Attack on Titan
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[TERMINE] You are what you do, not what you say. (Astrid)
Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 94
Kelsier Hodgen
Sam 11 Avr - 15:50
Comment, dire, Hodgen. Ces derniers temps, c'était littéralement le boxon. Tu t'étais habitué à un semblant de tranquillité, le genre de tranquillité qui est capable de s'installer au sein du bataillon d'exploration, évidemment, mais une tranquillité tout de même. Depuis que tu étais passé Caporal, tu pouvais te permettre d'imposer le rythme que toi, tu voulais, et tu ne laissais personne discuter ça. C'était comme ça, et pas autrement chez Hodgen, et l'information circulait assez dans les rangs pour que tout fonctionne comme sur des roulettes, du moins, jusqu'à il y a peu. Il y avait longtemps que tu n'avais pas perdu de soldats au sein de ton escouade … tu voyais des hommes et des femmes mourir à chaque mission, mais tu t'arrangeais toujours pour que ce ne soit pas dans tes rangs à toi. Le truc, c'est qu'à force, tu avais peut-être eu tendance à oublier que non, tu ne pouvais pas être partout, et que non, tu n'étais pas capable de protéger tout le monde. En deux missions successives, tu avais perdu deux soldats, et si tu t'étais dit que ça fonctionnerait comme ça un moment, et que tu n'avais pas besoin de les remplacer dans l'immédiat, au niveau de tes supérieurs, l'idée n'avait pas été très bien acceptée visiblement.

On t'avais tout d'abord coller cette sale gamine dans les pattes. Pas un mot, rien. Un beau jour, tu l'avais vue arriver avec la lettre du Major Tusaisplustropquoi qui disait qu'elle faisait maintenant partie de ton escouade et … bordel, ce que tu l'avais mal pris. Au point d'aller faire un vrai scandale auprès du premier lieutenant que tu avais croisé. D'ailleurs, après lui avoir hurler dessus pendant une heure au moins, il avait réussi à caser quelques mots : il n'était pas au courant, et ne savait même pas de quoi tu parlais. Néanmoins, ta petite crise avait visiblement été remontée à quelques gradés, et lorsqu'ils avaient décidé de te mettre Eïvinnd dans les pieds en plus de la gamine, là, ils avaient eu la décence de te faire appeler. Le résultat était le même cependant. On t'avais demander au moins dix fois de te taire, et tu avais eu beau protester, gueuler, argumenter, tout le monde t'avais ignoré, et tu étais ressorti de là avec une énième bonne femme sur le dos, même pas foutue de monter à cheval pour le coup. Et qui c'est, Hodgen, qui avait du le lui apprendre, histoire qu'elle ne se fasse pas piétiner, dévorer, ou encore les deux dés sa première mission ? Oui. Toi. Exactement. Toi qui, au départ, n'était même pas capable non plus d'approcher un canasson au point ou tu avais finir par te dire que ces sales bestioles avaient juste une dent contre toi dans leur foutu code génétique.

Comme prévu, ça avait été laborieux. Très laborieux. Et même si tu l'avoues, voir cette femme lutter pour se hisser sur le dos de son bidet avait été plutôt plaisant pour tes yeux, ta fierté et ton sale caractère continuaient tous les deux de te faire dire que tout ça, c'était saoulant, mais qu'évidemment, tu n'avais pas le choix, parce que forcément, cette nana, c'était pas n'importe qui, et que ta loyauté – ou peu importe ce que c'était d'ailleurs – envers cet ami perdu t'empêchais littéralement de la laisser échouer, se rétamer et par conséquent … mourir. C'est bien pour ça que tu faisais des efforts, ouais. De gros, très gros efforts à ton échelle parce qu'on était bien d'accord sur le fait qu'avec la chaleur qui avait commencé à s'installer dehors, toi, tu préférais largement rester enfermé, au frais, avec un verre et un bouquin, voir même quelques paperasses à signer.

Et quel effort, aujourd'hui, Hodgen. Lorsque tu rejoins l'écurie, après avoir y avoir fait appeler Eïvinnd. Si tu ne traînes pas des pieds, et que tu n'avances pas les épaules basses et la tête rentrée dans ces dernières, c'est juste parce que tu veux conserver une certaine image. Cependant, tu soupires lorsque tu viens coller ta selle sur le dos de Stitch et que ton regard se pose enfin sur la jeune femme. Un regard sombre, comme toujours, accolée à une mine bien trop neutre pour qu'elle ne soit pas entièrement fabriquée de toutes pièces. « Ne restez pas plantée là, Eïvinnd, vous ne pensez tout de même pas que je vais seller cet animal pour vous ?! » Et puis quoi encore. Tu ne lui avais même pas dit ce que tu comptais l'emmener faire, mais tout de même, si tu sellais toi-même ton propre bidet, c'est qu'il y avait une raison. « J'espère que vous vous êtes entraîner à monter ce cheval, si je vous perds en route … je vous laisserais par terre au beau milieu des bois. »
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Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
+ MESSAGES : 139
Astrid Eïvinnd
Dim 12 Avr - 13:26
Tu inspires. Souffles. Et finis par te baisser afin de toucher le sol avec tes doigts. Jambes tendues aux maximum, tu ne peux t’empêcher de retenir une grimace. Y’a pas à dire, ça fait cinq jours que tu montes sur ce foutu canasson, cinq jours que tu t’évertues à le dresser, à le faire marcher au pas, à instaurer une relation de confiance. Cinq jours que t’en baves à te maintenir en selle et que tu t’obliges à mettre en oeuvre les pseudo conseils de ce Kelsier. Tes muscles crient au secours. T’en peux plus. T’en es venu à maudire ce fichu cheval. Cheval qui n’a rien trouvé de mieux à faire que de brouter l’herbe et te regarder avec des yeux vitreux en mâchonnant son foin tandis que tu tapes du pied sur le sol parce qu’il veut pas avancer quand tu veux et qui se met à galoper dans les plaines loin de toi dès que tu fais trois pas loin de lui. Alors autant dire qu’aujourd’hui t’as décidé de prendre une pause dans tes leçons et de te tenir le plus loin possible de l’écurie. Parce que les cheveux et toi hin… Ils sont bien gentils, bien mignons, mais ils sont complètement cons. Et t’en as un peur marre de te planter devant lui pour lui faire un monologue et lui râler dessus. Ah. Et aussi parce que t’as envie d’éviter de malmener ton postérieur. Alors tu t’étires, tu fais jouer tes muscles douloureux, du bouts des orteils jusqu’au sommet de ton crâne avant de masser tes fesses. Une fois un peu plus en forme, tu te décides alors à sortir afin d’aller prendre ton petit déjeuner dans le réfectoire.

