Attack on Titan
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And I win the fight ! (Kelsier & Astrid)
Léandre A. Stellaa
Léandre A. Stellaa
Léandre A. Stellaa
+ MESSAGES : 35
Léandre A. Stellaa
Sam 18 Avr - 20:33
Tu attends calmement, Léandre, que tous ceux que tu as convoqués entrent dans ton bureau. Sur un mouvement de main, tu fais signe au soldat posté devant ton bureau de refermer la porte et tu te retrouves seul avec eux. 2 hommes et 3 femmes. 1 caporal, 4 soldats. Et parmi ces gens, il y quelques petites perles qui pourraient faire de grandes choses dans les années à venir.

Tu n’es pas du genre à être atteint par le comportement souvent ridicule de tes soldats, mais cette fois-ci, Léandre, voir qu’un caporal s’est ainsi donné en spectacle, ça te rend plus mauvais que tu ne prévoyais de l’être. Le pire, c’est que tu connais Hodgen, parce qu’il a toujours été dans les pattes de ton neveu, Aedan. Tu le lui avais bien dit, pourtant, qu’il se trainait un sacré boulet…

Ils se sont tous alignés face à toi, en silence. Et tu n’as pas encore ouvert la bouche. En faite, tu ne t’es pas levé en les voyant arriver, tu n’as même pas daigné relever ton menton de tes mains, coudes sur la table, pour les regarder. Et pendant de très longues secondes, Léandre, tu fais peser un regard froid sur eux, en leur laissant le temps de comprendre dans quel merdier ils se sont mis, avec tout ce pataquès.

« Vous avez peut-être entendu dire qu’il y a deux jours, un soldat de la garnison est venu ici, au QG, pour se plaindre du comportement de nos forces, en ville. C’est moi qui aie dû recevoir les plaintes, écouter un inconnu m’apprendre que mes hommes avaient fait du grabuge, s’étaient donnés en spectacle et avait gêné le travail de nos confrères de la garnison. Tu respires calmement, en imposant une pause de quelques secondes avant de reprendre. J’ai toujours accepté que les vaillants soldats du Bataillon eussent besoin de se changer les idées une fois en ville. J’ai accepté que mes équivalents de la Garnison et des Brigades viennent parfois me faire des reproches en arguant que mes hommes avaient besoin de se défouler… Tu bouges ta tête, pour la décoller de tes mains et lentement bouger les bras. Mais jamais je n’aurai cru que certains puissent se donner en spectacle comme ça a été le cas. »

Et Léandre, ta voix est si pleine d’une froideur et d’un dégoût vibrant que tu ne cherches même pas à montrer cela sur ton visage. Tes traits restent durs, fermés, immobiles et tu n’uses que de ta voix pour qu’ils se sentent aussi mal qu’ils le devraient. Avec une lenteur presque calculée, tu te redresses sur ton séant, reviens t’appuyer sur le dossier capitonné de ton fauteuil pendant que tes mains restent bien visibles, sur le bois poli de ton bureau. Doigts entremêlés, tension dans les muscles.

« C’est une honte pour notre armée, Caporal Hodgen, que vous ayez été impliqué dans cette bagarre de rue ! Tu poses un regard glacial sur la brune qui te semble sur le point d’intervenir pour lui clouer le bec. Vous êtes tous responsables de cette tâche sur notre blason, mais vous, Kelsier Hodgen, vous avez fait honte à votre rang, à la confiance que le Bataillon a mise entre vos mains. »

Tu braques un regard dur sur le gradé, et pendant quelques longues secondes, tu le laisses voir dans tes yeux combien tu exècres. Tu ne t’en caches pas, et tu sais pertinemment, Léandre, que ce n’est pas cette bagarre de pacotille qui te rebute à ce point. C’est la droiture de Kelsier, son implication dans le Bataillon, sa force, sa proximité avec Aedan. Tu le sais, cet homme est une menace et ce malencontreux événement une bénédiction pour lui remettre gratuitement les pendules à l’heure.

« Wynisen, Eïvinnd, Frei, en plus de vos comportements désastreux et puérils, j’en viens à me dire que vous n’avez visiblement pas compris comment cette organisation fonctionnait. En cas d'erreur de vos compagnons, mais aussi de vos supérieurs directs, il est de votre devoir et droiture que de venir en référer à un n+1. Si celui-ci ne vous écoute pas, alors c’est à moi que vous devez vous adresser. Tu glisses tes yeux sur la brune, la blonde, puis ce grand type étrange, en faisant peser le poids du bleu de tes iris sur eux. Vous me décevez, tous autant que vous êtes. Votre comportement a été inapproprié et le peu de crédit que vous pouviez avoir gagné jusque là, vous pouvez désormais l’oublier. Vous n’êtes rien de plus que des bleus, désormais, et vous mériteriez que je vous renvoie tous les trois à l'entraînement. »

Tes mains se délient enfin, pour venir arrêter la moindre réponse avant que quelqu’un ne se tente à le faire. Tu as de la chance, Léandre, d’être aussi charismatique et effrayant, parce que tu réussis toujours à faire taire les petits jeunes avec deux trois de ces gestes.

« Wynisen, la prochaine fois que vous voulez vous interposer et séparer deux hommes qui se battent, veuillez respecter votre gradé et ne pas lever la main sur lui. Je ne dirai rien quant aux goûts plus que douteux de vos relations… Tes yeux vont d’elle à l’homme qui est comme éteint, tout au bout de la ligne. Mais je vous ordonne que cela ne se mêle plus jamais aux affaires du bataillon.
« Eïvinnd, vos tentatives pour arrêter de simples humains, alcoolisés de surcroît, sont d’un ridicule qui frise l’inutilité ! Si vous n’êtes pas capable d’arrêter deux ivrognes, je vous recommande de ne plus tenter d’intervenir dans le futur. Je préfère encore que mes hommes se battent au sang plutôt qu’une femme ne se ridiculise pour eux. Tes yeux se braquent sur elle, presque brutaux. Et j’espère bien que vous saurez faire preuve de plus d’utilité face aux vrais ennemis que nous combattons, ou je vous renverrai à la garnison moi-même.
« Frei, la prochaine fois que vous avez le culot de m’attendre à la sortie de ma maison, je vous tue. Enfin ! Un sourire se dessine sur tes lèvres, Léandre, cruel, violent. Encore plus pour me demander de vous radier de notre armée ! Que vous compreniez bien, soldat, les sanctions c’est moi qui les prends. Je vous interdis de me les dicter. Et puisque vous semblez plein de rage, je vais vous garder sur le terrain, que vous serviez au moins à quelque chose. Je préfère que ce soit vous qui tombiez qu’un vaillant guerrier. Tu détournes les yeux de ce type qui te débecte le plus, et tu récupères un papier, sur le bureau. Vous êtes mis à pied deux semaines, et vous avez pour obligation de consulter une médecin de ma connaissance. Si elle ne trouve rien pour vous calmer, je m’en chargerai. »

