Attack on Titan
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Here comes the shame. ▬ ft. James
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Mer 18 Nov - 22:39
Here comes the shame.
Tu marches tranquillement, lentement, doucement, aux milieux de ces rues pavées que tu connais tant. Ces rues pavées que tu as tant arpenté lorsque tu étais jeune, lorsque tu étais cette petite fille fragile, incomprise et tourmentée. Ces rues dans lesquelles tu aimais déambuler parce que tu te sentais plus libre, parce que tu n'avais plus tes parents sur le dos. Ces mêmes parents qui ne te donnaient pas l'amour dont a besoin une enfant. Ces parents qui ne faisaient que te rabrouer, te rabaisser. Et pourquoi? Parce que tu n'étais qu'une fille. Parce que tu étais ce qu'on appelle le sexe faible. Que tu n'étais qu'une petite chose insignifiante, un poupon fragile, qu'il faudrait bien éduqué. Qu'il fallait bien habiller. Pour qu'elle ressemble à une jolie poupée. Il fallait qu'elle soit toujours souriante cette poupée, qu'elle rayonne. Qu'elle sache danser. Qu'elle sache bien se tenir à table. Qu'elle apprenne à chanter. Qu'elle soit intelligente mais pas trop, parce que les garçons, ça n'aime pas les filles intelligentes. Qu'elle sache parler mais pas trop non plus. Parce que oui il ne faut pas déconner, C'est à l'homme de faire la conversation, et à la femme d'acquiescer. C'est à l'homme de décider, et à la femme d'obéir. C'est comme ça que ça marche. Mais toi, tu n'aimais pas ça. Tu n'aimais pas jouer ce rôle que l'on t'avais attribué à la naissance. Tu ne voulais pas être une poupée. Tu voulais être ce garçon. Ce garçon que tes parents auraient tant aimé avoir. Parce que si tu devenais ce garçon, peut-être qu'ils finiraient par t'aimer... Non?

Tu t'arrêtes soudainement et relèves la tête. Où es-tu? Tes pas t'ont amenés sur un petit pont, sous lequel coule un fleuve. Tu es sortie de la ville sans t'en rendre compte. Et là bas plus loin, il y a un peu de ce vert, un peu de prairies. Il n'y a plus de fleurs ou presque. Les arbres se teintent de rouge, les feuilles tombent et volent au vent. L'automne est là. Il fait frais. Tu regardes autour de toi, un peu désemparée. Tu ne sais pas trop quoi faire en ce jour. Tu ne sais même pas pourquoi tu es revenue dans ce district qui te rappelle tant de mauvais souvenirs... Tu finis par soupirer et finis par monter sur le rebord en pierre du pont. Tu te retournes, faisant passer tes jambes par dessus le muret. Voilà maintenant qu'elles pendent dans le vide. Tu regardes, lasse, l'eau qui ruisselle un peu en dessous, et finis par sortir une cigarette de ta poche. Tu l'allumes, inspire profondément et relâches la bouffée en relevant le crâne. Tu regardes au loin, ces murs de pierre qui se dressent de nouveau devant toi... Et dire qu'hier tu étais libre, dire qu'hier tu étais de nouveau sorti de cette prison dorée... Lorsque tu avais entendu parler de cette... Mission suicide, tu avais d'abord ricané. Après tout, c'était stupide. A quoi bon sortir chercher des cadavres? Mais... Lorsqu'on t'avait annoncé que tous les soldats pouvaient participer à cette expédition... Quelque chose en toi s'est débloqué. Un truc... Qui était resté enfoui ces deux dernières années. Oh tu étais déjà sorti d'entre ces murs, il y a longtemps... Tu avais été soldate dans l'Exploration. Tu pensais que cette section était pour toi... Et finalement, tu avais eu le comportement auquel s'attendaient tes parents. Tu avais été faible. Tu avais été impuissante. T avais eu peur... Et finalement... Lorsqu'on t'avait parlé de cette.. Créature, de cette mission de merde... Tu avais accepté... Tu y été allée... Et pourquoi? Oui pourquoi Maëlle, pourquoi y étais-tu aller? Tes yeux se perdent dans le tumulte des flots tandis que tu réfléchis. Avais-tu voulu essayer de montrer que tu n'étais pas faible finalement? Oui sans doute... En rejoignant cette mission, tu voulais juste te prouver que tu étais forte, que tu pouvais à nouveau sortir. Que tu étais aussi forte que tous ces hommes qui t'avais accompagné lors de cette sortie... Mais finalement... Tu avais finis par être tétanisée... Oh les premières heures avaient été belles. Sans titans d'aucune sorte, tu avais admiré l'horizon qui s'étendait sous tes yeux. Mais lorsque les monstres, l'horreur, le sang avait surgi... Cela t'avais rappelé tes premières missions... Les corps, les morts, les morceaux de cadavres... Tu frissonnes, laissant passer une moue dégoutée sur ton visage. Non... " Tu es faible Maëlle... Tes parents ne seront jamais fiers de toi... " Finis tu par siffler d'une voix rauque en balançant ta cigarette dans l'eau, ne remarquant même pas que quelqu'un t'écoutait derrière toi.
crackle bones
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Mar 24 Nov - 23:47
Here comes the shame.
Ft. Maëlle de Hinde

