cette jeune fille qui, subitement débarque de nulle part avec sa bougie. La lueur de la flamme vient éclairer brutalement ton visage, tu la fixes, silencieux, et tu as l’air d’un pauvre petit animal pris au piège alors … Hé, Cirdan, tu es chez toi, tu sais, tu ne voles rien, c’est juste que tu te caches de ta femme et heureusement, cette jeune femme n’est pas ton épouse. Le truc mon vieux, c’est que rapidement, tu te mets à te dire que, potentiellement, ce n’est pas mieux qu’être tomber sur elle. Parce que voilà que cette illustre inconnue se met à brandir une poêle sous ton nez, en guise d’arme, pour te menacer. « Chhhhht ! » Elle parle trop fort, bon sang, elle va réveiller toute la maison, tu le sais. « Bon sang, mais voulez-vous bien vous taire, pour l’amour du ciel ?! » Et tu râles, mais tu râles en murmurant, et en chuchotant, autant dire que tu ne dois pas faire peur, ni être plus impressionnant que ça. Pourtant, tu as l’habitude, tu en as de l’autorité, mais là, entre ta mine de chaton effrayé, et ta panique manifeste et bah … Ouais, non, ça craint.

Et c’est au bout de bien trop longues minutes qu’enfin, tu plisses les yeux, pour l’observer, tu viens d’entendre ton nom et … « Mais enfin qui êtes-vous ? » Que tu demandes, enfin, en venant d’un geste vif t’emparer de la poêle que tu poses sur un bord de table. Trop au bord, visiblement parce que voilà que le gros objet chute, elle vient produire un atroce son métallique qui résonne dans toute la demeure et forcément, tu te mets à entendre du mouvement à l’étage. « Merde ! » Elle va descendre. Tu le sais. Elle va débarquer, elle va se mettre à hurler, tu vas encore attraper mal au crâne alors, ni une, ni deux, te voilà à ramasser la poêle, l’accrocher à sa place, choper la bougie d’une main, le poignet de la jeune femme dans l’autre et opérer un repli stratégique dans ton bureau. Oui. Là où tu interdis à tout le monde d’entrer, mais, autant dire que sur le moment, tu n’y penses pas le moins du monde. En fait, Cirdan, tu poses la bougie, tu souffles dessus, et tu fais rapidement un tour de clé à la porte de ton antre et puis, te voilà, toujours en train de tenir cette pauvre jeune fille, l’oreille collée à la porte alors que tu entends des pas dans l’escalier.

Quand tu te tournes à nouveau vers elle, tu l’observes, un instant, avant de poser ton doigt sur tes lèvres, pour lui indiquer de faire silence, le temps que tout le monde retourne se coucher, et toi, et bah, tu espères que personne n’aura l’idée de venir t’enquiquiner. Et dire que t’as même pas réussi à chopper à manger…
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Céleste Teagan
Céleste Teagan
Céleste Teagan
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Céleste Teagan
Ven 10 Juil - 18:19
Heureusement que tu le reconnais à la dernière minute Céleste. Heureusement… parce qu’un geste de plus de sa part et… il se prenait un coup de poêle sur la caboche. Tu le fixes avec de grands yeux effarés, sans doute aussi effarés que les siens d’ailleurs, il semble surpris - et tétanisé - à l’idée que tu l’ai pris sur le fait. Pourquoi par contre… ça tu te le demandes, il est chez lui, alors qu’il décide de venir dans la cuisine grignoter quelque chose, il en a tout à fait le droit - contrairement à toi. Mais alors pourquoi faire ça dans le noir… Mais si toutes ces questions te trottent dans la tête, toi tu ouvres bien vite la bouche en un O parfait lorsqu’il te fait signe de te taire. « Pardon je... » T’es toute penaude, toute tétanisée pour le coup. Tes mains sont toujours crispées autour de ton arme improvisée, et tu n’oses plus faire le moindre geste, incapable de savoir ce que tu dois faire en cet instant précis. La panique que tu as ressenti lorsque tu l’as découvert dans la cuisine fait encore battre le sang à tes tempes, et lorsque tu vois qu’il a l’air aussi paniqué que toi, bien que pour une autre raison apparement… tu… baisses la tête tout simplement, prête à subir les foudres de ton nouveau maître.