Et bon dieu, Léandre, dans ta voix cette promesse ressemble à une peine de mort des plus douloureuses. Tu y as déjà réfléchi, et tu sais que tu t’arrangeras pour sacrifier ce pion rapidement, pour ne pas garder une bombe dans vos rangs.

Alors voilà, 4 sur 5 ont déjà reçu tes remontrances. Comme si tu te souvenais tout à coup de la petite rousse qui ne dit absolument rien et qui attend le visage éteint, tu reviens à elle.

« Adams a été la seule à venir me faire part de vos comportements plus qu’irrespectueux et infantiles. Tu braques ton regard sur elle, et elle se remue mal à l’aise, comme lorsqu’elle est venue taper à ta porte. Puis que vous n’avez pas menti, soldat, ni tenté d’amoindrir les faits, vous ne recevrez qu’une corvée de nettoyage de l’écurie pour la semaine à venir. Tu claques ta langue contre ton palais pour la faire taire aussi sec qu’elle ouvre son museau pâle. Vous étiez là et je sais de source sûre que vous n’avez rien fait pour calmer cette stupide bagarre. Sortez Adams, maintenant ! »

Ta voix claque et la petite fille rousse se tasse, avant d’obéir en rentrant la tête dans ses épaules. Tu attends que la porte se referme pour ouvrir une dernière fois la bouche.

« Vous avez de la chance que votre collègue soit venue me prévenir et me rappeler que cette bagarre n’était pas liée au Bataillon, car je vous aurais tous radiés le cas échéant. En attendant, vous serez mis aux fers, tous les 4 pendant 72h. Et je vous préviens, soldats, la prochaine fois que votre nom me revient aux oreilles, je ne serai pas si doux. »

Tu te lèves enfin, Léandre. Tu vas jusqu’à la porte que tu ouvres et tu demandes au garde de récupérer vos prisonniers et de les mener dans les prisons des catacombes du QG. Juste avant de les laisser sortir, ton regard va de Kelsier à Kanaan et tu rajoutes clairement de séparer les deux hommes pour éviter une nouvelle bagarre digne d’adolescents en pleine crise hormonale et susurer, froidement :

« Et si vous n'aviez pas encore compris, vous n'êtes pas là pour discutailler ou vous expliquez. Je. Ne. Veux. Plus. Jamais. Entendre. Parler. De. Ca. »


Citation :
Suite à ce passage dans le bureau du Major où vous n'avez pas eu le temps et le droit de répondre de vos agissements, vous êtes menez aux geôles. On vous installe dans la première cellule à gauche. Il y a deux couchettes de chaque côté, et elle fait 2m sur 2m. Un pichet d'eau et un gobelet vous y attend.

C'est vous que l'on entendra le plus si vous criez, donc faites attention.
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Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 94
Kelsier Hodgen
Sam 18 Avr - 22:21
Tu sais que ça va mal finir, Kelsier. Tu ne sais pas à quel point, mais à partir du moment où cette fichue convocation te parviens, tu sais que ça va mal se passer. Lorsque Aedan était passé à ton bureau, il avait lui-même tiré une drôle de tête, et pourtant il te faisais confiance, il te savais capable de faire face à tout et n'importe quoi. N'importe qui aussi. Ouais, sauf son cousin, visiblement. Il fallait dire que le Major était non seulement doté de toute l'autorité offerte par son grade, mais aussi, et surtout d'un très mauvais caractère. Pire que le tiens, probablement. Tu le savais par dessus tout manipulateur, avant d'être froid, et particulièrement calculateur. Tu t'étonnais en réalité de le voir prendre personnalité sur lui de s'occuper d'une telle affaire, tu soupçonnais de tierces interventions de l'avoir poussé à le faire, et surtout, tu n'avais aucun doute sur le fait qu'il veuille en profiter pour t'opposer son autorité, à toi, et prendre encore un peu plus l'ascendant sur toi.

Cependant, il n'y avait pas d'échappatoire, que ce soit pour toi, ou pour tous les autres. Tu le savais, il ne se contenterait pas de faire appeler, et de te faire la moral. Non. Il s'arrangerait pour te blâmer devant tes hommes, alors, non, lorsque tu entres dans ce bureau et que tu vas t'aligner aux autres en silence, tu n'es pas surpris. Tu restes droit. Le regard fixe. Tu ne dis rien, tu ne prends même pas la peine de saluer Stellaa, tu attends simplement que le couperet tombe. Et comme prévu, ça dure. Il parle, et c'est comme s'il envoyait des lames aiguisées à chaque mot qu'il prononce. Un discours. Et puis, il s'attaque à chacun de façon personnelle, bien trop personnelle, même, pour certains. C'est exactement pour ça, Kelsier, que tu voulais garder ça pour toi. Tu n'aurais jamais fait remonter l'incident, si ça n'avait tenu qu'à toi, parce que ça ne le regarde en rien. Tu aurais pu gérer ça tout seul … mais il avait fallu qu'il mette son nez dedans. Et personne n'imagine la déception que tu peux ressentir, lorsqu'il se met à féliciter la rouquine, ne la laissant sortir de son bureau qu'avec quelques corvées de plus. Alors … c'était elle, la faille ? Elle qui était venue directement à lui pour tout lui raconter de cette soirée ? Il savait tout. Comme s'il avait été là. Les mots. Les causes. Les conséquences. Le rôle de chacun durant cette soirée désastreuse. Tu ne peux même pas retenir ton soupire. Tu t'en occuperas plus tard, de toute manière, tu le sais, qu'il s'y attends. S'il l'a laissé avec toi, dans cette escouade, c'est parce qu'il sait que tu finiras par lui faire payer tout ça, et qu'il n'a pas besoin de la punir lui-même. Quel enfoiré.

