Attack on Titan
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AEDAN •• I Promised him.
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Lun 27 Juil - 0:22
I promise him.
Aedan & Karhlya
Tu lances un étrange regard à la jeune femme, puis tes yeux se reposent sur le plateau repas qu'elle apporte. Tu ne comprends pas bien où elle veut en venir … Ezéchiel est toujours inconscient. Ça fait deux jours. Il n'a toujours pas ouvert les yeux, toujours pas amorcer le début d'un mouvement. Bien sur que ça t'inquiète. Pourtant, tu n'es pas stupide. Comme s'il allait s'en remettre en un claquement de doigt … « Il faudra se montrer patient. Il a perdu beaucoup de sang, son corps est épuisé. Il récupère. Il va bien. » … mouai. Étrangement, tu doutais fortement de la dernière affirmation. Aller bien, ça t'aurais étonnée. On ne pouvait tout simplement pas aller bien après tout ça. Il était juste désagréablement paisible et immobile. Ce n'était pas un signe de bonne santé. Surtout venant de lui. Tu plisses les yeux, alors que sans un mot tout d'abord elle pose la nourriture sur la petite table, tu l'observes, tu ne dis rien. Tu ne poses pas une seule question. Tu n'es pas très loquace en ce moment, pas très fraîche non plus en réalité...et c'est elle qui finit par s'expliquer. Elle soupire. « C'est pour vous, Ainsley. » Pour toi. Tiens donc, à croire que tu commences à faire pitié à force de traîner ici, assise sur cette chaise affreuse. Il faut dire que tu ne dois pas avoir bonne mine, non en réalité tu dois simplement avoir une bouille affreuse. Tu n'as pas pris de temps pour toi. Tu as tout juste laisser un médecin t'examiner, tu as pris une douche, tu t'es changée … c'est tout. Tes cheveux sont en pagaille, tes yeux cernés de noirs simplement parce que depuis quarante-huit heures tu ne dors pas – à quoi bon quand tu sais que lorsque tu fermes les yeux, l'horreur te reviens en plein visage ? -, et puis tu es couverte d'hématomes et de coupures. Tu as mal partout. Ton corps entier est encore douloureux, mais tu ne te plains pas, simplement parce que tu n'es sûrement pas la plus à plaindre. « C'est gentil, mais ça ira. » Non franchement, tu n'as pas faim. Tu sais bien que tu ne pourras rien avaler, et rien que l'odeur qui émane de l'assiette te donnes la nausées. Tu n'as ni le cœur, ni l'estomac pour ça. Tu grimaces légèrement et l'infirmière, sans doute légèrement plus âgée que toi te dévisages avant d'afficher une moue sévère. « Ne soyez pas ridicule. Regardez vous enfin, si vous refusez de bouger de cette chambre .. mangez au moins un morceau. Ou je m'arrangerais pour qu'on vous sorte ici de force pour vous reposer. » C'est vrai qu'on te l'a dit des centaines de fois, de rentrer chez toi. Un peu tout le monde, tout ceux qui te connaissent. 'Rentre chez toi, Ka'. Reposes toi.' Comme si tu le pouvais ? Et puis … il y avait toujours cette promesse. « Je te le promet...je t'abandonne pas. » Quelques mots lancés pour le rassurer, pour l'assurer de ton retour .. mais qui avaient tout de même du sens pour toi. Tu avais promis de revenir, de rester, de ne pas le laisser et c'est bien ce que tu étais en train de faire en ce moment. Hors de question de laisser quelqu'un te détourner de ça. Tu souffles. Tu soupires. Tu abdiques, qu'elle te le laisse son plateau … tu n'y toucheras pratiquement pas tu le sais. Tu tenteras tout de même de faire un petit effort, tout petit. Mais c'est tout. « Très bien ... » Elle acquiesce, puis elle se décide à quitter la pièce à nouveau et tu fixes la table un bon moment avant de te décider à te lever pour t'en approcher. Il n'y a rien de bien attirant là dessus … rien du tout. Mais tu attrapes tout de même la petite miche de pain … puis tu retournes simplement t'installer sur ta chaise. Tu grignotes un petit morceau … rien de plus. Ça ne passe même pas. Encore un soupire, puis tu sursautes en entendant de nouveau la porte s'ouvrir. Sûrement encore une infirmière, quoi que, ou pas ...

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Lun 27 Juil - 15:23
Karhlya & Aedan


Depuis deux jours, le monde semblait plongé dans un épais brouillard dû à la fatigue. Il fallait sécuriser les murs, déblayer les gravats, rassurer la population, voire même calmer les plus effrayés. Il y avait du boulot à revendre, pas assez de gens pour le faire, et encore, il excluait de ce compte les morts à enterrer et les blessés, que ce soit civils ou militaires. Bref, le seul moment de détente qu’Aedan s’était accordé ces derniers jours, c’était une douche et un repas sur le pouce. Quelques heures de sommeil, également, pour pouvoir fonctionner à peu près correctement. Il était rentré chez lui en coup de vent, histoire de prendre des nouvelles des siens, et c’est là qu’il avait appris pour son frère aîné. Elijah avait été blessé mais cela ne semblait pas trop grave, et mis à part quelques bleus et une bonne frayeur, les petits étaient indemnes.
Pour sa part, Aedan n’avait à déplorer qu’une profonde entaille à la main, qui lui avait valu quatre points de suture et un bandage vite ensanglanté… mais l’état d’Ez était le plus inquiétant. Il n’avait pas tous les détails, mais les nouvelles étaient loin d’être bonnes. C’est bien pour ça qu’il avait réussi à négocier quelques heures de liberté pour aller voir son frère, même si sa présence ne changerait probablement pas grand-chose. Une douche, un morceau de pain et un changement d’uniforme plus tard, il s’était présenté à l’infirmerie du bataillon d’Exploration.

