Ton cheval avance calmement, toi dessus. T’as un jour de repos. T’as décidé d’en profiter pour faire enfin quelque chose que tu as prévu depuis longtemps, mais que tu n’as toujours pas réussi à faire pour le moment: tirer ton coup avec Dylan. Parce que c’est bien la première fois que t’en chie autant à avoir une fille dans ton lit. Non pas parce qu’elle ne veut pas, de ça tu es certain qu’elle pourrait te céder facilement. Très facilement même. Tu es sûre que tu as juste à lui souffler dessus pour qu’elle te tombe dans les bras et t’emporte enfin au septième ciel. Mais tout simplement parce qu’il y a quelqu’un  là haut qui a décidé de te faire chier plus d’une fois et qui a toujours mis quelque chose entre toi, et la merveilleuse soirée que tu t’étais promis de passer avec elle. T’es sûr que c’est ton paternel ça, y’a que lui pour décider de te maudire de là haut. Y’a que lui pour te faire chier même en étant dans sa tombe.

Alors tu fais ton petit bonhomme de chemin, et lorsque t’arrives enfin à Trost et que tu vois que les soldats ont enfin terminés de réparer le mur - c’est pas trop tôt qu’est-ce qu’ils sont lents putain - toi tu te diriges tout droit vers une auberge. Tu réserves une chambre pour le soir, règle et finis par ressortir de là tout en tirant sur une clope. Et tu défiles dans les rues, tu regardes les marchands remettrent en place leur stand , tu réfléchis, perdu dans tes pensées. Et c’est là que te viens une idée de génie. Tu t’arrêtes en face d’un fleuriste et après mûre réflexion, achète un bouquet de fleurs des champs. Puis tu te dirige sans plus attendre vers le quartier général de la garnison.

Et  t’attend. Tu poireautes pendant quelques. Dos appuyé contre le mur dans la rue à côté de l’entrée, tu regardes les hommes et femmes sortir de là les uns après les autres… jusqu’à ce que tu la remarques. Et tu la laisses avancer, la suivant prestement en cachant ton bouquet derrière ton dos jusqu’à ce qu’elle soit seule. Et lorsqu’elle l’est enfin, tu finis par t’approcher rapidement d’elle, profitant qu’elle soit à l’arrêt pour te pencher légèrement vers son oreille et lui murmurer lentement. « Bonjour Dylan. »

Il m’en aura fallut des nuits blanches et des heures dans mon atelier afin d’aider les équipes chargées de la reconstruction, pourtant, nous pouvions être fier de nous puisqu’enfin la brèche était réparé, nous étions en train de finaliser les derniers tests et bientôt la vie pourrait totalement reprendre à Trost, même si nous ne pourrions pas oublié ce jour-là, au moins nous pourrions reprendre nos vies. Depuis ma sortie à la taverne avec Raven, je n’avais pas vraiment de vie sociale, passant le plus clair de mon temps, dans mon atelier, j’entendais encore Raven râler, mais disant qu’il serait bien que je me trouve une maison et que je quitte un peu la caserne de temps en temps.

Du coup, je ne quittais pas souvent la caserne, seulement pour aller sur le marcher m’acheter de quoi manger. C’est d’ailleurs, la raison qui me poussa à quitter les lieux en cette fin d’après midi. Je suivis vaguement d’autres soldats, pour la simple et bonne raison, que j’avais le nez plongé dans un plan que l’on venait de me soumettre. J’en étudiais chaque centimètres. Complètement plongé dans mon inspection, je ne vis pas Ethan qui se trouvait pourtant bien visible devant l’entrée, machinalement, je suivait les rues qui avait été heureusement désencombrées.

Je ne le sentis pas approcher, juste soudain, son souffle chaud caressa mon oreille, déclenchant un long frisson le long de ma colonne vertebrale, alors que sa voix s’éleva à quelques centimètre de moi. Au fond, j’avais reconnu la voix suave d’Ethan, pourtant, la surprise et la peur prirent le deçue. Si bien que je sursautais en poussant un petit cris de surprise. Je me retournais en même temps pour faire face à l’homme qui m’avait murmurré à l’oreille. Seulement, allez savoir comment, mes pieds s’emmèlèrent, je me retrouvais déséquilibrer et je me retrouvais alors à chuter vers le sol alors que le plan que je tenais encore une seconde plus tôt volait dans les airs.