Une fois n’est pas coutume, ton formidable sens de l’orientation fait que tu te perds une nouvelle fois dans le dédale de couloirs. Bon. Pour ta défense tu n’es là depuis très longtemps. Alors tu fais aller ton odorat et finis par détecter une petite odeur de pain chaud qui te fait saliver d’avance et qui te mène droit au réfectoire. Tu traverses la salle et garnis ton plateau de pain que tu tartines généreusement de confiture avant de prendre un bon verre de jus d’orange. On peut dire que t’as les crocs, ton plateau est garni de victuailles, c’est à se demander comment un petit bout de femme comme toi peut manger comme un titan. Alors tu te poses dans un coin, pour pouvoir observer le reste du bataillon. Tu commences à te sentir un peu plus à l’aise au milieu de ces soldats, même si au final tu ne connais encore personne mis à part ton caporal. Alors tes yeux furètent à droite et à gauche, essayant de reconnaître des visages. Tu n’as pas envie de compagnie, ou plutôt… Tu ne sais pas vers qui te diriger, tous sont regroupés, et tu te vois mal poper en plein milieu d’une groupe avec une tête de cocker indiquant « qui veut être mon ami? » Alors tu soupires et t’empares de ta tartine. Mais juste au moment où tu croques dedans, v’là qu’un soldat se plante sous ton pif. « Astrid Eïvinnd? » Mh. C’est fou cette étrange impression de déjà vue. Tu mâchouilles rapidement ton morceau de pain avant de déglutir avec difficulté. « Oui? » Le soldat incline sa tête avant de poursuive d’un ton las. « Le Caporal Hodgen vous attend aux écuries. » Tu arques un sourcil. « Encore?! » L’autre hausse les épaules, il a tout l’air d’être le premier pauvre gars sur lequel Kelsier a mis la main dessus. Ça lui a pas réussi. « Le faites pas attendre. » Ouais ouais. T'as déjà entendu ça quelque part. C’est pas juste une impression de déjà vu. Le même schéma se répète, inlassablement. Alors tu bougonnes avant de te lever, te débarrassant de ton plateau sans même y avoir touché. « Ce mec est décidément pas un génie du timing… Attend… Il a dit l’écurie?! » Tu gémis intérieurement. C’est pas aujourd’hui que tes muscles allaient pouvoir se reposer.

T’as presque envie de traîner des pieds pour montrer toute la joie que te procures le fait d’aller voir ces stupides bêtes à quatre pattes. *Faire bonne impression…* Il préfère les actes que les discours, il te l’a déjà baragouiné cent fois lors de la première leçon. Alors tu secoues les épaules, la tête, les jambes pour éviter que tes muscles restent raides comme des bâtons et tu affiches une mine résignée, mais enrobée d’un joli sourire avant d’entrer dans la salle. « Bonjour Caporal. » Déjà là - évidemment - et déjà en train de s’activer - sans surprise - il pose une selle sur le dos du grand étalon noir. Ton sourire se fane légèrement. Toi qui pensais dans un élan de naïveté qu’il allait te proposer de laver et panser ton poney en parlant de la pluie et du beau temps c’est foutu. « Ne restez pas planter là Eïvinnd, vous ne pensez tout de même pas que je vais seller cet animal pour vous?! » … Ouais. Bien foutu même. Légèrement agacée, tu prends une légère inspiration avant de lancer un nouveau sourire à cet homme. Puis, sans répondre, tu files chercher le nécessaire avant de te tenir à côté de ton nouvel animal de compagnie le cheval nouvellement renommé Donkey - puisque cette bourrique se décide à obéir quand bon lui semble - par pur esprit de vengeance. Ouais. T’en es à ce niveau là Astrid. « J’espère que vous vous êtes entraînée à monter à cheval, si je vous perds en route… je vous laisserais par terre au beau milieu des bois. » Tu selles ton cheval, une moue frustrée sur le visage, heureusement cachée par le flanc du canasson. Si tu t’étais entrainée? Bien sûr. Mais si jamais tu te paumes en route ça sera parce que ton cheval se sera décidé à manger des baies sur un arbuste et que tu ne réussiras pas à le faire bouger d’un sabot. Tu fixes la dernière sangle avant de passer le harnais à la salle bête. « On va dire que je tiens dessus sans tomber. » C’est déjà beau ça non? Tu lances un regard à ton caporal… Et croise son regard noir. Ahem. Tu t’éclaircis la gorge, souriant. « J’ai fait tellement d’équitation en une semaine que je ne sens même plus mes fesses pour tout vous avouer. J’ai l’impression qu’elles sont devenues plates comme une limande et qu’il n’y a plus de rembourrage dedans. » Et que dire de tes cuisses dont tous tes muscles te brûlent… Et de ton dos droit comme un I.

Tu passes à côté de Hodgen, attrapes la bride de ton cheval avant de le mener dehors, pose ton pied dans l’étrier et grimpe dessus sans trop de difficulté. Bon. Il semblerait que Donkey soit sage pour le moment puisque tu as réussis à le seller et à le chevaucher du premier coup. C’est nouveau ça. Tu caresses l’encolure de l’animal, le félicitant à mi voix. « Bien.. c’est bien continue comme ça. » Tu gigotes sur ta selle, retenant une grimace afin de trouver une position qui te fasse le moins souffrir. Peine perdue. Tu lances un regard vers ton caporal qui se tient à tes côtés, attendant la suite des instructions. « Quel est le programme? On se dirige… Vers les bois? » Un sourcil arqué, interrogateur, tu le fixes, attendant sa réponse. Tu sais pas vraiment ce qu’il a prévu pour toi. Pourquoi aller dans les bois? « Je devrais peut-être prendre quelques cailloux avec moi dans ce cas, pour marquer ma route et pouvoir sortir de cette forêt sans soucis s’il vous prenez l’envie de m’abandonner en plein milieu. » Ouais. parce que t’es sûr qu’il aimerait faire autre chose que de jouer au chaperon là. Encore.
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Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 94
Kelsier Hodgen
Dim 12 Avr - 14:36
Sérieusement. Qu'est-ce qu'elle a cru, hein ? Que t'avais envoyé ce pauvre type la chercher dans tout le QG pour lui dire de ramener ses fesses, juste pour qu'elle te regarde seller ton cheval avec des yeux de merlan frit ? On aura tout vu, tiens. Et elle te souris. Elle ne fait que ça, même quand tu grognes, elle continue de sourire et tu sais quoi ? Et bah t'es pas assez bête pour croire que c'est un sourire sincère. Non, non, non. Tu sais parfaitement que t'es en train de la pousser à bout, tu n'y vas pas bien fort, parce que tu sais que tu vas devoir la supporter une bonne partie – encore – et que tu n'as pas envie de l'entendre hurler, ou chouiner, ou les deux, voir protester aussi, tout de suite maintenant. Tu ne le supporterais pas, c'est un fait.

Tu prends tout ton temps, pour seller Stitch, pour installer et régler chacune des sangles qui compose l'harnachement le plus léger qui soit pour ta monture. Tes gestes sont mécaniques, habitués, et pour cause, tu ne regardes même pas ce que tu fais, tes yeux restent rivés sur la jeune femme tandis qu'elle récupère une selle, et qu'elle s'occupe enfin de son propre cheval. Tu ne crains pas de faire une erreur, simplement parce que tu répètes les même gestes depuis bien trop longtemps maintenant, de façon régulière. C'est comme en mission. C'est comme pour cette manière étrange de tenir les lames de ton équipement. C'est rien d'autre que des réflexes, aussi habituels que le fait de tenir une fourchette ou de baisser la poignet d'une porte. Tu ne fais pas la moindre remarque, histoire de pas l'interrompre. Le fait est qu'elle a pris le coup de main, au final. Voilà qui est rassurant. On ne va pas se mentir, Kelsier, tu t'attendais presque à ce que ce soit aussi catastrophique et chaotique que la dernière fois, alors, oui, tu es un peu surpris de constater qu'elle s'en sort seule, sans protester, sans te réclamer la moindre assistance – que tu lui aurais refusé dans tous les cas – et sans non plus y passer des heures. Elle parvient même à se mettre en selle presque dignement, et ça, ça signifie une grosse avancée, et ça te rassures dans le sens ou tu te dis que, peut-être, c'est la dernière fois aujourd'hui que tu es dans l'obligation de jouer au professeur canasson.