Aedan avait conscience d’être un étranger, voir un intrus, avec son uniforme frappé des deux roses de la Garnison. Mais il s’en fichait complètement : cela lui permettait de passer plus de temps avec Ez sans repasser par le Quartier Général, et vu l’état de son frère, quelques minutes de plus avec lui ne serait guère superflues. Personne ne lui demanda rien, de toute manière : chacun avait ses propres problèmes à régler, et la présence d’un soldat de la Garnison au sein du Bataillon d’exploration n’était probablement pas exceptionnelle. Même si pour sa part, Aedan n’y avait jamais mis les pieds.
Il avait donc dû demander son chemin, et c’est un peu hésitant qu’il poussa la porte qu’on lui avait indiqué. La chambre n’était guère spacieuse, et plus que la jeune fille pâle assise sur une chaise, c’est le corps de son grand frère, qui reposait immobile sur le lit, qui attira son attention. Il sentit sa gorge se serrer, même si l’infirmière qui lui avait indiqué la porte lui avait certifié qu’il allait bien, et que ce n’était qu’une question de temps. Elle et lui n’avaient visiblement pas la même définition de ces termes, mais qu’importe : voir la poitrine du blessé, recouverte de bandages, se soulever régulièrement était déjà un grand soulagement. Ezéchiel avait toujours eu la hargne, et ce n’était pas un titan, un morceau de bois ou un mur qui lui tombait sur le crâne qui allait l’arrêter. C’est qu’ils étaient têtus, dans la famille, et pas du genre à arrêter de se battre.

C’est seulement une fois assuré de l’état de son frère aîné qu’Aedan s’intéressa à la jeune femme qui montait la garde. Depuis un long moment, à en juger par son apparence fatiguée. Il ignorait totalement qui elle était : sans doute pas la dernière conquête de Ez, où alors, il lui avait drôlement tapé dans l’œil pour qu’elle reste ici à attendre. Pas une infirmière non plus, les vêtements ne collaient pas. Une camarade de son bataillon peut-être ? Quoiqu’il en soit, elle avait une sale mine, et un peu de repos ne serait pas un grand luxe. Aedan, qui n’avait même pas pris le soin de se présenter, finit donc par prendre la parole. "Merci d’avoir veillé sur lui. Vous devriez vous reposer quelques heures, je vais rester ici un petit moment." Il avait totalement oublié, dans son petit commentaire, de lui dire qui il était. Ou de lui demander qui elle était. Avec son uniforme de la Garnison, ses cheveux encore mouillés et son bandage refait à neuf, Aedan pouvait être à peu près n’importe qui, du petit nouveau qui vient se rincer l’œil au camarade de promotion qui vient saluer un ami blessé. Ez et lui n’avait que deux ans d’écart, après tout.

"Vous avez eu des nouvelles de l’escouade du Caporal Bailey ?" Aiji, Kaidan… il les avait vu à la fête avec les autres, avant qu’ils ne soient tous séparés. Avant que l’horreur ne s’abatte sur eux. S’il n’avait pas eu de nouvelles, c’est qu’ils allaient bien, du moins l’espérait-il sincèrement. Il les avait côtoyés toute son enfance, et ils faisaient partie de la famille. Une très grande famille, que la maison familiale peinait presque à accueillir quand tous étaient réunis au même endroit.
C’est alors seulement qu’il réalisa que la jeune femme en face de lui n’avait probablement aucune idée de son identité, ni de la raison de sa venue. "Au fait, je m’appelle Aedan. Le petit frère d’Ez. Indiqua-t-il, et tout en prononçant ces paroles, il percuta qu’il avait déjà vu la jeune femme. Enfin, aperçue serait plus juste, au festival. En train de danser avec son frère sous le regard presque déçu du petit dernier. Pas étonnant qu’il ne l’ait pas reconnu : elle avait des bleus et des coupures en moins, et une jolie robe en plus. Seulement, se rappeler de tout ça ne l’aidait absolument pas à savoir qui elle pouvait bien être.



