Attack on Titan
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[DONE] Promis, Monsieur, je ne veux que parler, même si je vous enferme avec moi (Kelsier)
Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
+ MESSAGES : 109
Theresa S. Adams
Ven 1 Mai - 21:26
T’as pas pu voir Hodgen depuis que le Major l’a envoyé au trou. Ensuite t’étais si mal que tu t’es cachée. Puis il y a eu ce fichu festival. Alors voilà, tu as décidé que ça ne pouvait plus attendre, encore plus après n’avoir pas si mal agi pendant le festival. Finalement tu profites qu’un convoi se met en route sous les ordres du Capitain Malcal, et que Hodgen soit au QG pour passer à l’action.

Te voilà donc à proximité des hangars de stockage, à guetter l’homme qui passe toujours par là quand il quitte le QG. Et tu te fais petite, Theresa, tu sens bien que ton Caporal ne va pas te laisser l’attraper si facile. Tu avales ta salive, tu attends et quand il arrive, tu attends qu’il soit au plus proche et d’un seul coup tu déboules devant lui, tu l’attrapes par le poignet et tu le tir avec toi dans un hangar, en fermant à clé derrière vous. Et avant qu’il ne te tue, tu lèves les deux mains pour montrer que tu ne lui veux pas de mal.

« Il faut qu’on parle. Vous, moi. Je suis désolée de faire ça, mais je ne suis pas certaine que vous m’écouteriez autrement. Tu sors l’enveloppe que tu as écrite de ton écriture d’enfant de 3 ans. Ma lettre de démission, avant de vous la remettre, parce que j’imagine bien que vous ne voulez plus de moi dans l’escouade, je veux pouvoir m’expliquer sur ce que j’ai dit au Major. Et tu as débité ça limite sans reprendre ton souffle, paniquée, le dos contre la porte. Tu soupires et tu baisses les yeux, honteuse. S’il vous plait, Caporal. »
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Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 94
Kelsier Hodgen
Ven 1 Mai - 22:58
Fatigué. Tu l’es c’est un fait. Cependant, tu estimes que tout le monde l’est depuis tout ça. Si ça ne tenait qu’à toi, Hodgen, tu aurais probablement disparu des radars pendant un bon moment, mais … ton grade te l’interdisais. Et il avait bien fallu assister aux réunions, écouter tout ce qui se disait depuis que ces deux titans étaient apparus à Trost, et pour couronner le tout, il y avait cette histoire de mission pour les réparations. Encore une idée à la con. Une idée de Stellaa, évidement. Comme s’il n’y avait pas eu assez de morts comme ça, il fallait qu’il en rajoute, tiens. Et tout ça en mettant la responsabilité de tout ce bordel sur un autre … Ouais, c’était tout lui ça. En attendant d’en savoir plus, toi, tu espérais simplement qu’on ne vienne pas piocher dans ton équipe pour organiser ce suicide de masse. C’est tout ce que tu demandais, pour le reste, tu avais décidé de ne pas t’en préoccuper.

C’est bien pour ça que tu files. Que tu laisses tout derrière toi, parce que, t’en as marre à la fin de tous les entendre rabâcher les mêmes choses. Tu sais. T’étais là. C’est bien suffisant. Du coup, oui, tu décides d’aller te poser, et tu traverses la cour, au pas, tranquillement … t’as le regard fixé au sol, et c’est probablement pour ça que tu ne la vois pas venir, elle te prend par surprise, et comme un idiot tu la suis, jusqu’à la voir refermer, à clé, derrière elle. « Adams, à quoi est-ce que vous jouez ? » Déjà que dans ta tête, elle n’est pas très nette celle-là mais là, elle dépasse tout ce que tu as pu un jour t’imaginer. Et la voilà qui se met à parler, à débiter tout un tas de trucs et toi, tu souffles, ouais, c’est vrai, il y a encore cette histoire qui traîne. Du coup, tu viens chopper la lettre qu’elle agite du bout des doigts, et tu t’éloignes un peu pour poser tes fesses contre un tonneau tout en reposant baisser les yeux sur le papier. « Je vous écoute. Mais soyez brève. » C’est que tu ne comptes pas y passer ta soirée, toi.
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Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
+ MESSAGES : 109
Theresa S. Adams
Sam 2 Mai - 11:39
Tu le regardes te parler et une grimace désolée se forme sur tes lèvres. Bien sûr qu’il ne comprend pas… toi-même tu n’es pas certaine de comprendre pourquoi tu t’entêtes à ce point. Tu aurais pu remettre ta lettre dehors et fuir. Tu aurais pu ne rien donner, tu sais que le Major se serait fait un malin plaisir à forcer ton Caporal à te garder. Mais tu n’y arrives pas, t’es peut-être folle, Theresa, mais tu restes droite.