Patrouiller, beaucoup disent que c'est ennuyant, barbant, et surtout chiant au possible. Mais moi j'ai toujours su apprécier ces moments, j'en profite pour déambuler dans les rues, discuter de tout et rien. Car oui on a pas a faire attention a ce qu'on dit, on a personne sur le dos pour nous dire comment se tenir, quoi faire. Bon il y a bien une certaine tenue a garder mais rien de méchant. Aujourd'hui je marche donc avec un camarade, rien de particulier n'est à signaler tout du long de la ronde. La relève nous rejoins en pleine ville et nous voilà libre pour le reste de la journée, ne sachant trop que faire je me décide à sortir de la ville et profiter de l'air extérieur. Je connais même un très bon endroit, près du fleuve. Chacun a ses petits recoins de repos pas vrai? J'aime bien y aller, c'est calme, peu de gens passent la bas et j'aime bien flâner un peu allongé dans l'herbe, sans avoir a me soucier de paperasse ou de réparer une connerie d'Ethan. Une fois hors de la ville et presque arrivé, je surprend quelqu'un, assis sur le pont. Normalement je ne vais pas déranger les gens comme ça, mais je reconnais le jeune soldat. Il était de la dernière mission hors des murs, la mission basée sur le volontariat. Il s'était retrouvé dans mon groupe au centre sous le commandement du lieutenant Malcal. J'ai remarqué qu'il avait pas spécialement assumé d'être là, qu'il semblait carrément flippé, surtout lorsqu'il a été envoyé en première ligne avec Ethan et moi ensuite. Pour une raison que j'ignore, alors même que je comptais être seul, je vais m'asseoir à côté de lui, jambes pendantes dans le vide, avant de lui parler.

Salut, on s’est déjà vu, a la mission hors des murs, on était dans le même groupe. Je m’appelle James et toi? Ça va tu t'es remis de la sortie? On en a chié quand même.

Comme entrée en matière j'ai déjà fait mieux quand même, mais bon entamer le contact n'a jamais été ma tasse de thé. Je sais même pas vraiment pourquoi je lui parle en fait, je ne le connais pas. Si ça se trouve je vais juste me faire rembarrer sec. J'inspire un grand coup, on est pas mal ici aussi, je regarde le soldat, qui me fait une impression bizarre. je ne saurais dire quoi, et puis c’est pas ce qui importe pour le moment de toute manière. Le plus bizarre des deux étant surement moi à venir taper causette comme ça.
(c) Clary
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Jeu 17 Déc - 13:20
Here comes the shame.
Les yeux dans le vague, tu balances inconsciemment tes jambes dans le vide. Tes mains sont agrippées au muret, et ta tête dodeline, fredonnant une chanson de ton invention. Le courant, ce long filet d'eau qui passe en dessous de toi, te fascine. Tu regardes sans vraiment les voir, les poissons qui y nagent, plongée dans tes réflexions. Tu finis par prendre une petite pierre qui traine sur le muret et la jette à l'eau. Voilà qu'elle y tombe dans un petit plop, dérangeant le courant pendant quelques secondes, et puis, elle sombre. Tu soupires. La vie est un long fleuve tranquille. Tché. Quelle connerie cette phrase. Tu n'es pas tranquille, tu es toujours agitée, toujours en train de te demander ce que tu dois faire. Tu te caches, sous un masque, sous une apparence trompeuse pour mieux survivre dans ce monde qui t'es hostile. Tu es un vilain petit canard dans ta famille. Alors que tu pensais leur faire plaisir en te comportant comme un homme, voilà que ton père te renie. Oh, toute la noblesse se demande bien où est passée la petite De Hinde. Où est passée la petite fille engoncée dans ses robes, cette petite noble qui ne souriait jamais à table et qui ne prenait aucun plaisir à danser. Cette petite poupée délicate, aux airs de biche effrayée, qui n'en faisait qu'à sa tête et qui aimait répondre aux hommes... Oui, la petite De Hinde est partit... Pas totalement, il reste un petit peu d'elle en ton fort intérieur, la petite voix douce qui te parle sans arrêt dans ton crâne, celle qui se maudit et qui se pose toujours des questions... C'est bien Maëlle. Mais pour tout le monde, tu es devenu Smith. Pour le reste de ton entourage tu es un garçon, tu es Maël, le chieur, le rebelle. Celui qui se rebiff, qui râle sans arrêt. La tête de mûle. Le con quoi, en somme. On a du mal a te supporter, bien pour ça que tu l'aimes ce rôle. Au moins on ne s'approche pas trop de toi, on ne découvre pas le pot aux roses... Bon d'accord, tu as bien eu du mal à dégager quelques femmes qui te collaient d'un peu trop près. Mais à jouer un homme, forcément, il y a quelques inconvénients. Du coup, beaucoup de soldats pensent que tu es gay. A savoir si c'est une bonne chose...