Il vient attraper la poêle d’un mouvement vif afin de la poser sur le bord de la table en te demandant qui tu es. Tu n’as d’ailleurs pas le temps de répondre à sa question première, le lourd objet tombant au sol avec fracas. Et tu sais quoi, t’as même pas le temps d’agir. Il ouvre de grands yeux, comme s’il avait peur d’être pris par surprise par quelqu’un d’autre. Il range ses affaires, attrape la bougie et tire sur ton poignet. Et toi ma pauvre, tu grimaces, parce qu’il t’empoigne exactement là où la cire a coulé et t’a brûlée. Tu essayes de faire le moins de bruit possible, tes pieds nus foulant le sol en silence, et tu maintiens à grand peine ton châle qui se fait la malle afin de ne pas le laisser tomber dans le couloir. Et… en fait tu sais pas pourquoi il ne te laisse tout simplement pas partir. Tu ne comprends pas sa réaction, tu ne comprends pas pourquoi il court comme si il avait le diable au trousse… toujours est-il qu’il finit par t’emmener dans une pièce avec lui. Une pièce qu’il prend soin de fermer à clé derrière lui avant de poser son oreille contre la porte. Et toi… ça te laisse le temps de souffler quelques secondes.

Bien. C’est bien Céleste. Tu as failli agresser le maître de maison. Non mais vraiment hin, fallait ce que ça tombe sur toi. Toi qui vient tout juste d’arriver, toi qui passe de demeure en demeure à cause de ces femmes jalouses de ton joli minois. A cause de ces femmes qui ne supportent pas de voir que ta pureté et l’innocence que transmet ton visage attirent les regards masculins… et bien souvent celui de leur mari. Sauf que tu vois, cette fois tu n’as pas à faire à une femme jalouse non, loin de là. Là tu t’es mise dans le pétrin toute seule à menacer Monsieur O’Sullivan avec ta poêle en fonte. Heureusement que tu ne l’as pas assommé d’ailleurs… Mon dieu, tu as au moins échappée à cette faute. Heureusement que t’as pas fait ça…

C’est ce que tu te dis alors que tu finis par lancer un regard angoissé autour de toi, tétanisée à l’idée de te retrouver dans une chambre avec cet homme. Heureusement pour toi, il n’a l’air de s’agir ici que d’un bureau. Si cela te réconforte quelque peu, tu finis par baisser le regard sur ton poignet, qu’il tient toujours entre ses doigts. Tu relèves doucement les yeux vers lui, remarquant soudain votre proximité… qui te dérange encore plus lorsque tu le vois poser son doigt sur ses lèvres. Mon dieu. Il va t’arriver des bricoles Céleste si on te retrouve ici, aussi proche de lui… Pourtant tu hoches doucement la tête pour lui faire comprendre que tu as compris et tu ne fais pas le moindre geste, pas le moindre bruit jusqu’à ce que les bruits de pas se soit enfin éloignés.

