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| | Sasha Zoran Lun 11 Mai - 11:02 « Sasha, prépare-toi, tu commences l’entraînement cet après-midi. »
Une parole, toute simple, mais c’est comme ça qu'a commencé ta journée Sasha. Habituellement, tu restes dans ta chambre le matin. À midi tu descends parfois manger, et l’après-midi tu aides autant que faire se peut dans la gestion de l’auberge où tu es cachée. Souvent c’est en cuisine, tu pèles et coupe des légumes. Parfois tu portes et ranger les stocks. Et encore plus rarement tu aides les filles en salle. Le truc, ma belle, c’est que tu es si solitaire et silencieuse que le contact avec les clients, c’est toute une histoire…
Aujourd’hui, la routine change et tu modifies tout ton programme sans un mot. Tu viens prendre ton déjeuner avant l’heure et c’est dans la cour intérieure, à l’abri des regards que tu viens t’échauffer Sasha. Tu sais qu’on doit t’entrainer, mais pour toi, entraînement ce n'est pas échauffement. Chez les Zoran, quand ton père t’appelait pour un entrainement, tu devais être en activité deux heures avant. Et c’est clairement la tactique que tu appliques ici, puisque tu ne sais pas à quelle sauce tu vas être mangée.
Tu cours, tu sautes, tu fais des squats. Ça dure longtemps et mine de rien, ça te fait un bien fou, de bouger enfin. Tu oublies le temps qui passe et tes doutes. Tu arrives à te sortir de la tête, pour la première fois depuis deux semaines, le fait que tu as mis ta famille dans le déshonneur et que tu ne sais pas si un jour tu pourras les revoir. Tu viens juste pousser tes muscles, jusqu’à les sentir chauds et réactifs. Et c’est sans réfléchir que tu finis par aller vers la souplesse. Souplesse et gainage, un précis dosage de l’un et de l’autre pour faire de toi une tireuse redoutable.
Tu es si bien formée, Sasha, que tu es capable de mettre sans souci ta jambe au-dessus de ta tête. Tes articulations répondent à chaque flexion, et tu pousses lentement plus loin. T’as enfilé des vêtements collants, prêts du corps et sombres (la couleur c’est une habitude) pour être libre de tes mouvements. Cheveux relevés en un chignon qui s’échappe déjà dans tous les sens. T’es concentrée. Tant et si bien que t’entends pas que la porte de la cour s’ouvre. Les yeux fermés, tu finis par te cambrer en arrière. Les pieds bien à plat, gainés, tu te plies, jusqu’à ce que tes mains atteignent le sol à leur tout, pour former un pont parfait. Et quand tu expires lentement tu viens rapprocher tes mains de tes pieds petit à petit.
| | | Samael Murawski Lun 11 Mai - 17:20 Tu n’as encore jamais jusqu’à présent trouver le moyen d’être véritablement utile, vois-tu. Pour Graham, tu entends. Si tu as fini par rejoindre le mouvement, c’est à cause de ton père, de ton frère, parce que tu sais que leur mort n’avait rien d’accidentel, que tu veux savoir ce qui s’est passé, parce que tu aimerais connaître la raison de tout ça et bien entendu, parce que tu aimerais aussi mettre la main sur les responsables. Mais c’est particulier pour toi, Sam, parce qu’au-delà de t’être mêlé à ces rebelles qui généralement, haïssent le Roi, autant que les Noblesse et l’armée, toi, tu es aussi un militaire, justement. Et tu es fier de l’être. Au sein de l’Exploration, ce n’est pas le Roi qui tu as l’impression de servir en te battant, mais le peuple, du coup, tu n’estimes pas devoir faire un choix à un moment donné, et si les informations que tu rapportes au grand chef de cette joyeuse bande sont maigres, si les rapports que tu lui fais de vos missions n’apportent sans doute pas grand-chose, aujourd’hui, tu sais que tu vas pouvoir rendre service pour de bon, et même si jouer au mentor, à l’entraîneur, ou à l’instructeur, peu importe comment ça s’appelle, ne t’enchantes pas plus que ça, et bien … tu as choisi de le faire quand même, en te disant que tu aurais forcément de quoi t’en sortir avec une petite jeune.
Voilà plusieurs années maintenant que tu étais entré dans le Bataillon. Tu avais acquis la confiance des habitués au QG, c’est donc de cela que tu avais profité pour « emprunter » un peu de matériel. Bien entendu, probablement trop prudent, trop loyal et trop conscient des risques que tu pourrais faire prendre à d’innocents soldats, tu avais fait en sorte de piocher dans de l’équipement qui se trouvait au fin fond des hangars depuis des lustres, ce n’était plus entretenu, ce n’était là qu’au cas où, et tu en avais fait sortir une toute petite partie, en douce, avant de tout fourrer dans un gros sac de jute pour finalement rejoindre Chlorba, et l’Auberge Hansen.
