Attack on Titan
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Quelque part sous un ciel étoilé. (ft Hope)
Ekaitz Eïrild
Ekaitz Eïrild
Ekaitz Eïrild
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Ekaitz Eïrild
Lun 13 Avr - 21:27
Tu as été irascible toute la journée. Tu as fait chier à peu près tout de monde dans ton escouade et quand ton supérieur à voulu te calmer, tu lui a jeter un regard de tueur sans répondre. Franchement, les journées comme celles-là sont les pires. Pour tes nerfs, pour ta raison, mais aussi pour les autres, et même pour les citoyens. T’as d’ailleurs bien remonté les bretelles d’un jeune homme qui faisait un vacarme pas possible en ville. Tes collègues ont dû t’arrêter avant que tu n’en viennes aux mains. Y’a pas à dire, c’est une sale journée.

Alors quand le milieu d’après-midi pointe son nez et que tu reviens au QG de la garnison pour faire une rotation dans les équipes, tu attrapes le regard d’un de tes collègues. Ils n’en peuvent plus de ton caractère de cochon et tu ne regrettes même pas un instant. Quand ils te proposent de te couvrir pour que tu finisses un peu plus tôt ta journée, tu as un drôle de regard.

Pendant quelques secondes, tu as l’air de vouloir craquer, de les insulter et de leur rappeler que t’as pas besoin qu’on te chouchoute. Puis tes pensées vont à l’information que tu as attrapé hier pendant que tu faisais ton rapport au QG. Le Bataillon repart en mission demain. Hope te sera une fois de plus arraché. Et si tu as pensé à aller la trouver directement, tu t’es fait violence pour ne pas t’approcher d’elle trop vite.

Finalement, tu soupires sombrement, annonce que tu feras une semaine de gardes nocturnes de plus, et tu t’esquives. Ils ne t’ont rien demandé, mais tu ne comptes pas ne pas te punir de cette attitude égoiste. C’est le seul moyen que tu trouves pour t’autoriser à aller la voir avant qu’elle ne sorte mettre sa vie en danger avec ces idiots bornés et suicidaires du Bataillon.

En vitesse tu te changes, tu troques l’uniformes de ton rang contre des vêtements de citoyens, parce que tu n’as pas spécialement envie d’attirer l’attention sur toi alors que tu es littéralement en train de sécher ta garde. Un pantalon en toile noir, un débardeur de la même teinte, et tu te fonds dans la masse. L’air frais de ce printemps ne t’atteint pas. Tu es trop bouillant pour souffrir du froid.

Avec une habitude féroce, te voilà à traverser la ville, Ekaitz. Quand tu arrives aux abords du QG du Bataillon, ton attitude change. Tu as clairement l’air sur tes gardes, et tu braques ton regard obstinément sur le sol pour ne pas avoir envie d’en cogner un ou deux. Les mains profondément enfoncées dans tes poches, tu traverses la cour, et c’est vers la zone où dorment la plupart des soldats avant les départs que tu vas.

« Pauvres fous… »

Un murmure sur un ton dégoûté en voyant ces hommes et femmes s’activer à préparer leur départ t’échappe. Et quand le regard d’une rouquine maigrelette et sûrement pas bien dans sa tête te tombe dessus, et t’adresse un sourire animal, tu sens flamber en toi l’envie de frapper quelque chose… quelqu’un. Tu accélères le pas.

Hope est toujours dans le même appartement, et tu la visites presque à chaque départ pour jauger son état de santé et sa stabilité. A chaque fois tu te jures que tu l’arrêteras dans cette folie. Et tu finis toujours par repartir les poings serrés, sans n’avoir rien dit. Tu viens à chacun de ses retours. Tu ne frappes pas toujours à sa porte, tu attends juste planqué sur un toit pour vérifier qu’elle est en un seul morceau puis tu pars, dégouté.

Et c’est devant sa porte que tu t’arrête. Ton souffle devient lourd, pesant, difficile. Et finalement, tu fais comme d’habitude, c’est à dire poser ta main sur la poignée et sans frapper, tu ouvres le battant et tu entres, le visage tiré entre inquiétude et colère. Tu la cherches des yeux en lâchant, comme une bombe :

« On m’a dit que vous partiez demain ? »
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Hope Eïrild
Hope Eïrild
Hope Eïrild
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Hope Eïrild
Mar 14 Avr - 16:02
Tu es assise dans ton coin, silencieuse et pensive. Comme à ton habitude, tu te fais discrète. C’est ce que tu as toujours fait. Tu ne dois pas attirer l’attention sur toi. Tu dois rester à l’affût. Parler. Un peu. Pas beaucoup sinon tout le monde te collerait au cul pour demander des conseils et te raconter sa pathétique vie. Mais si tu ne parles pas assez tu vas passer pour une femme qui cache des secrets. Et des secrets, ce n’est pas ça qui manque. Il te faut un juste milieu. Alors quand tu entres dans la pièce pour écouter les instructions, tu te cases au milieu des autres caporaux et tu hoches la tête lorsqu’il le faut. Préparer des bases avancées? Très bien. Tu restes silencieuse et acquiesces. Tu feras ce qu’on te demande de faire. Tu joueras au parfait petit soldat, à ce rôle que tu as créé parce que tu sais que c’est ta mission. Tu resteras droite et fixée sur tes objectifs. Comme à ton habitude. Et tu ne manqueras pas de surveiller toute ton équipe ainsi que celles des autres. Pour voir ce qu’ils mijotent. On vous fait soudainement un signe, et tu sais qu’il est temps pour toi de rejoindre ton équipe.

T’es là, assise tranquillement sur ta chaise, les pieds posés sur un tabouret et sirotant sagement une tasse de thé, les yeux rivés sur tes bottes. Tu ne parles pas, tu restes affalée dans ton coin, écoutant les âneries de tes compagnons, souriant aux remarques amusantes, et levant les yeux face aux dires futiles. Faut que tu joues un rôle pourtant. Faut que tu passes pour une femme tout de même à l’écoute de tes soldats, attentive à leur santé. Alors tu supportes tout ça. Tout ce… travail de sociabilité. C’est pas tous les jours facile cependant, parfois tu te laisses prendre au jeu un peu trop facilement. « Dis donc Eïrild. On t’entend jamais causer. » Tu soupires, reposant ta tasse encore fumante sur la petite assiette. Ce n’est pas dans tes habitudes de faire la conversation, et encore moins d’y participer. Mais heureusement - ou malheureusement - pour toi, il se trouve qu’il y a dans ton équipe un charmant jeune homme qui n’a jamais sa langue dans sa poche. « C’est parce que tu parles pour deux Cröwen. » Répliques-tu, légèrement agacée en fusillant le brun du regard. Les autres soldats rient tandis que l’intéressé fait la moue. « Sérieusement. T’es pire qu’une fille. J’avais jamais vu une babille comme la tienne. Tu dois quoi… Débiter au moins 50000 mots dans la journée non ? » L’autre tape du pied, reprenant un gâteau. « Et toi on dirait un mec. Tu sors jamais plus de 10 phrases dans ta journée. » Tu hausses les épaules. « Au moins moi je ne casse pas les oreilles de tout le monde avec ma voix nasillarde. » Le reste du groupe éclate de rire, de même que Cröwen. « Un point pour toi ! Tu es en forme aujourd’hui ! » Tu pousses un nouveau soupir et finis par te lever, levant les yeux aux ciels tandis que les autres se remettent à piailler. Tu les arrêtes d’un geste de la main. T’as plus important à faire que de les écouter pailler alors tu vas droit au but et fait un petit récapitulatif de la mission qui vous attend le lendemain, avant de te retirer dans tes quartiers sans leur avoir rabâcher les oreilles avec des mises en garde futiles.

