Attack on Titan
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[TERMINE] Love always feel like a battlefield † Karhlya
Aiji Bailey
Aiji Bailey
Aiji Bailey
+ MESSAGES : 82
Aiji Bailey
Ven 5 Juin - 13:08
T’as mal dormi Bailey. A dire vrai après ton entraînement foireux d’hier t’es venu t’enfermer à double tour dans ton bureau pour pouvoir être éloigné de tout le monde et surtout être au calme. T’as quitté le ring sans un regard pour eux, après avoir hurlé de toutes tes forces, après avoir menacé, remis les pendules à l’heure et surtout, surtout, leur avoir dit à quel point ils te décevaient. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que t’as passé une nuit bien agitée à essayer de dormir sur un petit canapé qui fait à peine la moitié de ta taille, à essayer de trouver une position où tu te cassais pas le cou. T’as passé ton temps à réfléchir, à te demander si c’était pas de ta faute si l’escouade en venait à se déchirer à ce point. Tu t’es demandé si les autres Caporaux avaient de tels soucis avec leur équipe ou si c’est toi et seulement toi, parce que tu les as toujours considéré comme une famille, parce que tu les as forcé à se rapprocher à coup de pique nique et de barbecue et parce que… peut-être es-tu trop laxiste?

Et si seulement il n’y avait que ça. Si seulement il n’y avait que cette bagarre… Non, en plus de Koenig et de Frei qui se sont cognés, il y a eu en plus Ainsley. Qui est venue s’interposer. Qui s’est accrochée à Frei et… et ça Bailey, ça ça a du mal à passer. T’arrives pas à digérer la pilule. Et t’as du mal à comprendre ce qu’il se passe. Elle te dit qu’elle t’attend depuis longtemps… et à côté de ça elle sert Frei contre son coeur et le protège d’une telle manière que tu es forcé de sévir. Tu ne l’as d’ailleurs jamais vu dans cet état. Et tu vois Bailey, tu te dis qu’il y a sérieusement quelque chose qui cloche dans cette escouade lorsque tu te rends compte que celui qui est sans doute resté le plus calme… C’est le Butcher. Cette force de la nature qui, tu le sais très bien, gronde toujours sous la surface. Qui n’est jamais complètement calme.

Alors lorsque tes trois soldats se présentent face à toi le lendemain matin tu ne leur offre rien. Pas un bonjour. Pas une permission de s’asseoir. Même pas une petite coupette de thé comme tu avais l’habitude de le faire. Tu leur lance à peine un regard alors qu’ils entrent et qu’ils se postent face à toi. Tu termines de remplir des papiers que tu as eu la merveilleuse idée de commencer à quelques 3h du matin, ne tenant plus sur ton canapé et ayant besoin de t’occuper l’esprit. Et tu laisses planer un long silence avant de finir par poser ta plume et de relever le regard sur tes trois soldats. Et si tu remarques tout de suite les lueurs qui luisent dans leur regard, ça ne fait que renforcer ta détermination. Non. Tu ne t’en veux pas. Tout ce que tu as pu leur dire hier, tu le penses vraiment. Tu as honte de leur comportement. Tu n’aurais jamais cru qu’ils se comporteraient comme des bêtes.

« J’en déduis que vous avez décidé de réfléchir à vos actions. » Que tu commences en posant ton menton sur tes mains et en les dévisageant l’un après l’autre le regard froid. Il n’y a aucune émotion qui passe sur ton visage. là où tu es d’ordinaire enjoué, bienveillant, contrarié… Il y a toujours un petit quelque chose qui fait qu’on peut traduire ce qu’il se passe dans ton coeur. Pas cette fois. Tu as dressé tes barrières, celles qui étaient tombées dernièrement aussi. « Vous me faites honte. Vous me décevez. Tous les trois. » Ton regard se pose tout d’abord sur ton plus ancien soldat. « Koenig je ne me suis pas amusé à perdre mon temps avec vous pour que vous baissiez les bras et que vous vous laissiez aller à vos émotions à cause de stupides provocations. » Tu passes au second jeune homme. « Frei. Si vous ne savez pas encaisser l’échec vous n’avez plus rien à faire ici. C’était un entraînement. Apprenez vous aussi à contrôler vos émotions. » Ton regard se fait plus dur. « Les provocations n’ont aucun lieu d’être. Vous avez tous les deux intérêts à me ranger votre fierté quelque part. Je ne veux plus un mot de votre part à ce sujet. » Tu te tournes alors vers la jeune femme, un mélange de colère, de lassitude et de tristesse ancrée en toi. « Quant à vous Ainsley vous me décevez tout autant. Au lieu de chercher à les séparer et de comprendre ce qu’il s’est passé vous n’avez fait qu’ajouter de l’huile sur le feu. C’est intolérable. » Et sans doute es-tu encore un peu plus froid parce que tu n’aimes pas ce que tu as pu voir entre elle et le jeune soldat. « Si Koenig et Frei se battaient l’un contre l’autre vous n’aviez absolument pas à prendre parti. C’est à moi de les séparer. A moi d’envisager une punition. Vous avez casser le nez de Hartmann et essayer de bousculer Démétrius qui aurait pu vous envoyer au sol en moins de deux. » Tu prends la feuille que tu viens de terminer d’écrire et la leur montre. « Ceci est un rapport sur vos agissements. Tous les faits sont consignés ici. Je vous colle aux travaux forcés, ensemble, pendant deux semaines. Vous allez me récurer l’écurie de fond en comble, vous occuper de chaque chevaux et veiller à les nourrir. En gros vous êtes relégué au rang de simples palefreniers. » Tu poses ta feuilles sur la table avant de joindre tes mains dessus. « Si j’entends un mot plus haut que l’autre. Si on vient me faire un rapport comme quoi un tas de crottin atterrit malencontreusement sur la tête de l’un, ou qu’un poing vole vers l’autre… J’envoie ce rapport à un Capitaine ou au major pour qu’il vous colle chacun dans des escouades différentes. Vous n’aurez aucun mot à dire là dessus. Est-ce que je me suis bien fait comprendre? »