Et pourtant. Même si tu notes ses progrès dans un coin de ta tête, et que tu es même en mesure de les constater de tes yeux … tu ne dis rien. Pas le moindre encouragement, et encore moins des félicitations. Et puis quoi encore ? C'est comme ça que tu marches. Elle a réussi. C'est bien. Ça ne veut pas dire qu'elle doit arrêter de faire des efforts … elle va devoir en faire chaque jour. Toi, tu continues d'en faire. Quand bien même tu as l'expérience pour toi, prouvée par le grade que tu portes, et donc reconnue, tu n'es pas à l'abri de te faire poutrer à un moment donné. Alors non. Tu ne félicites pas. Et tu n'autorises personne à te féliciter, non plus. A la place, tu agites simplement la tête, lentement, avant de tirer sur la bride pour emmener Stitch à l'extérieur. Tu t'arrêtes un instant, tu observes sa posture sur le dos de l'animal. Bien mieux que quelques jours auparavant … c'est une évidence. « Si ça peut vous rassurer, vous vous faites des idées. Vous avez toujours été plate. » Et tu ne souris pas. Tu ne ris pas non plus, encore moins, tiens. Tu restes parfaitement stoïque, comme si tu venais d'annoncer le menu de la cantine, tu finis par te détourner pour te mettre en selle à tout tour.

Tu fais trottiner Stitch quelques secondes, pour lui dégourdir un peu les pattes. Il faut dire qu'il n'est pas sorti depuis quelques jours, alors, en faisant ça, tu fais un peu d'une pierre, deux coups. « Hors de la ville, tout simplement. J'ai besoin de voir comment vous vous en sortez dans un espace moins … confiné. » C'était bien beau de lui avoir fait faire quelques tours de pistes la dernière fois, mais pour toi, ça ne suffisait pas le moindre du monde. « Vous devez être capable de lancer cette bête au galop et de tenir dessus. » Et d'être surtout bien plus assurée qu'elle ne l'est sur sa selle. C'était une base importante. Tu reviens donc à ses côtés, et puis, sans prévenir tu donnes une tape ferme sur la croupe de son cheval qui aussitôt part dans un semi-galop, tu t'élances derrière presque aussitôt. « Des cailloux ? Dois-je comprendre par là que vous n'êtes pas sûre de vous ? » Et durant un instant, tu te sers des mouvements de ton propre cheval pour guider le sien sur le bon chemin, tu vas au plus court pour quitter la ville sans croiser trop de monde – ce serait dommage qu'elle piétine quelqu'un au passage – et puis, une fois que les rues disparaissent, et que l'espace se dégage, tu lui laisses un peu plus d'espace. « Tenez moi cette bride correctement, soyez ferme. C'est vous le patron, pas lui. » Et tu accélères encore, sans pour autant oublier de regarder derrière toi pour l'inciter à pousser à son tour un peu plus sur son cheval.
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Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
+ MESSAGES : 139
Astrid Eïvinnd
Mar 14 Avr - 15:33
Assise sur ton canasson, raide comme un piquet, tu essayes tant bien que mal de détendre tes muscles, anticipant le supplice que vont devenir les prochaines heures. Mais s’il n’y avait que le supplice physique… Là non. Tu sens le supplice psychologique arriver aussi. Car si la dernière fois tu avais réussi à faire parler et à rendre… Attentionné dira-t-on, ton caporal à ton égard - puisqu’il en était venu à chevaucher Stitch avec toi juste devant lui, aujourd’hui… Cela allait être une autre paire de manches, et ça tu as pu le remarquer dès ton arriver. Pas un bonjour. Pas un sourire. Un regard glacial. Un ordre, sec, désagréable… Lui, il s’était levé du mauvais pied, et t’en es même a te demandé s’il en a un bon de pied. *Comment Casey a-t-il pu réussir à supporter cet énergumène…* Penses-tu en le regardant s’avancer vers toi en hochant la tête. Tu hausses un sourcil. Serait-ce une sorte… D’approbation que tu dois y lire? Ou bouges t’il juste la tête pour demander à son animal de le suivre… Tu ne saurais le dire. Et quand bien même tu en serais arriver à penser qu’il te félicitait à sa manière… La phrase qu’il te lance à la suite te fait l’effet d’un seau d’eau glacé. « Si ça peut vous rassurer, vous vous faites des idées. Vous avez toujours été plate. » Le plus naturellement du monde il se détourne de toi pour monter sur son étalon tandis que tu te crispes sur le tien. Mais quel… Enflure. Ordure. Tes yeux lancent des éclairs tandis que tu fixes son cul musclé enfourcher le cheval tout en grâce. T’as bien envie de donner une claque sur la croupe du cheval tandis qu’il grimpe dessus rien que pour le plaisir de le voir se crapahuter à l’autre bout du QG tiens. Mais tu prends sur toi. Tant bien que mal. Tu expires calmement, et lorsqu’il tourne à nouveau le regard vers toi tu lui offres le plus naturel des sourires, alors qu’intérieurement tu boues. « Il n’y a pas a dire. Vous savez parler aux femmes. » Tu secoues la tête, amenant tes longs cheveux derrière ton dos, afin de te calmer. « Ceci dit je m’estimes tout de même flattée que vous ayez daigné à reluquer mon postérieur même s’il vous a déçu. » Tu donnes un léger coup de talon sur le flanc de ton animal, décidant de mettre un peu de distance entre ton caporal et toi.

Ceci dit Astrid c’est bien beau de vouloir prendre la tête du convoi pour essayer de faire une pseudo sortie dramatique alors que tu sais même pas où comptes t’amener Hodgen. De mauvaise grâce tu arrêtes de nouveau ton véhicule afin de te tourner vers Kelsier, pour le laisser passer devant. « Hors de la ville, tout simplement. J’ai besoin de voir comment vous vous en sortez dans un espace moins… confiné. Vous devez être capable de lancer cette bête au galop et de tenir dessus. » Mh. Ok. Alors là Astrid va falloir que t’arrêtes de faire ta mauvaise tête. Déjà parce que t’aimes pas faire la tête. T’aimes pas être grincheuse. T’aimes pas être frustrée, et les rares fois où tu l’es tu détestes le montrer aux autres. T’aimes pas chouiner, ça fait bien longtemps que tu chouines plus, depuis que tu as perdu ton père sans doute. Et t’aimes pas non plus montrer tes faiblesses alors si ce Hodgen pense que te faire mordre la poussière lui permettra de se débarrasser de toi tu comptes bien lui prouver le contraire. Et s’il compte continuer ce cinéma de phallocentrique en te traitant de chiante, agaçante et tout un tas de mots en -ante, toi t’es prête à lui faire ravaler sa langue pour lui prouver que tu peux aussi être combattante, indépendante et brillante. Ta tante t’as rabaissée toute ton enfance, t’es certainement pas prête à endurer ça de la part de cet homme, fût-il le caporal de Casey. Alors s’il compte se battre contre toi avec son cynisme et sa froideur, toi tu te feras le plaisir de te battre avec tes propres armes. Non pas en lui rentrant dans le lard, non pas en le laissant faire mais à renfort de sourire et de paroles. Tu as toujours été bien vu pour ta bonne humeur et ton sourire, il n’allait certainement pas t’ôter ça. Peut-être était-il au dessus de toi question grade, mais il n’en restait pas moins qu’un homme. Et alors que t’es prête à te répondre, le voilà qui s’approche de toi sans crier gare pour donner une tape sur la croupe de ton cheval qui s’élance aussitôt.