Falling Angel


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Mar 28 Juil - 23:58
I promise him.
Aedan & Karhlya
Tu pousses un nouveau soupire. A quoi servent ces va et viens inutiles ? Tu en vois passer tellement des infirmières .. elles entrent, sans un mot, elle font tu ne sais pas trop quoi avant de ressortir mais finalement, ça sers à quoi ? A rien. Il est toujours inconscient. Son état ne semble pas s'améliorer pour toi. Tu le comprends oui … il lui faut du repos. Il récupère. Il dort. Mais toi, tu ne te sentiras pas mieux avant qu'il ne se décide enfin à ouvrir les yeux. Tu le sais. Et tu sais aussi que tant que ça ne sera pas fait, tu ne quitteras pas cette chambre, tu ne laisseras pas cette chaise. Ton regard se pose sur la porte … et à ta grande surprise, ce n'est pas une infirmière qui entre. Non, c'est un soldat. Tu reconnais le blason orné de roses de la Garnison et tu fronces les sourcils. Tu as une dent contre la Garnison depuis cet épisode fâcheux, cette prise de bec inutile, les paroles si difficiles à entendre qu'avaient formuler ce crétin. Pourtant, tu restes calme. Tu ne dis rien, tu gardes le silence. Tu n'as de toute façon pas la force de t'énerver pour rien. Son visage ne t'es même pas familier. Tu ne le connais pas, cet homme là et tu gardes le regard fixé sur lui alors qu'il s'approche doucement du lit. Il semble prendre un moment, pour fixer l'homme étendu … puis se tourne de nouveau. "Merci d’avoir veillé sur lui. Vous devriez vous reposer quelques heures, je vais rester ici un petit moment." Humpf. De nouveau tu fronces les sourcils. Tu ne sais pas c'est qui celui-là, mais s'il essai de te virer cette chaise, de cette chambre .. tu es presque certaine que vous n'allez pas vous entendre. Tu es têtue, dans ton genre. Bien assez pour ignorer ton état actuel, tes quelques douleurs, tes blessures et ton état de fatigue rien que pour rester là et veiller sur Hartmann. « Non. » Te contentes-tu de lâcher. Tu es sans doute un peu froide, un peu tranchante. Ça ne te ressemble guère, mais il faut te comprendre, tu es a cran. Dans un état tout à fait déplorable. Tu as peur. Tu as toujours de la peine. Tu ne parviens pas à te rassurer et surtout, tu es perdue au milieu de tout ça. De tes sentiments surtout. « Je reste là. C'est … je reste. » Tu ne vas t'expliquer. Tu ne connais pas cet homme, tu ne sais pas ce qu'il vient faire là, d'ailleurs la question te démanges. Qui est-il pour te remercier et se permettre de te congédier de la sorte ? Tu formules déjà la question dans ta petite tête...mais il te prend de court. "Vous avez eu des nouvelles de l’escouade du Caporal Bailey ?" Tu plisses les yeux. Il ignore lui aussi qui tu es, visiblement. Il te pose cette question comme si tu étais étrangère à cette équipe, en somme, et tu te décides et te remettre droite sur ta chaise. Abandonnant de plus le grignotage de ton pain pour le moment. « Pas vraiment. Bailey va bien, je suppose. » C'est qu'il ne doit pas être au top, à savoir Ezéchiel dans cet état, et puis il doit être épuisé, le pauvre après tant d'efforts. En vérité, tu ne sais pas trop. Tu ignores aussi ce qu'il en est des autres, simplement parce que tu t'es soucier que de ton équipier ces derniers temps. Égoïste que tu es .. tu n'as pas pris le temps de prendre des nouvelles des autres. « Je sais pas...pour les autres. » Et maintenant qu'il en parle, ton cœur se sert. Tu espères de tout cœur qu'ils vont bien. Tous autant qu'ils sont. Tu sais juste que Tay' est en bonne santé .. parce qu'elle est rester à Trost pour éviter la fête. Tu soupires, finalement et tu baisses les yeux. Tout ça … c'était une horreur. Comment est-ce qu'une si belle fête avait pu soudainement si mal tourner ? Comment est-ce qu'une danse … dans ses bras, avait pu laisser place au sang, et aux larmes ? Tu reposes les yeux sur Hartmann. Toujours si pâle, étendu dans ce lit. Même de là où tu es tu peux voir sa poitrine se lever doucement, régulièrement. C'est presque apaisant...il est vivant. "Au fait, je m’appelle Aedan. Le petit frère d’Ez. Tu détournes vivement la tête, et ton regard vient se fixer de nouveau sur cet homme. Son petit frère … tu ne sais même pas combien Ezéchiel a de frères et de sœurs au final. Tu sais pour Elijah, que tu connais déjà. Et maintenant, Aedan. Encore un soldat. Tu finis par te détendre, moins sur la défensive, tu te lèves et tu l'approches pour lui tendre ta main. « Je m'appelle Karhlya ... » Au moins ton prénom, c'est un début, non ? « Je suis … je fais partie de l'escouade Bailey. Hartmann est mon .. mon équipier. Mon binôme. » Ouais … ton équipier. C'est comme ça que tu le présentes. Mais au fond, tu sais qu'il est bien plus que ça. « Désolée, si je vous ai parue si abrupte, c'est qu'on essaye de me virer d'ici depuis deux jours … et que … je peux simplement pas le laisser seul. »

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Jeu 6 Aoû - 12:17
Karhlya & Aedan


Après le chaos de ces derniers jours, le calme qui régnait dans cette chambre était presque irréel. Apaisant et, en un sens, bien trop angoissant. Parce que son frère installé sur ce lit lui rappelait bien trop de mauvais souvenirs, ravivant la douleur et le désarroi de la mort de Lucas. Son binôme. Evidemment, sa raison lui indiquait que ce n’était pas la même chose, pas les mêmes circonstances, et encore moins la même issue fatale. Ez’ respirait, et même s’il ne faisait que ça, c’était déjà énorme. Les médecins étaient confiants, et Aedan avait toujours été d’un naturel optimiste. Il s’en sortirait, il le savait.
Mais entre ce qu’on savait et ce que l’on craignait par-dessus-tout… il y avait un monde. Le jeune homme ne releva même pas le refus de quitter la chambre de la demoiselle assise près du lit. En un sens, cela l’arrangeait : il n’avait guère envie de se retrouver seul ici, même si c’était en compagnie d’une étrangère. Il était là pour soutenir son frère, pas pour craquer comme un môme devant son lit à l’infirmerie. Et puis, il n’allait pas la faire sortir de force, de toute façon. Elle n’était qu’un problème mineur, pour le moment, dont il s’occuperait plus tard. Une fois qu’il aurait totalement recouvert ses esprits.

Il lui avait fallu un moment, où le silence s’était installé dans la chambre, seulement troublé par leurs respirations. Leurs trois respirations. Aedan avait du mal à détacher son regard du lit, et quand il le fit, il avait retrouvé suffisamment contenance pour prendre la parole, sans crainte que sa voix ne trahisse quoi que ce soit. La curiosité l’avait poussé à poser la question sur l’équipe de Bailey, même s’il n’était pas persuadé de vouloir entendre la réponse. Mais apparemment, la demoiselle n’en savait pas plus que lui. Elle semblait hésitante, mais sur le coup, Aedan n’y prêta pas attention, perdu dans les méandres de ses propres inquiétudes. Il l’aurait su si quelque chose était arrivé… n’est-ce pas ? On l’aurait averti, sûrement. Il aurait entendu quelque chose. Donc, il fallait en conclure que tout le monde allait bien.
Après réflexion, ce n’était guère étonnant que la jeune fille ne sache rien. Elle semblait avoir passé tout son temps ici, au chevet d’Ezéchiel. Sans faire rien d’autre que de rester là, à espérer qu’il reprenne conscience. A nouveau, Aedan se demanda qui elle pouvait bien être. Ce n’est qu’en se présentant qu’il se souvint d’elle, mais jusqu’à ce qu’elle prenne la parole, il n’avait pas franchement réussi à assembler toutes les pièces du puzzle, rapprochant son souvenir de la demoiselle qui dansait de cette fille épuisée et couverte de bleus, un quignon de pain à la main.