C’est seulement à ce moment là que tu te permets de pousser un long soupir de soulagement, quittant ses yeux du regard. Tu baisses le visage et te recules légèrement de lui, instaurant une courte distance entre vos deux corps - parce que oui, tu ne peux pas t’écarter beaucoup plus puisqu’il te tient toujours. « Mademoiselle Teagan. Pour vous servir Monsieur. » Tu gardes la tête baissée, les yeux rivés sur tes pieds nus. « Excusez moi Monsieur O’Sullivan. Je n’avais pas remarqué que c’était vous. Je ne suis là que depuis quelques jours et je ne vous avais encore jamais vu de près. » Tu chuchotes, ta voix n’est qu’un mince filet, à peine audible. Tu as bien compris qu’il voulait être discret. « Je suis désolée si je vous ai causé du tort Monsieur. Je vous ai pris pour un voleur à fouiner dans les placards sans faire un bruit. Si vous le désirez, je peux vous donner ce que vous cherchiez pour me faire pardonner de mes erreurs. Sinon... » Tu te pinces les lèvres, mais relèves le regard vers lui. « J’accepterai ma punition sans faire d’histoire. » Et tu entends son ventre gronder dans le lourd silence qui pèse dans cette pièce. « Souhaitez-vous… que je vous serve un en-cas? »
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Cirdan O'Sullivan
Cirdan O'Sullivan
Cirdan O'Sullivan
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Cirdan O'Sullivan
Sam 11 Juil - 18:16
Mon pauvre ami, regarde-toi. Tu es … oui, parfaitement ridicule, n’ayons pas peur des mots. Quel homme se trouve dans l’obligation de fuir à la simple pensée de son épouse, hein ? Tu es probablement seul dans ta situation, et dans ta honte. Il ne te viendrais pas à l’idée de confier ce que tu traverses, simplement parce que tu as bien conscience que tu pourrais faire beaucoup, pour éviter ça, mais, ouais, toi, tu es sans nul doute possible bien trop gentil, tu la laisses faire, c’est toi le fautif de l’histoire quand on y penses, elle entretient cette image parfaite à laquelle tu n’adhères pas, tu sais que ce couple est loin d’être parfait, tu ne l’aimes pas, tu ne l’aimes plus, tu te refuses à la toucher, toutes les excuses sont bonnes pour t’éviter de passer tes nuits dans le même lit que cette harpie, autant parce qu’elle te rebutes que parce que tu crains, un jour de la mettre enceinte. Ce serait pire que tout, Cirdan, tu as bien trop de principe, un enfant suffirait à t’enchaîner à elle pour le restant de tes jours…

Alors, oui, te voilà à fuir. A détaler. C’est comme si tu avais littéralement la mort à tes trousses, et dans la précipitation de l’instant, sans t’en rendre totalement compte, tu entraînes cette jeune femme, avec toi, tu l’enfermes dans ton bureau, avec toi, et bon sang, Cirdan, en vérité, tu es littéralement en train d’aggraver ton cas avec elle, parce que, si on te découvre dans ton bureau, avec une femme, ce bureau, dans lequel tu ne laisses entrer personne, tu sais ce qu’on pensera. Pourtant … ouais, visiblement, pour toi, il vaut mieux ça que la croiser, elle.

La vérité, c’est que tu as déjà tout oublier. L’histoire des menaces, de la poêle. Tout. Maintenant, tu es focalisé, pendant de longues minutes, à écouter ce qui se passe derrière la porte, tu entends sa voix, tu sais qu’elle est descendue, tu entends quelques servantes, elle râle, elle puni sans raison comme elle le fait toujours, et tu grimaces. Ce n’est que lorsque tu n’entends plus rien que tu te détends un peu, que tu souffles même un grand coup, et qu’enfin, tu reposes les yeux sur elle. Et … Ouais. Tu ne sais pas bien ce qui se passe dans ta petite tête, mais, tu restes quelques trop longues secondes, fixé sur elle, à l’observer, avant de te détourner, de te rendre compte que tu tiens toujours sa main, et de la relâcher dans la précipitation.

