« Ethan. Il faut que tu retournes sur le mur aujourd’hui. Dylan Gladstone de la Garnison revient terminer de réparer les canons. » Humpf. Tu lèves les yeux de ton petit livre. « Qui ça ? » Ton caporal lève les yeux au ciel, te maudissant sans aucun doute. Tu finis par te souvenir. « Ah oui ! Ok j’y vais. » Tu soupires un coup. La perspective de passer une journée sans rien faire sur ce mur ne t’enchante guère, mais durant cette journée tu pourras observer à loisir Dylan et ainsi finir de la charmer. Tu finis par te lever sous le regard étonné de Revan…. qui fronce les sourcils. « C’est bien la première fois que tu ne rechignes pas un ordre… » Tu hausses les épaules et lui souris. « C’est une jeune femme. » Dis tu simplement, comme si cela élucidait tout. Tu lui fait un clin d’œil et sors sous les injures de ton ami.

Voilà que tu te traînes vers la porte avec nonchalance. Tu arriveras sans doute en retard. Bien. Tu aimes te faire désirer. Et puis elle n’est pas au courant que tu es celui qui va la suivre à nouveau tout le jour. Tu soupires et monte l’escalier qui te mène aux remparts. Le soleil est déjà haut dans le ciel. Tu regardes quelques oiseaux voler paresseusement dans le ciel avant de regarder la masse de villageois qui se pressent en bas, fourmillant et vaquant à leurs occupations. Tu soupires avant de marcher le long du mur. La demoiselle doit déjà être là quelque part, chevauchant un nouveau canon… Après quelques minutes, tu l’aperçois au loin, juchée sur un escabeau.  Elle ne t’entend pas approcher, trop concentrée sur son travail sans doute. Encore une fois, tu profites de ces quelques minutes où elle ne t’a pas encore remarquer pour bien la reluquer. Ses fesses t’appellent, cambrée sur le canon, elle fouille dans les pièces, les remettant en place. Après quelques minutes à l’admirer, tu finis par t’approcher furtivement tandis qu’elle redescend. « Je suis heureux de constater que vous ayez réussi à trouver un marche pied. » Plaisantes tu alors qu’elle se retourne. Tu fronces les sourcils, étonné. Mais qu’est-ce qu’elle a à l’œil ? Elle s’est faite piquée par une abeille ou bien ? Dieu ça devait être un sacré monstre.  Mais c’est horrible… « Salut ! ça fait longtemps que tu es là ? » Tu secoues la tête. Qu’est-ce que c’est que ce bordel. Qu’est-ce qu’elle a foutue celle là. « Non je viens d’arriver. » Tu l’observes attentivement alors qu’elle boitille. « Je n'ai pas vu le temps passer je crois. » Tu renifles. Ouais c’est ça. Comme d’habitude.  Tu marmonnes un truc dans ta barbe avant de la tourner vers toi pour mieux l’observer. Tu prends son visage dans tes mains, fixant son coquard. « Qu’est-ce que vous avez foutu nom de Zeus ? Vous vous êtes battue ? » Tu replaces quelques mèches derrière son oreille. Feindre l’inquiétude. C’est bien ça, tu n’avais jamais testé ce petit manège. « Vous avez mal ? Je peux aller chercher quelque chose pour vous soulager si vous le souhaiter. » Etape deux. Faire semblant d’être au petit soin pour mademoiselle. Voilà qui ai fait. Cela va être plus facile de l'avoir dans ton lit... Mais la veux-tu réellement maintenant, alors qu'elle a cette mine affreuse? « Désirez-vous un cache-oeil? » En vrai, c’est plus pour toi que tu dis ça. Une femme, faut que ça soit jolie en toute circonstance. Là… Bah là… C’est pas vraiment joli joli à voir. C'est même affreusement repoussant... Oye. Tu vas pas un peu loin là Ethan? Enfin bref. Toi, c’est pas vraiment ce que t’avais prévu dans ton emploi du temps. Toi t’étais ravi de devoir la rejoindre pour cette mission. Non pas pour la mission en elle même hin, on est bien d’accord, ça t’en as rien à battre. Les canons, l’ingénieurie. C’pas ton soucis. Par contre tu t’étais bien mis en tête de finir ces deux jours de mission en l’emmenant dans ton plumard, pour finir sur une bonne note positive. T’avais pas l’habitude de travailler autant alors… il te fallait bien une récompense non?