C’est après un rapide salut à Graham qui t’avais indiqué où se trouvait ton « élève » que tu étais ressorti, le sac négligemment jeté sur ton épaule, te voilà à donc à entrer dans la cour, pour le poser dans un coin, les yeux posés sur cette étonnante jeune femme en plein entrainement. « On m’a dit que tu étais là depuis un moment, déjà. » Ce n’est pas pour ça que tu serais arrivé plus tôt cela dit, tu avais à faire, et puis, du moment que tu n’es pas en retard, tu ne pousseras pas non plus jusqu’à être en avance. Néanmoins, la voir dans une telle position te fais dire immédiatement que tu as à faire à une sportive, de ce fait, tu ne commences à pas zéro, et ça, franchement, pour toi c’est rassurant, parce que l’enseignement, ça n’a jamais été ton truc. « Je t’ai ramené du matériel. » Gaz, lames, équipement tridimensionnel, en somme, le tout accompagné de ses sangles et des boucles. « Je l’ai pas vérifié, et il va falloir le démonter pour le nettoyer. » Parce qu’évidemment, tu ne l’as pas fait, tu t’es mis dis que ce serait un bon exercice, sans grande conviction, cela dit. Tes yeux reviennent à elle, tu l’observes, tu fais quelques pas, on ne va pas se mentir, tu es en train de dévorer son corps des yeux, mais ça, tu ne peux juste pas t’en empêcher. Surtout lorsqu’une femme avec un corps pareil apparaît dans ton champ de vision. « C’est quoi ton p’tit nom ? » | | | Sasha Zoran Lun 11 Mai - 21:37 Oublier. Respirer. Détendre. Tu te répètes le triptyque que ton père a inscrit à coup de bâton frappé sur le sol comme une mélodie, jusqu’à te cambrer au maximum. Et tu as mal, ça tire, mais dans le fond c’est une bonne douleur. C’est pour ça que tu pousses l’expérience à rester comme ça, le plus longtemps possible, en respirer le plus profondément que tu le peux. Et te connaissant, Sasha, tu serais capable de tenir longtemps, mais une voix te surprend.
Tes yeux s’ouvrent, et c’est en roue arrière que tu te relèves. Tu ne dis pas un mot, tu observes le nouveau venu en comprenait qu’il s’agit justement de l’homme qui doit te former; Tu le vois à ses bras, à la carrure de son torse. C’est un combattant, depuis assez longtemps pour avoir cette attitude sûre de lui. Et si tu le laisses venir déposer l’équipement que tu n’as jamais touché, tu ne recules pas, mais tu relèves un regard impénétrable sur lui.
« Sasha... Zoran. Tu as une certaine de lueur de défi dans le regard, comme si tu refusais complètement d’abandonner ton nom, ton clan, ta famille. Et toi ? Tu fais partie du Bataillon ? Tu as volé ça ? »
Tu montres du doigt l’équipement qui, clairement, à l’air en mauvais état. Tes yeux sont fixement posés sur lui, et tu es en train de ressortir tout ce que ton père et tes oncles ont inscrit en toi. Toute la force qui en appelle au défi. Toute la fierté d’être un homme dans leur rang. Ça dure quelques secondes, et tu te détournes, comme si finalement, tu en avais fini avec lui. Te voilà à t’accroupir en attrapant les harnais de cuir et de métal, tu le tournes dans tes mains et sans trop de difficulté tu le tournes dans le bon sens.
« Dis. Te voilà à relever la tête vers lui, et ce qu’il y a sur ton visage, c’est aussi de la curiosité. C’est vraiment avec ça que vous volez contre les titans ? Ta main attrape une bonbonne, la soupèse et tu te relèves d’un bon mouvement. Vous pouvez virevolté que quelques dizaines de minutes avec une bombonne, j’imagine ? Ça m’a l’air court, pour abattre un titan. »
Et en faite, tu es déjà en train de réfléchir en termes de cible, de visée et de mouvement. Toi, tu te poserais en hauteur, et tu prendrais un fusil de précision de calibre .50 et tu viserais la tête. Le souci, qui se pose, c’est que tu as entendu dire que les balles ne tuaient pas les titans. Alors tu en reviens à l’équipement et te voilà à attraper une épée pour la soupeser dans ta main avant de soupirer. Tu te sens… nue, avec juste ça pour attaquer.
« Par quoi on commence ? Je peux faire une partie des exercices chaque jour de la semaine. Tu me dis le nombre d’heures, et je m’y tiendrai. Ta tête se penche et pour la première fois, tu t’intéresser un peu plus à lui. Mais toi, tu pourras venir assez pour m’apprendre ? »
Parce que tu vois, t’as pas beaucoup le temps, dans cette histoire. Tant que tu restes dans la Rebellion, tu risques de leur mettre les traqueurs qui te cherchent pour te descendre au cul. Plus vite tu rentreras dans le Bataillon, sous une autre identité, plus vite tu éloigneras le danger de ceux qui t’aident. C’est pour ça que tu es pressée… peut-être même trop.
| | | Samael Murawski Mer 13 Mai - 13:35 « Sasha, donc. » Oui, Sam. Tu viens littéralement de balayer son nom de famille, parce que, si Graham t’en as vaguement parlé, toi, tu lui as d’emblée annoncer que ça ne t’intéressait pas le moins du monde. Tu te fiches de qui elle est, d’où elle vient. Ça ne change pas grand-chose pour toi, parce que tu sais que sur un champ de bataille, vous n’êtes finalement tous que des êtres humains, et donc pas des extensions, des repas de choix pour titans. De ce fait, tu la traiteras comme tu traiterais n’importe qui d’autre, tu ne l’appelleras même jamais par son nom, ce sera son prénom, et rien d’autre, tu as toujours trouvé ça plus personnel.