Au moins, elle a l’idée de se présenter, des présentations bien trop formelles à ton goût, qui t’arrachent une sale grimace, mais que tu comprends parce que, c’est ce qu’elle impose, ta femme. Elle vous place, elle et toi, sur un piédestal bien trop haut à ton goût, ça te donnerait presque le vertige quand tu y penses, parce que, tu n’as pas besoin de ça, tu es déjà bien haut dans la hiérarchie de l’armée, tu n’as aucun besoin de te sentir supérieur lorsque tu rentres chez toi. « Mademoiselle Teagan. » Que tu consens cependant à lâcher, au bout d’un moment. « Je pense que vous feriez mieux de retourner vous coucher. » Tu viens de balayer ses excuses et ses explications d’un gros revers de la main, en soupirant et en affichant un air complètement désolé. Tu vas lui attirer des ennuis, Cirdan, si on sait que tu t’es adressé à elle personnellement. « Je … ne compte pas vous punir et mon estomac se porte très bien. » Et c’est pile à ce moment que ce traitre décide de se faire entendre. Il grogne, sombrement, pour te rappeler à quel point il est vide, à quel point ton corps à faim, et toi, ça te fait soupirer. « Je … vous feriez ça ? » T’es bête, Cirdan. Techniquement, c’est une servante dans la maison, et pourtant, toi, tu lui demandes son avis, parce que, tu n’es pas comme ton épouse, il n’y aurait que toi, tu n’aurais aucun personnel de maison, tu n’aimes pas vivre comme ça, tu es même très capable. « En silence. » Oui, tu abdiques, en déverrouillant alors la porte.

Et tu pourrais la mettre dehors, lui demander de faire ce qu’elle a à faire et juste, lui demander de venir toquer contre la porte quand elle aura fini, mais, non. Tu lui fais signe de sortir, et tu te glisses à sa suite dans la cuisine, en silence. « Faites au plus vite, je m’en contenterais. Ne reste-t-il rien du dîner de ce soir ? » Non seulement, tu fais tout pour lui faciliter la tâche, parce qu’il est tard, que tu sais que demain, elle sera tirée du lit aux aurores, mais aussi parce que, tu n’es pas très à l’aise au milieu de cette cuisine. « Votre prénom, quel est-il ? »
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Céleste Teagan
Céleste Teagan
Céleste Teagan
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Céleste Teagan
Lun 13 Juil - 12:15
Il faut… que tu te fasses pardonner. Il faut que tu t’écrases Céleste, que tu fasses attention à tes paroles, à tes gestes. Si tu as vite compris le tempérament colérique et abusif de celle que tu appelles désormais Madame Proutprout, tu ne connais rien du caractère de Monsieur O’Sullivan. Ou du moins tu ne connais que les bruits de couloir. Un homme calme. Distant. Renfermé. Mais toi tu ne prêtes toujours qu’une oreille aux racontars, et tu ne crois que ce que tu vois. Alors tu agis comme tu l’aurais fait devant n’importe quel noble, tu t’abaisses, tu te soumets. Clairement, des punitions tu en as subi, tu connais la douleur du martinet et la sensation cuisante d’une gifle. Mais si tu peux éviter ces douleurs d’une quelconque manière tu le feras. Tout comme si tu peux éviter d’être renvoyée une énième fois… parce que tu finis par te dire que les nobles vont bientôt finir par se passer le mot et qu’aucune maison ne voudra plus t’accueillir. Alors tu baisses la tête, tu t’excuses après avoir jeté un regard à la pièce.

Il  y a bien une chose qu’on t’a dit et que tu as retenu Céleste. Personne n’entre dans le bureau de Monsieur O’Sullivan. Pourquoi? que t’as demandé, forcément curieuse. Les autres ont haussé les épaules, certains ont murmuré que le seigneur de la maison faisait sans doute des choses pas très nettes là dedans. D’autres piaillent et gloussent en disant que la maîtresse de maison ferait bien d’aller y jeter un oeil parfois puisqu’il semble s’y enfermer bien plus longtemps qu’il n’y faudrait, délaissant la couche conjugale. Les rumeurs vont bon train dans cette maison, et si tu ne crois pas un mot de ce qu’il s’y raconte… tu te dis qu’il faut que tu fasses tout de même attention. Or là… C’est à cet endroit que tu te trouves. Dans son bureau. Et tu vois, il y a un petit frisson qui te traverse et qui n’a rien à voir avec la fraîcheur de la pièce. Tu es dans un lieu qui t’es interdit. Alors certes, c’est lui qui t’y a amenée mais… pour faire quoi? Tu ressers ton emprise sur ton châle, le ramenant pour te couvrir les épaules, la nuque et le léger décolleté de ta chemise de nuit. Tu ne veux pas de problèmes hin Céleste, surtout pas de ceux là…