Tu les observes l’un après l’autre, toujours aussi furieux contre eux. Il te faudra très certainement du temps avant de décolérer. Tu ne digères absolument rien de ce qu’ils ont fait. « Maintenant vous allez tous citer vos actions et vous en excuser. » Ouais. Comme des parents obligent des gamins à se dire pardon. Et tu sais qu’ils aiment pas ça en général. Lorsqu’ils l’ont enfin fait, avec plus ou moins de difficultés, tu remets ton nez dans tes papiers. « Sortez maintenant. Et sachez qu’un soldat vous surveille pour me rapporter vos moindres faits et gestes. Autrement dit…. Vous avez intérêt à vous parler calmement et à démêler ce sac de noeuds avant que je vienne ne m’en charger moi même. » Ouais. Parce que là… T’auras zéro patience. « Vous avez quelque chose à ajouter soldat? » que tu grognes à l’encontre de la jeune femme qui se tient toujours devant toi et qui n’a pas bougé d’un poil alors que tu leur à demandé de filer se mettre à leur tâche.
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Ven 5 Juin - 14:00
Tu ne t’énerves pas si souvent que ça, Karhlya. En fait, ce n’est que lorsque ça touche à des choses qui te tiennent vraiment, réellement, très fort à cœur, que tes nerfs se tendent, que ta colère se déclenche. D’ordinaire, ma grande, tu n’as pas trop de problème. Ta famille est en sécurité, ta mère est une femme respectée, et respectable, et quand tu n’es pas à la maison, tu peux compter sur Finn pour veiller sur elle. En clair, tu n’as pas spécialement à t’inquiéter pour elle. Tu n’as aucune raison de t’agacer, de t’énerver. Tout va bien pour ta famille. Du moins, c’était aussi simple que ça, avant que Kanaan ne débarque en fanfare. Finalement, il était là depuis un long moment, mais brutalement, il était passé de collègue à frère jumeau, tu t’étais rendu compte de bien des choses, un frère, tu avais toujours rêvé d’un avoir un, et maintenant que tu connaissais toute l’histoire de son existence, tu voulais qu’il puisse rattraper le temps perdu auprès de sa famille. Sans compter qu’en plus de ça, il y avait Saskya. Ce bébé. Sa future condition de papa. C’était beaucoup, mais pour toi, c’était ce qu’il y avait de plus précieux au monde. Et tu sais quoi ? Tu te fichais pas mal de cette partie de sa personnalité qui semblait rejeter ton désir et ton besoin de protection en bloc … tu t’imposais, tu supportais, de toute façon, il en faisait de même avec toi, et puis, ce n’était pas tout, Kanaan avait cette douceur en lui, de même qu’une profonde fragilité qui, lorsqu’elle apparaissait, soudainement, dans ses traits, avait cette tendance à te prendre au cœur immédiatement. Depuis qu’il était là, tu devais trouver un équilibre. Pour l’instant, c’était encore fort bancal, la mission avec Malcal t’avait prouvé à quel point tu pouvais réagir au quart de tour quand tu le sentais en danger, et l’entraînement de la veille n’avait fait que confirmer ton dévouement et ton implication auprès de ton frangin. Tu l’avais vu, cette panique, dans son regard. Si ça avait échappé à tous les autres, toi, tu avais lu cette peur, cette presque supplication dans ses traits, avant qu’il ne s’effondre et tu avais vu rouge immédiatement. La colère était montée d’un coup, jusqu’à attendre des hauteurs vertigineuses. Depuis, elle n’était pas tant que redescendue que ça, et tu sais quoi ? Tu ne regrettais pas.

