Attack on Titan
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I'm a power load ! (Saskya & Kanaan)
Léandre A. Stellaa
Léandre A. Stellaa
Léandre A. Stellaa
+ MESSAGES : 35
Léandre A. Stellaa
Sam 18 Avr - 20:35
Tu attends calmement, Léandre, que tous ceux que tu as convoqués entrent dans ton bureau. Sur un mouvement de main, tu fais signe au soldat posté devant ton bureau de refermer la porte et tu te retrouves seul avec eux. 2 hommes et 3 femmes. 1 caporal, 4 soldats. Et parmi ces gens, il y quelques petites perles qui pourraient faire de grandes choses dans les années à venir.

Tu n’es pas du genre à être atteint par le comportement souvent ridicule de tes soldats, mais cette fois-ci, Léandre, voir qu’un caporal s’est ainsi donné en spectacle, ça te rend plus mauvais que tu ne prévoyais de l’être. Le pire, c’est que tu connais Hodgen, parce qu’il a toujours été dans les pattes de ton neveu, Aedan. Tu le lui avais bien dit, pourtant, qu’il se trainait un sacré boulet…

Ils se sont tous alignés face à toi, en silence. Et tu n’as pas encore ouvert la bouche. En faite, tu ne t’es pas levé en les voyant arriver, tu n’as même pas daigné relever ton menton de tes mains, coudes sur la table, pour les regarder. Et pendant de très longues secondes, Léandre, tu fais peser un regard froid sur eux, en leur laissant le temps de comprendre dans quel merdier ils se sont mis, avec tout ce pataquès.

« Vous avez peut-être entendu dire qu’il y a deux jours, un soldat de la garnison est venu ici, au QG, pour se plaindre du comportement de nos forces, en ville. C’est moi qui aie dû recevoir les plaintes, écouter un inconnu m’apprendre que mes hommes avaient fait du grabuge, s’étaient donnés en spectacle et avait gêné le travail de nos confrères de la garnison. Tu respires calmement, en imposant une pause de quelques secondes avant de reprendre. J’ai toujours accepté que les vaillants soldats du Bataillon eussent besoin de se changer les idées une fois en ville. J’ai accepté que mes équivalents de la Garnison et des Brigades viennent parfois me faire des reproches en arguant que mes hommes avaient besoin de se défouler… Tu bouges ta tête, pour la décoller de tes mains et lentement bouger les bras. Mais jamais je n’aurai cru que certains puissent se donner en spectacle comme ça a été le cas. »

Et Léandre, ta voix est si pleine d’une froideur et d’un dégoût vibrant que tu ne cherches même pas à montrer cela sur ton visage. Tes traits restent durs, fermés, immobiles et tu n’uses que de ta voix pour qu’ils se sentent aussi mal qu’ils le devraient. Avec une lenteur presque calculée, tu te redresses sur ton séant, reviens t’appuyer sur le dossier capitonné de ton fauteuil pendant que tes mains restent bien visibles, sur le bois poli de ton bureau. Doigts entremêlés, tension dans les muscles.

« C’est une honte pour notre armée, Caporal Hodgen, que vous ayez été impliqué dans cette bagarre de rue ! Tu poses un regard glacial sur la brune qui te semble sur le point d’intervenir pour lui clouer le bec. Vous êtes tous responsables de cette tâche sur notre blason, mais vous, Kelsier Hodgen, vous avez fait honte à votre rang, à la confiance que le Bataillon a mise entre vos mains. »

Tu braques un regard dur sur le gradé, et pendant quelques longues secondes, tu le laisses voir dans tes yeux combien tu exècres. Tu ne t’en caches pas, et tu sais pertinemment, Léandre, que ce n’est pas cette bagarre de pacotille qui te rebute à ce point. C’est la droiture de Kelsier, son implication dans le Bataillon, sa force, sa proximité avec Aedan. Tu le sais, cet homme est une menace et ce malencontreux événement une bénédiction pour lui remettre gratuitement les pendules à l’heure.

« Wynisen, Eïvinnd, Frei, en plus de vos comportements désastreux et puérils, j’en viens à me dire que vous n’avez visiblement pas compris comment cette organisation fonctionnait. En cas d'erreur de vos compagnons, mais aussi de vos supérieurs directs, il est de votre devoir et droiture que de venir en référer à un n+1. Si celui-ci ne vous écoute pas, alors c’est à moi que vous devez vous adresser. Tu glisses tes yeux sur la brune, la blonde, puis ce grand type étrange, en faisant peser le poids du bleu de tes iris sur eux. Vous me décevez, tous autant que vous êtes. Votre comportement a été inapproprié et le peu de crédit que vous pouviez avoir gagné jusque là, vous pouvez désormais l’oublier. Vous n’êtes rien de plus que des bleus, désormais, et vous mériteriez que je vous renvoie tous les trois à l'entraînement. »

Tes mains se délient enfin, pour venir arrêter la moindre réponse avant que quelqu’un ne se tente à le faire. Tu as de la chance, Léandre, d’être aussi charismatique et effrayant, parce que tu réussis toujours à faire taire les petits jeunes avec deux trois de ces gestes.

« Wynisen, la prochaine fois que vous voulez vous interposer et séparer deux hommes qui se battent, veuillez respecter votre gradé et ne pas lever la main sur lui. Je ne dirai rien quant aux goûts plus que douteux de vos relations… Tes yeux vont d’elle à l’homme qui est comme éteint, tout au bout de la ligne. Mais je vous ordonne que cela ne se mêle plus jamais aux affaires du bataillon.
« Eïvinnd, vos tentatives pour arrêter de simples humains, alcoolisés de surcroît, sont d’un ridicule qui frise l’inutilité ! Si vous n’êtes pas capable d’arrêter deux ivrognes, je vous recommande de ne plus tenter d’intervenir dans le futur. Je préfère encore que mes hommes se battent au sang plutôt qu’une femme ne se ridiculise pour eux. Tes yeux se braquent sur elle, presque brutaux. Et j’espère bien que vous saurez faire preuve de plus d’utilité face aux vrais ennemis que nous combattons, ou je vous renverrai à la garnison moi-même.
« Frei, la prochaine fois que vous avez le culot de m’attendre à la sortie de ma maison, je vous tue. Enfin ! Un sourire se dessine sur tes lèvres, Léandre, cruel, violent. Encore plus pour me demander de vous radier de notre armée ! Que vous compreniez bien, soldat, les sanctions c’est moi qui les prends. Je vous interdis de me les dicter. Et puisque vous semblez plein de rage, je vais vous garder sur le terrain, que vous serviez au moins à quelque chose. Je préfère que ce soit vous qui tombiez qu’un vaillant guerrier. Tu détournes les yeux de ce type qui te débecte le plus, et tu récupères un papier, sur le bureau. Vous êtes mis à pied deux semaines, et vous avez pour obligation de consulter une médecin de ma connaissance. Si elle ne trouve rien pour vous calmer, je m’en chargerai. »