Et tu as beau avoir la mâchoire serrée … tu te laisses finalement faire plutôt docilement lorsque la sentence tombe, et qu'on t’emmène jusqu'aux cellules, avec les autres. Trois jours, ça promet d'être long. Pourtant, tu vas devoir l'endurer, et ce, sans faire de vague. C'est pour ça que tu gardes le silence, pas un mot, pas un regard plus haut que l'autre non plus pour cet imbécile de Frei. Rien. Tu te contentes de laisser Eïvinnd entrer dans cette cellule, et de lui emboîter le pas ensuite. On ira probablement encore raconter que tu l'as fait pour avoir la possibilité d'observer son fessier … et ça te passeras par dessus la tête parce que tu es parvenu à laisser ça de côté, et à relativiser. Un peu, au moins.

Tu finis par t'installer dans un coin, au sol pour le moment, tu grimaces un instant, souffrant encore des hématomes sur tes côtes. « J'espère que vous n'avez pas pris les paroles de ce sombre crétin pour argent comptant. » C'est qu'il n'y avait pas été de main morte avec elle. Avec personne, d'ailleurs, mais il t'avais semblé que ce qu'il avait eu le culot et l'audace d'envoyer au visage de la brune était tout simplement injustifié. « Cet homme n'a jamais appris la définition du mot courage. Ne doutez pas de votre utilité. Jamais. C'est moi que ça concerne, de toute façon, pas lui. »
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Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
+ MESSAGES : 139
Astrid Eïvinnd
Dim 19 Avr - 2:13
La convocation. Aujourd’hui même dans le bureau du major. Ça fait trois jours qu’on t’a apporté ce message. Trois jours pendant lesquels t’as tourné en rond, cherchant comment sortir ton caporal et tes collègues de ce merdier. Parce que oui Astrid, tu es loyal. Même si ton caporal te fait des misères, t’es allée jusqu’à le soigner chez lui. Le réconforter. T’es allée jusqu’à parler à Saskya pour essayer de comprendre le pourquoi du comment la bagarre avait pu se déclencher. T’as cherché à comprendre d’où pouvait provenir cette faille, cette minuscule faille qui fait que le major soit au courant. Mais t’as pas réussi à la trouver. Alors t’es allée trouver les filles de ton équipe, tu leur as demandé si elles  étaient d’accord pour parler pour Hodgen dans le cas où la rumeur devenait trop importante. Et tu sais quoi? T’es contente de toi, parce que même si Hodgen vous en fait baver à vous toute… Il se trouve que ce connard d’ivrogne a tort sur toute la ligne. Comme tu le pensais, comme tu l’espérais.

Pourtant, alors que tu affiches un calme apparent en attendant d’entrer dans ce bureau… L’angoisse commence à te saisir. Parce que dans le fond, tu sais pas vraiment à quoi t’attendre. Et c’est après avoir passé trois jours à te préoccuper des autres, après avoir passé trois jours à aller les voir à droite et à gauche pour voir comment ils prenaient cette convocation que… Tu penses enfin à toi. Ouais. C’est seulement maintenant que tu te préoccupes de ton sort, de ce qu’il va t’arriver. Et y’a pas Astrid, maintenant que t’es au pied du mur, tu te dis que tu veux pas être éjectée de l’armée. Parce que sans ça… Que ferais-tu hin? Tu sais pas où t’irais. Et tu te retrouverais seule. Exactement comme avant. Alors lorsque la porte s’ouvre, tu prends sur toi, tu respires à fond et tu suis les autres qui viennent à peine de débarquer, ta tête haute, mais le coeur lourd.

Theresa. Hodgen. Wynisen. Toi. Et ce… Frei. Qui apparemment est aussi un soldat. Pour autant tu ne l’assassines pas du regard non. Après un rapide coup d’oeil aux restes des soldats, tu te plantes devant le major, exécutant le salut. Tes yeux se posent sur lui et… Une pierre te tombe dans l’estomac. Tu la vois. Tu la ressens. La pression de son regard de glace. Tu sens sa colère, et plus encore, ce dégoût que vous lui inspirez. Il ne cherche même pas à s’en cacher lorsqu’il ouvre la bouche, menton sur les mains, coudes posés sur le bureau… Il en impose. Et tu décrètes tout de suite que tu ne l’aimes pas. Pourtant tu l’avais déjà vu, c’est bien lui qui t’a collée dans les pattes de Kelsier il y a quelques semaines à peine. Mais tu ne te souvenais pas de lui. Pas comme ça en tout cas. Alors tu te tais. T’attends. T’attends de voir venir les reproches. Parce que rien qu’avec son premier laïus… Tu sens que tu vas en prendre plein ton grade. Vous allez tous en prendre plein votre grade.

Et lorsqu’il lance déjà une première pique à Hodgen, tu sens une rage en toi. T’es prête à intervenir. Parce que c’est ce que tu t’étais dit. Tu les laisserais pas prendre sans rien faire. Sans rien dire. T’es prête à expliquer ce qu’il s’est passé à ce malotru qui semble tout savoir alors qu’il était pas sur place. Alors qu’un membre de la garnison a apparemment pas fait une éloge flatteuse de votre groupe. Mais le regard qu’il pose sur toi en cet instant est si glacial, si emprunt de dégoût et de colère que tu t’aplatis sans faire d’histoire. Pour la première fois dans ta vie Astrid, jamais tu te t’es sentie aussi mal à l’aise face à quelqu’un.