Tu avais laissé Aiji vous faire son sermon. Kanaan s’était posté devant toi dans un geste protecteur, et tu étais restée derrière, dans cette posture, près de ton frère, et contre tous les autres s’il l’avait fallu. Les mots de ton Caporal t’avaient touchée, oui, mais la colère et la rage avaient pris le dessus, en fait, Karhlya, si tout le monde ne s’était pas trouvé au milieu, si Bailey n’avait pas fait en sorte d’imposer ces menaces, tu aurais probablement sauter à la gorge de Koenig pour le mettre en pièces, d’ailleurs, il avait fallu que ton frère t’en détournes de force, parce que, ce que cet enfoiré avait eu le culot de te lancer en pleine poire avait rapidement eu raison des quelques limites que tu conservais. Et tu vois, là encore, lorsque tu entres dans ce bureau, tu t’arranges pour te placer à côté de ton frère, à l’opposé même de Laszlo, parce que, tu te connais, ma grande, il suffit d’un regard de trop pour que tu lui mettes la tête au carré sans te soucier des conséquences. Tu te concentres. Tu fixes simplement Bailey, qui semble lui aussi toujours passablement en colère, tu l’écoutes, tu prends la leçon en pleine face, et tu es dans l’obligation de serrer les poings, très fort, à t’en faire blanchir les phalanges pour ne pas répondre du tac au tac quand il ose te dire que tu n’avais pas à t’en mêler et prendre parti. Tu n’es pas d’accord. Tu étais dans ton droit. C’était même ton devoir de le faire. Pour autant, tu supportes, en silence, en revanche, quand le temps est venu des excuses qui te sont imposées … tu te sens partir à nouveau. Tu laisses Koenig en premier, et tu n’écoutes rien, parce que concrètement, tu t’en cognes de ce qu’il a à dire, ou de ce qu’il se force à raconter, tu l’as dans le pif, et c’est bien parti pour durer un moment. Et c’est seulement lorsque tu entends cet accent que tu aimes tant dans la bouche de Kanaan, que tes yeux se relèvent, tu fixes ton frère un instant, avant de soupirer, d’énumérer tes pseudos torts de la veille, de présenter des excuses que tu ne penses pas le moins du monde et qui finalement, ne sont que des mots qu’on vient de t’arracher douloureusement. Ensuite, tu laisses les deux hommes sortir, tu pousses Kanaan, en lui faisant signe que tu restes, et quand la porte se referme, tes yeux viennent se fixer sur Aiji.

« Je n’aime pas mentir. » Que tu lui claques, finalement, lorsque vous êtes de nouveau seuls, tous les deux. Tu quittes ta posture droite, tu sors tes mains de derrière ton dos, tu croises les bras sur ta poitrine et tu soupires lourdement. « Tu viens de me forcer à mentir. A présenter des excuses factices. Le pardon ça se gagne, je ne l’offre pas si facilement. » Tu veux bien comprendre qu’il tente de faire au mieux, qu’il essaie d’apaiser les esprits, seulement, toi, tu ne fonctionnes pas comme ça. On ne te force pas à t’excuser, tu le fais, à ton rythme, si, et seulement si tu estimes que c’est mérité à un moment donné. Tu n’apprécies guère que l’on vienne t’arracher ce genre de chose, en usant d’une autorité, et ce, même si tu as le plus grand respect, et surtout, la plus grande affection pour Aiji. « Si c’était à refaire, je recommencerais. Kanaan est mon frère. C’est ce que j’avais à te dire. Je ne laisserais personne, et j’ai bien dis personne toucher à un cheveu de mon frère. De même que j’interviendrais toujours quand ça le concerne, parce que, non seulement c’est mon droit, mais en plus c’est mon devoir, tu es peut-être leur supérieur, mais je suis sa sœur, c’est mon sang et ma chair. J’espère que tu es en mesure de comprendre ça, Aiji parce que sinon … il n’y a plus aucune raison pour moi de me tenir à tes côtés. »
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Aiji Bailey
Aiji Bailey
Aiji Bailey
+ MESSAGES : 82
Aiji Bailey
Ven 5 Juin - 18:30
Clairement Bailey… T’en arrives à un stade où tu finis clairement par te dire que si tu t’étais moins attaché à tes soldats, si tu ne les avais pas forcé à se connaître pour mieux se comprendre, et que tu n’avais pas tenu en en faire une famille… t’aurais sans doute pas ce genre d’emmerdes. Tu prendrais l’un et l’autre. Tu leur demanderais de s’expliquer, tu les collerais à tes travaux forcés chacun de leur côté et tu leur demanderais de simplement s’ignorer. Tant qu’ils font du bon boulot et qu’ils ne se tapent plus dessus. T’aurais pu à te plaindre. Force est de constater que contrairement aux autres escouades… tu as agis à contre courant. Si tu n’es pas adepte des méthodes de Eïrild ou de Aédès qui semblent laisser leur membre agir comme des électrons libres, s’apprécier ou ne pas s’apprécier et qui gardent une distance plus que respectueuse avec leur soldat… tu as du mal à te dire que tu devrais agir comme eux. pour toi ce qui faisait justement la force de ton équipe, c’était leur cohésion, le fait qu’ils s’apprécient tous et qu’ils savent qu’ils peuvent tous compter l’un sur l’autre. Enfin jusqu’à maintenant.

Alors même si tu as juste envie de dire à Ainsley d’emboîter le pas des deux autres énergumènes, tu finis par pousser un profond soupir quand elle vient croiser ses bras sur sa poitrine et qu’elle ne se gêne pas pour dire ce qu’elle pense. Et si tu as toujours apprécié que tes soldats puissent tout te dire, puisque tu les as toujours encouragé… tu n’es pas certain d’apprécier le ton qu’elle emploie. Pourtant tu ne la coupes pas, tu l’écoutes discourir tout en continuant de faire des dossiers, ton attention focalisée sur elle. Et si l’annonce du fait que Frei est au final le frère de Ainsley te secoue - puisque visiblement tu t’attendais à tout autre chose - il n’empêche que, même une partie de toi est soulagée, tu ne peux pas te permettre d’accepter ses agissements. « Je comprend. » Que tu finis par murmurer en remettant ta plume dans son encrier et en te redressant sur ton siège. Tu ne vas pas dire, même si tu es soulagé qu’il soit uniquement son frère… tu n’apprécies ni le ton qu’elle emploie, ni cette espèce de chantage que tu sembles sentir peser. Et si en ton fort intérieur, tu grondes déjà lorsqu’elle te dis qu’elle risque de ne plus se tenir à tes côtés… tu fais tout pour garder ce visage impassible que tu t’es forcé de prendre lorsque tes trois soldats sont apparus devant toi.