Et bon dieu, Léandre, dans ta voix cette promesse ressemble à une peine de mort des plus douloureuses. Tu y as déjà réfléchi, et tu sais que tu t’arrangeras pour sacrifier ce pion rapidement, pour ne pas garder une bombe dans vos rangs.

Alors voilà, 4 sur 5 ont déjà reçu tes remontrances. Comme si tu te souvenais tout à coup de la petite rousse qui ne dit absolument rien et qui attend le visage éteint, tu reviens à elle.

« Adams a été la seule à venir me faire part de vos comportements plus qu’irrespectueux et infantiles. Tu braques ton regard sur elle, et elle se remue mal à l’aise, comme lorsqu’elle est venue taper à ta porte. Puis que vous n’avez pas menti, soldat, ni tenté d’amoindrir les faits, vous ne recevrez qu’une corvée de nettoyage de l’écurie pour la semaine à venir. Tu claques ta langue contre ton palais pour la faire taire aussi sec qu’elle ouvre son museau pâle. Vous étiez là et je sais de source sûre que vous n’avez rien fait pour calmer cette stupide bagarre. Sortez Adams, maintenant ! »

Ta voix claque et la petite fille rousse se tasse, avant d’obéir en rentrant la tête dans ses épaules. Tu attends que la porte se referme pour ouvrir une dernière fois la bouche.

« Vous avez de la chance que votre collègue soit venue me prévenir et me rappeler que cette bagarre n’était pas liée au Bataillon, car je vous aurais tous radiés le cas échéant. En attendant, vous serez mis aux fers, tous les 4 pendant 72h. Et je vous préviens, soldats, la prochaine fois que votre nom me revient aux oreilles, je ne serai pas si doux. »

Tu te lèves enfin, Léandre. Tu vas jusqu’à la porte que tu ouvres et tu demandes au garde de récupérer vos prisonniers et de les mener dans les prisons des catacombes du QG. Juste avant de les laisser sortir, ton regard va de Kelsier à Kanaan et tu rajoutes clairement de séparer les deux hommes pour éviter une nouvelle bagarre digne d’adolescents en pleine crise hormonale et susurer, froidement :

« Et si vous n'aviez pas encore compris, vous n'êtes pas là pour discutailler ou vous expliquez. Je. Ne. Veux. Plus. Jamais. Entendre. Parler. De. Ca. »


Citation :
Suite à ce passage dans le bureau du Major où vous n'avez pas eu le temps et le droit de répondre de vos agissements, vous êtes menez aux geôles. On vous installe dans la dernière cellule à droite. Vous êtes séparés de Astrid et Kelsier par 4 cellules.. Il y a deux couchettes de chaque côté, et elle fait 2m sur 2m. Un pichet d'eau et un gobelet vous y attend.

D'ailleurs vous avez une petite ouverture dans un mur qui donne sur le sol de la cour. Vous pouvez entendre des trucs et vous coltinez le froid. C'est cool hein ?
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Kanaan Frei
Kanaan Frei
Kanaan Frei
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Kanaan Frei
Sam 18 Avr - 21:38



Pain is my humanity.



Saskya & Micah


Micah est aux commandes. Il a laissé Fahim à la lumière 3 jours, le temps de reprendre des forces, et surtout de comprendre ce qu’il a fait. Et pour la toute première fois, Micah est choqué. De ce qu’il a fait. Des proportions que cela a prises. Il a eu peur de lui, peur pour les autres. C’est cette pensée qui a hanté à ce point l’homme, alors qu’il se trainait chez lui, vite, pour ne surtout pas blesser quelqu’un d’autre.

Et voilà. 3 jours au fond de ce corps inutile. Il a appris ce matin que Fahim avait trouvé le Major pour tenter de lui demander de les virer. Et il s’est rendu compte qu’il aurait bien fait de penser à ça, lui aussi. Mais le truc, c’est que Micah ne pense plus. Il a dépassé la limite, l’autre soir, il a mis un pied sur la ligne de l’interdit.

Le voilà donc, à reprendre la conscience de force, pour aller chez le Major. Il n’a pas revu Saskya. Il reviendra, il le lui a promis, mais pour le moment, Micah a trop peur de lui-même pour venir vers elle. Ce qu’il n’avait pas prévu, en frappant de Caporal, c’est qu’il se blesserait lui-même aussi fort que l’homme qu’il a gagné. Et ça fait mal. Ça fait peur aussi. Ça a laissé une trace indélébile en lui. Et ce que Micah ignore, c’est  que ça va le changer. Profondément.

Il tremble, légèrement. Il pensait être seul convoqué au bureau du Major, il y a découvert Kelsier, mais aussi Astrid, la rouquine et… Saskya, bien entendu. Pourtant, il s’était promis de ne pas l’impliquer cette fois-ci. Et voilà encore un échec. Quand va-t-il cesser de la salir en même temps qu’il dégringole bien tout au fond de la merde qu’est sa vie, hein ?