" Salut, on s’est déjà vu, a la mission hors des murs, on était dans le même groupe. Je m’appelle James et toi? Ça va tu t'es remis de la sortie? On en a chié quand même. " Hum? Tu relèves la tête, complétement perdue. Qu'est-ce qu'il se passe? On te parle non? Tu tournes le visage et tombe nez à nez avec un autre soldat. Tu ne peux t'empêcher d'avoir un léger mouvement de recul. C'est qu'il t'a fait peur ce con. Pourquoi es t'il là? Qu'est-ce qu'il te veut? Ton visage, qui était encore perdue il y a quelque seconde se fige, et tu reprends bien vite ton masque dur et froid pour le fixer. Tu le reluques de haut en bas, et de bas en haut. Des cheveux bruns, une belle barbe de trois jours, des yeux clairs... Il te fixe, attendant une réponse. Et c'est là que tu remarques. La licorne verte sur son veston. Immédiatement, tu te braques. Ta mâchoire se serre, et tu renifles un coup, grommelant. " Jme rappelle pas de toi mec. " En fait si, tu t'en souviens maintenant qu'il te la dit. Il était dans ton groupe hier, mais il est vrai que tu étais tellement concentrée et tendue à l'idée de rencontrer de nouveaux titans que tu n'avais pas vraiment fait attention aux visages qui t'entouraient. Tu le regardes à nouveau, durement. " Pourquoi tu viens me parler? J'fais pas ami-ami avec les Spéciaux. " Tu sors une nouvelle cigarette pour t'aider à destresser. Tu espères qu'il va vite se tirer de là. Ça te perturbe, ses yeux, tu n'aimes pas sa manière de te déshabiller du regard, de te reluquer. Tu as l'impression... Qu'il sent quelque chose... Mais c'est impossible. Tu fais toujours attention, personne n'a jamais prêter attention à toi. Personne n'a jamais remarqué ce double jeu que tu joues. " Ça va, ça va. C'était une bonne promenade de santé. " Dis tu en relâchant la fumée et en regardant de nouveau devant toi, espérant que, ayant répondu à ses questions, il s'en irait.
crackle bones
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Ven 1 Jan - 17:43
Here comes the shame.
Ft. Maëlle de Hinde

Ne m'ayant pas entendu venir, il sursaute a en tomber de sa place assise. J'ai aussi le temps de le voir rouler désespérément des yeux en quête de retrouver sa contenance et son assurance. A croire que j'ai une sale tête au point de faire mourir de trouille. Cependant c'est mon insigne d'appartenance aux brigades spéciales qui semble le faire tiquer. Il essaie de ne rien montrer mais à force on finit par bien remarquer les petits signes de nervosité. Peut être à t-il quelque chose à se reprocher? Ou tout simplement ne peut pas nous blairer, en même temps on a pas un superbe réputation faut bien l'avouer. Après un instant d'hésitation alors qu'il me répond, je finis par enlever ma veste des spéciales et m'assoie à côté de lui.

Ah pourtant je me souviens bien de toi, on était au centre avec Malcal et l'autre grande gueule qui nous as fait envoyer en première ligne, dire que c'est mon meilleur pote, je lui foutrai bien mon pied au cul parfois. Te bile pas, je suis pas de service quoique tu puisse avoir comme contentieux avec les spéciales, et on est pas tous des connards.