“Je suis heureux de constater que vous ayez réussi à trouver un marche pied.” J’ai un petit sourire quand j’entends sa voix s'élever, quand il me rappelle ce qui s’était passé lors de notre première rencontre. Il faut dire, me retrouver coincé en haut d’un canon, c’était quand même bête. Je me sens bien, je ne pense déjà plus à mon visage, ma cheville, me tire un peu, mais c’est loin de mon esprit quand je me retourne vers lui. Pourtant, je remarque qu’il tique, qu’il semble surpris par ce qu’il voit. “Non je viens d’arriver.” Je suis soulagé quand il répond car je sais combien je peux facilement perdre la notion du temps quand je bricole. Je ne veux pas parler de mes blessures, même si son regard se fait insistant, alors je continue ma conversation, seulement, lui ne semble pas de cet avis et soudain, ses mains se pose sur mon visage, je ressens un long frisson couler le long de ma colonne vertébral, je l’entends marmonner, mais mon esprit est aux abonnés absent pour le moment, la chaleur de ses doigt, je n’arrive qu’à me concentrer sur ça. “Qu’est-ce que vous avez foutu nom de Zeus ? Vous vous êtes battue ?” Je le regarde surprise, je reste là, là bouche entrouverte, beaucoup trop consciente de notre proximité. “Euuh… Je…” Ma voix s’étrangle alors que je tente de lui expliquer pourquoi je suis blessé, seulement, il remet une mèche de cheveux derrière mon oreille et mon esprit se vide à nouveau, alors que je tente d’avaler ma salive face à ce geste. “Vous avez mal ? Je peux aller chercher quelque chose pour vous soulager si vous le souhaiter.” Je sens un sourire s’étirer sur mes lèvres, quand je me rend compte qu’il semble s’inquiéter pour moi, je pose une main sur la sienne qui se trouve toujours sur ma joue, mais alors que je m'apprête à lui répondre, il ouvre de nouveau la bouche et je fronce les sourcils un instant. “Désirez-vous un cache-oeil?” Je le regarde alors qu’il affiche un visage sérieux. “Je me suis blessée pendant le service, en tentant d’empêcher une bagarre.” Je passais ma main sur mon oeil encore un peu fermé et bleu violet. ”L’un d’eux m’a frappé avec une bouteille.” Je me reculais un peu et croisais les bras pour le regarder en levant un peu le sourcils de mon oeil non blessé. ”Mais je ne pense pas qu’un cache oeil ne me soit d’une grande utilité.” Je savais que je n’étais pas très belle avec cet oeil mais quand même, ce n’était pas très sympa de sa part quand même. Je me baissais alors pour récupérer ma sacoche à outils et la posait sur mon épaule avant de faire un petit sourire en coin. Il me reste encore quelques canons à vérifier, je voudrais finir avant la tombée de la nuit. Et comme ça, je pourrais repartir demain pour Trost. Je pris l’escabeau et commençait à marcher en boitillant pour aller vers le prochain canon, mais je me tournais vers lui. Tu me suis ?