Il entend les reproches qu’on leur adresse. Lui les encaisses sans broncher, parce que tout ce qu’on lui balance dans la face est vrai. Même quand leur Major s’en prend à Saskya, qu’il se sent gonfler de haine, il se contient. Il s’étouffe lui-même. Et pour ça, il a une arme que Léandre lui a donnée. Une toute petite phrase qui vient lui broyer les entrailles. *goûts plus que douteux de vos relations…* Et il se rappelle, il se persuade, il s’ancre dans la tête que ce n’est pas les goûts de Saskya le problème. C’est lui qui s’est imposé, qui lui a tout prix.

Quand le calvaire s’arrête, Micah se sent comme un sous-frire, une sous-merde. Il aurait un peu moins de fierté et il sentirait son Major plus humain, il se plierait peut-être devant lui pour quémander de la clémence pour les autres, parce que le vrai problème c’est lui. Mais non, il ne dit rien. Il suit le mouvement et il finit par descendre dans les geôles.

Et voilà. Il regarde Kelsier entrer dans la première cellule avec la blonde. Il lui lance un regard, désespéré, perdu, éteint. Et il se détourne aussi sec. Il refuse d’aller vers le Caporal maintenant. Il n’a pas assez expié sa faute pour pouvoir prétendre en être sincèrement désolé.

Quand il entre dans la cellule, il n’a toujours pas regardé Saskya. Comme un mort en sursis, le voilà qui s’avance, traverse la petite pièce et puis finalement, vient s’asseoir sur sa couche, les mains posées sur ses genoux et la tête abaissée pour simplement poser ses yeux dessus. Et il voudrait se taire, ne pas en rajouter au supplice que doit vivre celle qu’il voulait tant défendre.  Mais Micah ressent bien trop de choses pour simplement attendre en silence.

« T’as rien ? »

Parce qu’avec tout ça, s’il ne s’est même pas soigné et que son visage ressemble à un immense champ de guerre, il n’a même pas vu et su si elle, elle allait bien. C’est tout ce qu’il voulait savoir, jusqu’à maintenant.
(c) DΛNDELION
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Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 95
Saskya Wynisen
Sam 18 Avr - 22:55
Tout ça, ça a prit de sales proportions. Tout le monde semble finalement avoir cette soirée bien en travers de la gorge et toi, si tu aimerais te faire petite et juste attendre que ça passe, tu sais bien que tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu'au coude. Jamais ça ne sera si simple. Cette convocation, elle fait mal. Elle fait mal pour beaucoup de choses, en fait. Déjà, parce que vous voilà tous les cinq réunis dans ce bureau. Que tu te retrouves là, debout, droite, entre Kelsier et Astrid, alignée avec les autres devant le bureau du Major qui évidemment, ne manque pas de vous passer un savon des plus mémorable. Tu t'attendais à la leçon de moral. Tu t'attendais au beau et grand discours sur la déception, la honte, tout ça … c'était clairement prévisible, en réalité. Ce qui te tombe un peu sur la tête sans prévenir, en revanche, ce sont ces quelques remarques glissées à chacun. Et ça commence par toi, Saskya. Avec évidemment des reproches sur ta manière bien particulière d'avoir gérer les choses, le coup envoyé dans le visage d'Hodgen, et finalement, ce qui te pique au vif de sorte à ce qu'un soudaine envie de sauter à la gorge de ce Major de pacotille, cette remarque sur tes relations. En quoi est-ce que ça le regard, tout ça, hein ? Ça n'a rien à voir. Il n'a pas le droit de parler de ça si librement devant les autres, il n'a pas le droit non plus de t'envoyer au visage et surtout, il n'a strictement aucun droit de balancer une bombe pareil devant Micah. Si tu l'endures, c'est de justesse. C'est parce que tu sais que si tu t'en prends à lui, c'est terminé pour toi, et que tu pourrais même attirer des ennuis aux autres si tu te laisses avoir … c'est bizarre, hein, mais t'as comme l'impression qu'il le fait exprès, qu'il titille, et qu'il n'attends que ça. Alors tu décides que tu ne lui feras pas ce plaisir.

Tu te laisses embarquer, avec les autres. Astrid et Hodgen sont emmenés d'un côté, toi et Micah de l'autre et tu sais quoi ? T'as beau être accro à cet homme, t'as beau avoir envie de passer du temps avec lui, pendant un moment, tu te dis que vous enfermer ensemble, c'est loin d'être une bonne idée dans l'immédiat. Il y a trop de choses en toi, et c'est probablement la même chose de son côté. Vous êtes deux bombes, particulièrement instables, susceptible de se faire mutuellement exploser. C'est probablement pour ça qu'une fois enfermer, tu te tais. Tu veux pourtant savoir comment il va, tu veux lui parler, tu veux savoir, mais tu tais, parce que tu estimes que c'est pour le mieux. Comme toujours, cependant, il faut qu'il y en ai un des deux qui se décide à prendre les devants. Quand c'est pas lui, c'est toi. Quand c'est pas toi … On connaît la suite. Et tu te retournes, vivement. Non mais regarde le cet idiot, te demander si tu n'as rien alors qu'il est couvert d'ecchymoses et de coupures. Il pas vu de médecin, c'est sûr. Il a probablement même pas pris le temps de soigner son visage. Ça se voit. « C'est une blague ? » Pas drôle, même. D'ailleurs, il n'y a pas un sourire sur ton visage, là. T'es tellement remontée. T'es même pas en colère, t'es juste déçue. Déçue qu'il ne soit pas venu te parler avant de se lancer dans une histoire pareille, parce que, tu aurais pu lui dire, toi, qu'il se faisait des films. Déçue aussi qu'il se soit enfui après que tu lui ai sauver la mise et si tu t'attends déjà à ce qu'il te réponde qu'il a fait pour ça pour te protéger, et bah pour une fois, ça n'enlève rien à ta rage, parce que, t'as pas envie putain, qu'il soit blessé juste pour te protéger.

Tu finis par t'approcher, vivement, et tu poses deux doigts sous son menton pour lui faire relever la tête vers toi. T'es debout, tu le regardes de haut, et tu finis par grimacer, soupirer. « Regarde toi … t'es dans un état. » Déplorable. Complètement, déplorable. « T'aurais pas du partir sans moi. » Tu finis par passer les doigts, tout doucement, sur son visage, tu passes sur ses lèvres coupées, enflées par endroit. « Qu'est-ce que je vais faire de toi … ? »
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Kanaan Frei
Kanaan Frei
Kanaan Frei
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Kanaan Frei
Sam 18 Avr - 23:47



Pain is my humanity.