Il finit par relâcher ta main comme si tu l’avais brûlé, et tu viens masser ton poignet doucement alors qu’il s’éloigne de toi. Bon… Il semblerait que tu ne sois ici que par une suite de malencontreux événements. Sans doute n’y aurais-tu jamais mis les pieds s’il n’avait pas fui… tu ne sais quoi. Tu inclines de nouveau la tête lorsqu’il s’adresse à toi et… tu ne peux empêcher un léger soupir de soulagement de franchir tes lèvres lorsqu’il dit qu’il ne compte pas te punir. « Merci Monsieur. » Tu observes son visage contrit et un léger sourire prend place sur tes lèvres lorsque son estomac gronde. « Bien sûr Monsieur, c’est mon devoir. » que tu finis par lui dire en fronçant les sourcils, surprise par sa réaction. Allons bon, il a l’air bien différent de sa femme aux premiers abords. Il te demande ton nom là où sa femme claque des doigts pour te faire venir et voilà qu’il semble surpris que tu lui proposes de faire à manger. Et tu restes sans doute quelques trop longues secondes à fixer son visage, déroutée par son attitude alors qu’il ouvre la porte devant toi.

« Je crains qu’il ne reste plus rien Monsieur. » que tu grimace en lançant un regard à la poubelle. « Vous…. n’êtes pas au courant? Madame O’Sullivan a ordonné qu’on jette les restes chaque soir après votre dîner. Elle pense que le cuisinier fait parfois exprès de cuire sa viande un peu trop fort pour pouvoir la récupérer ensuite. » Tu prends la lourde poêle en fonte, sort quelques oeufs et prends un torchon que tu tortilles. « Elle préfère jeter les restes plutôt que de nous les laisser. Les mets que nous vous préparons seraient trop… riches pour nous et nous rendraient malade. Moi je pense juste qu’elle se dit que c’est du gâchis de laisser d’aussi bonnes choses à des serviteurs et qu’elle préfère les voir à la poubelle plutôt que de les voir nourrir des gens inférieurs à elle. » Et tu te crispes sur la manche de ta poêle. Qu’est-ce que tu as dit là? Tu as un peu trop parlé non? « Je.. je veux dire… Des oeufs et du bacon cela vous convient-il Monsieur? » que tu finis par murmurer un peu trop précipitamment en te tournant vers les fourneaux et en commençant à cuisiner en faisant le moins de bruit possible.