Tu l’as observée, tandis qu’elle se redressait, maintenant, tu viens poser tes fesses sur un tonneau relativement lourd, tu t’y appuies, les bras croisés, avec ce sourire si habituel chez toi. « Et bien Sasha, sache que je n’ai absolument rien voler j’ai … tout simplement emprunter un peu d’équipement. » S’il est encore en état de l’être, lorsque tu en auras terminé avec l’entraînement de cette petite, tu iras le remettre à sa place, quand bien même ces équipements n’ont pas servi depuis une éternité, et semblent même avoir été complètement oubliés, tu ne prendras pas le risque d’être responsable d’un manque, même s’il ne s’agit que d’un seul. Et tu l’observes, encore, tu la laisses prendre elle-même l’équipement, le manipuler, remettre les sangles en ordre étant donné qu’elles ont dû se mélanger dans le sac, tu ne dis plus rien pendant quelques instants, probablement trop occupé à jauger avec quelle aisance elle manipule l’ensemble. Puis, tu finis par soupirer, et te voilà à l’approcher pour lui faire face tandis qu’elle manipule la bonbonne de gaz. « Première chose : voler, est un bien grand mot. » On pouvait en avoir l’impression, mais c’était loin d’être le cas, et puis, utiliser cet équipement demandait une certaine dose de force, et de savoir faire aussi. « Seconde chose : tu ne dois utiliser le gaz que si c’est nécessaire, la quantité est limitée, tu dois compter sur toi-même, et ton environnement, avant de te mettre à puiser dans le gaz. Il peut te sauver la vie, et te donner de la vitesse lorsque c’est vraiment nécessaire, mais personne ne tire dix minutes non-stop sur sa bouteille. » Ce serait du gâchis, et ce serait prendre de trop gros risques.
Tu te remets à la regarder, encore. Tu te prends même à lui tourner autour, pour la détailler, et s’il est vrai Sam, que tu en profites pour te rincer l’œil, c’est aussi un œil expert et habitué que tu poses sur sa silhouette bien dessinée. Elle est sportive, et elle est souple, tu as pu le constater. A l’entendre, elle ne rechignera pas sur les entraînements, c’est donc une base non négligeable quand on sait que la plupart des jeunes recrues qui débarquent aux Brigades d’Entrainement n’ont pas la moindre notion de quoi que ce soit. C’était ton cas. Il a fallu tout faire, depuis le début. Ce ne sera pas le cas avec elle. « J’aurais le temps qu’il faut. » Avec l’incident de Trost, c’était un peu plus compliqué, mais tu n’étais qu’un Caporal, tu n’étais pas le plus concerné, ni même le plus utile pour l’instant. Et puis, les choses finiraient par se tasser. « Avant tout, je suis le Caporal Murawski, des Bataillons. Mais je m’appelle Samael, et si t’as pas envie, tu peux juste m’appeler Sam. » Même si tu préfères clairement Samael. « Ensuite, tu peux continuer de t’entretenir comme tu le fais, restes en de bonnes conditions physiques, ce sera amplement suffisant. Pour finir … » Tu t’approches encore, et tu viens tapoter du bout du pied l’équipement déballé, au sol. « On va devoir démonter ça, le nettoyer. Ensuite, tu essaieras de l’enfiler toute seule. Ça te va ? Au boulot. » Tu désignes l’équipement … toi, tu sais le faire, tu la laisses donc faire, pour le moment, tu interviendras pour la guider et l’aider s’il le faut.
| | | Sasha Zoran Mer 13 Mai - 21:15 Il te prend pour une idiote ou il l’est ? C’est actuellement sur cette question que tu planches en le regardant te répondre. Qu’il ignore ton nom est un affront qui déjà t'énerve, parce que tu restes fière d’être la fille de la famille Zoran, mais quand il te parle d’emprunt, un rictus s’étire sur tes lèvres et tu as le toupet de répondre.
« Si c’est un emprunt dans le dos d’un de tes supérieurs, alors c’est juste un vol. Tu peux bien te voiler la face, ça en reste un et il ne sera réparé que lorsque tu le rendras. »
Quelle insolence, vraiment. Tu as été dressée pour être silencieuse et obéissante et tu t’en souviens quand même assez pour t'intéresser ensuite à l’équipement. En silence, les yeux allant des sangles à l’homme, tu écoutes tout ce qu’il te dit dessus. Comme à chaque enseignement, ton esprit est en mode analytique. Il trie les infos, il les range et il les priorise. Tu retiens que le gaz ne s’utilise pas à tout va, c’est donc pour ça que tu viens t’intéresser au système de câblage. Il faut se déplacer avec ça, ok, tu vois.