Parce qu’un jour, un jour tu écraseras ces petits hommes.

Alors tu pars t’enfermer dans tes appartements afin de trier quelques derniers papiers et surtout te reposer loin de tout le monde. Tu n’auras cette fois-ci, pas le temps d’aller voir tes frères avant de partir, tu as eu beaucoup trop de travail ces derniers temps pour te permettre de les rejoindre et cela te met en rogne. Tes frères. Ta vie. Tu pousses un long soupir, soupir doublé lorsque tu entends un coup sur la porte. « Oui? » Mais voilà qu’il s’agit encore une fois de Cröwen, et t’es, comme qui dirait, absolument pas en état de rester une seconde de plus avec ces hommes stupides. T’as eu t’as dose aujourd’hui, la seule compagnie que tu souhaites en ce moment est celle de tes frères, et puisqu’il t’est impossible de les joindre avant de partir cela te met de méchante humeur. Autant dire que t’as envie d’être seule. Mais voilà qu’il te demande si tu veux venir passer la soirée avec eux. Non. Non et encore non. T’as pas envie. Tu veux être seule. Et surtout pas avec ces imbéciles. Alors tu le lui fais savoir, prétextant un mal de crâne qui s’installe et prenant sur toi en lui disant avec tout l’amabilité dont tu es capable à ce moment précis, et accompagné d’un sourire. Alors il referme la porte en douceur, et toi, tu soupires une nouvelle fois.

Parce qu’il y a des fois Hope où il te parait bien compliqué de faire la séparation entre le rôle que tu joues, et ta véritable personnalité. Comme maintenant, alors que tu entends à nouveau la porte s’ouvrir. Sans frapper. Ah bon le respect c’est en option maintenant. Ça te paraissait étrange en même qu’il ait pas forcé un peu. Tu le connais maintenant le loubard. Un soupir, et un ton, plus froid qu’à l’accoutumé. « Cröwen bon sang je t’ai dit que je ne voulais pas dî… » Mais quel n’est pas ta surprise en te retournant pour lancer un regard noir lorsque tu remarques ton ainé. «  On m’a dit que vous partiez demain? » Ton air glacial disparait, bien vite remplacé par un large sourire. « Ekaitz ! » Tu reposes ta paperasse et files le prendre dans tes bras, posant ta tête dans son cou, espérant atténuer son inquiétude. Tu retires tes bras de tes épaules et lui pinces les joues. « Tes oreilles traînent partout frangin. A moins que tu n’envoies quelqu’un m’espionner de temps à autre, je n’ai pas eu le temps de vous faire parvenir l’information à Jahan et toi. Cette semaine à été… Longue et compliquée. » Tu le regardes, un petit sourire aux lèvres avant de lui ébouriffer les cheveux tendrement. « Ça va aller, ne t’en fais pas… Tu me connais non? » Et c’est en regardant son air inquiet et en colère que tu fronces les sourcils. « Rassure moi… Tu n’as pas fait de bêtises en apprenant ça… Le pauvre gars qui t’a apporté la nouvelle ne s’est pas prit un spécial Eïrild au moins? Tu… » Oui parce que les coups de sang de ton aîné reviennent un peu trop souvent à tes oreilles. « Tu n’as pas déserté ton poste? » Ne pas faire de vague. C’est le premier mot d’ordre. Si Jahan ne fait pas d’histoire, il n’en est absolument pas pareil pour Ekaitz qui semble toujours bouillir. Quant à savoir d’où cela vient… Tu lui poseras la question. Mais plus tard, lorsqu’il sera un peu plus calme. « Puisque tu es là, autant profiter de ce temps pour le passer ensemble non? Jahan est bien trop loin et il faut que je reste dans le coin pour terminer de préparer les derniers préparatifs avant l’excursion de demain. Tu veux… Aller manger un morceau dans l’auberge pas loin? Te promener? Ou… Rester ici et manger dans mes quartiers? » Tu veux le mettre à l’aise, tu veux le rassurer. Même si tu es la meilleure personne pour apaiser ton frère, il n’empêche qu’il te donne parfois du fil à retordre. Mais s’il y a bien une personne à laquelle tu pardonne tout, s’il y a bien une personne pour laquelle tu serais prête à tout donner, c’est bien ton frère.
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Ekaitz Eïrild
Ekaitz Eïrild
Ekaitz Eïrild
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Ekaitz Eïrild
Mer 15 Avr - 13:41
Tu n’as jamais été du genre à te plier aux règles ou aux actes de respects. Encore aujourd’hui, tu as du mal à simplement frapper à une porte pour annoncer ta présence. À la Garnison, tu te forces à le faire avec tes supérieurs, pour éviter de remuer plus de merde que tu ne le fais déjà sans ça… mais le reste du temps, tu agis en te passant bien ce que tu considères comme de la perte de temps.

C’est pour ça que tu te glisses de cette manière dans la chambre de ta soeur… sûrement aussi parce que tu ne veux pas attendre plus longtemps pour la voir. Et si ton sang semble s’embraser quand tu la découvres là, à deux mètres de toi, tu te figes en entendant ses mots. Une phrase rien que ça. Mais ce qu’elle dit et le ton qu’elle prend réveillent la haine pour les humains en toi.

« Qui est ce Cröwen ? Tu grinces, alors qu’elle te serre dans ses bras. Il te colle ? »

Tu ne lui dis même pas clairement que t’as première intention, c’est de la relâcher, de ressortir, de gueuler le nom de ce type qui emmerde visiblement Hope, et de lui casser le nez façon Eïrild pour qui se souvienne que personne n’a le droit de faire soupirer ta soeur. Personne hormis Jahan et toi, bien sûr.

Pourtant, c’est plutôt l’inverse que tu fais. Tu la serres contre toi pour prendre un peu de ce qu’elle t’offre et que tu te refuses à aller prendre toi-même. Et dès qu’elle te relâche, tu en fais de même, littéralement effrayé de lui prendre quelque chose de force. Tu as trop d’amour et de respect pour elle pour ne serait-ce que la retenir plus d’une seconde contre toi, au plus proche de ta noirceur.