Tu la regardes, tu l’observes attentivement. Ses yeux sombres te fixent et ses lèvres entrouvertes ne laisses passer aucun mot. Elle semble avoir comme… bugée. Pourtant tu n’oses pas envoyer une nouvelle pique. Tu n’y penses même pas à vrai dire. Depuis que tes yeux ont rencontré les siens, tu ne les lâches plus du regard, te noyant dans ses pupilles marron. Elle passe sa langue sur les lèvres, et prends la parole. « Euh… Je… » Tu clignes des yeux. Mais pourquoi t’es rivé à elle comme ça là? Tu fais taire ton envie de l’embrasser sur le champ, secouant la tête. Tu attends tout simplement qu’elle continue sa phrase… Qu’elle a à peine entamée d’ailleurs. Elle semble comme figée depuis que tu t’es approché d’elle et que tu tiens son visage entre tes mains. Tu retiens un ricanement. C’est tellement facile avec elle… Tellement facile que ça en deviendrait presque chiant… « Je me suis blessée pendant le service en tentant d’empêcher une bagarre. L’un d’eux m’a frappé avec une bouteille.» Eh bah dis donc ils n’y vont pas de main morte penses tu en la voyant reculer tout en portant une main à son oeil. Tes lèvres s’entrouvrent toutes seules. Tu soupires et pinces les lèvres. « Dire que je n’étais même pas là pour aider une si jolie demoiselle en détresse… » Mais oui bien sûr. Comme si c’était ton style de te ba… Ah mais oui c’est complètement ton style de te battre dans les tavernes. Ils sont nombreux à avoir connu ton coup de poing légendaire. Par contre s’il y a bien quelque chose qui te fou en rogne, c’est de voir qu’un homme ait osé lever la main sur Dylan. « J’espère que vous lui avez foutu une bonne droite en retour… » Grommelles-tu, légèrement agacé par… Tu ne sais quoi.

Tu as chaud dans ta veste en cuir, tu en viendrais presque à maudire le soleil de te donner une telle bouffée de chaleur. Tu es littéralement en train de cuire dans ta veste. Et oh combien cela t’insupporte de transpirer, tu te sens trempée après, tu déteste cette sensation. Ce n’est pas tant l’odeur qui t’insupporte, tu sais que tu ne refoules pas. Il y a une petite odeur tout de même, mais c’est une odeur masculine, virile. Une odeur de mâle, en plein travail. Tu soupires et finis par ôter la veste des spécial. Les rayons du soleil frappent de plein fouet la chemise blanche et immaculée, éblouissant la jeune femme qui se tient devant toi. Tu retiens un sourire. Le point positif, c’est que vêtu uniquement de cette chemise, Dylan va pouvoir observer ta musculature à travers le fin tissu. Voilà qui devrait la faire fondre un peu plus… Mais un léger problème se pose. Alors que tu es au meilleur de ta forme, alors que tu pensais la mettre dans ton lit ce soir, voilà que la jolie demoiselle se ramène avec un visage à faire peur. De quoi te couper toute envie de forniquer quoi. Té. Tu te retiens de lever les yeux au ciel et évite de faire la moue. Bon, tu verras ça plus tard. Pour le moment tu essayes de montrer ton intérêt pour la jeune femme. Parce que oui, si tu ne désires pas la prendre ce soir, tu aimerais bien qu’elle finisse tout de même entre tes draps un jour. Cela commence à t’irriter fortement ce petit jeu. Tu aimerais passer une nuit à sentir son corps chaud contre le tien, à la faire gémir et soupirer de plaisir… puis après la lâcher. Comme toutes les autres avant elle. Et passer à une autre fille. T’es un beau connard quand même hein. Tu sais très bien que toutes les filles ne savent pas supporter ce que tu fais… mais ce n’est pas ça qui va te faire arrêter. Bien au contraire. Tu es un homme, un vrai. Tu aimes baiser à droite et à gauche, voir que les jeunes femmes te désirent dans leur lit. Voir que tu leur fais toujours de l’effet. Tu ne pourrais pas t’en passer de toute manière. Bon ok, parfois cela t’attire des ennuis. Tu as déjà eu à faire à des maris, tu t’es déjà battu… Puis il y a eu ces quelques femmes qui sont venu te voir avec des bambins dans les bras, hurlant que tu étais le père et demandant à ce que tu te maris avec ou encore leur donne de l’argent. Tché. Comment vérifier sérieusement ? Tu leur avais ris au nez et tu t’étais cassé. Non mais sans déconner. Toi père ? Tu foutrais le mioche dans la gueule d’un titan à la première occasion. Tu ne veux pas d’enfant. Ce ne sont que des emmerdes. Et tu ne veux pas d’une seule et unique femme. Tu ne veux pas être enchaîné, avoir à dire que tu es… En couple ? Brrrr. Ce mot te fait frissonner. D’ailleurs…