« Des cailloux? Dois-je comprendre par là que vous n’êtes pas sûre de vous? » Le voilà maintenant à tes côtés, tu ne lui réponds pas, trop occupée à te concentrer sur la manoeuvre de ton équidé. Tes cuisses se sont contractées sur les flancs de l’animal, bien plus qu’il ne le faudrait et tu sens déjà tes muscles chauffer. Ton corps est droit comme un I, bien que tu saches qu’il faille te détendre. Tu te maudis intérieurement et inspires calmement, espérant décontracter ton corps entier qui semble décidé à se liguer contre toi. Tu laisses ton cheval suivre celui de Kelsier sans faire de remous, laissant ton corps s’habituer au semi galop et apprenant à suivre le rythme de ses pas. « Non. Je dis juste que je vous crois bien capable de m’abandonner dans cette forêt pour que je fasse mes preuves, et que je vous prouves grâce à mes actes, et non pas mes paroles que j’ai ma place dans votre équipe. » Ton ton est un peu sec, faut pas t’en vouloir. T’es toujours pas très à l’aise sur ce cheval, même si, tu le sens, cela va un peu mieux. Mais toi cette semaine… Même si t’es monté dessus tous les jours, tu peux pas faire de miracle. Tu peux pas chevaucher aussi facilement que ton caporal en cinq jours…. Tu fermes les yeux quelques secondes et tu te revois dans les brigades d’entraînements, terminant première. *Excelle dans tous les domaines* C’est ça ouais, qu’ils avaient dit. Sauf dans le domaine de l’équitation apparemment. Mais tu sens un truc au fond de toi, un truc qui monte, un truc qui gronde. Tu ne veux pas être esclave de ta peur. Et surtout, tu veux que Hodgen voit une femme forte, celle que t’essayes tant bien que mal de devenir, parce qu’au fond Astrid, t’as plus personne, plus personne d’excessivement proche sur qui tu peux compter en cas de pépin.

« Tenez moi cette bride correctement, soyez ferme. C’est vous le patron, pas lui. » Tu ouvres soudainement les yeux et les baisses sur les rênes. Il a raison. Evidemment. Tes mains raffermissent leur prise et tu louches sur Hodgen, essayant de calquer ta position sur la sienne. Le dos droit. Mais pas trop sinon tu vas être cassée après. Les jambes serrées, mais pas à te filer les crampes. Non… t’as plus l’impression qu’il les laisse.. Pendre. Il a aucun appui sur ses étriers. Mais toi quand t’essayes de faire ça.. T’as l’impression que tu vas tomber. Et tu vois ce… Truc qu’il fait avec son bassin. Pour accompagner le mouvement du cheval. Tu fixes. Tu fixes le bassin de Hodgen. Tentant de répliquer ce que tu vois sans lui poser de question. Et si… Oui. Essaye de sentir le mouvement du cheval. Pour l’accompagner… Voilà c’est ça… Tu sens une différence là… T’es presque prête à soupirer de soulagement lorsque tu vois ton caporal passer au galop, accélérant l’allure. Tu crispes la mâchoire mais donne un coup de talon, forçant ta monture à suivre le rythme imposé. «  Vous allez me faire visiter du pays toute la journée? » Tu restes concentrée sur le bassin de ton caporal. Voilà maintenant qu’il semble être.. En suspension. En équilibre sur ses étriers. T’essayes de faire la même chose bien évidement. Mais voilà qui te semble plus compliqué. Tu le sais. Tu le sens que t’es encore trop tendue, malgré cette détermination nouvelle dont tu fais preuve à pas vouloir demander de l’aide et à vouloir que ton corps s’apaise. « Ou vous comptez faire… Autre chose de moi? » Oui parce qu’en plus de ça t’as rien mangé ce matin et c’est pile le moment où ton estomac choisit de protester.
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Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
« wings of freedom »
+ MESSAGES : 94
Kelsier Hodgen
Jeu 16 Avr - 16:56
Tu aimerais autant éviter de perdre ton temps. Ce n'est pas vraiment que tu as plus urgent, ou encore plus important à faire c'est juste … par principe. Tu ne serais pas toi-même si tu ne trouvais pas toujours quelque chose à redire sur les choses qui te sont imposées. En l’occurrence, tu t'es imposé cette tâche, toi, tout seul, comme un grand. Pour une bonne raison, certes, et pas par bonté d'âme, non plus. Disons que tu te fiches bien de la voir s'étaler au sol à chaque fois qu'elle monte sur son imbécile de canasson. C'est pas tellement ton problème non plus, qu'elle soit à la traîne à ce niveau là. Sauf quand ça implique un potentiel danger de mort, là, forcément, tu te sens bien obligé d'y mettre ton grain de sel. Pour plusieurs raisons. En premier lieu parce qu'il est parfaitement hors de question que tu t'infliges la honte de voir l'un de tes soldats se casser lamentablement la figure dans les cinq premières minutes d'une mission. Ensuite, parce que … Ouais. Cette fille, elle n'est pas n'importe qui et que, tu as constamment l'impression d'avoir une espèce de dette ridicule envers elle. Et tu as beau te dire que c'est ridicule, justement, ça ne change finalement pas grand chose au problème. Tu continues. Et tu as fini par arrêter d'en chercher la vraie raison, parce qu'il y a là de quoi te donner mal à la tête pendant des semaines.

Tu continues, bien évidemment de l'ignorer. Tu l'écoutes, c'est un fait, et si ses remarques te parviennent immanquablement, tu fais en sorte de ne pas lui donner la satisfaction de lui répondre. Toi. Savoir parler aux femmes. Bien sûr que tu sais parler aux femmes, et heureusement, parce qu'il n'y a que ça dans ton escouade et franchement, c'est loin d'une fierté. Tu as l'impression d'être sur le déclin, parfois. Ou alors est-ce tes supérieurs qui essaient subtilement de te faire passer un message, voir de te faire payer quelque chose. Dans tous les cas, ça te tape sur le système, et c'est bien pour ça qu'il est parfaitement hors de question que tu te mettes à faire des traitements de faveur, ou que tu changes d'attitude, juste parce que tu te coltines une escouade de poupées fragiles. En fait, c'est même une raison de plus, en ce qui te concerne, de te montrer ferme, dur et autoritaire, il n'y a que comme ça que tu peux leur faire comprendre que chez toi, c'est pas salon de thé, et que si elles ne sont pas capables d'endurer ou de suivre le rythme que t'imposes, tu te feras systématiquement un plaisir de le leur faire payer. Bref, Kelsier. Tu te contentes juste de faire l'impasse, surtout sur la partie où elle juge bon de t'envoyer à la tête que t'as reluquer son postérieur. Tu te demandes ce qu'elle s'imagine, tiens. Il n'y a que des femmes dans ton escouade, et quand bien même tu as toujours trouver les femmes agaçantes, quand bien même tu ne supportes pas ces créatures sur la durée, et que généralement, tu fais en sorte de ne pas trop t'en approcher – on sait jamais, elles sont peut-être contagieuses dans leur connerie – ça ne t'empêche pas de te rincer l’œil de temps à autre. Tu restes mec, pas un titan, il y a de quoi faire entre tes jambes.