Et alors il se redresse. Et il se décide à vous remettre à votre place. Chacun votre tour. Et si les remarques qu’ils lancent à ton caporal t’enflammes et te font trembler de rage au point de te faire rentrer les ongles dans tes chairs… Ce n’est rien quand il passe à vous. Peu importe le fait que tu le déçoives après tout, ce n’est pas sous ses ordres que tu es, bien heureusement d’ailleurs. Peu importe le fait qu’il ne soit pas content que tu ne sois pas venue rapporter. Cette remarque, bien que totalement vraie, ne te fait ni chaud ni froid. Tu as bien trop de loyauté envers tes camarades pour rapporter cet événement. Et si tu pouvais trouver le con de la garnison qui lui a tout rapporter, tu lui en toucherais certainement deux mots. Alors tu regardes devant toi, toujours, la tête droite, le dos fier. Tu ne veux pas chanceler devant lui. C’est ce qu’il attend, tu le vois, qu’il essaye de vous détruire. Pourtant si tu avais à recommencer tu ferais exactement la même chose. Jamais tu n’irais mettre tes camarades en porte-à-faux. Jamais.

Alors tu écoutes. Tu grinces des dents lorsqu’il vous traite de bleusaille, lorsqu’il vous dit avoir eu un comportement désastreux et puérils et tu sers encore plus les poings. Parce que toi, t’as envie de lui montrer que t’es pas qu’une bleue mais… Mais les mots qu’il emploie à la suite à ton encontre font mal. Bien plus mal. Ils te touchent au plus profond de toi même. Si ses mots envers Wynisen te paraissent dur, il n’en est rien lorsqu’il passe à toi. Ridicule. Inutile. Incapable. Pire encore, la menace à la fin de sa phrase. La garnison. Tu n’entends pas ou presque ce qu’il balance au dernier soldat, bien trop occupée à prendre sur toi pour ne pas éclater. Que ça soit de tristesse, de honte ou de fureur. Toutes sortes d’émotions se battent à l’intérieur de toi, et tu es même incapable de prendre la parole comme tu avais prévu de le faire. Les yeux rivés sur le mur en face de toi, tu te concentres au maximum pour ne pas lui montrer, ni à lui, ni aux autres, qu’il a touché là où ça fait le plus mal. Pour ne pas laisser les larmes monter.

Et c’est alors qu’il s’en prend à Theresa. Theresa. La douce, la petite dernière qui se cache dans un coin, attendant son tour. Et ce que ce Léandre sort à cet instant te fait l’effet d’un seau glacé. Tu fermes les yeux avec violence, refusant que la moindre émotion, que le moindre larme ne surgisse devant lui. Tu ne tournes même pas la tête vers elle. Mais tu retiens. Tu retiens que la petite rousse que tu as aidé, celle pour qui tu as pris lorsque le cheval s’est carapaté. Celle que tu as aidé pour ses corvées… S’est retournée contre vous. Et ça Astrid, ça te fait presque aussi mal que les mots du major à ton encontre. Il la congédie avant de vous adressez une ultime mise en garde. Avant que les soldats ne viennent vous embarquer pour la prison pour 3 longs jours.

Et si tu gardes la tête haute jusqu’à ce que vous atteignez les catacombes, ton regard vacille lorsque le soldat ouvre la porte de la cellule. Deux par cellules… Pour le meilleur, ou pour le pire, te voilà enfermée avec ton caporal. Tu ne dis rien, à quoi bon. Pourtant tu sens cette douleur, cette rage au fond de toi, qui menace d’imploser. Mais tu essayes de te contenir. Parce que tu ne veux pas craquer. Et devant lui encore moins… Peut-être as-tu tenu à lui faire passer le message qu’il n’était pas un surhomme lorsque tu l’as soigné, mais tu tiens toujours à lui faire passer ce message que tu peux être une femme forte. Que tu l’es même. Pourtant lorsque ton regard se pose sur les couchettes.. Tes épaules s’affaissent, et ta tête retombe, basse. Les paroles du major tournent en boucle dans ta tête, et si tu ne t’en veux pas de ne pas avoir trahi tes compagnons, on ne peut pas dire que le reste de ses paroles ne fassent pas effet.

« J’espère que vous n’avez pas pris les paroles de ce sombre crétin pour argent comptant. » Tu détournes le regard et le pose sur lui. Tu n’as pas bougé, tu es restée plantée au beau milieu de cette minuscule cellule, poings serrés, perdue dans tes pensées, alors que lui… Lui s’est déjà posé sur le sol. Pourquoi le sol… ça tu sais pas. Mais tu dois bien avouer que pour le moment… Tu t’en fiches pas mal. Alors tu détournes le regard, la tête basse. « Non… » Réponds tu dans un murmure en desserrant lentement tes mains, dont la force que tu y avais mise a fait blanchir les jointures et enfoncer tes ongles dans tes paumes. Non si. Bien sûr que si tu l'as pris en pleine poire. Et tu demandes ce qui te fait le plus mal, cette gifle monumentale de ce cher Frei, ou cette remontrance ô combien véridique de ce major. Et tu soupires, lasse tandis qu’il reprend la parole. Pour te dire quelque chose de… Gentil. Il te semble du moins. Néanmoins tu ne le regardes pas, ton regard reste figé sur le mur en face de toi afin de te concentrer. Tu veux contenir tes émotions. Toutes tes émotions, parce qu’elles se battent en toi, elles te dévorent en cet instant précis. « Serait-ce là une sorte de… Compliment caporal? » Un fin sourire s’étire sur ton visage, bien vite remplacé par un air renfrogné. « J’ai pourtant souvenir que vous m’avez interdit de ne plus jamais m’interférer entre vous et quiconque. » Ta voix est basse, emplie d’émotions. Jamais Astrid, jamais tu ne t’étais sentie aussi misérable. « C’est bien que vous non plus n’avez pas apprécié mon intervention contre ce Frei… »

Et ta voix se brise quand tu repenses à ton échec. Tu n’avais pas réussi à les séparer non. Le major avait totalement raison. Il avait appuyé sur un point sur lequel tu ne t’étais pas encore penchée. Tu t’étais ridiculisée à tenter vainement de séparer deux hommes emplie d’une force brute contre laquelle tu ne pouvais rien faire. Ou du moins tu ne voulais rien faire, tu n’avais juste pas voulu utiliser la violence… « Je voulais… Je ne voulais juste blesser personne. J’ai été naïve et stupide de croire que vous pourriez m’écouter. » Tu pinces les lèvres, la tristesse et la déception laissant place à la colère. « Vous devriez être d’accord avec lui pourtant, s’il y a bien quelqu’un d’autre qui a parlé de me renvoyer à la garnison, c’est bien vous. » Tu as du mal Astrid, tu ne veux pas pourtant lui balancer ces mots à la figure, mais ils s’échappent malgré toi, et toi, plutôt que de vouloir laisser couler ces larmes de rage qui menacent de t’envahir, tu essayes de te dégager de tes émotions d’une autre manière. Toi qui sais pourtant prendre sur toi, toi qui sais toujours rester positive… Voilà que le major t’a enfoncée bien bas, plus bas que ce que tu pensais tomber.