L’odeur de la viande grillée emplit la cuisine lorsque tu ramènes l’assiette d’oeufs brouillés et de bacon sur la table. Tu lui apportes en plus de ça des toasts que tu fais griller et sur lesquels tu mets du beurre. « Voilà Monsieur. Veuillez excuser mes piètres talents culinaires mais je ne suis pas en charge des repas de cette maison. J’espère que cela vous conviendra. » Tu t’inclines à nouveau avant de remarquer qu’il lui manque à boire. « Avez-vous besoin d’autre chose? Je peux vous servir un jus? Un thé? A moins que vous ne désiriez quelque chose de plus fort? » Et là ma grande t’es pas dans de beaux draps parce que t’y connais absolument rien en picole. « Je… Céleste Monsieur. » que tu murmures doucement en venant lui accrocher une serviette au niveau de son col pour éviter qu’il ne se salisse.
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Cirdan O'Sullivan
Cirdan O'Sullivan
Cirdan O'Sullivan
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Cirdan O'Sullivan
Mar 21 Juil - 12:43
Ce que tu peux avoir en horreur le fait d’avoir des servants dans ta propre maison. Le pire, Cirdan, c’est que, ici, c’est toi qui payes tout. Ta femme vient effectivement d’une famille riche, mais quand on épouse une femme, on accepte la dot qui va avec l’épouse – dans ton cas, elle était bien généreuse – mais, c’est tout, ça s’arrête là. Du coup, oui. Tu es celui qui, avec son solde de haut gradé de l’armée, paye tout ce qui se trouve dans cette maison, y compris ces gens sur lesquels elle a pourtant bien plus de contrôle que toi. Tu ne demandes jamais rien, aux servantes. Jamais. Alors, pour le coup, tu te retrouves gênée à l’idée de voir cette jeune femme se plier en quatre pour se repentir de son erreur. Tu es simplement à deux doigts de la renvoyer dormir, parce que, ce serait plus simple comme ça. Tu t’en débarrasses, tu la laisses se reposer, et puis, ça s’arrête là. Sauf que, tu as faim, mon vieux, et que ton estomac semble décidé, à l’inverse de ton cerveau, à accepter la proposition généreuse de la jolie servante.

Du coup, tu capitules. Tu lui demandes effectivement ce service, bien conscient que tu prends encore des risques en la laissant cuisiner à une heure pareille de la nuit mais, en même temps, Cirdan, tu sens bien que tu ne tiendras pas la nuit sans manger un petit quelque chose. Du coup, tu vas au plus simple, et si tu la suis dans la cuisine, en lui demandant simplement les restes du dîner, tu ouvres finalement de grands yeux quand elle t’annonce de but en blanc qu’il ne reste plus rien. C’est étonnant, n’est-ce pas ? Parce que, tu as déjà eu cette discussion, avec ton épouse, comme quoi, son fameux cuisinier faisait toujours bien trop de nourriture à ton goût. Tu as déjà vu les tables dressées pour chaque dîner, il y en a toujours pour nourrir un régiment tout entier alors que vous n’êtes que deux. Ou plutôt qu’elle est seule, désormais, puisque tu ne lui offres plus le plaisir de ta présence à table. « Qu’on jette ? » Et là, tu t’offusques, tu manques littéralement de t’étouffer avec ta propre salive, et la vérité, c’est que, plus elle parle, plus tu ouvres la bouche, complètement abasourdie par l’histoire qu’elle te conte là. C’est complètement à l’opposé de tes principes. Tu es haut gradé de la Garnison, tu t’investis chaque jour pour le peuple, et tu le cris, haut, fort. Pourtant, derrière ton dos, tu te rends compte que la femme que tu as fais l’erreur d’épouser, elle, méprise les gens pauvres, et gaspille la nourriture, si rare, chère, précieuse en ce bas monde. En fait, Cirdan, ça te donne littéralement envie de vomir. Ça pourrait même te couper l’appétit, si tu n’avais pas si faim …

« A votre convenance … » Que tu grognes. Tout te va, toi, tu n’as jamais été bien difficile de toute façon. Et puis, maintenant que tu sais tout ça, tu n’as clairement plus l’envie de faire le difficile, bien au contraire. Tu t’en veux, en plus. Parce que tu te caches dans ta propre maison, et tu vois, peut-être que si tu avais pris le temps de t’adresser aux gens qui bossent chez toi avant ce soir, tu l’aurais su bien avant. Si ta femme passe probablement pour une sacrée mégère, toi, tu passes sans nul doute possible pour un fantôme, ni plus, ni moins.