« Bien sûr que j'en suis capable. » Comme si c'était ton genre de balancer des paroles en l'air, comme ça. Non seulement tu lui donnes de ton précieux temps, il ne faudrait pas en plus que tu te mettes à faire preuve de patience. Si elle fait la moindre chute, tu ne retourneras même pas, tu la laisseras se débrouiller. Au moins, ici, dans l'enceinte des murs, tu peux te le permettre sans craindre qu'elle ne se fasse dévorer. C'est ton excuse. Ton prétexte. « Je vous l'ai déjà dit, il me semble, Eïvinnd ... » Et dieu sait que tu n'aimes pas te répéter, pourtant, Hodgen. « Si je ne peux rien faire de vous, je vous renverrais direction la Garnison, peu importe ce qu'ils feront de vous ensuite, c'est loin d'être mon problème. » Oui. Comme si tu pouvais te le permettre. Tu n'as déjà pas pu empêcher qu'on te la colle dans les pieds, et pourtant, tu continues d'espérer qu'au moindre de ses faux pas, il te suffira de la réexpédier à l'envoyeur. M'enfin. Tu trouveras bien une bonne raison, hein ? C'est ce que tu dis. Tu as toujours été un beau parleur, peut-être que ça suffirait, cette fois. Ah. L'espoir. Ce que tu détestes ça.

Et tu la laisses se débrouiller. Toi, tu avances. En mission, ce sera la même chose, tu n'auras pas le temps de rester à côté, les yeux rivés sur elle. Ce sera impossible, il faut qu'elle sache se débrouiller par elle-même, sans gêner personne dans l'équipe. Et tu sais quoi, si tu étais un peu honnête avec toi-même, Hodgen, tu saurais que si tu fais tout ça, c'est parce qu'au fond, tu crains vraiment qu'elle finisse piétiné sous tes ordres elle aussi. Mais, il est bien évidemment que tu n'accepteras jamais ce genre de pensées. Que tu préféreras toujours placer ta fierté en avant. Bien plus pratique, moins prise de tête aussi. « On ne visite rien du tout. » Que tu siffles, déjà un peu agacé. Et quoi, Kelsier, après le cheval-école, aurais-tu maintenant la tête d'un foutu guide touristique ? Tu souffles. « Vous bossez, c'est tout. Vous vous attendiez à quoi ? » Elle en a de ces questions celle-là aussi. Qu'est-ce que tu pourrais bien faire de cette nana, en pleine après-midi, au beau milieu des champs et des sous bois. « Je compte vous garder habillée, si c'était la question. » Tu agites la tête. Elle a réussi à te rejoindre, ce qui est mine de rien plutôt mal … et tes yeux glissent sur elle, parcourent son dos, ses hanches, sa silhouette, observent le mouvement de son bassin. C'est bien mieux que la dernière fois, elle ne ressemblent soudainement plus à tronc grimpé sur un cheval. Il y a du mieux, c'est évident. « Qu'est-ce que c'est que cette mine affreuse, d'ailleurs ? Pourquoi est-ce que vous êtes si crispée ? » Et sans t'en rendre, tu as ralenti un peu le rythme, peut-être parce que tu viens de comprendre que quelque chose clochait.
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Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
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Astrid Eïvinnd
Ven 17 Avr - 16:10
Sincèrement Astrid… T’as l’impression d’être une gosse à qui on essaye d’apprendre à tenir en équilibre et à marcher. Si au départ tu étais tout simplement légèrement gênée de n’avoir jamais appris à monter un cheval on peut dire qu’aujourd’hui tu es carrément remontée contre toi même. T’avais toujours donné le meilleur de toi même lors de tes classes
pour éviter d’être ce petit être faible qui s’était toujours fait marcher sur les pieds par ta tante et tes cousines. Tu t’étais renforcée, tu t’étais battue parce que tu ne voulais plus être ce poids pour quiconque. Et ça avait fini par payer. Tes efforts, tout ce temps passé à trimer, à apprendre, ces heures supplémentaires que tu avais passées dans les bois avec Casey pour toujours mieux manoeuvrer avec ton équipement tridimensionnel… Ça t’avais amenée à la première place du classement. Et pour une fois Astrid, pour une fois… T’avais fini par être fière de toi. Oui, cela t’avait prouvé que tu n’étais pas une incapable, qu’avec de la volonté tout était possible… Sauf de monter sur un canasson apparemment.

Mais tu te cherches des prétextes. Aucune excuse n’est valable. Casey t’avait pourtant proposé de t’apprendre, mais tu avais toujours refusé. A quoi bon. Tu n’en avais pas besoin, c’était toujours l’excuse que tu lui fournissais. Tu pouvais prendre une carriole, ou marcher. C’est bien ça marcher. Et courir aussi si t’étais pressée, ça te faisait les muscles, et surtout les cuisses. Et tu finissais toujours par gagner. Mais tu ne lui avais jamais dit que si tu refuser de monter sur un cheval… C’était tout simplement parce que tu en avais une peur bleue. Tu étais tombée de l’étalon de ton père petite… Et sans doute pour se venger des poils de sa crinière arrachée, il t’avait écrasé la main de son sabot. Un accident malheureux, mais qui avait bien laissé des séquelles psychologiques, au contraire des os de ta main qui avait finit par se remettre en place. Et cette peur t’amenait maintenant aux côtés de ton caporal, qui au contraire de Kelsier, ne prend absolument pas de pincettes. Et qui en prime te fait passer pour une moins que rien. Ou du moins c’est ce que tu ressens.

Alors quand il te réplique qu’il peut toujours te renvoyer à la garnison… Ton sang ne fait qu’un tour. Tu es loin de perdre ton calme rapidement. A dire vrai tu cherches toujours à rester calme, tout simplement parce que tu es de ceux qui pensent que s’énerver ça sert à rien. Que ça te fait plus passer pour un idiot qu’autre chose. Mais là Astrid… Là on peut dire que tu enrages. Il tape là où ça fait mal, il tape là où se trouve tes faiblesses. Peut-être qu’il le fait pas exprès, à dire vrai sans doute qu’il le fait pas exprès. C’est pas en te voyant trois fois et en restant loin de toi qu’il a pu apprendre à te connaitre. Mais maintenant que tu t’es enfin décidée à rentrer dans l’exploration - certes un peu tard - ce n’est certainement pas lui qui t’en fera sortir. « Sans vouloir vous vexer je ne pense pas que cela soit à vous de décider de ça. » Tu le fixes. Hors de question que tu te laisses intimider par lui. Tu t’obliges à lui tenir tête. « On m’a collée dans vos pattes, contre votre gré apparemment, et sachez que je ferais tout pour y rester. » Oui Astrid t’as raison. Mets toi bien ton supérieur à dos dès le début comme ça il fera de ta vie un enfer… Sans doute. Pourtant t’avais pas l’impression qu’il te détestait autant lors de ta dernière leçon d’équitation. Tu ne comprends pas pourquoi il est encore plus glacial que la première fois. « Alors vous allez devoir apprendre à me supporter autant que je vais devoir le faire pour vous. » Ouh. Astrid. Est-ce vraiment une chose à dire ça? Mais c’est pas de ta faute, il te fait sortir de tes gongs. Tu le sens, cette chaleur, cette fureur qui fait rage en toi. Peut-être pas forcément causée entièrement par ton caporal si tu es honnête avec toi. Tu rages parce que t’as pas eu le cran de trahir la promesse faites à ton père dès le départ. Tu rages parce que t’aurais dû apprendre à monter un cheval dans ton coin et dépasser ta peur. Et tu rages parce que tu ne veux surtout pas être ce poids qu’il est en train de décrire.