Tu restes longtemps concentrée sur le matériel, sans te soucier de lui, simplement en lui donnant ta manière de fonctionner. Tu sais que l’énergie que tu mets à l’entraînement sera utile pour lui, pour t’apprendre, mais tu t’inquiètes du sien. Et quand il se présente, et que tu comprends que c’est un Caporal, tu te redresses vivement. C’est-à-dire que tu pensais que c’était un soldat. Le fait qu’il soit gradé te rappelle que tu lui dois le respect, comme aux aînés de la famille.
« Samaël m’ira. Je dois te vouvoyer et te saluer comme tes soldats ? Tu lui demandes sans moquerie, le plus sérieusement du monde. Je continuerai mes exercices alors. Si tu peux convaincre le patron de l’auberge de me laisser sortir, j’irai courir en ville ou dans les bois aussi. Et puis il revient au matériel et tu t’accroupis souplement au sol. Démonter, nettoyer. Ok. Laisse-moi regarder comment ça marche. »
Tu ne veux pas de son aide et il n’a pas l’air décidé à te la donner. Et si tu ne commences pas aussitôt à tout tirer, desserrer et démonter, c’est pour faire courir une main sur chaque semble, la lisser, comprendre à quoi elle peut servir et à quoi elle s’accroche. Quand tu as une vue d’ensemble, tu finis par poser l’équipement le plus à plat et étalé possible et tu l’interroges en commençant à démontrer les sangles en cuir :
« Tu es militaire depuis combien d’années ? Comment on devient gradé, dans votre Bataillon ? Sans relever les yeux vers lui, tu détaches chaque pièce, et tu la déposes dans une logique simple de gauche à droit pour te souvenir comment remonter le tout. Et si j’y entre, comment ça se passera ? Je serai rattaché à un Caporal comme toi ? On pourra changer mon nom ? »
T’es fière d’être un Zoran qu’on se le dire, mais tu ne veux pas attirer les problèmes là-bas non plus. Il vaut mieux que tu n’appartiennes plus à la famille, Graham te l’a dit, comme ton cousin d’ailleurs. Et finalement tu décroches la dernière pièce, tu la ranges proprement et tu relèves les yeux vers lui.
« Ça te va comme ça ? On nettoie le cuir avec un chiffon ? Le métal, on le graisse, j’imagine ? »
| | | Samael Murawski Jeu 21 Mai - 12:06 Serait-elle un peu en train de te faire la morale, là ? Ouais. C’est ça, hein. Et si ça te fait sourire, sur le moment, tu te dis aussi que ça pourra poser problème d’ici peu. Parce que tu vois, mon vieux, t’as dit oui pour l’entraîner, tu feras de ton mieux, tu feras en sorte qu’elle sache parfaitement monter à cheval – si ça se trouve c’est déjà le cas – qu’elle soit en bonne condition physique – ça c’est carrément déjà le cas – et qu’elle maîtrise l’équipement tridimensionnel, et ça, ce sera le plus gros du travail. Cependant, tu ne sais pas sous les ordres de quel gradé cette fille va finir. Tu te fiches bien de te prendre quelques piqûres de la part d’un soldat de temps en temps, du moment que c’est justifié, ça passe, si c’est de simples plaisanteries, encore mieux. Cela dit, ce n’est pas le cas de tout le monde et t’en connais quelques chez qui ce genre de remarque ne serait déjà pas passé. Le truc, c’est que t’es pas le mieux placé pour lui apprendre la discipline qui incombe à l’armée. Elle semble avoir la rigueur, certes, mais ça ne suffit pas, toi, tu l’as appris à tes dépends, étant donné … que tu n’avais ni rigueur, ni forme de respect pour personne, au départ.