Une autre chose te fait frissonner. Dylan a fini par te prendre la main. Tu baisses le regard sur vos mains liées, ne comprenant pas. Pourquoi est-ce qu’elle fait ça ? Elle veut que tu l’emmène se balader ou quoi ? Tu hausses les sourcils et ne pipes mot tandis qu’elle s’éloigne. Tu serres et desserres lentement la main sentant encore la peau chaude de la jeune femme. « On m’a dit que mettre un bon vieux morceau de viande sur les hématomes aidait à le faire disparaître. Je peux essayer de vous en trouver si vous le souhaitez. » Tu te retiens de dire qu’avec un morceau de viande sur la figure elle sera sans doute belle croquer. Tu te dis qu’elle pourrait mal le prendre. Dylan finit par prendre son sac, prête à se diriger vers un autre canon. Tu t’avances, prêt à lui prendre le sac des mains pour l’aider, mais voilà qu’elle se redresse et te fixe. « Je ne pense pas qu’un cache oeil ne me soit d’une grande utilité. » Tu lèves les yeux au ciel, frustré. « Sachez que vous agressez un peu la rétine des personnes qui passent à vos côtés. Les enfants doivent prendre peur en vous voyant passer. » Tu lèves les mains, en signe de paix. « Mais je vous rassure. Vous êtes toujours jolie. » Ouais. Tu t’imagines très bien le mot qui doit surgir en ce moment même dans la tête de la jeune femme. * Connard * « Il me reste encore quelques canons à vérifier, je voudrais finir avant la tombée de la nuit. Et comme ça je pourrais repartir demain pour Trost. » Tu hoches la tête, pensif. « Tu me suis? » Et pour te faire pardonner de ta remarque, tu t’avances rapidement vers elle et lui prend l’escabeau des mains ainsi que le sac. « Ne soyez pas stupide voyons, laissez moi porter vos affaires vous allez vous faire mal. » Et sans attendre son avis, tu avances à nouveau, non sans remarquer son sourire en coin. Tu poses l’escabeau près du nouveau canon et l’invite à monter dessus. « Je vous laisse travailler tranquillement. »

Et tu te mets à réfléchir à plein régime. Bon. Il est évident que cette femme, tu la veux. Mais. Tu n’en veux pas ce soir. Y’a pas, cet oeil bleu te coupe tout envie de forniquer. Même si… Même si quoi? Non, ferme là Ethan, hors de question. Ne cherche même pas à aller plus loin dans tes pensées. Alors tu soupires. Bon. Si tu ne peux pas l’avoir ce soir il faut bien que tu l’aies un autre jour… Mais quand? Il est hors de question pour toi de laisser s’échapper ta proie. Alors il n’y a que trois solutions. Soit elle revient la semaine prochaine pour terminer ses canons. Soit tu la fais venir entre les murs de Sina pour X ou Y raison. Ou soit… Soit c’est à toi de venir à elle. Nouveau soupir, tu croises les bras, le regard fixé sur elle tandis qu’elle travaille. « Vous pensez réellement réussir à finir ce soir le reste du mur ou vous aurez à revenir une dernière fois? » T’as besoin de savoir, pour savoir quelle genre de conduite adopter le cas échéant. Mais tu lui lances un sourire et viens poser ton bras sur la canon, la fixant. « C’est juste pour savoir si je dois vous réserver une autre journée ou non. » Oui oui vas-y c’est ça, joue les jolies coeurs. Dans tous les cas il te faut une journée en plus avec elle. Juste une. « Quand vous aurez terminé je vous invite à diner ! Il fait bien trop chaud, et vous devez être rincée. » Ouais. Et toi tu te rinces l’oeil en fixant son décolleté. Abruti.