Alors t’avances. Te murant dans ton silence. C’est rare Astrid que tu causes pas. Habituellement t’es toujours en train de l’ouvrir, parce que t’aimes bien parler de tout et de rien. Du temps, de ce qui t’entoure, de tes rêves. T’aimes bien écouter les autres, t’es toujours en train de réconforter, de chercher à faire rayonner le petit soleil que tu es partout où tu passes.. Mais cet homme réussit l’impossible. Te rendre irascible. Et ça. Tu sens que ça va encore moins lui plaire. Alors pendant qu’il avance devant toi, toi en plus d’essayer de tenir sur ta monture… T’essayes de te calmer. Hors de question de devenir comme lui. Glacial. Cynique. Ce n’est pas ton caractère. « On ne visite rien du tout. Vous bossez c’est tout. Vous vous attendiez à quoi? » Le ton est sifflant et tu prends sur toi à nouveau afin de ne pas l’envoyer sur les roses. Tu inspires et expires calmement plusieurs fois, te laissant aller au rythme du cheval qui, a ton plus grand soulagement, a décidé de ne pas faire sa tête de mule aujourd’hui. Heureusement d’ailleurs. « Nom d’un… » Tu lèves néanmoins les yeux au ciel. « C’était une blague caporal. Un gag, une bourde, une bêtise si vous préférez. » Ouais. Une énorme connerie tiens. « C’était pour essayer de détendre cette atmosphère… Pesante. » Ouais c’est bien le mot. Qu’il est lourd ce Hodgen. « Je sais bien que vous n’allez pas m’emmener visiter les petits villages et me faire admirer le soleil couchant sur l’un des murs… » Tu soupires avant de le quitter du regard, préférant te concentrer sur le paysage environnant. « Je compte vous garder habillée, si c’était la question. » Tu lui lances un regard en coin. Qu’est-ce que qu’il vient de baragouiner là? « C’était un trait d’humour? Vous savez faire de l’humour en fin de compte? » Tu secoues la tête, légèrement amusée. « Qui vous dit que j’aurai accepté de laisser tomber mes affaires pour vous? Je ne suis pas une fille facile, et sans vouloir vous offenser vous êtes littéralement… » A tomber. Ouais c’est le mot. Ce corps musclé couvert de tatouage. Cette mâchoire carrée, ce nez droit et fin. Et ces grands yeux noirs qui te fixent, qui semblent un abîme dans lequel tu pourrais tomber… Pour ne plus jamais ressortir. « … Quelconque. » Tu détournes le regard après l’avoir fixé quelques secondes. Ouais. tais toi Astrid, ça vaut mieux. T’es pas certaine que ton mensonge soit convainquant, mais au moins, au moins t’as le mérite de pas rougir comme une adolescente écervelée.

Et il te fixe. Ses yeux te détaillant. Ça te mettrait presque mal à l’aise tient. Ça te met mal à l’aise d’ailleurs et tu finis par gigoter sur ton poney, retenant une grimace lorsque ton coccyx te lance à nouveau. Et lorsqu’il te demande ce que tu as, évidemment avec tout le tact dont il est capable de faire preuve, tu hésites à lui répondre. Tu veux pas passer pour une faible. Tu veux pas lui donner raison. « Rien. » Tu passes sur le fait qu’il te dise que tu as une mise affreuse. T’en fini par en venir à te dire qu’il fait ça exprès pour te pousser à bout. Puis tu pousses un soupire, te disant qu’il préfère sans doute connaître la vérité. « … Mon cul plat réchigne à rester en selle» Tu fais la moue. Arrête ça Astrid. S’il faut bien que tu ne sois pas rancunière avec une personne… C’est bien Hodgen. Tu penses qu’il est pas prêt à supporter ça en plus, alors arrête avec ton mauvais caractère. Alors encore une fois tu prends sur toi. « Mais il restera là où il est. » Oui. Hors de question que tu le fasses s’arrêter pour te détendre. Il veut que tu lui montres que tu es prête à tout endurer? Alors tu le feras. « Où… Va-t-on? » Ton ventre grogne à nouveau mais tu essayes de le cacher sous un raclement de gorge. Manquerait plus que tu doives en plus de ça lui avouer que t’as pas pu manger à cause de lui ce matin tiens. Et tu penses pas qu’il serait du genre à prendre sa monture et à passer faire un drive chez le boulanger du coin pour te ramener un pain au chocolat.

« Il ne s’agit là que d’un entrainement d’équitation où vous comptez continuer de me fustiger et de me traiter de mocheté jusqu’à ce que j’en ai plein les bottes et n’abdique en quittant votre escouade? » Tu fais accélérer ta monture afin de lui passer devant et de t’arrêter face à lui, lui coupant la route. « On peut faire ça à votre manière caporal. Se balancer des piques, se regarder en chien de faïence et n’en faire qu’à notre tête. » Tu fais une pause. T’es peut-être allée trop loin non? « Ou alors on peut faire ça à ma manière. Je ne vous demande pas forcément d’apprendre à me connaitre. Je vous demande simplement de me respecter. » Oui, parce que même si tu fais la forte tête et que t’essayes de montrer que ce qu’il te dit ne te blesse pas… Bah ça te blesse au fond. « Parce que je vous respecte de mon côté. Je sais que vous êtes un soldat exceptionnel. Et si Casey vous faisait confiance et trouvait en vous un ami, bien que je me demande comment il s’y est pris, alors je le ferais aussi. » Bah oui. S’il y a bien une autre raison pour laquelle tu n’es pas déjà reparti en ayant giflé Kelsier… C’est qu’en plus de ne pas aimer faire du mal aux gens, tu sais très bien que ton amant vouait un culte à son supérieur. « Alors… Est ce qu’on peut… Repartir sur de bonnes bases? » Après avoir tiré ta tirade voilà que ton regard vacille, pourtant tu laisses tes yeux accroché au sien, bien que tu te sentes mal à l’aise de l’avoir houspillé. « Je m’excuse de m’être emportée…. Caporal. »
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Kelsier Hodgen
Kelsier Hodgen
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« wings of freedom »
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Kelsier Hodgen
Lun 27 Avr - 15:13
C’est bien le temps de t’inquiéter, dis donc. Ça fait déjà une bonne demi-heure que tu la martyrises, sans même d’ailleurs avoir pris le temps, ou même la peine de dire bonjour comme une personne civilisée. Tu sais quoi, Kelsier ? Tu es irrécupérable, mais ça, tu es bien trop fier pour t’en rendre compte. Tu agis de la même manière avec tout le monde, pourquoi est-ce que ce serait différent avec Eïvinnd ? Ce que tu ne sais pas encore, c’est que, si tu te poses cette question, vois-tu, c’est que tu as déjà un début de réponse. Au fond, tu avances. Petit à petit.