« Ça va être difficile d’être brève, Caporal. Tu passes une main dans tes cheveux fous. Maintenant que vous tenez ma lettre, je ne suis plus soldat n’est-ce pas ? »

Tu relèves les yeux vers lui et ce qui fait luire ton regard est clairement effrayant. Tu as l’air d’être paniquée et désireuse à la fois, et toi, petite-fille, tu te forces à lui faire comprendre que tu as besoin de son ‘oui’ pour continuer. Sinon tu ne seras pas capable d’outrepasser les règles. Alors tu attends, et quand tu obtiens ce que tu veux, tu soupires en perdant un peu de couleur. C’est con t’aurais bien aimé rester dans l’armée… mais maintenant tu es libre de parler.

« J’ai déjà eu affaire au Major. Deux mois après mon entrée au Bataillon, je n’étais pas encore sous vos ordres. Il m’a interdit d’en parler, mais vu que je ne suis plus soldat… Tu avales ta salive, en te recroquevillant sur toi. Il faut que je vous raconte ça pour que vous compreniez le reste, d’accord ? »
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Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 94
Kelsier Hodgen
Sam 2 Mai - 11:57
Maintenant que tu as à la fameuse lettre entre les doigts, tu prends le droit de l’ouvrir aussi, puis de la parcourir, tantôt en soupirant, tantôt en levant les yeux au ciel devant le nombre de fautes et de trucs que tu ne comprends pas là-dedans. A sa place, tu n’aurais pas tenté le diable juste pour te donner ça … m’enfin, Kelsier, ce n’était pas non plus comme si Adams était du genre à tout faire comme tout le monde. Cette fille là était probablement un peu folle sur les bords, c’est du moins ce que tu avais pensé d’elle à la minute où elle s’était présentée à toi. Encore une que tu aurais préféré mettre à la porte et ce, dès les premières secondes.

« Disons que c’est le cas. » Disons que vu que tu as récupérer cette lettre, elle est à la porte. C’est faux, cependant. Ce n’est pas comme ça que ça marche, ce n’est pas aussi simple, toi tu le sais, elle, elle l’ignore, cependant, ton but est surtout de la pousser à ouvrir la bouche, et vite, parce que tu ne veux pas passer ta nuit enfermer dans ce hangar à l’écouter piailler et te balancer ce que tu sais probablement déjà en partie. Alors, tout en quittant la lettre des yeux, tu reposes ton regard sur elle, et tu l’écoutes. Et tu sais quoi ? Elle tourne encore autour du pot. Et tu soupires lourdement. « Adams. Parlez, avant que je ne me décide à me servir de votre tête de pioche pour ouvrir cette maudite porte. » Et quoi ? Stellaa qui fait dans le secret … pas une grosse surprise. Au moins tu vois, lui faire croire que tu l’as déjà virée, ça lui délie la langue, et maintenant, tu es plutôt curieux de ce qu’elle pourra t’apprendre sur le Major, en se pensant hors de la juridiction du Bataillon.
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Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
+ MESSAGES : 109
Theresa S. Adams
Sam 2 Mai - 12:10
« D’accord, d’accord, j’y viens… Tu marmonnes avant de rajouter, d’un seul coup, comme toi seule es capable de le faire. Pis vaut mieux m’utiliser comme bélier, ma tête est dure, pas pointue. »

Il l’a cherché tu vois, alors tu ne vas pas te priver de lui faire savoir qu’il s’y prend mal. Encore plus que, si tu n’es plus soldat, tu n’es plus sous ses ordres, donc tu peux te passer de tout le tintouin de la hiérarchie et du respect militaires. Bien, pratique ça, tu aurais peut-être dû donner cette lettre plus tôt, tiens.