L’annonce de son identité sembla un peu la réveiller, ceci dit, et Aedan songea qu’il aurait probablement dû commencer par là. Il avait dû paraître comme un énième observateur, cherchant à la virer du chevet du blessé. Et vu qu’elle ne semblait pas décidée à le quitter, il comprenait maintenant qu’elle se soit montrée quelque peu distante envers lui. Elle s’excusa d’ailleurs, et Aedan lui adressa un sourire fatigué. «Pas de mal, c’est de ma faute.» Après tout, on se présente en général, non ? Obnubilé par Ez, il avait quelque peu omis ce détail. Karhlya… « Ainsley c’est ça ? J’ai déjà entendu Aiji… le caporal Bailey dire votre nom. » Il connaissait vaguement l’équipe d’Ez, ainsi que celle d’Elijah. Il avait toujours été observateur, et pas grand-chose ne passait inaperçu, pour peu qu’il prenne le temps d’écouter et de faire attention. Mis à part son nom, par contre, il aurait été bien en peine de dire quoique ce soit d’autre sur elle.
C’était d’ailleurs pour cela qu’il avait donné au caporal son grade, puisqu’après tout, il ne connaissait absolument rien de cette fille, ni même sur les rapports qu’elle entretenait avec son équipe. La binôme d’Ez… il avait réussi à ne pas flancher en entendant cette information, se concentrant sur la fille et ses souvenirs d’elle, mais le parallèle n’était guère compliqué à effectuer. Il comprenait parfaitement maintenant, pourquoi personne n’avait pu la bouger de là. Il ne l’aurait pas fait non plus, si le moindre espoir avait été encore possible pour Lucas.

« Désolé d’avoir été aussi maladroit », s’excusa-t-il, ses yeux se reposant sur le blessé. Tout plutôt que de regarder la jeune fille, et de s’imaginer à sa place, veillant sur son propre binôme. Tout, bon sang, plutôt que de lui dire qu’il comprenait, sincèrement. A nouveau, il tenta de se raisonner, car les circonstances n’étaient pas les mêmes… les gens n’étaient pas les mêmes… mais parfois, la raison ne veut pas suivre.
Histoire de se changer les idées, il avisa le plateau, à peine touché, de la jeune femme. Pas de son frère, les docteurs n’étaient pas assez stupides pour espérer qu’il se lève au vu de la bonne odeur de compote de pomme. Elle ne devait pas avoir beaucoup mangé, ces derniers jours. Ecartant l’idée qu’il avait fait de même, il attrapa un fruit avant de se tourner vers la jeune femme, tout en désignant le blessé étendu. « Il va m’en vouloir quand il saura que je lui ai volé quelque chose. Ca vous dit de m’accompagner, histoire de partager le crime ? »

Pitoyable, peut-être, comme tentative d’humour. Surtout qu’il savait pertinemment que son frère ne dirait jamais rien. Mais si au moins cela pouvait forcer la jeune femme à avaler quelque chose ! Aedan avait un grand cœur, et pour s’être trouvé à la place d’Ainsley, il savait que prendre des forces, même si cela paraissait stupide sur le moment, était plus qu’utile. Et vu qu’elle ne semblait pas décidée à écouter la voix de la raison, peut-être que sous cet angle, cela fonctionnerait mieux ?
Il n’avait pas touché un mot sur le fait qu’elle ne veuille pas bouger d’ici, et honnêtement, pour le moment, il ne se sentait pas de force à lui faire la morale. Quoi lui dire ? Tout le monde avait essayé, sans doute, et elle ne partirait pas d’ici avant qu’Ez ne se réveille et lui ordonne de dégager. Quoique même lui ne serait peut-être pas assez autoritaire. Donc non, cette fille n’avait pas besoin qu’on la conseille sur la marche à suivre, sans doute pas besoin non plus qu’on lui dise que l’on comprenait, même si c’était vrai. Aedan savait choisir ses combats, et ce n’était pas un de ceux qu’il voulait mener.





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Mer 12 Aoû - 3:00
I promise him.
Aedan & Karhlya
Tu t'excuses oui. Ce n'est pas tellement quelque chose que tu as l'habitude de faire, au fond. Toujours ta fierté, celle qui t'interdis de platement t'excuser tout de suite quand tu te rends compte de ta bêtise. Pourtant, tu te rends compte cette fois que tu n'es pas du tout dans ton état normal. Tu es fatiguée, physiquement mais aussi et surtout moralement. Cette situation est horrible, pour toi. Tu ne sais plus où tu en es. Perdue, au beau milieu d'une bonne centaine de milliers de sentiments et d'émotions, parfois totalement contradictoires. Tu aimerais bien dormir, faire une bonne nuit pour reprendre des forces et récupérer plus d’aplomb et d'allure mais tu n'y parviens pas. Tu aimerais aussi pouvoir faire un bon repas, pour regagner un peu d'énergie et calmer ton estomac qui réclame son du malgré les nausées que provoquent les odeurs ou la vue de la nourriture chez toi. On ne peut pas dire que tu vas bien. On peut même affirmer qu'en ce moment, tu vas mal. Mais tu ne l'admettras pas. Ce n'est pas le moment. Et puis tu ne te confies pas, non, tu ne parles pas de toi. C'est comme ça.