« Je comprend. Mais je ne cautionne pas. Je vais vous dire une chose Ainsley. Une chose que je vous ai déjà dite hier. Je ne compte faire de faveur à personne tout simplement parce que je ne veux que personne dans mon équipe ne se sente au dessus des autres. Je ne compte pas faire de favoritisme. Ni pour Hartmann. Ni pour vous. » Menteur. Tu sais très bien que si tu as un choix à faire si tous se trouvent entre les mains des titans tu laisseras ton coeur parler. Cependant si tu as des punitions à distribuer personne ne passera à la trappe, pas même Hartmann même s’il est ton plus vieil ami. « Je conçois que vous désiriez protéger votre… frère. C’est tout à votre honneur. Mais n’outrepassez pas vos droits. La santé physique et morale de TOUS mes soldats m’incombent. » Tu passes sur le fait des excuses. Tu sais très bien qu’à les forcer tu n’auras pas obtenu un pardon sincère. Néanmoins toi tu y vois tout de même un léger effort de leur part puisqu’ils ne s’y sont pas soustrait. « Je ne vous laisserai pas vous bouffer le nez parce que vous êtes incapable de faire la part des choses. Les torts sont partagés. Frei n’avait aucun droit de provoquer Koenig tout comme Koenig n’avait aucun droit de frapper Frei. Cela s’arrête là. Il n’y a pas que de la faute de Laszlo, rentrez vous bien ça dans le crâne. » Tu ne cherches pas à comprendre. Tu ne cherches pas à prendre de parti. Clairement Bailey, ton rôle c’est de maintenir un équilibre. Pas de chercher à savoir qui a raison ou qui a tort.

« Frère ou pas frère, lien du sang ou non, je suis l’autorité de cette escouade. Vous avez mal agi. Point. Vous n’auriez pas dû jeter de l’huile sur le feu. Vous n’avez fait qu’enflammer un peu plus ce bordel au lieu de me laisser les séparez et de les écouter l’un après l’autre. » Dieu sait que tu détestes te servir de cet argument d’autorité, toi qui t’es plus souvent vu comme une sorte de grand frère protecteur pour eux. Là où d’autres Caporaux te voient comme un papa poule. « Vous avez le droit de donner votre avis. Je vous l’ai toujours laissé. Peut-être à tort lorsque je vois ce que cette escouade devient. Mais je pense toujours qu’il est bien de vous laisser vous exprimer. Avec des mots. Pas vos poings. »

Tu pousses un lourd soupir avant de redresser, enfin, la tête et de la fixer. « La sécurité de mes soldats importe plus que tout. Si votre comportement et celui de Frei ne s’arrangent pas et que vous continuez d’agir tous les deux comme des têtes brûlées, tout comme Koenig d’ailleurs, je mettrai ma menace à exécution. C’est à dire vous séparer dans des escouades différentes. Tous les trois. Et là vous aurez toutes les raisons de m’en vouloir puisque vous ne pourrez plus veiller sur votre frère. » Et t’espères ne pas avoir à en arriver là Bailey. A dire vrai tu penses plus lancer et laisser planer ça comme une menace qu’en venir vraiment à bout… mais s’il ne te laisse vraiment pas le choix tu le feras. A regret certes. Mais tu le feras. « Que vous n’écoutiez pas mes ordres pour aller sauver votre frère hors des murs c’est une chose que je peux comprendre... aisément. » Ça, c’est sûr. Tu as même toi même été confronté à ce problème. Et même si tu sais que ce n’est pas une bonne chose d’abandonner son binôme, tu peux clairement comprendre et en venir à ne rien dire. « Que vous vous interposiez dans un combat qui l’oppose je peux l’admettre aussi. Par contre je refuse que vous fassiez usage de la force contre un autre membre de cette escouade. Je refuse que vous veniez à scinder cette équipe parce que vous ne savez pas faire la part des choses. Sur le terrain militaire c’est moi qui interviens. Alors vous allez devoir apprendre à vous contrôler. Tous. Est-ce que c’est bien compris? » Ton ton est sans équivoque. « J’espère que vous êtes en mesure de comprendre ça Ainsley. Il n’y a rien de personnel contrairement à vous. J’agis en temps que Caporal. Et je ne peux tout simplement pas garder une escouade bancale. Prenez de la distance. Essayez de vous attaquez au problème de manière neutre plutôt que de prendre parti. Je pense pour le moment être bien assez souple en ce qui concerne vos punitions. »
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 350
Karhlya Koenig
Sam 6 Juin - 12:26
Tu as déchargé ta voix de toute la colère que tu pouvais. Tu n’es pas parfaitement neutre, mais, tu n’es pas agressive, non plus. Tu n’as pas particulièrement de raison de l’être, avec Aiji, parce que tu sais qu’il fait de son mieux, qu’il est aussi en train de faire son boulot, et qu’il prend son rôle à cœur. Trop à cœur même peut-être, en l’occurrence. Tu vois, tu as ta façon de penser, et de voir les choses concernant tout ça. Tu n’es pas du genre à cogner pour régler tes problèmes, c’est un fait. Tu es capable d’engager une discussion pour crever l’abcès, la preuve, c’est ce que tu fais en ce moment même, avec lui, parce que, tu ne peux pas laisser ça comme ça, malgré la colère, malgré la rage, tu sens poindre la douleur de le savoir en colère, déçu. Forcément, que ça te touche, Karhlya, parce que, ça fait des années que tu aimes cet homme. Profondément. Sincèrement. Des années que tu l’enfermes, et maintenant que c’est à deux doigts de pouvoir éclore, ça coince. C’est probablement de ta faute, ma grande, et tu le sais, seulement, tu es comme ça, Karhlya, on ne changera pas cette tendance au sacrifice en toi. Tu es littéralement en train de faire passer ta famille, et ton frère, avant ce que rêve d’obtenir depuis des années. C’est tout toi. Et si ça tourne mal, tu auras très mal, mais tu continueras de te tenir droite, debout, et fière.

