Attack on Titan
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Goodbye my lover † Sinead
Nox Érèbe
Nox Érèbe
Nox Érèbe
+ MESSAGES : 13
Nox Érèbe
Lun 15 Juin - 17:13
Tu vois Nox. Rien n’est immuable. Tu en as la preuve encore une fois aujourd’hui. Même si tu espères, même si tu te caches dans tes rêves, même si tu avances comme tu l’as toujours fait, c’est à dire en agissant comme tu l’as toujours fait, en évitant les surprises et en fuyant les obstacles, tu finis toujours à un moment donné par tomber sur quelque chose que tu ne veux pas. Tu as beau baisser le regard pour passer à côté des difficultés, elles finissent toujours par se rappeler à toi dans les pires moments. Quand tu commences enfin à remonter la pente et que tu as l’impression que les choses vont aller de mieux en mieux. Quand tu penses que plus rien ne peut se briser.

C’est un Nox complètement déphasé qui finit par sortir de la chambre de l’auberge après avoir passé deux jours entier dans le lit, à alterner entre crises d’angoisse, de larmes et sommeil rempli de cauchemars. C’est un Nox complètement cerné et hagard qui fini par poser son cul dans un coin loin de tous, tournant le dos au monde entier avec juste un verre et deux bouteilles d’alcool fort.

Très mauvaise idée.

Le premier verre rempli à ras bord est vidé d’un coup sec et tu fais une large grimace. Toi t’as jamais vraiment aimé l’alcool. D’ailleurs tu le supportes extrêmement mal. C’est une chose dont tu as du mal à comprendre l’utilité et tu n’y as pratiquement jamais touché. Du moins jusqu’à maintenant. C’est lorsque l’alcool commence déjà à te faire te sentir perdre pied que tu comprends pourquoi certains se réfugient dans la boisson lorsqu’ils ont des ennuies. Losqu’ils ont besoin d’oublier quelque chose. En l’occurence toi ce que tu veux oublier c’est le fait que t’es un moins que rien. Que celle que tu pensais faire devenir ta femme un jour, que celle avec qui tu voulais fonder une famille, avoir des enfants, a fini par te quitter pour un autre homme. Et tout ça ça tourne en boucle dans ta tête, et tu vois, t’arrives même pas à être en colère contre Analynn. Parce quoi qu’elle ait dit, quoi qu’elle ait fait… Au final c’est toi le problème. Si t’avais pu lui offrir cette passion qu’elle semble réclamer… Elle serait encore là, elle serait toujours tienne. Si t’étais différent, plus fort, plus viril… Elle aurait pu très certainement mieux s’épanouir, elle qui semble avoir finalement un feu qui couve en elle. Toi tout ce que t’as l’impression maintenant, c’est d’avoir gardé un magnifique oiseau en cage pendant de longues années. De l’avoir couvé jusqu’à ce que le feu menace de s’éteindre. Et tu vois, peut-être que si t’avais fait attention à ce petit truc qui t’avais titiller un jour, tu sais, ce machin sur lequel t’as pas voulu creuser par peur de découvrir quelque chose que tu ne désirais pas voir… Peut-être que t’aurais pu arranger les bidons. Et peut-être qu’elle serait restée…Tu prends une nouvelle gorgée d’alcool qui te brûle littéralement le gosier avant de pencher la tête en arrière, t’appuyant contre une poutre.

Que vas-tu faire maintenant Nox?

Ouais. Qu’est-ce que tu vas faire maintenant. Plus de frère. Plus de femme. Plus d’ancre. Plus de guide. Un coeur débordant d’amour qui semble s’être soudainement tue. Eteint. Totalement. Tu te sens vide, aussi vide que cette fois où ton frère a fini par partir. Cette douleur que tu pensais avoir passé, que tu pensais avoir disparue à jamais revient. Et t’as l’impression qu’elle revient avec plus de force encore. Tu pousses un hoquet de douleur, finis la première bouteille et pars d’un pas traînant vers la sortie de l’auberge.