«Pas de mal, c’est de ma faute.» De sa faute ? Absolument pas. Après tout, regardes toi. Tu es là, mais est-ce que c'est ta place ? C'est ton équipier, oui. Depuis cinq ans. Et après ? Est-ce que ça justifie ta présence ici, tous les jours, à chaque heure de la journée ? Toi, au fond, tu sais qu'il y a bien autre chose qui fait que tu restes là … mais pour les autres, ce n'est que du vent. Personne n'est au courant. Personne. Tu es la seule, à savoir réellement la raison de ta présence … alors pour le moment, Aedan à plus de raisons que toi d'être ici. Dans cette chambre. Parce qu'il est de sa famille et qu'au final, il aurait parfaitement le droit de te jeter dehors à coup de pieds aux fesses. Il ne le fait, pas cela dit. Et tu lui en ai reconnaissante. Tu ne sais pas, comment tu réagirais si tu devais te retrouver seule à seule avec toi-même, là maintenant. Tu as assez pleurer … il t'est même arriver de pleurer aujourd'hui. Recroquevillée dans cette chaise en osier si affreusement désagréable pour ton dos. « Ainsley c’est ça ? J’ai déjà entendu Aiji… le caporal Bailey dire votre nom. » Tu hoches la tête … Bailey … ils se connaissent, bien sur. Ezéchiel et Bailey sont proches … leurs familles doivent se connaître. Et voilà qu'a ce constat, tu te sens encore moins à ta place. Tu te rends compte qu'au final, tu connais Hartmann depuis des années, mais qu'aucun de vous deux n'a véritablement creuser l'autre. Il t'a tourner autour, tu l'as rejeté. Un jeu sans fin, parfois amusant, parfois si lourd .. à d'autres moment légèrement séduisant. Mais ça n'avait jamais été plus loin. La faute à qui ? La tienne. Sans doute. Tes rejets, tes coup de griffes, tes grognements, tes aboiements. Tu l'avais toujours rejeté … et ironie du sort, aujourd'hui, c'était toi qui en était là. Dans cette chambre à prier tu ne savais quel Dieu vivant ou mort pour qu'il te revienne. Peu importe ce qu'il adviendrait de tes sentiments au final, pour le moment tu ne désirais que sa survie. Tes bras retombent le long de ton corps, et finalement … tu viens entortiller tes doigts entre eux, nerveusement alors qu'a nouveau ton regard se pose sur Hartmann. Ton cœur se serre, à chaque regard que tu poses sur lui. Tu supportes mal en réalité, de le voir dans cet état … ça ne lui ressemble pas. Tu le fixes et tu te demandes où sont passés ses regards pétillants et malicieux, où sont ses sourires charmeurs et enjôleurs ? Où est donc sa voix que tu entends encore dans ton esprit lorsqu'il raconte ses âneries … ou prononce ton prénom, avec cette façon bien à lui qu'il a de le faire … Ce calme. Ce silence. Ce n'est pas lui. Et c'est angoissant, terriblement stressant et déstabilisant.  

« Désolé d’avoir été aussi maladroit » La voix de l'homme vient interrompre le fil de tes pensées, et heureusement sans doute. Tu rassembles tes idées, tu te reprends au moins un peu. Tu sors de tes questionnement inutiles et de tes réflexions flippantes. Maladroit … aucunement. Ou alors, tu ne t'en es pas rendu compte. Tu l'as été aussi...non ? « C'est à moi de m'excuser … je … c'est votre frère. Je suppose que c'est votre rôle de veiller sur lui. Alors je comprends. » Tu te pinces les lèvres. Tu te mets à tenter d'imaginer quel genre de réaction entretiennent les deux frères. C'est un concept que tu assimiles mal. Tu as bien Tahys, mais ce n'est pas pareil et tu le sais. Tu es fille unique. Tu n'as pas de petite sœur à protéger et tu n'as pas de grand frère qui prend soin de toi. Tu es seule descendante de tes parents. Le nom de ton père s'éteindra avec toi. C'est un fait. Tu le regardes alors bouger dans la pièce. Il approche du plateau toujours posé sur la table … et attrape un fruit qui y trône toujours. Tu t'en fiches. Tu n'aurais rien manger de ce qui est posé là, de toute façon. Tu le sais. Alors il peut bien se faire plaisir, si ça lui chante. Les quelques bouchées de pain sec que tu as avalées semble de plus avoir déjà rempli ton estomac, c'est dire à quel point ce dernier est noué. « Il va m’en vouloir quand il saura que je lui ai volé quelque chose. Ca vous dit de m’accompagner, histoire de partager le crime ? » Tu hausses un sourcil. Il s'en doute, pourtant que ce plateau n'est pas pour son frère. Pourtant, il fait comme si. Tu mets un petit temps à comprendre la manœuvre. Alors, lui aussi essai de te faire manger ? C'est plutôt gentil de sa part … de s'inquiéter de ta santé alors que son frère est allongé dans un lit d'hôpital, inconscient et qu'il ne te connaît même pas. C'est même adorable... Tu finis alors par t'approcher à ton tour du plateau et tu attrapes le tout petit bol de compote de fruits. Ça au moins, ça pouvait passer, peut-être. Tu réprimes une grimace cependant, lorsque l'odeur fruitée et sucrée t'arrive narines, et tu recules un peu pour finalement poser tes fesses sur le lit, près des pieds d'Ezéchiel. Tu t'y appuis légèrement, sans vraiment grimper réellement sur le lit et tu lèves alors légèrement le petit bol. « Partageons le crime. Il nous en voudra à tous les deux ! » dis-tu avant de plonger ta cuillère dans la compote puis de la porter à ta bouche. Le goût sucré te fais du bien, semble t-il. Ta maman te l'avais souvent répéter que le sucre était un bon remède à la peine. Tu te rends compte qu'elle a raison maintenant. Ça ne soigne pas, ça atténue. Au moins un petit moment. Ça te permet d'être un tout petit peu plus légère. « Merci … » marmonnes-tu alors.

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Jeu 13 Aoû - 23:03
Karhlya & Aedan


Aedan ignorait totalement les pensées qui se bousculaient sous le crâne de la jeune fille, et ne se doutait pas que ses paroles ne faisaient rien pour les apaiser. Lui qui n’était pas un grand bavard, pourtant, parlait bien plus qu’à son habitude. Sans doute pour combler le silence, éviter de penser que si Ez avait été dans son état normal, c’est lui qui aurait parlé. Alors ce silence, seulement troublé par sa respiration… non, Aedan n’était pas décidé à le laisser planer très longtemps. Qu’importe que la jeune fille ne lui réponde qu’à demi-mots, en verité. Parler lui faisait du bien, l’empêchait de se concentré sur le corps immobile et silencieux sur son lit. L’empêchait de remonter des souvenirs encore trop douloureux. Parler, pour le moment, c’était pas si mal. Bien plus facile en tout cas.
Kathrya elle, n’était pas bien bavarde. En réalité, elle avait l’air même plus épuisée qu’Ezéchiel, si c’était possible. Les traits tirés, le corps à demi-affaissé sur cette chaise qui aurait gagné à être remplacé par n’importe quoi de plus moelleux… non, elle n’avait pas l’air dans son assiette et à nouveau, le soldat se demanda s’il aurait dû insister pour la virer d’ici. Maintenant qu’elle savait qui il était, aurait-elle fait encore des difficultés ? S’il lui proposait de se reposer, rien qu’une heure… mais quelque chose en lui savait qu’elle ne bougerait pas de là, et que c’était du temps perdu que de vouloir la forcer.