Et t’es enfermée. Enfermée pendant trois jours alors que la colère te ronge, alors que ta détresse menace de te submerger. Mais tu crispes la mâchoire. Jamais. Jamais il ne verra tes larmes. Alors tu inspires et tu expires profondément, essayant de te calmer. Parce que… Parce que tu ne veux pas blesser ton caporal n’est-ce pas Astrid? Pour une fois qu’il te sert autre chose que des reproches, tu ne vas pas l’envoyer bouler. Pas après avoir passé ton temps à le rassurer. Pas après l’avoir soigné… Et encore moins après lui avoir dit que tu serais là pour lui… Alors tu pousses un énième soupir avant de te détourner du mur pour venir coller ta tête sur les barreaux de la minuscule fenêtre qui vous permet d’avoir un peu de lumière, t’approchant de lui, mais n’osant pas le regarder. « Vous ne faites pas honte à l’armée caporal… Je suis fière de servir sous vos ordres… » Et si tu pensais que t’en tenais une couche avec lui, il te semble soudainement être un adorable bonhomme en comparaison avec ce trou de balle que tu venais de rencontrer. T’en viens a te dire que t’as de la peine pour ses pauvres subordonnés directs. « C’est lui qui devrait avoir honte de ne pas s’occuper de vous. De ne pas vous avoir demandé ce qui vous avez mis dans cet état. De ne pas avoir voulu écouter votre version. »
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Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 94
Kelsier Hodgen
Jeu 23 Avr - 20:54
On ne va pas se voiler la face plus longtemps, Kelsier. Stellaa t'as remonté comme un coucou suisse. Oui, tu as les nerfs. Tu as littéralement ressenti l'envie de le balancer par la fenêtre de son foutu bureau avant de juste … venir mettre le bazar dans ses affaires trop bien rangées. Pourtant, Aedan t'avais prévenu, mon vieux, lui qui ne sait pourtant pas contrôler ses nerfs, t'avais même dis de rester calme quoi qu'il puisse arriver et mine de rien, malgré tout, tu y étais arrivé. Tu te fichais bien de ce que cet imbécile pouvait penser de toi, pour lui, tu n'étais qu'un parasite, quand il posait les yeux sur toi, tu avais toujours eu l'impression qu'il le faisait en attendant un faux pas de ta part qui pourrait lui permettre de t'aligner. Tu avais toujours fait en sorte de ne pas lui donner ce plaisir, du moins, jusqu'à aujourd'hui. Et tu imagines sans mal qu'il a pris son pied à te faire la moral. C'est pour ça que tu as tout endurer. Tant pis pour ses remarques et les jugements qu'il a pu émettre à ton égard, ce n'est pas comme si Léandre Stellaa était quelqu'un que tu pouvais respecter, loin de là, quand bien même il y avait cette foutue chaîne de commandement. Le Caporal en toi s’efforçait de respecter un minimum le Major. Mais Kelsier Hodgen méprisait l'homme qui portait le plus haut grade de l'exploration.

Ce qui passait moins, du coup, c'était ce qu'il avait pu envoyer dans la pomme de tes « hommes » - qui étaient des femmes – en revanche. Même Wynisen n'avait pas mérité le jugement qu'il s'était permis de porter, toi, qui avait été la victime de la jalousie de cet homme, tu ne te serais certainement pas permis de tels mots. Quand à Adams et bien … tu mentirais, si tu disais que tu n'étais pas déçu. Tu t'arrangerais pour lui remettre les pendules à l'heure, en attendant, si tu étais énervé la concernant, c'est parce que Stellaa avait eu l'audace de s'en servir contre toi, et ça, ça ne passait définitivement pas. Quand à Eïvinnd, il avait tout simplement balayer toute sa valeur. Ça ne t'étonnais pas. Ça ne t'empêchais pas de vouloir remettre les choses à leur foutue place. Elle était loin d'être inutile, et si effectivement elle avait des lacunes, tu savais que tu pouvais en faire quelque chose, sinon, tu n'aurais certainement pas perdu de temps avec elle. « Prenez le comme vous voulez. » Même si à tes yeux, tu n'as fais qu'émettre que la vérité, elle peut bien le prendre comme un compliment, si ça lui permet de revaloriser un peu. Tu n'es pas doué pour rassurer les autres, ça se saurait, sinon, c'est juste que tu n'as pas envie que les paroles de cet espèce de gros connard ne viennent parasiter ce que toi, tu te casses le cul à mettre en place et à faire tenir au sein de cette escouade déjà un peu trop bancale à ton goût par moment. « Je n'ai pas dis que j'avais apprécié, juste que c'était … courageux. Et stupide. » Mais courageux. Tu l'as dis. Effectivement, tu n'apprécies pas qu'on mette le nez dans ce que tu estimes être tes affaires, mais … c'est un fait, Kelsier, tu aurais presque eu tendance à apprécier qu'elle le fasse, en vérité, et encore plus qu'elle te suives jusqu'à chez toi, parce que, ce soir-là, tu t'es senti important pour quelqu'un, pour de vrai. Et ça n'était jamais arrivé.

