Nom ▬ Eïrild, un nom que tu partages avec les êtres que tu aimes le plus. Que tu refuses de voir porté par d’autres. Prénom ▬ Ekaitz, t’as jamais sû si ça avait une signification mais il sonne comme un éclair dans ta tête. Surnom ▬ Tu t’en passes très bien.  Age et date de naissance ▬ Un 23 janvier de l'année 823, ce qui te fait déjà 27 ans.  Lieu de naissance ▬ Dans un village qui n’a jamais rien demandé à personne. T’en dis rarement plus. Métier / Corps de l'armée ▬  Soldat dans la Garnison, aujourd’hui tu regrettes ce choix Statut social ▬ Normale. Orientation sexuelle ▬ Tu ne t’es jamais posé la question, tu n’as d’yeux que pour une seule personne, les autres n'existent pas. Situation ▬ Seul. Elle ou personne d’autre hein. Groupe ▬ Garnison

Caractère ▬
On dit souvent qu'en observant comment les gens vivent, on peut savoir qui ils sont. C'est vrai, mais faut-il encore entrer dans cette sphère du privé pour le savoir. Toi, personne ne pénètre dans tes quartiers à part ton frère et ta soeur. Et clairement eux ne voient pas tout ce que tu y caches.

A première vue, ta chambre a toujours été ordonnée, classée, optimisée, comme tout ce que tu fais. Tu es un bosseur, un de ces esprits faits pour l'apprentissage. Disons-le clairement, tu es brillant, mais contrairement à ce que beaucoup de gens ont cru, tu y mets l'énergie qu'il faut aussi. Tu n'as jamais eu les facilités de certains soldats avec qui tu as fait tes classes. Toi, tu bûches, tu prends du temps pour apprendre, comprendre et perfectionné. Et c'est pour ça que tu es si bien organisé, d'ailleurs. Tu as vite compris que faire proprement les choses te permettait d'optimiser ton temps et tes connaissances, d'autant plus que tu es parfois ailleurs, dans tes pensées, loin du monde. Alors tu as poussé l'expérience à rendre ton esprit aussi ordonné que ta vie. Tu es devenu logique, méticuleux, et maintenant, ça t'auréole de cette justesse dans tes réponses, tes connaissances. Une certaine assurance sur ce que tu sais et fais, non ?

Ce qu'ils voient surtout, tes proches, ce sont les traces de vie de tes quartiers, là où on y trouve beaucoup de souvenirs. De tes années enfants, avec eux, de tes rêves, de ta famille, il n'y a pas grand chose, tout est dans ta tête. Mais tu as accumulé, au fil du temps, des souvenirs de votre parcours. Votre formation, vos souvenirs, les éléments qui vous ont marqués. Et aussi quelques éléments de ta vie avec les autres. Parce que tu es secret, mais surtout tu as du mal à te lier. Pourtant quand tu le fais, tu donnes ta confiance, quand on te l'offre en échange, tu deviens un pilier sur lequel on peut s'appuyer. Tu ne ploies pas, pas plus que tu ne peux abandonner ceux que tu aimes. Et tu le sais, Ekaitz, qu'un jour ça te jouera de mauvais tours. À force de te donner en entier, tu finiras pas te récupérer en morceaux. Pourtant, tu fermes les yeux dessus depuis toujours et tu sais quoi ? Tu continueras comme ça à moins qu'on ne te les ouvre.

Toi, il suffit que tu t'assoies sur ton lit, en soupiant, sans te détendre pour voir le reste. La vérité, c'est que tu n'es pas tout blanc non plus. Tu as tes tords et tu ne peux que les porter à bout de bras, incapable de les ravaler en toi. Jaloux, ça, trop nombreux sont ceux qui en ont fait les frais, c'est une réalité. Tu n'aimes pas que d'autres s'approchent ceux que tu aimes, tu n'aimes pas être mis sur le banc de touche. Tu râles, tu grondes, tu fais sentir ta présence, et tu sais que ça peut être étouffant, mais c'est comme ça. Tu as déjà entendu ceux qui vous ont élevé dire que tu avais ce caractère parce que tu es bien trop protecteur, que tu te sens investi de la mission de faire barrière entre le monde et ceux que tu aimes et peut-être est-ce vrai... à moins que ta jalousie ne soit qu'un manque de confiance en toi ?