« Je trainais avec des jeunes recrues de mon âge et j’ai laissé échapper à certains que je venais de la ville souterraine et que pour survivre… Tu t’arrêtes, t’as pas envie de parler de ça. Enfin, voilà hein. Tu fais une grimace. Je ne sais pas si vous avez été mis au courant à l’époque, mais il y a eu un vol dans le trésor martial, et une de ces recrues m’a désignée coupable. Son supérieur en a fait de même et moi, j’ai voulu régler ça moi-même. »

Tu commences à piétiner, parce que tu n’aimes vraiment pas parler de ça. Ça se sent, ton débit de parole est rapide et tu regardes le sol en te mordant l’intérieur des joues. Pourtant tu finis par continuer.

« Ça a fini devant le Major. Qui a décidé de ma culpabilité, lui aussi, et qui m’a fait rembourser la dette en ponctionnant sur ma solde de soldat. Il n’y a eu ni procès ni juge. J’ai dû payer pour ce que je n’avais pas fait, il m’a fait promettre de ne rien dire et en “récompense” de ce silence, il m’a placé dans votre escouade. Je ne sais pas si c’est lui ou les soldats, mais l’armée s’est fait un plaisir de me tailler la réputation qui vous met certainement la moutarde au nez. Comme quoi je n’étais pas de confiance, que j’étais folle, que j’avais aucune éducation. Vous voyez le genre ? »

Et bon dieu, tu ne t’es toujours pas rapproché de cette histoire de bagarre avec tout ça.
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Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 94
Kelsier Hodgen
Mar 5 Mai - 10:47
Tu n’as jamais réellement eu de patience, et franchement, c’est un fait bien connu te concernant. C’est probablement d’ailleurs ce qui a poussée cette espèce d’effrontée à t’enfermer pour pouvoir te parler, et franchement, non, Kelsier, tu ne peux pas lui en vouloir, parce que tu aurais sans doute tracé ta route sans l’écouter sans ça. T’es pas facile, hein. Et le pire, c’est que tu sais qu’il y a un truc. Cette gamine, c’est une casse pieds, ouais, mais t’as été surpris quand tu as su qu’elle avait vendu la mèche, comme ça, directement à un haut gradé. Du coup, ouais, tu fais le malin, mais il n’empêche que tu l’écoutes.

Et elle débite un flot de paroles … vachement conséquent quand même. Elle parle de vieilles histoires, de son passif avec Stellaa et toi, tu ne sais pas trop où elle veut en venir, pour tu commences à t’agiter, à perdre un peu de la patience – que tu n’as pas – avant de te mettre à grogner. « Ouais, Stellaa est un enfoiré de première, c’est pas nouveau, ça, Adams. » Triste histoire, complètement injuste aussi, mais, il n’y avait rien de vraiment choquant ou étonnant là-dedans, pour le Major, c’était sans doute une technique de manipulation parmi tant d’autres. Toi, ça te répugnait au plus haut point, forcément, mais que pouvais-tu changer à tout ça, hein. A ton échelle. Absolument rien. « Je vois très bien, oui. Maintenant venez en au fait, je suis fatigué, j’aimerais rentrer dormir et profiter de plus d’une autre de sommeil. » Oui parce qu’avec tout ça, Kelsier, toi, tu ne sais toujours pas quel est le rapport avec la bagarre, et la punition de Stellaa à ton encontre, et celle des autres.
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Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
+ MESSAGES : 109
Theresa S. Adams
Mar 5 Mai - 20:36
T’as probablement jamais été aussi angoissée, Theresa. Tu parles hein, c’est même plutôt habituel pour toi. Pourtant, pour la première fois depuis bien longtemps, tu racontes quelque chose d’utile. Sans ça, tu n’es pas certaine qu’il voit où tu veux en venir, qu’il ne te croie pas ou qu’il imagine que tu le manipules. Alors tu déblatères longtemps, mais t’es si nerveuse que te voilà à enfoncer tes griffes de ta main droite dans ton poignet gauche.