Il faut que tout cela cesse.


Tu vois Nox, tes parents t’ont pas préparé à la vie. Eux et ton frère t’ont cocooné. Ils t’ont entouré d’amour, caliné. Ils t’ont caché les atrocités du monde. Peut-être parce que t’étais un enfant fragile petit, un enfant souvent malade qu’ils avaient peur de voir partir tous les rudes hiver. Alors ils t’ont enveloppé. Ils t’ont pas dit à quel point la vie pouvait être dur. Cruel. Insoutenable. De ce fait ton petit coeur et ton pauvre cerveau sont pas préparés à cette douleur. Douleur que tu ne supportes pas. Que tu ne veux pas chercher à combattre. Alors t’avances dans les rues d’un pas incertain. Bouteille en main, déjà bien imbibé, tu t’enfermes dans ton silence. Tu t’enfermes dans de sombres pensées, dans des souvenirs enfantins…

Et t’avances toujours. Tu sais pas où tu vas, mais tu te dis que tes pas te mèneront bien quelque part. D’ailleurs tu finis par sortir de la ville et atteindre la rivière. C’est là que tu vois l’eau. C’est là que tes souvenirs refont surfaces, peinant à remonter à cause du brouillard qui pèse maintenant dans ton cerveau. C’est la solution. Tu en es maintenant sûr. C’est comme si ton frangin t’envoyait un signe de là haut. Tu fixes sans la voir l’étendue d’eau. Tu ne te poses pas de questions. De toute manière ton cerveau est bien trop embrumé pour ça. Tu lances un dernier regard aux étoiles, bois une dernière gorgée d’alcool…

… Et tu te laisses tomber dans l’eau.
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Sinead Garroway
Sinead Garroway
Sinead Garroway
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Sinead Garroway
Jeu 18 Juin - 22:18
Quand je ne dois pas travailler, j'aide mes parents à la taverne. Avec tout ses réfugiés de Trost, ils ont du travail par dessus la tête. Et si je peux me montrer légèrement peste, je ne le suis jamais avec ma famille. S'ils ont besoin d'aide je suis là. Non sans manger quelques douceurs faites par maman. Ma gourmandise me perdra. Pourtant aujourd'hui c'est assez calme. D'un autre côté les gens commencent petit à petit à retrouvé leur maison. Ou d'autres solutions. J'ai alors le temps d'observer la salle. Je remarque alors un homme seul avec sa bouteille. Visiblement en train de tenter de noyer quelque chose. Nox qu'il s'appelle. Je l'avoue, je l'avais déjà remarquer avant… Il était arrivé ici avec sa copine, une nenette de la garnison. Et je l'avais trouver tout de suite… Gentil. Il en fallait pas plus pour attirer mon attention. Les mecs doux, j'y peux rien, c'est ma came. Sauf qu'il me semblait trop amoureux pour tenter quelque chose. Et puis si j'avais réussi, c'est qu'il n'était pas non plus le mec bien que j'imaginais. Ce qui aurait casser toute mon envie. Vous imaginez pas le nombre de mecs que j'ai laisser sur le bas côté comme ça. Bref, en le voyant si mal, je me rend compte que je n'ai pas vu sa copine depuis quelques jours. L'aurait-elle plaqué ? 


Pendant que je sers les autres clients, je ne peux me retenir de lui jeter un coup d’oeil. Et quand il sort de l’auberge, je ne peux me retenir. « M’man ?! Je peux te laisser seule ? J’ai un truc à faire. » Je n’attends même pas sa réponse, je sais qu’elle va me dire oui. Et je suis très vite dehors. Je regarde à gauche, il n’est pas là. Je le repère a droite. Il chancele. Instable sur ces jambes. Je me demande un instant s’il sait où il va. Pas sûr. Je le suis un moment comme ça. Jusqu’à ce que nous atteignons la rivière. Je pose mes fesses sur un muret tout en le regardant. Bon j’aimerais me dire que je l’ai suivi parce que je m’inquiètais pour lui, en réalité je suis juste intriguée. D’ailleurs je l’observe la tête inclinée, comme si je regardais un truc vachement intéressant. Ce qui n’est pas vraiment le cas, c’est juste un mec bourré qui tient une bouteille. Mais je continue à le regarder, allant jusqu’à tortiller une mèche de cheveux autour de mon doigt. Et là, il… plonge ?! Oh putain le crétin ! Je me précipite à mon tour, le suit dans l’eau. Et dieu ce qu’elle est froide. 


