Toute cette conversation est étrange, nous sommes passé de remontrance à parler d'un sujet qui nous blesse visiblement tout les deux. Pourtant parler d'Erina m'aida beaucoup, m'apaisa aussi et quand il parla d'elle sur un muret avec une sucette veillant sur nous j'eux un petit sourire en coin, voilà une image qui lui ressemblait bien. J'essuyais lentement une larme qui roulait sur ma joue, mais elle fut vite remplacée par une nouvelle, il savait ce que ma mère m'avait fait enduré et il savait que ma sœur m'aimait plus que tout. Un poids énorme semblait vouloir se déplacer et même s'il ne disparut pas complètement, je le sentis s'alléger un peu. Nous avions un endroit là bas ... chez nous. Un arbre où nous allions nous réfugier, elle me serrait dans ces bras et elle me racontait des histoires. Je soupirais doucement, voilà comment moi je la voyais, me tenant dans ces bras et me racontant des histoires pour l'éternité, c'est ainsi que je me la représentait quand l'envie m'en prenait de penser à elle.

Pourquoi soudain j'avais eut cette révélation sur ces sentiments, je ne sais pas, mais je ressentit le besoin de le consoler, car alors il semblait au plus bas. Notre étreinte fut brève, mais elle sembla nous redonner un semblant de courage. Après tout, je comprenais sa peine, je l'avais vécu moi aussi, perdre un proche, une personne que l'on aime. Pourtant, il ne répondit pas à mon affirmation, mais je n'avais pas besoin de cela, il y a des regards qui ne trompe pas. Soudain, il me repoussa, en douceur, mais avec fermeté, il se redressa et son regard reprit sa dureté habituelle, il remettait des distances entre nous, il me signifiait aussi que notre échange sur ce sujet était pour le moment clos. Je restais immobile au milieu de la pièce quand il reprit le sujet de ma mission, je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire en coin. Bien Caporal Voilà la discussion était close, il fit demi-tour, pris le temps de reprendre son masque et quitta la salle sans un autre mot. Je restais un instant immobile, respirant profondément, essuyant mes joues, même si mes yeux rouges me trahirait, puis je quittais la pièce à mon tour.