Tu finis par lourdement soupirer, quand tu as ton assiette sous les yeux, et puis, tu relèves le nez, avec un sourire reconnaissant. « Merci, Céleste. Un verre d’eau suffira. » Tu attrapes une fourchette, tu te mets à manger, avec appétit, mais tu vois, à un moment donné, tu tapotes la table, pour l’inviter à s’asseoir près de toi. « Vous avez faim ? » Tu pousses légèrement ta propre assiette, dans sa direction, ainsi que les toasts beurrés. « Allez-y, si c’est le cas. » Parce que toi, oui, tu es prompt au partage. « Vous êtes nouvellement arrivée si j’ai bien compris, non ? » Tu viens avaler une grosse gorgée d’eau fraîche. « Vous êtes bien traitée, ici ? » Ah, maintenant, tu t’en inquiètes, après son discours, te voilà à te dire que ta femme traite certainement vos employés comme de vulgaires esclaves et ça, tu ne le laisseras pas passer. « Manquez-vous de quelque chose sous ce toit ? »
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Céleste Teagan
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Céleste Teagan
Ven 24 Juil - 22:05
Tu vois Céleste, t’es pas du genre à parler habituellement. Si tu écoutes tout le monde piailler, tu réponds généralement par monosyllabes. Jamais tu ne prends la peine, ni le temps de diffuser des racontars, des bruits de couloir, tout simplement parce que tu sais à quel point ces bruits peuvent être nocifs lorsqu’ils ne sont pas véritables. Tu es extrêmement bien placée pour le savoir, tu en as fait les frais un peu trop souvent à ton goût. Peut-être que ton attitude soumise et réservée ne font que confirmer les soupçons des autres en fin de compte. Tu cherches tellement à t’effacer, à te fondre dans le moule des serviteurs, à devenir transparente pour éviter les problèmes que… lorsqu’ils t’arrivent en plein visage tu n’as pas grand chose pour te défendre puisque généralement personne ne se souvient de tes allers et venues.

C’est là le problème. En cette nuit tu te retrouves seule, vêtue de ta fine chemise de nuit avec le maître de maison dans sa cuisine. Tu ne sais qui est descendu dans la pièce tout à l’heure, mais si la servante qui partage ta chambre s’est réveillée, si elle ne t’a pas vu dans ton lit et si un lien se fait entre ton absence, et l’absence de Monsieur O’Sullivan dans le lit conjugal… toi t’as peur que les ennuis recommence. Et c’est bien pour ça que tu fais le plus attention possible lorsque tu t’adresses à lui.

Pourtant il faut croire que tu as un peu trop parlé Céleste cette fois tu vois, parce que tu vois que l’homme s’offusque lorsque tu lui dis ce que sa femme vous fait subir. Il ouvre des grands yeux, et tu peux voir toutes sortes d’émotions se peindre sur son visage. De la contrariété, de l’étonnement, et sans doute aussi un peu de colère et… oh dieu que ça te fait suer sur le coup parce que, clairement, tu n’as pas envie de créer d’ennuies. Tu n’as pas envie que tout ça remonte aux oreilles de Madame Proutprout qui serait sans doute bien capable de chercher quel est le serviteur qu a la langue bien trop pendue dans cette maison. Et c’est bien pour ça que tu finis par ajouter de manière un peu trop précipitée. « Oui mais ne vous en faites pas, on mange tout de même très bien. » Ouais. Une bonne bouillie. Souvent. T’sais le truc avec des grumeaux. Bref.

Tu ne vas pas ajouter ça. C’est le maître de maison Céleste, il n’est pas là pour écouter vos problèmes. Il semble déjà en avoir assez de son côté à vouloir se cacher dans son bureau tout le temps. Tu ne vas pas te plaindre de la boustifaille tout de même, que tu penses en posant une assiette devant lui et en le fixant alors qu’il te sourit gentiment. Et ça te… ça te fait sourire ouais. C’est timide, c’est mignon, mais il y a un adorable petit sourire qui s’étire sur tes lèvres lorsqu’il t’adresse ce regard plein de chaleur… auquel tu finis bien vite par te soustraire en baissant les yeux puis en allant chercher un verre en secouant la tête. Reste à ta place Céleste. Il est certes bien plus aimable que sa femme, mais il reste un noble. Tu dois continuer de faire attention.