Je l’attrape rapidement et le tire jusqu’à la berge. Je le laisse tomber sur terre avec fracas. J’ai les cheveux dans la figure, je suis trempée et mes vêtements sont vraiment laids une fois trempés. « Mais ça va pas la tête ! » Oui, je suis énervée ! Et il va m’entendre. « Vous avez une idée du temps qu’il me faut chaque matin pour me coiffer ? Bien sûr que non ! Sinon vous me forcerez pas à entrer dans cet eau glaciale ! J’espère au moins que ça vous a déssoulé maintenant ! »
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Nox Érèbe
Nox Érèbe
Nox Érèbe
+ MESSAGES : 13
Nox Érèbe
Mer 15 Juil - 22:31
C’est le froid de l’eau qui te fait tout d’abord avoir un sursaut d’énergie. T’as beau avoir toute l’envie du monde de mourir… Toute l’envie de ne plus jamais revoir la lumière, ton corps lui a ce réflexe étrange de vouloir vivre. Voilà qu’il prend le dessus et cherche à revenir à la surface. Mais tu vois, toi, tu sais pas nager. Alors après deux trois faibles battements, ton corps finit par se laisser couleur. De toute manière tu n’as pas la volonté de vivre. Tu n’as pas la volonté de te battre pour recommencer, partir à zéro. Tu ne l’as d’ailleurs jamais eu Nox. Partir de zéro pour toi… c’est synonyme d’échec absolu. C’est synonyme d’embûches, de galères. Et toi, toi t’es pas taillé pour ça. Toi t’attends que les choses viennent à toi. Tu sais faire que ça. Tu penses que tu es un brave homme, tu penses que ta gentillesse, ta droiture peut te conserver de toutes les maladies, de tous les malheurs du monde. Et pour ça, tu ne fais pas d’efforts. Pour ça, tu ne prends jamais le temps de te battre. A quoi cela servirait-il? Tu es du genre à baisser les bras avant même d’avoir commencé, avant même d’avoir entrepris quelque chose. Pour toi, tu ne peux avancer qu’avec l’aide d’un autre. Seul, tu n’es rien.

Or seul… tu l’es à présent. Analynn t’a lâchée après… des années passées côte à côte. Et si tu prends ça comme une véritable trahison - à raison puisqu’elle est parti pour un autre homme - tu n’arrives pas à lui en tenir rigueur. Pas totalement. C’est toi le problème Nox. Tout le temps. Tu es toujours sur la touche. Toujours effacé. Toujours derrière. Tu n’oses rien dire par peur de blesser. Tu n’oses rien faire par peur de faire mal. Tu n’oses rien tenter par peur de tomber.Et voilà ce qu’il se passe. Tu es… derrière. Seul. Malgré ta douceur, ta gentillesse. Malgré tes attentions, ton amour, tu as été mis sur le côté. Analynn a effacé des années de couple en un claquement de doigts. Alors tu vois… tu sais pas ce qu’il te manque. Tu comprends pas pourquoi elle est parti, elle que tu as traité comme une reine pendant des années, elle dont le bonheur a toujours passé avant le tien finalement...