La vérité, Ekaitz, c'est que c'est en regardant en toi, qu'on en apprendrait le plus. Toi aussi, si tu le faisais, si tu acceptais qui tu es vraiment. T'es un propablement un gars bien, quelque part, amis t'es aussi fier et dur. Intransigeant, profondément perfectionniste. Quand on te cherche, on te trouve parce que tu refuses de plier l'échine devant quiconque. S'il faut te battre, tu le feras et avec joie en plus. Parfois maladroit quand il s'agit de ta soeur, complètement protecteur avec Jahan et Hope. T'es un une brute sentimentale cachée sous un masque d'assurance, parfois d'une impulsivité agressive.

Mais t'es aussi plus que ça. Au fond de toi, il y a un nuage de ténèbres. Une douleur lancinante. Les premières marques de ta damnation éternelle. Tu as toujours essayé de détourner le regard de cette ombre en toi, jusqu'à ce que ta soeur deviennent encore plus lumineuse, auréolée de l'âge adulte et de celui d'être une femme. Sa présence, sa force, le fait que tu te sois rendue compte qu'elle n'était plus une petite fille à protéger, tout ça a fait exploser le cocon de noirceur et depuis il ne cesse de te dévorer. Tu sais que c'est mal et tu te hais pour ça. Tu sais que tu as beau aimer ta soeur, tu ne pourras jamais la toucher, de peur de la damner avec toi... Hope est un ange à tes yeux. Tu te sens comme un démon. Et cette dualité te rend de plus en plus instable.

Alors, souffle, garçon, couche-toi et ferme les yeux. Il te faudra redoubler d'énergie demain pour conserver ton attitude égale, même si tes rêves seront une longue descente aux enfers.

Protecteur ✘ Insoumis ✘ Grande gueule ✘ Violent sans aucun scrupule s'il le faut ✘ Déteste les bataillons d'emmener sa soeur loin de lui ✘ N'a pas d'esprit carrieriste ✘ Violemment rancunier ✘ N'oubliez pas que la vengeance se mange froid ✘ A du mal à faire preuve de tact ✘ Ne pliera jamais devant personne autre que Jahan et Hope ✘ Se sait loyal, c'est pour ça qu'il a peut d'ami ✘ A peur de se retrouver enchainé ✘ Pris dans un amour qu'il refuse



Petit plus ▬

✘ Doué au combat au corps à corps
✘ A fait une formation brillante et a fini en 3e position
✘ A déjà cassé plusieurs nezs, ses collègues appelent ça le "coup spécial Eïrild"
✘ Adore marcher seul par grand vent
✘ Déteste avoir froid (c'est une bouillotte vivante)
✘ Extrêmement tactile, mais se contrôle
✘ Croit en la Loi de Murphy
✘ Fume trop.

Histoire ▬

Ce type en face de toi à oser se moquer de toi. Pour une raison que tu ignores, il a su d’où tu venais, qui était ta famille. Et il est venu parader devant toi pour te demander si ça ne te faisait rien de savoir que ton frère sert les plus nobles alors qu’il vient d’un village de paysan. Qu’au choix, les hommes auraient préféré avec ta soeur à leur côté, pour leur changer les idées.

Tu lui a sauté dessus comme une bête. La colère te ronge, Ekaitz, et comme d’habitude, tu te laisses 10 secondes. Pour respirer, pour lui laisser la chance de te calmer ou de t'assommer. Ensuite… Ensuite tu ne répondras plus de toi.

1.
Le début de ton histoire c’est dans un village qui survivait comme il pouvait. T’as eu pourtant la chance de naître dans une famille qui vous aimait, et encore plus tu n’étais pas seul. Un frère et une soeur. Des triplés, clairement ils n’avaient pas besoin de ça, mais ils vous ont accueillis avec le même bonheur que si vous n’aviez été qu’un seul enfant.

2.
Peu de souvenir de vos premières années. Chez toi tout s'est effacé jusqu’à ce jour où on t’a dit, sans aucune douceur que ta mère était morte, que ton père était mourant. À deux ans, on ne comprend pas vraiment ce que ça signifie, alors tu n’as pas pleuré. Tu es reparti jouer avec Jahan et Hope, et clairement, aujourd’hui, tu te rends compte que ton esprit d’enfant a refusé la réalité.