Saskya & Micah


Il sait qu’il va probablement s’en prendre plein la tête. Et Micah mentirait s’il disait qu’il ne le veut pas un peu. Tout est bon à prendre plutôt que ses larmes et sa douleur. Parce que si elle lui hurle dessus, si elle le frappe, si elle le repousse, au moins il sera le seul à prendre de nouveaux coups. Alors que si elle pleure, le trentenaire est terrifié de ne pas pouvoir calmer ses larmes. Après tout, il n’est pas fait pour ça…

Mais non. Non bien sûr que non, Saskya ne va pas tout bêtement lui donner ce qu’il veut comme ça. Saskya est bien trop incroyable pour le frapper ou l’insulter. Ou alors elle sait qu’en gardant son calme, elle provoque bien plus de grabuge dans sa tête. Quoi qu’il en soit, Micah serre les poings en entendant sa réponse. Ses muscles se tendent. Et c’est comme ça qu’il se rappelle combien il souffre. Parce que ce n’est pas que le visage. Son corps irradie de douleurs dues aux contractures musculaires et il y a quelques bleus moches sur son torse et son dos, à cause des chutes et de coups encaissés.

Pourtant, il ne dit rien. Il n’ouvre pas la bouche. Pire, il se ratatine, il n’ose même pas répondre quelque chose. Qu’est-ce qu’il peut bien dire devant la jeune femme hein ? A part qu’il est désolé ? Et le truc c’est que Micah a décidé que dire “je suis désolé” ce ne serait pas suffisant cette fois. Alors, oui, il est prêt à couler plus profondément pour se repentir. Stupide homme.

Elle bouge. Elle vient vers lui. Et il ne bronche pas, il attend juste les coups. Rien ne vient, jusqu’à ce que ses doigts glissent sous son menton et relèvent la tête. Et là, Micah la voit clairement pour la première fois depuis 3 jours. Et si les larmes ne se mettent pas à couler dans ses yeux brillants d’émotions, c’est uniquement parce qu’il se dégoute. La colère qui a toujours grondé contre le monde entier a changé de cible. Maintenant elle n’existe que pour lui.

« J’pouvais pas te regarder dans les yeux. »

Et bon dieu, Micah est si froid, qu’on pourrait croire qu’il lui en veut, si on le connaissait pas. Pourtant, il est juste dégouté. Il n’a jamais eu affaire à une telle remise en question, il ne sait même pas ce qu’il est censé faire ou dire. Il est… S’il s’écoutait, il aurait tout quitté. L’armée, leur maison, la ville. La vie ?

Mais non, la question de Saskya le fait bien plus tressailler que la douleur de son visage au passage de ses doigts. Il l’entend clairement. Il l’entend aussi bien qu’il a entendu celui qui avait acheté Kanaan enfant le lui dire pour lui faire peur. Et ça le fait vaciller, encore. Ses yeux se chargent de larmes qu’il retient par fierté, et il murmure, en détournant les yeux pour ne pas lui infliger le spectacle.

« Ce que tout le monde devrait faire avec moi… me laisser pour ne plus souffrir par ma faute. »

Et pourtant, l’homme a ce mouvement, idiot, enfantin… non terrifié. Il lève la main, et sans comprendre, il agrippe du bout des doigts le tissu du haut de la blonde. Juste ça, et rien de plus. Juste ça, comme un appel au secours. Juste ça, pour ne pas la retenir si elle veut lui tourner le dos.

« Je… Toujours cet affreux murmure décomposé. J’t’en voudrai pas… si… si tu pars… Ou en tout cas, il essaie de s’en persuader.»
(c) DΛNDELION
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Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 95
Saskya Wynisen
Dim 19 Avr - 13:10
Il n'y a pas de réponse à cette question, c'est aussi simple que ça. En fait, tout ce que tu peux faire, c'est continuer, tout bêtement, c'est le garder, parce que tu le sais toi, que t'es bien incapable de l'éloigner de toi, encore moins de t'éloigner toi-même, toute seule, comme une grande. Quand bien même certains diront que ce serait bien mieux comme ça, parce que, ce qu'il y a entre vous, c'est trop intense, bien trop explosif. Ça vous ressemble à tous les deux. C'est vous, tout simplement. Mais bon sang, ce que ça fait mal, parfois. Et c'est sans nul doute ce qui fait que tu n'as pas le force de gérer les choses par la colère, encore une fois. Tu veux comprendre. Cependant, tu te dis que tu ne pourras pas y arriver si tu viens encore ajouter de la violence … ça te ressembles, pourtant, de réagir par des coups, et il le sait. Mais pas cette fois. Pas après tout ça. En fait, tu estimes presque que Stellaa a déjà fait ce qu'il fallait au niveau de la violence, pourtant, il n'avait cogner personne, mais pour toi, ses mots avaient été encore au delà de ça.

Lorsqu'il ouvre la bouche, tu soupires lourdement. C'est froid, c'est sec, et pendant un moment, tu as l'impression d'avoir des torts, autant que lui dans cette histoire, tu te mets à te demander ce que tu as bien pu faire, pourquoi est-ce qu'il pourrait t'en vouloir. Tu t'es interposée, oui. Ce serait pour ça ? Parce qu'il estime que tu n'avais pas à le faire peut-être … Tu n'en sais rien, ce qui est certain c'est que, si c'est ça, tu ne pourras pas t'en excuser étant donné que tu n'en es pas désolée. Cependant, il change de ton, rapidement, de discours aussi. Et tu te mords l'intérieur de la joue. « Qu'est-ce que tu racontes ... » Ce n'est même pas une question, pas une vraie. Juste une manière de lui faire remarquer que tu trouves ça ridicule. Quand bien même il n'y a pas encore si longtemps, tu as eu le même genre de pensée à son égard. Comme quoi, vous êtes liés, que vous le vouliez ou non, c'est trop tard pour vous deux. Il te fais tant de peine. Ce n'est pas de la pitié, tu n'en as jamais eu pour personne, pas même pour Kanaan. Ça n'a jamais été que de la peine, et un sentiment d'impuissance qui ces derniers temps, refait son apparition un peu trop souvent à ton goût dans ta vie. D'ailleurs, à nouveau, quand il s'accroche à toi de cette façon, tu as l'impression d'être brutalement tirée vers ton passé. Encore. Ça arrive si souvent avec Micah. Il te ramène aux moments de ton enfance, c'est comme si sa présence forçait la Saskya que tu as abandonnée là-bas à revenir prendre sa place. Comme si quelque chose en lui ne cessait de l'appeler, et qu'elle se battait contre toi pour répondre à son appel.