L’eau finit par t’engloutir. Les ténèbres t’enveloppent, le fond t’attire lentement à lui. Le froid de l’eau endort doucement tes muscles tandis que tu continues de garder ta respiration. Va savoir pourquoi. Quelques bulles d’air s’échappent de temps à autre et… tu te dis que tu ferais sans doute mieux d’ouvrir la bouche pour aller plus vite, plutôt que de prendre ton temps pour te fustiger. Encore. La tête baissée, les yeux fermés, tu attends tout simplement que la mort vienne te chercher…

Un bruit sourd résonne près de toi et tu sens soudainement qu’on t’empoigne. *La Mort semble avoir une sacrée poigne* c’est la seule pensée stupide et à peu près cohérente que formule ton cerveau alors que tu te sens traîner. *Sans doute pour éviter aux Hommes de faire demi tour…* Eeeeh. C’est pas con ce que tu penses quand même malgré tout ce que t’as bu. Peut-être que l’eau glaciale t’a aidé à reprendre un peu tes esprits qui sait. Sauf que si t’avais vraiment repris tous tes esprits, tu pigerais que ça colle pas. Parce que là, on te tire vers le haut. Vers la surface. Et que c’est que maintenant que t’arrives à la limite de tes poumons, c’est que maintenant que tu ouvres la bouche et que l’eau se fraye un chemin jusqu’à tes poumons qui se mettent à brûler sur le champ.

Si tu te mets à suffoquer bien vite… tu recraches tout ce que tu as ingurgité dès qu’on le plaque durement sur le sol. Tu te penches sur le côté pour vomir l’eau qui s’est infiltré jusqu’à tes poumons. Et tu vomis par la même occasion, une bonne quantité de l’alcool que tu as ingurgité tandis que t’entends quelqu’un hurler au dessus de toi. « Q-Quoi? » Keskelle dit? On te parle? C’est quoi? C’est pour qui? « Vous êtes qui? » Ouais. Dis pas merci surtout hin. On vient de te sauver les miches sauf que… t’es encore trop dans le brouillard pour le remarquer. Sans doute que tu te crois arrivé au paradis… ou en enfer au vu du visage furieux qui te fait face. « Criez pas j’mal au crâne… J’comprend rien à ce que vous dîtes... » Que tu babilles tant bien que mal entre deux crises de vomissements et à moitié suffoqué. « … J’ai… Qu’est-ce que vous avez fait? » que tu finis par dire de manière étranglée lorsque tu remarques que… bah t’es tout simplement de retour dans le monde des vivants.
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Sinead Garroway
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Sinead Garroway
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Sinead Garroway
Ven 17 Juil - 21:49
Moi qui le pensait intelligent, j’ai de sérieux doute tout d’un coup. Vu le nombre de questions débiles qui se bousculent pour sortir de sa bouche. Je pousse un soupir exaspéré. « Parce que c’est moi qui crie en plus. Je vous assure que quand je vais crier, vous verrez parfaitement la différence. » Je réservais ma jolie voix haut perché à des moments très particuliers. Même si sauver des crétins ivres de la noyade ne fait pas vraiment partie de mes habitudes. Ce n’est pas encore assez particulier. « Ce que je fais ? » Bon là, je gagnais peut-être quelques octaves. « Je sais pas, je bousille mes fringues et ma coiffure en me jetant dans cette eau glaciale pour… Allez, au hasard, pour vous sauver les miches ! » Je me lève d’un bond, furieuse, avant d’attraper mes cheveux et de les entortiller pour les essorer. Rien de pire que des cheveux mouillés. Surtout avec la boue qui remonte de la rivière. Je les noue machinalement en un chignon lâche. Toujours mieux que de les avoir collé à la figure. « Et ce manque de gratitude est vraiment affligeant. Je vous pensais plus sympathique que ça ! » Je retire ma veste, l’essorant à son tour, avant de la tenir à bout de bras en grimaçant. Elle était fichu. Heureusement que je n’avais pas mis ma préférée. La rouge en cuir. Là j’en aurait péter une durite. « Parce que oui, vous me connaissez. Je vous ai servis votre petit déjeuner au moins… 4 fois. Et une fois dans mon uniforme de l’exploration. Votre copine m’a même dévisagé. » J’avais déjà dit que je ne l’aimais pas celle là ? Ouais, pas juste parce qu’elle sortait avec un type gentil. Quand il était pas ivre et tout juste sortie d’une rivière. « Mes parents sont les propriétaires de l’auberge où vous crécher depuis des semaines. Mais je suppose que eux non plus vous les reconnaîtriez pas ! » Je balançais ma veste sur mon épaule. « Vous comptez vous lever un jour où je dois aussi vous trainer ? »
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Nox Érèbe
Nox Érèbe
Nox Érèbe
+ MESSAGES : 13
Nox Érèbe
Mar 28 Juil - 16:33
Qu’est-ce que tu fais… là? Hin. Dis moi. T’avais enfin fini par prendre une décision seul dans ton coin - on te le concède, clairement c’était pas la meilleure idée qui soit - mais au moins t’avais fini par décider de te bouger le fion pour faire quelque chose. Oui mourir. C’est très bien ça comme solution pour ne pas avoir à régler les merdes qui te tombent dessus. Non? Comment ça c’est lâche? Bien sûr que c’est pas lâche. C’est pas facile de se dire qu’on va mourir, c’est pas facile de franchir le cap. C’est… Si si. C’est lâche. Ta famille t’aimes. Parce que oui, même si Analynn ne veut plus de toi… t’as toujours un père et une mère qui t’attendent quelque part. Tu peux pas leur faire ça Nox. Ils ont déjà perdu un fils, tu peux pas être égoïste et les laisser derrière toi sans un mot tout simplement parce que la vie t’aies trop difficile. Tout simplement parce que tu abandonnes à la moindre difficulté, au moindre pet de chauve souris qui te fait flipper. C’est pas une vie ça. Et tu leur donnerais une dernière image de toi… terrible…

