Attack on Titan
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Bien à l'abri des Titans !
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Ili & Astrid + On va tous MÛRIR !
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Seven Iceveins
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« wings of freedom »
+ MESSAGES : 1255
Seven Iceveins
Lun 26 Oct - 13:39
I'm alive.
Karhlya, Iliana & Astrid
Say it with me. I'm alive I'm alive, well you're dead inside, I'm a slap in the face, to your lullaby, got your all come down 'Cause your living alive my friend. I'm alive I'm alive ▬ SHINEDOWN

« Ne t'inquiète pas, je ne t'ai pas donner une forte dose, tu auras mal, mais se sera supportable. Je t'en redonnerais dans quelques heures, car on va avoir besoin que tu sois totalement avec nous et crois moi, la douleur que tu aurais ressentit, t'aurais donner envie de rejoindre le premier titan venu pour la faire cesser. » Elle finit par te sourire. Mouais… Ça t’en es pas certaine. Enfin si, tu es au courant que si Iliana ne t’avait pas injecter ce produit tu serais sans doute en train de te rouler par terre, demandant à ce qu’on t’assomme pour éviter de ressentir la douleur. Mais y’a cette partie de toi là, cette partie un peu maso, qui refuse de voir cette aiguille te piquer à nouveau. Qui refuse de voir ce liquide se répandre dans tes veines. Qui refuse de voir la douleur se réduire et disparaître. La douleur, tu veux l’accepter. Ça fait partie de ton job ça maintenant. C’est… Bizarre ce que tu ressens. Mais tu trouves que la douleur finalement, ça a du bon. C’est le truc qui te montre que t’es toujours en vie ouais. C’est un peu comme lorsque tu fais un cauchemar, tu te pinces en te réveillant pour savoir si t’es bien sorti de ton rêve. Tu te fais mal pour te prouver que tu es toujours en vie. Là c’est pareil. Finalement c’est con, mais tu as besoin de la sentir cette douleur, de sentir ce feu brulant se propager dans ton bras, dans ton dos, dans chaque parcelle de tes muscles, de tes os. De sentir tes muscles tirer, hurler de fatigue, de sentir ton visage prêt à exploser à cause de ton nez tordu… C’est ça qui te laisse croire que tu es encore en vie là, au milieu de ces plaines avec Iliana et Karhlya… « Crois moi, tu resteras parfaitement lucide même avec ce que je t'ai donné. » Elle rit et se redresse. Encore une fois, t’es pas très convaincu par son discours. T’aimes pas trop qu’on vienne te foutre des seringues dans le corps et qu’on te balance des liquides où tu sais pas trop ce qu’il y a dedans. Ce truc là, c’est censé ôter toute douleur. Ouais ok, tu vois bien, t’as pu trop mal. Mais après ?

Des papillons…. Si beaux, si colorés… Ils battent des ailes, volent et se posent sur toi. Tu poses les yeux sur eux, un peu perdue. Que t’arrives t’il ? Pourquoi te sens tu si… Étrange ? Tu ne sens plus la douleur… Tu es dans un état de béatitude… Tu secoues la tête, essayant de reprendre tes esprits. Tu partiras à la chasse aux insectes plus tard, c’est pas le moment de rêvasser. Karhlya vient de t’aider à te hisser sur ta monture. Tu pousses un lourd soupir. Si Kelsier était là, il se moquerait certainement de toi… Non. Si Kelsier était là, il serait heureux de te voir en vie… Sans doute. Non ? Tu l’espères. Tu n’as pas passé énormément de temps avec lui. Et pourtant… Pourtant tu regrettes, tu aurais aimé mieux le connaître cet homme. Tu sais pas pourquoi mais il t’attire… Un peu. Il est si… Énigmatique, à la fois calme et protecteur, même s’il dit le contraire… Tu es tiré de tes pensées par Iliana, qui te tend un morceau de pain avec du fromage. « Manger, ça nous aidera à nous remettre de ce qui s'est passé, ensuite on pourra partir. Je monterais derrière Astrid. » Pensive, tu tends une main dégueulasse vers le croûton et le prend avant de le regarder. Bon. C’est pas le Nirvana, mais tu sais que t’es obligé de le manger ce truc, sinon tu risques de subir les foudres du médecin. Ta main est couverte de sang séché, contrastant avec la blancheur de la mie. Tu fais la moue et avales rapidement le morceau, déglutissant avec raideur. Ta mâchoire émet un claquement sec tandis que le sang sur ton visage se craquelle un peu, les muscles de ta bouche se mettant en marche. Tu mâchonnes sans grand enthousiasme. Le pain est sec et manque de t’étouffer, le fromage est collant, restant coincé entretes dents. Tu avales la dernière bouchée en faisant une moue de dégout. Yeurk. La pain, le fromage et le sang ça fait pas bon ménage. C’est même carrément ignoble. Mais tu ne dis rien. Ta bouche est sèche, pâteuse. Et cette soif qui te titille… « Faut trouver de l’eau j’en peux plus… » Dis tu d’une voix pâteuse et rauque. Tu te racle la gorge, avale ta salive. Mais même cela ne réussit pas ôter ce goût acre et ferreux du sang…