Tu finis par t'approcher encore, tes jambes entre les siennes, tes mains glissent derrière sa tête, tes doigts passent dans ses cheveux pour les caresser et tu le tires à toi, appuyant sa tête contre ta poitrine, en silence. « On est enfermés, comment veux-tu que je parte ? » Tu as un sourire. Tu essaies de faire l'humour … C'est nouveau ça. Disons que tu essaies de détendre un peu les choses, de te détendre, aussi. C'est peut-être aussi une manière de lui dire que tu ne peux pas t'en aller, et que cette prison dans laquelle vous êtes n'est pas la seule qui te retiens. « Je compte pas m'en aller, Micah. Tu devrais l'avoir compris maintenant. » Même si tu le voulais, et que tu le décidais avec ta tête, ton cœur ne suivrait pas. Tu lui appartiens. Et ce n'est pas juste une de ces choses qu'il a décidé, et qu'il clame haut et fort, à force, c'est juste devenue la vérité.

Tu soupires finalement, après quelques minutes ainsi. Et puis, tu le fais reculer un peu, avant de t'agenouiller devant lui et d'attraper son visage entre tes mains. « Ça te fais encore mal … ? » Probablement. Il suffit de voir l'état général de son visage pour comprendre que c'est franchement pas la joie. Du coup, tu retires ta veste, tu viens défaire ta chemise, ne laissant sur toi que le haut à bretelles que tu portes toujours en dessous et puis, tu viens attraper le pot rempli d'eau laissé non loin, toujours prêt pour les prisonniers. Tu en imbibes ta chemise blanche, avant de venir tamponner sa joue, sa mâchoire.
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Kanaan Frei
Kanaan Frei
Kanaan Frei
+ MESSAGES : 176
Kanaan Frei
Dim 19 Avr - 15:43



Pain is my humanity.



Saskya & Micah


Elle est trop bonne, trop douce, trop compréhensive pour Micah. C’est ce que le trentenaire se dit, ce que Fahim lui a fait comprendre à demi-mot. Et là, quand il la voit refuser de comprendre ce qu’il lui dit, et même tenter de faire de l’humour, Micah se sent couler. C’est si dur… de ne pas la mériter, mais de ne pas vouloir la lâcher non plus. Si horrible que de savoir qu’il la blessera encore, mais de ne pas avoir la force de la protéger de ça. Si nouveau, tout ça.

Alors il ne dit rien. Il attend, même s’il ne sait pas quoi. Il la laisse prendre le dessus, il pourrait presque la supplier de le frapper, de rééquilibrer les forces. Mais ça non plus, ce ne serait pas très honnête. Alors quand elle passe ses mains dans ses cheveux et qu’elle l’attire contre sa poitrine, il se laisse aller. S’il reste quelques secondes immobiles, il finit par soupirer de désespoir en relevant les bras pour entourer celle qu’il a décidé d’avoir pour femme.

« Je sais… Murmure-t-il contre sa poitrine, noyé dans son odeur. Je sais, mais je me prépare à ce que ça arrive quand même. »

La pure et entière vérité. Et il ne cherche même pas à expliquer pourquoi il croit ça… c’est aussi limpide que de l’eau de roche à ses yeux. Il prend juste ce qu’elle lui donne et Micah se convainc qu’il acceptera de lui laisser tout, même prendre la fuite, une dernière fois. Oui, il essaie d’inscrire au fond de son âme, de son coeur, de ne plus courir après elle. De lui offrir tout, jusqu’à son abandon… Tiens en voilà encore une de ces choses nouvelles d’ailleurs.

Quand sa blonde se remet en mouvement, et vient s’agenouiller près de lui, attraper son visage, il ne détourne pas les yeux. Pas cette fois-ci. Il la laisse découvrir la mocheté des coups, des bleus, des entailles. Il accepte de l’effrayer avec ce visage de démon que Kelsier a gravé sur sa peau.

« La douleur me rend humain. Qu’il répond très lentement. Il vaut mieux que ça me fasse mal plutôt que ça ne guérisse trop vite, crois-moi. »

Et si ça sonne comme un sombre présage, comme l’annonce d’une future vengeance, ce n’est même pas ce qui lui effleure l’esprit. Micah sait juste que, dès que la douleur ne sera plus qu’un lointain souvenir, il recommencera les mêmes bêtises… tout ça parce qu’il n’a rien d’autre qui le rend humain…

« Qu’est-ce que tu… Pas le temps de demander, elle a déjà retiré sa veste, puis sa chemise. Et avant de pouvoir l’arrêter elle la mouille et vient toucher son visage avec. Tu vas avoir froid. Il ne trouve rien d’autre à dire, que c’est triste…[color=#3D8599] Tu n’es pas obligée de prendre soin de moi. Ça devrait plutôt être l’inverse. Ses yeux se ferment sous le contact qui fait éclater des éclairs de douleur dans sa tête. [b]Je ne peux pas te… Saskya ! »

Et s’il a essayé de se calmer, de se retenir, la voir à genou devant lui, ça le rend dingue. C’est pour ça que sa main se détend d’un coup, attrape son poignet et retient ses soins. Et qu’avant qu’elle ne se débatte son autre bras l’attrape, l’accroche et l’attire à lui, férocement. Son souffle devant un halètement de douleur, de peur, de trop d’émotions. Il la tire sur lui, sur ses jambes et il referme ses deux immenses bras sur elle, tête contre son cou. Et Micah serre fort. Fort à en avoir mal. Fort à ne plus jamais la laisser s’échapper.