Ainsley. Kathrya. Vraiment, Aedan ne se remémorait pas grand-chose d’elle. Il faut dire qu’il n’était pas très attentif, et depuis que Wyatt s’était mis en tête de rejoindre l’Exploration, chacun faisait en sorte de ne pas évoquer le sujet quand il était là. Du coup, il lui était bien plus facile de se remémorer cette jeune fille en robe croisée lors du festival. Une collègue d’Ez, donc. La pauvre, sa vie ne devait pas être marrante tous les jours, son frère n’étant pas un modèle de courtoisie parfois, surtout en ce qui concernait la gente féminine.
Il esquissa un sourire à cette pensée, qui disparut bien vite en contemplant l’homme immobile sur le lit. Il aurait donné à peu près n’importe quoi pour que son frère se redresse soudain et leur lance une vanne stupide comme il savait si bien le faire, mais rien de rien. Et si Aedan avait une totale confiance dans les médecins, il savait qu’il ne se sentirait soulagé que lorsqu’Ez aurait quitté cet endroit.
Parler. Ne pas rester silencieux, ne pas se plonger dans les pensées douloureuses qui envahissaient son esprit. Le jeune soldat savait bien qu’il essayait de se leurrer lui-même, en rejetant de toute ses forces un rapprochement entre la situation et celle qu’il avait vécu. Ce n’était pas la même chose. CE N’ETAIT PAS LA MEME CHOSE. Tu parles… il aurait pu le hurler que ça n’aurait fait aucune différence, au fond. Et tant que son frère resterait étendu là, Aedan savait qu’il ne pourrait pas se tranquilliser tout à fait. Il savait en donner l’illusion à la maison, pour ne pas augmenter l’inquiétude de sa mère, pour distraire les plus jeunes, mais personne n’était dupe. Ils étaient comme ça dans la famille, ils faisaient les fiers, les forts, mais au fond, tous étaient morts d’inquiétude. Il l’avait lu dans les yeux de Tigern, croisée plus que réellement accueillie. Dans les yeux de chacun des membres de la maisonnée, même des plus jeunes… mais ça irait. Bien sûr que ça irait. Ca ne pouvait que aller.

Il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’elle réponde en fait. Ils n’avaient guère parlé depuis qu’il était entré, et quand elle le fit, il lui jeta un regard presque curieux. En vérité, il était plus facile de se concentrer sur elle que sur Ezéchiel. Aedan avait toujours été quelqu’un qui prend soin des autres, et dans ce cas présent, être complétement inutile le minait. Alors se préoccuper de la jeune femme lui semblait une alternative acceptable… et puis au pire, il pourrait toujours s’en vanter auprès de son frère par la suite. Le soldat esquissa un léger sourire en entendant sa réponse. « Oh non, c’est plutôt le contraire en général. Prérogative de grand frère. » Quoique ça faisait bien longtemps qu’Ez n’avait plus à veiller sur lui, il assumait la tâche tout seul comme un grand. Son frère avait déménagé, pas si loin certes, mais c’était bien assez pour se perdre un peu de vue. Ils avaient des boulots prenants tous les deux, et leur complicité, si grande dans l’enfance, s’était quelque peu distendue. L’âge, les responsabilités… les filles. Tout un tas de raisons qui expliquaient des centres d’intérêt divergents, malgré le plaisir qu’ils avaient à se retrouver ensemble. « Ne me dites pas qu’il ne joue pas les grands frères protecteurs avec vous. ».Comme s’il avait un jour pu s’empêcher de prendre soin des siens. Aedan était cependant loin, très loin de penser à la relation qui unissait les deux autres occupants de la pièce… si c’était le cas, il se serait peut-être abstenu de prononcer sa dernière phrase.


Cependant, quoi qu’il puisse en dire, il était exactement pareil. Alors oui, se préoccuper du bien-être de la jeune femme lui semblait être dans la logique des choses. Après tout, si elle travaillait avec son frère, elle n’était pas non plus une totale inconnue, n’est-ce pas ? C’est bien pour ça qu’il lui proposa de manger un morceau, déviant la conversation pour ne pas essuyer un refus. Elle n’était sans doute pas vraiment dupe, mais elle attrapa quelque chose et vint s’assoir sur le bord du lit, se rapprochant d’Ezéchiel, et de lui par la même occasion. Aedan la regarda ouvrir sa compote, lui murmurer un merci avant de goûter une cuillère. « Pas de quoi. » Non, vraiment, il n’y avait pas de quoi le remercier. Puisqu’Ez n’était pas là pour veiller sur sa coéquipière, il pouvait bien prendre le relais un moment. Un très court moment, en attendant que ce dernier se réveille. « Je crois que c’est bien la première fois que j’invite une fille à dîner avant toi. Alors t’as intérêt à te réveiller vite fait, vieux »  Murmura-t-il à l’adresse de son frère. Si tant est qu’on pouvait qualifier de dîner ce qu’ils venaient d’avaler. Ou de première invitation le fait de se trouver là, au chevet d’un blessé.
Ce n’était pas pour la draguer, ni même pour la faire sourire. Peut-être même pas pour faire réagir son frère, bien qu’il aurait aimé avoir une quelconque réaction. Non. Juste pour ne pas rester silencieux.






