Linah poussa un long soupir de frustration. Elle savait qu'elle pouvait y arriver. Elle avait depuis longtemps pu voir les pouvoir anesthésiant de cette plante en infusion. Mais ça ne marchait donc que quand le patient était bel et bien réveillé. Il fallait qu'elle trouve le moyen pour diffuser son effet autrement. Son but premier était de pouvoir l'utiliser sur des grands brûlés. Du coup, elle tentait de transformer cette plante en pommade, de l'associer à la pommade cicatrisante qu'elle utilisait déjà. Mais jusque là, elle ne parvenait à rien. Plusieurs jours étaient passé depuis qu'elle tentait de mettre ça au point. Et là, elle sentait qu'elle allait avoir besoin d'une pause pour se changer les idées. Massant rapidement son cou, elle quitta finalement sa table de travail se dirigeant vers sa cuisine pour se servir un grand verre de thé glacé. Mais un verre n'allait peut-être pas suffire. Il voudrait bien une petite sieste. Mais réellement, elle trouvait que c'était perdre trop de temps. Elle jeta alors un œil par la fenêtre, constatant qu'il faisait plutôt beau dehors. Voilà qui serait peut-être mieux. Reposant son verre presque vide, elle sortit alors par la porte avant, se décidant à profiter du beau temps. Elle prit le temps de respirer à plein poumons un peu d'air frais. Elle sentait déjà son début de mal de tête disparaître. C'est donc un peu mieux dans sa tête qu'elle attrapa son arrosoir qui l'attendait sur le perron de sa petite maison. Les fleurs avaient bien besoin d'être arrosées. Perdue dans son travail elle les avait un peu oublié ses derniers jours. Enfin rien de bien catastrophique. Linah s'occupait suffisamment bien de ses plantes pour qu'elle n'ait pas besoin d'être sans cesse surveiller. Certaines d'ailleurs semblaient avoir plus de force en étant abandonnés. Mais s'en occupait offrait ainsi à la jeune femme son moment de repos bien mérité. Elle prit même son temps, elle n'avait pas spécialement envie de retourner se prendre la tête sur ce remède qui ne semblait pas du vouloir fonctionner comme elle le souhaitait. Elle devrait peut-être demander un peu d'aide. Elle eut alors une pensée pour son ami Gémaël. Ils se connaissaient depuis pas mal de temps maintenant tout les deux. Sa mère, une herboriste, connaissait très bien la femme qui avait formé Linah et du coup, les deux avaient du apprendre à se connaître. Ce qui au final était une excellente chose. Ils avaient appris à s'aider mutuellement dans leur carrière. Un bruit attira alors son attention. Un sourire se dessina sur son visage alors qu'elle voyait qui se tenait au bout de son allée. A croire qu'il avait lu dans ses pensées. « Gémaël ! Ca me fait plaisir de te voir. Entres! »
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Mer 16 Déc - 15:50
I asked the king of medecine
Linah & Gémaël
Tu rentres enfin chez toi après une semaine plutôt longue et harassante. La journée est plutôt bien avancée, et pourtant tu te sens las et fatigué, ce n’est pourtant pas dans tes habitudes. Toi qui est toujours joyeux, énergique et boute en train, voilà que tu es perdu dans tes réflexions. Cette semaine, tu es de nouveau sorti en mission avec ton jumeau et tout le reste du bataillon d’exploration. Cette semaine, vous avez retrouvé ces jeunes femmes censées être mortes, ces jeunes femmes qui ont réussi à rester en vie alors qu’elles avaient été dévorées sous ton nez. Tu les avais vu mourir. Et pourtant elles étaient revenues. « Recrachées » C’est ce qu’elles avaient dit. Mais quel Titan recrachait des humains encore vivants ? Tout cela te trottait en tête, mieux valait que tu vois Eden pour lui parler de tes soupçons. Oh tu aurais aimé aller la voir en cette belle journée, mais elle avait filé aussi vite que l’éclair dès votre retour, et toi… bah toi tu avais été appelé au chevet des soldats blessés. Tu soupires. Pour une fois, les dégâts avaient été minimes. Il n’y avait pas eu énormément de morts. Trois soldats, deux de la garnison et un de l’exploration. Et plusieurs blessées. Tu avais notamment pris soin de Karhlya, qui s’était vite sauvée d’ailleurs et qui n’avait pas grand chose. D’Ilianna qui avait plusieurs côtes cassées, et d’Astrid, qui elle était en piteux état. Elles t’avaient toutes trois donner leur version des faits, et c’est de cela dont tu voulais parler avec la jolie rousse… Mais il faut croire que ce n’était pas le moment…