Pour cette fois, cependant, tu laisses couler. Tu n’as clairement pas envie de perdre du temps sur un sujet aussi plat, c’est une opinion divergente, c’est tout. « Oublie le salut, pour l’instant, tu n’es pas encore soldat, et je trouve ça lourd. Et laisse tomber le vouvoiement aussi. » Tu demandes à tous tes soldats de te tutoyer de toute façon, le caractère trop formel du « vous » à tout bout de champ à tendance à te taper sur le système. Tu soupires, avant de reprendre. « Je peux lui demander de te laisser sortir, si ça te fait envie … » Même si tu n’es pas certain qu’il t’écoute, soit dit en passant, Graham avait toujours un petit côté méfiant, à la limite de la paranoïa. « Mais je ne m’en fais pas le moins du monde quant à ta forme physique. » Et encore une fois, t’es yeux glissent outrageusement sur son corps parfaitement sculpté, dessiné. Des courbes féminines placées aux bons endroits, et une musculature saillante, mais pas trop … de quoi faire tourner la tête de n’importe quel type, en somme, et avec toi, on sait bien à quel point c’est facile avec ce genre d’avantage. « Concentre-toi sur l’équipement pour l’instant. »
Et justement, elle s’y met. Tu la laisses observer l’ensemble, et puis, sans y toucher, tu la laisses se mettre à le démonter. A ta grande surprise, malgré son manque d’expérience et de connaissance de la bête, elle fait ça de façon très méthodique, si bien qu’en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, l’équipement est en morceau, étalé au sol, prêt à être nettoyé puis remonté dans la foulée. « Tu es … très étonnante. » Que tu glisses, avant de venir t’installer au sol, devant elle, pour regarder les pièces une a une. Effectivement, c’est plein de poussière, pas rouillé, c’est en bon état, mais c’est sale. Ce qui te rassures. « On devient gradé en se faisant remarqué … dans le Bataillon, ça va vite, les gens meurent, et ils sont remplacés. C’est rare d’y faire une longue carrière, tu dois en être consciente. » Ouais, tu te sens obligé de le rappeler, mais c’est la dure loi de ce corps d’armée bien particulier. On y entre et puis, on ne sait plus combien de temps il reste à vivre après ça. Ça peut être quelque jours, semaines, mois, années avec de la chance. « Cinq ou six ans, ça suffit pour qu’on te qualifie de vétéran. » Et toi, tu en fais partie, du coup, et oui, c’est une fierté. « Je n’en sais rien, Sasha. J’ai promis de t’entraîner, c’est Graham qui s’occupera du reste, le Major n’est pas du genre à se laisser influencer, mais on pourra faire en sorte que tu sois sous mes ordres si ça se passe bien entre nous. » Et si elle le souhaite, surtout. Tu n’es que Caporal, tu n’as pas tellement de poids, mais Graham à des contacts, tu te dis juste que ça peut passer, cela dit, ce n’est pas une promesse, loin de là. « Tu seras placée dans une escouade, quoi qu’il en soit. C’est le grand chef qui s’occupera de ton nom, il a dit que ce serait possible, tu peux lui faire confiance pour y parvenir. »
Tu te remets à examiner l’équipement, maintenant, tes yeux se baladent sur chaque pièce, tu ne cherches pas une erreur de sa part, c’est un défaut, ou une pièce abîmée que tu cherches, parce qu’il est hors de question que tu la fasses bosser sur un équipement défectueux. « Tu dois prendre soin du cuir des sangles, ce sont elles qui te retiennent, et selon les mouvements, elles doivent pouvoir supporter la pression. Pas d’eau, juste un chiffon, et de la graisse au moins une fois par mois. De la graisse d’oie, la même que pour les selles des chevaux à l’écurie. » Tu as relevé le nez maintenant, pour l’observer, encore, et donne tes instructions. « Pour le reste, bien propres, toujours, et graissées régulièrement, surtout à niveau du système de câblage. » C’est qu’on ne dirait pas, comme ça, mais le travail d’entretien sur ces machines était une part importante de votre travail. Toi, tu t’arrangeais pour le faire toi-même parce que, tu voulais avoir confiance en ton équipement. « Pense à vérifier tes grappins assez souvent, les lames se changent, elles cassent et s’usent facilement sur les chairs des titans, je t’en ramènerais. C’est pareil pour le gaz. » Tu prends finalement l’une des pièces, et puis, tu attrapes des chiffons, tu lui en donnes un, et tu te mets à nettoyer, pour aller plus vite. « On nettoie, tu le remontes à l’endroit, ensuite, tu l’enfiles, et on va commencer par ça. »
| | | Sasha Zoran Ven 22 Mai - 15:30 Tu as changé d’attitude en apprenant qu’il était gradé. Dans ta famille, les grades n’existent pas, mais l’ancienneté si, et tu comprends qu’il s’agit de la même chose. Tu dois respecter les aînés, tu respecteras les gradés, voilà comment tu vois la chose. Alors quand tu lui demandes comment te comporter et qu’il te répond, tu hoches la tête sans répondre. Pas de salut, pas de vouvoiement, son prénom en entier. Ça, c’est facile, mais tu ne peux pas t’empêcher de te demander quand ça deviendra aussi dur que la formation des Zoran.
« Ça n’est pas de l’envie. Tu réponds à sa remarque, avant de te mordre les lèvres. En fait, si… Je n’aime pas être enfermée, cachée comme ça. Merci, d’avance. »
Et puis tu finis par lui obéir. Le matériel avant tout, soit. Alors tu voilà à tout démonter avec une facilité effrayante, à tout classer, trier et organiser. Tu regardes surtout les plus petites pièces de prêt pour comprendre leur utilité, et quand il te fait remarquer que tu es surprenante, tu relèves la tête vers lui, brusquement, et quelque chose t’échappe. Un sourire. Bref, mais sincère, brillant, puis tu détournes les yeux, gênée.