Elle te fait grogner. Ouais. Elle a le culot de te répondre, et surtout, de te remettre à ta place et tu es loin d’apprécier une telle chose. C’est vrai, en plus, elle a raison, tu n’as probablement pas le pouvoir de la renvoyer toi-même à la Garnison, cependant, tu ne perdras pas le plaisir de continuer à la menacer avec ça, puisque, jusqu’ici, mine de rien, tu estimes que ça à plutôt bien fonctionner. Tu te fiches bien de savoir qu’on te mettra des bâtons dans les rues si tu oses essayer de faire un coup pareil … ça ne t’empêcheras pas non plus d’essayer. Par pur esprit de contradiction, évidemment, et évidemment, avec pour but de remporter la partie. « Faites donc. » Que tu lui balances. Tant mieux, non, si elle fait l’effort d’y rester, si elle arrive à te convaincre qu’elle a sa place dans cette escouade – déjà largement dysfonctionnelle à tes yeux – tu n’auras plus de raisons de batailler avec elle, ni avec Stellaa, et tu pourras passer tes jours à faire autre chose que de jouer au chaperon pour elle par obligation. « Sachez simplement que je suis capable de le prendre, ce droit, qu’on le veuille ou non, si vous n’êtes pas à la hauteur, je vous dégagerais moi-même de cette escouade. » Pas par méchanceté, bien que ça en est l’air lorsque tu lui annonces de cette manière, mais simplement pour la préserver, et la garder en vie. Tu te fiches bien de te faire détester par un soldat, si ça peut lui éviter la mort. Et puis encore une fois, ce n’est pas n’importe qui. Tu as pris le risque avec la gamine, parce qu’elle n’est rien pour toi, que tu pouvais bien essayer de lui donner sa chance, mais là, tu te connais Hodgen, tu sais que si tu as le moindre doute la concernant, tu prendras les mesures qui s’imposent, même si tu dois taper du poing sur un bureau pour te faire entendre.

Et puis, la voilà qui tente un trait d’humour, et forcément, avec toi, ça ne prend pas. C’est terrible, hein, parce que de l’humour, tu en as très certainement. Un humour particulier, certes, mais un humour tout de même. Pourtant, tu as tellement peu l’habitude d’en user auprès de tes soldats que, lorsque l’un d’entre eux s’y essaye – et ce n’est vraiment pas souvent que ça arrive – et bien … c’est généralement un gros échec, parce que tu ne comprends pas, que tu prends ça de la mauvaise manière. Bref. Peu importe la blague, ou encore la boutade, ça retombe comme un soufflé trop cuit. Alors tu soupires, et tu agites la tête. Non seulement tu dois endurer la balade à cheval, mais en plus, il faudrait que tu supportes les traits d’humour. Et son mauvais caractère, visiblement, vu qu’après avoir tenter de rire, la voilà qui s’énerve. Franchement, Kelsier, même son cheval à l’air d’en avoir marre de la sentir s’agiter comme une puce sur son dos. « Oh, voyez-vous ça. » Toi. Quelconque. C’est bien la première fois qu’on te la fait, celle-là. Tu n’es ni prétentieux, ni particulièrement narcissique, qu’on se mette d’accord, il n’empêche que, quelconque n’est surement pas l’adjectif le mieux adapté à ta personne. Oh, que, non. « Je vous retourne le compliment ! » Bim. C’était trop facile, c’était digne d’un enfant de cinq ans qu’on aurait vexé, et alors ? De ton côté, au moins, c’est plutôt vrai. Mignonne mais banale. Ce que tu peux être de mauvaise foi …

Et manquer de patience aussi. C’est pour ça, Kelsier, qu’à un moment, quand tu l’entends un peu trop bavasser à ton goût, tu t’arrêtes, et tu restes planté sur le dos de Stitch jusqu’à ce qu’elle t’accorde enfin le silence tant désiré. Le problème, vois-tu, c’est qu’elle n’a pas fait que jacasser pour dire des conneries. D’ordinaire, tu n’aurais pas écouté, encore moins retenu la moindre parcelle de phrase, mais là, tu as entendu le prénom de Casey percer à travers tout le reste, et ça s’est imprimé en toi presque automatiquement. « Casey savait écouter. » Faux. Une vraie tête de mule, tout comme toi d’ailleurs, c’est bien pour que vous faisiez la paire, lui et toi. Un vrai trio d’emmerdeurs, si on ajoutait Aedan à l’équation.  « Vous avez terminé ? » Tu l’espères bien, en tout cas, parce que tu doutes clairement d’avoir la force d’endurer encore une séance de cancanage. Elle te fatigue. Oui. Voilà. Elle a au moins un talent certain : cette femme t’épuise, elle te vide de ton énergie, te donne envie de rentrer juste pour aller te coucher. « Emportez vous autant que vous voulez, mais soyez brève à l’avenir. » Si ça pouvait lui permettre de se calmer par la suite, et donc, d’être plus efficace, après tout, ça ne pouvait que te convenir. « Il y a une ferme à deux pas d’ici, après ce bosquet … » Et tu tends un doigt pour lui indiquer la direction à laquelle tu penses. « Si vous parvenez à tenir un galop soutenu sans vous plaindre jusque là-bas, je vous offrirais de quoi déjeuner. Ça vous va ? »
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Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
Astrid Eïvinnd
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Astrid Eïvinnd
Ven 1 Mai - 19:29
Tes lèvres se fendent d’un minuscule sourire lorsqu’il semble prendre la mouche quand tu lui dis que tu le trouves quelconque. Et tu détournes bien vite les yeux pour fixer les arbres afin qu’il se s’élargisse pas lorsqu’il te retourne le compliment. A vous voir, on dirait deux gosses qui se chamaillent et se renvoient la balle. Mais ton sourire disparaît bien vite en entendant la suite. Là, c’est trop. Alors tu remets les points sur les i.

Et tu reprends ton souffle après ta tirade bien trop longue. Il t’use. Littéralement. Jamais tu n’as eu à faire à un homme tel que lui. A un homme qui s’amuse à te pousser dans tes retranchements. Qui s’amuse à te pousser au cul. Qui joue avec tes nerfs. Qui te fais lever aux aurores, louper ton petit-déjeuner plusieurs fois de suite et qui en plus à le culot de te dire que t’as le cul plat ! Alors forcément oui tu vois rouge. Tu passes même pas toutes les couleurs tu vois. A savoir si cela à du bon… Tu ne penses pas. Tu as plutôt l’impression qu’il fait ressortir ce qu’il y a de plus mauvais en toi, ce que tu tentes désespérément de cacher au monde. A savoir ton léger manque de confiance en toi.