« Les filles ? Vous pensez que les chevaux connaissent le chemin pour rentrer. » Humpf. Peut-être que oui. Peut-être que non. A vrai dire t’en sais fichtrement rien. Tu ne côtoies pas ces bêtes depuis assez longtemps pour pouvoir le dire. « Je suppose qu'on peut s'y fier … de toute façon, ça ou se lancer n'importe où ... En selle. On va tenter, même si quoi qu'il arrive, on passera quand même une nuit dehors. Espérons trouver un endroit ou s'abriter quand le soleil déclinera. » Tu soupires. Est-ce qu’elle t’ont écouté au moins. « Allons vers l’est… » Tu as les rênes en main, Iliana vient de monter derrière toi. Tu donnes un léger coup de talon sur le flanc du cheval, le faisant partir au pas. Oui, mieux vaut ne pas le lancer au galop directement, tu risquerais de tomber et d’entraîner le médecin avec toi dans ta chute, douée comme tu es avec les bêtes. « Quand j’étais dans la Garnison je regardais chaque soir le soleil se coucher du haut de mon mur… Et ce matin on est parti vers l’ouest… Si le Titan ne s’est pas amusé à tourner en rond je maintiens qu’on devrais partir à l’est… » T’es fatigué. Ça te coute beaucoup de parler. Pourtant tu sais que tu dois résister, tu dois pas te laisser aller. Tu es un soldat, t'as pas le droit d'être faible. Tu dois résister, tu dois tenir. Tu veux rentrer chez toi. « Ouais c’est clair, on passera la nuit à la belle étoile, génial… J’adore camper… » Tu secoues la tête. « On pourra se repérer grâce aux astres c’est vrai… Et puis ça sera plus sur pour nous de voyager la nuit, les Titans sont au repos… Enfin plus ou moins… » Tu soupires à nouveau. « Le plus important c’est l’eau. Karhlya, je te laisse passer devant. Après tout c’est ton cheval, tu le connais bien, tu sauras sans doute mieux le diriger que moi. » Tu trépigne sur ta selle et regarde autour de toi. Le soleil décline, ses doux rayons laissent encore passer la chaleur, mais la nuit risque d'être fraiche, très fraiche... Et pour l'instant, aucune trace de Titans à l'horizon...




© Gasmask
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Mar 3 Nov - 10:37
La Vie Est Un Jeu
La vie et la mort sont soumises à la destinée. Karhlya & Astrid & Iliana
Nous étions en vie, j'avais soigné de mon mieux Astrid et maintenant que nous avions des chevaux l'espoir de rentrer à la maison se faisait plus présent. Certes je n'avais pas de famille qui m'attendait, je n'avais que peu d'amis et je n'étais même pas certaines que quelqu'un me pleurs actuellement, mais je voulais rentrer chez moi. Je voulais revoir les visages de chacun et retrouver la sécurité des murs. J'avais distribuer un peu de nourriture, elle n'était pas fameuse, le pain était un peu rassit, pourtant, moi cela me fis l'effet d'un véritable festin et je repris des forces après avoir avalé la dernière bouchée. Pourtant, comme le souligna Astrid, l'eau allait être un réel problème, nous n'en avions pas, nous allions vite avoir des problèmes de déshydratation si dans quelques heures nous n'avions pas pu étancher notre soif. Je soupirais en montant à cheval et grognais sous la douleur, mes côtes se rappelais à mon souvenir, le titan en avait surement cassée une ou deux en me serrant comme il l'avait fait avant de m'avaler. J'arrivais finalement à m'installer, tenant Astrid par la taille je respirait profondément. C'est bon, on peut y aller. Karhlya prit la tête de notre groupe, j'avais confiance en elle et puis même si nous allions dans la mauvaise direction au moins nous étions en mouvement, nous tentions quelques chose au lieu d'attendre bêtement la mort.