« Hope… Tu grognes un peu quand elle t’attrape les joues, même si tu n’essaies pas de te soustraire à sa poigne. Arrête, je ne t’espionne pas ! Je suis simplement tombé sur un de mes supérieurs qui disaient que l’on devrait sécuriser votre cortège demain. Il n’en faut pas plus pour comprendre que vous sortez. »

Et tu as encore dit ça sur un ton presque aigre, parce que c’est connerie de Bataillon, de sortie hors des murs et de titans, ça commence à te rendre chèvre, en faite. Oui, toi, Ekaitz Eïrild, tu en as marre que les humains continuent de croire en cet espoir de sortir hors des murs. Tu es fatigué… et en plus tu crains pour celle qui se tient toujours si près de toi.

« C’est parce que je te connais que je viens. Je n’aime pas que tu partes sans au moins venir nous voir. Et tu détournes les yeux pour ne pas faire peser ton regard plein de possessivité sur elle. J’ai l’impression que tu veux nous abandonner derrière... Ça ne me plait pas. »

Quel euphémisme. Ce n’est pas que ça te déplait, Ekaitz… non voyons… Ça te détruit. Ça fait couler un poison horrible en toi et clairement, tu pourrais tuer de désespoir. C’est pour ça que tu es là. Pour la retenir, mais aussi pour prendre l’antidote avant qu’elle ne disparaisse hors des murs et que tu sois dans l’attente de la voir revenir.

« Je n’ai frappé personne. Tu te remets en mouvement. Tes mains attrapent les siennes qui sont en train de jouer dans tes cheveux et tu les tiens au creux des tiennes, en soupirant longuement. Je ne sais pas ce que tu crois, mais je sais me contrôler. Ou pas. Et mes collègues m’ont pris ma garde pour que je puisse venir. Enfin tu les y as forcés. »

Tu te retrouves à la contempler avec tes quelques centimètres de plus. Un instant, tu figes le temps pour noyer tes yeux dans les siens en serrant plus fort ses mains, mais tu oubliais Ekaitz, que ta soeur est une pipelette. Elle ne s’arrête jamais, et la voilà repartie dans ses propositions dans tous les sens pour te mettre à l’aise.

Ça te fait grincer de frustration. Et c’est sûrement pour la faire taire que tu la serres à nouveau subitement contre toi. Fort. Tes deux grands bras qui l’enserrent de part en part, qui la ceinturent, qui la retiennent. Et tu soupires au bout de longues secondes, encore une fois.

« On fait ce que tu veux, Hope. Ta bouche est contre son oreille, et tu ne te rends pas compte que tu ne devrais pas la tenir comme ça, c’est juste tes nerfs qui craquent. Juste je ne veux personne d’autre dans les pattes. Tu me connais, les soirs comme ceux-ci, je suis tendu, et je n’ai pas envie de cogner un de tes hommes même s’ils le méritent, vraisemblablement. Pour le reste, je veux juste que l’on fasse quelque chose qui te fait plaisir. »

La simplicité de ton comportement est toujours auréolée de ta violence, tu le mets parfaitement en lumière avec cette réponse. Et si tu la serres encore un instant contre toi, quand tu la relâches, c’est toi qui la repousses, qui la tiens de tes mains sur ses épaules, pour l’observer. Si tu la relâches, c’est uniquement pour repousser ses cheveux derrière ses oreilles et puis lui offrir ce que tu n’as que pour Jahan et elle. Ton sourire.

« Je serai sage, promis. Pour elle, pour ne pas la mettre dans une position complexe, pour ne pas lui faire peur, peut-être aussi. Tu veux faire quoi, du coup ? »
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Hope Eïrild
Hope Eïrild
Hope Eïrild
+ MESSAGES : 55
Hope Eïrild
Jeu 16 Avr - 23:51
Ekaitz. Tu ne pensais pas le voir avant de partir. Non pas par pur désir de l’éviter, mais bel et bien parce que la charge de travail dont tu as été affublée cette semaine est colossale. Comme avant chaque sortie en fait. Tu ne vois pas pourquoi cela te surprend encore. Et tu ne vois pas non plus en quoi cela est utile. Blablater pendant des heures devant le major et le lieutenant pour mettre en place des formations, des tactiques, des plans… Ça te passe un peu au dessus de la tête. Dans le fond t’en as rien à cirer, mais t’es bien obligée de participer et de faire style que ça t’intéresse pour ne pas attirer l’attention sur toi. Et puis en plus de ça… On peut pas vraiment dire que ça serve à grand chose, il y a toujours autant de morts, toujours autant de… Non bon. Sois pas non plus trop médisante Hope. Il fut un temps où le bataillon d’exploration comptait un homme exceptionnel, Erwin, dans ses rangs. Homme ayant mis en place ce système de fumigènes et de formation en V qui… On est bien d’accord, a fait quelques miracles. Il y a un peu moins de morts qu’avant. Et l’armée est… Un peu plus organisée. Malheureusement pour lui - mais heureusement pour toi - cet homme est mort peu de temps après ton arrivée au sein du bataillon. Lui quand tu l’avais vu… Tu n’avais pas pu t’empêcher de frissonner. T’avais l’impression que ses yeux bleus glaces te transperçaient jusqu’au plus profond de ton être. Qu’ils t’analysaient. Et si t’es à peu près certaine d’une chose Hope, c’est que cet homme, s’il avait toujours été parmi vous… T’aurais dû le craindre. Il était pas comme ces autres bouffons de Ceylian, Eden et compagnie de la section de recherche. Non. Il était dangereux. Lui il sentait les choses, il était doté d’un puissant instinct qui t’aurait fait craindre pour ta vie… Et celles de tes frères. Tu secoues la tête. Maintenant qu’il avait été éliminé, tu pouvais poursuivre ta route plus sereinement.

« Qui est ce Cröwen? Il te colle? » Tu retiens un petit rire, sachant que si tu te mets à te moquer ouvertement de lui cela le mettra encore plus en pétard. « Personne ne t’en fais pas. Je m’en occupe. » Tu secoues la tête, légèrement blasée. « C’est juste que ce n’est pas toujours facile de… Lui dire non. » Sentant ses bras se refermer sur toi tu reprends bien vite la parole, comprenant qu’il puisse se méprendre sur le sens de ses paroles. « Je n’ai aucune considération pour ces soldats chevauchant à mes côtés mais parfois il faut bien que je passe un peu de temps avec eux… Tu sais, pour… Passer pour un caporal un minimum attentif, qui se soucie du bien être de ses hommes. Pour… » Tu sais même pas pourquoi tu cherches à te justifier en fait. Cröwen fait parti de tes hommes, un point c’est tout. T’es obligée de faire avec, et t’as pas envie t’embêter tes frangins avec tes histoires. Surtout Ekaitz. Il va se faire des histoires. D’ailleurs t’es pratiquement certaine qu’il est déjà en train de s’en faire. « Être humaine quoi. » Tu hausses les épaules. « Plus je me fond dans le moule, moins je me distingue, mieux c’est. » Ouais. Sauf que des fois Hope, tu l’as bien remarqué que c’était dur de scinder son esprit en deux. C’est dur de se faire passer pour quelqu’un que l’on est pas. Parfois… On se prête au jeu, au risque d’aller trop loin. Mais tu chasses bien vite ces pensées. Hors de question de partager ça avec tes frères, tu ne veux pas qu’ils se fassent du soucis. Tu es forte. Tu sais ce que tu as à faire. C’est bien pour ça que tu t’es mise des limites à respecter. *N’est-ce pas?*