« Je suis désolée… Tu inspires, tu perds le fil et il te faut fermer les yeux et contracter ton visage pour te reprendre. Alors voilà, le Major m’a enseigné de force deux choses. La première c’est que je n’avais pas le choix de lui obéir, où il me virait du bataillon, et je me retrouvais en taule. La deuxième, c’est qu’il peut accepter de revoir à la baisse sa punition s’il n’est pas pris par surprise. Si c'est lui qui “décide de quand faire exploser la bombe”. »

C’est pas mieux. Putain, Theresa, c’est clairement pas mieux. Et tu te stresses tellement, Theresa, que tu te prends maintenant à reculer le plus loin possible de lui. Ton Caporal t’a toujours intimidé, mais cette fois-ci tu sembles terrorisée autant de tes souvenirs, que de ce que tu as fait et de ce qu’il pourrait en faire.

« Je savais que cette affaire allait lui remonter aux oreilles, Caporal. Alors je suis allée le trouvée avant vous tous et je lui ai donné votre nom et celui de Frei parce que j’ai entendu dire qu’une femme était déjà venue les lui donner. Tu avales ta salive et tu lèves les mains, comme pour te préparer à te défendre. Je lui ai dit que vous en étiez venus aux mains, violemment, parce que c’était la vérité. Mais j’ai fait tout ça pour qu’il croie au reste que je lui ai dit… Que j’avais poussé la foule à réclamer le combat, que j’avais moi-même participé au mouvement et aux holà pour vous “motiver” et que sans ça, vous vous seriez vite arrêté. Tu baisses les yeux, légèrement, dos au mur dans tous les sens du terme. Je lui ai donné ce qu’il voulait pour me charger moi du problème. De vous avoir poussé aux poings, d’avoir laissé les filles s’interposer, même du fait que ni vous, ni Frei, ni les filles n’étiez allés le voir sur mon conseil. »

Et tu te tais. Tu viens de tout balancer sans t’arrêter. Tu ne sais même pas si c’est clair ou s’il te croira. Maintenant que tu t’entends le dire, tu te rends compte que ça ne te ressemble pas. T’es pas du genre à prendre pour les autres.
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Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 94
Kelsier Hodgen
Ven 8 Mai - 11:46
Tu perds patience, plus les minutes passent, plus ça se dégrade, tu vois. Et si tu es curieux de savoir pourquoi cette andouille prends autant de risque pour te parler, toi, tu n’as pas envie que ça prenne des heures. Tu comprends, hein. Jusqu’ici, tu as plutôt bien enregistré toute l’histoire. Il n’empêche que tu ne fais pas toutes les connexions, que tu sens qu’il te manque encore pas mal d’éléments. Hors de question que tu partes sans avoir entendu le reste. Alors tu presses, tu forces, et la voilà qui se remet à parler. Elle parle beaucoup. Déjà qu’elle est bavarde d’habitude, mais là … Et puis, tu vois, même toi, tu sens que son ton est différent. Plus grave. Tu la sens particulièrement affectée par tout ça et … tu enrages. Pas contre elle, contre Léandre, juste parce que c’est qu’une gamine, et que tu vois bien que certains ne sont pas gênée pour en abuser.