« Hm… Tu finis par répondre à toutes ses explications. Je n’aime pas ça. Tu lui apprends alors, tout à coup. Il y a trop de choses qui ne sont pas sûres, pas affirmées. Qui me dit que ton Major va m’accepter parmi vous ? Et si le Caporal que je rejoins me connaît ou reconnaît ma famille ? Monsieur Graham ne m’a rien dit, je ne l’ai presque pas vu… Et voilà, tu lui laisses voir toutes les questions et l’inquiétude qui te hantent. Je sais que je n’ai pas à le dire, la Rebellion m’a sauvé la vie, mais je n’aime pas vos manières de faire. »
Et tu te détournes, avec ces paroles de vérité presque cinglante et tu en reviens juste au matériel. Tu les regardes, et finis par écouter ses explications sur l’entretien avec un hochement de tête. Tu connais l’importance de cette étape et tu sais qu’au début, tu feras sûrement un double check-up pour ne pas que le matériel te lâche. Te connaissant, Sasha, tu vas monter et démonter le tout jusqu’à ce que tes muscles se souviennent de chaque mouvement et que tu puisses le faire les yeux fermés, comme sur un pistolet…
Te voilà avec un chiffon dans les mains, et tu attrapes une pièce pour la nettoyer. Et t’es pas la plus loquace des jeunes femmes toi, alors pendant tout le temps où vous nettoyez le matériel, tu te tais, les yeux fixés sur ton ouvrage, l’air parfaitement détendu, pourtant tes muscles tressaillent à chaque mouvement d’ombre sur les murs ou animal qui s’approche. Tu es en alerte, inquiète d’être prisonnière ici.
« C’est bon. Tu lui annonces quand tout est propre. Je le remonte, ne me dis pas comment faire à moins que je ne risque d’abîmer le matériel, d’accord ? Tes yeux sont dans les siens, glaçant presque. Il faut que j’entraîne ma mémoire musculaire. »
Et tu t’y mets. Si tu as tout démonté en un mouvement de main, sans aucun problème, tu es sacrément plus longue à tout remonter. Plusieurs fois tu t’arrêtes, tu regardes une pièce, tu fermes les yeux en la bougeant dans les mains pour te souvenir comment tu l’as retirée avant de réussir à l’assembler. Et quand le harnais est prêt, en un seul morceau, tu reviens à lui.
« J’imagine que cette partie c’est les jambes, ça le dos et ça pour les bras. Par contre… Tu n’es même pas dérangée de l’affirmer. Je n’ai aucune idée de comment bien fermer le tout, je te laisse me montrer. »
Tu te lèves sur tes jambes, enfiles ce que tu penses avoir bien identifié puis tu te tournes devant lui, bras légèrement écartés du corps en une invitation pour venir vers toi te montrer absolument pas gênée qu’il s’approche si près.
Dé: 5 pour remonter et 3 pour enfiler le matos ! | | | Samael Murawski Ven 29 Mai - 15:40 Tu aimerais probablement lui apporter plus de réponse, Sam. Le truc, c’est que, si tu as du grade – un peu, au sein du Bataillon – pour la Rébellion, tu n’es en revanche pas grand-chose. Alors, non, mon vieux, tu ne sais rien, ou presque, tu fais ce qu’on te demande de faire, parce que, tu veux réellement être utile, tu te donnes, tu fais en sorte d’apporter quelque chose à Graham, parce que, tu aimes sentir que tu as de l’importance, mais pour l’instant, tu sens que tu n’en es qu’à tes prémices ici … du coup, tu n’as pas les détails des plans du Patron. Tu ne sais que ce qu’il accepte de laisser échapper en ta présence. Pour autant, oui, tu comprends la frustration de cette jeune femme. Après tout, c’est elle que ça concerne, et avec tout ça, il y a bien de quoi être inquiète. Tu le serais aussi, à sa place. « Je suis bien d’accord. » Que tu avoues alors, presque soudainement. « Mais c’est la façon de travailler de Graham. Essaie de ne pas trop t’en faire, j’ai appris, à force, que cet homme sait ce qu’il fait, s’il ne dit rien, c’est qu’il n’est encore sûr de rien, mais il va y arriver. Et quand ce sera le cas, tu le sauras. » Aussi simple que ça, oui, même si c’est probablement un peu dur à avaler, tu ne manques pas de confiance en Hansen, il a déjà su te surprendre à bien des égards. « Les Bataillons acceptent pratiquement tout le monde, cela dit. Il y a des pertes tous les mois, quasiment, et il y a de moins en moins de jeunes entraînés qui choisissent de le rejoindre. La majorité part en Garnison. » Autant dire que votre corps d’armée n’est donc pas en position de faire la fine bouche, et le Major non plus, d’ailleurs. C’est une préoccupation connue. « Oublie la façon de faire, contentes-toi du résultat. » Parce que ça vaut mieux, vraiment. C’est ce que tu fais, toi, parce qu’il est vrai que certaines des convictions de Graham vont à l’encontre de certains de tes principes …
Tu te concentres sur le matériel, finalement, nettoyant certaines pièces, avant de les remettre à l’endroit d’où tu les as prises pour ne pas la perdre parce que, maintenant, il lui faut de nouveau assembler l’équipement, et c’est déjà un cran plus compliqué que de le désosser. A ta grande surprise, encore une fois, elle ne veut pas de ton aide, elle veut se débrouiller toute seule, et tu acceptes d’un simple signe de tête. Tes yeux restent fixés sur elle, tandis qu’elle tourne et retourne les pièces, et ça prends un bon moment, mais … elle y arrive. Seule. « Vraiment impressionnant … » Et vraiment, tu l’es, impressionné. Elle a du talent cette jeune femme, un don rare. Tu te dis qu’elle fera un bon soldat à bien des égards, bien que d’autres soient potentiellement à revoir.