Il est tellement proche, habituellement, je ne laisse pas les gens m’approcher autant, la seule qui peut le faire, c’est Raven, ma meilleure amie. Pourtant Ethan, je ne le repousse pas, je n’y arrive jamais, c’est comme si je n’avais plus aucune volonté. « Dire que je n’étais même pas là pour aider une si jolie demoiselle en détresse… »  J’eus un  petit rire quand il parla. Je ne m’étais jamais vu comme une demoiselle en détresse, quand depuis toute petite j’avais les mains dans la graisse, à construire et réparer des machines et puis si une petite bagarre me faisait peur,  je n’aurais jamais rejoint l’armée. C’est bien la première fois que quelqu’un me prend pour une demoiselle en détresse. Cela dit ce n’est pas un reproche, parce que dans le fond être vu comme ayant un potentiel de fragilité et ayant besoin d’être défendu, c’était plutôt sympa aussi. « J’espère que vous lui avez foutu une bonne droite en retour… » Là j’éclate franchement de rire, me couvrant la bouche pour éviter de faire trop de bruit. Il à l’air agacé, je ne sais pas en expliquer la cause, mais j’aime bien le petit air que ça lui donne. Il devrait mettre un bout de temps avant de pouvoir manger autre chose que de la soupe. Non, non je ne me vante même pas, bon ok j’ai un peu honte de l’avoir amoché comme ça l’autre gars et Lightwood m’avait un peu passé un savon, mais il l’avait mérité on est bien d’accord.

Mon rire pourtant s’étrangle subitement dans ma gorge, quand il retire sa veste, ne le laissant qu’en chemise, une chemise qui laisse deviner les muscles de son corps. J’avale difficilement ma salive alors que je suis comme hypnotisée par ce que je vois. Je reste un moment les yeux ronds, la bouche entrouverte à le regarder. D’ailleurs soudain, j’ai chaud, je sens mes joues me brûler sérieusement et je me retiens de peu de me faire de l’air avec les mains. Il me faut quelques secondes de plus pour me reprendre, je toussote pour m'éclaircir les idées, je me secoue la tête et je reprend le contrôle. Je tente de m’éloigner de lui, c’est le mieux, c’est pourquoi, je me charge rapidement de mes affaires et me dirige vers l’autre canon « On m’a dit que mettre un bon vieux morceau de viande sur les hématomes aidait à le faire disparaître. Je peux essayer de vous en trouver si vous le souhaitez. » … sérieusement…. quelle idée de gâcher un bon morceau de viande pour le mettre sur un oeil. Je lève les yeux au ciel à cette idée et ne réponds pas, moi la viande je préfère la manger. « Sachez que vous agressez un peu la rétine des personnes qui passent à vos côtés. Les enfants doivent prendre peur en vous voyant passer. Mais je vous rassure. Vous êtes toujours jolie. » Je lève les yeux au ciel devant les bêtises qu’il pouvait dire, là encore, je préférais ne pas argumenter, se serait juste stérile. Pourtant quand il finit, j’eus un petit sourire en coin. Essayez donc de vous rattraper.

J’avais pris tout mon matériel et je boitillais jusqu’au canon d’après alors qu’il me suivait. J’aurais pu lui demander de l’aide, il faut dire avec ma cheville je galérais un peu. Mais j’étais indépendante, je n’aimais pas devoir demander de l’aide aux autres alors je m’étais débrouillé. Pourtant, il ne fallut que quelques mètres avant qu’Ethan ne me décharge de tout mon bardas. « Ne soyez pas stupide voyons, laissez moi porter vos affaires vous allez vous faire mal. » J’avais l’impression de passer mon temps à sourire avec lui, mais voilà je le trouvais mignon et charmant et agréable à vivre, même si parfois il avait des réflexions un peu limite. Je le suivis tranquillement, perdu dans mes pensées et je fis un petit signe de tête quand il posa mes affaires près du canon. « Je vous laisse travailler tranquillement. » Je récupérais mon sac. Merci Et sans plus attendre, je grimpais en haut pour avoir accès au mécanisme.