Les heures passèrent lentement, les chevaux ne semblaient pas se fatiguer ou bien ils voulaient nous ramener en vie à la maison. Toujours est-il qu'ils ne demandaient pas de pause, Ils ne faiblissaient pas alors qu'ils s'étaient élancé à toute allure et ils n'appréciaient pas quand notre meneuse tentait de les faire un peu ralentir pour éviter qu'ils ne se fatiguent. Moi je me laissais conduire, accrocher à Astrid, je fixais le paysage, cherchant un élément familier nous donnant une indication sur notre position ou bien surveillant les titans que nous apercevions au loin. Pourtant même au bout de plusieurs heures, je ne reconnaissais rien, la fatigue se faisait de plus en plus présente et le soleil qui baisse lentement, mais surement à l'horizon n'annonçait rien de bon pour nous. Mais pourquoi ce titan ne nous à pas manger, je ne comprend pas. Surtout pourquoi nous relâcher si loin de tout. Je me parlais, je tentais de comprendre le comportement que ce monstre et une idée effroyable me saisit soudain, je me souvins de notre chat quand j'étais petite, il adorait chasser les souris et jouer avec elles. Son jeu, les relâcher, leur faire croire qu'elles allaient avoir la vie sauvent avant de soudain leur ressauter dessus pour les achever. Un long frisson me pris le long de la colonne vertébrale et je me retournais soudain, sure qu'il serait là, avançant à grand pas pour nous avaler une nouvelle fois.

Je me détendis en voyant qu'il n'y avait rien derrière nous, mais cette idée revenait souvent me hanter, chaque fois je frissonnais et regardait nerveusement autour de nous. Je ne sais pas si c'est grâce à cela que je le vis où si je l'aurais vu de toute façon, mais un peu à l'Ouest de notre position alors que je tournais la tête et que le soleil se couchait, je le vis étinceler et mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Nous n'aurions pas de mur pour nous protéger cette nuit, mais au moins nous ne mourions pas de soif. Stop, arrêtez vous ! De l'eau, là bas. Je me sentais soudain euphorique, j'avais envie de rire, j'avais envie de descendre de cheval et courir mettre ma tête dans cette petite étendue d'eau, étendue d'eau qui était un petit lac naturel d'une rivière qui coupait la plaine en deux. Nous allions pouvoir boire, nous laver et il me semblait même un peu plus loin apercevoir quelques arbres. La nuit tombait, mais la chance semblait continuer à vouloir nous sourire.


(c) sweet.lips
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Mar 3 Nov - 11:39
Mission ; t'as mourru, tavhu.
Astrid & Iliana & Karhlya
« Allons vers l'est. » Assise, aussi droite que possible sur le dos de Mousse tu laisses ton regard dévier et se poser sur une Astrid en piteux état. Elle est couverte de sang, comme si finalement elle était des trois celle qui était présentement à l'agonie. Et pourtant, tu sais que ses blessures sont impressionnantes certes, mais pas si graves. Au fond, tu es soulagée. Soulagée d'avoir Astrid à tes côtés, c'est une amie pour toi, quelqu'un envers qui tu as une dette en plus. Elle t'a sauver la peau. Et puis Iliana … oh, tu n'as jamais été amie avec elle mais aujourd'hui, sa présence te paraît agréable et utile. Qu'aurais-tu fais, si tu t'étais retrouvée seule ici ? Tu ne t'en serais pas aussi bien sortie, sans doute. Et tu n'aurais pas en toi cette rage de vaincre qui semble te donner des ailes. Tu n'aurais eu que ta vie à sauver, ça n'aurait peut-être pas été assez pour te motiver. « Quand j'étais dans la Garnison je regardais chaque soir le soleil se coucher du haut de mon mur … Et ce matin on est parti vers l'Ouest … Si le Titan ne s'est pas amusé à tourner en rond je maintiens qu'on devrait partir à l'Est ... » Le raisonnement au bon, au fond. Et puis, qu'est-ce que tu as à perdre ? C'est la seule idée valable que vous ayez émise. La seule qui te semble avoir du sens et la seule qui repose sur quelque chose de plus ou moins concret … c'est toujours mieux que de prendre une direction au hasard alors soit. Tu te contentes de hocher la tête et tu imites ton amie, tu tires sur les rênes pour entraîner Mousse sur la direction de ton choix … droit vers l'Est. Droit sur la maison, tu l'espères.