Tu te redresses finalement, tout en l’observant tenir le harnais, essayer d’en déterminer le sens pour l’enfiler. L’équipement est impressionnant, il ne pèse pas lourd, mais il est encombrant, surtout à cause du nombre de sangles qui doivent se fixer au corps de l’utilisateur pour que les manœuvres soient les plus précises possibles. « Presque. » Tu la lances enfiler les sangles sur les jambes, avant de venir à elle, et de saisir l’équipement, de place chaque chose à sa place sur son corps, de finalement serrer le tout au niveau de la taille pour que le gros de l’équipement tienne en place. « C’est le plus important, ici. » Et tu tires légèrement, de chaque coté de sa taille. Ensuite, tu remontes les sangles qui vont sur son buste, lentement, pour qu’elle suive tes mains du regard, et qu’elle imprime ce que tu fais. « Tu vas probablement avoir un peu de mal les premières fois … je serais là, au besoin. Par contre … » Tu fais un tour de ta nouvelle élève, avant d’approcher d’elle, à nouveau, et voilà que tes doigts viennent à ses cuisses, puis serrer les sangles qui s’y trouvent. « Comment tu te sens ? Comment sont tes mouvements ? Tu dois à peine le sentir. Aucune sangle ne doit te gêner. »
| | | Sasha Zoran Mer 3 Juin - 14:41 T’écoutes, Sasha. Tu apprends, tu retiens. C’est comme ça et pas autrement que tu fais, parce que c’est exactement comme ça qu’on t’a éduquée. Tu n’es pas un être humain, tu es une Zoran, c’est là la différence entre toi et tous les autres. Et tu vois, tu arrives à te le rappeler quand il te répond que tu n’es pas censé donner ton avis. Tu dois être une arme, pas un humain. Et tu arrives à t’y tenir. Tu le laisses parler, tu remontes ensuite le matériel sans un mot puis tu enfiles ce que tu penses savoir enfiler. Et ce n’est que lorsqu’il te dit, encore une fois, que c'est impressionnant que tu réagis un peu. Tu… rosis ? Parce qu’on ne t’a jamais dit ça avant.
« Ce n’est qu’un jeu de logique… Tu finis par lui souffler. Comme un puzzle. »
Et tu détournes un peu la tête, comme gênée même si tu ne sais pas vraiment que c’est cela, et tu le laisses approcher. Tu n’aimes pas le contact physique, mais tu as aussi cessé de considérer ton corps comme autre chose qu’un objet. Drôle de milieu, hein. Alors à la place, tu le regardes faire, tu notes tout ce qu’il te montre, te dit. Tu hoches la tête aussi. Et finalement quand il pose les mains sur tes cuisses, c’est la même coloration qui revient sur tes pommettes.
« Ça… me semble pas mal. Tu recules dès qu’il en termine avec ta jambe et tu fais quelques mouvements des bras et jambes, puis tu t’étires pour tester la résistance des sangles sur ton corps et c’est quand tu ploies un peu en arrière, les bras tendus au-dessus de ta tête, que tu grognes. Y’a… un truc qui me fait mal en bas du dos. »
Et tu vois, ça te frustre déjà parce que t’es censé ne rien sentir (et tu ne sens pas grand-chose, c’est vrai) mais c’est dans ton esprit que ça bloque. Tu ne peux pas ignorer que ton corps est enfermé, entravé dans des morceaux de cuir et c’est ça qui te gêne. Alors quand tu te retournes pour qu’il puisse voir pourquoi ça te blesse, tu finis par faire entendre ta voix, encore une fois :
« Je ne me sens pas à l’aise là-dedans. Tu lui apprends tout à coup, d’une voix sérieusement tendue. Je ne me sens pas libre. Mon seul équipement habituel se tient au bout de mes mains… il ne me saucissonne pas. Parce que toi, c’est comme ça que tu te sens. Boudiné, saucissonné, à l’étroit. On fait quoi maintenant que j’ai mis ce truc sur le corps ? Et tu tournes la tête par-dessus ton épaule pour l’observer, d’un regard nerveux. Vous n’avez que des épées comme arme ? »
Voilà, on y arrive enfin à ce souci. Celui des armes. Tu es une tireuse d’élite, à distance. Et t’as encore l’espoir que tu vas pouvoir rester loin, tuer sans te mouiller. Tu lui offres même cette question pour voir s’il y a un peu d’espoir pour toi. Sinon, et bien… on pourra dire que c’est probablement une mission suicide hein.