Je tique un peu alors qu'il compare la sortie à une promenade de santé. Dans ma mémoire il se chier un peu dessus le gars. Après faut avouer que l'on s'en est pas trop mal tiré niveau pertes d'après ce qu'un pote de l'exploration m'a raconté. Pourtant on avait qu'un simple lieutenant pour diriger tout le monde, ils ont de bons officiers faut l'avouer. Durant cette sortie, j'ai pas mal profité pour regarder le paysage, ça m'a quand même plu cette sensation, être hors des murs, dans le territoire des titans. On peut pas en dire autant d'Ethan. C'est d'ailleurs lorsqu'il a ouvert sa grande bouche une fois de plus pour tout critiquer que j'avais remarqué le gars à côté de moi maintenant. Un regard apeuré et nerveux comme pas possible.

Non, ce n'était pas une promenade de santé. Tu le sais au fond, j'ai vu ton visage et il était tout sauf serein. Oh prend pas la mouche tu sais j'en menais pas large moi aussi, personne en fait. A part peut être quelques gars de l'explo. Je sais pas pourquoi je te parle de ça, en fait si un peu. J'ai rarement l'occasion de discuter avec quelqu'un n'étant pas des spéciales, et pour une fois qu'on a tous partagés une même expérience je me demande comment on l'a tous ressentit.
(c) Clary
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Mer 16 Mar - 0:10
Here comes the shame.
Tu n’oses pas tourner à nouveau le regard vers cet homme, ce…. James comme il l’a si bien dit. Tu es tendue, sur tes gardes. Ta première main se crispe sur les petites pierres tandis que la seconde vient replacer le mégot de cigarette entre tes lèvres. Tu fixes tes pieds, tes longues bottes, et même l’eau de la rivière. Tu fixes tout ce qui se trouve autour de toi, pourvu que tu ne rencontres pas à nouveau son regard. Ce regard qui te met mal à l’aise, ce regard perçant dont tu as l’impression qu’il va sonder ton âme toute entière. Tu essayes de contenir ta nervosité. Si tu commences à perdre les pédales, il se doutera de quelque chose. Pourtant ce n’est pas le premier homme qui t’approche de si près. Il y en a eu d’autres, tous tes compagnons, tes frères d’armes. Tout ceux qui travaillent avec toi. Ils ont déjà été aussi proches. Pourtant jamais tu n’as été aussi perturbée… Alors qu’est-ce qui changeait avec cet homme là ? Était-ce vraiment simplement parce qu’il faisait parti de la brigade spéciale ? Ou y avait-il autre chose ? Tu fermes les yeux pendant quelques secondes, rejetant Maëlle au plus profond de toi. Tu n’as rien à craindre tu le sais. Ce n’est pas parce que tu n’es pas dans un contexte de travail qu’on va te remarquer. Tu le sais bien, qu’on ne te remarque jamais. Tu le sais bien, que t’es le mec qu’on catégorise dans les grognons, dans ceux qu’on finit par délaisser parce qu’ils causent pas, parce qu’ils aiment être seuls. Au final. Ce James finira bien par comprendre que tu ne veux pas de lui. Que tu ne veux pas parler… « Ah pourtant je me souviens bien de toi, on était au centre avec Malcal et l'autre grande gueule qui nous as fait envoyer en première ligne, dire que c'est mon meilleur pote, je lui foutrai bien mon pied au cul parfois. Te bile pas, je suis pas de service quoique tu puisse avoir comme contentieux avec les spéciales, et on est pas tous des connards.  » … Ouais. Ou pas. Il a finit par enlever sa veste et vient de se poser à tes côtés. Tu renifles agacée. « C’est pas en enlevant votre veste à la licorne que ça va changer quoique ce soit. Quand on enlève le chapelet d’un prêtre ça ne change pas sa fonction. Et une pute à laquelle on enlève ses corsets et jupons reste une pute non ? »  Ouais. Les belles paroles tu sais aussi ce que c’est, t’es pas conne. Tu sais ce que c’est un charmeur.  Et c’est bien pour ça que tu es aussi raide dans tes réponses. « Désolé ta tronche me revient pas. J’ai pas fait gaffe à ceux qui m’entouraient quand on est sorti. Je connaissais personne. » Tu t’autorise un coup d’œil rapide vers son profil. « Pis ta pas une gueule inoubliable en même temps. T’es banal comme gars. » Tu baisses les yeux vers le courant. « Laisse moi décider si t’es un connard ou non. »