Et tu soupires un bon coup, tu viens appuyer ton dos un peu raide contre le mur glacé de cette fichu cellule dans laquelle tu vas devoir rester pendant trois jours entiers. Évidemment que t'es en rage. D'autant que t'es encore tout cassé de partout mon pauvre ami. « Vous avez essayer … C'est toujours mieux que de cogner aveuglément. » Ouais. Comme toi, par exemple. Il fallait dire que, sur ce point au moins – et ça t'arrachais clairement la gueule de l'avouer, même à demi-mot – Stellaa n'avait pas eu tort. Répondre de cette façon par la violence, c'était indigne de toi. Pourtant tu avais bien tenté de le calmer au début, en discutant, mais rapidement, tu t'étais mis à cogner de toutes tes forces, toi aussi. En clair, tu n'avais pas été plus brillant que Frei sur ce coup. « Et si quelqu'un doit décider de vous renvoyer d'où venez, ce sera moi, je refuse qu'on me retire le plaisir de vous expédier à coup de pompe dans le derrière. » C'est ça, rigole, rigole, tu le sais pourtant qu'il pourrait encore réussir à te retirer ça. Il en est capable et en plus, il en a largement le pouvoir. « Vous apprendrez, Eïvinnd, que Stellaa est un enfoiré. S'il se soucie de quelqu'un, c'est de lui-même, uniquement. Et de toute façon, je n'ai aucunement besoin de lui. » Il ne manquerait plus que ça, tiens. Rien que d'y penser, ça pourrait te filer de l'urticaire, dis donc. « Cessez vos grands discours ... » Parce que ça devient gênant de l'entendre s'étaler face à toi, déjà qu'en ce moment, tu estimes qu'elle prends un peu trop de place autour de toi, faudrait pas que ça prenne plus d'ampleur encore. Et pourtant, tu sais quoi ? Quand tu relèves le nez, et que tu la vois là, la tête contre les barreaux et le regard tout perdu … et bah tu résistes pas à l'envie de te redresser quand même, et de t'approcher. Et tu prends même l'audace de venir attraper son menton pour lui redresser la tête, et la forcer à te regarder droit dans les yeux. « Cessez de vous inquiéter une seconde. Je n'ai aucune espèce d'envie de vous écouter philosopher, encore moins vous morfondre pendant trois jours et deux nuits. » Ce serait plus que tu ne pourrais le supporter, c'était certain. « Oubliez le … et ... » Tiens. Depuis quand tu perds le fil au beau milieu de tes phrases comme un puceau qu'à aperçu un bout de poitrine, toi ? Bah depuis qu'elle a l'air toute tristounette face à toi, et que ça te déconcentre tiens. « Cessez de vous torturer l'esprit deux minutes, ça va vous faire des rides. »
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Astrid Eïvinnd
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Astrid Eïvinnd
Ven 24 Avr - 19:22
Et il est toujours à terre, toujours dans son coin. Il a pas bougé depuis que tu parles. En même temps il ne peut pas aller bien loin. S’il y a bien un avantage à être enfermés dans cette minuscule pièce, c’est qu’au moins il ne peut pas se débarrasser de toi facilement. D’ailleurs au lieu de t’envoyer paître comme d’habitude le voilà qui te sors une espèce de nouveau compliment. Enfin compliment… C’est vite dit. C’est marrant cette manie qu’il a à te dire une chose positive pour… Contrebalancer juste derrière. Courageux. Mais stupide. Tu ne peux t’empêcher d’expirer bruyamment avec un petit sourire. « Seriez-vous malade caporal? » Tu le regardes rapidement. « Depuis quand… Remettez vous des bons points? Depuis quand reconnaissez-vous les actes, et mieux encore, les soulignez-vous? » Jamais il ne t’a dit des mots comme ça, jamais il ne t’a félicité de ton travail, de tes efforts, de tes capacités d’adaptation. Il ne t’a pas remercié non plus de l’avoir raccompagné, de l’avoir soigné. Mais tu as bien fini par faire une croix dessus.

Et le voilà qu’il te dit que t’as quand même bien agit. Si plusieurs fois lorsque tu l’as soigné il t’a interdit de te remettre dans ses pattes si quelque chose de la sorte venait à se reproduire, le voilà qu’il exprime enfin sa tentative de cogner comme complètement absurde. Et s’il y a bien une chose sur laquelle tu ne peux pas exprimer ton désaccord, c’est bien ça. « Je n’ai toujours pas compris comment il a pu vous venir à l’idée de parler la même langue que lui. » Dis tu en haussant les épaules. C’est un fait, toi tu l’as toujours dit, la violence c’est pas quelque chose qui résout tout. Au contraire t’a toujours préféré parler plutôt que d’user de tes poings. Cela dit faut croire que ça fonctionne pas toujours. Mais tu n’ajoutes rien de plus. Tu n’as pas envie de le descendre en disant que c’est indigne de lui, le major s’en est déjà chargé. Et qu’est-ce que ça changerait au final, que ça soit toi qui lui dise hin? C’est pas comme si ta parole avait plus de poids que celle de Stellaa.

Alors tu soupires alors qu’il te reparle de la garnison. Y’a pas à dire, Stellaa a appuyé sur les deux points où ça fait mal. A croire qu’il a réussi à trouver immédiatement en toi les points faibles que tu avais mis tant d’années à masquer. Pourtant tu ne pleures pas. T’essayes de pas trop chouiner non plus. Tu oscilles entre colère, peine et honte. « Je n’en doute pas. Ce n’est pas faute de m’avoir mise en garde. » Et tes poings se serrent. Tout simplement par que tu ne veux absolument pas retourner chez les rouges, tu as mis du temps à trouver ta voie, tu as mis du temps à comprendre que t’aurais dû aller dans l’exploration depuis le début. Et ton visage se remplit soudain de détermination. « Je ne laisserai ce plaisir à aucun de vous deux. » Tu le fixes dans les yeux, le corps encore contracté à cause de ta colère. « Je resterai dans l’exploration. Je lui prouverai que j’y ai ma place. Et à vous aussi. Et sans discours. » Ouais, t’as bien compris qu’il aimait pas que tu parles. La preuve, le voilà qui te le dit.