Tu l’écoutes te dire qu’il te comprend. Et tu hoches la tête, une fois, parce que tu es reconnaissante pour ça, juste pour ces quelques mots. S’il comprend, c’est tant mieux. S’il comprend, ça te soulage, un peu. Pourtant, c’est comme une lame aiguisée et chauffée à blanc te transperçant le cœur, quand, face à toi, il se remet à te donner du « Ainsley » et qu’il réinstaure ce vouvoiement. Ça fait si mal, que tu te sens vaciller, l’espace d’une petite seconde, et qu’il te fait cet effort, considérable, pour ne pas faire un pas en arrière, pour ne pas juste fuir. Ça te sert le cœur. La gorge. Ça te prend aux tripes. Malgré tout ça, néanmoins, tu tiens bon. Et tu écoutes. Et tu encaisses. Et tu prends tout, absolument tout, tu réceptionnes, tant bien que mal, tu fais en sorte de ne pas sombrer. De garder le cap. D’éviter de couler sous la douleur. « Je ne vous demande aucun traitement de faveur, Caporal. » Pas le moindre, non. Ce n’est pas toi. Ce n’est pas dans tes habitudes, non, toi, ma grande, tu assumes chacun de tes actes, et chacun de tes mots, peu importe où te mènes, c’est un principe qui te tient à cœur et qui te viens directement de ta mère. C’est une femme forte, elle a toujours tenu bon devant l’adversité, tu lui feras honneur. Tu tiendras bon. « J’accepte ma punition. Tout comme je suis capable de la comprendre … je n’aurais probablement pas dû agir si violemment au beau milieu d’un entraînement. » Ça, tu le sais. Tout comme tu n’es pas censée dévier en mission, normalement. C’est important, pour toi, à la base. Ton travail, tu le fais, et tu le fais bien depuis des années, maintenant. Des erreurs, tu en fais, mais tu ne le fais jamais de façon aussi consciente que ça. « Vous comprenez mon point de vue, et je comprends le vôtre. C’est pour ça que je vous présente mes excuses les plus sincères. A vous. » A lui, et lui seul, pour le moment. Koenig n’a pas droit à ces mots pour l’instant. Ça viendra peut-être. Probablement, en fait. Tu te connais. Mais pas aujourd’hui.

Tu souffles. Tu essaies de décharger ce qui pourrait venir déformer ta voix. La peine. La douleur. Toutes ces choses que tu contrôles finalement bien mal. Tu essaies d’évacuer, pour continuer, parce qu’il est hors de question que tu fondes en larmes. Tu veux tenir bon. Tu veux faire les choses avec cette droiture qui te caractérise dans ton boulot, ta mission, parce que, tu y tiens, à ta place. C’est faire honneur à l’homme qui t’as élevé comme ta fille, alors, oui, ça compte. Pas autant que la vie de Kanaan, encore une fois, mais ça compte. « Caporal … si je dois faire usage de la force envers quelqu’un pour protéger ma famille, je tiens à ce que vous sachiez que je n’hésiterais jamais à le faire. » Tu ne peux pas lui dire que les gens de cette escouade sont à l’abri, désormais, parce que c’est faux. Si une chose dans ce genre là se reproduit, tu te mettras à nouveau en colère. Tu pesteras. Tu grogneras. Tu cogneras. C’est certain. « En revanche, je peux vous assurer que je ne réglerais plus mes comptes dans le cadre militaire, que ce soit en mission, durant les entraînements, ou pendant cette punition, je saurais me tenir. Si je dois m’occuper de régler un différend, à l’avenir, je vous assure que je le ferais sur mon temps libre, et dans le cadre de ma vie personnelle. » Mais tu le feras. Toujours. Parce que, c’est comme ça que tu es, et que tu refuses de changer, c’est encore un principe de ta mère, ça, tu vois. Tu ne changeras pas pour plaire, et d’adapter à ce que veulent les autres de toi, à ce qu’ils attendent que tu sois.