Tu as arrêté de le regarder. Tu te dis que c’est peut-être mieux comme ça. Comme ça il ne sondera pas ton être. Comme ça, il ne te dévisagera pas. Parce que tu as beau t’être coupé les cheveux, tu as beau parler comme un mec et te comporter comme un homme, tu as toujours un peu peur que quelqu’un remarque la supercherie. Tu finis par toussoter. Non. Tu ne montreras rien. Maël est quelqu’un de dur, quelqu’un d’inébranlable, quelqu’un qui a confiance en lui. Et là, tu sais très bien que ce n’est pas ce que tu montres à ce soldat. Alors ressaisis toi.  « Non, ce n'était pas une promenade de santé. Tu le sais au fond, j'ai vu ton visage et il était tout sauf serein. Oh prend pas la mouche tu sais j'en menais pas large moi aussi, personne en fait. A part peut être quelques gars de l'explo. Je sais pas pourquoi je te parle de ça, en fait si un peu. J'ai rarement l'occasion de discuter avec quelqu'un n'étant pas des spéciales, et pour une fois qu'on a tous partagés une même expérience je me demande comment on l'a tous ressentit. » Tu lui envoies un regard noir. Ok. Il est là depuis à peine cinq minutes et il te les brise déjà.  « C’est fini là la remontrance ? » Tu lances un soupir, excédé. Non mais ça va bien deux minutes là. Il viens t’emmerder alors que t’es posé tranquille, et en plus de ça il est en train de te descendre. « J’suis pas un trouillard tête de gland. T’avais sans doute de la merde dans les yeux quand tu m’as regardé. » Tu détournes le regard, furieuse. Non mais pour qui il se prend celui-là ? « Je parle jamais aux soldats de la spéciale. En même temps vous êtes toujours planqués derrière vos murs à cirer les bottes du roi… » Tu retiens un ricanement. « J’ai rien ressenti. Je suis sorti, on a retrouvé les soldats par je ne sais quel miracle et j’ai réussi à revenir ici entier. Je suis en vie, tout le monde n’a pas cette chance. »
crackle bones
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Mer 16 Mar - 17:21
Here comes the shame.
Ft. Maëlle de Hinde

Sans trop savoir pourquoi le soldat semble s'énerver par ma seule présence. A croire qu'il a vraiment quelque chose à cacher, quoiqu'il en soit, il n'a clairement pas la bonne attitude de la personne qui tente de ne pas attirer l'attention des spéciales. Au contraire, la plupart lui seraient déjà tombés dessus au premier mot de travers. C'est aussi pour ça qu'on se traîne cette réputation de merde, à cause de tout ces fils à papa qui pètent plus haut que leur cul et veulent se sentir supérieur. Dans tout les cas, ma présence n'est certainement pas appréciée. C'est dommage, pour une fois que j'avais l'occasion de discuter avec quelqu'un n'étant pas de mon corps d'armée. Mon geste d'enlever ma veste est aussi mal interprété, je n'avais juste qu'un peu chaud et il faut avouer qu'on est plus libre de ses mouvement sans elle. Pas compliqué de lire entre les lignes par conséquent, j'ai été rangé comme n'importe quel autre de mes collègues dans la catégorie connard des spéciales. Bien que je ne le montre pas, j'ai une bouffée de chaleur, j'ai envie de m'énerver, de secouer ce type et ses idées préconçues. Mais bon, le faire irait dans son sens, alors je me montre diplomate.

Je ne l'enlève que pour être plus à l'aise et pour avoir moins chaud, pas la peine d'être désagréable. Quand à être banal, j'ai jamais prétendu le contraire, tout ce que je dis c'est que moi je t'y ai vu. J'avais espéré pouvoir en parler avec quelqu'un, comme on fait pas ça tout les jours. Je te laisse décider, c'est pas à moi de te dire quoi penser, bien que ton choix semble déjà effectué.

Je manque de m'emporter une nouvelle fois alors que je ne fais que discuter, et que lui prend tout mal et part au quart de tour. Décidément moi qui voulait juste papoter dans un coin tranquille, il va être temps que je m'éclipse avant de finir sur les nerfs pour la journée. Le pire c'est quand il reviens encore sur notre réputation, ça commence sérieusement à me gonfler, alors je prend les mesures qui s'imposent. En tout cas une chose est sure, il a un soucis avec nous, j'ignore la raison et m'en fiche, du moins tant qu'il ne franchit pas la limite de ma patiente.

Il n'y a aucune remontrance, juste une constatation, et il n'y a aucune honte à avoir eu la trouille. C'est pas inconnu que même les meilleurs de l'explo ont eu la trouille durant leurs premières sorties. En revanche non, tout le monde n'a pas eu la chance de revenir vivant, c'est bien pour ça que je dis que ce n'était pas une promenade de santé aussi. Mais bon, je ne suis pas là pour me prendre la tête et me faire insulter, je suis resté poli jusqu'à présent, alors je vais te laisser avant que mon humeur ne change. Bonne journée.

Sur ce je reprend ma veste, me relève, et reprend mon chemin, en quête d'un lieu tranquille où me poser. Ou d'une personne aimable à qui parler.
(c) Clary
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