« Comment ça s’passe si je meurs, dehors ? Tu attaques brusquement, en affichant un visage clairement inquiétant. Vous ramènerez mon corps à ma mère ? »
| | | Samael Murawski Jeu 4 Juin - 12:53 Tu t’en rends compte maintenant que t’es dedans … t’as peut-être un talent certain pour diriger, mener, mais pour ce qui d’apprendre, de faire passer des connaissances de ta tête, à celle de quelqu’un d’autre, tu nages, littéralement. Tu es complètement à la ramasse, tu as l’impression de pédaler dans le vide, de ne pas être clair. Le boulot d’instructeur, ce n’est pas donné à tout le monde, tu t’en rends compte. Tu n’es pas à ta place. Et pourtant, tu n’es certainement pas du genre démissionnaire, du coup, tu forces un peu, tu essayes, tu testes, tu es maladroit à certains moments, plus assuré à d’autres, mais au moins, tu parviens à ne pas le montrer, ou pas trop. Le pire, c’est que tu sais ce que tu fais. Quand l’équipement te parais un peu mal accroché par endroit sur son corps, tu le repères au premier coup d’œil. Ce n’est pas ça, le problème. Le souci, c’est que cette fille à déjà des bases solides, et que toi, tu as du mal à savoir quand tu dois intervenir, ou pas, pour aider, conseiller, guider, tu ne parviens même pas à faire la part des choses entre ces trois mots là, c’est dire.
« Faut être douée pour réussir les puzzles compliqués. » Toi. Par exemple. Pour ça, t’es complètement nul. Pas que tu sois complètement dénué de logique ou même d’intelligence, plus que tu n’as aucune patience, que tu agis par instinct, par pulsions. A sa place, sans avoir jamais touché un équipement de ce genre, tu aurais mis des heures pour finalement le remonter à l’envers, et peut-être même que tu aurais fini par tout envoyer valser. Mais pour l’heure, tu te concentres surtout à bien ajuster les sangles et l’équipement, et quand tu recules, ça a l’air plutôt pas mal, alors, tu lui demandes de bouger, et à sa tête, tu comprends que quelque chose ne va pas. Tu fronces les sourcils, et quand elle se tourne Sam tu es … encore une fois, bien trop fidèle à toi-même. Tu cherches des yeux la source du problème, mais évidemment, comme bien trop souvent face à une jolie fille, ton regard se perd en route, s’attarde sur ses fesses, remontent le long de son dos en ralentissant sur ses reins, ses hanches, et il te faut plusieurs minutes pour te mettre à réellement ne faire que chercher ce qui peut bien autant la gêner. Jusqu’à t’arrêter sur cette boucle qui n’a rien à faire là où elle se trouve actuellement. Elle est un peu lâche, d’ailleurs, elle ne sert même pas. « Tu as l’air … plutôt sensible. Je me trompe ? » Parce que, tu veux bien croire qu’elle pouvait la sentir, mais tout de même, d’ordinaire, cet équipement n’a rien de réellement gênant pour personne. Ça te fait dire qu’elle est capable de ressentir les choses plus qu’une autre et tu sais quoi ? T’as presque envie de poser les mains sur elle pour voir comme elle peut réagir sous tes doigts … t’es vraiment irrécupérable, mon vieux.
En attendant, tu la débarrasses de la boucle, tu la remets en place correctement avant de l’attraper par les hanches pour la faire se tourner face à toi. « Les lames sont les seules armes efficaces contre un titan. Ce sera eux, tes cibles à l’extérieur. » Tu te sens obligé de le rappeler, tiens, avant de faire un pas en arrière pour te remettre à la parcourir du regard, avec insistance. Sauf que sa question te fait relever le nez immédiatement, et qu’une grimace vient finalement se peindre sur ton visage. « T’es pas encore sortie, tu penses déjà à la mort … » Triste. « C’est bien. » Mais effectivement, c’est mieux, à ton humble avis, de ne pas oublier à quel point c’est dangereux, dehors, et qu’elle risque de mourir. « C’est moi qui m’en occuperais, si ça arrive. Seulement si … seulement si on récupère ton corps, ce qui n’est pas toujours le cas. » Et tu détournes le regard, Sam, parce que tu détestes avoir à faire ça, ramener un morceau de cadavre à une mère, annoncer un décès à un père, sans pouvoir lui donner quoi que ce soit, parce que rien n’a pu être ramassé. « Ce sera tout pour aujourd’hui. » Tu finis par décréter, avant de soupirer, et de te remettre à la reluquer. « Garde le sur toi, tu dois t’y habituer. Entraîne-toi à le retirer, puis à le remettre, aussi. Je repasserais bientôt. »
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