Tu finis par te raidir lorsqu’il tapote la chaise face à lui et… tu prends quelques secondes pour réfléchir à son invitation. T’asseoir face à lui comme si tu étais son… égal? Ça te fait tout drôle Céleste, tu n’es pas certaine de la conduite à adopter. Tu ne penses pas qu’il veuille te faire de mal, mais tu as tant eu d’ennuis avec certains hommes de la noblesse que tu viens à penser qu’il s’agit d’un trait commun et que tôt ou tard cet homme cherchera à avoir de toi ce que les autres ont déjà voulu. Pourtant tu finis par t’y asseoir sur cette chaise, le dos droite, penchée en arrière pour éviter d’être trop proche, tu es de nouveau surprise lorsqu’il pousse l’assiette vers toi. « Je... » T’es déjà prête à refuser jeune fille, totalement dépassée par ce qu’il se passe, par cet élan de gentillesse mais… tu vois, toi aussi t’as faim, la bouillie c’est pas très bon, et le bacon là, il fait frétiller tes narines. Et… Monsieur O’Sullivan est tellement gentil, tellement loin des autres nobles que tu as rencontré que… tu te dis tout simplement qu’il prendrait mal ton refus, et que tu ne peux pas lui refuser ça. « … Merci. » que tu finis par murmurer en piochant une tartine sur laquelle tu mets un peu de viande.

Et t’es toute tendue sur ta petite chaise Céleste, toute recroquevillée sur toi même. Tu te sens terriblement gênée face à ses questions parce que toi, tu viens tout juste d’arriver, et tu ne comptes pas créer une révolution pour les servants dans cette demeure. « Oui. Ça fait bientôt deux semaines que je suis entrée à votre service. » Et tu sais pas vraiment quoi ajouter. Bien sûr que tu as des choses à dire. Bien sûr que certaines choses ne vont pas. Mais as-tu vraiment le droit de te plaindre Céleste, ou ne ferais-tu mieux pas de rester à ta place… « Ça va. Mais je ne pense pas avoir le droit de me plaindre ou de réclamer quoi que ce soit Monsieur. »

Tu suçotes le bout de tes doigts et passe ta langue sur tes lèvres afin de recueillir les dernières traces du jus de viande. « Je trouve juste que c’est dommage ce gâchis de nourriture alors que la viande manque à la majorité de la population. Madame n’a pas conscience je pense de son privilège… » Bien sûr que si. Ne lui cherche pas d’excuse. « Vous passez donc si peu de temps auprès de vos servants que vous ignorez dont tout de notre manière de vivre? » En fait, tu ne vois pas pourquoi cela te surprend Céleste, ils sont tous pareil. Tu te pinces les lèvres, hésitant à poursuivre. « Peut-être devriez-vous voir ça par vous même? » Tu pousses un léger soupir. « Nous dormons à deux, voir trois par chambre. Et si je suis habituée au manque d’intimité je… Comme je suis la dernière arrivée j’ai récupéré les vieilles affaires de la précédente servante. J’ai sans doute le lit qui grince le plus fort et les draps les plus fins, mais j’ai su reprendre ses habits à ma taille, ça m’évite de dépenser mon salaire pour me racheter une nouvelle tenue. » Tu finis par hausser les épaules avec un sourire. « J’ai connu pire. Mais je n’ai pas d’endroit à moi pour ranger mes affaires et je sais que ça dérange certaines filles de me laisser un peu de place dans leurs armoires pour y déposer mes quelques livres. » Des livres. Elles ne comprennent pas ton intérêt pour ces objets. Tu pousses un léger soupir avant de te mettre à natter une mèche de tes cheveux, l’un de tes tocs lorsque tu es nerveuse. « Je… S’il vous plait, ne rapportez pas à Madame ce que je vous ai dit. Je ne veux pas perdre mon travail. » Et tu relèves un visage angélique vers lui, presque craintif.
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