« J’ai honte. J’ai si honte. Je… J’ai jamais ressenti ça avant. J’ai… cru que ce type te… Que… Saskya. J’ai cru que j’allais te perdre… Et maintenant j’ai juste envie de disparaître… J’voulais juste… J’devrais juste disparaître de l’armée, de tout ce que j’ai provoqué. Sa voix s’emmêle, s’étouffe, déborde de ce qu’il ne sait pas gérer. J’comprends pas pourquoi j’fais ça… J’comprends plus rien… Y’a juste que t’es dans ma tête tout le temps et… »

Et t’en sais rien. Juste qu’elle t’obsède, qu’elle t’obnubile, qu’elle est devenue le centre de ta vie. Et toi, tu ne peux que la serrer sans avoir les bons mots. C’est les gestes pas les mots, visiblement.
(c) DΛNDELION
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Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
Saskya Wynisen
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 95
Saskya Wynisen
Dim 19 Avr - 23:05
A ce que ça arrive quand même … S'il savait, Saskya, à quel point c'est douloureux pour toi, t'entendre une chose pareille sortir de sa bouche. Parce que les choses changent si vite, avec Micah. Tout à l'air de se passer à cent à l'heure, c'est comme un cheval fou lancé en pleine course, parfois, tu as même l'impression de manquer des choses tant tu ne sais même plus où donner de la tête, et surtout, tant ce qu'il te dit, ou ce qu'il fait, te sembles toujours si radicalement différent de la veille. Il y a encore quelques jours, il te semblait si sûr de lui, si déterminé. Il voulait te garder. Tu n'avais pas le choix. Tu lui appartenais, et il ferait en sorte de te garder à ses côtés, peu importe comment, il semblait penser qu'il y arriverait, coûte que coûte. Et aujourd'hui ? Aujourd'hui, le voilà qui semble s'être préparé à échouer. Et tu vois, si dans un premier temps, tu avais trouvé son attitude envers toi particulièrement énervante, maintenant, tu en étais à te dire que tu préférais encore qu'il hurle sa détermination haut et fort, plutôt qu'il laisse couler sa détresse de cette manière. « Arrête. » Parce que tu ne veux pas entendre ça. Ça t'écorches, ces mots là, ils te blessent. Tu ne veux pas les entendre, tant pis si tu sembles ne pas être si courageuse, si finalement, tant pis si tu donnes l'impression de fuir certaines choses, parce que c'est exactement ce que tu fais.

Tu soupires. Il y a des fois où tu n'as juste … pas les mots, Saskya. Tu te souviens, c'est parce que tu as laissé cette partie de toi en arrière. Celle qui savait parler aux autres, celle qui savait trouver les mots justes. Toi, tu n'y arrives pas. Tu fais des efforts, hein, mais c'est loin d'être au point. Tu aimerais bien, pouvoir lui expliquer qu'il est humain, et qu'il n'a pas besoin de souffrir pour le savoir, parce que toi, tu le sais, et que tu peux bien tout faire pour le lui faire rentrer dans le crâne, mais plus ça tourne dans ta tête, plus tu finis par te dire que c'est ridicule. Alors tu préfères te taire. Tu préfères agir, t'occuper de ce sang séché qui persiste encore, à certains endroits sur son visage. De ces coupures. De ces bleus pour lesquels il est déjà de toute façon bien trop tard pour agir. Tu passes ta chemise humide et fraîche sur sa peau, ignorant sa remarque sur la température, parce que, tu te fiches bien d'avoir froid. Mais tu vois, il trouve quand même le fichu moyen de t'interrompre. Et lorsque ton prénom résonne sur les murs de la prison dans laquelle vous êtes enfermés tous les deux, tu sursautes, et il s'accroche à toi, il te tire vers lui, il t'enferme dans ses bras et il te sers fort, si fort contre lui, comme si sa vie en dépendant, ou la tienne, tu n'en sais rien. Et tu sais quoi ? Tu te sens bien là. Même s'il sert trop fort. Même si cette étreinte n'est pas douce, qu'elle est puissante et possessive, tu es là … à ta place.

« Shht ... » Tu sais. Tu sais ce qu'il a cru. Tu sais aussi qu'il a honte, et tu peux même t'imaginer à quel point. Mais tu refuses qu'il disparaisse, tu refuses qu'il abandonne quoi que ce soit à cause de tout ça. Tu ne le veux pas, et tu l'as décidé, que ça n'arriverait pas. Tu feras ce qu'il faut pour ça. Tant pis si ça te retombes dessus, tu pourrais même te dresser devant Stellaa s'il le faut, c'est dire, Saskya, ce que tu es prête à faire pour Micah. Et c'est sans doute parce que tu le comprends, parce que, si vous ne faites pas les même erreurs, vous êtes tous les deux dans le même bateau, vos raisons sont les même, quand bien même aucun de vous deux ne parviens à mettre les bons mots là-dessus. « Je sais … moi aussi. Alors je sais ... » Parce qu'il est dans la tienne, tout le temps. Et tu bouges, légèrement, tu viens enfouir ta tête contre son cou, tu inspires, tu expires. Tu le respires. Tu le graves en toi, encore, et encore, toujours plus. A croire que tu ne pourras plus jamais t'arrêter de faire ça. Tu viens même l'embrasser, là, dans le cou, tu te mets à déposer quelques baisers avant de forcer légèrement pour te redresser, et tu viens chercher ses lèvres, tant pis pour le goût de sang, tu l'embrasses, tu te presses contre lui, et lorsque tu recules, c'est pour venir déposer ton front contre le sien, les deux mains de chaque côte de son visage. « Si tu savais comme je t'aime, Micah ... » C'est un murmure, et tu sais quoi … alors que t'as eu tant de mal à exprimer ça, alors que ça semblait juste, bloqué au fin fond de ta gorge, ou de ton cœur, là, ça vient comme ça, naturellement, comme si c'était juste le bon moment. Comme s'il le fallait. « Je veux te garder, je veux que tu me gardes … soit fort, juste encore un petit peu. Pour moi. »
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Kanaan Frei
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Kanaan Frei
Lun 20 Avr - 0:17



Pain is my humanity.