Tu finis par faire un pas en arrière. Parce que, c’est beaucoup, pour toi, parce que tu vacilles, de plus en plus. Parce que ça fait mal, hein. Encore, et encore. Mais, tu ne changeras pas de cap. Hors de question. Alors, tu lui offres ce salut militaire, dans les règles, avant de te tourner, de faire un pas vers la porte, mais te retourner à nouveau, et de lui offrir ce regard, bien trop brillant. « J’aurais vraiment voulu ne jamais te décevoir. »
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Aiji Bailey
Aiji Bailey
Aiji Bailey
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Aiji Bailey
Lun 8 Juin - 15:23
Voilà. T’as terminé ton sermon Bailey. T’es essoufflé, sans doute aussi à bout de nerfs. Tu n’aurais jamais, mais vraiment jamais cru avoir à parler à Ainsley de cette manière. Et ça te fait mal d’avoir à agir comme ça, parce que t’as l’impression que ça va à l’encontre de ce que tu lui as dit la dernière fois. *Je ne fuirais plus.* C’est ce que tu lui as dit, tu l’as encore en tête cette phrase. C’est bien d’ailleurs ça qui t’a mis dans tous tes états, à aller voir Raven par la suite pour essayer d’avoir des conseils. Et si tu l’as écoutée, si tu as imprimé ce qu’elle t’a sorti entre deux âneries… T’as bien vite compris qu’elle t’avait mis un sacré coup de pieds au cul. Et surtout… qu’elle avait raison. Et tu vois Bailey. Si t’enrages aujourd’hui encore à cause de ce qui s’est passé pendant l’entraînement… t’enrages aussi de ce qui ne s’est pas passé. Toi tu voulais passer un bon moment avec eux après avoir renforcé leur complicité. Toi tu voulais te faire pardonner de leur avoir hurler dessus lors de votre dernière sortie. Toi… tu voulais tout simplement prendre Ainsley avec toi à la fin de tout ça pour mettre en place les conseils de Raven, c’est à dire… lui parler de ton passé. Et de Erina. Alors, quand elle s’est précipité sur Frei… Toi t’as cru que t’avais fait fausse route. Et tu t’es fermé aussitôt afin de ne pas avoir à souffrir. T’avais cru comprendre ce qu’elle voulait te dire à propos de ce soldat. A tort. Alors… Savoir qu’il n’est que son frère, même si tu ne comptes pas lui donner raison… Ça te pousse à ne pas aller trop loin tout de même dans tes paroles, même si tu restes dur.

Et tu soupires Aiji. Tu pousses un profond soupir lorsque tu t'aperçois que sa voix semble avoir changée, lorsque tu te rends compte qu’elle semble plus encline à parler plutôt qu’à partir dans un combat de coqs. parce que mon vieux, si elle s’était à nouveau mise à le défendre bec et ongles… tu sais vraiment pas comment t’aurais réagi tu vois. Parce que clairement tu ne veux pas lui faire de mal, tu ne veux pas la blesser, et pourtant t’as sans doute dû le faire avec tes paroles… Mais t’es encore tellement sur tes nerfs que pendant un instant tu te dis que peut-être tu serais parti trop loin. Beaucoup trop loin. Et contre ton gré. « Je suis ravi de l’apprendre. » Que tu finis par soupirer de soulagement avant de venir de masser le front. « J’accepte vos excuses. »

Pourtant ses nouvelles paroles viennent te faire froncer les sourcils. Parce que tu comprends Bailey, tu comprends cette envie de vouloir protéger sa famille. Tout le monde doit plus ou moins avoir cette envie dans le fond. Kaiden sue sang et sueur pour ne pas mettre sa famille en danger. Et tu sais que c’est aussi le cas pour Hartmann, Koenig. Frei et Ainsley. Toi même tu te bats pour que ton équipe reste entière, pour les ramener à leur famille, entre les murs. Tu t’es toujours dit que tu tenterais tout pour leur sauver la mise, quitte à perdre un bras, une jambe. La vie même. Même si tu es leur supérieur, tu ne mets absolument pas ta vie avant la leur, bien au contraire. « Je comprend… Je vous demande juste de faire preuve de jugeote Ainsley. De jugeote et de recul. » Que tu soupires à nouveau avant de regarder vers la fenêtre. « Je suis d’avis que la violence entraîne toujours la violence. A quoi cela vous a t’il servi, à vous tout comme à Koenig ou à votre frère de chercher la provocation ou de réagir par la colère à part fragiliser cette équipe, mettre en miettes le peu de fierté qu’il reste à Laszlo et menacer, frapper des coéquipiers qui n’avaient rien fait? » Tu reposes le regard sur lui. « N’avez-vous pas eu l’impression de sur réagir? » Tu finis par secouer la tête. Il est évident que si elle agit dans un cadre personnel tu ne pourras rien dire. Mais. « C’est un conseil d’ami Ainsley. Rien de plus. Je conçois qu’on vienne en aide à quelqu’un qui en est réellement dans le besoin, qui est en danger. Mais ici Koenig était maîtrisé. Je n’y vois pas de la défense pour votre frère. J’y vois de la vengeance. C’est ça que je n’accepte pas. »