Et tu regardes le couloir hors de la cellule. Les yeux dans le vide, tu essayes de faire le vide en toi, tu essayes de démêler les sentiments, les émotions qui font rage dans ton corps et qui ne demandent qu’à sortir. Y’a comme une bouffée de chaleur et une vague de froid qui s’entrechoquent, te rendant à la fois énervée puis triste, déterminée puis misérable, combative puis honteuse. Et tout ça à la fois, sans que tu ne puisses te défouler, sans que tu ne puisses prendre ton cheval pour l’emmener loin, très loin pour pouvoir profiter du vent sur ton visage pour effacer les mots dur du major. Sans que tu ne puisses te défouler sur un sac de frappe. Sans que tu ne puisses t’évader en lisant ou en dessinant. Alors t’essayes, t’essayes tant bien que mal de te calmer. A quoi cela servirait-il de toute manière, de t’énerver dans cette petite cellule? A rien. Rien du tout. Tu le sais très bien. Hodgen n’est, pour une fois, pas l’investigateur de ta mauvaise humeur. Au contraire, il semble même vouloir l’améliorer… A sa manière. Autant dire qu’il s’y prend un peu comme un manchot quoi. Mais t’as pas à lui faire subir tes états d’âme. Tu vas lui montrer, que t’es une femme forte. Tu vas lui montrer que tu peux surmonter ça.

Et lorsqu’il empoigne ton menton entre ses doigts pour te forcer à le regarder et pour te parler… Y’a comme un vide en toi. Tes émotions se calment lentement dans ton coeur tandis que tu plonges dans son regard noir, tandis qu’il se coupe en plein milieu de sa phrase. « Cessez de vous torturer l’esprit deux minutes, ça va vous faire des rides. » Ce qui a bien évidemment pour effet de te faire froncer les sourcils. Heureusement que t’es pas susceptible tiens. Alors tu pousses un profond soupir, concentrée sur la chaleur agréable qui se diffuse sur ton menton. « Je vais essayer. » Ouais, ça serait sympa de passer trois jours et deux nuits agréables avec Hodgen non? Tu te mords alors la lèvre en remarquant le large bleu qui s’étend sur son nez. Tes doigts viennent caresser son arcade brisée alors que tu regardes ses lèvres qui sont presque cicatrisées. « Seriez-vous prêt au moins à accepter que vous aviez besoin de moi cette nuit là? » Lui murmures-tu doucement.

De la reconnaissance. Des remerciements. Juste ça, t’en as besoin. « Je n’avais pas pitié de vous. Je voulais juste vous aider. Pardonnez moi d’avoir outrepassé mes droits. » T’es pas du genre à t’excuser Astrid, bien loin de là. Mais tu veux essayer de construire un truc un peu moins bancal que ce que vous avez commencé à faire. « Mais je recommencerai si c’était à refaire. » Bah oui. Bornée c’est ton deuxième prénom. Autant qu’il le sache tout de suite. « J’espère au moins que je n’ai pas foutu le bordel dans vos affaires quand j’ai voulu tout ranger. » Dis-tu avec un petit sourire. Parce que oui, quand tu t’es réveillée dans son lit le lendemain matin - avec cette étrange impression d’avoir littéralement dormi dans ses bras une partie de la nuit - tu avais… Pas paniqué, ce n’était pas le mot, mais tu n’avais pas vraiment su quoi faire. T’avais réfléchis un long moment, et t’avais fini par te dire que le mieux à faire, c’était de partir pour la caserne pour trouver Saskya. Et qu’en prime sans doute n’aurait-il pas aimé te retrouver à ses côtés en se réveillant. Alors t’étais descendue doucement, t’avais rangé les tissus ensanglantés, l’alcool, t’avais nettoyé la table.. Et t’étais partie, comme une voleuse, après avoir fait attention que personne ne te remarque sortir de chez lui. Et tu l’avais pas revu jusqu’à aujourd’hui. « Etes vous allez voir un médecin? Je n’étais plus là pour jouer à l’infirmière du matin et vous ordonner de changer vos pansements. » Tu lui fais une petite moue rieuse, mais tu t’inquiètes réellement. « Avez-vous au moins resserré vos bandages? »
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Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
« wings of freedom »
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Kelsier Hodgen
Sam 2 Mai - 11:35
Tu dois … probablement être un peu fatigué. Ou alors est-ce tout simplement l’effet de l’enfermement. Si c’est ça, Kelsier, c’est plutôt dramatique, tu en conviendras, puisque cela fait à peine un quart d’heure que tu es dans cette cage. Qu’est-ce que ce sera dans trois jours, hein ? Seras-tu de retour à l’état sauvage ? Ou auras-tu tout simplement perdu toute forme de bon sens ? Pourquoi te sens-tu obligé de faire la conversation, hein ? Tu pourrais te taire. Faire comme d’habitude. Pourtant, les circonstances te poussent à essayer d’être un peu rassurant … Mon pauvre ami, regarde-toi un peu, on dirait Bailey en bien plus maladroit. C’est risible. Et c’est bien pour ça que tu ne cesses de soupirer, d’ailleurs, parce que tu t’en rends compte, que toi aussi, tu trouves ça gênant, agaçant, seulement, tu ne parviens pas à te raisonner de la bonne façon, et juste … te taire. « Ça, Eïvinnd, c’est parce que vous ne me connaissez pas encore. » Elle croit te connaître, visiblement. Là est la nuance. Tu as tes faiblesses, comme n’importe qui, et bien sûr que tu peux te montrer violent, pour des broutilles parfois, c’est plus rare qu’avec certains autres, tu n’es probablement si sanguin que Frei, pas aussi incontrôlable que peut l’être Aedan, mais il n’empêche qu’il t’arrive de décider d’utiliser tes poings. Tu n’en as peut-être pas l’air parfois, mais il ne faut pas oublier que tu ne restes finalement qu’un homme, rien de plus.