Tu fixes l'horizon tout en avançant. Tu ne sais pas à quelle distance des murs vous vous trouvez et c'est sans doute pour ça qu'à chaque seconde qui passe, tu espères de tout cœur apercevoir la grande muraille qui a longtemps préserver ta vie de la faim insatiable des Titans. Cet amas de pierre qui parfois t'avais sembler être une prison, pourrait presque te sembler chaleureux, accueillant, sympathique … Tu n'aspires qu'a le revoir. Le retrouver. Tu écoutes Astrid, d'une oreille distraite. Dormir à la belle étoile oui … au vu du soleil qui décline c'est sans doute ce qui arrivera. Néanmoins, hors de question de dormir toute la nuit, la jeune femme marque un point … il serait dommage de ne pas profiter de l'avantage que vous offre la nuit sur les Titans. « Le plus important c'est l'eau, Karhlya je te laisse passer devant. Après tout c'est ton cheval, tu le connais bien, tu sauras sans doute mieux le diriger que moi. » Tu acquiesces d'un geste de la tête, accélérant un peu le mouvement pour prendre la tête. Le silence s'installe .. tu fixes toujours l'horizon, tu te laisses porter par ta monture, bercer par ses lents mouvements. Tu sens que les températures baissent, tu frissonnes plusieurs fois. Tout est si calme … le silence n'est troublé que par les cris lointain des Titans, mais rien ne semble vouloir vous approcher et ça t'arrange. « Mais pourquoi ce Titan ne nous a pas manger, je ne comprends pas. Surtout, pourquoi nous relâcher si loin de tout. » Tu sursautes presque en entendant la voix d'Iliana qui vient briser le silence. Tu hausses alors les épaules. Tu y as penser, tu y as réfléchi et pourtant, tu n'as pas la réponse à ça. Ce Titan, tu as eu le loisir de l'observer et tu sais qu'il ne ressemble à rien que tu n'ai déjà vu. Son regard. Ses gestes précis. Sa façon de faire … il te fait penser à un être humain. « C'était pas un Titan ordinaire … je ne sais pas ce qu'était cette chose, mais … il était pas normal. » C'est tout ce que tu peux répondre à ses questionnements. Tu n'es pas Garroway, tu ne vas pas t'amuser à émettre des tonnes d'hypothèses … tu connais les Titans, mais tu n'es pas une experte en la matière. Tout ce que tu sais. C'est qu'un truc cloche avec celui là, et que cette chose est dangereuse. « Stop, arrêtez vous ! De l'eau, là bas ! » Tu obéis aussitôt, stoppant ta progression, posant les yeux sur Iliana pour suivre son regard et tomber sur ce petit lac. Un sourire vient aussitôt se dessiner sur ton visage et tu remets Mousse en mouvement pour rejoindre cette petite étendue d'eau. Lorsque tu y es, tu ne dis rien. Tu te contentes de poser pied à terre pour finalement retomber à genoux et plonger les mains dans l'eau froide. Tu bois quelques gorgées, avant de te laver les mains et de te mouiller le visage pour le nettoyer un peu, finalement, tu tombes assise sur le sol terreux légèrement humide, laissant les deux jeunes femmes qui t'accompagnent profiter elles aussi. « Je pense qu'on peut … camper ici. » Camper est un bien grand mot … vous n'avez rien. Mais peu importe. « On s'arrête, une heure ou deux, le temps que la nuit tombe pour de bon. On profite de l'eau, et on repart. Plein est, selon l'idée d'Astrid. Ça vous va ? » Même si tu sais que voyager de nuit ne sera pas pratique niveau visibilité … tu es persuadée qu'en restant toujours dans la même direction, vous parviendrez à progresser suffisamment.