Tu n’ajouteras rien de plus. Tu es vidé. Totalement. D’avoir voulu tenir un rôle de Caporal à cheval sur l’autorité, sans un mot agréable pour tes soldats ça ne te ressemble absolument pas. T’es pas certain de réussir à agir comme ça tout le temps. Parce que tu ne sais pas te tenir loin d’eux. La preuve. Lorsque tu vois Ainsley faire son salut militaire puis t’offrir ce regard brillant et cette dernière phrase… tu te dis que tu ne peux pas la laisser partir ainsi. Pas après ce que tu lui as dit. Et malgré ce qu’il s’est passé. Tu es sur elle en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, main sur la poignée, la collant à la porte, l’empêchant de fuir. « Je… » Tu pousses un profond soupir en baissant la tête. « Je ne te dirais pas le contraire. Je ne peux pas construire quelque chose avec toi si je te mens. » Tu prends une profonde inspiration. « Tu m’as déçue en tant que soldat Karhlya. Mais je… Je t’ai promis de ne pas te fuir. Pardonne moi. Je pensais que Frei était tout autre chose pour toi vu la manière dont tu t’es dressée face à tout le monde, même moi… » Voilà tu l’as dit. Ça te décharge un peu Bailey parce que franchement… tu l’avais vraiment sur la conscience et tu te demandais déjà comment tu ferais avec ces deux là dans ton équipe. « C'est pour ça que je m'étais déjà refermé sur moi-même... »
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Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
Karhlya Koenig
« wings of freedom »
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Karhlya Koenig
Dim 14 Juin - 16:46
Tu as … cette boule au ventre, ma grande. Parce que, tu sais parfaitement qu’aujourd’hui, tu as envie, et surtout, tu as besoin de parler franchement, sans te cacher. Tu veux dire la vérité, et exposer ce que tu es, comme tu es, ta façon de penser, de voir les choses. Tu veux que Bailey sache à quoi s’en tenir avec toi, parce que, c’est bien beau de lui lorgner dessus depuis plusieurs années, d’attendre, d’espérer certaines choses, mais finalement, tu te rends bien compte que, ce serait passer d’une relation de collègues, à une relation … amoureuse ? C’est rapide. Tu … non en vrai, tu ne sais pas, tu as l’impression que certaines étapes, nécessaires, ont juste été oubliées, que tu as accepté de te lancer dans quelques choses sur un coup de tête, et que maintenant tu … Non. Stop. Tu es perdue, Karhlya, et la colère, la rage, tous ces sentiments et émotions négatives sont juste en train de te bouffer.

Et tu es probablement trop directe. Trop franche. Le fait est que tu peines un peu à t’adresser à ton supérieur, là. C’est l’homme que tu cherches à atteindre sans y parvenir, tu t’en rends compte, alors, tu patauges. Vraiment, tu as du mal. Pourtant, tu parviens tout de même à sortir l’essentiel : tu peux faire des efforts, tu peux préserver l’intégrité de cette escouade et régler tes problèmes d’ordre personnels ailleurs, sauf que, tu ne pourras pas jamais te résigner à juste laisser couler. Si tu as des problèmes avec un membre de cette escouade, tu t’en occuperas, si ça doit passer par le fait de se cogner dessus, tu le feras, et si c’est intolérable que tu le fasses sous les yeux de Bailey, tu le feras dans son dos. Mais tu ne plieras pas.

Et ça te … gênes, ce que tu entends, tu vois. Parce que, clairement, pour le coup, vous n’êtes assurément pas sur la même longueur d’onde. Il accepte tes excuses, et si tu t’attends à ce qu’il t’en présente juste après, c’est un espoir finalement vain. Tu aurais dû le savoir, pourtant. Il a agi en supérieur. Peut-être que c’est ça, qui te gênes, pour une fois. Tu l’aurais voulu plus ouvert, plus compréhensif. Au fond, Karhlya, tu lui en veux un peu, hein. Tu ne voulais pas de traitement de faveur, c’est un fait, il n’empêche que tu estimes qu’il aurait pu réagir autrement, aborder cette dispute différemment. Tu étais sur les nerfs. Tout le monde l’était. Il n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. C’est ton avis. Et ça te bouffes. « Je réponds à la violence par la violence, vous devriez le savoir … » Après six ans. C’est ce que tu te retiens d’ajouter. Et tu vois, ça te fait te demander si finalement, cette pseudo famille se connait réellement. Là, maintenant, tu aurais tendance à dire que non. Et ça ne fait que rajouter encore un peu à la pression déjà accumulée au fond de toi. Tu vas … finir par imploser. C’est comme une évidence.