Pourtant même si tout ce cheminement… plus ou moins logique se bouscule dans ton cerveau encore embrumé, toi tu te retrouves face à une rouquine… pour le moins énervée. Et dont tu piges pas un broc de ce qu’elle te sort. « Mais vous pouviez pas me laisser crever en paix ! » que tu baragouines, que tu… aboies, mais t’sais, pas comme un gros chien méchant, mais plutôt le pauvre couinement d’un chiot qui a perdu sa mère. oui. En total contradiction avec tes pensées. Tu te laisses retomber sur le sol, sans chercher à faire le moindre geste pour… t’essorer ou… ou même essayer de te jeter à nouveau à l’eau quoi. Comme l’aurait sans doute fait un suicidaire acharné.

Non plutôt que ça tu t’allonges et tu mets une main sur tes yeux et… « Même pas foutu de se suicider correctement… » Que tu bredouilles pour toi même, des larmes de rage et de peine coulant sur tes joues. Et tu l’écoutes rager. Tu l’écoutes hurler, taper du pied, t’entends même sa voix monter dans les octaves tiens et… avec une grimace tu finis par ôter ta main pour la regarder nouer ses cheveux en un chignon, le visage presque aussi rouge que ses cheveux.

Et… En fait tu restes abasourdi pendant quelques minutes. Elle a finit de déballer ce qu’elle a sur le coeur et te regarde d’un air furieux et… Tu sais pas pourquoi. C’est peut-être l’alcool qui te rend un peu agressif. ça plus le fait d'avoir l’impression d’être un véritable loser mais… tu finis par t’énerver. « J’avais pas besoin de votre… pitié. » Tu craches presque ce mot tellement tu te sens misérable. Parce que c’est la pitié qui pousse des personnes comme elle à sauver des moins que rien comme toi. Et tu sais quoi? En fait elle t’a tellement mis en pétard que tu finis par te redresser en chancelant et que tu titubes vers elle. « Vous me connaissez pas… Je suis… » T’as un blanc. T’es quoi au juste d’abord… Sympathique ça fait parti de ton vocabulaire mais… « On n'aime pas quelqu’un parce qu’il est juste gentil… » que tu finis par murmurer misérablement en baissant la tête et en te la prenant dans les mains, refrénant quelques sanglots, toute colère envolée.