Les heures passent. Ton repos à été court mais suffisant, malheureusement, les heures que tu viens de passer à cheval dans le noir et le froid t'ont épuisées. Tu aimerais dormir, mais tu sais que c'est impossible. Tu continues d'avancer, heureuse de voir que la visibilité s'améliore. La nuit aura été calme, comme prévue et maintenant tu espères que dans le noir, vous n'avez pas trop dévier de votre direction. Si tu te fies aux astres, tu dirais que non, mais rien n'est moins sur. Le soleil pointe doucement le bout de son nez … l'horizon réapparaît et pourtant, toujours aucune trace des murs. Seriez-vous perdues à jamais ?

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Mar 3 Nov - 14:53
I'm alive.
Karhlya, Iliana & Astrid
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« C’est bon, on peut y aller. » Iliana est enfin installée derrière toi. Tu aurais préféré qu’elle se mette devant pour conduire ce foutu canasson, mais il est vrai qu’elle te sert de soutien si jamais tu viens à tomber dans les pommes. Vous cheminez doucement, lentement. Vous ne parlez pas, ou si peu. La tension est présente, palpable. Assise sur ta monture, tu sens les bras d’Iliana serrés autour de ta taille tandis que tu tiens les rênes en main. Ton cheval suit docilement celui de Karhlya sans faire d’histoire, ce qui a le don de te rassurer. Tu n’es pas encore très à l’aise avec ces bêtes là. Tu soupires doucement et te tortilles sur ta selle. Tu as mal partout, la douleur commence à revenir avec le mouvement du cheval qui se trémousse en dessous. Mais tu ne dis rien, tu ne pousses pas un cri ni ne dis mot. Tu n’as pas envie que le médecin vienne te faire une nouvelle piqûre, alors tu souffres en silence. Seule signe extérieur de la douleur lancinante qui te tanne, cette espèce de grimace, de rictus involontaire qui prend place sur ton visage à chaque fois que ta monture fait un brusque mouvement. Pour autant, tu ne te plains pas. A quoi cela servirait-il de toute manière ? Tu es juste lasse et abattue. Les heures passent, défilent. Longues et monotones.  Les chevaux sont au galop, ils poursuivent sans relâche leur course. Et pourtant, toujours aucun signe des murs, cette prison dorée que tu as tant envie de retrouver en cet instant…

Tu soupires. Finalement, ton père avait eu raison de te mettre en garde. Il avait eu raison de te faire promettre de ne pas aller dans l’exploration. Regarde ça. A peine deux mois que t’es dans les bataillons et tu viens déjà de te faire bouffer. Bon certes t’es toujours en vie. Mais tout de même… Iliana te tire de tes pensées « Mais pourquoi ce titan ne nous a pas mangé, je ne comprend pas. Surtout pourquoi nous relâcher si loin de tout. » Tu hausses les épaules. Qu’est-ce que t’en sais ça ? T’étais tellement occupée à voir la mort arriver vers toi que tu n’as pas réellement fait attention à lui. Mais c’est vrai que maintenant qu’elle le dit, tu l’avais remarqué, son comportement étrange, et surtout… Sa taille… Gigantesque. Comme celle du titan de Shinganshina…. Karhlya semble avoir eu la même idée que toi. « C’était pas un Titan ordinaire… Je ne sais pas ce qu’était cette chose, mais… Il était pas normal. » Tu opines lentement de la tête, puis te rappelant qu’elle ne pouvait pas te voir, tu réponds d’une voix éraillée. « Je suis d’accord… J’ai eu l’impression… Qu’il nous a choisi. Enfin. Qu’il m’a choisi du moins… Et puis… Il était aussi grand que le Titan de Shinganshina… » Tu te stoppes. Ton cerveau est fatigué, tu as l’impression que tu vas dire de la merde si tu continues à parler. Alors tu finis par te taire. On rirait de toi, si tu disais que tu avais l'impression que ce Titan avait... Une conscience. De toute manière c’est pas ton rôle d’émettre des hypothèses sur les Titans. Iliana se met à se trémousser derrière toi, comme apeurée. « Eh relax Iliana. La nuit tombe, les titans vont être moins actifs, on aura plus de chance… Arrête d’être tendue comme un string sur le cul d’une grosse, tu vas énerver le cheval. » Ta voix est grave, bourrue. Tes muscles sont tirés, fatigués. Ta tête menace d’exploser, ton bras te fait un mal de chien, et que dire de ton nez dont tu as l’impression qu’il a triplé de volume. Tu lèves le bras, le touchant doucement, mais la douleur provoque une explosion de petites étoiles dans tes yeux. Tu grognes et retire ta main. Bon. C’est décidé, tu ne touches plus à ton visage.