Falling Angel
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Jeu 20 Aoû - 2:14
I promise him.
Aedan & Karhlya
« Oh non, c’est plutôt le contraire en général. Prérogative de grand frère. » Grand frère … ça provoque une esquisse de sourire et ton regard se repose sur Ezéchiel. Tu ne l'aurais jamais imaginé dans un tel rôle et pourtant, tu es bien forcée de te rendre à l'évidence ; c'est le genre de position qui colle parfaitement à sa personnalité. Tu ne le connais pas par cœur, tu ne peux pas dire ça. Tu ne sais rien ou presque de la vie qu'il mène en dehors des missions … en revanche, tu connais parfaitement sa personnalité. Tu sais quel genre d'homme il est. Tu as eu l'occasion de constater sa nature joueuse, il est provocateur et taquin lorsqu'il sait qu'il peut se le permettre. En revanche, tu sais qu'une fois que vous quittez ses murs … c'est un roc. Tu as toujours su que tu pouvais t'y fier, t'y appuyer, même si tu as toujours éviter de le faire par simple fierté. Protecteur, courageux et volontaire...c'est tout lui. « Je vois. » Te contentes-tu alors de laisser échapper. Étrange, n'est-ce pas Karhlya ? Tu apprends à connaître ton équipier au travers de son petit frère alors qu'il est inconscient. Qui l'aurait cru ?  « Ne me dites pas qu’il ne joue pas les grands frères protecteurs avec vous. » Tu lèves les yeux. Humpf. Un frère … avec toi ? Jamais, ô grand jamais. Votre relation n'a jamais été de ce genre. Proches … plus ou moins, pas réellement. Jamais en réalité. Hartmann, ça avait été toujours été ton partenaire pour toi, ton crétin d'équipier, ton binôme, ta moitié en mission. Réunis par décision tactique et professionnelle pour vos compétences qui au fond se ressemblent et se complètent. Votre duo avait toujours fonctionné à la perfection. Pas un mot plus haut que l'autre en mission, votre sérieux et votre obstination avaient toujours pris le dessus sur vos jeux habituels lorsque des Titans étaient dans les parages. En dehors des missions, ce n'était que chamailleries enfantines ou pas tant que ça. Un jeu d'adulte parfois dangereux qui avait fini par te prendre au cœur et t'amener là où tu en es actuellement. « Pas vraiment, non. » Bien sur que tu ne vas pas t'étaler. Bien sur que tu n'en parleras pas si facilement. Tu ne sais même pas si un jour, tu parviendras à mettre des mots sur tout ça, d'ailleurs.

Tentative détournée mais néanmoins habile, tu te laisses avoir. Tu es une inconnue pour Aedan et pourtant il semble se soucier de ta petite santé. Il t'invite à partager ton propre repas et tu finis par attraper une compote. Tu y plonges une première cuillère que tu avales, puis une seconde. Manger te fais du bien, manger quelque chose de délicatement fruité, sucré est agréable et tu marmonnes un petit « merci ». Petite Karhlya si faible, si fragile ces derniers temps. Il semble que ta fierté s'efface dans tes moments de faiblesse.  « Pas de quoi. » Petit sourire en coin, tu continues d'avaler ta compote tout en observant l'homme du coin de l’œil. Pas réellement de ressemblance. Tu ne lis pas grand chose d'Ezéchiel en son frère, tu ne décèles aucune véritable similitude. Pas les même yeux, ni le même regard. Ils n'ont pas le même nez non plus, ni la même bouche … à croire que tu as mémoriser chaque détail de ton équipier, Ka'. « Je crois que c’est bien la première fois que j’invite une fille à dîner avant toi. Alors t’as intérêt à te réveiller vite fait, vieux » Tu lances un regard furtif vers Hartmann. Comme si les paroles de son frère aurait pu suffire à le réveiller … oh c'est que ça aurait pu marcher. Monsieur et sa fierté. Tu ne réponds pas à ça. Tu leur laisses ce moment, tu laisses le silence tomber quelques seconde et finalement tu ouvres de nouveau la bouche. Maintenant que tu y es, tu peux bien poser quelques questions. « Je ne savais même pas qu'il avait un frère … enfin des frères. Deux … ? Plus peut-être ? » Tu fais ta curieuse. Tu en as conscience … seulement tu trouves ça mieux que de rester enfermée dans ton mutisme.

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Lun 24 Aoû - 9:32
Karhlya & Aedan


Elle avait souri, et Aedan ne put s’empêcher de remarquer qu’elle était beaucoup plus jolie quand elle souriait. Elle semblait beaucoup plus lumineuse… quoiqu’il n’y est rien d’étonnant à ça, sur cette chaise, elle avait dû accumuler bien plus d’heures de veille que de sommeil. Si tant est que cela pouvait être possible, de dormir après tout ça. De fermer les yeux sans revoir le chaos dans la ville, les bousculades, les morts. Ezéchiel blessé… se le repassait-elle en boucle,  encore et encore, jusqu’à ce que ça n’ait plus de sens ? Pourquoi aurait-elle été là, sinon, autrement que par une sorte de dette. De culpabilité peut-être. Il ne savait pas ce qu’il c’était passé, et il s’en fichait bien à vrai dire. Aedan avait appris qu’il fallait mieux ne pas chercher des coupables, mais bien des solutions pour s’en sortir. Peut-être simplement qu’elle était là parce qu’elle était son binôme. Comme lui aurait été au chevet du sien, si jamais il y avait eu un quelconque espoir. Pfiou… être là le remuait bien plus qu’il ne l’aurait cru. Il allait bien pourtant, il leur avait dit. A Lightwood, au reste de son escouade. A sa famille, à ses amis. A Linah. A force de le dire, il s’était même convaincu lui-même, ou presque. Il n’entendit presque pas la réponse de la jeune femme, aussi perdu dans ses pensées qu’il l’était. Elle ne lui en tiendrait pas rigueur, sans doute : elle aussi semblait avoir ses propres préoccupations.