Bien sûr que tu penses à Analynn. Parce que tu vois, tu pensais qu’avec ta gentillesse profonde tout le monde pouvait t’aimer… Mais la vérité est tout autre. T’es trop mou Nox. Trop… effacé. Trop sympathique quoi. Et lorsque la rouquine te balance des trucs à la figure, quand elle te parle de ton ancienne compagne… « J’veux pas parler d’elle. » que tu réponds brusquement avant de lui emboîter le pas et… même de la dépasser sans un regard. Et tu vois… t’es tout bourru Nox. L’alcool ça te rend aigri en plus de laisser sortir ta colère tu vois parce que… jamais t’aurais parlé à une jeune femme comme ça normalement. T’es gentil Nox. T’es la douceur incarné. Tu sais pas faire de mal aux gens, ou alors quand tu le fais tu es rongé par le remord. Alors tu vois… Quand il y a cette bouffée d’air frais qui vient s’engouffrer sous tes vêtements trempés. Quand elle vient te fouetter le visage et t’aider à reprendre un peu pied… Tu pousses un long gémissement et file vers une carriole en avisant un bout de tissu dépasser.

Tu retournes vers la rouquine et… tu lui met la légère couverture sur les épaules. « ça doit puer le foin mais au moins vous aurez pas froid. » Ouais. C’est ça aller. Essaye de te faire pardonner va t’as raison. Manquerait pas un petit truc en plus. « Et … Merci. » que tu finis par bougonner de mauvaise grâce en regardant tes pieds avant de te remettre à avancer, le coeur toujours aussi lourd. Et tu sais quoi? Tu retournes vers le canal en fait. Tu t’approches, mais loin de sauter à nouveau… tu te laisses tomber à genoux et tu plonges ta tête dans l’eau. Une fois. Deux fois. Trois fois… Jusqu’à ce que t’es l’impression d’avoir à nouveau les idées claires. Et là… tu restes assis au bord de l’eau pendant quelques secondes à réfléchir. « Merci de m’avoir empêcher de faire une bêtise. » que tu murmures en regardant loin devant toi, les larmes se mêlant à l’eau. Qu’est-ce que tu vas devenir putain Nox… « Vous êtes? » Tu tournes alors le regard vers elle, toujours aussi confus. Toujours aussi triste et seul. « Je suppose que je vous dois quelque chose pour m’avoir sauvé la vie. »
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Sinead Garroway
Sinead Garroway
Sinead Garroway
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Sinead Garroway
Sam 1 Aoû - 13:49
Il faut croire que je parviens à le mettre en colère. Je fais souvent cet effet mais pour une fois j'en suis contente. La colère c'est mieux que l'état dans lequel il était avant de se jeter dans la rivière. Mieux que le regard qu'il avait en buvant son alcool directement au goulot. J'arrive même à le faire se lever. Miracle ! Je savais que j'avais du talent. Il titube plus qu'il ne marche vers moi, mais il avance. « Vous êtes ?? » Que je dis alors qu'il est incapable de parler correctement. Histoire d'entretenir son agacement. Je pousse un soupir quand il continue. « Peut-être mais c'est un bon début en général. Il y a tellement de connard que quand on est une fille intelligente, on sait qu'il faut garder les gentils. » Cette nana a dû sacrément lui faire mal, puisqu’il lui suffit de penser à elle pour que sa colère laisse place à sa tristesse. Je décide de faire comme si je ne le voyais. Après tout, il vient bien de tenter de se suicider et moi, je lui cris dessus. Je sais pas gérer la tristesse des autres. Je m’occupe dejà pas de la mienne.