Tu te prends toute la vérité, brute, sans filtre, en une fois. C’est ce que tu voulais, mais ça ne t’empêche pas de rester figée un instant. Tu ne t’attendais très certainement pas à ça. Cette idiote est bien allée trainer dans les pattes de Stellaa pour tout lui raconter, cependant, il y avait bien d’autres éléments derrière, que tu ignorais, forcément. Alors, après un instant de réflexion, tu te redresses en soupirant lourdement, tu t’approches de la rouquine pour lui faire face et tu te plantes devant elle, bien droit. Après quelques secondes, tu viens lui mettre sa lettre sous le nez, et tu la déchires, en plusieurs morceaux. « Vous voilà donc réintégré, soldat. » Maintenant plus besoin qu’elle soit sans filtre, tu lui remets le poids de sa position de soldat sur les épaules parce que, tu veux qu’elle écoute, et surtout qu’elle obéisse. « Vous avez ordre d’ouvrir cette porte, Adams. Mais avant ça … » Et te revoilà à soupirer, parce que ça t’emmerde, hein, cette histoire. Puis tu as ce geste, étrange de ta part, mais tu profites sans doute de n’être vu par personne pour le faire, tu lèves une main que tu viens poser sur le sommet de sa tête. « Fiez-vous à moi. » Que tu dis simplement. « Si vous le faites, et si c’est vers moi que vous choisissez de vous tourner, plutôt qu’un autre, je ferais en sorte de vous protéger. » Tu laisses retomber ta main, tu te redresses aussi, et puis tu lui désignes la porte pour qu’elle se décide à l’ouvrir et que tu puisses enfin aller te reposer un peu.
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Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
Theresa S. Adams
+ MESSAGES : 109
Theresa S. Adams
Ven 8 Mai - 16:16
T’es paniquée hein, même tu continues de débiter tout le merdier de cette affaire parce que tu as l’impression que tu vas exploser si tu ne le fais pas. T’as pourtant essayé de te le faire payer autrement, en bossant plus, en obéissant au Caporal Bailey pendant le festival, mais non… ce n’est pas la même, Theresa. On ne peut pas se racheter sans se faire pardonner, c’est la leçon du jour. Et c’est pour ça que tu parles, encore et encore, en te recroquevillant parce que t’as peur. Peur de la vie après le Bataillon. Peur que Kelsier ne te croit pas. Peur qu’il te haïsse. Peur que ce que tu lui dis remonte aux oreilles du Major. T’es terrorisée, Theresa, et tu n’arrives pas à reprendre le dessus aujourd’hui.

Et quand tu finis de parler, c’est pour poser tes grands yeux verts et brumeux sur lui. Tu veux savoir ce qu’il en pense, tu voudrais… franchement tu préférerais qu’il te hurle dessus ou qu’il te frappe plutôt que ce silence. Et pourtant quand il s’avance vers toi, tu relèves les mains devant toi, comme un boxeur. Tu ne gagneras pas contre cet homme, mais tu ne peux pas te laisser faire sans lutter.

« Ré… Ré… Réintégré ? Tu ne comprends pas et pourtant ta lettre finit en morceau et toi tu inspires un grand coup. Ça veut dire que vous me croyez ?! Que… Que je peux bosser encore pour vous ?! »

Tu les poses, les questions, mais tu sais déjà les réponses. Kelsier Hodgen est peut-être un sale type, par moment, mais il a la qualité d’être droit. S’il dit oui, c’est oui. S’il dit non, c’est non. Et là, il te dit que tu n’es plus virée. Ça te donne l’impression que tu vas exploser, et tu baisses tes bras lentement, en tremblant de plus en plus fort. Il t’ordonne de rouvrir la porte et si tu commences à chercher frénétiquement la clé dans tes poches tu te figes quand sa main retombe sur ta tête. Un geste bête hein… Un geste que ton mentor a eu quelques fois, pour te calmer quand tu faisais des crises de rages, de peurs ou de larmes. Et il te parle de confiance. De lui donner ta confiance pour qu’il te protège et toi, ma pauvre, tu comprends ce qu’il dit, pour une fois. Tu comprends que ce type, il veut bien t’aider. Que c’est du donnant-donnant. Et on t’en a pris des trucs, dans ta vie, alors comprendre ça, ça fait éclater la bulle qui comprime ton coeur depuis des jours… des années même.

« À partir d’aujourd’hui, je… Tu hésites, un sursaut de ton instinct de survie voile ton regard avant que tu ne reprennes. Je vous ferai confiance, Kelsier Hodgen. »

Son nom. Tu lui fais confiance à lui, en tant qu’homme et être humain, pas en tant que supérieur ou militaire. Tu frissonnes, te voilà encore à inspirer à fond pour retenir tes larmes qui pourtant affluent à tes yeux. Et si tu ne fonds pas en larme, tu fais un pas et sans réfléchir, tu viens passer tes bras autour de lui et pendant trois secondes tu le serres contre toi, sans réfléchir, et puis tu le lâches aussi sec, et moins de temps qu’il ne faut pour le comprendre tu ouvres la porte et tu sors à la lumière du jour.

« Merci… Caporal. »

Et tu disparais en courant sans un mot de plus.
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