Je travaille en silence et rapidement, comme toujours j’oublie ce qui m’entoure quand je suis les mains dans un mécanisme ainsi quand sa voix s’élève, je sursaute un peu et je baisse le visage vers lui.  « Vous pensez réellement réussir à finir ce soir le reste du mur ou vous aurez à revenir une dernière fois? » Je prends le temps de réfléchir à l’heure qu’il est, aux nombres de canon qu’il me reste à vérifier et au temps que ça me prends à chaque fois.  « C’est juste pour savoir si je dois vous réserver une autre journée ou non. » Évidemment, me suivre comme ça toute la journée, ça doit juste être chiant, surtout que je le sais, je parle pas beaucoup quand je travaille, alors je lui fais mon plus beau sourire me penchant un peu vers lui. Ne vous inquiétez pas, je ne vous embêterais plus très longtemps, d’ici une heure je devrais avoir finis. De toute façon, pas sur que Lightwood accepte de me laisser repartir encore une fois, alors j’avais tout intérêt à finir vite.

J’allais me remettre au travail quand il reprit la parole. « Quand vous aurez terminé je vous invite à dîner ! Il fait bien trop chaud, et vous devez être rincée. » Je souris, oui encore une fois et soupirais, j’avais faim et travailler comme ça en plein soleil sur les remparts m’avaient aussi donné soif. Je ne dirais pas non, je n’ai presque pas mangé avant de partir. Je me suis installé à la même auberge que la dernière fois. Pas que j’avais forcément apprécier l’hospitalité, mais c’était surtout la seule que je connaissais. Je me remis alors au travail, essayant de respecter l’heure que j’avais donné. Et je réussis, c’est comme ça qu’une heure après nous avions ranger tout le matériel et nous étions à l’ombre du mur. Mon sac bien ancré sur mon épaule, je le suivais dans les rues de la ville. Avant de manger, ça ne vous ennuie pas que je prenne cinq minutes pour me débarbouiller, se sera plus agréable.. Je le suivais dans les rues, le laissant me guider et lui faisant totalement confiance pour me ramener à bon port.

Et elle rit lorsque tu fais ton fier, lorsque tu te pavanes devant elle. Lorsque tu dis que tu aurais aimé être là pour l’aider…. Est-ce vrai? Non bien sûr que non enfin. Tu ne fais ça que pour l’attirer à toi. T’as bien compris comment fonctionne cette jeune soldat de la garnison. Elle n’est pas si différente des autres au final. N’est-ce pas? Alors tu ris avec elle lorsque tu imagines ce pauvre bougre édenté. Lorsque tu imagines la violence qu’elle a dû mettre dans ce coup. Et tu continues de rire. Mais pas un rire forcé, un véritable rire. Tu… Oui, tu ris véritablement lorsqu’elle te raconte ce détail, parce qu’au final t’aurais jamais cru que cette femme puisse avoir autant de punch. Et t’aurais jamais cru qu’elle puisse te surprendre encore plus.

Ce qui ne te surprend pas pourtant, c’est son regard lorsque tu ôtes ta veste. Et… Alala Ethan, Ethan, Ethan. Y’a pas. T’aimes rouler des mécaniques devant des jolies filles. T’aimes leur faire admirer ton corps fin, svelte, élancé, mais musclé. Il est vrai que tu n’es pas baraqué comme ton meilleur ami Revan. Mais tu trouves que tu es tout en subtilité. Et c’est bien plus beau. Bon ok tu ne lui répéteras pas. Il est pas mal pourtant, à sa manière, mais t’as fini par abandonner l’idée de lui refourguer une nana un jour. Si c’est ça peut-être qu’il préfère les hommes… Tu devrais peut-être lui en parler tiens. Tu ne comprendrais absolument pas ton point de vu, mais tu le garderas quand même comme meilleur ami. Ça ça ne changera jamais. Alors tu te délectes de son teint, de son visage qui prend joliment des tons rosés. T’as bien envie de la vanner mais… Au final, c’est plutôt sympa de se laisser admirer en silence parfois. Une fois ton petit cinéma terminé, tu l’amènes enfin au canon suivant et fini par la laisser travailler tranquillement.