Je me contente donc d’enchainer, lui disant où il m’avait déjà vu et comment sa copine était désagréable. Sa réponse ne tard pas à fuser, il ne veut pas parler d’elle. Si j’avais un doute, je sais maintenant que c’est bien à cause d’elle qu’il est là. Mais ça le secoue et il finit par avancer et me suivre. Il me dépasse même et c’est avec un sourire que je le suis, fière de susciter de si vive émotion chez lui. Mon sourire devient plus doux quand il vient déposer une couverture sur mes épaules. Voilà le genre d’action qui m’avait fait craquer pour lui. Sa gentillesse. Même avec une inconnue malpolie comme moi. Il finit même pas remercier. Avouant par la même occasion qu’il faisait une bétise. « De rien. Ca aurait été du gachis de laisser un homme comme vous disparaître comme ça. Toutes les femmes me l’auraient certainement reprochés. » Même si maintenant, il était hors de question que je le laisse aller vers une autre fille. Maintenant qu’il était célibataire, j’aurais moi aussi la chance d’avoir enfin un homme gentil et doux dans ma vie. Même si je me doutais qu’il allait avoir besoin de guerrir avant. Et ça… je savais pas faire par contre.

Je tire la couverture plus sur moi pour me couvrir davantage alors que je sens le courant d’air. « Et merci pour la couverture, même si c’est de votre faute si je suis dans cette état. » Oui, bon, je restais une râleuse de naissance. Ma mère disait souvent que je n’avais pas pleurer comme les autres enfants à ma naissance. Non, j’avais émis un son qui avait plus ressembler à une plainte qu’à un pleur. « Je suis Sinead. Garroway, comme l’auberge où vous vivez. » Que je répond finalement. Je ne lui demande pas son nom. Je le sais. D’ailleurs, je trouve vite le moyen de lui faire comprendre que je le sais. « Vous ne me devez rien Nox. A part peut-être un diner. J’accepterais un dîner en bonne compagnie. » Oui, je pouvais tenir le morceau. Et le tenir bien. « Et une veste. La mienne est fichue. »
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Nox Érèbe
Nox Érèbe
Nox Érèbe
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Nox Érèbe
Jeu 6 Aoû - 21:52
T’es… Franchement Nox. A quoi tu ressembles là on se le demande. Debout dans tes fringues trempées et puante, dégoulinante de vase, les cheveux retombant sur ton visage rougi par le froid, la fatigue et la peine… Tu ressembles à rien Nox, si tant est que t’ai déjà ressemblé à quelqu’un de grandiose. On dirait un pauvre gamin effrayé. Un pauvre gosse tout perdu, tout cabossé qu’à perdu sa mère et qui sait pas quoi faire, qui sait pas où aller pour remonter la pente. Et… Mon dieu Nox. T’as jamais su te relever tout seul. T’as jamais été tout seul. Tu sais rien faire, tu sais pas vers qui te tourner tu… tu vois quand ça n’allait pas tu te reposais toujours sur Analynn. C’était ton roc, ton pilier. Le seul tu vois, parce que même si t’as des connaissances… t’as jamais été doué pour te faire des amis. Et t’as jamais été doué pour les garder. C’est précieux Nox, ce genre de chose. Pourtant… t’sais pas. T’as jamais fait attention à ça toi, tout simplement parce que tu pensais qu’Ana, ta douce Ana serait toujours là pour toi. Et si elle était là… toi t’avais besoin de personne d’autre n’est-ce pas?

Tu vois, c’est maintenant que tu remarques à quel point t’avais tout faux. Acculé contre le mur, sans moyen de t’en sortir, sans oreille pour t’entendre braire. Sans épaule sur laquelle pleurer. Oh tu pourrais aller voir tes parents mais… Mais tu vois, même tes parents t’as fini par les délaisser un peu pour te concentrer sur cette formidable jeune fille que tu pensais faire devenir ta femme un jour. Ouais tu vois. Comme d’habitude tu t’es planté sur toute la ligne. T’as merdé de A à Z. Tu le vois bien, que t’es incapable de prendre de bonnes décisions seul. Alors tu pousses un soupir. Tu vois, t’as pas réfléchi. Encore. Tu t’es jeté dans cette eau en espérant résoudre tes problèmes et… et au final tu te rends compte que t’es un problème à toi tout seul. mais tu vas quand même pas te fâcher sur cette rouquine parce que t’es un incapable hin Nox, ça serait vraiment pas sympa de ta part.