Pis Ekaitz grogne. Tu sais qu’il n’apprécie pas que tu lui pinces les joues comme quand il avait 6 ans, ça l’infantilise. D’ailleurs le voilà qui grogne encore. Mais parfois tu te dis qu’il a quand même un comportement digne d’un adolescent rempli de colère… Bon, le physique d’adolescent en moins. Il est devenu un beau jeune homme maintenant, et ton coeur se pince lorsque tu te dis que s’il n’y avait pas eu cette mission, si vous n’aviez pas eu à infiltrer ces murs… Il aurait eu une vie bien différente. Vous auriez eu une vie différente. Peut-être aurait il déjà une compagne, et des enfants… Tu secoues la tête pour chasser cette vision. Tu ne peux pas refaire le passé. Par contre tu feras tout pour rendre ton village natal fier de vous. Tant que tes frères restent en vie.

« Arrête un peu de te faire du mouron enfin. Et cesse de dire des bêtises. Tu sais très bien que vous êtes tout pour moi. Toute ma vie. Jamais personne ne passera avant Jahan. Et jamais personne ne passera avant toi. » Tu fixes ses grands yeux noirs sans sourciller. C’est fou cette patience dont tu sais faire preuve avec Ekaitz, c’est bien le seul. Pourtant tu as du mal à supporter parfois cette… Possessivité, ce besoin de te protéger constamment. Parfois t’as un peu le sentiment d’étouffer. Peut-être cela a t’il du bon d’être éloigné, d’être chacun dans des brigades différentes, tu penses, sans doute naïvement, que ça calmera le feu qui brûle en lui. Un jour. « Ça me fait plaisir en tout cas de savoir que je te verrai à la porte demain avant de partir. » Tu lui lances un sourire, espérant l’apaiser.

Il t’attrape les mains, soupire. Il n’a frappé personne hin… Pas encore du moins. Néanmoins tu es ravie de l’apprendre, si l’information était parvenue à tes oreilles avant que tu ne partes hors des murs tu n’aurais pas pu l’aider. « Ils t’ont proposé… De prendre ta garde? » Cela te surprend. Tu as du mal à le croire. Sans doute a-t-il grincé des dents, grogné, mais tant qu’il n’a pas joué des poings tu es prête à le pardonner. « Etonnant. Comme quoi certains de ces hommes sont… Bons. » Ouais. Non. Retire ce que t’as dit Hope. Bons ou pas bons, ils cesseront d’exister. Ils peuvent bien faire preuve de clémence parfois, de sympathie, mais cela ne les sauvera pas. Toujours est-il que tu te fiches bien de savoir si Ekaitz a eu besoin de pousser une gueulante ou non, tant qu’il n’a pas joué de son *spécial Eïrild*. Tu le gardes à l’oeil. Pas de vague; C’est le mot d’ordre. C’est l’une des rare raison pour laquelle tu t’emporterais contre lui d’ailleurs.

Et le voilà qui t’amènes contre lui soudainement. Surprise, tu te cognes contre son torse avant de te laisser aller contre lui. Une terrible tête de noeuds doublée d’un caractère explosif mais avec un coeur gros comme ça. Quel étrange mélange. Mais tu l’aimes comme ça ton frangin. Tu ne peux plus rien y faire de toute manière. Si les villageois ont bien tenté de le modeler plus petit lorsque vous étiez chez vous… Ces derniers n’ont décidément pas réussi. Et tu ne peux que les remercier. A moins que ce soit eux qui l’aient fait devenir aussi possessif, jaloux et protecteur? Tu ne le sais pas, tu ne sais plus. Et à dire vrai à cet instant précis tu t’en moques. Tout ce dont il a besoin maintenant, c’est toi. Tu le sais. Il a peur. Il n’a pas besoin de le dire, tu le sens. C’est ce lien qui vous unit, ce lien du sang, ce lien particulier qui coule entre vous, les triplés. Que feraient-ils tous deux sans toi… Sans doute rien de bon. Mais c’est bien pour ça que tu es à la tête du trio et que eux écoutent. Tu es la plus calme, la plus réfléchie. Et c’est ce qui fait ta force. Ça et… Un coup de pouce unique.

« On fait ce que tu veux Hope » Cette phrase déclenche en toi… Une sorte de… Frisson. Que tu as bien du mal à comprendre. Murmurée dans le creux de ton oreille, elle te hérisse les poils de la peau, déclenchant la chair de poule. Est-ce que c’est… Normal? Il continue de parler, sa voix grave au creux de ton oreille, et un sourire s’égare sur tes lèvres. Oh, il ne peut pas le voir, mais c’est du Ekaitz tout craché. « Merci de ne pas les cogner. J’en ai besoin demain en un seul morceau. » Il te repousse, un peu… Brusquement à ton goût avant de t’offrir son magnifique sourire. « Je serai sage, promis. »  Tu fais la moue, lui offrant un sourire en coin et haussant les sourcils. « J’espère bien! Sinon je te botte les fesses, ainé ou pas! » Tu te retournes vers ton bureau, attrapant une petite bourse en cuir. « Aller viens. On va aller prendre un panier à l’auberge et on ira pique niquer dans l’herbe derrière le QG. On y sera tranquille, et à deux uniquement ! » Tu le laisses sortir avant de fermer la porte et de lui empoigner le bras. « Tu es venu en cheval? Sinon on peut prendre le mien, il devrait être capable de supporter ton poids, même si tu as pris quelques kilos… » Tu lui pinces les joues. « …de muscles rassures toi ! Regarde moi ça où est passé ce petit garçon chétif qui est entré avec moi à la brigade d’entrainement… » Tu le regardes de haut en bas. Puis de bas en haut. Quel dommage que vous ne puissiez pas vous lier véritablement avec d’autres personnes. Ton frère en aurait fait craquer plus d’une. Tu te mordes les lèvres. Sans savoir pourquoi cela te dérange. Peut-être parce qu’il n’aurait plus été qu’à toi… Et Jahan. Oui. Cela doit être ça. En parlant du second… « Je suis désolée de n’avoir pas pu me libérer pour venir vous prévenir de la mission. Mais j’irai voir Jahan dès que je rentrerai. C’est promis. » Tu lui adresses un nouveau sourire, l’emmenant vers les écuries. Et c’est en sellant ton cheval et en le regardant que tu en viens naturellement à lui poser cette question. « Puisque tu nous escortes jusqu’à la sortie demain… Tu ne veux pas rester ici pour la nuit? Cela t’évitera de repartir et d’avoir du sommeil en moins. Et ça t'évitera aussi de refaire la route»
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Ekaitz Eïrild
Ekaitz Eïrild
Ekaitz Eïrild
+ MESSAGES : 57
Ekaitz Eïrild
Dim 19 Avr - 22:54
Tu grognes. Oui, Ekaitz, tu grognes devant ta soeur. Tu ne grognes jamais contre elle. Jusque que les premiers mots qu’elle te sert pour t’accueillir et les explications qu’elle te donne maintenant, ça te met… clairement et absolument de travers. Ne nous voilons pas la face, tu veux bien ? Elle a beau te dire que ce Cröwen de merde n’est rien, toi tu inscris son nom dans ton esprit. Un jour, si tu le croises, il se souviendra qu’on obéit à ta soeur.