Tu déambules dans les rues, saluant au passage les villageois. Certains te demandent des conseils, d’autres te demandent d’entrer chez eux. Tu es médecin, tu ne peux pas leur refuser de l’aide. Mais pour une fois, tu aimerais être tranquille, te poser pour réfléchir. Tu écoutes, auscultes et diagnostiques. Tu lèves les yeux au ciel lorsque tu remarques qu’ils s’agitent pour un rien. « C’est rien, c’est juste une petite allergie. » Dis-tu devant un enfant dont le corps est couvert de petits boutons rouges. « Evitez juste de le laisser sortir, une pustule ambulante c’est jamais beau à voir. » Tu prescris, leur donnes des indications. « Passez à la boutique de Linah, elle vous donnera tout ce dont vous aurez besoin. » Tu te tourne vers la mère. « Il lui faudra des décoctions de Ribes Nigrum. Deux fois par jour. Le matin et dans l’après midi. Cela calmera ses démangeaisons et son allergie. » Puis devant son air étonné, tu ajoutes. « Du cassis. Si vous préférez, c’est comme cela que ça s’appelle pour le commun des mortels. » Puis tu salues la famille et ressors en soupirant. Tu ne comprends pas pourquoi ces personnes ne comprennent jamais ce que tu veux dire. Ribes Nigrum. Tout le monde devrait savoir ça. Tous ces paltoquets analphabètes et totalement idiots… Tiens en voilà un nouveau qui vient de voir. Qu’est-ce qu’il a… Il te montre sa main. Oh la vilaine plaie, ouh c’est plein de sang, ça suppure… Mais… mais c’est ignoble. Tu lui sors tout un tas de bandages et une pommade. Mais ton regard ne cesse de fixer sa main pâle et figée. Tu désinfectes et soignes la plaie tout en trépignant . « Et sinon… Vous comptez faire quoi pour votre main ? Parce que je ne sais pas si vous le savez mais il vous manque un doigt là.. »
Tu as repris la route. En pensant à Linah tout à l’heure, tu as eu envie de passer la voir. Alors tu fais un détour. Ça fait un petit bout de temps. Et voilà que cette bestiole là bas te lance un regard ascardamycte. Attend mais c’est un… « QUI A FOUTU CE SUS SCROFA DOMESTICUS SUR MA ROUTE ?! » Glapis-tu en reculant précipitamment derrière un villageois, le prenant comme bouclier. « ARRIÈRE DÉMON ! » Lances tu au porc qui continue de te fixer tout en mâchonnant son foin. Tu continues à gesticuler dans tous les sens et à hurler, prenant en main un concombre que tu tends vers la bête et que tu agites sous son groin comme si c’était une épée. Et puis, tu continues d’avancer en restant cacher derrière le gros villageois qui commence à s’énerver. Mais c’est que tu dois en faire du grabuges, car du bout de l’allée, te parviens une douce voix féminine. « Gémaël ! Ça me fait plaisir de te voir. Entres ! » Tu tournes le regard vers la jeune femme. « Linah ! » Tu la salues avant de fixer de nouveau ton regard sur la brochette de cochons qui se tient alignée devant toi. « Je crains d’être assaillis par ces bêtes assoifées de sang ! Je ne peux plus avancer ! »
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Lun 7 Mar - 20:59
Gémaël & Linah
I asked the kings of medicine
Il faut un petit moment à Linah pour comprendre pourquoi son ami se cache derrière son voisin. Un voisin a qui elle avait plusieurs fois tenter de lui expliquer les risques du surpoids, sans grande réussite alors qu'il venait sans cesse la voir pour des problèmes qui n'était liés qu'à ça. « Linah ! » Crie-t-il quand elle le salut, avant de laisser retomber ses yeux sur les porcs devant lui. « Je crains d’être assaillis par ces bêtes assoifées de sang ! Je ne peux plus avancer ! » C'était donc ça la source du problème. Elle retient un rire. Ces bêtes, soi-disant assoiffées de sang, semblaient encore plus terrorisés que son ami. Secouant doucement ses boucles brunes, elle s'avança et quitta son jardin. Elle n'était qu'armé de son arrosoir, mais elle pensait vraiment parvenir à les éloigner de Gémaël. « Dés que tu as une ouverture, fonces chez moi. » Lui dit-elle avec un clin d’œil. Elle agita son arrosoir -vide qui plus est- devant elle, ce qui eut le don de faire reculer de quelques pas les cochons. Son voisin lui, les regardaient comme s'ils sortaient d'une autre planète. Peu importait à la jeune femme, il la prenait tous pour une fille bizarre dans le quartier depuis qu'ils avaient appris qu'elle aurait pu vivre la belle vie derrière le mur Sina. Donc bon, elle n'était plus à ça près pour sa réputation. Et il l'avait vu avec Hayden aussi, il ne fallait pas l'oublier. Mais ils semblaient fermer les yeux sur ses travers, ils avaient trop besoin de ses remèdes sans doute. Bref, elle pouvait donc devenir chasseuse de porc pour un petit instant. Surtout pour venir en aide à Gem.
Quelques minutes plus tard, ils étaient chez elle, en sécurité. Enfin, il l'avait toujours été, mais Gémaël n'avait plus peur au moins. « Et bien, on peut dire qu'avec toi on ne s'ennuie pas. » Dit-il avec un sourire. C'était le moins que l'on puisse dire. Et elle savait que le reste de sa visite risquait d'être tout autant animé. Mais pour le moment, ils pouvaient profiter d'un petit instant de calme. « Un petit thé pour se remettre de nos émotions. » Enfin, surtout lui. Si elle avait peur des porcs, il y aurait bien longtemps qu'elle aurait déménager. Elle se dirigea vers la cuisine, le côté non encombré par son travail et ses vaines tentatives pour faire sa pommade. Ils se pencheraient dessus plus tard...
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