« Stop, arrêtez vous ! De l’eau, là bas. » Tu retiens un sursaut, t’agrippant aux rênes. C’est qu’elle t’aurait presque filé une crise cardiaque à gueuler comme ça d’un coup dans ton oreille. Tu grommelles quelques paroles inintelligibles et indistinctes avant de faire tourner ton cheval dans la direction indiquée par Iliana. Une chance qu’elle l’ai aperçu, tu étais encore une fois perdue dans tes pensées. Tes yeux se posent sur l’étendue d’eau bleu, miroitant sous les derniers rayons du soleil. Ta soif se réveille, et tu fais accélérer ta monture. Tu laisses Iliana descendre et finis par te laisser tomber mollement sur le sol avant de ramper jusqu’au petit étang. Là, tu plonges ta tête dans l’eau, avalant à grande gorgée la boisson fraîche et vivifiante. Cela te permet de retrouver quelque peu tes esprits… Puis de remarquer que c’était une très mauvaise idée de plonger tes cheveux dans l’eau alors que la nuit fraîche prend place. Tu te maudis intérieurement avant de te poser à côté des deux jeunes femmes. Tu n’as pas pris le temps de débarbouiller le sang qui prenait place sur ton visage. Tu sais qu’une bonne partie s’est diluée dans l’eau, mais il en reste un peu. « Mon dieu. Je dois faire peur à voir… » Dis tu après avoir acceptée la proposition de Kahrlya. « Ça me convient. » Tu essores tes cheveux et essayes de tapoter ton visage avec un pan de ta chemise, mais la douleur est toujours trop forte. Alors tu laisses tomber. Ton visage doit maintenant être à moitié bleu, tu sens cet hématome violacé qui prend place sur ton nez et tes pommettes. Et le sang séché… Bah. Il y en a toujours mais bon. Tant pis. Tu te pomponneras lorsque tu seras de retour entre les murs. Si tu y retournes…

Le silence est pesant, la nuit est tombée, amenant avec elle le froid et l’obscurité. Comme convenu, vous avez repris la route. Alors qu’au début tu étais presque affalée sur ton cheval, tu essayes maintenant de te redresser au maximum, scrutant les ténèbres. Il y a pas à dire, tu as beau avoir fait la fille blasée et nonchalante en demandant à Iliana de rester calme, tu n’en mène pas large. Dans l’obscurité grandissante, tout, absolument tout devient signe de stresse. Le silence est étouffant, vous enveloppant. Seul le martellement des sabots résonne, foulant les vastes prairies. Chaque ombre, chaque forme devient menaçante. Elles semblent cacher ces monstres vous hantant, tapi dans les buissons, rampant parmi les arbres… Tu contiens un frisson et te reprend. Non. Tu ne dois pas céder à la panique. Ces titans ne vont pas vous sauter dessus, et puis, vous les entendrez sans doute arriver. Tu inspire profondément pour te calmer, mais continues néanmoins de scruter les alentours.

Le soleil se lève maintenant, dardant timidement ses rayons. Tu sens ton ventre grogner mais tu n’en as cure. Tes oreilles sont tendues au maximum. Tu as l’impression d’entendre… «  Eh les filles… Vous entendez pas… Des voix ? » Tu tournes la tête en direction du bruit. Tu ne sais pas si tu es en train de rêver ou non… Mais tu as eu l’impression d’entendre un truc… Une fumée rouge s’élève alors dans le ciel, non loin de là. Tu tires vivement sur les rênes de ton cheval, le faisant stopper net. « Ka, Ili… Je crois que.. Le Bataillon d’Exploration est là bas. » Puis sans attendre leur avis, tu lances ton cheval en direction de la fusée, le cœur battant à tout rompre. Cela te paraît pourtant impossible, auraient-ils vraiment organisé deux sorties en l’espace de deux jours ? Faites que tu ne te trompes pas…





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