« Je ne te demande pas de te justifier, Hope. Tu marmonnes, quand tu sens qu’elle a comme… besoin de le faire. Tu ne la jugeras jamais, de vous trois, c’est elle qui vous guide et qui vous rappelle ce qu’il est bon ou pas de faire. Je te fais confiance pour t’intégrer, juste que si le hasard se met de mon côté, je ferai une petite visite de courtoisie à ce Cröwen. C’est tout. »

Et tu dis termine avec ses deux mots sur un ton qui n’admet aucune réponse, et un sourire qui promet bien des choses, et certainement pas sympathique pour le soldat. De toute façon, même si elle te l’interdisait, tu te connais Ekaitz, tu trouverais un moyen de l’attendre. De face ou de dos. Tu n’es pas un de ces types mous qui lâchent l’affaire en deux deux, toi.

« Hm… Elle a raison, c’est stupide que tu aies peur, et pourtant… Ça te ronge en dedans à chaque fois que tu ne l’as pas dans ton champ de vision. Tout le temps quasiment donc. Tu es notre vie aussi. C’est bien tu as réussi à ne pas dire “ma”, cette fois-ci. Si je peux, je viendrais te dire au revoir de vive voix. »

… Et surveiller qui est ce putain de type qui ne la laisse pas tranquille, mais tu n’as pas besoin de le lui dire ça, tu vois. Alors tu passes à autre chose et cet autre chose, c’est tes nerfs, en pelote d’aiguilles, qui te poussent à outrepasser la bienséance. C’est ce mouvement irréfléchi pour la toucher, pour l’attirer à toi. Ça te prend sans te prévenir, tout autant que tu l’attires à toi sans attendre sa permission. Et tu la serres comme si tu craignais qu’elle parte, parce qu’au final, mon vieux, sans Hope, la terre s’arrêterait de tourner, n’est-ce pas ?

Sauf que tout cela, tout ce mouvement que tu ne devrais pas lui imposer, tu dois bien finir par l’arrêter et le mettre de côté. Tu la relâches, regarde, et tu finis par lui dire que vous allez faire ce qu’elle veut, tant que tu peux la garder pour toi seul. Tu es raisonné, un peu, mais ce soir, tu ne seras pas partageur, ça c’est certain.

« Ouais. Si un titan fiche le bordel, laisse-les quand même se faire croquer et rentre, hein. »

Et c’est sérieux ce que tu dis. Pour ta soeur, tu t’en fiches bien de sacrifier tous les hommes de cette ville, quand bien même ce sont de vaillants combattants. Et tu te mets dans le lot, Ekaitz. Si c’était toi ou elle, tu n’hésiterais absolument pas. Tu te dresserais juste face à la Mort le temps de la protéger et de la mettre en sureté puis tu t’arrangerais pour faire un contrat intéressant. Ta vie contre celle de Hope. Absolument, oui.

« Tch… Tu la regardes avec un demi-sourire moqueur quand elle te parle de ta condition physique. Il est devenu un homme pour protéger ceux à qui il tient, voilà tout ! Et tu l’attires vers toi, ou plutôt contre toi, pour te mettre en route. Je suis venu sans Faith, mais si ton cheval ne peut pas me porter, tu me verras réduit à courir à côté de toi. Je suis certain que ça t’amusera. Tu la taquines avec un peu de cynisme. Tu n’es pas certain que s’afficher avec son frère qui la suit en courant plaise forcément à ta soeur. »

Quoi qu’il en soit, cette idée de pique-nique te plait plutôt bien, maintenant que tu y songes. Tu vas pouvoir te remplir l’estomac et l’avoir avec toi, hors du cadre militaire. Tu vois, Ekaitz, tu pourrais être un bon soldat, mais tu préfères largement être un bon frère. Et ça, le milieu militaire te force un peu trop souvent à le mettre de côté, pour ton plus grand énervement.

« On ne te voudra pas pour ça, Hope, ne te tracasse pas. Il faut que j’aille lui rendre visite aussi, ça fait un petit moment que je n’ai pas eu la foi d'aller jusqu’au mur Sina. Les beaux quartiers me rendent malade… »

Autrement dit, dans ton langage, si tu pouvais tout réduire en cendre, peut-être bien que tu le ferais. Tu ne te sens pas humain, mais quand tu vois la pauvreté de la ville souterraine ou de certains quartiers et la douceur de ceux du mur Sina… ouais, ça fait ressortir quelque chose en toi. Une volonté de ne pas laisser les plus démunis seuls, sans le sou ni un quignon de pain, sûrement.

Et tu es rendu avec elle sous ton bras jusqu’à l’écurie quand elle te fait glisser sur une pente sacrément dangereuse. Tu t’arrêtes, tu la fixes longuement s’occuper de son cheval, et quand tu finis par déceler les lèvres, tu sais que tu es en train de prendre des risques :

« Je peux… Mais je ne veux pas t’imposer ma présence. Tu es lent, tu essaies de comprendre ce qui lui passe par la tête, mais pour l’instant c’est le flou total, parce que toi, ton coeur bat beaucoup trop fort. Et si je reste, ne compte pas me faire dormir dans l’écurie sur un tas de paille, hein. »

Non, ce serait bien trop chiant. Si tu restes, tu ne la quittes pas. Mais si tu ne la quittes pas, tu dors avec elle. Et si tu dors avec elle… Tu te secoues, tu finis par tirer le cheval hors du box quand elle en a fini avec lui et sans la prévenir, tu l’attrapes et tu la mets en selle, sans soucis, en tentant de ne pas brûler de l’intérieur en posant ta main sur ses fesses pour la faire se hisser.

Ensuite tu regardes le cheval, tu hésites un instant et tu hausses les épaules. Vous n’allez pas bien loin, la pauvre bête devrait te supporter non ? Alors tu grimpes à ton tour, derrière elle. Et si ton réflexe premier c’est de prendre les rêves en passant tes bras autour d’elle, tu t’en retiens. Elle t’est hiérarchiquement supérieure, tu n’as pas envie de lui saper son autorité si un de ses guignols apparait. Donc tu viens simplement enserrer sa taille de tes bras, et te caler contre elle.