3.
Le village, ta haine. Un jour, tu les tueras, c’est certain. C’est en tout cas ce que tu t’es dit pendant toutes ses années où tu as souffert. À chaque fois que tu entendais les hurlements de Hope, les pleurs de Jahan quand on vous séparait. T’étais l’ainé, Ekaitz, et tu aurais clairement dû les protéger, mais un enfant ne gagne pas contre des adultes. Alors tu as tout gardé en toi, et tu t’es juré de te venger. Ça t’a donné toute cette rage qui ne s’éteint jamais.

4.
L’armée, sans que vous en parliez, c’est devenu votre objectif à tous les trois. À croire qu’à défaut d’avoir un seul corps, vous partagez le même esprit. Il faut dire que pour des orphelins comme vous, il n’y a pas beaucoup de chance de s’en sortir, de faire sa vie. Soit vous finissiez mendiants, soit aussi reclus que les adultes qui vous avaient élevés. Vous avez pris la troisième solution : vous battre.

5.
T’as jamais été aussi bon que les autres, mais t’as bûché bien plus que tout le monde. T’avais même pris l’habitude de te relever la nuit pour te renforcer, pour refaire les exercices de la journée. Et si t’as passé littéralement 3 ans de souffrances, tu as su transformer cet enfant menu et maigrelet, noyé dans une rage contre le monde, en un jeune adulte fort et respecté. Un combattant que l’on prenait au sérieux. T’as enfin peu devenir le protecteur que tu as échoué à être plus jeune. Et c’est comme ça que tu t’es classé dans les 10 meilleurs.

6.
Aujourd’hui, tu le regrettes, mais quand Hope t’a convaincu de rejoindre la garnison, te disant que ça te correspondait parce que toi, tu étais fort et solide comme les murs de la ville, tu as cru que c’était une bonne idée. Tu n’as jamais eu envie de monter en grade, tu voulais juste pouvoir veiller sur la ville, sur les enfants qui perdaient leurs parents et qui n’avaient pas de protecteur. C’est pour eux que tu t’es engagé. Parce que les autres, les adultes, les vieux, les hommes et les femmes, cette humanité tu la détestais… mais aucun enfant ne devait vivre ça.

7.
Tu ne pourrais plus replacer le jour où tu as compris que les choses avaient changé. Tu as toujours aimé Hope et Jahan. Peut-être plus Hope parce qu’en tant que frère aîné tu devais la protéger. Mais tu te souviens de ce jour où elle a passé la porte d’entrée du mur Maria, et où tu l’as aperçu sur son cheval. Tu te souviens clairement la douleur qui t’a pris aux tripes, jusqu’à en comprimer ton coeur et brûler ta tête, quand tu as vu le sang sur ses habits. T’as cru mourir. T’aurais pu… tuer ceux qui avaient blessé ta soeur. Titans et humains. Tuer tous ceux qui la regardaient. L’enlever, l’enfermer, la surveiller.

8.
Ce jour-là, t’as fui ton poste. T’as voulu sortir des murs, te faire dévorer par les titans, cesser cette expérience, mais t’as pas eu le courage de forcer les portes. Alors t’es resté seul, une nuit entière, avec ce démon qui venait de se réveiller. Et tu n’as fait que frapper le mur, en voyant son visage. Tu t’es maudit. Tu t’es juré de ne jamais dire ça a ton frère pour ne pas perdre son respect. Et le matin, quand la nuit a disparu, tu a enfermé ton coeur à double tour avec les ténèbres qui s'effaçaient.

9.
Depuis, t’es encore plus protecteur qu’avant. Possessif. Jaloux. Haineux. En colère, perpétuellement en colère. Tu fais bien ton travail, tu refuses les promotions. Tu passes souvent voir Jahan. Tu gardes un regard acéré sur Hope. Tu meurs à petit feu, mais plus jamais tu ne te laisseras pousser vers la mort. Toi tu vis pour eux, à défaut de vivre pour eux.

10.
Ah, et puis, tu as un autre petit coup de pouce s’il te faut les protéger.


Ton souffle s’accélère, le type n’a pas réussi à te repousser. Son poing te coupe le souffle quand il s’écrase dans ton estomac et comme une furie, tu l’attrapes à deux bras. Tu le plies, l’envoi boulé. Et quand il se relève, ta main vient s’écraser dans son visage. Son nez craque, le sang glique.

Et encore un “spécial Eïrild” à mettre sur la liste.