Bon. C’est pas tout ça Ethan mais c’est que ça tape fort. Tout ce à quoi t’aspires c’est retrouver ton lit. Mais t’as promis que t’allais lui offrir un bon repas, comme ça la prochaine fois la Dylan t’accueillera à bras ouverts. Alors lorsqu’elle te dit qu’elle n’aura pas à revenir… Tu fais la moue ouais. Parce que tu sais que tu ne l’auras pas ce soir. Oh c’est tout simplement ta faute, c’est toi qui ne veut pas. Tu ne peux donc t’en prendre qu’à toi même. Alors tu pousses un léger soupir et te grattes la tête. « Vous ne m’embêtez pas Dylan. C’est juste que je prend racine sur ce mur au soleil. J’ai besoin de boire un coup. » Tu te perds dans tes pensées. Il faut que tu trouves un moyen de lui tomber dessus un de ces jours. Alors tu prends l’heure pour réfléchir à tout ça, pour réfléchir au meilleur moyen de tomber sur elle.

Une fois terminé, tu tends les bras vers elle afin de l’aider à redescendre de son canon. Tes mains effleure une nouvelle fois sa taille et tu la tien quelques secondes contre toi. Quelques secondes de trop cependant. Tu retires tes doigts de sa taille, pas rapidement non, tu laisses tes doigts l’effleurer, la caresser subtilement avant de te reculer. « Venez allons-y. » Tu lui tends alors le bras comme un parfait gentleman. Et hisse sur ton dos le sac rempli de matériel. « Non bien sûr allez-y je comprend parfaitement que vous ayez eu chaud sur votre canon toute l’après midi. » Tu te retiens de dire que toi aussi t’as chaud. Et tu la regardes monter les escaliers, non sans l’avoir poussée dans le dos pour l’y envoyer, poussant un soupir de frustration avant de passer la main sur ton visage. S’il n’y avait pas eu ce bleu sur ton visage tu sais déjà ce que tu aurais fait. Tu lui aurais demandé si tu pouvais la suivre, après tout toi aussi tu t’es cramé au soleil, t’aurais aimé te passer la tête sous l'eau froide. Puis tu aurais fermé la porte, tu te serais approché d’elle et…

Et tu connais la suite, pas la peine de te faire un film maintenant sinon tu vas te retrouver avec une barre dans le pantalon dont tu ne pourras pas te débarrasser. Alors tu fais un signe à l’aubergiste, tu lui demandes une table pour deux, isolée du reste. Tu commandes un bonne bouteille de vin. Et le meilleur plat de la carte, pour vous deux. Et lorsqu’elle redescend tu lui fait un signe de la main afin qu’elle te rejoigne. Et tu passes ta soirée à la faire rire avec des histoires de Spéciales, à lui demander des détails sur sa vie et à la charmer entre deux. Tu remets une mèche de cheveux derrière ses oreilles. Tu lui touches la main lorsque tu lui tends son verre… Des petits détails mais… Qui font leur effet l’un après l’autre. A voir comme ça de l'extérieur... On dirait un charmant petit couple.

Tu finis par t’étirer et bailler tout en regardant la salle qui s’est désemplit. « Il va être temps pour moi d’y aller. » Oui non il est temps pour toi de rien du tout à dire vrai. « J’ai une rude journée qui m’attend demain. » Rude journée de? A glander et à te tourner les pouces? Oui sans aucun doute. « J’ai été ravi de vous revoir Dylan. » Tu te lèves et payes l’aubergiste, avant de te tourner à nouveau vers elle. « Je profiterai peut-être de mes prochains jours de repos pour venir vous rendre visite qui sait… » Tu lui lances un clin d’oeil charmeur avant de l’embrasser. Un léger baiser, juste au coin des lèvres. « Bonne nuit. Dylan. » Murmures-tu contre sa joue avant de te redresser et de te retourner, prêt à repartir. Tu lui fais un léger signe de main et un sourire avant de sortir. Oui. Tu l’auras.  Bientôt. Tu iras toi-même chez elle s’il le faut. Parce que tu es frustré de ne pas l’avoir eu maintenant. Et tu ne comptes pas la laisser filer entre tes doigts cette perle rare.