Saskya & Micah


Du désespoir. De l’envie. Des sentiments. Micah la tient, la serre comme si tout cela allait le submerger, le noyer, le tuer. Il se fait mal et il y pense, un peu au fond, qu’il doit lui faire mal. Mais le truc, c’est que la jeune femme ne s’en plaint pas. Pire, comme à chaque fois qu’il la serre au point de la briser, il a l’impression de la sentir se blottir, devenir comblé le trou béant de sa poitrine. Et c’est ça qui lui plait le plus.

Saskya peut encaisser sa force. Saskya a l’air de supporter sa possessivité et cet attachement bien trop violent pour elle. Saskya peut se dresser contre lui. Saskya n’a pas peur de le frapper. Et ça se met à tourner dans sa tête, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le prénom de sa femme. Il résonne, dans son crâne, il lui fait perdre le contrôle et dire tout ce qui se passe en lui. Ce prénom, cette femme, son odeur, tout ça lui fait donner tant de ses premières fois, sans réfléchir, qu’il se sent perdre pied.

Et c’est encore pire quand elle lui dit comprendre. C’est un peu comme si un premier barrage cédait. Celui de son cerveau. Dans le fond, Micah se persuade depuis le début qu’il est le seul pris dans cette obsession, ce besoin constant de la toucher, de la serrer. Il se sait malade ou tout du moins anormal, alors il pensait, bêtement que Saskya ne faisait que subir ou accepter. Mais l’entendre dire qu’elle est comme lui, qu’il remplit son esprit ça, le fait grogner. Comme un loup affamé. Et Bon Dieu, qu’il l’est, affamé.

« Je te veux pour toujours, mais je… Je… »

Mais Micah lutte encore. Il voudrait lui dire qu’il refuse de la laisser partir. Qu’il lui a suffisamment laissé l’occasion de le fuir et de le rejeter. Qu’il a essayé, aussi, de la prévenir, mais qu’elle ne l’a pas écouté. Il voudrait rejeter la faute à pas de chance. Simplement l’enfermer avec lui. L’épouser. La faire sienne. Et ne plus jamais lui laisser reprendre sa liberté… Mais il ne peut pas. Il reste la voix de Fahim au fond de lui. Et la peur de ce qu’il a fait, aussi.

Ses baisers font éclater ses pensées dans son crâne. Il souffle, fort, il a l’impression qu’on le torture, autant qu’on lui donne ce qu’il a toujours. Voulu. Et quand elle vient prendre ses lèvres, Micah se laisse faire, persuadé encore que ce n’est qu’un avant-goût d’un adieu. Tout plutôt que de craquer non ?

« Tu… »

Il s’est figé, en entendant ces petits mots de pacotilles. Il s’est tendu. Il ne respire plus lascivement. Il ne respire plus. Et ça dur. Ça dure de longues secondes, où il la tire contre lui, les mains crispées contre elle. Ça se transforme en minute. Le temps qu’il entende. Le temps que le dernier barrage saute. Celui de son coeur. En une phrase, Saskya vient de dynamiter le béton armé de son coeur.

« Je t’aime ! Merde, c’était aussi simple à dire, il le comprend. Je… Je… »

Il sombre. Il s’accroche à elle comme un fou (et Dieu qu’il l’est). Il la serre, parce qu’il a l’impression d’exploser de… joie ? Et d’un seul coup, il bouge, il la retourne, pour la plaquer presque douloureusement sur la couchette où il était couché. Pas le choix, elle le lui a dit, il refuse de la laisser partir maintenant ! Et il l’embrasse, comme un assoiffé à qui on tend un epu d’eau. Il la dévore. Ses mains la tiennent, la bloquent, rudement. Et quand il quitte sa bouche, c’est pour venir enfouir sa tête dans sa poitrine, en reprenant son souffle.

« Je ne te laisserai jamais me quitter… Et je serai si fort que je soulèverai des montagnes pour toi. »

Rauque et animale, c’est sa voix, jusqu’à ce que son souffle revient et qu’il revienne l’embrasser presque plus sagement, alors que ses mains se glissent sous la dernière barrière de son haut, pour la sentir vivre à ses côtés.
(c) DΛNDELION
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Saskya Wynisen
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« wings of freedom »
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Saskya Wynisen
Lun 20 Avr - 11:05
C'est fort. Puissant. Dévastateur, aussi. Une véritable tempête, un ouragan, Micah, c'est un véritable tsunami et si tu n'irais pas jusqu'à dire qu'il ravage tout sur son passage, tu sais au moins qu'il emporte tout sur son sillage. Certains de tes doutes, tes réticences, ton cœur. C'est plus clair que jamais maintenant que c'est dit, et tu te rends compte qu'il fallait vraiment que ça sorte, tu te rends compte à quel point tu te sens soudainement bien plus légère maintenant que c'est dit, maintenant qu'il sait. Et tu sais quoi, Saskya ? Si dans de telles circonstances, tu pourrais craindre sa réaction, sa réponse, tu n'as pourtant pas la moindre trace de peur en toi. Tu ne crains pas d'être rejetée, tu sais qu'il ne le fera pas, tu sais à quel point vous êtes liés, attachés l'un à l'autre maintenant. Vous êtes de véritables aimants. Il te rends … affamée, dépendante peut-être aussi, tout ce que tu n'as jamais été, tout ce que tu découvres depuis qu'il a fait irruption dans ta morne existence. C'est ça, Saskya, tu l'aimes. Tu es juste complètement tombée amoureuse de cet homme. Et pour la toute première fois de toute ta vie, tu te fiches bien de dépendre de quelqu'un, mieux, toi qui t'es toujours vanter d'être libre, et de pouvoir seule sans provoquer le chagrin, tu as maintenant envie d'avoir cette attache. T'as égoïstement envie de lui manquer, quand tu disparaîtras.