« Allez, en route. Allons trouver ce repas et offre-moi donc la plus douce soirée que je pouvais avoir en prévision ! Tu ris, un peu, mais tu cales quand même ta tête sur son épaule, et appuyant un instant ta joue contre son oreille. Je suis content de t’avoir pour moi seul. »

Allez, Ekaitz, n’aggrave pas ton cas, va.
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Hope Eïrild
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Hope Eïrild
Jeu 23 Avr - 14:48
Une petite visite de courtoisie à Cröwen hin? Tu pousses un lourds soupir en levant les yeux au ciel. Il n’arrêtera jamais. Tu ne sais même plus quoi faire pour gérer ce sentiment d’insécurité constant qu’il semble éprouver depuis ta plus tendre enfance. Ce sentiment d’insécurité qui n’a fait que grandir depuis que vous vous trouvez entre ces murs, et qui est maintenant omniprésent depuis que le trio est éparpillé entre les trois murs de la cité. Enième soupire, à la fois amusée et agacée. Tu ne lui réponds pas, tu sais pertinemment que ça ne sert à rien de parler avec ton frère sur ce sujet là. Ce n’est pas faute d’avoir essayé pourtant. Parfois il te prend encore l’envie d’en parler calmement, parce que tu te dis que cette insécurité… Ça doit lui faire mal, constamment. Et aussi parce qu’il doit avoir certaines choses sur le coeur qu’il ne dit pas. Parfois tu t’emportes sur le sujet, sans jamais avoir réussi à avoir le dernier mot. Mais parfois aussi tu te décides de laisser tomber l’affaire. Comme ce soir. Tu n’as pas envie de te disputer, tu as tout simplement envie de profiter de sa présence à tes côtés. Alors tu passes l’éponge, et tu notes mentalement qu’il faut que tu évites de parler de Cröwen face à lui tout en te demandant si tu ne ferais pas mieux de mettre en garde ton soldat contre les foudres de ton frère.

T’es pas la plus tactile du trio Hope, bien au contraire. T’es peut-être même celle qui reste en retrait, qui préfère rester à distance plutôt que triturer un bras, une main, des cheveux. Pourtant tu fais des efforts pour Ekaitz, parce qu’il est exactement le contraire de toi. Tu sais qu’il a besoin d’une pression de ta main pour le calmer, tu sais qu’il a besoin d’un sourire, d’un regard pour être rassurer. Tu sais qu’il a besoin de ta main dans ses cheveux, de t’avoir dans ses bras pour sentir ton amour, pour sentir à quel point tu es là pour lui, savoir que coûte que coûte, tu ne le laisseras jamais tomber. Et ça t’as fini par l’accepter. Si Jahan fait beaucoup moins de manière, s’il montre moins ses émotions, Ekaitz est tout à fait l’inverse. Etrange n’est-ce pas, comme des triplés peuvent être à la fois si proches et si différents… Vous vous complétez chacun à votre manière. Tu l’as toujours dit. Dans ta tête tout est clair, c’est vous trois ou c’est rien. Alors t’as appris à faire avec. T’as appris à répondre aux demandes de ton frère et même à les anticiper au fil des années.

Et alors qu’il se décolle de toi, il te reparle des soldats. De tes soldats. Tu lances un regard par la fenêtre. « C’est pas aussi facile… » Tu comprends ce qu’il te dit. Même toi, de ton côté, tu aimerais finir par passer à l’action, tu en as marre d’être enfermée avec ces petites merdes là qui pensent te connaître, qui te jugent sans arrêt. Qui te trouve froide, un peu trop distante avec eux. Ils t’exaspèrent. Tu te fous des autres. Tu ne crois pas en eux, en leur promesse. Tu ne crois qu’en tes frères, car ils ont connu la même douleur que toi. Tu ne crois pas en l’humain. Parce qu’à chaque fois que tu reviens de mission et que tu vois ces traînes misères, ces sales chiens te huer, tu as juste envie de les écraser. Tu leur crache dessus. Un jour ils verront ce dont tu es capable. Un jour, ils regretteront leurs, gestes, leurs paroles. Et tandis qu’ils te supplieront, tu les regarderas se faire dévorer. Parce qu’il n’y a plus d’espoir pour eux. Ils sont condamnés… Mais les soldats, c’est une autre histoire. « Je ferais toujours attention. Mais je ne peux pas me faire remarquer et me laisser taper sur les doigts. » Oui. Discrétion, encore et toujours. « Je dois parfois prendre des risques pour sauver leur peau, c’est le travail d’un Caporal… C’est la tâche qui m’a été confiée. » Est-ce vraiment toi qui parle ou est-ce ce soldat que tu as créé de toute pièce?

Et tu lèves les yeux au ciel lorsqu’il te dit qu’il pourrait facilement courir à tes côtés. Comme si tu le laisserais faire de toute manière. « Ça va t’es pas un ogre non plus, même si tu manges tout comme. » Ris-tu en lui donnant un petit coup dans les abdos. « Si Nyx ne réussit pas à te porter je te prêterai celle d’un de mes soldats. » Mais tu es certaine que ton étalon supportera le poids de deux, il a connu bien pire.

Et lorsqu’il te reparle de Jahan, tu ne peux t’empêcher d’être mal à l’aise. « Je sais oui mais… J’ai beaucoup plus de difficulté à le voir que toi. Il est plus loin et lorsque je rentre de missions j’ai besoin de prendre du temps pour me reposer. » Ne te voile pas la face, tu te rapproches d’Ekaitz et Jahan s’éloigne peu à peu. Et tu n’aimes pas ça. Tu détestes même cette idée. « Je ne veux pas qu’il finisse par croire que je le délaisse ou… Je ne veux pas qu’il finisse par devenir jaloux, de voir que je réussis à passer plus de temps avec toi qu’avec lui. » C’est un fait, le soldat de la garnison fait toujours des pieds et des mains pour venir te voir après tes missions… Voir même avant comme aujourd’hui. « Mais je ne veux pas non plus m’empêcher de te voir pour ça… » Tu soupires. C’est parfois compliqué d’avoir dû vous séparer, mais tu sais que c’est une bonne cause. Le chemin est dur, mais la réussite qui te tend les bras au bout sera des plus belle, tu en est certaine.