Aedan observa à nouveau le blessé étendu sur le lit, sa respiration calme qui soulevait les bandages qui lui recouvraient la poitrine. Silencieux, trop silencieux. Lui réveillé, jamais cette chambre n’aurait été aussi calme, aussi… flippante. Et c’est bien pour ça qu’il s’ingéniait à briser le silence, bien qu’il ne sache pas vraiment si Karhlya désirait entendre le son de sa voix. A vrai dire, il n’en avait pas grand-chose à faire : parler lui faisait du bien, à lui. Meubler le silence. Parce que trop de silence, en vérité, c’était terrifiant. Et puis elle semblait gentille, cette jeune femme. Il ne doutait pas qu’en de meilleures circonstances, elle pouvait même se montrer joviale et amusante.
Ils partagèrent le plateau, chacun plongé dans leur repas, même si la jeune femme s’était rapprochée du lit. Elle ne réagit pas aux paroles qu’il avait prononcées, de toute façon, Aedan savait que ce n’était pas pour elle qu’il les avait dites. Comme si lui enjoindre de se lever aurait pu réveiller le blessé. Parfois, le jeune soldat se prenait à rêver d’être encore un enfant, quand tout était bien plus facile. Quand ses frères et lui se poursuivaient dans la maison, trébuchant et agonisant aux cris de « t’es mort ! » et « Je t’ai touché, en plein dans la nuque ! », avant de se relever en riant, aux cris de leur mère qui leur disait d’aller plutôt courir dans le jardin. Quand ils trichaient effrontément en assurant qu’ils n’avaient pas été touchés. Invincibles. Intouchables. Enfants, et bercés d’illusions.

Que n’aurait-il pas donné pour qu’Ez’ se relève en disant que c’était une blague ! Mais ce n’en était pas une, malheureusement. Ils avaient grandi, désormais, et mourir n’était plus du tout amusant. Aedan sursauta presque quand la jeune femme reprit la parole, lui demandant combien de frères il avait. Enfin, combien Ezéchiel en avait. Deux ? Qui avait-elle rencontré ? Les petits, ou Wyatt peut-être ? Elijah ?  « Plus que deux. Cinq frères. Et deux sœurs. Nous sommes une grande tribu. » Il avait dit ça avec un sourire, comme à chaque fois qu’il parlait des siens. Mais Aedan ne savait pas s’il devait véritablement s’étendre sur le sujet, après tout. Il ignorait si c’était un jardin secret que son aîné tentait de protéger, ou tout simplement un sujet qu’il n’avait jamais eu l’occasion d’évoquer avec elle. Peut-être un peu des deux, aussi. Elle était curieuse, mais au final, peut-être était-ce pour la même raison que lui : pour que cette chambre ne reste pas silencieuse. Le silence était bien trop assourdissant, en compagnie d’Ezéchiel.
 « Tous soldats. Enfin, pour ceux d’entre nous qui ont l’âge de s’engager. » Ajouta-t-il après un instant de réflexion. De toute façon, ce n’était pas un secret d’état. Même s’ils n’avaient pas le même nom, il n’était pas très compliqué de retrouver leur lien de parenté.

Falling Angel
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Lun 14 Sep - 3:19
Elle est glauque cette chambre. Une chambre d'hôpital .. même pas. Une chambre de l'infirmerie du QG. C'est sombre, c'est triste, c'est à vomir et à pleurer ... et finalement on a beau dire, mais il faut se rendre à l'évidence ; ce n'est pas l'endroit en lui-même qui donne cette impression, non. Ce qui ne va pas et ce qui te fait sentir mal, toi, c'est le corps de ton partenaire étendu dans ce lit. C'est ce silence qui ne vous ressemble pas. C'est pesant, c'est opressant, ça a même quelque chose d'effrayant et c'est surement pour faire passer ton malaise que finalement tu te prends au jeu de la discussion avec le frère d'Hartmann. Tu te montres curieuse et subitement, tu te mets à le questionner ... tu ne le connais même pas, tu ne sais pas comment il va prendre ça en réalité mais peu importe. Il peut te répondre, comme il peut te remettre à ta place tu sais que tu ne lui en voudras pas. Tu laisses échapper un léger soupire et puis ... tu l'écoutes. « Plus que deux. Cinq frères. Et deux soeurs. Nous sommes une grande tribu. » Cinq frères et deux soeurs ... sept. Une grande tribu oui, c'est le cas de le dire et bizarrement tu souris. Tu n'aurais jamais imaginer Hartmann au coeur d'une famille nombreuse. Tu ne l'imagines pas grand frère .. à croire qu'en réalité, tu ne le connais que trop peu. Il a beaucoup de chance au fond, et cette discussion te rappel encore une fois que toi aussi, au fond tu aurais aimer être un peu moins seule. Avoir un grand frère qui veille sur toi, ça a toujours été un presque rêve qui malheureusement ne se réalisera jamais.

Quelques souvenirs du festival – avant que tout ne dérape et que les choses ne virent au cauchemar – te reviennent en tête. Tu te rappel bien de cette danse qui t'avait mise dans tout tes états – ou plutôt c'était ces quelques mots susurés au creux de ton oreille - ; tu te souviens de ces gens que tu avais remarqués. Des adultes, des enfants, une joyeuse tribu...une belle et grande famille. C'était sa famille, oui. « Tous soldats. Enfin, pour ceux d'entre nous qui ont l'âge de s'engager. » Nouveau sourire. Tous des soldats ... tu imagines bien leur discussion à table pour les repas de famille. Surtout qu'a regarder Aedan, Elijah, puis Ez' tu te rends compte que chacun n'a pas choisi la même voie. Tu baisses légèrement les yeux. Subitement sans doute un peu songeuse. « Je me le serais jamais imaginé ... en grand frère. C'est bizarre. » Oui enfin finalement pas tant que ça. Tu le sais qu'il a ce tempérement protecteur, tu l'as déjà vu à l'oeuvre surtout en mission, d'ailleurs il lui est même arrivé de l'être avec toi – en mission toujours – et tu as toujours trouver ça normal, presque naturel. Après tout, toi aussi tu as toujours tenu à la vie de cette idiot. « Je vous envie ... un peu, je dois dire. Je suis fille unique, j'ai perdu mon père lorsque j'étais encore très jeune. Je n'ai jamais eu de frère, ou de soeur. » Il y avait Tahys, oui. Mais même si elle est ce qui se rapproche le plus d'une soeur, vous n'avez pas été élevée ensemble, vous n'avez pas reçu la même éducation, vous n'avez pas ça en commun. Tu hausses les épaules. « Vous avez beaucoup de chance. »

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