Et tu sais quoi ? Il répète. Il te les renvoient ces mots. Tu les entends, distinctement, et tu as l'impression de sentir ton cœur s'ouvrir, s'épanouir, c'est … c'est une sensation étrange et à la fois si plaisante, tu te sens si légère, si libre, au point de tout oublier. Cette histoire de bagarre. Cette engueulade. Cette prison. Tout, sauf lui. Tu ne vois plus que Micah. Ton monde se résume à Micah. Non. En fait. Oui. Micah est ton monde. Il est ta vie. Ton univers. Bon sang, Saskya, ce que tu deviens mièvre. Et tu restes là, agrippée à lui, et il te sers toujours plus fort, et toi, ça te fais du bien, plus que ça ne fait mal, peu importe la force qu'il y met. Tu as besoin de ça. Tu as besoin de sentir ses bras puissants, tu as besoin qu'il te tienne et surtout, qu'il te retienne. Et puis, il bouge, il te plaque contre cette inconfortable couchette, il vient au dessus de toi, il vient prendre tes lèvres, aussi que tu dévores les siennes, tu peux à peine bouger, tu es bloquée sous lui, sur cette couchette, tu ne peux que le laisser t'embrasser, te toucher. Et tu sais quoi ? Quand tu l'entends parler, tu en deviens probablement aussi folle que lui, durant un moment. Tu préfères ça. Cette détermination, cette possessivité, c'est ce que tu désires, là, maintenant.

Quand il revient à tes lèvres, il est pourtant plus doux, plus sage, moins animal, tu sens sa main qui glisse sur ta peau, sous la dernière barrière de tissu qu'il te reste, et tu t'efforces de bouger pour venir accrocher tes mains à sa chemise, c'est de façon pressée que tu viens défaire les boutons, parfois trop impatiente, tu tires dessus comme prête à la déchirer pour ne pas perdre trop de temps, et tu le touches, tes mains se posent sur son ventre, remontent, s'accrochent  à ses épaules, retombent le long de ses bras. Tu le veux. Tu l'as décidé. Peu importe l'endroit où vous êtes, tu as besoin de l'avoir, de le sentir, plus proche de toi, toujours plus proche, contre toi, en toi, tu en as besoin. Et tu lui fais savoir quand une de tes mains redescend, et que tes doigts viennent tirer sur le bouton de son bas, impatiente, ardente, empressée.
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Kanaan Frei
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Kanaan Frei
Lun 20 Avr - 12:07



Pain is my humanity.



Saskya & Micah


Elle ne lui résiste pas. Elle a cessé de lui résister depuis bien longtemps. C’est peut-être ce qui a fait venir Micah à elle, la résistance, mais c’est le fait qu’elle lui ait offert la victoire qui fait qu’il ne la laissera définitivement pas partir. C’est le fait qu’elle fonde entre ses bras, qu’elle accepte tout ce qui fait de lui un monstre qui le rend si insatiable. À chaque fois qu’il la serre comme il le fait, il a plus faim encore. À chaque fois qu’il la dévore, il n’en devient que plus accro. C’est un cercle sans fin, un cercle vicieux peut-être, mais pour Micah ça pourrait bien s’avérer vertueux.

Alors le voilà à la retourner sur la couchette et à oublier où il est. Le voilà à la dévorer. Et s’il ne plante pas tout simplement ses dents en elle, c’est parce qu’il ne veut pas faire couler son sang. Il veut la posséder sans la blesser. Alors il se contente de l’écraser de l’embrasser, de la tenir avec une force certaine. Et il tente de se calmer.

Mais Micah oublie que dans une histoire de coeur, il y a toujours deux partis. Et que si lui a un instant où il semble se rendre compte de ce qu’il fait, d’où il est ou de l’air froid qui va finir par rendre malade sa femme, elle ne la lui laisse pas reprendre ses esprits. Il était pressé ? Elle devient pressante. Il voulait ralentir le rythme ? Elle ne vient que l’accélérer. Et dans un dernier moment de conscience avant de couler, il vient poser sa main sur sa bouche, ne lui laissant que le nez libre, et il coule à son oreille, dans un grondement qui est clairement trop heureux :

« Pas un bruit… »

Et puis il abandonne. Il plonge au sein de son amour pour elle, et sans réfléchir, il fait sauter vêtement et conscience, et s’il ne garde qu’une infime part de logique, ce n’est que pour taire ses grognements comme étouffer la voix de sa blonde dans sa main et ses lèvres.

¤ ¤ ¤

Il ne s’est pas endormi, pas cette fois. Micah refuse de perdre la conscience dans de pareille circonstance, alors qu’il tient la jeune femme contre lui, et qu’ils sont bloqués encore 72h (quand même moins maintenant !) Il a couvert leur corps d’une couverture rêche, avant de la prendre tout au creux de ses bras pour qu’elle y soit au chaud, malgré la petite couchette qui n’aide en rien.

Et sans le voir, sans se rendre compte qu’après toute cette violence, il est capable de douceur, le voilà à passer encore et encore ses doigts du cou de la jeune femme en suivant son épaule nue puis son bras. Ses pensées sont lointaines, son souffle apaisé. Ses yeux fixent le béton du plafond, et quand il finit par bouger c’est sans réfléchir qu’il vient poser ses lèvres sur son front avant de murmurer, d’une voix qu’il n’arrive définitivement pas à rendre moins grave ni moins rauque.

« Je ne croyais pas pouvoir te le dire un jour… J’ai essayé depuis des jours, mais… j’y arrivais pas. Et toi tu l’as fait si facilement. Il soupire, il reprend ses caresses, sans le voir. J’comprends toujours pas pourquoi j’te fais pas peur. Un soupire, et il la resserre contre lui, instinctivement. T’es une sacrée femme, Saskya. T’es… Et ça le secoue, parce qu’il cesse de le penser instinctivement cette fois-ci. T’es ma femme. J’l’aisserai personne t’avoir. »

C’est ça. C’est absolument ça. Il n’a pas besoin d’une bague de merde pour la faire sienne !
(c) DΛNDELION
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