Tu finis par juste, écouter, tu encaisses, en somme, tu n’acceptes pas, mais tu encaisses comme on encaisse des coups. Tu es solide. Tu restes debout, campée sur tes jambes, droites, et même si tu sens que ça monte, que ta gorge est serrée et tes yeux brûlants, tu ne dis rien, et tu te contentes finalement d’un salut, militaire, droit, avant de te détourner, en laissant échapper ces quelques mots qui te peinent. Tu es prête à sortir, à le laisser, parce que, tu ne veux pas que ça déborde. Tu aggraverais ton cas. Peu importe de quelle manière ça débordes, tu le refuses. Du coup, quand il te rattrape, quand il te glisse ces quelques mots, tu … soupires, tout simplement. Tu n’es pas dans ton état normal. Tu n’es pas en bon état, non plus. Tu rumines. Tu ressasses. Ça pique. C’est douloureux. Ça tape. Fort. Bien trop fort. « J’aurais dû en parler bien avant, je suis désolée. » Tu lâches, simplement, en adoptant cette mine … bien trop neutre, finalement. Et puis, tu le repousses. C’était de la jalousie. Tu ne sais pas comment prendre ça. Toujours est-il que tu l’éloignes de toi. « J’ai du travail, maintenant. Bonne journée. » Un sourire, pâle, et tu reprends la poignée pour te faufiler dans le couloir la tête basse. Tu croises le regard de ton frère qui t’attendais là, à quelques pas de la porte, et tu l’attrapes par le bras pour … fuir.
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Aiji Bailey
Aiji Bailey
Aiji Bailey
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Aiji Bailey
Lun 15 Juin - 18:39
Tu laisses ta carapace se fissurer. C’est bien ce que t’as dit de faire Raven non? De foncer. De dire ce que tu penses. Ce que tu ressens. De parler de ton passé. Mais clairement Bailey. Tu ne peux pas faire ça maintenant n’est-ce pas? Pas après les dures paroles que tu lui as servi, tu ne te vois pas la garder là, la prendre dans tes bras, lui demander de t’asseoir à tes côtés et lui donner un thé pour tout lui expliquer. Tu devrais pourtant, peut-être qu’elle comprendrait tes réactions. Peut-être qu’elle comprendrait pourquoi tu lui as demandé d’attendre, juste un peu, juste pour te laisser le temps d’avoir une discussion avec Raven pour qu’elle t’ouvre les yeux. Attendre juste quelques jours, le temps que tu mettes les idées en place pour trouver comment t’y prendre, pour ne pas la blesser, pour réussir à construire quelque chose avec elle, quelque chose de solide.

Tu n’as pas voulu lui foncer dessus dans ton bureau la dernière fois. Non pas par manque d’envie loin de là, mais tout simplement parce que tu veux bien faire les choses. Karhlya ne méritait pas que tu te rues sur elle de cette manière, à ton sens. Tu voulais faire les choses en douceur, tu voulais d’abord t’ouvrir à elle pour qu’elle comprenne pourquoi tu as été aussi long. Et tu vois, si suite à ça, elle décidait de s’écarter de toi… tu comprendrais. Tu n’en serais pas heureux loin de là, mais tu comprendrais qu’elle n’ait pas envie de porter le poids de ton passé avec toi. Même si tu espères vraiment qu’elle l’acceptera.

Pourtant lorsque tu vois son regard éteint lorsqu’elle te fixe, lorsque tu vois son visage fermé, tu te demandes si tu n’as pas été trop loin. Peut-être que tu n’aurais pas dû lui dire que tu avais été jaloux de Frei sur le moment. Peut-être est-ce quelque chose que tu aurais dû garder pour toi. pourtant… Raven t’a bien dit que tu devais lui dire ce que tu ressens… Non? En même temps Raven… Quelle idée d’écouter ta cousine alors qu’elle n’a aucune relation solide. T’en viens à te demander si t’as bien fait de l’écouter tiens. Surtout lorsque les mains de Ainsley te repousse.

Et là Aiji tu vois… tu tiques. Tu sais pas pourquoi mais il y a un truc qui te déplait dans son attitude. Elle te salue à nouveau et sort en te laissant planté là comme un abruti après t’avoir lancé un sourire qui te semble forcé. Elle te parait si froide… Si distance… Mais ne l’as-tu pas été toi en agissant en tant que supérieur? Tu as agi en tant que Caporal oui, c’est ce que tu n’arrêtes pas de te dire. Tu te dis que depuis la dernière mission t’as été bien gentil. Bien patient aussi à essayer de remettre Koenig en selle et à essayer de remettre tout le monde sur le droit chemin, à les rapprocher pour qu’ils réapprennent à se faire confiance. Mais c’est ta mission ça. Tu agis aussi bien en tant que guide que… que quoi? Papa poule? Ami? Tu ne sais pas. Toujours est il que tu as toujours été doux. Tes coups de sang sont légendaires mais bien rares en comparaison à d’autres chefs d’escouades. Si tu finis par crier c’est généralement quand rien ne va et… et c’est ce qu’il s’est passé ces derniers temps.

Alors tu vois, tu te laisses retomber dans ton fauteuil. Tu rumines. Tu n’as pas à t’excuser non. Pas aux soldats en tout cas. Tu n’as jamais aimé la violence, ce n’est pas maintenant que tu vas l’accepter, même si Ainsley est dans le lot. Tu pousses un lourd soupir avant de laisser ta tête tomber vers l’arrière. Tu vas les laisser faire leurs corvées. Tu vas rester posé dans ton coin, pour décompresser, te détendre et évacuer ta colère… Et lorsque tout ceci sera terminé, tu les convoqueras à nouveau tous ensemble, et tu leur demanderas d’exprimer leur opinion. Chacun d’entre eux. Sur les sujets qu’ils veulent. Et s’ils ont besoin de hausser le ton sans en venir aux mains tu les laisseras faire pour les laisser se défouler, puis pour repartir d’un bon pied. Oui. ça te semble être une bonne chose.

Ah. Et un fois que tu seras calmé tu iras voir Ainsley aussi. parce que tu aimerais lui montrer que malgré ça elle compte pour toi. Que malgré ça tu veux continuer avec et que tu es prêt à tout lui expliquer.
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