Tu as fini par t’approcher, tu ne connais pas toi-même les raisons qui vont avec ça. Tu as choisi d’éviter de trop réfléchir durant ta captivité, tu le feras quand tu auras le champ libre pour te défouler à ta manière, c’est comme ça que tu fonctionnes, comme ça que tu parviens à rester à ta place et probablement comme ça aussi que tu as réussi à survivre aussi longtemps au sein du Bataillon sans le moindre accroc trop grave avec tes supérieurs. Aedan, tu le supportes. Les autres … tu as parfois bien du mal à accepter leurs visions des choses et tu sais quoi ? Plusieurs fois, tu as rêvé d’envoyer ton poing directement dans le nez de Léandre, ou encore de cet idiot de Malcal. « Jamais. » Que tu murmures, en te penchant encore un peu plus sur elle. Toi. Accepter que tu avais besoin d’aide ? Jamais, oui. Et puis, surtout, tu restes persuadé que tu aurais pu te débrouiller seul, comme toujours. Tu es têtu. Borné. C’est quelque chose qu’on ne pourra très probablement jamais te retirer. « Mais vous êtes pardonnée. » Que tu claques en te redressant subitement. Parce que tu ne vas tout de même pas lui laisser penser que tu pourrais lui en vouloir pour ça … ce n’est pas le cas, c’est bien là tout ton paradoxe mon vieux, tu n’avais pas besoin, tu ne voulais pas non plus, et pourtant, tu éprouves pour cette femme une forme de douce reconnaissance. « Ça je n’en doute pas. » Et tu ne préfères pas promettre que tu seras encore aussi conciliant la prochaine fois, parce que, tu es changeant, parce que dans deux situations qui ont l’air similaires, tu ne réagiras probablement jamais deux fois de la même manière.

Tu finis par souffler du nez. « Cessez de prendre un rôle qui n’est pas le vôtre. » Et te revoilà si … autoritaire. Tu n’as pas envie qu’elle continue de jouer les infirmières, oh que non. « Je peux me débrouiller. Je le faisais déjà avant que vous arriviez, je continuerais à le faire. » Tu ne laisseras personne te changer, en somme. D’ailleurs, tu finis par t’éloigner, et puis tu viens t’allonger sur la couchette en soupirant longuement. « Taisez-vous maintenant. Vous n’avez qu’à … réfléchir, ou dormir, peu importe. » Toi, tu comptes juste, fermer les yeux et ne les rouvrir que dans trois jours, ou deux et demi … tu as déjà perdu le compte, ce que tu sais, c’est que tu ne bougeras plus d’ici avant qu’on ne vienne te libérer.
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Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
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Astrid Eïvinnd
Lun 4 Mai - 19:46
« Ça, Eïvinnd, c’est parce que vous ne me connaissez pas encore. » Qu’il te claque à la figure lorsque tu lui dis que tu ne comprends pas pourquoi il s’est mis à jouer avec ses poings. Et tu penches la tête, le fixant en pinçant les lèvres. Non apparement pas, il a raison. Tu es là depuis peu de temps, tu ne connais pas grand chose de tes compagnons d’armes. Tu connais leurs noms, tu as partagé quelques repas avec certaines, quelques aventures avec d’autres. « J’en sais assez pour vous faire entièrement confiance. C’est tout ce qui importe. » Ouais. Pas comme pour Theresa apparement. Toi qui pensais savoir lire en ceux que tu côtoies… Il faut croire que tu as lamentablement échouée avec elle. Et ça aussi ça te fait mal au coeur. Toi qui pensais pouvoir trouver des amies en plus de compagnons d’armes… Il faut croire que c’est pas le cas. Alors il va falloir que tu travailles là dessus. Que tu ne vois en elles rien d’autres que des soldats. Par contre ton caporal… C’est une autre histoire. Peut-être est-ce parce que Casey dépeignait un homme rempli de droiture et toujours confiant que tu as envie d’en savoir plus sur lui. Parce que c’est quelque chose que tu te promets. Tu apprendras à le connaître. Tu ne veux pas connaître de lui que cet homme froid et distant. D’ailleurs tu as déjà réussi à l’approcher de plus près. Mais tu garderas ça uniquement pour toi.

Alors tu le fixes tandis qu’il tient ton menton entre ses mains. Tu te perds dans ses yeux sombres, une bonne partie de ta colère évaporée - ou du moins pour le moment. Et t’es… Lasse ouais soudainement. T’as passé trois jours à courir partout, à réfléchir, à cogiter. Et maintenant tout ça retombe comme un soufflet. Tu dormirais bien pendant trois jours rien que pour reposer ton pauvre cerveau. Alors quand il s’approche un peu plus de toi, quand il se penche alors que ta main est toujours sur son visage… Tu n’oses pas bouger. Mais il finit par te murmurer qu’il n’avait pas besoin de toi cette nuit là et toi… Tu retires ta main de son visage tandis qu’il se recule. « Mais vous êtes pardonnée. » Et tu recules à ton tour vers ce fin matelas qui te semble bien inconfortable. Tu ne saurais décrire ce qui se passe dans ton coeur tant tu es perdue parce qu’il s’est passé cette nuit là. Parce qui agite tout ton être depuis trois jours. Tu es tellement… Tu as tant d’émotions qui font rage en toi, tant de pensées qui se bousculent dans ta tête que t’en perds de ton mordant et de ta tenacité. « Voilà au moins une bonne nouvelle… » Grognes-tu en t’asseyant sur le lit et en le regardant s’allonger en râlant. Une nouvelle fois.

Et toute trace d’énergie t’abandonne. Tu voulais bien faire, et voilà que tu remets maintenant tout en question tandis qu’il se montre fort désagréable à ton goût. « Très bien je vous laisserai seul alors la prochaine fois puisque vous chérissez tant votre solitude. » Que tu dis oui, en t’allongeant à ton tour sur ta couchette et en te roulant en boule, dos à lui. Tu sais très bien que tu ne le laisseras pas. T’es pas comme ça. Tu grognes là parce que tu as perdu. Tu grognes parce qu’il ne t’a pas laissé approcher, pas cette fois-ci. Mais dans quelques jours tu seras à nouveau en train de lui sourire pour tenter de percer cette carapace. Dans quelques jours t’auras oublié ses paroles vexantes et tu chercheras à nouveau à le faire sourire, à le surprendre. Parce que t’es comme ça et qu’il ne pourra jamais changer ta nature. Et suite à ça t'oses pas rapprocher ta couchette, t'oses pas essayer de te nicher dans ses bras pour demander un peu de chaleur dans cette cellule bien trop frisquette à ton goût. T'as décidé de laisser parler ta fierté pour une fois. Alors tu te terres dans ton coin. En silence. Si tu pensais que cette cellule te permettrait de l'approcher d'un peu plus près à cause du peu de place eh bah c'est loupé.
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