Pourtant tu ne cèdes pas. Tu lui balances tout ce que tu penses à la figure. Est-ce que tu as du culot de faire ça? Oui. Est-ce que cela devait être fait? Oui tu le penses. Par contre t’as quand même un peu peur de sa réaction, surtout lorsque tu vois que ses yeux noirs et brillants ne te quittent pas une seule seconde du regard. Alors forcément, lorsqu’il finit par te sortir - encore une fois - que s’il le juge nécessaire, il te reverra à la garnison… Toi tu bombes le torse et tu relèves la tête rien que pour lui prouver que tu ne te laisseras jamais démonter. *Essayez pour voir* Que disent tes yeux en fixant les siens. Tu ne cilleras pas, tu ne t’écraseras pas, surtout pas à ce moment. Cela te semble bien trop important. Et c’est bien la première fois que tu te tiens aussi droite sur ton cheval tient, aussi fière. A croire qu’il suffit toujours de quelques coups de fouet de Hodgen pour que tu sois à cent pour cent sur un truc. Tu ne sais quelles sont ses intentions, mais tu détestes ce rejet perpétuel auquel tu es confronté de sa part. Et ça Astrid, c’est quelque chose que tu comptes bien changer. Il finira par t’accepter à ses côtés, tu t’en fais la promesse.

Alors tu te tais. Tu attends. Tu ne peux que remarquer d’ailleurs qu’il a eu la décence de t’écouter jusqu’au bout, ce qui allume une lueur d’espoir en toi. Bien que sa première remarque claque comme un coup de fouet dans le calme environnant. Cependant il ne semble pas en colère et il… En fait il ne te répond même pas. Il te montre du doigt un lieu vague et te dis d’y courir. « Vous espérez m’avoir au chantage caporal? » Tu hausses un sourcil, mi surprise, mi amusée. « Soit. » Ta colère est passée maintenant. T’es comme un soufflet qu’on sort trop vite d’un four. Tu montes, tu montes, tu montes, t’exploses et puis juste après… Tu te dégonfles. « Je prend cette invitation à déjeuner comme un nouveau départ dans ce cas. » Puis tu lui lances un sourire moqueur. « J’ai l’estomac dans les talons. Vous devriez savoir que jouer avec moi n’est pas la meilleure des choses à faire, sauf si vous voulez y laisser quelques plumes… » Tu vas le relever son défi. Juste pour lui prouver que tu peux le faire. Juste parce que t’aimes ça, et que t’es pas une moins que rien. Alors sans attendre ses indications, ni un nouvel ordre, tu talonnes ton cheval pour qu’il se mette à courir à vive allure. Il faut croire que ce défi te donne des ailes, à moins que ça ne soit parce que tu es remplie d’une énergie nouvelle, car il ne te faut que quelques minutes pour l’atteindre au galop. Et même au triple galop.

Alors tu te tournes vers lui avec un grand sourire lorsqu’il arrive enfin à ta hauteur. « Alors, on se traîne caporal? » Tu lui fais une moue rieuse. « Vous voyez, je ne suis pas bonne qu’à me plaindre. » Et tu te laisses glisser de ton cheval avant de nouer son licou autour d’un poteau. Puis tu te masses les fesses avant de rouler des épaules pour faire partir les courbatures. « J’espère que vous avez fain caporal. Et j’espère que vous êtes au courant que vous allez devoir supporter mon bavardage pendant ce déjeuner en tête à tête ! On va pouvoir discuter vous et moi ! » Et t’es fière comme un paon Astrid, tu relèves la tête. « Ce sont bien ce genre d’actes qui vous importent non? » Et tu lui tournes le dos avant d’ouvrir la porte, que tu tiens ouverte le temps qu’il te rejoigne.
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Kelsier Hodgen
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Kelsier Hodgen
« wings of freedom »
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Kelsier Hodgen
Ven 1 Mai - 23:18
Tu n’as jamais été un mauvais bougre, Kelsier. Ton éducation a été totalement ratée, c’est un fait. Du moins, c’est ton point de vue … Certains diront que tu as des manières, et que tes parents ont fait sur toi un travail remarquable, toi, tu répondras toujours à ces gens que tes géniteurs ne sont que des idiots qui n’ont su t’apporter que des choses futiles, ne présentant pour toi pas le moindre intérêt, et surtout, qui ne te servent à rien. Tu vois, toi, tu aurais préféré naître au sein d’un pauvre district, dans une famille modeste, voir pauvre, tu aurais voulu un père qui sache te montrer ce que c’est d’être fort, une mère qui sache t’apprendre le respect de certains principes importants. A la place, tu estimes avoir hérité de clowns qui voulaient faire de toi un digne successeur de leur bêtise. Tu les as déçus. C’est ta plus grande fierté. Tu leur as arraché ton existence, tu as repris ce qui t’appartenais, et tu as modeler ton existence seul, selon tes propres principes. C’est ce qui a fait de toi ce que tu es, ce qui fait de toi un survivant, Kelsier Hodgen.

Alors non, ce que tu fais, tu ne le fais jamais pour le plaisir d’être désagréable. Bien sûr, que tu l’es, bien entendu que tu ne prends jamais la peine de te fatiguer à donner des raisons. Tu te fiches bien de passer pour le méchant. Tu as tes raisons, point. Elles t’appartiennent, et tu n’es satisfait que lorsque tes objectifs semblent atteints avec les autres. C’est ainsi. Ton objectif avec Astrid, c’est de lui apprendre à se débrouiller seule, elle est très capable, c’est vrai, mais tu veux en avoir le cœur net et tu sais que si tu dois la pousser dans ses derniers retranchements, tu le feras. Elle pourra bien te haïr, qu’elle le fasse d’ailleurs, si ça peut lui donner la force et l’énergie de rester en vie, alors tu seras satisfait. Et la pousser, c’est exactement ce que tu fais. Avec elle mon vieux, tu sens que tu es obligé de changer de stratégie régulièrement … Tu passes donc d’une brusquerie certaine à un calme plat. Tu marchandes. Tu la mets au défi, et tu vois, cette méthode semble fonctionner au-delà de tes espérances. Regarde la donc prendre la mouche, pavaner puis subitement partir au galop sans même que tu n’aies pu donner le moindre signal de départ. Elle te plait, cette fille. C’est quelque chose qui te passe par la tête au moment où tu la vois s’éloigner, quand tu talonnes Stitch pour le faire démarrer et prendre de la vitesse, tout en sachant déjà qu’elle arrivera bien avant toi. Tu ne comptais pas gagner. Tu comptais bien lui offrir son repas. Tu vois … elle avait raison, tu finiras bien par y laisser quelques plumes, c’est peut-être même déjà fait, tu t’en rendras compte, un jour.

Lorsque tu finis par la rejoindre, tu te laisses glisser au sol, et tu viens attacher ton étalon près de sa monture. « Il semblerait que vous ayez passé le test du jour … vous êtes dont capable de tenir un galop lorsqu’il y a un objectif à la clé. » Tu lui emboîtes le pas, t’as probablement légèrement souri, tiens, mais on mettra ça sur le compte de ta satisfaction personnelle, parce que si effectivement, tu vas devoir supporter ses bavardages, tu sais aussi qu’elle est prête, et que tu n’auras normalement plus besoin de jouer au chaperon. La prochaine fois, ce sera en mission, ce sera le terrain, et là, il te faudra agir en gardien pour sa vie, comme tu le fais avec les autres. « J’ose espérer que vous goinfrer vous convaincra de vous taire, Eïvinnd. » Que tu finis par claquer, et la poussant légèrement dans le dos.
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