Pourtant… t’éclate de rire lorsqu’elle te parle de ta gentillesse et de filles intelligentes. T’sais pas pourquoi mais ça te fait rire. Un rire jaune. Un rire triste, vide. Sans vie. « Vous êtes bien naïve. Autant que moi je l’étais. » Tu passes une main dans tes cheveux pour les ramener vers l’arrière et essayer de voir où tu fous les pieds. « Les gentils gars… ça finit seul. Les femmes préfèrent les connards comme vous dites. » Tu renifles un coup et passes une main sous ton nez en passant devant elle. « Plus d’adrénaline sans doute. Un gars gentil… c’est pas drôle. Y’a pas de... » Attend comment elle t’a dit ça déjà… « Pas de piment dans le couple. » Et v’là que t’as un regard morne, et un sourire… non. Une grimace triste. Une grimace qui te tord le visage. T’as même pitié de toi même, c’est pas terrible ça mon gars?

Et c’est pire encore lorsqu’elle continue de parler. « Bah. Z’en faites pas. Je suis pas le genre d’homme auquel on prête attention. » Ouais hin. Même encore maintenant tu te demandes ce qu’à vu Analynn en toi pour rester avec toi tant d’années. Pour accepter d’être ta compagne. Et si c’était au final… juste de la pitié hin? Comme celle qu’est en train de t’offrir la rouquine? Tu lui lances un regard soupçonneux tandis qu’elle resserre sa prise sur la couverture. Pis. Ça te rend perplexe ça, qu’elle connaisse ton nom. « Comment connaissez-vous mon... » Non. Elle travaille à l’auberge. Elle a sans doute dû trouver ça dans les registres. Tu vois, t’as même pas le temps de finir ta phrase qu’elle enchaîne avec une idée de dîner et… et là Nox tu dois bien l’avouer, t’as envie de prendre tes jambes à ton cou hin. Parce que… elle est directe cette fille. « Euh… Non je... » Et toi. Toi t’es pas certain de vouloir dîner avec une autre femme qu’Analynn. Même si c’est juste pour la remercier. « Vous ne manquez pas de culot... » que tu grognes avant de te remettre à marcher vers l’auberge, serrant les bras autour de toi.

Tu pousses un lourd soupir. Marmonnant dans ta barbe et portant tes mains à ta bouche pour souffler dessus et les réchauffer. « Je ne suis pas certain d’être de bonne compagnie en ce moment. » que tu finis par laisser tomber platement. Non. T’as pas envie. Et si jamais Analynn te voit attablé avec elle, qu’est-ce qu’elle va penser de toi hin? Non mais. Nox. Intégre. T’es plus avec Analynn hin, va falloir que tu le digère ça. Parce qu’elle a prit ses cliques et ses claques et elle est partie en te laissant seul dans cette maudite chambre d’auberge que t’avais commencé à réarranger pour son maudit Feng-shui. « Je vous achèterai une autre veste. » que tu finis par déclarer, presque honteux. « Dites moi quel jour vous êtes libre et nous irons la chercher… ensemble. » Ça te remue de dire ça Nox parce que… parce que t’as jamais fait ça avec une autre femme qu’Analynn et que dans un sens, t’as quand même cette maudite impression que tu vas la tromper.

Et vous voilà arrivé devant l’auberge et… et te voilà drôlement fatigué Nox. Sans doute le contrecoup de ta baignade. Et pourtant tu pues. Mais t’as pas envie de dégueulasser les jolis draps de l’auberge, t’es pas un porc quand même. Pourtant dieu sait que t’as envie de te laisser tomber dans un lit… un lit… vide. Sans elle. Voilà que les larmes te montent au nez tiens. « Est-ce que vous... Vous croyez que je peux embêter un serveur pour qu’il me remplisse une baignoire d’eau chaude? Je n’ai pas envie de salir les draps de votre auberge avec de la boue, mais il est bien tard. » Ouais. T’as quand même vachement envie de reculer ce moment fatidique où tu vas te retrouver seul dans le lit. Déjà que te retrouver seul dans la chambre ça te fait flipper…
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