« Je peux… Mais je ne veux pas t’imposer ma présence. » Tu arrêtes de triturer la bride de ton cheval pour poser ton regard bleu glace sur lui, un semblant d’air agacé sur le visage tandis qu’il termine de te dire qu’il ne veut pas dormir sur la paille. « Ekaitz… » Tu pousses un léger soupir. « Depuis quand te soucies-tu de t’imposer? » Ton visage se transforme et tu finis par secouer la tête en riant. « Tu crois vraiment que je te proposerai de rester si ta présence me gênait? » Tu finis de boucler la selle de ton étalon avant de poser à nouveau tes yeux sur lui. « Si je te le propose c’est parce que ça me fait plaisir. Et si je te propose c’est aussi parce que j’ai de quoi te loger enfin. Tu crois vraiment que moi, ta chère soeur adorée te laisserai dormir sur la paille? » Tu poses ton doigt sur tes lèvres et fais mine de réfléchir. « Ceci dit je garde l’idée pour la prochaine fois où tu oseras frapper un de tes collègues. »

Il prend la longe de ton cheval et le guide dehors avant d’attraper sans crier gare. Il te pousse pour que tu puisses t’assoir sur ton étalon sans soucis, et si tu es pourtant surprise, tu finis par te dire que tu ne le devrais pas. « Toujours aussi attentionné et galant à mon égard n’est-ce pas? » Tu lui souris alors qu’il monte sur la croupe de Nyx. « Si seulement certains hommes pouvaient prendre exemple sur toi, certains sont des fois bien lourds. » Et tu donnes un coup sur les flancs de ton cheval tandis qu’Ekaitz passe les bras autour de ta taille, calant sa tête contre la tienne. Et ces dernières paroles sont des murmures pour toi qui déclenchent un énième sourire en plus de délicats frissons dans ton cou. « Tu me chatouilles. » Que tu lui dis en riant, pensant que c’est son souffle sur ta peau qui a fait naître cette étrange sensation. « Très bien je relève le défi. Tu verras, après cette soirée tu en demanderas toujours plus. » C’est un jeu dangereux auquel tu joues Hope, sans même en avoir la moindre conscience.

La balade se passe en douceur, arrivés à l’auberge tu commandes un panier après d’être entichée de savoir ce que préfère ton frère et une bonne bouteille de vin pour compléter le repas. La nuit promet d’être belle, le temps semble clément, autant en profiter. Alors tu te cales le dos contre le torse de ton frère tandis que le cheval fait demi tour et retourne vers le QG, panier sous le bras. « J’aime être avec toi. Je peux me comporter normalement. » Tu relâches ce côté froid, cette distance que tu mets en place lorsque tu joues ce rôle de Caporal. Si tu es toujours sur tes gardes, si tu te forces à camper ce rôle jusqu’à le jouer lorsque tu es seule dans ton bureau la journée, tu te permet de te détendre lorsque tu es seule avec tes frères. « Il n’y a que lorsque je suis avec toi ou Jahan que je peux être moi-même, lorsqu’on est seuls… » Et tu laisses ton cheval continuer sa route, levant les yeux vers le ciel et observant en silence les étoiles.

Tu finis par arrêter ton étalon à la lisière des bois, assez loin du QG pour que personne ne vous embête, assez proche pour y courir si l’averse vous surprend. « Personne ne nous remarquera ici. » Dis tu avant de le laisser descendre. Tu attends qu’il ai mis le pied à terre avant de passer ta jambe par dessus la croupe du cheval et lui sauter dans les bras, espérant le faire tomber. Et tu ris un moment avant de relever la tête pour le fixer, et tu repenses à ce qu’il t’a dit tout à l’heure. « Tu sais bien que tu peux m’avoir pour toi seul quand tu veux. Il suffit de demander. Tu passes avant tout le monde. » Et tu te rends compte que tu ne veux pas être seule cette nuit, que tu as envie qu'il soit là pour une fois, à défaut d'avoir tes deux frères, tu peux au moins dormir avec l'un, comme lorsque vous étiez petits. Comme lorsqu'il réussissait à passer outre des villageois et qu'il venait te rendre visite pour te réconforter. « Reste. »
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Ekaitz Eïrild
Ekaitz Eïrild
Ekaitz Eïrild
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Ekaitz Eïrild
Ven 1 Mai - 21:55
Tu aimes t’occuper d’elle, mais quand elle évoque qu’il faudrait que d’autres hommes prennent exemple sur tes attentions pour elle, tu souffles. Sûrement que certains sont lourdingues, mais tu préfères encore qu’ils lui pompent l’air (et que tu leur règles leur compte ensuite) plutôt qu’un autre puisse la toucher comme tu le fais. Enfin… tu ne peux pas le dire, comme le reste. Alors tu souris, et tu blagues, un peu :

« Je suis l’homme parfait, c’est à se demander pourquoi toutes les femmes ne sont pas à mes pieds. »

Tu connais la réponse, toi, parce que tu les repousses toutes, sans exception. Quoi qu’il en soit, te voilà à cheval derrière elle, et tu attrapes sa taille pour ne pas te faire avoir si elle se décide à mettre le cheval au trot ou que l’animal s’emballe. Et puis dans le fond tu as surtout envie d’être contre elle, de pouvoir la tenir, sans que cela ne soit incongru. Tu t’en rends compte, mon vieux, tu es en train de te trouver des excuses pour rester proche d’elle et ça, c’est certainement le début de la fin.

«Parfait, j’aime les gens qui n’ont pas peur des défis. Tu restes contre elle, même si tu la chatouilles, et t’en profites pour la déconcentrer, clairement. Tu pourrais entraîner une femme à devenir ma future compagne, si tu lui apprends à être aussi forte et courageuse que toi, non ? »

C’est ça, Ekaitz, détourner la conversion, rend votre proximité étrange. Dans ta tête, tu voulais juste faire penser que tu étais à la rechercher de la bonne fille, mais quand tu le dis, tu as l’impression que ce n’est qu’une succession de sous-entendus qui te tordent l’estomac. Tu finis même par décoller ta joue de sa tête et t’écarter un peu d’elle pour cesser de te faire perdre la tête. Tu n’es déjà pas la plus futée, alors si en plus tu te mets à la merci de son charme, tu es fini, mon vieux.

Entendre Hope te dire qu’elle est bien avec toi, qu’elle peut être normale est certainement la plus belle récompense que l’on peut te faire. C’est comme si elle te disait qu’elle n’était heureuse qu’à tes côtés. Même si c’est absolument égoïste, toi ça te fait rugir de plaisir. Tu as l’impression d’avoir quelque chose d’unique pour elle, au delà d’être son frère, une partie d’elle.

« Je sais, moi aussi c’est comme ça. Tu laisses de longues secondes passer, jusqu’à finalement murmurer. Je ferai tout pour préserver cela. Pour t’offrir un endroit à nous où tu peux être toi-même. Je te le jure. »

Et tu ne sais pas ce que tu promets, mais tu sais que tu essayeras de tenir cette parole. Tu es comme ça, Ekaitz, à prendre des décisions avant de réfléchir puis à tout faire pour ne pas te louper. C’est peut-être ce qui te caractérise le plus.

Le cheval vous porte jusqu’à un panier, puis jusqu’à un endroit où vous vous enfermez dans votre bulle. Et quand tu poses un pied au sol, que tu te retournes vers elle, tu as vraiment l’impression d’être à l’endroit que tu as cherché toute ta vie. Elle te saute dans les bras et toi, mon pauvre, tu la rattrapes et tu la serres au point de ne plus vouloir la relâcher. Tu es bien trop heureux de la tenir, tu vois.

« Alors, prépare-toi à ce que je le réclame tout le temps, à partir de maintenant. »

Et tu poses tes lèvres sur sa joue alors qu’en toi le loup hurle pour autre chose. Tu te retiens, tu te restreins même. Et quand tu finis par t’écarter, c’est pour aller t’asseoir et partager ce repas avec elle. Tu finis par reposer contre l’arbre, avec un air de bien heureux parce que tu as bien mangé et que tu pourrais simplement dormir en la tenant contre toi. Franchement tout cela est presque trop beau pour être vrai…

« Eïrild ! Eïriiild ! Tu ouvres un oeil prêt à râler pour dire que ta soeur est occupée quand l’homme déboule devant vous. Ah bonjour Caporal Eïrild ! Ekaitz, il faut que tu reviennes, on a merdé et… enfin… heu… Un de tes collègues, et t’as qu’à voir son visage pour savoir qu’on va te passer un savon, mais qu’il ne veut pas le dire devant ta soeur. On a besoin de toi au QG. »

Et tu râles, tu sors un son vraiment guttural du fond de toi et tu finis par craquer. Sans un mot, avec un air de tueur te te remet sur tes pieds et tu fais signe à l’homme que tu le retrouves plus loin. Toi, tu prends le temps de te tourner vers ta soeur et comprendre que le Destin te rappelle à l’ordre, encore une fois.

« Je vais le grouiller… Je suis désolée Hope. D’un mouvement de main, tu la remets debout et tu viens attraper son visage entre tes doigts. S’ils continuent à être aussi emmerdeurs, je vais finir par prendre ma retraite… Tu lèves les yeux au ciel. Fais attention à toi en rentrant et à demain. Et tu viens embrasser son front, avec une douceur particulière. Je t’aime Hope. »

Et avec un dernier soupire de mourant, tu fais demi-tour et tu pars, pour retourner à ton poste. La liberté prend déjà fin...
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Hope Eïrild
Hope Eïrild
Hope Eïrild
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Hope Eïrild
Lun 4 Mai - 22:05
« Je suis l’homme parfait, c’est à se demander pourquoi toutes les femmes ne sont pas à mes pieds. » Tu ris doucement en entendant sa remarque. « On se le demande oui… » Tu n’as pas spécifiquement interdit à tes frères d’avoir des relations avec des femmes. Tout ce que tu leur as demandé c’est de ne pas s’attacher. Quitte à passer pour de gros goujat auprès de la gente féminine comme ce lourdeau d’Ethan Wideed des Spéciales qui enquiquine un peu trop Jahan à ton goût. « Je suis sûre que beaucoup te tourne autour pourtant. D’ailleurs même si ton nom résonne jusqu’ici pour ton crochet spectaculaire, je jurerais avoir entendu une ou deux filles parler de toi… » Et tu souris, même si dans le fond tu avais détester entendre le nom d’Ekaitz dans la bouche de ces filles. Comme si elles pouvaient l’obtenir…

« Aussi forte et courageuse que moi? » Tu détournes légèrement la tête vers lui, surprise. Avant de te remettre à rire. « Dis comme ça on dirait que l’amour est un champ de bataille pour toi. » Tu regardes à nouveau devant toi, méditant sa phrase. « C’est drôle. Avec ton caractère je pensais que tu aurais préféré quelqu’un de doux et de plutôt calme. Tu sais, pour… réussir à t'apaiser. » Tu pinces les lèvres. Tu ne sais pas pourquoi mais le fait de penser à ça te rend plutôt grincheuse. Tu finis par hausser les épaules. « De toute manière on en est pas là… Quand on sera rentré chez nous peut-être… » Ouais. Toujours cet espoir de rentrer bientôt. Toujours cet espoir qui te fait tenir. Mais tu le vois Hope, tu vois que cet espoir faiblit, et toi t’as besoin de donner un gros coup de pied dans la fourmilière pour à nouveau éclairer ton ciel.

Tu le sens gigoter derrière toi avant qu’il commence à nouveau à murmurer quelque chose dans ton oreille. Et ça te réchauffe le coeur autant que ça te fait mal. Alors tu attrapes sa main, celle qui est serrée autour de ta taille. Tu y noues tes doigts. « Un jour on sera libre Ekaitz. On n’aura plus à se cacher. On pourra vivre comme on le veut… Je te le promet aussi. » Et tu sers un peu plus cette main dans la tienne. Tu sais pas ce que tu viens de lui promettre. Mais toi t’es prête à tout pour l’obtenir. Et dans ta tête commence à se dessiner les prémices d’un plan. La fête de Trost est bientôt là…

Mais tu ne cherches pas plus loin. Tu veux profiter de sa présence ce soir. Tu ne veux pas avoir à penser à ta mission. Alors lorsqu’il te sert contre toi. Lorsqu’il presse ses lèvres sur ta joue en te réclamant, tu ne peux t’empêcher de rire à nouveau. « Je ferai tout pour répondre toujours présente. » Que tu lui murmures, la tête posée dans le creux de son épaule alors qu’il s’est adossé contre un tronc après avoir fini de manger. Tu lèves la tête vers le ciel, le regard rivé sur sa lune. « J’aimerai tellement en avoir fini avec tout ça… » Tu murmures, en regardant le ciel immense au dessus de toi. Tu ne supportes plus de vivre entre ses murs, tu as du mal à supporter parfois de jouer le rôle de cette caporal. Tu aimerais tellement, tellement pouvoir confier tes craintes à Ekaitz mais… tu veux avant tout le protéger. Alors tu ne dis rien. Et de toute manière tu n’aurais pas eu le temps, voilà qu’un soldat débarque devant toi. Et si tu penses dans un premier temps qu’il est là pour toi… Tu te rends compte bien vite que ce n’est pas le cas.

Tu lances un regard suspicieux à Ekaitz tandis que l’autre homme s’éloigne et que lui te remet debout. « Tu n’as quand même pas s… » Mais il ne te laisse pas le temps de parler. Il t’attire contre lui, prend ton visage entre ses mains, te parle doucement et finit par t’embrasser sur le front tout en délicatesse. « Je t’aime Hope. » Tu le fixes, légèrement surprise. Ce n’est pas souvent qu’il te dit ces mots là. Généralement c’est lorsqu’il est inquiet, hors aujourd’hui il te paraissait tout à fait…. normal. « Je t’aime aussi… » Murmures-tu alors qu’il s’éloigne, sans savoir qu’au fond de toi se produisent des changements. Tu le regardes s’éloigner avec le soldat, déçue qu’il ne reste pas à tes côtés cette nuit et tu finis par regarder le ciel et les murs. Et tu t’allonges à nouveau dans l’herbe, prenant un brin dans ta bouche et le mâchonnant, pensant à ce festival qui approche. Pensant à ces murs qui vous emprisonnent, tes frères et toi, à ces murs qui vous empêchent de vous sentir vous même, qui vous empêche de vivre librement.
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